Publié Il y a 17 heures • 20 vues
Luigi Mangione, 26 ans, ingénieur brillant et issu d’une famille aisée, est devenu malgré lui le visage d’un débat brûlant aux États-Unis. Diplômé de l’Université de Pennsylvanie, ce jeune homme charismatique, passionné par l’IA, la santé mentale et l’agriculture cellulaire, a été arrêté pour le meurtre de Brian Thompson, puissant patron d’un groupe d’assurance. Cet acte a déclenché un tsunami médiatique : pour certains, Mangione est un justicier, voire un héros, dénonçant un système qui broie les vies. Pour d’autres, c’est un criminel que rien ne saurait excuser.
Le contexte donne une profondeur particulière à l’affaire : Brian Thompson incarne la brutalité du système de santé américain, où les plus vulnérables sont souvent sacrifiés au nom du profit. En parallèle, l’affaire McKinsey resurgit, révélant que le cabinet a échappé à un procès pénal dans le scandale des opiacés en payant 650 millions de dollars. Une impunité révoltante, surtout face aux 800 000 morts causés par cette crise depuis 1999.
Dans ce climat, le geste de Mangione soulève des questions troublantes : qui décide de la valeur d’une vie ? Quels crimes méritent d’être punis ? Nicolas Framont, rédacteur en chef de Frustration Magazine, explore dans son article “Peut-on faire de Luigi Mangione un héros ?” les implications politiques et morales de cette affaire. Il établit des parallèles avec les assassinats politiques de l’extrême gauche des années 70-80 et analyse les signaux laissés par Mangione.
Peut-on comparer ce geste à la violence structurelle des entreprises comme McKinsey ? La justice est-elle équitable, ou favorise-t-elle les puissants ?
Visibilité Publique
Publié originellement16/12/2024
Catégorie Actualité & Politique
Licence Inconnu Langue Français Étiquettes Durée 46min 16sec
Aucun commentaire.
Tr.: Ce que ça dit de l'ultra-capitalisme usa et son impunité ... refuser, défendre, déposer en échos à "define, decide, ? ... absence de recours des exclus du système de santé américain ... criminalité en cols blancs ... crimes de masse ... absence de sécurité sociale ...
1,05 M d’abonnés - 4,4k+ - 73 838 vues - 1 676 commentaires #Islamophobie #Valence #ValeursEtReussite
L’école privée musulmane Valeurs et Réussite a-t-elle été victime de discrimination, de racisme voire d’islamophobie de la part des pouvoirs publics?
En 2022 dans la commune drômoise, une école privée musulmane installée dans les locaux de la grande mosquée de Valence va signer un compromis de vente avec la mairie afin de construire son établissement scolaire et passer sous contrat avec l'État. Mais le projet est annulé à la suite d'une polémique déclenchée par un article de Charlie Hebdo qui pointait des liens entre les responsables de l'association et les Frères musulmans. L'article fait également mention du port du voile par les petites filles et la non-mixité dans les classes.
Le journal est condamné en première instance pour diffamation publique, mais le mal est fait et les pouvoirs publics vont faire marche arrière. Charlie Hebdo a fait appel de cette décision.
Mourad Jabri le président de l’association Valeurs et Réussite est déterminé à "laver l’honneur de l’école". Il va déposer plainte contre le maire de Valence et la préfète de la Drôme pour faux et usages de faux en écritures publiques, discrimination, dénonciation calomnieuse et menace sous condition.
Comment, en l’espace de dix jours, les pouvoirs publics ont réussi à faire échouer le projet d’une école privée musulmane ?
Blast révèle dans ce long format, enrichi d’enregistrements privés et de courriers tenus secrets, les dessous à tout le moins d'une injustice caractérisée.
Journaliste : Hamza Chennaf, Xavier Monnier
Tr.: ... Association Libre pensée ...
Connu / TG le 22/03/23 à 12:07
Debt for Climate
Ndlr : équilibrisme, quand tu nous tiens !
Connu / TG du 16/01/23 à 09:10
Connu / https://twitter.com/StphCrozat/status/1389492743391547392
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pyg : #prout a retweeté
@stph@framapiaf.org @StphCrozat #UPLOAD #linux #vps
Le 19 mai on ouvre un nouveau librecours accessible à toutes et tous avec @framasoft et Picasoft.
