Nantes Révoltée @Nantes_Revoltee · 1h
En Irlande, le Conseil pour les libertés civiles – ICCL – a réalisé une enquête sur l’ampleur du phénomène numérique appelé RTB, soit real-time bidding ou «offre en temps réel» en français.
- Ce procédé consiste, pour Google et les autres grands acteurs tech, à nous géolocaliser presque en permanence. Particulièrement en cause, le RTB qui est un type de publicité reposant sur la mise aux enchères d’un espace de diffusion.
- L'enquête se base sur des chiffres publics, mais aussi certaines sources confidentielles.
- Concrètement, lorsqu’un utilisateur consulte une page web avec un encart publicitaire, son profil est automatiquement analysé par différents annonceurs potentiels, qui ont alors accès à plusieurs informations le concernant, et notamment sa géolocalisation.
- En croisant un certain nombre de données, les entreprises se livrent alors à une vente aux enchères, qui déterminera par la suite quelle publicité afficher en fonction du profil utilisateur et du prix mis sur la table. Cette opération ne prend qu'une fraction de seconde.
- Google partagerait ainsi 71 milliards de géolocalisations RTB en Europe chaque année. Un Européen est donc géolocalisé en moyenne 376 fois par jour.
- Et ce chiffre est de moitié inférieur à celui enregistré aux États-Unis, où aucun règlement ne garantit la sécurité des données en ligne. Selon l’ICCL, ces résultats sont d’autant plus inquiétants qu’ils pourraient être très en dessous du nombre réel.
- Les chiffres du rapport indiquent en effet qu’il s’agit là d’une «estimation basse», qui n’inclut pas les diffusions RTB de Facebook ou Amazon. Ni la géolocalisation qui peut être organisée par les institutions de surveillance étatiques...
- Lire l’étude de l’ICCL : iccl.ie
ICCL report on the scale of Real-Time Bidding data broadcasts in the U.S. and Europe
New report: the $127 billion "Real-Time Bidding" online ad industry tracks & shares what people view online, and their locations, 178 Trillion times a year in the U.S. & Europe.
10:04 PM · 26 mai 2022·- 4 Retweets 9 J'aime
Clés : Élections HISTOIRE
Il était mourant, en voie de disparition : le Parti de Valls, Hollande, Cazeneuve et Castaner. Le Parti des traitres, celui qui a imposé l’état d’urgence, la Loi Travail et la généralisation du LBD. Le Parti Socialiste allait rendre son dernier souffle, du haut de ses 1,7% aux élections présidentielles. Mais une divine surprise s’offre à lui.
La France Insoumise, dans le cadre des négociations fatigantes qui durent depuis des jours, lui offre 70 circonscriptions, dont une à Nantes. Le PS, qui n’avait plus aucune chance d’exister au Parlement. Grâce à cet accord, il aura finalement un groupe Parlementaire et un pouvoir de nuisance renouvelé. Alors pour ceux qui s’extasient sur «l’unité de la gauche», un petit rappel sur Olivier Faure, chef du PS qui a négocié cette «union» :
➡️ En 2011, Olivier Faure est chargé de communication pour la campagne présidentielle du candidat Hollande, puis «conseiller spécial» de Jean-Marc Ayrault en 2012. Il est au cœur du dispositif socialiste qui organisera la plus grande offensive néolibérale et autoritaire de l’histoire du parti.
➡️ En 2015, OF estime, à propos des mesures «anti-terroristes» hautement liberticides de Manuel Valls que «Le Premier ministre a fait le choix de l’efficacité».
➡️ En 2016, OF soutient la Loi Travail, batterie de mesures qui détruisent le code du travail, et qui met des millions de personnes dans la rue. A l’époque, le PS réprime de façon sanguinaire la mobilisation sociale.
➡️ La même année, selon Le Figaro, «il envisage de se rallier à Emmanuel Macron dans la perspective de l’élection présidentielle de 2017».
