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En partenariat avec l’Institut National des Sciences de l’Univers, nous souhaitons donner les clefs de compréhension pour ne plus confondre météo et climat.
Afin d’être le plus précis possible, nous avons reçu la précieuse aide de Jean Jouzel, paléoclimatologue français et Vice-Président du groupe scientifique du GIEC de 2002 à 2015.
Climat et Météo : de quoi parlons-nous ?
La météorologie, étudie les processus qui pilotent la dynamique de l’atmosphère et leur mise en équations, notamment en vue de la prévision du temps. Cette prévision n’a plus de sens au bout d’une dizaine de jours car l’état de l’atmosphère à un jour et un endroit donné, dépend fortement des conditions initiales. Cela est lié au caractère chaotique de la circulation atmosphérique.
A l’inverse, la climatologie analyse l’état moyen de l’atmosphère et des océans sur les grandes échelles de temps et étudie les processus physiques qui sont pertinents sur le long terme. Pour cette analyse, les conditions initiales n’ont pas d’importance.
Ce sont alors ses « conditions aux limites » qui prennent de l’importance et qui déterminent l’état statistique moyen de l’atmosphère : son climat. La quantité d’énergie que nous envoie le soleil en constitue un exemple : celle-ci est plus élevée en Juin qu’en Décembre (les extrêmes). Malgré le caractère chaotique de la circulation atmosphérique qui fait que, très exceptionnellement, on peut avoir un jour de décembre plus chaud en Bretagne qu’un jour de Juillet, le « forçage » du soleil conduit au cycle annuel de la température.
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Quelle est la différence entre climat et météo ?
L’échelle de temps, de l’ordre de la semaine pour la météorologie, de la décennie voire du siècle ou plus
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Comment évalue-t-on le climat ?
... statistiques ... moyennes à long terme de la température de l’air et des précipitations, ainsi que les statistiques de variabilité correspondantes, comme l’écart type de la variabilité interannuelle des précipitations par rapport à la moyenne à long terme, ou la fréquence des journées où la température a été inférieure à 5 °C.
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Pour en savoir plus, cette vidéo de l’IPSL qui explique la modélisation du climat est très bien faite. https://www.youtube.com/watch?v=iP7hY9mgMHc&t=2s
Et la météo ?
... l’effet papillon ... le changement climatique augmente la fréquence des canicules ... Pour d’autres évènements extrêmes (tempêtes, inondations, et même le gel tardif), le lien avec le changement climatique n’est pas (encore ?) aussi clair. Il est probable que le changement de climat va modifier la fréquence de ces évènements, mais ce n’est pas encore clairement démontré.
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L’Accord de Paris souligne l’importance de l’éducation dans la lutte contre le changement climatique : il est urgent que tous les français, y compris nos gouvernants, prennent la mesure du changement climatique et des potentiels évènements météorologiques extrêmes qui en découlent.
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Connu / https://www.insu.cnrs.fr/fr/difference-meteo-climat
Cette vague de chaleur précoce n’est qu’un avant-goût de ce que va vivre l’Espagne les prochaines années, c’est l’un des pays européens les plus touchés par le changement climatique à un niveau tel que 75% de son territoire est en voie de désertification selon l’Onu.
Texte: Laurie Debove Photographie: Adri Salido / Anadolu Agency via AFP
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A tel point que « les indices hydriques des sols agricoles espagnols vont atteindre les niveaux du Sahara », alerte l’agro-climatologue Serge Zaka
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La Coordination des Organisations d’Agriculteurs et d’éleveurs (COAG) estime que 60 % des terres agricoles espagnoles sont asphyxiées par des pertes « irréversibles », les terres sèches étant pratiquement entièrement dégradées.
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En finir avec un système économique mortifère est devenu prioritaire. Les conditions de Vie sur Terre telles que nous les connaissions sont en train de changer radicalement, et chaque dixième de degré supplémentaire évité sera une victoire cruciale pour l’ensemble du Vivant.
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Connu / https://wegreen.fr/post/197071
Un agriculteur à côté de la retenue de substitution de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), le 23 février 2022. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)
Ces grandes retenues d'eau dénoncées par les militants écologistes sont alimentées par des forages dans les nappes phréatiques. Mais celles-ci sont superficielles et dépendent beaucoup de la pluviométrie.
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Seize de ces grandes réserves d'eau doivent progressivement voir le jour dans le bassin de la Sèvre niortaise, afin d'assurer l'irrigation de 230 exploitations agricoles. Sur le chantier de l'une d'entre elles, à Sainte-Soline, des heurts ont éclaté entre les gendarmes et des personnes qui se sont introduites illégalement sur le site.
