Économie
Ferréol Delmas @DelmasFer, Président du laboratoire d’idées Écologie Responsable.
Pour lui, les écologistes ont tort de prôner une écologie mondialiste et sans-frontière, la solution viendrait de la souveraineté et de la liberté.
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Un bilan assez faible depuis le début du quinquennat
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La solution sera donc locale et décentralisée. Il sera nécessaire de redynamiser l’écologie très localement avec des systèmes de circuit-court entre les agriculteurs, les communes, les entreprises, les écoles, peut-être par l’établissement d’un chèque-proximité comme expliqué dans un texte précédent. Sans oublier le développement de l’agriculture biologique. En outre, cette souveraineté écologique devra passer par une indépendance alimentaire en rééquilibrant les produits importés notamment venant de pays ne respectant pas nos règles sociales et sanitaires.
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la création d’entreprises à forte valeur ajoutée, misant sur la qualité des produits peuvent être bénéfique pour notre santé, pour notre économie et bien sûr pour l’environnement. De manière plus large, une réforme de Pôle emploi, créant une branche distincte pour l’agriculture pourrait permettre une meilleur gestion des emplois saisonniers, une plus grande liberté pour ces salariés mais également pour les employeurs tout en relançant les emplois.
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Clés : écologie ; coronavirus
Collection Ruptures À la mémoire de Régis Roquetanière, ami de luttes.
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Mondialisation -> productivisme, libre-échange et concurrence, pouvoir aux multinationales, colonialisme
Échec des forces progressistes
Capitulation de la social-démocratie - L’altermondialisme au secours de la gauche - L’alternative sud-américaine - Des Indignés à Syriza
Démondialiser
De la self-reliance à la démondialisation - Détournement politique - Une nouvelle étape dans la lutte des classes - Affronter les multinationales
Refuser la croissance
L’impasse de l’« autre croissance » - La nébuleuse décroissante - Politiques de la décroissance
Sortir de l’ère néo-coloniale
Un « nouvel ordre économique international » avorté - Changer au Nord pour permettre le changement au Sud - Autonomie, coopération et décroissance - Avec les États ou avec les peuples
Transformer les relations marchandes
Intérêt et limites de la Charte de La Havane - De nouvelles logiques commerciales - De nouvelles logiques d’investissement - La monnaie et le troc
Développer la coopération non marchande
Faire de la coopération Nord-Sud une priorité d’État - Dégager des moyens - Développer des coopérations Nord-Nord - Traiter la question migratoire - Achever la décolonisation française
On entend souvent dire que la chute du mur de Berlin, le 16 novembre 1989, a sonné la victoire totale du libéralisme. Avec du recul, on peut penser que ce n’est pas le cas. S’il fallait célébrer le véritable triomphe du capitalisme néolibéral, la date à retenir serait le 13 juillet 2015. Ce jour-là, le gouvernement grec de gauche radicale, démocratiquement élu, renonçait à mettre en œuvre son programme et se pliait aux injonctions de l’Union européenne et des marchés financiers. Alors que la coalition Syriza avait remporté, en janvier 2015,
les élections législatives en promettant de combattre et de vaincre l’austérité, l’ordre néolibéral faisait plier la Grèce et rayait d’un trait de plume le résultat des urnes, semblant donner raison à titre posthume à l’ancienne Premier ministre britannique, Margaret Thatcher : il n’y aurait plus d’alternative au règne du marché.
Bien sûr, la démocratie en Europe avait déjà été violée plusieurs années auparavant, lorsque le Traité de Lisbonne fut imposé aux peuples français et néerlandais qui avaient voté Non en 2005.
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Sociaux.
La fable de l’Europe sociale fonctionnera un temps.
