#128 - POURQUOI L'ÉCONOMIE MONDIALE VA S'EFFONDRER ? PHILIPPE BIHOUIX - 12 nov. 2024 / Greenletter Club
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La consommation de ressources explose alors que les gisements sont de moins en moins concentrés. D’où cette question : y a-t-il un risque de pénurie mondiale ? L'économie mondiale risque-t-elle de s'effondrer ?
Pour y répondre nous recevons Philippe Bihouix, ingénieur, spécialiste des ressources minérales, auteurs notamment de l’âge des low tech, et de la BD ressources, un défi pour l’humanité avec Vincent Perriot.
Interview réalisée par Maxime Thuillez enregistrée à l'Académie du climat.
Présentation en 2019, de Jeff Bezos : • Blue Origin 2019: For the Benefit of ...
CHAPTIRES
00:00 - extraits
01:32 - les conrnucopiens
07:25 - La foi dans le progrès des milliardaires
09:24 - Les promesses de Musk & Bezos
20:43 - Rationnement VS conquête spatiale
27:41 - La croyance dans la croissance
34:54 - Un pic de ressources ?
44:21 - Le gaspillage des métaux
47:02 - Plus de métaux pour nos enfants ?
54:21 - Mondialisation métallique
55:07 - Les ravages des métaux
01:05:35 - La sobriété
01:07:47 - Le technodiscernement - la revanche des low-tech ?
Philippe Bihouix interroge dans cette interview la vision des cornucopiens, partisans d'une croissance économique infinie. Le pic énergétique risque d'entraîner à son tour un pic de ressources. Les métaux pourraient dans un avenir proche venir à manquer : cuivre, lithium, cobalt ; les plus essentielles de nos technologies dépendent de quelques matériaux. Les Low-techs peuvent-ils répondre à cette fuite en avant des techniques ?
Dans ce 128ème interview du Greenletter Club, Philippe Bihouix revient sur le pic pétrolier, l'EROI, les promesses des gourous de la Tech américaine comme Musk ou Jeff Bezos, leur foi dans le progrès, leurs ambitions spatiales, et la contrainte matérielle qu'ils... oublient.
Le climat, l'écologie et la crise des ressources semble complètement oublié, ces problèmes étant mis sous le tapis des progrès technologiques futurs. Les low-tech sont elles la solutions ? Pourquoi l'économie mondiale pourrait-elle s'effondrer à cause du manque de ressources ?
Philippe Bihouix analyse la dépendance de l'économie mondiale à l'égard des différentes ressources, en particulier minérale. Son analyse débouche sur un constat simple : notre situation matérielle est intenable et pourrait effondrer l'économie mondiale telle que nous la connaissons aujourd'hui.
54:03
#113 - MINES : LA PIRE INDUSTRIE DE LA PLANÈTE ?
de Greenletter Club
15 k vues · il y a 10 mois
1:01:44
#32 - MÉTAUX RARES : LA PROCHAINE CRISE MONDIALE ?
de Greenletter Club
75 k vues · il y a 3 ans
Clés : Environnement Interviews Mode de vie Ressources naturelles
Publication : 23/08/2023 - Mis à jour : 04/01/2024
Picture of Thomas Wagner
Dans La ville stationnaire, un livre clair, bien illustré et abordable, Sophie Jeantet, Clémence De Selva et Philippe Bihouix passent au peigne fin la croissance des villes qui est devenue insoutenable. Au menu : étalement urbain, déconstruction de la smart city, la Zéro Artificialisation Nette, et une tonne de solutions.
L’étalement urbain accélère l’érosion de la biodiversité et contribue au changement climatique. Votre ouvrage rappelle que la définition d’un sol artificialisé n’est pas aussi simple que nous pourrions le penser…
...
Parmi les solutions, vous proposez de passer de la Zéro Artificialisation Nette à la Zéro Artificialisation Brute…
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promesse de la smart city ... vole en éclats ... L’abandon par SidewalkLabs (filiale du groupe Alphabet, la maison-mère de Google) du projet de la friche Quayside à Toronto au printemps 2020 a fait l’effet d’une douche froide (officiellement, le projet, qui avait provoqué l’enthousiasme à son lancement, a été abandonné pour des raisons financières, mais de vraies difficultés avaient surgi sur la possible marchandisation des données personnelles des futurs habitants). Il y a des effets de mode, comme partout : en ce moment, c’est l’IA qui tient la dragée haute, après le long-feu du métavers de Zuckerberg… Mais l’idée reste très implantée en Asie et au Moyen-Orient ; les projets délirants comme The Line, en Arabie Saoudite, sont obligatoirement smart, cela va sans dire (et forcément green, bien évidemment).
