Interconnecter des réseaux d’eau potable pour diluer les pesticides ou les traiter ? Dans les deux cas, selon un document d’Eaux ...
Connu / TG le 12/09/23 à 14:27
Complété de
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https://www.lanouvellerepublique.fr/poitiers/pesticides-dans-l-eau-potable-de-la-vienne-l-autorisation-de-depasser-les-normes
Pesticides dans l’eau potable de la Vienne : l’autorisation de dépasser les normes
Encouragés par les autorités sanitaires, Eaux de Vienne et Grand Poitiers ont demandé une dérogation pour distribuer l’eau potable
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Alors que le président élu a promis de faire de la France une “grande nation écologique”, son mandat présidentiel commence dans le rouge. Pourtant il est encore possible de redresser la barre d’ici 2027. Faire reculer le jour de dépassement de 25 jours, soutenir 1,2 million d’emplois, sauver 28 000 vies humaines de la pollution de l’air... Dans sa nouvelle étude : Un quinquennat pour réussir face à la crise écologique, le WWF se projette dans la France de 2027, à travers trois scénarios écologiques probables : le “laisser aller”, les “engagements déjà pris”, la “planification écologique''. Des indicateurs concrets pour mieux comprendre l’état écologique de la France et formuler au gouvernement des recommandations afin de déployer sa “planification écologique” promise.
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Connu / https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-6h20/l-invite-de-6h20-du-jeudi-05-mai-2022
Ndlr : éludent négaWatt... ainsi que les peuples premiers :-(
une chance perdue pour sortir par le haut du conflit avec survival ? ACT
Connu / https://wegreen.fr/post/195208
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Sophie M a partagé un post dans le groupe Climat - Il y a 4 heures Public - 1 like
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Les conclusions du rapport du GIEC – plus précisément de son Groupe de travail 1 – sont on le sait effrayantes tant elles décrivent un monde pris dans la catastrophe environnementale en cours. Cet article de Daniel Tanuro les analyse précisément et ouvre des perspectives radicales, anticapitalistes, seules à même d’empêcher le désastre.
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solution miracle : l’augmentation de la part des « technologies bas carbone » (nom de code pour le nucléaire, notamment les « microcentrales) et, surtout, le déploiement des dites « technologies à émissions négatives » (TEN – ou CDR, pour Carbon Dioxyde Removal), censées refroidir le climat en retirant de l’atmosphère d’énormes quantités de CO2 à stocker sous terre. C’est l’hypothèse dite du « dépassement temporaire du seuil de dangerosité » de 1,5°C.
Sur le nucléaire, inutile de s’étendre après Fukushima. Quant aux « technologies à émissions négatives », elles n’existent pour la plupart qu’au stade du prototype ou de la démonstration, et leurs effets sociaux et écologiques promettent d’être redoutables (on y revient plus loin). Qu’à cela ne tienne : on veut nous faire croire qu’elles sauveront le système productiviste/consumériste et que le marché libre se chargera de les déployer. En vérité, ce scénario de science-fiction ne vise pas avant tout à sauver la planète ; il vise avant tout à sauver la vache sacrée de la croissance capitaliste et à protéger les profits des plus grands responsables du gâchis : les multinationales du pétrole, du charbon, du gaz et de l’agrobusiness.
Le GIEC entre science et idéologie
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le résumé du GT1 cautionne l’idée que les technologies à émissions négatives pourraient ne pas être déployées uniquement pour capter les « émissions résiduelles » des secteurs où la décarbonisation est techniquement difficile (l’aviation par exemple) : elles pourraient aussi être mise en œuvre à une échelle massive, pour compenser le fait que le capitalisme mondial, pour des raisons qui ne sont pas « techniques » mais de profit, refuse de renoncer aux combustibles fossiles. Le texte continue d’ailleurs en vantant les avantages de ce déploiement massif comme moyen d’arriver à des émissions nettes négatives dans la seconde moitié du siècle :
« Le CDR conduisant à des émissions négatives nettes mondiales réduirait la concentration de CO2 atmosphérique et inverserait l’acidification de la surface des océans (degré de confiance élevé). »
Le résumé formule une réserve, mais elle est sibylline :
« Les technologies CDR peuvent avoir des effets potentiellement étendus sur les cycles biogéochimiques et le climat, ce qui peut soit affaiblir soit renforcer le potentiel de ces méthodes pour éliminer le CO2 et réduire le réchauffement, et peut également influencer la disponibilité et la qualité de l’eau, la production alimentaire et la biodiversité (degré de confiance élevé). »
En clair, il n’est pas certain que les TEN soient si efficaces que cela, certains « effets » pourraient « affaiblir (leur) potentiel pour éliminer le CO2 ». La dernière partie de cette phrase fait allusion aux impacts sociaux et écologiques : la bioénergie avec capture et séquestration du carbone (la plus mature des TEN à l’heure actuelle) ne pourrait réduire significativement la concentration atmosphérique en CO2 que si une superficie égale à plus d’un quart des terres en culture permanente aujourd’hui servait à produire de la biomasse énergétique – au détriment des réserves en eau, de la biodiversité, et/ou de l’alimentation de la population mondiale1.