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La conception de la démondialisation portée par Arnaud Montebourg pose un sérieux problème : très éloignée de la vision de Bernard Cassen et Walden Bello, elle s’inscrit dans une logique à la fois européiste et productiviste. L’objectif du dirigeant socialiste n’est pas de remettre en cause la concurrence internationale, mais bien de redresser la compétitivité de la France et de l’Europe : il faut « constituer des champions industriels ayant la taille critique du marché mondial ». Pour lui, « La démondialisation c’est d’abord la modération de la mondialisation. C’est-à-dire que l’on doit arriver à une régionalisation de l’économie mondiale où les grands ensembles continentaux vont continuer de commercer, mais vont le faire de façon plus raisonnable 1. »
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Là où Jacques Sapir, Bernard Cassen et Walden Bello plaident pour des mesures nationales, Arnaud Montebourg s’aligne sur le fantasme de la réforme « de l’intérieur » de l’Union européenne en vogue au Parti socialiste. Cette « démondialisation », c’est le conte pour enfants de « l’Europe sociale », auquel on ajouterait du protectionnisme « aux frontières de l’Union européenne ». Protectionnisme qui est d’ailleurs la seule audace que s’autorise Arnaud Montebourg,
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Seule la restauration de la souveraineté nationale permet d’enclencher le train de mesures nécessaires pour briser la domination des multinationales et gouverner en faveur des classes populaires. Annuler la plus grande partie de la dette publique, creusée année après année
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La reconquête de la souveraineté monétaire doit conduire à dévaluer la monnaie nationale par rapport à certaines monnaies de pays structurellement exportateurs (la devise allemande, le yuan chinois) et à la réévaluer par rapport à des monnaies de pays structurellement importateurs
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Charte de la Havane, OIC Organisation internationale du commerce
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P151 Conclusion
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Il est totalement faux, et je pense l’avoir démontré dans ce livre, de croire que la rupture nationale est incompatible avec l’internationalisme. Le sentiment d’appartenance à une nation n’empêche en rien de se sentir appartenir en même temps à l’Humanité et à une classe sociale. Mais le cadre national est le seul qui permette, aujourd’hui encore, une prise de pouvoir démocratique.
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exige une radicalité sans faille : elle impose de sortir de la domination des firmes multinationales et de l’Union européenne, de créer de nouvelles alliances internationales, d’apporter des réponses aux problèmes environnementaux. Sans rien céder sur ses fondamentaux, la gauche doit actualiser à la fois son projet de société et la stratégie pour le mettre en œuvre.
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le patriotisme. Pas un patriotisme chauvin et excluant. Certainement pas un patriotisme de compétition. Mais l’idée que la France puisse reprendre une place centrale dans l’Histoire en mettant fin, avec d’autres, à la domination du capitalisme, peut être un puissant moteur de changement, comme l’a été le patriotisme des mouvements de décolonisation en Afrique et en Asie au xxe siècle.
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de compétition, qui interdiraient de repenser un nouvel ordre mondial progressiste. Il existe de façon évidente des intérêts de classe, par définition divergents, et le combat contre les forces libérales sera rude. Mais je crois que, dans leur majorité, les peuples adhéreront à un projet de sortie du capitalisme qui donnera comme perspective la paix, le bien-être et la coopération, et qui sera crédible. Je n’en ai bien sûr pas la preuve, mais personne ne détient non plus la preuve du contraire. Ce que nous savons, par contre, c’est que nous sommes condamnés au pire si nous n’essayons pas.
Juillet 2016
Aurélien Bernier • est essayiste et conférencier. Il collabore régulièrement au Monde Diplomatique.
Pour contacter l’auteur : http://abernier.vefblog.net
Ndlr :* Sortie de l'Euro ? VÉRIFIER ACT
Il n'est pas évoqué la notion de MNC, dommage, cela faciliterait grandement me semble-t-il
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Le débat à gauche sur la question de la souveraineté est très présent. Il refait surface dans un contexte particulier de crise sanitaire où les questions de dépendance/indépendance, de démondialisation, de démocratie et de protectionnisme se posent à nouveau avec force. De Montebourg à Mélenchon en passant par Maurel, chacun porte une analyse singulière, à gauche, sur le thème de la souveraineté. Même Emmanuel Macron parle aujourd’hui de souveraineté. La question, c’est de quelle souveraineté parle-t-on ?