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matériaux biosourcés, qui représentent une belle opportunité pour décarboner nos bâtiments ... des limites dans l’application de passage à l’échelle
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l’inversion de la tendance de la décohabitation ... divorce ... c’est multi factoriel, que les luttes féministes, l’émancipation des femmes ... la taille moyenne des foyers français est passée de 3,1 personnes dans les années 1960 à 2,2 personnes aujourd’hui ... La séparation des conjoints n’est qu’un facteur de décohabitation parmi d’autres, aux côtés du vieillissement de la population ou de bonnes nouvelles comme l’augmentation du nombre d’étudiants ... le parc de logements vacants augmente – aujourd’hui plus de 8% du parc total, soit 3 millions de logements, dont 1,1 million depuis plus de deux ans. On « fabrique » des dizaines de milliers de logements vacants par an, parce qu’ils sont situés dans des régions ou des zones moins attractives, que leur taille, leur prix, leur localisation, leur contexte urbain, leur ancienneté (voire leur état d’insalubrité nécessitant des travaux que le propriétaire ne peut ou ne souhaite pas prendre en charge) ne conviennent pas aux ménages qui veulent s’installer ... la métropolisation participe à ce phénomène. 15% des communes françaises n’ont jamais été aussi peu peuplées ... depuis 1876.
...
pour contrer l’étalement urbain est ce que cela voudrait dire « concrètement, vieillir à plusieurs, garder ses enfants ou parents à la maison » ... On voit apparaître de très belles innovations, tout un continuum de “solutions” qui s’expérimentent ou se développent, qui demandent plus ou moins d’engagement personnel et de socialisation : le béguinage, la cohabitation intergénérationnelle, l’accueil d’étudiants dans les familles ou chez les retraités, les programmes d’habitat partagé dans le petit collectif, qui permettent de mutualiser des pièces comme la buanderie, une salle de jeux pour les enfants, une chambre supplémentaire pour accueillir les visiteurs, les espaces extérieurs…
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Vous rappelez en citant Sophie Divry que le rêve de la maison individuelle et du grand jardin est avant tout une construction sociale ... sujets délicats ... Ce n’est pas tant les maisons individuelles qui posent problème, que le fait que beaucoup d’entre elles sont sous-occupées, qu’on ne sait pas les adapter aux situations familiales évolutives, que les « parcours résidentiels », comme on dit, sont très peu fluides, dans le parc privé comme dans le parc social.
L’une des propositions centrales de votre livre est que « pour construire mieux, nous n’aurons d’autres choix que de construire moins » ... Construire moins (de neuf) permettrait en outre de mobiliser les moyens humains, organisationnels et financiers sur la rénovation thermique, la réhabilitation et la transformation du parc existant.Nous sommes pour le moment très, très loin du rythme de croisière à atteindre: pour « tenir » la trajectoire de neutralité carbone, selon les scénarios, il faudrait rénover 800 000 à 1 million de logements par an, parallèlement à 3% du parc tertiaire et de bâtiments publics, sans fléchir pendant une trentaine d’années. Cela signifie au bas mot une multiplication par vingt du rythme actuel.
Plus d’un tiers de votre livre offre des solutions concrètes. Comme les synthèses du rapport du GIEC, nous avons déjà les solutions ... mieux utiliser, intensifier l’usage du bâti existant, on l’a évoqué avec les logements vacants ou sous-occupés. Mais c’est vrai aussi des bâtiments publics, des bureaux, des locaux commerciaux ou d’activité : on peut agir sur la multifonctionnalité, l’usage en fonction des horaires ou des périodes (le gymnase qui sert aussi de marché couvert, l’école de lieu d’accueil des clubs et associations le soir et le week-end, la salle de classe qui se transforme l’été en logement touristique – il y a déjà des exemples ! – etc.), la mutualisation (particulièrement pertinente dans les zones d’activités qui ont été construites à une époque où le foncier n’était pas un sujet de préoccupation). ... mener des projets urbains, faire de la densification « douce » dans le tissu pavillonnaire et les centres-villes, transformer intelligemment les formes bâties (élévations sur l’existant, découpage de logements…). Comparées à la production « classique », c’est évidemment de l’épicerie fine, de la haute-couture, plus complexe à mettre en œuvre… ... la métropolisation, la concentration des populations autour de « locomotives économiques » a été favorisée, amplifiée, accompagnée par les politiques publiques ... Mais la croissance des grandes villes révèle désormais sa face sombre : effets contre-productifs d’une croissance trop rapide, saturation des équipements et des infrastructures de transport, relégation des plus modestes à la périphérie avec l’augmentation du prix du foncier, perte d’identité progressive avec une « standardisation » des constructions neuves et des offres adaptées aux visiteurs touristiques… et une plus grande vulnérabilité aux crises potentielles et aux effets de changement climatique (îlots de chaleur urbain, etc.).