Ainsi, d’un côté le GT1 du GIEC se base sur les lois physiques du système climatique pour nous dire que nous sommes au bord du gouffre, sur le point de basculer irréversiblement dans un cataclysme inimaginable ; de l’autre, il objective et banalise la fuite en avant politico-technologique par laquelle le capitalisme tente, une fois de plus, de reporter devant lui l’antagonisme irréconciliable entre sa logique d’accumulation illimitée du profit et la finitude de la planète. « Jamais un rapport du GIEC n’aura laissé sourdre à ce point l’angoisse suscitée par l’analyse scientifique des faits à l’aune des lois incontournables de la physique », écrivions-nous au début de cet article. Jamais non plus un tel rapport n’aura illustré aussi clairement qu’une analyse scientifique qui considère la nature comme un mécanisme et les lois du profit comme des lois physiques n’est pas vraiment scientifique mais scientiste, c’est-à-dire, partiellement au moins, idéologique.
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lire le rapport du GT1 du GIEC en ayant à l’esprit qu’il est à la fois la meilleure et la pire des choses ... diagnostic rigoureux ... La pire, parce qu’il sème à la fois la peur et l’impuissance ... Son idéologie scientiste noie l’esprit critique dans le flot des « données ». Elle détourne ainsi le regard des causes systémiques, avec deux conséquences : 1°) l’attention se focalise sur les « changements des comportements » et autres gestes individuels – pleins de bonne volonté mais pathétiquement insuffisants ; 2°) au lieu d’aider à combler le fossé entre conscience écologique et conscience sociale, le scientisme l’entretient.
Écologiser le social et socialiser l’écologie est la seule stratégie qui peut arrêter la catastrophe et faire renaître l’espérance d’une meilleure vie. Une vie du prendre soin des personnes et des écosystèmes, maintenant et dans une vision de long terme. Une vie sobre, joyeuse et chargée de sens. Une vie que les scénarios du GIEC ne modélisent jamais, où la production de valeurs d’usage pour la satisfaction des besoins réels, démocratiquement déterminés dans le respect de la nature, remplace la production de marchandises pour le profit d’une minorité.
Article écrit pour le site de la Gauche anticapitaliste (Belgique)
Photo: G. Blevins, Reuters
Connu / https://twitter.com/SRContretemps/status/1425104122932563975
Ndlr : tant que le GIEC et l'IPBES N'AURONT Pas fusionné dans une approche holistique et holomidale on aura des pb ? ACT
L’éco à contre-courant Entretien
Entretien avec Frédéric Lordon, économiste et philosophe, à l’occasion de la sortie de son ouvrage Figures du communisme. Une réflexion autour de la fermeture de l’espace social-démocrate, de sa vision du communisme et de la convergence des luttes.
Mots-clés Capitalisme communisme Frédéric Lordon
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Pour lui, la conjonction d’une crise organique au sens gramscien du terme et de la transition écologique rend impossible toute tentative d’aménagement du processus d’accumulation capitaliste
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Selon lui, « l’espace intermédiaire de compromis négocié » qui était le « lieu de la social-démocratie » s’est refermé
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pour définir son « communisme », Frédéric Lordon s’inspire très fortement des idées de Bernard Friot, notamment de son idée de « salaire à vie », rebaptisé « garantie économique générale ». Cette rémunération à la qualification et non plus à l’emploi permet, selon ces deux auteurs, de libérer les travailleurs du marché du travail et de modifier en profondeur le mode de production. Pour Frédéric Lordon, la rupture est donc fondamentale.
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le luxe « de la camelote » capitaliste laisserait la place au luxe du temps, celui qui permet la création. Ce luxe viendrait compenser la nécessité d’une sobriété nécessaire. Contrairement à ce que pense la doxa libérale, Frédéric Lordon, comme Bernard Friot, défend l’idée que la libération des besoins matériels permettra de développer la créativité. Mais il soutient que, dans certains cas, des « contraintes » seront nécessaires et devront donner lieu à des rémunérations en conséquence.
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tente de définir une position concernant l’articulation entre les luttes ...
9 commentaires 28 recommandés
Penser l’après capitalisme, c’est avant tout reconsidérer nos manière d’aborder le monde et les autres. C’est en tout cas ce que pensent P. Dardot et C. Laval pour qui le principe de « commun est devenu le nom d’un régime de pratiques, de luttes, d’institutions et de recherche ouvrant sur un avenir non capitaliste. »
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le commun, bien plus qu’un droit est avant toute chose le fruit d’une pratique instituante. Cela amène P. Dardot et C. Laval à se rapprocher de C. Castoriadis qui considère l’institution comme étant la création libre de l’Homme. Ainsi liberté et commun se retrouvent liés puisque seule une praxis (autrement dit une pratique consciente de l’Homme tournée vers l’émancipation), faisant du commun sa priorité, peut véritablement être libératrice. Car en instituant et renforçant le commun, cela revient à accroitre l’autonomie des individus et donc s’inscrit dans une perspective émancipatrice.
La société du commun
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neuf propositions visant à offrir un cadre à la politique du commun :
- Construire une politique du commun
- Opposer le droit d’usage à la propriété
- Faire du commun le principe de l’émancipation du travail
- Instituer l’entreprise commune
- Faire de l’association dans l’économie la préparation à la société du commun
- Fonder la démocratie sociale à partir du commun
- Faire des services publics des institutions du commun
- Instituer les communs mondiaux
- Instituer une fédération de commun
Pour plus de clarté, il est possible de rassembler ces diverses propositions autour de quatre pôles thématiques.