Contributions : @ScenariAsso @ScenariKelis et Studi
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10:11 AM · 4 mai 2021·- 24 Retweets 1 Citer le Tweet 34 J'aime
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Librecours propose des espaces de formation libres en ligne (avec du logiciel libre, des contenus libres et de l'Internet libre, sans trace, sans pub).
On vise à terme une logique de fédération...
En attendant, oui, chacun peut apporter sa brique !
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Martin Clavey @mart1oeil · 6 mai
En réponse à @StphCrozat @pyg et 5 autres personnes
Nota: un vps est Serveur dédié virtuel (c'est pour celles et ceux qui voudraient le faire mais qui ne sont pas habitué aux acronymes du milieu ;) )
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Le jeudi 14 janvier 2021, Jean-Luc Mélenchon présentait ses voeux à la presse. Il a insisté sur les dangers qui pèsent sur la liberté d'informer et a placé son discours sous le parrainage de Julian Assange et Loujain Al-Hathloul. Le député insoumis a en particulier pointé les dangers qui planent sur la liberté de la presse et a mis l'accent sur l'importance du pluralisme et sur la situation sociale des journalistes. Il a aussi évoqué la question de la concentration des réseaux sociaux dans les mains d'une poignée d'entreprises privées, à l'heure où les GAFAM se sont arrogés un droit de censure en coupant l'accès de Trump à ses différents comptes.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite centré son discours sur la question sociale. Il a ainsi expliqué qu'elle était au centre de la question écologique et que la déforestation ou l'utilisation massive des pesticides était des conséquences du modèle capitaliste. Il a aussi rappelé que la pandémie du coronavirus avait à la fois des origines sociales et qu'elle frappait plus durement les populations les plus pauvres. Le président du groupe « La France insoumise » à l'Assemblée nationale a, sur ce point, parlé de la situation dramatique des petits commerçants, notamment dans le secteur de la restauration. Il a appelé le gouvernement à centraliser les dettes dans une même caisse afin de desserrer l'étau de la dette qui pèse sur ces petits commerçants.
Enfin, le candidat à l'élection présidentielle a expliqué que 2022 était «la dernière station avant le désert» et qu'il fallait prendre maintenant les décisions nécessaires pour engager la bifurcation écologique et mettre en place une société de l'entraide. Il a appelé les citoyens à faire leurs choix en fonction des programmes et non des personnes et a rappelé que le programme «L'Avenir en commun» était sur la table et en débat pour toutes celles et ceux qui voudraient participer à son élaboration et le faire gagner.
LES LIENS
- Tweet de soutien aux parlementaires américains : https://twitter.com/JLMelenchon/status/1346913210423779328%3Fs%3D20
- Macron veut ficher nos opinions politiques et religieuses : https://linsoumission.fr/2021/01/05/macron-veut-ficher-nos-opinions-politiques/
999 commentaires
Les forêts notre bien commun : entre bien public et bien privé où se situe le bien commun ?
Samedi 5 Décembre 2020 de 14h45-18h15
à la Maison des Acteurs du Paris durable
21 rue des Blancs Manteaux 75004 - Salle du RDC, si en présentiel
ou par visioconférence ZOOM
Session initiée et coordonnée par Indira Bonvini, Cristina Bertelli, Yovan Gilles.
Contact : universitebiencommun@gmail.com
La différence entre biens publics et biens communs, en particulier concernant les forêts, est une distinction à éclairer plus que jamais. Nous explorerons lors de cette session certains aspects juridiques, économiques et sociétaux concernant ces écosystèmes.
Clés : Pauvreté ; Travail
Samuel Churin, 55 ans, est un des comédiens fétiche d’Olivier Py. On l’a vu au cinéma dans « 120 battements par minute » ou plus récemment « la Terre des hommes ». Ancien informaticien, intermittent du spectacle comblé et actif, il a du coffre et une voix qui porte. Mais l’invité du TPA de cette semaine répond aux questions de Denis Robert pour une autre facette de sa vie : celle d’initiateur et de porte-parole de la Coordination des Intermittents et des précaires. Il cite souvent Ambroise Croizat l’initiateur de la sécurité sociale et le préambule de la Constitution de 1946 : « Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. ».