Si nous voulons gagner en résilience, les métropoles ne doivent plus grandir, mais essaimer
...
ces nouvelles orientations d’aménagement du territoire ne doivent pas être perçues comme une difficulté supplémentaire, qui viendrait s’empiler sur toutes les autres « transitions » à mener dans les décennies qui viennent, mais comme une « pièce du puzzle », car elles pourraient particulièrement bien s’articuler avec d’autres enjeux de la transition énergétique et environnementale, comme celui d’une nécessaire démobilité, en diminuant nos besoins de déplacements quotidiens, en rapprochant les zones d’emploi et d’activité des logements, en favorisant le maillage pour les mobilités actives ou celui de la mutation du système agricole vers des pratiques respectueuses du sol et du vivant, forcément plus intensives en travail humain. Les villes « idéales » sont déjà là, ce sont celles que nous avons sous les yeux, qu’il faut « réparer », entretenir, réinvestir, adapter aux enjeux futurs.
Connu / https://mamot.fr/@bonpoteofficiel/113412925266068037
Ndlr : terminer d'indexer, valoriser ACT
Depuis le début des années 1980, les sols artificialisés ont progressé entre trois à quatre fois plus vite que la population. Comment lutter contre l’artificialisation des sols et comment mettre fin à l’étalement urbain ?
Pour explorer les multiples enjeux questionnés par les acteurs de la fabrique de la ville dans le cadre du dérèglement climatique et des limites planétaires, les co-auteur.rices de « La ville stationnaire » ont proposé plusieurs entrées, allant des constructions bio-sourcées, aux ZAN (Zone d'artificialisation nette), en passant par les smart cities. Les villes actuelles sont à l’instar de nos modes de vie, sur-consommatrices, en l’occurrence d’espaces. Cette croissance continue venant grignoter les terres n’est pas soutenable. Après avoir fait un point sur les chiffres de l’étalement urbain, quels sont les leviers politiques et urbains pour freiner et au même stopper l’étalement urbain ? Parmi les pistes envisagées, faire avec le « déjà-là », faire de la « ville sur la ville », autrement dit utiliser les logements vacants, le patrimoine immobilier pour éviter de construire du neuf et encourager la répartition de la population sur le territoire, afin d’éviter les congestions et problématiques connues dans les métropoles.
Dans toutes les entrées que proposent ce livre, des mises au point et des définitions essentielles à la compréhension du sujet sont abordées. Tels que la définition de l’étalement urbain, les fausses promesses des smart cities, la densification, les limites des ZAN, les chiffres de l’artificialisation des sols…
Qu'est ce que "la ville stationnaire" ?
Le terme "stationnaire" est inspiré de la pensée de l'économiste John Stuart Mill. La ville stationnaire n’est plus en croissance, il n’y a plus d’étalement urbain et de sols grignotés explique Philippe Bihouix. Elle continue néanmoins de se réparer, de se densifier sans le faire au détriment des autres territoires, avec un travail d’adaptation aux enjeux climatiques, de la gestion de l’eau, des ilots urbains…
Comment définir l'étalement urbain ?
“une extension urbaine qui se fait plus rapide que la croissance démographique : la surface consommée par habitant s’accroît, découplant croissance démographique et artificialisation du sol ”
On en parle avec :
- Philippe Bihouix, ingénieur, a travaillé dans la construction et travaille aujourd’hui dans une agence d’architecture et d’ingénierie, AREP (Architecture Recherche Engagement Post-carbone - filiale de la SNCF) et auteur notamment de "L'Âge des low-tech", "Le bonheur était pour demain" et "Quel futur pour les métaux ?"
- Sophie Jeantet, architecte-urbaniste de formation. Elle travaille depuis plus de 20 ans dans des sociétés d’aménagement publiques ou les collectivités.
- Clémence de Selva, architecte, elle travaille en agence et répond à la commande des collectivités publiques.
Co-auteur.ices de « La ville stationnaire -Comment mettre fin à l’étalement urbain ? » Coll Domaine des possibles chez Actes Sud. Un livre autour de la question de la ville durable.
*Clés : Environnement Climat Biodiversité
• 18 vues - 1+
Philippe Bihouix : Ingénieur, directeur général du groupe AREP
Nicolas Meilhan : Ingénieur, transport et énergie.