- 1, une dimension politique du commun visant à la construction d’une société plus démocratique mettant en avant l’autogouvernement et cela dans tous les secteurs de la vie ...
- 2, une dimension juridique du commun passant par la remise en cause de la propriété de manière générale, ce qui revient à revoir la distinction entre public et privé ...
- 3, une dimension économique du commun visant à modifier les manières de produire mais aussi de consommer ...
- 4, une dimension internationale du commun dont l’objectif est de fonder une ordre mondial nouveau articulé autour de ce principe de commun. D’un point de vue politique, cela se traduit par une organisation internationale constituée de fédérations s’inspirant du modèle communaliste développé par P-J. Proudhon et qui constitue « le seul principe politique respectueux de l’autonomie des gouvernement locaux » Ce nouvel ordre mondial permettrait de faire du commun l’axe du droit à l’échelle planétaire afin d’envisager collectivement la résolution des grands enjeux contemporains auxquels est confrontée l’humanité telle que la crise écologique.
La révolution du commun
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Comment passer de la simple réflexion sur le commun et de la construction d’une société du commun à son application. Autrement dit comme instituer le commun ?
... œuvrer en sorte que cette révolution puisse voir le jour ...
Ndlr : avec cette conclusion, on n'est pas prêts de voir instituée la société des communs... Pourquoi ne pas se baser sur une approche économique duale ? Construire À CÔTÉ DU CAPITALISME, sans attendre qu'il s'effondre, des espaces reposant sur les communs, en instituant des monnaies du bien commun (locales, nationales, voire internationale). Valoriser ce Q ACT
© Ilan Deutsch / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Tribune
Sacha Mokritzky, rédacteur en chef du site "Reconstruire", ancien Conseiller national du Parti de Gauche, et co-auteur du livre « Retraites : impasses et perspectives », explique pourquoi, selon lui, la gauche est dépassée et les républicains attachés à la liberté et à l’égalité doivent se réunir en vue de construire un mouvement populaire.
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La gauche n'existe plus
La gauche ? Celle de François Hollande, du CICE, de la TCSG, celle de la loi travail et de la mort de Rémi Fraisse ? Celle des « puristes », du trotskisme et de la lutte des classes fantasmée ? ... Celle des laïcards immodérés du Printemps républicain qui se vautrent sous couvert d’universalisme dans une laïcité fantasmée et incomprise qui ouvre un boulevard au Rassemblement national ? Celle de Jean-Luc Mélenchon, qui oscille entre une offre républicaine certaine et un sociétalisme béat, puisqu’il n'a d'ambition que celle de contenter ses militants, sans que son souci du peuple ne reparaisse ? Celle des « progressistes » macronistes qui acceptent de voir souffrir les travailleurs au profit du marché libre, tant que leurs réformes sociétales leur donnent bonne conscience ? Mais n’y a-t-il pas dans ce pays un instant pour la raison, un espace pour la défense sincère de tous et de toutes, une seconde où l’on pourrait arrêter la gabegie pour construire ensemble, dans un monde qui court à sa perte, une porte de sortie vertueuse où l’intérêt général primerait enfin ? Disons-le sans amertume : c’est parce que nous sommes fiers d’être de gauche que nous devons être fiers de lui dire adieu.
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Le 17 novembre 2018 éclatait en France le mouvement social le plus déflagrateur des dernières décennies. Incarné par ce signifiant qu’était le gilet jaune personnifié par des citoyens sortis de l’ombre pour porter la voix des faibles : Éric Drouet, François Boulo, Jérôme Rodriguez, Priscillia Ludosky. Défiant envers tout type de pouvoir, il n’en restait pas moins l’éruption d’une volonté certaine de renverser la table pour imposer aux élites dirigeantes un nouveau modèle de société. Un an et demi plus tard, les syndicats étaient débordés par ce malaise profond d’une France en crise, et ne parvenaient pas à contenir le souffle citoyen lors du mouvement contre la réforme des retraites.
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L’heure est au dépassement, sans compromis. Il n’est pas question de nier l’histoire sociale d’un camp politique fier de ses convictions. Les héros du passé nous donnent un horizon. Il est pourtant nécessaire de redonner un nouveau souffle à l’Histoire en incarnant, en vue d’une présidentielle dont on ne peut se défaire, sauf par les armes (et il n’apparaît pas que cette solution est possible), un projet qui fédère autour de la grande idée de l’intérêt général. L’intérêt général français, déjà, puisque la reconquête de notre souveraineté, industrielle, énergétique, économique, démocratique, semble au cœur des préoccupations populaires. L’intérêt général humain, intransigeant sur le respect de l’individu et de ses droits, porté sur l’émancipation de tous et de toutes au sein d’une société qui n’en peut plus de diviser. Personne n’a de formule magique, le combat politique en perdrait son sens, et l’incantatoire ne suffit pas. Dans ce moment de politisation extrême de la société qu’est l’élection présidentielle, une candidature qui puisse incarner l’alternative au match Le Pen - Macron qu’on nous prépare ne peut être qu’une candidature de rupture apaisée.