Il nous alerte ici, avec gravité, sur la catastrophe en cours qui va nous submerger à la rentrée de septembre quand passera le deuxième volet de la très méchante loi Pénicaud sur la réforme de l’assurance chômage : « Les travailleurs en CDI ont pu bénéficier de 24 milliards d’euros de dépenses en chômage partiel pour les sauver, les travailleurs discontinus hors intermittents du spectacle n’ont pas touché un centime. Non seulement leurs activités se sont stoppées nettes pendant le confinement, mais encore le sont-elles pour longtemps. » explique-t-il.
Il évoque les 2,3 millions de précaires qui travaillent par exemple dans le tourisme, l’évènementiel, la restauration, l’hôtellerie et qui vivent aujourd’hui chichement sur leurs économies ou les aides de proches. Ils vont inévitablement, si rien n’est fait cet été, basculer au RSA en septembre. Ils forment l’essentiel du troupeau des 6 chômeurs sur 10 qui ne sont plus indemnisés. « Cela est inadmissible et contrevient à l’esprit de la Constitution. Que se serait-il passé pendant la crise du Covid 19 si 6 malades sur 10 n’étaient pas couverts par la Sécurité Sociale et donc dans l'impossibilité de se soigner? » interroge le comédien, dépité mais pas découragé par ce combat vital.
Une des raisons de cet oubli des précaires et de cet ostracisme reposerait sur la sémantique. On parle d’emploi, de plein emploi, de contrat à durée indéterminé, alors que l’avenir est, à l’évidence en écoutant Samuel Churin, à la discontinuité, à la précarité assumée et au revenu universel.
Avec ce TPA riche et explosif, on est au cœur du combat contre le capitalisme échevelé et son avatar libéral qui nous appauvrissent, nous affament et nous tuent à petit feu. Si vous avez un doute sur ce constat, écoutez Churin.
Aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?DGDaQw
Transcription : ... les tzcld sont une escroquerie ... le salaire à vie ... mise en cause du paritarisme ... se focaliser sur l'emploi, c'est donner la main aux libéraux et au MEDEF. ... foutaise des "privés d'emplois", des "demandeurs d'emploi" ...
14 406 ont signé
Jérôme ALEXANDRE a lancé cette pétition adressée à ADREA Mutuelle et à 23 autres
SIGNEZ LA PETITION, faites signer la pétition
http://chng.it/v78YFjYC5Y
Le groupement Hospitalier Mutualiste (GHM) qui comprend la Clinique Mutualiste des Eaux Claires, la clinique d’Alembert, le Centre Daniel Hollard, premier centre privé non lucratif de cancérologie de la région, et la clinique de Chartreuse à Voiron est géré conjointement par la Mutualité française de l’Isère – MFI- et ADREA Mutuelle. Cette dernière est majoritaire dans le Conseil d’Administration.
...
Pour davantage de renseignements sur le Groupe Hospitalier Mutualiste, n’hésitez pas à visiter le site internet « https://www.ghm-grenoble.fr/Presentation.11.0.htlm
entretien réalisé avec Gaël Giraud, économiste, directeur de recherche au CNRS, ancien chef économiste de l'Agence française de développement.
... aggravation de l’impact du réchauffement climatique, de la destruction de nos écosystèmes et de la raréfaction de plusieurs ressources naturelles. Il est vraisemblable, par exemple, que le Sud de l’Europe connaisse dans les dix ans qui viennent des pénuries d’eau extrêmement graves. ... il y a un problème structurel lié aux taux d’intérêts nuls ou négatifs des pays riches. Je crains qu’ils ne restent proches de zéro de façon durable à cause de la déflation. Du coup, les investisseurs vont continuer de prendre des risques irresponsables sur les marchés financiers : plus les taux d’intérêts sont faibles, plus les investisseurs sont incités à tout risquer pour rentabiliser leurs placements. Le manque de rendement des titres obligataires devient alors une incitation permanente à la faute. Couplé à l’énormité des dettes privées (et non publiques) dans le monde, cela fait un cocktail idéal pour une nouvelle crise. ... dette des étudiants américains, qui dépasse les 1.500 milliards de dollars ... le risque que le marché du travail américain s’essouffle est réel.On pourrait alors se retrouver dans une situation analogue à celle de 2007. ... nouvelle crise des subprimes. ... dette des cartes de crédit : 1.000 milliards de dollars environ ... Les banques européennes ont beaucoup de Non-performing loans, ou des actifs “pourris" en français ... Nous sommes loin d’être à l’abri de la faillite d’un gros établissement bancaire européen. Contrairement à ce qu’elles répètent, les banques n’ont pas fini de nettoyer leurs bilans après la crise de 2008. A l’époque de Christine Lagarde, le FMI avait déjà multiplié les mises en garde à ce sujet.