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Des seuils limites, au-delà desquels les remplissages sont interdits, sont en effet imposés par les autorités. "Ils sont fixés par l'autorisation environnementale délivrée par les services de l'Etat, sur la base d'une analyse des incidences de remplissage notamment sur la ressource en eau superficielle (rivières et zones humides) et souterraine", détaille la préfecture. De leur côté, les militants opposés à ces retenues d'eau ne font pas confiance aux services de l'Etat pour établir ces limites. "Le déficit est chronique depuis 30 ans, mais ils continuent. Ils suppriment l'eau de la terre en pompant les nappes et les rivières", dénonce le collectif Bassines non merci sur son site.
Certains spécialistes restent aussi critiques vis-à-vis de ces structures. Sur Twitter, l'hydroclimatologue Florence Habets note ainsi que le bassin de la Sèvre niortaise a été classé en "zone de répartition des eaux", c'est-à-dire qu'il y a "trop de prélèvements par rapport à la ressource en eau disponible". Pour elle, ce projet pourrait donc permettre de préserver le niveau des nappes en été, mais il ne garantira pas une amélioration durable pour la ressource en eau.
Connu / https://twitter.com/JOGallice/status/1596496728412282881
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J.-O. Gallice @JOGallice · 26 nov.
Vrai ou Fake : l'eau des « méga bassines » est-elle puisée dans les nappes phréatiques, comme le dénoncent des militants écologistes ? #environnement #écologie #eau #SainteSoline #DeuxSèvres #NouvelleAquitaine | @scoopit
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5 minutes
C'est le phénomène cinéma des fêtes : le film "Don't Look Up" (sur Netflix). L'histoire de scientifiques qui découvrent qu'une comète géante se dirige droit vers la Terre, mais personne ne prend au sérieux la catastrophe à venir ! Le parallèle avec les spécialistes du climat est évident et voulu.
Photo Léonardo DiCaprio et Jennifer Lawrence © Niko Tavernise / Netflix
... Valérie Masson-Delmotte ... co-présidente du GIEC ... le cynisme des puissants et la folie médiatique ... Peter Kalmus, climatologue de la NASA, dans une tribune publiée dans Le Guardian, intitulée "Don't Look Up capte la folie que je vois tous les jours".
D'autres chercheurs sont un petit peu moins emballés par le film, comme par exemple le sociologue Stéfan Aykut, de l'Université de Hambourg, spécialiste des politiques climatiques : "Comme métaphore pour le problème climatique, il fonctionne moyennement parce que la comète, finalement, il suffit de prendre une décision à un moment donné pour la stopper. Or, pour le climat, c'est des centaines de décisions, sur des longues années. Il me semble que l'image de l'astéroïde gomme un peu cette diversité sociétale qu'il faut mobiliser pour vraiment faire face au changement climatique."
Écouter la science, c'est une base, mais ce n'est pas une solution. Il faut construire des alliances, dit le chercheur, qui rend tout de même hommage au film : "Il faut plus de films comme ça parce que finalement, ça nous fait discuter. Et c'est ce qui est important."
Ce film titille aussi certains scientifiques, les vrais, quant au cri que bon nombre s'empêchent de pousser.
Are you fucking kidding me ?
"C'est le truc que je n'arrive pas à dire confesse Valérie Masson-Delmotte, quand je suis devant des gens qui manifestent une indifférence totale ou un déni total. On voit bien qu'ils ne captent pas les choses ou qu'ils font exprès de ne pas les capter."
Ndlr: "construire des alliances" selon le sociologue Stéfan Aykut, n'est-ce pas convoquer la médiation ? questionner, contacter? (dans le cadre de la médiation de l'urgence) ACT
Durée de lecture : 8 minutes Clé : Climat
La concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint un record en dépassant les 420 parties par million (ppm), un taux qui n’avait pas été mesuré depuis 5 millions d’années. La trajectoire est telle que nous pourrions bientôt connaître les mêmes taux de dioxyde de carbone qu’il y a 15 millions d’années, quand les êtres humains n’existaient pas.
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depuis quelques années des records de température sont battus pratiquement chaque mois ; pourquoi alors s’intéresser à celui-ci plutôt qu’à un autre ? D’abord parce que ce record-là est la cause de tous les autres : pics de chaleur et autres évènements extrêmes, acidification des océans ou fonte des glaces découlent tous de l’ascension irrésistible du CO2, et pas l’inverse. Mais surtout parce que dans le monde des climatologues, les relevés du Mauna Loa ont un statut particulier et symbolique.