➡️ En 2017, interrogé sur La France insoumise, qui appelle aux manifestations contre la nouvelle «Loi Travail» du gouvernement Macron, OF assure ne pas être «pour un retrait» du projet. Il ajoute : «Je considère que le code du travail doit évoluer et qu’il est plutôt sain de vouloir tenir compte d’un certain nombre d’évolutions.»
➡️ Début 2018, le représentant du Parti Socialiste parle d’une «colonisation à l’envers» dans certains quartiers, pour désigner l’immigration. Une autre manière d’insinuer l’idée de «grand-remplacement», théorie du complot répandue par les néo-fascistes.
➡️ OF est marié à une personne responsable du cabinet présidentiel d’Emmanuel Macron jusqu’en février 2018. Il est également un proche ami de Christophe Castaner, le massacreur des Gilets Jaunes.
➡️ En avril 2018, le média Les Jours relève que 27,2% des votes d’OF au Parlement sont «en accord avec En marche».
➡️ En Mai 2021, OF se rend à une manifestation d’extrême droite organisé par le syndicat policier Alliance. Il estime que la police doit avoir «un droit de regard» sur les décisions de justice. Autrement dit, il réclame l’instauration d’une dictature policière sans contre-pouvoirs. Le Pen n’avait pas osé aller aussi loin.
C’est donc la nouveauté de 2022 dans un monde renversé : l’invention d’un «Front Populaire» qui comprend la droite néolibérale et sécuritaire, qui recycle même les concepts d’extrême droite, celle qui nous a tiré dessus quand elle était au pouvoir. Ce Parti Socialiste agonisait, il n’y avait plus qu’à l’enterrer pour de bon. Cet accord de la gauche plurielle le ramène à la vie.
Connu / https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1522168431222693892
Nous avons toujours contesté les pouvoirs de censure confiés à la police et à l’administration et condamnons aujourd’hui fermement le dangereux mouvement d'intimidation du monde associatif auquel nous assistons. C'est pourquoi nous apportons un soutien plein et entier à Nantes Révoltée et vous invitons à signer la pétition s'opposant à leur disparition.
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Le « contrat d’engagement républicain » mis en place en début d’année en application de la loi dite « Séparatisme » symbolise le parachèvement de cette logique. Désormais, toute association recevant des subventions publiques doit formellement s’engager à « respecter les principes de liberté, d’égalité, de fraternité et de dignité de la personne humaine, ainsi que les symboles de la République » ou encore à « s’abstenir de toute action portant atteinte à l’ordre publors de la manifestation couverte par Nantes Révoltée, dégrader une vitre pour dénoncer la participation de Zara au crime contre l'humanité perpétré contre les Ouïghours a semblé constituer un acte d'une violence inadmissible en démocratie qui justifierait de dissoudre le media libre. Les « valeurs de la République » sont-elles si dévoyées qu'elles protègent désormais les esclavagistes ?
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On se retrouve face à une inversion totale des intérêts et personne à défendre et on perçoit la même logique que dans les mécanismes de dissolution : utiliser un lien indirect interprété de manière partiale pour délégitimer une source de critiques trop radicale et la transformer en « ennemi de la République ».
Ce n’est pas la première fois que l’État franchit la frontière faisant passer la liberté d’expression et d’information en un délit de radicalité quand il s’agit de mouvements de gauche. En 2017, utilisant le système de censure administrative des sites faisant l’apologie du terrorisme, le site internet collaboratif Indymedia s’était vu enjoindre, sous peine de blocage, de retirer un texte revendiquant l’incendie d’un commissariat. Finalement annulé par la justice un an et demi plus tard, cet exemple de censure est une démonstration limpide des abus que permet l’attribution toujours plus importante d’un pouvoir d’appréciation et de contrôle trop large à l’administration, classiquement dévolu à un juge.