POSEZ VOS QUESTIONS EN DIRECT : ▶️ https://discord.gg/Ey3pBWV
SOURCEZ, VERIFIEZ LES FAITS EN DIRECT : ▶️ https://captainfact.io/s/Thinkerview
Confidentialité Publique Publié originellement 30 novembre 2022
Catégorie Actualité & Politique
Licence Attribution Langue Inconnu Étiquettes Thinkerview Durée 2h 26min 17s
Terminer >10:00
495 abonnés - 8 - 477 vues
► Colloque International d'architecture 2022, L'usure du Monde. Par la Société française des architectes. Avec le soutien du mécénat de La Caisse des dépots. En partenariat avec le CNRS (GDRI, "Savoirs artistiques et traités d'art"). En savoir + : https://sfarchi.org/conferences/ La reproduction comme la diffusion du contenu des conférences, tant dans leur version écrite que vidéo, sont strictement interdites sauf autorisation écrite préalable de la Société française des architectes.
Playlist mise en avant
14 vidéos
Colloque 2022 _ L'usure du monde
Société francaise des architectes
1 commentaire
Vincent Boulanger a aimé
Lisa Belluco ✌️ @LisaBelluco · 14h
🤩 C’est une grande fierté d’introduire cette conférence sur la #sobriété foncière à #Poitiers en présence de Philippe Bihouix et @BrilletSylvain.
🏡 @Grand_Poitiers et @poitiersfr organisent cette conférence dans le cadre de la démarche Territoire pilote de sobriété foncière.
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Que sont ces fameuses Low tech ? Quels modèles et quels scénarios s'inventent derrière ce concept qui promet une nouvelle économie et un mieux vivre ?
Dans le cadre de la coalition #sauverleprésent qui, réunit une fois par mois plusieurs médias, France Culture, Le Parisien, la revue Usbek & Rica, et nouvellement arrivé dans l’équipe, Science & Vie Junior, nous avons choisi de questionner cet univers des Low Tech.
La société dite 'High Tech' a longtemps cru qu'elle pouvait s'appuyer sur la capacité des technologies pour répondre à nos besoins et à nos envies. Mais la planète, elle, dit "stop" et n'a pas de sœur jumelle pour assouvir nos demandes. Aussi, face à l'urgence et à l'augmentation de la population mondiale, des solutions se font jour, des initiatives émergent et viennent s'agréger derrière un nouveau logo : les "Low Tech".
Leur slogan "Faire plus et mieux avec moins" est-il le reflet d'une société rêvée en devenir ou bien l'annonce d'un monde "rabat-joie" qui réclame de renoncer à la surconsommation et à ses dérives ? À quelle échelle se joue cette mutation de nos vies quotidiennes ?
Réponses ce soir, en direct, avec nos deux invités, Philippe Bihouix, ingénieur centralien, spécialiste de l’épuisement des ressources minérales et promoteur des Low-tech, auteur d’essais sur les questions environnementales, et notamment du livre « « L’Âge des Low Tech », paru au Seuil. Et avec Thibaut Faucon, ingénieur à la direction régionale Ile-de-France de l’ADEME, l’Agence de la transition écologique, il coordonne le programme d’expérimentation de l’approche systémique de la transition écologique.