Quatrième foyer : la Chine. Les banques chinoises sont des banques d’Etat publiques complètement opaques, dont on ignore une grande partie du bilan. Elles ont énormément prêté pour alimenter l’explosion immobilière sur la côte Est chinoise. Or des erreurs d’estimation des flux migratoires liés à l’exode rural chinois —- qui touche plus d’une centaine de millions de personnes sur une décennie — ont entraîné des milliers de quartiers fantômes, vides aujourd’hui. Cette bulle immobilière pourrait crever d’un instant à l’autre, un peu comme au Japon à la fin des années 1980. ... l’accumulation des dettes privées n’est pas viable
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Nous avons atteint le pic d’extraction conventionnel du pétrole au niveau mondial en 2006. Les techniques non-conventionnelles commela fracturation hydraulique de la roche ou les différents schistes ont permis au secteur pétrolier de crever le plafond conventionnel au-delà de 100 millions de barils par jour
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les communs sont et restent l’avenir institutionnel des sociétés résilientes ... Une intervention massive des Etats est indispensable pour amorcer vraiment un virage vers des sociétés bas-carboneà l’échelle des nations. Les mesures prises par le gouvernement Macron vont exactement en sens inverse : il multiplie les cadeaux aux plus favorisés et aux industries polluantes tout en détruisant les filets sociaux instaurés en 1945 : les indemnités chômage, la retraite… Cette violence à peine dissimulée derrière un faux bon sens gestionnaire s’explique peut-être par la peur de certaines élites françaises : c’est la panique avant la débâcle, et l’on tente de faire payer la note de nos errements écologiques et financiers par les classes moyennes et populaires. ... la situation est bien plus grave qu’en 1939.
Connu / https://twitter.com/JMJancovici/status/1211622749879390208
par Maxence Cordiez, Ingénieur dans le secteur de l'énergie
Le gouvernement britannique vient de clore une consultation sur un mécanisme à l’étude visant à faciliter le financement des projets de nouveaux réacteurs nucléaires par le secteur privé, tout en réduisant le coût de l’électricité produite.
Au Royaume-Uni, le secteur électrique fait face à plusieurs défis majeurs : objectif de sortie totale du charbon d’ici à 2025, remplacement dans les 10-15 prochaines années de l’essentiel des réacteurs nucléaires en service (17,7% de la production britannique d’électricité en 2018), effondrement des extractions gazières du pays depuis 2000, etc. Ce contexte éclaire la politique électrique outre-Manche : développement d’interconnexions avec le continent, soutien à l’éolien en mer et construction de nouvelles centrales nucléaires.
La filiale britannique d’EDF, EDF Energy, et son partenaire et homologue chinois CGN sont particulièrement impliqués dans le renouvellement du parc nucléaire : deux réacteurs EPR sont actuellement en construction à Hinkley Point C (Somerset), deux autres EPR sont envisagés à Sizewell (Sussex), leur construction devant débuter après la signature de la décision finale d’investissement prévue pour 2021, et des réacteurs chinois HPR1000 (aussi dits « Hualong-1 ») sont en cours de certification par l’autorité de sûreté nucléaire britannique.
Hinkley Point C, un chantier financé grâce à un mécanisme prévu pour les énergies renouvelables ...
18 650 ont signé
FCPE Paris a lancé cette pétition adressée à Jean-Michel Blanquer, Ministre de l'éducation
Adoptée le 19 février dernier en première lecture devant l’Assemblée Nationale, le projet de loi pour une école de la confiance a été transmis pour examen en avril au Sénat. -> facettes très inquiétantes.