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situé pratiquement au centre du plus grand océan de la planète, au plus loin de toutes les activités humaines, il est perché à une altitude suffisante pour être au-dessus de ce que l’on nomme la couche d’inversion de l’atmosphère [1]
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que nous dit le fait que la courbe de Keeling ait pour la première fois passé ce cap ? D’abord, que nous avons changé d’époque géologique. Car en réalité, ce n’est pas un record de plus de 60 ans que nous venons de battre… mais de cinq millions d’années ! « L’ère géologique dans laquelle nous vivons depuis deux millions et demi d’années, dite ère Quaternaire, se caractérise par des taux de CO2 qui fluctuent faiblement, oscillant au gré des glaciations et des déglaciations pour l’essentiel entre 180 et 280 ppm, avec quelques rares pics à 300 ppm », indique à Reporterre Gilles Ramstein, climatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) de Paris-Saclay et auteur de Voyage à travers les climats de la Terre.
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Depuis la révolution industrielle, nous aurions ainsi parcouru en deux ou trois siècles le chemin inverse des quarante derniers millions d’années de refroidissement progressif du climat.
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la hausse du niveau marin est encore mal maîtrisée ... Giec de 1,1 mètre de hausse maximum d’ici la fin du siècle — ce qui serait déjà catastrophique — doit être considéré prudemment. « Grâce aux fossiles, nous savons qu’il y a eu dans le passé des hausses de plusieurs mètres en un siècle à certains moments ; mais nos modèles n’arrivent pas à les reproduire, ce qui montre qu’ils sont encore imparfaits. » Nous ne sommes donc pas à l’abri d’une mauvaise surprise.
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Notes
[1] Une couche d’inversion est une couche d’air dont le gradient de température est positif, c’est-à-dire que celle-ci croît avec l’altitude. La couche d’inversion se comporte alors comme un « couvercle ».
Connu / https://framasphere.org/posts/59eab9e08fd00139b73a002590d8e506
"Robert Sanscartier il y a environ 11 jours"
Ndlr : Conclusion une élévation de >1m en 2100 est un minimum... ALERTER ACT
Climatologie
L’évolution de la cryosphère reste difficile à préciser. Pour la deuxième fois, des glaciologues du monde entier font le point dans une série d’articles sur ce que l’on peut dire aujourd’hui de la fonte des calottes groenlandaise et antarctique, qui représentent 99 % de la glace terrestre. Nicolas Jourdain, qui a participé à ces travaux, nous explique leur démarche.
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Nicolas Jourdain est glaciologue au CNRS et à l’Institut des géosciences de l’environnement, à Grenoble
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Nous inscrivons notre travail dans le cadre du projet d’intercomparaison des modèles d’inlandsis, connu en anglais sous le sigle ISMIP (Ice sheet model intercomparison project). Ultérieurement, le Giec fera une analyse critique des prédictions de l’ISMIP.
Qu’est-ce qu’une intercomparaison ?
Les glaciologues modélisent les calottes polaires par diverses approches, qui sont différentes car nous ignorons encore beaucoup des processus de fonte à l’œuvre. Dans l’ISMIP, nous utilisons des approches multiples pour établir une fourchette de prédictions. Les chercheurs de deux grands laboratoires français de glaciologie – l’IGE à Grenoble et le LSCE près de Paris – ont contribué à plusieurs articles, dont deux synthétisent les prédictions pour 2100.
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nous avons simulé dans nos modèles la disparition complète des parties flottantes, puis évalué l’élévation de l’océan mondial qui en résulterait. Cette hausse serait comprise entre 1 et 8 mètres au bout de 200 ans. Mais il ne s’agit là que d’un exercice de pensée, car les glaciers flottants ne vont pas disparaître du jour au lendemain.
Clés : Calotte glaciaire ; Calotte polaire ; Fonte des glaces ; Glace ; Rechauffement climatique
A lire aussi : La fonte de l’Antarctique s’accélère https://www.pourlascience.fr/sd/climatologie/la-fonte-de-lantarctique-saccelere-14103.php
calotte(s)
glaciaire(s)
climatolog(i)(q)(u)(e)(s)
46 min - Disponible du 16/08/2018 au 14/10/2018
Pour ce best of, nous vous proposons de revoir le meilleur des témoignages et débats de ces derniers mois ! Au programme, le témoignages du co-fondateur et directeur général de Blue Frontiers, Marc Collins - les problématiques liées au climat, le racisme, et la relation entre la Chine et le continent africain.
Découvrez ou redécouvrez l’un de nos invités marquants de l’émission de ces derniers mois : Marc Collins, co-fondateur et directeur général de Blue Frontiers. Il nous parlera des îles flottantes qui peuvent nous sauver de la montée des eaux.
Nous reviendrons ensuite sur des débats qui ont marqué l’actualité ces dernières semaines : les problématiques liées au climat, le racisme, et la relation entre la Chine et le continent africain.
Victor Dekyvère et Marie Bonnisseau clôtureront cette émission !
Présentation : Renaud Dély - Pays : France - Année : 2018
Transcription :
0:34 Renaud Dely / Crise climatique qui s'aggrave et derrière les discours volontaristes entendus dans les conférences internationales, très peu de changements concrets. Nos démocraties sont-elles incapables de prendre les décisions impopulaires qui s'imposent. Faut-il restreindre nos libertés pour sauver la planète ?