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Chez nos voisins britanniques, le libéral-conservateur Boris Johnson a fait plus pour les classes laborieuses que ses prédécesseurs travaillistes. En France, les analyses de Christophe Guilluy - penseur socialiste par ailleurs - se donnent à voir quotidiennement. Les citoyens de la France périphérique recréent leurs propres cadres d’action, les solidarités concrètes se reforment dans les villages, les villes moyennes deviennent les nouveaux terrains du socialisme concret. Tout au long de la crise sanitaire, et plus avant durant le mouvement des Gilets jaunes, ceux-là redonnaient ses lettres de noblesse à la common decency chère à George Orwell. Les gens « qui ne sont rien » sont redevenus « tout » car ils ont recréé par eux-mêmes les conditions de leur émancipation, en se libérant des chaînes d’un monde politique monolithique dont le système même empêche que la parole citoyenne soit entendue.
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Il ne s’agit pas d’incarner une centralité artificielle ainsi qu’a cru pouvoir le faire Emmanuel Macron. Il s’agit de s’émanciper de ces mots dont la société s’est lassée pour s’adresser d’abord à un pays qui souffre pour le refonder autour de ses principes bâtis par nos aïeux : liberté, égalité, fraternité.
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Ndlr : Tribune consternante ? Quoi de concrêt ? Quels sous-entendus ? Amoureux transit ? ACT
ABONNÉS
Jean-Luc Mélenchon exige une discussion de fond avec les amis de Yannick Jadot. Il dénonce le retard français dans la "cyberguerre" : "à l'heure des fusils, nous montons au front munis d'arbalètes".
On pourrait le croire abattu après les mauvais résultats des Insoumis aux municipales. "Un échec", reconnaît-il. Mais Jean-Luc Mélenchon semble aussi volubile qu'à l'accoutumé, devenant vite inarrêtable dès qu'il s'agit du 14-Juillet et de la "défense nationale". Il semble aussi prêt à remonter sur le cheval pour galoper vers la présidentielle de 2022. Même si pour une fois, on sent qu'il élude un peu la question. "J'ai une décision à prendre et je la prendrai le moment venu."
Qu’attendez-vous du discours d’Emmanuel Macron ce 14 juillet?
Je redoute un bavardage de plus.
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Une fois par an, nous saluons le dévouement de gens qui offrent leur vie aux ordres de la France. Mais j’aimerais qu’il y ait aussi, en plus, un beau défilé des métiers. Ce n’est pas à l’État mais aux organisations populaires de l’organiser. Sur ce point notre famille politique n’est pas à la hauteur de la situation. Quand mon projet de fédération populaire aura éclos, nous devrions appeler à ce défilé populaire du 14-Juillet. Une façon de dire que la lutte pour l’égalité continue depuis 1789.
La planification, c’est la clé du futur pour produire le peuple souverain de demain
Le 14-Juillet est le moment d’avoir une réflexion sur ce que doit être la défense nationale. Que prônez-vous dans ce domaine?
Interrogeons notre conception de la défense nationale. La protection du territoire est-elle garantie? Peut-on continuer avec une marine dont le déploiement sur nos territoires maritimes correspond, en densité, à la présence de deux voitures de police pour tout l’Hexagone? Quel est le caractère opérationnel de la dissuasion nucléaire quand la cyberguerre et la présence dans l’espace permettent de hacker les communications de l’adversaire? C’est comme si à l’heure des fusils nous montions au front munis d’arbalètes. Au XXIe siècle, il y a trois nouveaux territoires de conflictualités : la mer, l’espace et le numérique. Les conditions de la puissance ne sont plus les mêmes. La France doit être active dans ces domaines. Nous en avons tous les moyens humains et techniques. Ce serait un puissant ressort d’invention et d’enthousiasme collectif.
Vous allez bientôt présenter votre plan de "déconfinement économique". Surtout pour parler de souveraineté?
Oui. Le 16 juillet, nous allons publier ce "plan de déconfinement économique pour une bifurcation écologique". Nous voulons d’abord créer un comité de planification pour penser et déployer le monde d’après. Nous parlons de planification depuis longtemps, mais nous étions seuls. Jusqu’ici, les belles personnes raillaient l’idée en nous renvoyant au Gosplan soviétique. Ignorance et malveillance. Faut-il rappeler qu’en France, le premier "commissariat général au plan" fonctionna sous la houlette de Jean Monnet? Il fallait reconstruire la France après la Seconde Guerre mondiale. Quant à de Gaulle, il parlait du plan comme d’une "ardente obligation". Aujourd’hui, Macron parle de créer un "haut-commissaire à la planification". Ce serait pour les Insoumis une formidable victoire culturelle. Et surtout, ce serait une belle avancée pour la France.
Vous êtes donc un souverainiste?
Pas de souveraineté du peuple sans souveraineté économique et relocalisation des productions fondamentales. Pendant la crise sanitaire, notre pays a été humilié : nous avons dépendu des Chinois pour de simples masques en tissu, des tests et des molécules basiques de la pharmacie. Encore une fois, la planification, c’est la clé du futur pour produire le peuple souverain de demain. Sans planification, comment faire la bifurcation pour arriver vite à 100 % d’énergie renouvelables? Sans la planification, la France entrera en sous-développement. Le plan, la souveraineté permettent la relocalisation de nos activités. Ce sont trois talismans qui brillent en même temps. Après tant d’années de refus obstiné et dogmatique, tournons enfin la page mythe libéral de la main invisible du marché. Une fois ce Haut-Commissariat mis en place, la dynamique sera lancée. Le jour où nous gouvernerons nous y impliquerons les communes comme échelon de base du plan. Le Plan au XXIe siècle est un outil de démocratie participative.
