Fin février, la startup allemande SkySails Power a annoncé l’expédition depuis le port de Hambourg de son premier système d’aile volante PN-14 vers l’Asie. prototype cerf-volant de 100 kW pouvant exploiter des vents entre 200 et 400 mètres d’altitude pour produire de l'électricité. Après des tests concluants l’été dernier, l’entreprise passe à l’étape suivante avec une série d'unités dont la première est destinée à l’Asie. L'aile volante PN-14 affiche une puissance de 80 à 200 kW, selon configurations, avec une surface de 90 à 180 m2. Les prochaines iront alimenter des projets en Allemagne et à l’Île-Maurice. L’avantage principal pouvoir exploiter des vents constants en haute altitude permettant leur utilisation dans des régions reculées, actuellement alimentées en électricité par des générateurs diesel. Le faible impact visuel et la facilité d’installation dans des zones difficiles d’accès permettent de surmonter les problèmes rencontrés par des éoliennes classiques. L’entreprise prévoit également un déploiement en mer sur des plateformes flottantes. Située dans la région de Hambourg, SkySails Power emploie actuellement 90 personnes, et a pour projet de recruter dans les prochaines années, notamment des travailleurs qualifiés en électronique et en mécanique.
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Du point de vue économique, l’exigence minimale est de mettre en place un écosystème de communs productifs, car les tentatives isolées de communs nouant des liens ou des contrats avec des entreprises privées ou des agences publiques, seront nécessairement vacuolisées par le système capitaliste. Benoît Borrits a posé les bases d’une « économie des communs »[2] https://silogora.org/que-serait-la-cite-en-commun/#_ftn2 en expliquant comment ils pourraient être au cœur d’une réorganisation de la production : tout en rencontrant les thématiques de la coopération, de l’autogestion ou de l’économie sociale et solidaire, ils les dépassent en permettant non seulement d’envisager des formes de production coopératives, mais aussi un véritable système d’échange économique en commun par la socialisation des revenus et de l’investissement, au-delà de toute propriété, privée comme collective.
L’« institution du commun » : un horizon révolutionnaire
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Comme l’ont montré Pierre Dardot et Christian Laval[3], les communs sont sous-tendus par un principe politique démocratique – le concept de « commun » au singulier – fondé sur l’autogouvernement contre le principe hiérarchique de la souveraineté, et sur le droit d’usage contre la propriété en général.
Un principe politique du commun qui rentre en conflit avec la logique marchande du privé comme avec la logique du public au sens bureaucratico-étatique du terme.
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L’« institution du commun » devient un horizon révolutionnaire qui propose une nouvelle version du communisme, non plus fondé sur l’effondrement du système capitaliste ni sur les seules luttes du monde du travail, mais sur la capacité humaine universelle à instituer l’autogouvernement et le partage.
La reconnaissance d’une sphère publique non-étatique portée par des citoyens
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Sur une trentaine de listes municipalistes qui avaient remporté les élections municipales de 2015 en Espagne, seules les plateformes de de Cadix, Valence et Barcelone, se sont maintenues aux dernières élections de 2019. Surtout, la mise en place de mécanismes participatifs n’a pas permis de remettre en cause la coupure entre élus et administrés sur laquelle repose la souveraineté municipale.
Pour un communalisme mondial
Devant cette limite, la voie du « communalisme » a été choisie pour les prochaines municipales par d’anciens Gilets jaunes réunis dans le processus d’« assemblées des assemblées » commencé début 2019 à Commercy. Appelé également « municipalisme libertaire », le « communalisme » a été théorisé par Murray Bookchin[7], l’un des fondateurs du mouvement écologique aux États-Unis, ancien ouvrier et syndicaliste complètement autodidacte qui est devenu enseignant sur le tard, et dont les thèses sont aujourd’hui discutées partout dans le monde.
Ce communalisme est révolutionnaire, anticapitaliste, anti-étatique, anti-hiérarchique, écologique et féministe : il consiste à créer un mouvement de communes confédérées pour en faire des « contre-institutions » face à l’État-nation et substituer à celui-ci une confédération de communes.
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Ndlr : la complexité fait peur... Questionner ACT