Et dans « L’œil du Monde-Planète », la journaliste Sofia Fischer reviendra dans la vallée de la Roya, six semaines après la tempête Alex. #SauverLePrésent• Crédits : AL
Les phrases mantras de nos invités :
- Philippe Bihouix : « D’une seule chose nous pouvons être sûrs. Si l’humanité doit échapper à son auto-extinction programmée, le dieu qui nous sauvera ne descendra pas de la machine, il surgira de nouveau dans l’âme humaine. » Lewis Mumford (Le mythe de la machine)
- Thibaut Faucon : « Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » Kenneth E. Boulding « La thermodynamique et la biologie sont les flambeaux indispensables pour éclairer le processus économique (...) la thermodynamique parce qu’elle nous démontre que les ressources naturelles s’épuisent irrévocablement, la biologie parce qu’elle nous révèle la vraie nature du processus économique » Nicholas Georgescu-Roegen
Les conseils littéraires de nos invités :
Philippe Bihouix : La guerre des salamandres, de Karel Capek - "Une belle fable des années 1930 sur l’avidité du capitalisme… ou comment des avocats humains sont prêts à négocier la fin de l’humanité"
Thibaut Faucon : Les limites à la croissance (dans un monde fini), Dennis et Donella Meadows, Rue de l’Echiquier, 2017
Bonus confinement :
Thermodynamique de l’évolution. Un essai de thermo-bio-sociologie, François Roddier, Parole Editions, 2012
Le plein s’il vous plait, Jean-Marc Jancovici, Alain Grandjean, Seuil, 2006
Transition énergétique pour tous, Jean-Marc Jancovici, Odile Jacob, 2013
La décroissance. Entropie – Écologie – Économie, Nicholas Georgescu-Roegen, Sang de la Terre-Médial, 2020
L'effondrement des sociétés complexes, Joseph A. Tainter, Le retour aux sources, 2013
_L'effondrement des puissance_s, Léopold Khor, RN Editions, 2018
La convivialité, Ivan Illich, Seuil, 2014
De la démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville, Flammarion, 2010
Or Noir. La Grande Histoire du Pétrole, Matthieu Auzanneau, Éditions La Découverte, 2015
Cataclysmes. Une histoire environnementale de l'humanité, Laurent Testot, Éditions Payot, 2017
L'Imposture économique, Steve Keen, Éditions de l'Atelier, 2014
Illusion financière, Gaël Giraud, Editions de l’Atelier, 2014
Par-delà nature et culture, Philippe Descola, Gallimard, 2005
Le bonheur était pour demain et L’âge des low-tech, Philippe Bihouix, Seuil, 2014
Hors des décombres du monde. Écologie, science-fiction et éthique du futur, Yannick Rumpala, Champ-Vallon Editions, 2018
Collapsus, L. Testot, L. Aillet, Albin Michel, 2020
Le Bluff technologique, Jacques Ellul, Éditions Hachette, 1988
Penser la décroissance : Politiques de l'anthropocène I, Agnès Sinaï, Les Presses de Sciences Po, 2013
Économie de l'après-croissance : Politiques de l'Anthropocène II, Agnès Sinaï, Les Presses de Sciences Po, 2015
Gouverner la décroissance : Politiques de l'Anthropocène III, Agnès Sinaï et Mathilde Szuba, Les Presses de Sciences Po, 2017
Comment tout peut s'effondrer, Pablo Servigne, Raphaël Stevens, Éditions du Seuil, 2015
La Grande Transformation. Aux origines politiques et économiques de notre temps. Karl Polanyi, Éditions Gallimard, 1983
De l'Inégalité parmi les Sociétés, Jared Diamond, Éditions Gallimard, 2000
Comment l’empire romain s’est effondré, Kyle Harper, Editions La Découverte, 2019
Homo Domesticus. Hitoire profonde des États, James C Scott, Editions La Découverte, 2019
« La France doit devenir l'usine du monde »
« Il faudra écouter les politiciens le jour où ils parleront d'effet rebond et d'émissions importées »
Connu / https://discord.com/channels/756164133186961578/758318550175318066
msg du 6/11/20 à 23:56 de Angela (livret énergie de LFI)
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" Face à la raréfaction des ressources, quelle innovation pour demain ? "
Intervention, à l'Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris, de Philippe Bihouix, auteur de l'essai, "L'Âge des low tech", et Directeur général adjoint du groupe AREP, dans le cadre de la Semaine du Développement Durable 2020 et des conférences de rentrée de l'EIVP avec l'Université Gustave Eiffel et l’appui d’ALTO STEP. #LowTech #Rentrée2020 #SEDD2020
Pour en savoir plus : https://www.eivp-paris.fr
Vidéo réalisée et montée par le CIPEN (Centre d'Innovation Pédagogique et Numérique) de l'Université Gustave Eiffel : https://www.univ-gustave-eiffel.fr
3 commentaires
Transcription : ... tension ressources - énergie ... économie circulaire mais recyclage pas de 100% par perte au feu, usure, entropie ... métaux mélangés difficiles à recycler ... 2€ de mat prem dans un smartphone ... les promesses technol nous éloignent de l'écon circul ... l'usure des pnematiques et du bitume représente 30% de la pollution ... /voiture autonome covoiturage, 4000 Go de données produites / j double le traffic internet mondial actuel. Vous comprenez pourquoi il faut la 5G ! /smartcity optimiser par la donnée, émettre 200 Go de données par jour ; effet systémique ; effet rebond ; comment on oriente l'innovation ? /découplage pib/énergie-co2 ; la post-croissance est notre destin ; /lowtech techno-discernement, démarche avec 3 q pourquoi, quoi, comment ? faire d'abord de la sobriété/frugalité ; faire des voiture de 500/600 kg, c'est EFFICACE. objets réparables, durables, modulaires, sans électronique, dépouiller nos objets, /COMMENT les bonnes échelles d'usines, la concurrence bien ? place de l'humain /machine ; désurbaniser sans étaler, démétropoliser, taille idéale des villes, arrêt clims des voitures, construire moins et mieux, intensifier les usages des lieux, partage, mutualisation, évolution en fonctionnalité, modularité, optimisation sous contraintes, injonctions contradictoires, /puissance pubique pouvoir normatif puissant, pouvoir fiscal, ouvrir l'économie de la réparation ; pouvoir prescriptif (achats) ; soutien à l'innovation repair café dans chaque commune de france ; ya pas de sortie par le haut technologique ; travailler du côté de la demande, pas de l'offre ; innovation sociale, sociétale, organisationnelle, ex la consigne ; libérer la parole, innover POUR DE VRAI cesser d'imiter ! il faut du VRAI COURAGE.