L’instruction obligatoire à 3 ans : un très gros cadeau de l’Etat à l’enseignement privé
98 % des enfants de 3 ans sont d’ores et déjà scolarisés mais du fait de la loi Debré, les communes vont devoir verser aux maternelles privées les mêmes aides qu’aux maternelles publiques comme, par exemple, pour rémunérer les ATSEM. Ce cadeau est estimé à 150 millions d’euros. Les écoles publiques risquent d’en pâtir !
Les établissements des savoirs fondamentaux : non à la disparition des directeurs d’école !
Les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) permettront de regrouper un collège et une ou plusieurs écoles du secteur de recrutement de ce collège. Les EPSF seront dirigés par des principaux de collège qui auront un ou plusieurs adjoints dont l’un chapeautera les professeurs des écoles. Le texte ne dit pas ce que deviendront les directeurs d’écoles puisque les écoles n’existeront plus administrativement parlant.
La réforme de la formation des enseignants : des étudiants de licence pourront faire cours aux enfants
La réforme de la formation des enseignants devrait permettre de confier à des étudiants de licence et de master 1ère année 8 heures de cours par semaine dans des établissements primaires ou secondaires. Il semblerait qu’il s’agisse de compenser la baisse des moyens et le manque de remplaçants en confiant les élèves à des étudiants non formés, sans offrir la moindre garantie sur les moyens d’« accompagnement » de ces derniers.
La généralisation des PIAL (Pôles inclusifs d’accompagnement localisés) : l’inclusion des enfants à besoins particuliers à moindre coût
Le ministère veut revoir la gestion des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) en créant des PIAL. L'objectif est de limiter les affectations individuelles des AESH au profit d'affectations collectives.
La création des EPLEI (Etablissements publics locaux d’enseignement international) : l’officialisation d’une école à deux vitesses
La loi permettra la création d’EPLEI : largement dérogatoires aux programmes et règles français, ces établissements offriront des programmes et des diplômes internationaux aux enfants ayant déjà un bon niveau en langues, marqueur social par excellence. De quoi créer officiellement une école à deux vitesses et offrir un cursus d’élite aux enfants à haut capital économique.
La suppression du CNESCO : la fin d’une évaluation indépendante
Le CNESCO, organisme indépendant, sera remplacé par un CEE (conseil d’évaluation de l’école), organisme dépendant du ministre. C’est donc la fin de l’indépendance de l’évaluation. Le CEE n’évaluera pas la performance globale de l’ensemble du système éducatif mais les établissements en les mettant ainsi en concurrence.
Dans ce projet de loi, les moindres aspects gestionnaires passent avant tous les aspects pédagogiques, grands absents de cette législative qui, in fine, ne résout aucun des problèmes du système éducatif français. Cette loi témoigne en outre d’un fort degré d’impréparation : comment expliquer sinon la prolifération et la nature des débats sur nombre d’amendements et d’articles.
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"La propriété, c'est le vol" - c'est bien connu... Mais est-il vraiment possible de penser un "cadre d'appropriation sociale véritable c'est-à-dire sans propriétaire des moyens de production" ? Le chercheur militant Benoît Borrits entend contribuer à « refermer définitivement l’impasse de la propriété collective » pour lui substituer une « économie des communs dans laquelle tout individu trouvera sa place dans la délibération »…
... Benoît Borrits, animateur de l’association Autogestion, s’attache à un impensé du mouvement ouvrier, à savoir « l’appropriation collective des moyens de production » comme pierre angulaire de la construction d’une « société postcapitaliste ». Dans son essai préfacé par Pierre Dardot, il invite à rompre avec cette notion de propriété, qu’elle soit privée ou collective.
... Benoît Borritz défend la « nécessité de donner corps à la notion d’un commun productif, un commun qui se serait définitivement débarrassé du carcan de la propriété et dans lequel travailleurs et usagers, du simple fait de leur participation et non d’une quelconque qualité de propriétaire, même coopératif, seraient appelés à délibérer pour le gérer conformément à leurs attentes ».
Cette économie des communs suppose la conscience d’avoir des ressources à partager, à gérer ensemble et à préserver collectivement par une communauté politique éclairée sur les enjeux vitaux. Au préalable, elle suppose l’exercice d’une « citoyenneté » réelle voire éclairée et non pas purement incantatoire…
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Benoît Borrits, Au-delà de la propriété – Pour une économie des communs, La Découverte, 248 p., 19 €