Place à un entrepreneur un peu fou qui veut installer des îles flottantes dans le Pacifique pour sauver les populations menacées par la montée des eaux :
Bonsoir Marc Collins. Vous êtes cofondateur et directeur général de Blue Frontiers. Et vous êtes né à Hawaï, vous avez été ministre du tourisme en Polynésie française, vous vivez toujours à Tahiti d'ailleurs,
Qu'est-ce que vous avez vu des conséquences du réchauffement climatique et de la montée des eaux sur ces îles du Pacifique ? Comment est-ce que concrètement, vous en percevez les conséquences ?
Marc C
Là où j'habite - l'île principale de Tahiti - je navigue entre là et New-York la plupart du temps, c'est surtout mon frère et ma famille qui habitent dans les atolls. C'est eux qui le perçoivent, on le voit de puis dix à quinze ans, c'est assez flagrant pour eux. Ils savent où était la ligne du rivage et où elle est aujourd'hui. On le voit au niveau des tempêtes qui sont de plus en plus fortes. Donc c'est une évidence en Polynésie pour ceux qui habitent sur les atolls. Malheureusement, ce n'est pas le cas pour tout le monde. Les autres ne s'en rendent même pas compte.
RD
On le mesure donc très concrètement, ce qui vous a amené d'avoir ce projet un peu fou mais ambitieux dont on va débattre dans un instant.
Votre empreinte digitale signé Marc-Antoine de Poret ?
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lancer une expérience dans les îles Tuamotu d'îles flottantes destinées à terme à se positionner dans les eaux internationales.
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Étude menée par le CNRS montre que 30% des îles de Polynésie française vont être touchées, voire submergées.
Meilleur moyen de lutter contre le réchauffement climatique ? Ou est-ce à l'inverse un constat d'échec car le niveau des eaux monte. Les COP sont inefficaces ?
MC
4:42
Ça dépend à qui vous posez la question. Je fais plus confiance aux glaciologues. C'est eux qui aujourd'hui peuvent estimer la vitesse à laquelle l'augmentation du niveau de la mer est en train de s'effectuer. Et il va beaucoup plus vite. Donc justement, c'est ce que montre ces images. Le gros souci, par exemple, l'étude du CNRS est basée sur celle de l'IPCC où on ne parlait pas encore de la fonte de l'antartique. Depuis, on a une science beaucoup plus précise, on a des modèles sur la fonte de l'antartique. Et la réalité est beaucoup plus difficile. Pour les Tuamoto. En Polynésie, on a pas mal d'îles qui sont des atolls bas, on parle de 2050. Mais pas la submersion. Attention !
Beaucoup de gens confondent : 'l'eau, elle monte pas si vite, je ne comprends pas. C'est le vent qui crée des vagues et parce que le niveau d'eau est plus haut, ça vient polluer les nappes phréatiques. Donc si on n'a plus d'eau sur ces petites îles, on n'a plus de vie. Ya plus de cocotiers, ya plus de culture, et on est obligés de partir. Donc les premiers réfugiés climatiques dans le pacifique ont commençé. Déjà aujourd'hui...
Claude Askolovitch
Ces réfugiés climatiques vont vers les plus grandes îles. À un moment donné, les îles flottantes que vous êtes en train de concevoir, pourront accueillir les populations de réfugiés ? Comment est-ce que ça va fonctionner ? Quelle est la technologie de cette arche de noé ?
MC
Elle commence à exister dans pas mal de pays. Eh, on va dire que les Hollandais ont démarré, la France a une grande base installée d'industriels qui sont très bons en infrastructures, en plateformes flottantes. Mais ça fait une dizaine d'années que de nombreux pays se posent la question. Pas seulement lié au réchauffement climatique, à la montée des eaux, mais vraiment, je vais vous donner un exemple : les éoliennes en mer du nord. Comment on met une éolienne ? avec des plateformes flottantes. Donc la technologie existe aujourd'hui. Absolument.
RD
Donc ça veut dire que concrètement, c'est à échéance de 2050...
MC
J'espère avant !
Notre objectif, c'est 2020, 2021 pour le premier pilote. Ce qu'on essaye de faire en Polynésie, c'est LE PREMIER PILOTE AU MONDE.
CA
On parlait tout à l'heure dans notre sujet d'îles de la taille d'un terrain de football. Ça ne va pas accueillir les populations d'atolls...
MC
Absolument.
CA
À terme, vous imaginez quoi ?
MC
C'est d'avoir une filière industrielle pour pouvoir les produire en très grande quantité. Et pas que pour la Polynésie. Mais pour exporter sur toute la planète.
Mme ???