Nous avons proposé à Raphaël Glucksmann, député européen (Place publique) et Roger Martelli (historien et directeur de la publication de Regards) d’en débattre autour de cette interrogation : la souveraineté va-t-elle diviser la gauche ? Raphaël Glucksmann a récemment donné une interview à l’Obs dans laquelle il déclare : « Ce qui doit primer, ce n’est pas l’idéal européen, c’est la nécessité d’être souverain ». De son côté, Roger Martelli a publié un article sur Regards.fr sur les conséquences du Covid-19 en matière de discours politique avec notamment la remise en selle de la piste de la démondialisation. Tu dis qu’on a raison de mettre la mondialisation sur la sellette mais tu t’interroges sur le terme « démondialiser » et sur le recours politique à la souveraineté nationale et à l’idée de frontière ?
Catégorie Actualités et politique
Clés : santé ; économie ; coronavirus
Politique Natacha Polony, Directrice de la rédaction
Les notions d'indépendance, de stratégie, de production industrielle sont de retour. Aucun triomphalisme, sinon celui du bon sens. Malgré les dégâts, il n'est jamais trop tard pour se ressaisir, mais vite !
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1200 en kiosques cette semaine "Le tour de France des maires toxiques", disponible en ligne pour 3,49 euros seulement.
Nous y sommes. Un petit virus, largement moins dangereux que la grippe espagnole - sans parler de la peste noire -, fait flancher la planète. Des Bourses qui ont perdu de 15 à 20 % en deux semaines, des PME qui mettent leurs employés en chômage partiel, des budgets publicitaires annulés, des théâtres vides, des avions plus vides encore, des traiteurs qui frôlent la faillite, des entreprises d'événementiel au bord du gouffre… On peut s'empailler autant qu'on veut sur la question de savoir si les mesures de précaution prises par les Etats sont excessives ou non, si la panique des particuliers est raisonnable… Peu importe, les conséquences sur l'économie mondiale seront majeures. Et tout à coup, on s'aperçoit que ce système marche sur la tête. Mais, bien évidemment, il n'y a pas le moindre coupable. Personne pour dire qu'il s'est planté lamentablement en applaudissant des années durant aux délocalisations massives, à l'hémorragie industrielle que subissait la France, à l'illusion fatale que les services et le tourisme allaient compenser la destruction de pans entiers de notre économie.
« Souverainistes ! »
L'amnésie a quelque chose de fascinant. Pendant des années, quiconque s'inquiétait de la désindustrialisation de la France était un incorrigible nostalgique, doublé d'un dangereux nationaliste. « National-républicain », comme l'écrivait Edwy Plenel en 2002 dans le Monde à propos de Jean-Pierre Chevènement (parce que « national-quelque chose », ça évoque les heures sombres et la peste brune). D'autant que ce dernier avait l'outrecuidance de remettre en...
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La Via Campesina gardera la mémoire du massacre #EldoradoDosCarajás au Brésil et de notre lutte continue contre l’impunité des entreprises et des États. La crise COVID-19 nous montre que le moment est venu d’exiger des réformes structurelles des systèmes agroalimentaires au niveau mondial.
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a Via Campesina marque cette journée en publiant une version illustrée de la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP). Nous avons choisi de relayer leur tribune ici. https://viacampesina.org/fr/illustrations-droitspaysans/
Cette terre, cette eau, cette forêt – c’est nous !
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COVID 19 n’est pas un problème en soi, mais simplement un symptôme. L’espèce humaine vivait déjà au bord du gouffre, les émissions de gaz à effet de serre (GES) atteignant un niveau record et la terre se réchauffant à un rythme sans précédent.
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Poussés par la cupidité humaine et favorisés par de puissants intérêts corporatifs – les défenseurs du capitalisme ont remplacé la nature par des briques d’usine, des cheminées et des serres industrielles. Ils ont conçu les villes comme moteurs de l’activité économique, en se souciant peu de la biodiversité de la planète. Ce faisant, ils ont négligé les villages, les côtes, les forêts et les gens qui y vivent.
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Le capitalisme a créé ce monde polarisé, où la concurrence a remplacé la solidarité.
Cependant, tout espoir n’est pas perdu. Une riposte des peuples, menée par les personnes les plus touchées par ces crises et s’appuyant sur la force de l’internationalisme, de la solidarité et de la diversité, peut démanteler le capitalisme et nous redonner un monde socialement juste et égal. ... La Via Campesina a proposé et commencé à faire campagne pour un instrument juridique international qui défend les droits des peuples sur leurs territoires, leurs semences, leur eau, leurs forêts.