Questions : /5G va s'empiler, effets rebond, l'état va toucher le prix des licences, les frabricants ne sont pas fr (nokia-érikson, samsong, wewe) ya un pari, /usages voiture autonome pas avant 10-15 ans, smartcity, internet des objets, industrie du futur, téléchirurgie contestable car fibre ok, avantages environnementaux ???
/enr : mini-hydraulique, houlomotricité, se mobiliser à des échelles différentes,
/éolien - solaire renouvelable? est contre le fait de s'aveugler (maintenir la gabegie actuelle) utiliser quand il y a de l'énergie (du vent /ex) le panneau solaire nécessite du charbon et des choses pas recyclables,
/lowtech cf la babrique écologique, ex détecter cancer du sein avec des chiens détecte l'odeur à 100%,
/fairphone a fait flop, mais intéressante démarche éviter tunxtaine, or, où c'est fabriqué, logiciels libres, belle écoconception
/voiture +légère économie poussée par les industriels /comportements obliger d'intégrer prod issus du recyclage ;
Les coûts écologiques de la technique (déchets, pollution) sont rendus invisibles par la délocalisation de la production industrielle. Ils devraient nous inciter à promouvoir une technologie sobre et résiliente.
...
Il faudra enfin mener une réflexion sur nos modes de production, privilégier des ateliers réimplantés près des bassins de consommation, un peu moins productifs mais plus intensifs en travail, moins mécanisés et robotisés, mais économes en ressources et en énergie, articulés à un réseau de récupération, de réparation, de revente, de partage des objets du quotidien.
Face aux forces en présence et aux tendances de fond, cela paraît bien utopique. Mais peut-être pas plus que le statu quo, un maintien ad vitam aeternam de notre civilisation industrielle sur sa précaire trajectoire exponentielle. La robotisation et l’intelligence artificielle nous promettent un chômage de masse à des niveaux inégalés tandis que nous serons rattrapés par l’effondrement environnemental. Pourquoi ne pas tenter plutôt la voie d’une transition post-croissance vers un nouveau « contrat social et environnemental » ?
Philippe Bihouix,
ingénieur centralien.
Spécialiste de l’épuisement des ressources minérales
et promoteur des low-tech.
Il est membre du conseil d’administration de l’Institut Momentum.
Article publié dans la revue Esprit n°443, mars-avril 2017.
[1] Bjorn Lomborg, l’Écologiste sceptique, Paris, Cherche Midi, 2004.
[2] Jeremy Rifkin, la Nouvelle Société du coût marginal zéro, Paris, Les Liens qui libèrent, 2016.
[3] Henry Hobhouse, les Graines du changement. Six plantes qui ont changé l’humanité, trad. Patricia Barbe-Girault, Orléans, Regain de lecture, 2012.
[4] Karl Polanyi, la Grande Transformation. Aux origines politiques et économiques de notre temps [1944], trad. Catherine Malamoud et Maurice Angeno, préface de Louis Dumont, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1983.
[5] André Guillerme, les Temps de l’eau. La cité, l’eau et les techniques, Ceyzérieu, Champ Vallon, 1983.
[6] Jean-Baptiste Fressoz, l’Apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique, Paris, Seuil, 2012
[7] Georges Duhamel, Scènes de la vie future, Paris, Mercure de France, 1930, p. 135.
[8] Marc Levinson, The Box. Comment le conteneur a changé le monde, trad. Antonine Thiollier, Paris, Max Milo, 2011.
[9] Lewis Mumford, Technique et civilisation [1934], trad. Natacha Cauvin et Anne-Lise Thomasson, préface d’Antoine Picon, Marseille, Parenthèses, 2015.