Donc 200 - 300 personnes, c'est une expérimentation.
MC
C'est la partie scientifique les 200/300, c'est des scientifiques. On travaille avec l'université de Californie à Berkeley qui veut déjà un tiers de la surface que pour la recherche. C'est de la recherche fondamentale pendant une vingtaine d'années.
RD
Mais à terme, c'est d'en produire pour plusieurs dizaines de milliers de personnes ?
MC
Des millions de personnes.
RD
Donc ya une dimension un peu utopique, très ambitieuse dans votre projet, mais ya aussi une dimension philosophique, Caroline.
Caroline Broué
Oui, une dimension philosophique ET politique derrière, qui repose sur un mouvement créé dans les années 60 qui est le mouvement des libertariens. Issus à la fois de la droite du Parti Républicain ET de la gauche contestataire, un drôle de mélange. Mais qui porte une philosophie qui repose sur deux piliers essentiels : d'abord la liberté, la défense des libertés économiques. Et puis la défense des libertés individuelles. C'est pas un mouvement marginal. Il croît, il continue d'irriguer toute la pensée américaine et en particulier celle des Républicains. Et qui - en témoigne d'ailleurs l'importance de leur égérie qui est une philosophe et romancienne américaine d'origine russe - Ayn Rand - dont le livre principal "La Greffe" vient d'être traduit en français, est à la fois le livre préféré de Donald Trump et - d'après une étude de 1991 - le deuxième livre vendu et lu après la bible. Donc c'est dire quand même son importance. Ce qu'on peut dire de Ayn Rand, c'est qu'elle portait des idées comme celle que je vais citer :
"chaque homme existe pour lui-même. Il ne doit pas se sacrifier pour autrui, ni sacrifier les autres pour lui. Et c'est des idées que défend le systédéi ?? attitude dont vous êtes l'ambassadeur, il me semble, Marc Collins, puisque son confondateur souhaite que chacun - sur ces îles flottantes - crée ses propres règles de gouvernement. Alors, ça veut dire quoi édicter ses propres valeurs ? Est-ce que ça veut dire qu'on fait fi, qu'on s'affranchit des systèmes politiques traditionnels tels qu'on les connaît depuis toujours ?
MC
Ya deux phases dans notre projet. Je vais être parfaitement transparent sur ça. Blue Frontiers, la société que je représente est une société de droit privé donc à but lucratif fondée à Singapour par cinq cofondateurs. Et sur cette question du libertarianisme, on n'a pas de réunions où on se pose la question de gouvernance. POurquoi ?
Parce qu'avant de parler de gouvernance, de quel type de société on veut construire, il faut qu'il y ait une plateforme sur laquelle on puisse le faire. Donc au départ, vous avez tout à fait raison. En 2008, a été fondé le système ??? id??? institute. Et c'est vrai qu'à la tête, yavait deux jeunes de Stanford ??? Peter tigh ?? et Patric Freedman ??? Donc oui, ya une dizaine d'années, yavait une certaine philosophie à l'institut. Aujourd'hui, on ne parle pas de l'institut, on parle vraiment de Blue Frontiers qui veut d'abord construire la plateforme.
RD
Vous parlez d'abord business donc. Ça coûte combien ?
MC
Oui, non seulement vous ... on est en France, dans le territoire de la polynésie française, on ne parle pas parce que parler de libertarisme, c'est en haute mer. On est dans les 60 millions d'euros. C'est les estimations de nos ingénieurs Hollandais. On doit pouvoir faire la première plateforme.
CA
Celle de 200 à 300 personnes.
MC
Voilà
300 personnes, car on a besoin de tester toutes ces différentes technologies.
CA
à un moment donné, quand il s'agira d'accueillir de nouveaux réfugiés, de créer de nouveaux continents, qui décidera de qui a le droit de monter sur ces nouvelles plateformes ? Yaura une instance étatique, c'est vous qui déciderez ? Qui sera sauvé, qui montera sur vos plateformes ?
MC
Ce qui nous intéresse, c'est d'être la première société au monde qui aura la technologie pour après que ça soit les Nations Unies et leur département réfugiés ?? Nous on n'est pas là pour dire qui peut, qui a droit ou non.
CA
On parlait de votre famille tout à l'heure qui expérimente ce risque de voir la nappe phréatique polluée. À un moment donné, qui autorisera votre famille à quitter l'atolls qui est menacé pour aller sur une île ? Est-ce que c'est pas une question que vous devez vous poser ?
MC
On se la pose. Pour le cas du projet pilote, 300 personnes, même à ce niveau là ça se pose ! QUi sont les 300 personnes ? En polynésie, ce qu'on a après beaucoup de discussions avec la population, les jeunes, on a fini par dire "il faut absolument qu'un quart de la population soit des ingénieurs polynésiens. Ça ne sert à rien d'avoir un projet innovant où les polynésiens eux-mêmes ne s'impliquent pas.