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Le 18 décembre 2018, ces efforts ont finalement porté leurs fruits et l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysan·ne·s et autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP).
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Le cœur de la Déclaration est centré sur le droit à la terre, aux semences et à la biodiversité, ainsi que sur plusieurs “droits collectifs” ancrés dans la Souveraineté alimentaire.
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Il incombe désormais aux États membres des Nations unies, aux mouvements sociaux et à la société civile de tous les coins du monde d’adapter et de mettre en œuvre cette déclaration dans différents contextes nationaux.
« Pour l’instant, personne ne sait quand la crise sanitaire va se résorber complètement. Et une sortie de crise en France ne veut pas dire une fluidité des approvisionnements au niveau global. Etant donné que l’alimentation est maintenant considérée comme n’importe quel produit, elle est soumise aux échanges mondiaux, de la mécanisation, au pétrole et aux bras. Même si elle a encore de grosses capacités de production, l’agriculture française dépend de perfusions étrangères à de nombreux niveaux. Et le coronavirus est une petite vague par rapport à la grosse vague de la crise climatique. » rappelle le locavore Stéphane Linou, auteur du livre « Résilience Alimentaire et Sécurité Nationale »
Rassurant, le Ministre de l’Agriculture Didier Guillaume le promet : il n’y aura pas de pénurie alimentaire en France. Pourtant, cette affirmation fait abstraction d’un fait primordial : le coronavirus ne fait qu’exacerber les dysfonctionnements de nos sociétés, et vient se rajouter à tous les risques auxquels nous faisons déjà face en terme de sécurité alimentaire. Il ne s’agit pas d’être catastrophiste, mais réaliste. Une crise alimentaire est possible voire imminente, et l’urgence de la situation actuelle ne doit pas empêcher les populations de s’y préparer.
Les alertes des Nations Unies sur les risques d’un système alimentaire mondialisé
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Autre organisme à avoir alerté les autorités : le Programme alimentaire mondial (PAM) qui fournit une assistance alimentaire à 87 millions de personnes à travers le monde. Inquiet de la fermeture des frontières, le PAM a déjà commencé à faire des stocks de nourriture pour trois mois dans les pays les plus fragiles en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale et au Moyen-Orient.
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La situation en France
la panique populaire qui avait fragilisé la chaîne d’approvisionnement des supermarchés ...
des initiatives solidaires se sont mises en place pour favoriser les circuits courts et la vente directe à la ferme, et aider les paysan.ne.s en difficulté.
Le gouvernement, qui avait d’abord privilégié la grande distribution pour l’approvisionnement, a fait volte-face et s’est finalement déclaré favorable à la réouverture des marchés de plein air et des halles alimentaires. ... d’abord exclus de la liste, les graines et les plants potagers sont devenus des produits de première nécessité suite à une mobilisation parlementaire.
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Tout autour de moi, les gens se mettent au jardin parce qu’ils ont vu quelques annonces et qu’ils réfléchissent. Si on veut avoir un minimum d’approvisionnement alimentaire de proximité, la base de notre alimentation quotidienne, il faut qu’on s’en occupe nous-mêmes. » explique Philippe Desbrosses, agronome et auteur de la tribune « assurer la sécurité alimentaire des populations » ... près d’un fruit et légume sur deux consommés en France est aujourd’hui importé, principalement d’Espagne et du Maroc ... 1400 tonnes acheminés chaque jour de Perpignan à Rungis https://lareleveetlapeste.fr/si-le-train-des-primeurs-est-supprime-il-y-aura-25-000-camions-en-plus-sur-les-routes-par-an/
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L’impact de la crise climatique sur la production agricole
... les chaînes d’approvisionnement du système alimentaire ne concernent pas seulement la distribution de nourriture, mais aussi les échanges de biens et services nécessaires au bon fonctionnement de l’agriculture, et tout particulièrement de l’agriculture industrielle : importations de soja américain et brésilien pour nourrir l’élevage industriel, énergies fossiles et phosphate pour les pesticides, les herbicides et les engrais chimiques.