Vous avez fait l’impasse sur les municipales. Cette stratégie ne vous a-t-elle pas menés vous-mêmes dans une impasse politique?
Nous n’avons pas fait l’impasse. Nous avons parié avec les listes citoyennes sur une implication populaire qui n’a pas eu lieu. Le taux historique d’abstention n’émeut guère la bonne société politico-médiatique. Elle se contente de faire la morale au peuple parce qu’il ne vote plus. Mais cela l’arrange. Pourtant c’est bien une scission politique de la société que cette insurrection froide des absents.
La vraie leçon de cette élection, c’est que la société est travaillée en profondeur par le dégagisme. Les analystes sérieux le voient
Mais reconnaissez-vous une erreur stratégique de votre part?
Non. Nous avons subi un échec mais c’était le devoir des Insoumis d’essayer d’impulser des listes citoyennes. La vraie leçon de cette élection, c’est que la société est travaillée en profondeur par le dégagisme. Les analystes sérieux le voient. Pour autant, dans combien de cas comme Grenoble dès le premier tour, Lyon avec 10 % ou Marseille, la victoire n’aurait pas été possible sans les Insoumis? Les gens le savent. Sans les Insoumis, rien n’était possible face à la droite aux élections municipales.
Depuis les municipales, la dynamique n’est-elle pas du côté d’Europe Écologie-Les Verts?
Les milieux des centres-villes marquent une option pour l’écologie. C’est une bonne nouvelle. Ces milieux ont trop souvent été prompts à se rallier au libéralisme. Pour le reste, ce qui nous distingue d’EELV, ce n’est pas l’écologie, mais la question sociale. J’ai hâte de commencer la discussion de fond sur la planification, sur l’Europe des Régions ou l’Europe des États. Et sur la rupture avec le capitalisme qui anime le productivisme. Ce ne doit pas être une guerre des marques en vue de part de marché électoral. C’est le débat sur la France. Nous irons au fond des questions. Mais ne comptez pas sur moi pour jouer à creuser l’abîme entre EELV et nous. Et si EELV et le PS veulent reconstituer la force de centre gauche qui a disparu en 2017 je me dis que cela peut élargir le front politique de l’alternative. Mais notre ligne d’action restera d’agir pour une fédération populaire. Fédérer le peuple et ses exigences c’est plus compliqué qu’un accord entre organisations politiques pour prendre des places. La révolution citoyenne dont le pays a besoin est à ce prix. Tout se joue dans le programme. Celui des Insoumis est connu : c’est "l’avenir en commun". Il a réuni sept millions de voix en 2017. Il n’est pas à prendre ou à laisser ; mais il ne peut être méprisé.
Travailler ensemble dès les régionales ou à la présidentielle?
Il faut bien distinguer les élections. Aux régionales, comme aux municipales, nos différences sont réduites aux champs de compétences limités de ces collectivités. Il en va autrement de la présidentielle, qui engage tous les aspects de la vie du pays. Aux régionales, comme aux municipales, il peut y avoir des listes communes de premier tour avec le centre gauche EELV-PS et la gauche PCF-NPA. Cela suppose qu’EELV-PS ne s’arrogent pas la direction de tout en exigeant toutes les têtes de liste et qu’il ne s’agisse pas d’une reconduction des sortants et de leurs grands projets inutiles.
Pour la présidentielle une candidature commune est-elle possible?
L’important est d’engager la société dans une nouvelle direction. Pour cela il faut être clair sur les moyens proposés. La confusion sur l’Europe, la Nation, le partage des richesses, les limites du capitalisme, la laïcité de l’État, la République ne sera pas acceptée du grand nombre. Alors, de grâce, épargnons-nous la comédie de la danse du scalp autour du totem de l’unité. Tout le monde sait que nos désaccords engagent le futur de notre pays. Les ruses puériles et les arrangements d’arrière-cuisine n’ont pas leur place à ce moment de l’histoire. Un autre cas est celui de nos relations avec le PCF. Nous faisons équipe depuis deux présidentielles. Nous proposons de nous mettre d’accord sur les quatre élections à venir. Celles de 2021 : les départementales et les régionales. Celles de 2022 : la présidentielle et les législatives qui suivront.
Yannick Jadot dit "se préparer à la présidentielle". Trouvez-vous qu’il en a besoin? Et vous, vous préparez-vous aussi?
Ne tournons pas autour du pot. J’ai une décision à prendre et je la prendrai le moment venu.
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Covid-BANG
Par Soazig Quéméner, Mathias Thépot, Franck Dedieu, Benjamin Masse-Stramberger, Jack Dion et Laurence Dequay
Macron portait en bandoulière un réformisme fait d’émancipation et de prise de risque, voulait adapter à marche forcée la France à la mondialisation. Patatras ! Le coronavirus lui rappelle combien l’indépendance économique et industrielle du pays compte, quitte à renoncer aux dogmes européens du libre-échange et de la rigueur budgétaire.