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Nous avons toujours contesté les pouvoirs de censure confiés à la police et à l’administration et condamnons aujourd’hui fermement le dangereux mouvement d'intimidation du monde associatif auquel nous assistons. Cet élargissement incontrôlé des pratiques de dissolution s’est tant banalisé que le fait que le ministre de l’Intérieur souhaite ouvertement faire taire des discours de gauche radicale ne suscite que peu d'émotions. C'est pourquoi nous apportons un soutien plein et entier à Nantes Révoltée et vous invitons à signer la pétition s'opposant à leur disparition.
-> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?GVa-Yw
19 078 ont signé (41 190 au 17/2/22)
Nantes RÉVOLTÉE a lancé cette pétition il y a 1 jour
En France, plus personne ne croit les médias dominants. Une étude révèle qu'à peine 30% de la population déclare encore «faire confiance aux médias». Un taux comparable à celui de la Slovaquie et la Hongrie. Dans notre pays, la quasi-totalité des journaux et chaines de télévision sont possédés par une poignée de milliardaires, majoritairement d'extrême droite. Dans ce contexte, un banquier mégalomane est propulsé au pouvoir. Un chroniqueur pétainiste monopolise le temps d'antenne. La femme d'un ministre anime une émission sur son propre mari. La police et l'extrême droite habitent quasiment sur les plateaux de télévision. On nous impose au quotidien des débats sur la possibilité de tirer sur les Gilets Jaunes, la façon la plus brutale de traiter les musulmans ou de laisser mourir les non-vaccinés, la manière la plus efficace de détruire ce qu'il reste de conquêtes sociales. Nous subissons, collectivement, une entreprise de conditionnement, un lavage de cerveau, un affaissement de nos imaginaires extrêmement violent.
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puisque Nantes Révoltée donne la parole à celles et ceux qu'on n'entend pas, qu'on exploite, qu'on réprime, elle relaie aussi les appels à manifester. C'est sur ce point que le gouvernement veut dissoudre ce média.
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En 2022, le régime politique semble avoir atteint un niveau d'illégitimité et de faiblesse si élevé qu'il se sent menacé par un petit média indépendant et local. En 24h, une poignée d'élus de droite et d'extrême droite auront obtenu du ministre de l'Intérieur une procédure de dissolution, formulée à l'Assemblée Nationale, et applaudie par des dizaines de députés. Nous avons une bonne nouvelle : un régime aussi faible, aussi fébrile, aussi grotesque, est un régime sur le point de tomber.
Nous, lecteurs et lectrices, médias indépendants, soutenons Nantes Révoltée et nous opposons à la dissolution de médias indépendants, et comptons bien faire bloc contre l'offensive autoritaire du gouvernement à l'égard des voix divergentes.
Connue / https://twitter.com/ManonAubryFr/status/1486312530012221444
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Tweet de Parlement de campagne Manon Aubry @ManonAubryFr · 14h
Le projet de dissolution de @Nantes_Revoltee
est une nouvelle atteinte grave à la liberté d'association et à la démocratie.
La loi "séparatisme" qui a élargi les motifs de dissolution a mis dans le main du gouvernement un véritable outil de censure.
18 - 187 - 376
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Ndlr : retrouvée à https://blogs.mediapart.fr/la-quadrature-du-net/blog/160222/pourquoi-il-faut-soutenir-nantes-revoltee-0 i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?UrzDcw
Actualités en direct, infos sur les luttes environnementales et sociales à Nantes et dans le monde
Ces dernières années, Emmanuel Macron a rendu hommage au Maréchal Pétain, utilisé l’antisémite fanatique Maurras comme référence, soutenu le militant d’extrême droite Eric Zemmour, nommé un réactionnaire issu de l’Action Française Premier Ministre, fait voter des lois racistes …
Ce 14 août, il tweete : « Jamais nous ne tolérerons que s’installe l’antisémitisme ». Dissonance cognitive. Il n’y a rien à attendre d’un pouvoir d’extrême droite, autoritaire et néolibéral, qui considère que Marine Le Pen est « trop molle ».
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Clés : Extrême droite Gouvernement