RD
Yaura un coût pour s'installer quand même.
MC
C'est à conditions égales pour tout le monde, tout à fait.
RD
Merci.
11:28
RD
C'est dingue ce projets... Vous avez vu ça ?
... le réchauffement climatique a été au cœur des débats cet été. Beaucoup s'alarment de la multiplication des incendies, des épisodes caniculaires. Alors, face à l'urgence, faut-il IMPOSER des mesures coercitives pour changer nos comportements ?
Laure Daucy
Est-il déjà trop tard ? Est-il encore possible de stopper le réchauffement climatique ou est-ce qu'il est inexorable ?
Lucile Schmid, coprésidente de la Fondation Verte européenne
Il est inexorable, mais la question est "jusqu'où est-ce qu'on peut aller et donc le sujet, c'est comment limiter ce réchauffement climatique à 2°C - 2,5 °C
RD
2°C c'était l'objectif de l'accord de Paris à la COP21.
Laure D
OUi, en décembre 2015, et on sait que déjà à l'époque, la somme des contributions nationales qui avaient été faites par l'ensemble des États aboutissait à un réchauffement climatique de l'ordre de 3°C à 4,5°C.
Donc on voit bien - et par ailleurs on voit que depuis cet accord, les Etats Unis s'en sont retirés, et que ceux qui continent à en être partie prenantes n'appliquent guère les politiques, enfin n'ont par renforcé leur contribution nationale.
RD
Alors si ya nécessité de limiter ce réchauffement climatique LC, c'est d'abord parce qu'on a un certain nombre de chiffres qui démontre que il a tendance à s'accélérer ces dernières années, Claude, c'est votre chiffre du jour.
CA
Oui, 3, comme les 3 dernières années que nous venons de vivre qui ont été les plus chaudes de l'histoire de l'humanité. Et, François-Marie Bréon, on a compris on y est, à quoi va ressembler notre pays dans 25 ans ?
François-Marie Bréon, chercheur climatologue
Ha ben dans 25 ans, un été comme celui qu'on est en train d'avoir nous paraîtra tout à fait normal, voire peut-être même un petit peu frais. Et à ces échéances là, même un été de 2003, l'été de la canicule, beaucoup plus sérieuse que celle qu'on est en train de vivre, on est peut-être mieux préparés maintenant, donc si ça revenait, peut-être qu'on n'aurait pas 15000 morts, mais en tout cas, c'était quand même très désagréable à vivre, aussi bien pour les humains que pour la biodiversité, il ne faut pas l'oublier. Et donc, des étés de ce type là, on en aura d'autres.
Guillaume Sainteny, Consultant spécialiste des questions environnementales
Ya deux politiques qu'il faut bien distinguer, la politique d'atténuation qui consiste à limiter les cause du changement climatique, et la politique d'adaptation. Comme de toute façon aura un changement climatique dont on ne connaît pas encore l'ampleur, il faut d'ores et déjà s'adapter. Hors pendant très longtemps, on a négligé le volet adaptation par rapport au volet atténuation parce qu'on a cru pouvoir maîtriser le phénomène.
FMB
Ya une vraie prise de conscience. On a gagné sur le terrain médiatique. Les gens maintenant sont bien persuadés que ya le changement climatique et que c'est dû aux activités humaines. Je pense que ...
CA
Pardonnez-moi, mais on a un président des États Unis qui a expliqué pendant la campagne que le réchauffement climatique était une invention des chinois pour tromper ??? l'économie américaine.
FMB
Non, c'est pas vrai, il n'a pas dit ça. Il a dit au moment où il est sorti de l'accord de Paris "oui, ya changement climatique, mais ya pas de raisons que ce soit les États Unis qui fassent le plus d'efforts." Il dit que ya des choses qui sont plus importantes et que l'emploi des américains, c'est quelque chose qui est plus important que le changement climatique. Mais je crois que le problème, il est là. C'est que en fait, on tape sur Trump parce qu'il a dit des choses comme ça, mais je pense qu'on agit comme ça nous... C'est-à-dire que nous, on considère que l'économie de la France, c'est plus important. C'est-à-dire que ya des choses qui sont quand même plus importantes que de lutter contre le changement climatique.
RD
Vous évoquez la situation économique de la France, à ce sujet, ya des ministres, une secrétaire d'État auprès de Nicolas Hulot qu'on a vu déjà abondamment depuis plusieurs années d'intervalle, qui s'alarment, qui s'inquiètent.
CA
Oui, elle s'appelle Brune Pourson, elle est secrétaire d'État à la transition écologique - vous savez que Nicolas Hulot avait avant d'être ministre, un discours presque de gauche - eh bien, entendez Brune Pourson chez nos confrères de RTL, il y a au moins une ministre anticapitaliste au gouvernement.