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Gérer l’urgence et organiser la résilience
Le confinement provoque déjà des drames, avec des enfants qui ne disposent plus de la cantine scolaire pour se nourrir une fois par jour, et des personnes privées de l’accès à leurs jardins familiaux alors qu’ils constituent parfois une ressource essentielle pour pouvoir les nourrir, ... pensée et encouragée collectivement, à différentes échelles, pour que chacun ait accès à une alimentation saine, quels que soient ses revenus. ... l’agroécologie https://lareleveetlapeste.fr/oui-une-europe-agroecologique-qui-nourrit-tous-ses-citoyens-est-possible/
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d’abord regarder nos besoins alimentaires, puis ensuite penser l’aménagement du territoire en cohérence avec ces besoins. En France, un tel état des lieux est proposé à travers le « Projet Alimentaire Territorial » créé par la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014.
« Les PAT ont le mérite d’exister mais ils ne sont pas obligatoires et il n’y a pas d’argent alloué
... la surface agricole dédiée à l’agriculture a chuté en France de –17% depuis 1961, soit près de –60000 km², c’est-à-dire l’équivalent de la région Grand-Est. ...
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Le 19 mars 2020, Jean-Luc Mélenchon intervenait sur le projet de loi de Finances rectificatif lié au coronavirus. Il a dénoncé le fait qu'un certain nombre d'amendements des insoumis permettant de suivre les recommandations de l'OMS aient été jugés irrecevables. Il a appelé à sécuriser les moyens des ménages et de l'État, notamment en mettant à contribution les plus riches par le rétablissement de l'ISF et la suppression des niches fiscales permettant l'évasion d'un certain nombre de ressources. Jean-Luc Mélenchon a enfin expliqué qu'il fallait utiliser le moment pour donner la priorité à l'humain et à la souveraineté pour relocaliser notre production, mais aussi à ce que les salariés puissent se réunir pour définir les règles dans lesquelles ils estimaient pouvoir continuer le travail.
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Macron a donc eu une "révélation" : "Vive la solidarité ! Vive l’État-providence ! Vive la souveraineté !" Qui l'eut cru ? Mais faut-il le croire, lui qui lamine la société, les solidarités, depuis trois ans ?
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Conseille livre l'entraide de pablo servigne
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Après le succès de « Crépuscule », Juan Branco publie « Julian Assange. L’antisouverain » (éditions du Cerf) au moment où le destin du fondateur de Wikileaks se joue avec l’ouverture à Londres du procès qui statuera sur son extradition ou non vers les États-Unis.
À partir de son itinéraire personnel de conseiller juridique puis d’avocat de Julian Assange, mais aussi d’étudiant à l’École normale supérieure et à l’université états-unienne de Yale, de membre de cabinet ministériel… et de soutien des mouvements de contestation, en particulier des gilets jaunes, Juan Branco tente une réflexion de philosophie politique sur les oppositions contemporaines aux pouvoirs d’État. Julien Théry s’entretient avec lui au sujet de ce livre insolite, qui mêle divers récits plus ou moins personnels, analyses conceptuelles et textes d’intervention.
Pour Juan Branco, l’histoire de Wikileaks et la répression arbitraire dont Julian Assange éprouve les effets dans sa chair sont emblématiques de la confrontation actuelle entre la souveraineté dévoyée des appareils d’État, qui repose sur une pratique antidémocratique du secret, et des résistances dont l’efficacité se fonde sur une horizontalité anti-institutionnelle. #Assange #Entretien #JuanBranco
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Education
L'école parisienne s'associe au groupe Sopra Steria, partenaire important du ministère des Armées, pour lancer une chaire dédiée aux concepts de gouvernance et souveraineté numériques.
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articuler ce projet autour de trois axes principaux: le droit du numérique, la régulation et le rôle du digital dans la fabrication de l'opinion, précise Floran Vadillo, directeur défense et sécurité chez Sopra Steria et ancien conseiller de l'ex-Garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas. Cette chaire s'intéressera ainsi aux questions liées au Cloud Act (loi fédérale qui permet au gouvernement américain d’avoir accès aux données stockées dans des datacenters appartenant à des sociétés d’origine américaine, Ndlr), à la fiscalité des Gafam ou à l'utilisation des réseaux sociaux comme outils politiques."