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1207 en kiosques
Le réformisme ? A l’arrêt
Il aura donc fallu une crise d’une ampleur inédite pour stopper la fièvre réformatrice d’Emmanuel Macron. Pour garantir ce qui pouvait rester du sentiment d’union nationale et faire bloc face au coronavirus, le président de la République a jugé bon de mettre entre parenthèses les réformes qui fâchent : celle des retraites d’une part, qui a mis des centaines de milliers de personnes dans la rue, et celle de l’indemnisation chômage, dont les répercussions sur les précaires étaient régulièrement dénoncées. Emmanuel Macron, le réformateur ultime qui ravit Bruxelles et la presse économique anglo-saxonne, a donc dû se résoudre à faire un pas de côté. On n’y croyait plus : les grandes grèves de décembre 2019 ne l’avaient pas fait bouger d’un iota.
Surtout, il reste le premier dépositaire en France du logiciel économique néolibéral, au sein duquel les réformes structurelles prennent une place centrale. En temps normal, il s’agit de mettre en œuvre la politique de l’offre et d’accroître les marges des entreprises. Autrement dit : faciliter les licenciements, abaisser le coût du travail et la fiscalité du capital, limiter les droits des chômeurs pour les inciter à revenir sur le marché du travail ; et faire travailler les salariés le plus longtemps possible. Depuis le début de son quinquennat, le président de la République s’était employé à respecter méthodiquement ce...
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Connu / https://twitter.com/MarianneleMag/status/1255889755277078531
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Marianne @MarianneleMag · 9h
Le réformisme ? A l’arrêt.
La compétitivité ? Dépassée.
L’avenir européen ? Bouché.
La start-up nation ? Enterrée.
Le Covid-19 a frappé le macronisme au cœur de son logiciel. "Marianne" analyse, domaine par domaine, ces dogmes qui s'effondrent.
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https://www.marianne.net/politique/le-macronisme-covide-de-sa-substance-qu-t-il-encore-nous-vendre
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Coronavirus
Le macronisme covidé de sa substance : qu'a-t-il encore à nous vendre ? Publié le 30/04/2020 à 10:57 Par Soazig Quéméner
Emmanuel Macron prend de plein fouet cette crise sanitaire. Mais à la différence de ses homologues, il a été frappé au cœur de son disque dur, où se stockaient les dossiers “libéralisation”, “mondialisation” et “start-up nation”. Trois ans après son élection, il promet de changer de logiciel pour plus d’indépendance. Faut-il le croire..
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1207 en kiosques cette semaine "Le macronisme covidé de sa substance : qu'a-t-il encore à nous vendre ?", disponible en ligne pour seulement 1,99 euros (afin de mieux survivre à votre confinement).
En mai 2017, Emmanuel Macron avait un cap, un logiciel, et surtout jouissait de circonstances politiques exceptionnelles. Le cap était symbolisé par les réformes, à commencer par la « mère » d'entre elles, celle des retraites, qui a engendré au tournant de l'année 2020 la plus longue grève jamais observée dans les transports français. Le logiciel était caractérisé par un volontarisme technocratique, aux commandes d'une « start-up nation » et porté par un renouveau européen. Enfin « libérés » de leurs contraintes, les « premiers de cordée » devenaient les fantassins de cette « France de retour ».
Cache-misère
Trois ans plus tard, nouvelles circonstances exceptionnelles, ces valeurs cardinales s'effondrent. L'épidémie de coronavirus a contraint Emmanuel Macron à mettre la réforme des retraites de côté. Devant l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, accepte de revoir les règles de l'assurance chômage, qui avaient été durcies. L'Europe a manqué le rendez-vous de la pandémie et notre pays célèbre ses nouveaux héros qui la font tenir debout pendant le confinement, les premiers de corvée que sont les soignants, mais aussi les caissières, les éboueurs ou les agriculteurs.
Dans Révolution, son essai programmatique paru en 2016, Emmanuel Macron vantait sa plasticité libérale, censée trancher avec la rigidité de ses...
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Ugo Bernalicis était invité sur le plateau de Questions d'actualité sur LCP ce mardi 21 janvier.
Face à Didier Paris, député LREM et Marie-Christine Dalloz, députée LR, le député du Nord a débattu au sujet des nouvelles formes que prend la mobilisation contre la réforme des retraites, mais aussi de la loi sur l'économie circulaire de Brune Poirson.
Catégorie Actualités et politique 200 commentaires
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?n00QZg
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P26 "Ceux qui parlent d’écologie sans aborder frontalement la question de la vie quotidienne sous tous ses aspects, ceux qui n’ont à la bouche que les mots « compensation », « bilan carbone », « développement durable », « green tech », « transition », « empreinte écologique », ceux-là parlent une langue morte, celle de la comptabilité du désastre.
Pour esquisser les fondements d’une écologie communale et révolutionnaire, ancrée dans la vie quotidienne, peut être faudrait-il repartir de la notion d’écosophie de Félix Guattari. Pour lui, la question écologique se situe à la lisière de trois registres : « celui de l’environnement, celui des rapports sociaux, et celui de la subjectivité humaine ». Dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes s’expérimentent des formes de vie commune à même de tenir inséparés ces trois registres de l’écologie, comme en témoigne notre relation à la forêt."