Brune Poirson, Secrétaire d'État à la transition écologique
Cette économie sur laquelle il repose, le système capitaliste, comme aujourd'hui, on extrait toujours plus de ressources de la planète pour produire toujours plus de produits qui finalement vont finissent eux-même généralement au fond d'un trou, eh bien ce n'est plus le modèle économique qui convient.
CA
Guillaume Sainteny, pour sortir de la crise écologique et pour sauver l'humanité, il faut sortir du capitalisme ?
GS
La critique a été faite par la secrétaire d'état, ça ne me paraissait pas tellement une critique du capitalisme, mais plutôt une critique du consumérisme et de l'économie matérialiste. Eh, dans les années 70, yavait une chose qui était très présente dans la critique écologiste qui était l'interrogation sur les besoins. Eh est-ce qu'on a vraiment besoin de tout ce qu'on nous propose, est-ce qu'ya pas des choses superflues, etc. Et aujourd'hui, ce qui me frappe du coup, c'est que la critique écologique est toujours là, mais cette interrogation sur les besoins a disparu. On ne se pose plus tellement la question de l'auto-limitation des besoins.
CA
Est-ce que l'opinion publique dans un cadre démocratique, l'opinion citoyenne Guillaume Sainteny, va un jour réclamer de ses gouvernements ce que vous disiez, un fléchage des subventions vers les énergies propres, ou un fléchage des aides vers le train et pas vers l'automobile, à quel moment on va arrêter de se payer de mots, et on va arrêter de faire croire des gouvernements qui sont en train de changer des choses à la COP21 et qui ne pratiquent pas les bonnes ??? Et nous, on en parle sur un plateau, mais ya pas de demande de politique environnementale dans les élections.
GS
C'est vrai, je suis assez d'accord. C'est-à-dire que ya une prise de conscience je pense, tout à fait comme ça a été dit tout à l'heure. En revanche, je pense qu'il y a toujours une assez faible culture de la façon dont les choses sont reliées entre elles, c'est-à-dire les gens n'ont pas forcément conscience de ce qu'il faudrait changer - du lien par exemple entre la politique énergétique et le climat aujourd'hui, la politique agricole, etc. Donc ça, je prends un exemple très simple : l'histoire des limitations de vitesse à 80 km/h. L'argument de la diminution des consommations d'énergie et donc des émissions de CO2 aurait pu être très facilement brandi par le gouvernement, il ne l'a pas été.
RD
C'est la sécurité routière !
GS
17:56
Oui, hors ya des cobénéfices en matière de climat et de pollution de l'air aussi. Ça n'a pas du tout été mis en évidence, alors que pourtant, s'aurait été un renfort pour le gouvernement. Et moi, j'ai constaté autour de moi quand même des gens qui travaillent dans des parcs naturels régionaux - et qui donc sont des ruraux et donc qui circulent beaucoup en voiture - étaient contre cette mesure parce qu'ils on dit "mais nous, dans la vie quotidienne - ce sont des gens très sensibles à l'environnement - mais dans leur vie quotidienne, ça les bloque.
RD
Ils voient pas forcément le lien directement. On va passer aux moyens de s'adapter que vous évoquiez tout à l'heure. Cet enjeu là, Lucie Schmid, parce qu'il y a quand même des moyens, Laure, de s'adapter au réchauffement climatique inexorable mais qu'on peut limiter, et parmi ces moyens, ces outils potentiels, peut-être que les arbres peuvent nous aider ?
Laure Daussy
Oui, parmi les quelques pistes possibles, aurait les murs végétaux pour faire baisser la température dans les villes. Alors, les murs végétaux, vous savez ce que c'est, c'est un peu comme si on prenant un lopin de terre pour le mettre à la verticale avec plein de plantes dessus. Donc là, on a par exemple, l’œuvre du botaniste Patrick Blanc ?? Alors, il devrait se développer de plus en plus parce que les scientifiques estiment que ça fait baisser la température d'à peu près 3°C, donc c'est déjà ça.
Certains vont plus loin encore et il pourrait y avoir dans de futures habitations et les villes du futur, eh bien, eh des murs végétaux qui recouvriraient toutes les habitations. Et il n'y aurait pas seulement des plantes, mais aussi des arbres, des potagers, même des éoliennes. Bref, ce serait des villes autonomes qui permettraient aux habitants de manger avec ce qu'ils cultiveraient sur leurs propres habitations.
Alors, quelques immeubles de ce type existent déjà. C'est le cas à Taïwan, l'immeuble est en construction, il va être couvert de 25000 arbres. Et puis même bientôt en France, l'architecte Vincent Caillot?? a proposé à la ville d'Angers ce projet d'arboricole, une sorte d'arbre habité.