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le député Raphaël Gauvain, auteur d'un rapport étayé sur la souveraineté de la France et l’extraterritorialité des lois américaines, la patronne du digital chez Carrefour, Amélie Oudéa-Castera, l'ex-président du conseil italien, Enrico Letta, ou encore le chef du service d'intelligence économique de Bercy (Sisse), Joffrey Célestin-Urbain.
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Les commémorations du 11 novembre se déroulent cette année dans un climat assez tendu. Emmanuel Macron a présidé la cérémonie officielle de commémoration du 101ème anniversaire de l’Armistice de 1918 à l’Arc de Triomphe. Il doit ensuite inaugurer un monument pour les 549 militaires « morts pour la France » en opérations extérieures depuis 1963. Le dernier nom inscrit sur ce monument sera celui de Ronan Pointeau, tué au Mali le 2 novembre.
Le président de la République va ensuite s’entretenir avec Antonio Guterres, secrétaire général des États-Unis, avant de recevoir les dirigeants du monde entier pour le deuxième Forum de Paris pour la paix.
Un agenda chargé donc, qui s’inscrit dans un contexte particulier. Dans une interview accordée à The Economist, Emmanuel Macron a déclaré que l’Otan était selon lui en état de « mort cérébrale », en regrettant notamment l’éloignement entre les Etats-Unis et l’Europe sur certaines positions ainsi que le comportement de la Turquie, membre de l’Alliance, en Syrie.
Les propos du président de la République ont été jugés « radicaux » par la chancelière allemande Angela Merkel lors d’une conférence de presse à Berlin. « Je ne pense pas qu'un tel jugement intempestif soit nécessaire, même si nous avons des problèmes, même si nous devons nous ressaisir », a ajouté la chancelière.
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a, pour sa part, tenu à rappeler que l’Otan était « historiquement un des partenariats stratégiques les plus importants » mais aussi qu’il « court toujours le risque de devenir obsolète », reprenant ainsi les mots employés par Donald Trump en avril dernier. Le seul acteur qui se réjouit directement des propos d’Emmanuel Macron est bien évidemment la Russie, qui évoque des « paroles en or, sincères et qui reflètent l’essentiel ».
Dans son interview donné à The Economist, Emmanuel Macron ne s’est pas contenté de ses propos sur l’Otan, il a également appelé à « muscler » l’Europe de la Défense et à atteindre une « souveraineté militaire » en Europe. Le président français craint une « disparition géopolitique » de l’Union européenne si elle ne « se pense pas comme une puissance stratégique ». L’Europe de la Défense est pourtant encore loin d’être une réalité, même si un fonds européen de la Défense a été adopté en avril dernier. Doté de 13 milliards d’euros, il entrera en vigueur dès 2021.
Où en est réellement l’Europe de la Défense ? L’OTAN est-elle encore pertinente ? Qui sont les alliés de la France aujourd’hui ? Où en est l’opération Barkane au Sahel ?
Invités :
• Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques
• Général Vincent Desportes, professeur des universités associé à sciences Po, ancien directeur de l'Ecole de Guerre
• Isabelle Lasserre, rédactrice en chef adjointe au service étranger et correspondante diplomatique du « Figaro »
• Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale à France 24
Catégorie Divertissement
Transcription : ... pragmatisme, courage, ... obligation de consultation ...
Ndlr :* Macron valide de programme de LFI à ce sujet ++ et /défense européenne sujet de souveraineté n'a pas de sens sans peuple européen :-(
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François Boulo Avocat et porte-parole des Gilets jaunes de Rouen, il vient de publier La ligne jaune (Indigènes).
Dans "La ligne jaune", livre qui porte le même nom que la plateforme en ligne qu’il a fondée, François Boulo revient sur les gilets jaunes et leurs motivations. Presque un an après les débuts du mouvement, entretien avec "l'avocat des gilets jaunes".
Propos recueillis par Kévin Boucaud-Victoire.
Il y aura sûrement une mobilisation très suivie pour l’anniversaire du 17 novembre, sans oublier l’appel à la grève, à partir du 5 décembre, dans les transports. Si cela prend, ces secteurs-là vont être massivement soutenus par des gens qui vont sûrement ressortir.