[10] Voir Yves-Marie Abraham et David Murray (sous la dir. de), Creuser jusqu’où ? Extractivisme et limites à la croissance, Montréal, Écosociété, 2015 ; Alain Gras, le Choix du feu, Paris, Fayard, 2007.
[11] Baudouin de Bodinat, la Vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’avenir que contient le temps où nous sommes, tome I (1996) et tome II (1999), suivis de deux notes additionnelles, Paris, Encyclopédie des nuisances, 2008.
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Philippe Bihouix est ingénieur spécialiste des métaux. Il a reçu le 1er prix du Livre de l’écologie politique de la Fondation de l’écologie politique pour 'L’âge des low techs' (2014). Il est aussi co-auteur de 'Quel futur pour les métaux ?' (2010).
Il est venu présenter les problèmes liés à l’économie circulaire telle qu’elle est présentée aujourd’hui aux Ateliers du Shift du 11 décembre 2014.
Voici le support PowerPoint qu’il a utilisé : http://bit.ly/1Fh8dqz
« Les métaux, ressources minérales naturelles non renouvelables, sont à la base de notre civilisation industrielle. Leur raréfaction est un des défis majeurs du XXIème siècle. Notre modèle actuel de développement, qui repose sur la croissance économique et un accroissement continu du prélèvement des ressources, se heurte à la finitude de la planète.
Au regard des enjeux techniques, économiques, sociaux et environnementaux de la raréfaction des métaux, les discours sur l'abondance, la croissance verte et les technologies salvatrices relèvent malheureusement du mythe. Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, les nouvelles technologies tant vantées nous conduisent dans l’impasse. L’économie circulaire n’apporte que des réponses partielles.
Une approche low tech – s’appuyer sur des technologies plus sobres, basiques, robustes, peut-être moins performantes mais mieux recyclables – pourrait rendre notre civilisation techniquement soutenable. Comment la mettre en œuvre concrètement dans les différents secteurs économiques ? » – Philippe Bihouix
The Shift Project : http://theshiftproject.org/fr
Catégorie Science et technologie 22 commentaires
Patrick Leclercq il y a 3 ans
37:36 Le grand programme de rénovation thermique du bâtiment c'est d'enfiler un pull. J'ai très bien vécu l'hiver dernier avec damart et bonnet d'intérieur dans un appart qui descendait à 13-14°C (on va quand même remettre de la laine de roche dans les combles !)
9
Vazquez Ramon il y a 2 ans
Et pendant ce temps-là Google travaille sur la voiture volante !!!
On va dans le mur avec notre grosse bagnole et on pense que notre voiture bardée d'électronique, de capteurs, d'air bags et de confort climatisé va nous protéger du choc.
Et on ne parle pas de la montagne de dettes mondiale qui va finir par exploser (ou imploser)
6
micha74000 il y a 3 ans
Toutes les personnes qui attendent, réclament la croissance devraient être mieux informés de tout cela. Quant à ceux qui la promettent, ce sont des fous ! Bref, l'avenir ne parait pas très réjouissant, surtout pour la jeunesse !
Merci pour ces précieuses informations.
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Le mythe du recyclage à l’infini est un leurre en l’état de nos processus industriels, alerte Philippe Bihouix, ingénieur, qui, dans son livre "L’Âge des low tech", plaide pour les «basses technologies». Ou comment «revenir à l’âge des Visiteurs, mais avec le dentiste».
Catégorie Actualités et politique 5 commentaires
1 995 vues - 23 - 2 - Heck Lennon - Ajoutée le 6 janv. 2017
"Les technologies vertes sont présentées comme les fers de lance d'une économie plus respectueuse de l'environnement, en particulier pour l'indispensable transition énergétique.
Mais quelles promesses peuvent-elles tenir ? Quelle sont les ressources nécessaires à leur développement et quelles sont les problématiques de gestion qui en découlent?
Permettront-elles de s'affranchir des problématiques des technologies actuelles (finitude des ressources, problèmes de recyclage, géopolitique...), ou faut-il privilégier, à l'inverse,les low techs (basses technologies) dans l'optique d'un monde durable?
La conférence permettra de mieux comprendre ces problématiques en apportant les éclairages de :
Philippe Bihouix est ingénieur, spécialiste des ressources non renouvelables, auteur de "L'âge des Low Techs" et coauteur de "Quel futur pour les métaux ?"