Alors, est-ce que la solution n'est pas là en fait, face au réchauffement climatique, de prendre les devants et de s'y adapter, finalement ?
Lucie S
Oui eh, c'est très bien cette adaptation, et c'est bien que la nature fasse sa place et que ça soit lié à l'architecture. Après, je n'ai pas l'impression qu'aujourd'hui le problème qu'on a c'est qu'on construit des mondes parallèles. C'est-à-dire que vous avez ce qenre d'immeuble, et à côté de ça, vous avez par exemple en Ile de france, ça va être la construction du Grand Paris. Vous avez une promotion immobilière assez débridée et une artificialisation des terres extrême. Donc, le sujet, c'est faire se rejoindre les mondes de façon à organiser cette possibilité de la transition écologique réelle. Parce que, après, je vais quand même à nouveau parler de social, la question, c'est "combien coûtera ce m2 ? Qui pourra y habiter ? À qui seront réservés ces quartiers ?" Alors, vous savez, on parle beaucoup d'écologie populaire et on dit qu'au fond, tout le monde a droit par exemple à une alimentation saine, je crois que ce n'est pas le cas aujourd'hui. Donc comment est-ce qu'on fait pour désenclaver en fait ces questions écologiques ?
RD
Claude
CA
Ce que nous vivons, c'était plus généralement du dérèglement climatique et les catastrophes environnementales vont-elles aider à accélérer, pas seulement la prise de conscience, mais la prise effective de nouvelles politiques ?
FMB
La prise de nouvelles politiques passe par une prise de conscience, je pense. Je pense que la prise de conscience est là. La question est de savoir quand on va décider que le climat s'est vraiment LA priorité ?
Aujourd'hui, on n'en est pas là.
RD
Est-ce qu'on a besoin d'une vraie grosse catastrophe écologique pour comprendre qu'effectivement ya urgence à agri ?
FMB
Ben, je n'en suis pas sûr parce que, même à l'été 2003 qui avait quand même été un choc dans l'opinion, si vous posez la question aux gens "vous avez le choix, soit vous arrêtez votre voiture l'été 2003, soit vous roulez avec votre voiture mais vous aurez un été 2003 tous les dix ans, ben les gens ils continuent avec leur voiture. C'est évident, la priorité, c'est quand même de pouvoir continuer à utiliser sa voiture ou aller à l'autre bout du monde en avion.
CA
Vous êtes climatologue, vous faites partie de ceux qui nous avertissez. Ce que vous venez de nous dire, comment faites-vous pour le dire sans être TOTALEMENT désespéré ? Parfois, on sent un désespoir chez vous ou chez Nicolas Hulot. J'aimerais savoir comment vous vivez ça. Vous savez ce qui est en train de se passer et vous en parlez presque légèrement en disant "ouiau, les gens sont pas d'accord".
FMB
Je ne le vis pas bien. Effectivement, moi, je suis inquiet, je ne vois pas de bonne solution. Je ne vois pas de solution confortable. Effectivement. Donc, quand je dis "peut-être qu'il faudrait arrêter les guerres individuelles, c'est pas de gaîté de coeur que je dis des choses comme ça. C'est parce que, à la fin, je dis que c'est la moins mauvaise des solutions. C'est-à-dire que si on laisse la liberté individuelle à tout le monde, les gens vont pas d'eux-mêmes arrêter d'aller en vacances à l'autre bout du monde parce que c'est vachement bien d'aller à l'autre bout du monde en avion. Et pourtant, c'est une VRAIE catastrophe pour le climat.
Guillaume Sainteny
On peut très bien avoir des solutions coercitives. D'ailleurs beaucoup de mesures d'environnement qui ont été prises depuis les années 60, sont des mesures coercitives. Vous avez 500 conventions internationales sur l'environnement dans le monde. C'est quand même considérable. Donc simplement, ces choses là ne sont pas suffisantes parce que les phénomènes avancent plus vite que le droit. Mais ça, c'est vrai dans presque tous les domaines. On fait les réformes toujours sur les problèmes d'hier et pas sur ceux de demain.
RD
ce sera le mot de la fin. Merci à tous
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32:12
La Chine est-elle en train de faire main basse sur l'Afrique ?
Benjamin Sportouch
85 milliards de $ d'échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique au premier semestre 2017. C'est loin devant l'Allemagne, la France, les États Unis, vous l'avez dit. C'est un chiffre en augmentation de 19% par rapport à l'année précédente.
Jean-Paul Tchang, économiste
Sylvie Brunel, Géographe, écrivaine
Antoine Glaser, journaliste, spécialiste de l'Afrique
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=> valoriser cette transcription ACT
(Alain Grandjean 25 juin 2018 à 21 h 27 min realclimate est un site où les climatos sérieux discutent sérieusement…)