François Boulo, La ligne jaune, éditions Indigènes, 35 pages, 3,90€
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L’entretien est animé par Zamane.
Retrouvez à cette occasion le livre de François Boulo :
https://livre.fnac.com/a13620801/Francois-Boulo-La-ligne-jaune
Ainsi que le livre de Charles-Henri Gallois :
https://boutique.upr.fr/home/219-livre-de-charles-henri-gallois.html
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"Si l’avenir du monde c’est que les 7 vieilles puissances décident de l’ordre écologique et l'imposent au reste de la planète, c’est une catastrophe. Ce n’est pas aux riches d’expliquer ce qu’ils doivent faire aux pauvres. Ça c’était bien dans les années 50, c’était Tintin au Congo."
.#Amazonie #Brésil #Bolsonaro #Macron
Catégorie Actualités et politique 298 commentaires
Pursang T il y a 1 jour
Les puissants veulent s'accaparer les richesses du bois des minerais du pétrole au Brésil. Ils en ont rien à faire du poumon ya qu'à voir la population indienne comme ils l'ont traité. Chacun chez soi et Dieu pour tous. Jusqu'à quand on va laisser ces meurtriers agir contre le bien de l'humanité. C'est ça la vraie question !
=>
https://twitter.com/JulienDelalande/status/1170667657634279424
"
Julien Delalande @JulienDelalande · 13m
Théophile Kouamouo @LeMediaTV
/ #Souveraineté des #États si l'on veut prendre en compte un #Commun comme la #Forêt #Amazonie ou #AfriqueÉquatoriale sans retomber dans #Colonialisme/#Impérialisme
.#SouverainetéPopulaire #BiensCommuns #Communs #Économie sous l'#Anthropocène #PLPDLA
"
Le contre G7 ne se résume pas aux black blocs et à la violence. Il est aussi le théâtre d'un fourmillement d'idées nouvelles ou remâchées. Au menu : rejet du capitalisme et de l’impérialisme avec comme mot d'ordre le localisme, l'environnement et l'autogestion. Morceaux choisis à Hendaye.
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Trois termes peuvent résumer ces discussions.
Le premier parle du territoire, de géographie, du groupe et de son espace, d’expérience collective.
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Le second aborde les finalités. Il tourne autour d’un objectif autonomie et souveraineté.
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Le dernier n’est jamais prononcé mais il peut s’appeler pragmatisme, ou art de l’adaptation.
En 2017, le plus gros fonds au monde avait annoncé vouloir se désengager de tous ses actifs liés aux énergies fossiles, ce qui représentait à l'époque plus de 37 milliards de dollars. Finalement, après les reculades du gouvernement, le montant des désinvestissements risque d'être inférieur à 6 milliards de dollars. ... En cause : une double pression. Deux partis politiques s'opposaient à cette mesure et le lobby pétrolier reste très actif dans le pays.
Le Conseil d’État vient de rendre sa décision sur notre demande de transparence des frais de mandat aux députés de la précédente législature. Camouflet pour la CADA et le tribunal administratif de Paris dont les analyses sont balayées, cette décision s’avère également une douche froide pour la transparence de la vie publique. Souveraineté nationale, circulez, il n’y a rien à voir !…
Politique @RaquelGarridoFr Avocate, chroniqueuse TV, ex-porte-parole de la France insoumise
Ancienne porte-parole de la France insoumise, l'avocate Raquel Garrido revient sur les débats qui agitent le mouvement de Jean-Luc Mélenchon après son échec aux élections européennes.
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La France insoumise doit imposer sa propre summa divisio. En vérité il y a deux camps, celui de la Ve République, ancien régime décadent en pleine hystérie autoritaire, et celui de la VIe République. C’est cette latéralité qui permet d’envisager des victoires. Il n’y a rien de plus fédérateur et positif que la perspective d’une "hyper-démocratie" nouvelle. S’y retrouvent, possiblement, les abstentionnistes, les votes blancs et nuls, les dégoutés de la politique, les nostalgiques d’une droite classique chassée des seconds tours des scrutins, et les militants déjà engagés dans les luttes sociales ou environnementales.