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un bien commun dont les habitants jouissent simultanément, apprenant laborieusement à concilier, à superposer et à ménager leurs multiples usages, apprenant aussi à prendre soin du bocage comme s’ils prenaient soin d’eux mêmes, à réparer le monde pour les prochaines générations d’habitants. Cette expérience
vécue est à rapprocher de la définition du communisme que donnait Karl Marx dans « l’idéologie allemande » comme le dépassement « de l’antagonisme entre l’homme et la nature, entre l’homme et l’homme. »
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p30 ... seule une forme de propriété collective peut garantir une dimension intergénérationnelle qui dépasse l’espérance de vie des usagers actuels. Tant que nous n’aurons pas renversé la propriété privée de la terre et des moyens de productions pour y substituer une propriété d’usage ... C’est dans cette tentative d’invention coutumière, plus que les stratégies de détournement d’outils juridiques existants (bail de fermage, fonds de dotation) que réside tout l’intérêt de ce qui se vit dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes ... Pour que l’absence de l’État ne reconduise ni le règne libéral du chacun fait ce qu’il veut, ni la loi du plus fort, ni la guerre de tous contre tous, encore faut-il constituer les germes d’une autonomie communale ... L’État se pose comme le garant de l’absence de guerre civile tout en s’adonnant bel et bien à des formes plus ou moins euphémisées de guerre civile contre sa population. La dimension la plus explicitement visible de ce double-jeu est la militarisation du maintien de l’ordre. Aurait-on seulement imaginé il y quelques années, qu’un tank puisse faire face à des manifestants sur lesquels il est devenu banal de tirer avec des armes de guerre ?
Jusqu’où nous mènera l’extension illimitée de l’état d’exception dans les démocraties occidentales ? ... Renverser le pouvoir en place est absolument nécessaire mais notoirement insuffisant. Pour que la destitution signifie plus qu’un simple renversement du régime, voire même pour qu’un tel renversement soit possible, encore faut-il constituer, ou plutôt faire consister autre chose localement.
La ZAD nous a confronté de plein fouet à l’extrême difficulté de retisser de la communauté politique, de réinventer des us et coutumes, de substituer à la loi républicaine des règles communes élaborées par et pour une communauté d’habitants suffisamment soudée, solide et puissante pour les faire appliquer.
Pendant cinq années entre 2013 et 2018, l’apparente absence du pouvoir institué nous a cruellement mis face à tout ce qu’il reste en nous de pouvoir incorporé : libéralisme existentiel, individualisme, recroquevillement dans les identités et les idéologies, incapacité à faire communauté sans tradition. ... Ou pour le dire plus subtilement : d’une communauté d’abord fondée sur un refus (même si elle portait en elle une positivité), à une communauté avant tout soudée autour d’une affirmation, d’un devenir ... L’une de nos erreurs, c’est d’avoir laissé dire que la diversité de la communauté négative était une force en soi et pour soi. C’est aussi d’avoir eu besoin du mythe de l’unité dans la diversité au point de faire passer les six points pour l’avenir de la ZAD comme la position du mouvement anti-aéroport. Or si toutes les composantes du mouvement ont validé le texte, c’est au forceps. En réalité, les six points incarnaient plutôt la position d’une frange active de chaque composante.
Trop longtemps, nous avons occulté les violents conflits qui ont toujours traversé le mouvement afin de donner à l’ennemi l’apparence d’une indéfectible unité. Nous nous sommes efforcés de ne rien laisser transparaître des batailles internes qui nous ont traversées entre 2013 et l’abandon du projet. Celles-ci venaient toucher des questions extrêmement sensibles : les conséquences pratiques de la vie sans police; l’accès aux champs et aux parcelles agricoles; l’usage des routes, chemins et sentiers; la cohabitation de rapports antagonistes à la nature et à l’agriculture; certains comportements individualistes et actes de malveillance envers nos voisins des bourgs alentours ou envers d’autres habitants de la ZAD, etc ... Ce que nous apprend l’expérience de la ZAD, c’est que si la communauté négative recèle une considérable puissance de destitution, construire une commune depuis une simple juxtaposition de différences, une addition d’identités antagonistes est en revanche impossible. La commune exige un liant bien plus consistant que la diversité tactique face à l’ennemi commun. ... En l’absence de tradition séculaire comme au Chiapas, c’est dans l’avènement de nouvelles formes contemporaines de créolisation que se situe l’assise culturelle des nouvelles communalités à venir. ... Ce que la créolisation recèle de magique et de sublime, c’est qu’elle relie ensemble des identités absolument hétérogènes. Elle leur offre un langage commun, sans pour autant les fondre et les confondre. ... une forme de créolisation politique qui reste à inventer.