Florian Fizaine est chercheur en économie de l'énergie et des ressources naturelles, auteur de "Les métaux rares, opportunité ou menace. Enjeux et perspectives associés à la transition énergétique" ".
www.facebook.com/events/216889012096427/
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Transcription :
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l'extraction et le traitement des métaux va nécessiter de plus en plus d'énergie ... le recyclage ne palliera pas ... /substitution des ressources minérales intraminérale basculer vers les métaux abondants aluminium et cuivre ; remplacer les ressources épuisables par des renouvelables rendement baisse, donc non ; trouver un capital technique pour remplacer les ressources naturelles = logique intellectuelle, pas réaliste ; changer de produits est risqué donc basculer du cuivre à l'alu n'est pas évident
/bien et services toujours plus de valeur avec moins de matières = fable
dématérialisation de l'économie effective mais par /métaux et /matériaux de construction on en utilise de plus en plus ça ne s'est jamais produit
/sous-production métaux rares doper les technologies tellures, cadmium, etc
ex photovoltaïque couches minces -> contrainte d'offres
/géopolitique les métaux seront les ressources stratégiques réserves : plus l'opep ; la chine est la grande gagnante />>réserves
/vitesse d'extraction folle now ne pourra pas durer
préconise sobriété et efficacité énergétique plutôt que les enr
éviter la géoingénierie apprentis-sorciers
autres : vision systémique des modèles d'épuisement des ressources ne pas avoir une vision partielle des choses, de l'interdisciplinaire ++
Ph Bihouix >43:17
60 aine de métaux donc plus complexe, aussi ressources minérales non métalliques ex baryum pour forer, phosphore /agriculture, sio2 silicium aluminium pb énergétique, dimension technique,
...
remettre en cause le cahier des charges fonctionnel, moins d'électrique, accepter l'intermittence, le rapport au travail, reterritorialiser la production, innover vers l'innovation de ressources, organisationnelle ex consigne au format standard, chaine de valeur, nano-argent dans les chaussettes usage dispersif irrécupérable, humour ++
Questions :
/perspectives biologiques diatomées pb systémique autour ex biocarburants génération 3, plein d'innovations, va assez vite et de manière systémique ?
/réduction facteur 4 voire plus pb financier de l'économie capitalisme basée /croissance du pib -> >>souci >>déflation pb sociaux, politiques
/croissance : besoin /gérer les dettes /le crack ou l'inflation /l'emploi nddl ou la consommation privilégier le travail humain par la fiscalité ex agriculture sur petites exploitations polyculture élevage /refermer le cycle du phosphore écon post-croissance de pleine activité
lien entre croissance et conso de ress ; /bien-être de la population ya pas de lien ! revenir sur la croissance ++ fin de la croissance ++ ya des alternatives
Q : /lien entre chercheurs et politiques ? /lobbies attirées /croissance 2types de rech la corporate ou académique ya d'autres relais comme ong, mais n'a pas l'impression qu'on en prenne le chemin
Q /écoconstruction l'encourager comment ? responsabilité élargie des producteurs économie de la fonctionnalité ya des contre-exemples comme les télécom /concurrence effrénée /règles comptables d'amortissement passer à 6 ans plutôt que 3 ;
Q /agréablement surpris /conclusion politique ++ /docu de di caprio la tech va tout résoudre : non le techno-solutionnisme a des limites pari pascalien, les politiques se reposent trop sur la technique se réapproprier les sciences humaines psy, etc >>+de contraintes que énergie+ressources le japon ne s'est pas écroulé plus d'escalateur, de clim etc on jette 25% de nourriture, on en a >>sous le pied y compris en acceptabilité sociale => aspect culturel /terres agricoles artificialisées 1kg de nourriture -> 1kg de terre arable perdue ! => un autre rapport à l'emploi c'est politique, sociétal
Q /progrès comment conseiller sans faire peur ? et garder le positif du progrès ? /histoire croissance est une parenthèse ya des solutions sans croissance faire mieux avec moins changer mode de pensée /on ne parle plus que d'innovation becon disait "que rien de ce qui a été acquis ne se perde" ++ /du sympathique => imaginer, partager
Q /vivant va nous remettre à la raison />>perte biodiversité => libérer la parole ++ /effondrement 2 attitudes : percevoir et modifier à temps ou non, on peut faire partie de la 1ère
ndlr :
- le phosphore, un des éléments stratégique de l'agriculture future... symbole de l'impasse de l'agriculture productiviste et de la future VICTOIRE PAR KO d'une alliance entre botanique+biologie+agronomie+agroécologie/agroforesterie+approche permaculturelle
- est-ce que libérer la parole est de la médiation ? ACT
- 01/2016... bientôt trois ans de perdus ! alors que TOUT (ou presque, enfin l'essentiel) est déjà dit dans cette conférence... Qu'avons-nous fait ? Que faisons-nous ? Que ferons-nous ? ENSEMBLE...