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La souveraineté est la caractéristique de celui qui n’a pas de maître. Les français recherchent encore cette liberté d’être souverains. Souvent je pense à l’aspiration des chiliens pour le pouvoir populaire – poder popular – qui a valu les heures les plus belles et les plus terribles de la vie de mes parents. J’ai retrouvé cette aspiration lorsque je marchais le samedi avec les gilets jaunes. Je sais que la France insoumise peut être utile à percer ce chemin, qui, comme a dit René Char, "n’est précédé d’aucun testament".
Clés : France insoumise ; élections européennes ; gauche ; Jean-Luc Mélenchon
Connu / https://twitter.com/MarianneleMag/status/1135961121054240768
"
Marianne Compte certifié @MarianneleMag
13 hil y a 13 heures
La France insoumise peut-elle encore se relever ? par @RaquelGarridoFr
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"
Par Djordje Kuzmanovic @Vukuzman Analyste géopolitique et président de République Souveraine et Geoffroy Géraud Legros Journaliste créole réunionnais, auteur de plusieurs travaux consacrés à la géopolitique réunionnaise. Ancien co-coordinateur du programme Outremer de la France insoumise, proche aujourd'hui de République Souveraine.
L’exécutif se prépare-t-il à un abandon de souveraineté massif dans l’Océan indien ? C’est ce qu’affirme le président Malgache Andry Rajoelina, sur sa page Facebook, par laquelle nous avons pris connaissance d’un accord imminent entre la France et Madagascar portant sur la « rétrocession » - les guillemets s’imposent- des Îles Eparses.
République souveraine s’en est inquiétée hier dans une lettre ouverte au Président de la République (« Monsieur le Président de la République, allez-vous céder les Îles Éparses ? https://www.republique-souveraine.fr/monsieur-le-president-de-la-republique-allez-vous-ceder-les-iles-eparses/), lequel, en vertu de l’article 5 de la Constitution, est le « le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités ». Elle est restée sans réponse et depuis aucun officiel n’est intervenu d’une quelconque manière sur ce sujet.
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Leur zone économique exclusive (ZEE), représentant près de 10% du domaine maritime français dans la zone indo-pacifique, soit 600000km2, assure à la France des droits souverains prioritaires pour exploiter les ressources maritimes, halieutiques ou énergétiques qu'on y trouve. Les sous-sols s’avèrent riche en hydrocarbures, même s’ils sont difficiles à extraire en raison de leur composition et de la nécessité de la protection de la très riche biodiversité locale (l’exploration avait été autorisée en 2008 avant d’être interdite abruptement en 2017 pour des motifs écologiques). Ces îles représentent un nœud géopolitique central dont l'importance ira en s’accroissant avec les années ; elles assurent à la France une position stratégique de première importance dans le Canal de Mozambique, l’un des « points chauds » de la planète. En effet, plus de la moitié des eaux du canal du Mozambique, qui sépare Madagascar de l'Afrique, appartiennent à la ZEE française. C'est loin d'être anecdotique quand on sait que près de 30% de la production pétrolière mondiale, en particulier issue du Golfe, passe par le canal, dans un contexte où ces routes commerciales montent en puissance.
La France, deuxième territoire maritime mondial, a-t-elle réellement une politique indianocéanique ?
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La politique de la France dans l’Océan indien suit depuis longtemps un cours erratique. Tout se passe comme si les gouvernements qui se sont succédés depuis vingt ans ne savaient pas quoi faire du formidable atout maritime que donne au pays une présence enracinée dans l’Océan indien. Pourtant, celui-ci sera l’arène majeure du « grand » jeu du 21e siècle, dont les protagonistes sont l’Afrique émergente, l’Inde, la Chine, l’Iran, le monde sunnite baigné pour sa plus grande partie par le « grand océan » ainsi que les USA, le Royaume-Uni et la France. Il est grand temps que les pouvoirs publics prennent conscience de ces enjeux…et se souviennent qu’une vieille terre français est là-bas en première ligne.
Fondé par Djordje Kuzmanovic @Vukuzman
Analyste géopolitique et président de République Souveraine.
Geoffroy Géraud Legros
Journaliste créole réunionnais, auteur de plusieurs travaux consacrés à la géopolitique réunionnaise. Ancien co-coordinateur du programme Outremer de la France insoumise, proche aujourd'hui de République Souveraine.
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