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XI COMMUNISATION ? ... la communisation des terres ne peut être octroyée par l’État. La communisation est un processus. Elle ne se décrète pas. C’est une mise en partage en acte par et pour les habitants de chaque localité. La communisation se construit. ... Le temps que l’inconséquence libérale-libertaire ne fragmente absolument tous les liens. ... Que l’on se penche par contraste sur les communes rurales aragonaises de 1936, ou sur le mouvement révolutionnaire zapatiste, alors on découvrira des tentatives de communisation des terres. Un processus qui commence par une prise et répartition des terres à l’échelle de chaque localité, et qui ménage toujours de l’espace pour une multiplicité d’usages collectifs, individuels et familiaux. Le commun ne s’impose pas mais s’appose à des expériences et des solidarités qui se tissent au long cours. On pourrait même dire qu’il s’apprend. ... nous avons la naïveté de nous réjouir que le bocage de Notre-Dame-des-Landes abrite de telles expériences de communisation des terres plutôt que des parkings, une tour de contrôle et un duty-free. Là réside notre victoire. ... souligner comment la ZAD, du 22 Février 2014 aux émeutes de 2016 contre la loi travail en passant par celles pour Rémi Fraisse, a contribué à sa mesure au retour de l’offensivité dans les rues de Nantes. Elle a apporté une pierre à l’émergence du contexte politique agité que nous connaissons aujourd’hui, comme en témoignent les cabanes de palettes qui ont fleuri l’année dernière sur tous les ronds-points de France. ... situation insurrectionnelle » une situation dans laquelle il y a une vacance du pouvoir en un lieu et un temps donné ... Depuis le mouvement contre la loi travail jusqu’au surgissement des gilets jaunes, la combativité dans la rue est remontée d’un cran, renouant avec des formes de conflictualité dont tout laissait à croire qu’elles appartenaient à un passé historique révolu.
Mais si nous ne voulons pas que ces insurrections en puissance continuent de « s’étrangler au stade de l’émeute », si nous désirons qu’elles accouchent d’un moment révolutionnaire, il s’agit de commencer partout à préfigurer localement le monde que nous voulons voir advenir. Nul besoin d’attendre le renversement total de l’économie ou la destitution de l’État républicain pour s’auto-organiser dans et contre le monde capitaliste. ... Aucun village, aucune ville moyenne n’a été épargné par la fièvre jaune ... stratégie d’encerclement qui débute aux portes des hypercentres métropolitains. ... Si notre époque n’est pas pré-révolutionnaire, alors elle est sans avenir.
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Prendre de la hauteur, du recul. Sortir de la médiocrité sentencieuse du commentaire
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Il vient de publier "Capital et idéologie" aux éditions du Seuil. Thomas Piketty est le premier invité du Long Regards, un rendez-vous mensuel chaque dernier vendredi du mois.
http://www.regards.fr
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Le jeudi 26 septembre, vers 2h40 du matin, un incendie est déclaré dans l'usine Lubrizol en Normandie. Cette entreprise produit des additifs pour de l'huile de moteur et des lubrifiants industriels. À huit heure, les sirènes retentissent. Et toute la journée suivante, un épais nuage noir envahit la région. Le Média s'est rendu sur place afin de constater les conséquences de la catastrophe.
.#Rouen #Lubrizol #Castastrophe
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La propriété : la dépasser ou la dépecer ? - lundi 9 juillet 2018, par Thomas Coutrot - Attac France
À propos de « Au delà de la propriété. Pour une économie des communs » de Benoit Borrits
Remettre en chantier l’imaginaire de la transformation sociale : voilà la tâche urgente à laquelle Benoît Borrits apporte une contribution précieuse en nous proposant de nous projeter « au-delà de la propriété ». Disons-le d’emblée : même si ses propositions méritent d’être plus creusées, leur audace nous incite à la créativité théorique et institutionnelle, loin des attitudes nostalgiques qui irriguent souvent le débat stratégique à gauche. L’ouvrage s’inscrit dans la lignée théorique des communs, tout en l’arrimant fort utilement à l’histoire des débats, peu pris en charge en France, sur la propriété sociale non étatique. Pour faire vivre ce débat si nécessaire, j’ai choisi ici d’entremêler la présentation des principales thèses de l’ouvrage et leur critique.
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.... plutôt que de nous focaliser sur la question – certes importante – des formes de propriété, soyons d’abord et surtout attentifs au travail réel, aux rapports sociaux de production qui s’y nouent, à leurs contradictions et aux leviers qui pourraient en résulter pour l’émancipation.
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Dans cette 92e Revue de la Semaine, Jean-Luc Mélenchon revient sur la coupure de la chaîne WhatsApp de Podemos en Espagne et appelle à rejoindre Telegram. Il revient ensuite sur les chiffres improbables des sondages dans cette élection européenne et sur la campagne désastreuse d'En Marche dont la tête de liste, Nathalie Loiseau, enchaîne les bourdes comme avec sa récente déclaration sur la «Blitzkrieg» au Mémorial de Caen ? Le président du groupe «La France insoumise» à l'Assemblée nationale parle ensuite de la volonté du département de Moselle de devenir un «eurodépartement»... Un pas vers la «différenciation» voulue par Emmanuel Macron, qui est une menace pour l'unité et l'indivisibilité de la République française. Jean-Luc Mélenchon parle enfin du jour du dépassement en Europe qui survenait cette année le 10 mai et conclut cette revue de la semaine en parlant du référendum d'initiative partagée contre la privatisation d'ADP.
SOMMAIRE
- 00:15 : Pas de revue de la semaine depuis longtemps mais on a fait Thinkerview !
- 01:19 : Le WhatsApp de Podemos coupé net
- 03:40 : L'enjeu de l'élection européenne le 26 mai : pas d'abstention
- 10:19 : Les chiffres farfelus des sondages
- 12:23 : La campagne désastreuse de LREM
- 14:47 : La Moselle veut devenir un «Eurodépartement»
- 23:10 : 10 mai : le jour du dépassement en Europe
- 29:13 : Victoire ! Le référendum d'initiative partagé sur la privatisation d'ADP validé par le Conseil onstitutionnel
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