...
L’unité est prête à s’emparer d’une vaste gamme de thèmes liés à toutes les formes de médiations dans l’espace des sociétés. Le nom de l’unité renvoie aux formes les plus diverses et le plus larges des mises en relations. Par son étymologie même, il fait directement écho à tous les milieux et tous les environnements et à la place des femmes, des hommes et des sociétés.
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La MÉDIANCE, le concept popularisé par Augustin Berque (emprunté au fûdosei de Tetsurô Watsuji) peut éventuellement être mobilisé. Il renvoie à l’idiosyncrasie d’un certain milieu, c’est-à-dire la relation d’une société à son environnement.
Les patrimoines, la patrimonialisation et les trajectoires patrimoniales, les paléoilieux et les environnements de l’anthropocène sont particulièrement étudiés. C’est aussi le cas des circuits productifs et distributifs, de l’alimentation et des MÉDIATIONS sociales et culturelles qui lui sont associées.
Les différentes formes de MÉDIATIONS et d’INTERMÉDIATIONS autant que les processus et les politiques de REMÉDIATION sont abordés de façon concrète et appliquée, notamment dans le contexte de l’urbanisation.
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Des paléo-écosystèmes à ceux de l’anthropocène, de la géo-archéologie aux contextes actuels de l’urbanisation généralisée et des différentes formes de mondialisation, la fabrique des paysages s’inscrit dans des processus cumulatifs et dans des dynamiques complexes et en INTER-RELATIONS.
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La notion de MÉDIATIONS est de fait omniprésente. Les individus autant que les sociétés, les regroupements familiaux autant que les collectifs (fondés sur des appartenances territoriales, des métiers et des savoir-faire, ou encore le partage d’une ou de plusieurs ressources) assurent des transactions entre eux et avec leurs environnements ; ils évoluent ensemble et avec eux. Milieux et environnements sont
ainsi co-construits.
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coprésence dans un lieu (sociabilité de la pratique collective) ... La prégnance des internets et des réseaux sociaux vient complexifier en dotant les individus d’une projection continue dans de multiples lieux faisant passer du régime de double absence à celui des présences multiples et venant fortement renouveler le débat sur la participation effective à ce qu’est la vie en société.
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L’INTÉGRATION DE l’UNITÉ DE RECHERCHE MÉDIATIONS
DANS LE PROJET DE L’ÉTABLISSEMENT SORBONNE UNIVERSITÉ
ET DE LA FACULTÉ DES LETTRES
... objectif d’être au coeur ... Parce qu’elle est par définition une science à l’interface de plusieurs disciplines, la Géographie ... construction d'une société post-COP21 ... futur Institut de la Mer. ...
La Gouvernance de l’Unité
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LE LABORATOIRE JUNIOR DE MÉDIATIONS
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- https://www.philomag.com › articles › je-est-un-nous-de-jean-philippe-pierron
"Je est un nous", de Jean-Philippe Pierron - Philosophie Magazine
Avec cette intuition forte, le philosophe Jean-Philippe Pierron a forgé le concept d'écobiographie . Il l'a testé d'abord de façon empirique auprès de ses étudiants de master à Lyon... - https://www.cairn.info › ecologie-politique-de-l-eau--9782705694142.htm
Écologie politique de l'eau - Jean-Philippe Pierron, Claire Harpet ...
Écologie politique de l'eau; Rationalités, usages et imaginaires; Sous la direction de Jean-Philippe Pierron, Avec la collaboration de Claire Harpet; Année : 2017; Pages : 594; Collection : Colloque de Cerisy; Éditeur : Hermann - https://www.youtube.com › watch?v=oMboTHPDEgU
Jean-Philippe Pierron - Les Rencontres autour des nouvelles ... - YouTube
2 sept. 2022La Fabrique Ecologique. 387 subscribers. Subscribed. 348 views 1 year ago. A l'occasion des Rencontres autour des nouvelles pensées de l'écologie qui se déroulent à Cluny le 21 et 22 octobre... - https://zone-critique.com › critiques › pierron-ecobiographe-pour-une-politique-de-lattention
Pierron, écobiographe : pour une politique de l'attention
L'écobiographie comme enquête philosophique. Par ces récits, Jean-Philippe Pierron s'attache à remplacer une langue aseptisée saturée de chiffres et de décomptes par une poétique attachée aux mots et aux images, Le soi perd en souveraineté. Il ne s'agit plus d'affirmer l'hétérogénéité, la différence humaine par rapport au reste du vivant. - https://journals.openedition.org › edso › 12293
Wallenhorst, N., Pierron, J.-P. (2019). Éduquer en anthropocène ...
1 Cet ouvrage collectif, dirigé par Nathanaël Wallenhorst et Jean-Philippe Pierron, interroge l'impact que pourraient avoir les changements anthropiques actuels du système Terre sur les manières que nous avons d'éduquer. - https://irphil.univ-lyon3.fr › ecologie-politique-de-l-eau-rationalites-usages-et-imaginaires
Écologie politique de l'eau. Rationalités, usages et imaginaires
Jean-Philippe Pierron (dir.), Écologie politique de l'eau Comprise par la science, maîtrisée par la technique, l'eau serait "conquise". Cette conquête questionne, à l'heure de la transition écologique, le dialogue des rationalités et des représentations de l'eau entre sciences des ingénieurs hydrauliciens et sciences humaines. - https://www.estrepublicain.fr › education › 2024 › 01 › 27 › le-philosophe-jean-philippe-pierron-vient-parler-de-l-ecologie-integrale
Le philosophe Jean-Philippe Pierron vient parler de l'« écologie ...
27 janv. 2024Belfort Le philosophe Jean-Philippe Pierron vient parler de l'« écologie intégrale » « Parlons-en ! » le 1 er février à 20 h à la CCI : soirée débat avec Jean-Philippe Pierron,... - https://www.persee.fr › authority › 200310
Pierron, Jean-Philippe - Persée
Écologie politique de l'eau : Rationalités, usages et imaginaires / Jean-Philippe Pierron / Paris : Cairn , 2021 L'herméneutique du témoignage : prolégomènes à une poétique de l'action / Jean-Philippe Pierron / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2001 - https://www.philomag.com › livres › la-poetique-de-leau-pour-une-nouvelle-ecologie
La Poétique de l'eau. Pour une nouvelle écologie
Penseur d'une éthique écologique, Jean-Philippe Pierron revendique la nécessité de re-poétiser la planète bleue pour mieux en prendre soin, ce que Günther Anders appelait « éduquer... -
https://facdephilo.univ-lyon3.fr › la-poetique-de-l-eau-pour-une-nouvelle-ecologie
La poétique de l'eau. Pour une nouvelle écologie
Philosophie. Accueil Actualités Publications. La poétique de l'eau. Pour une nouvelle écologie. Jean-Philippe Pierron. « En changeant son imagination, l'homme change son existence. Paul Ricoeur. Canalisée, maîtrisée, distribuée, l'eau nous apparaît désormais ordinaire, à portée de robinet.Images de : écologie populaire, Philippe Pierron
Belfort. Le philosophe Jean-Philippe Pierron vient parler de l ...
La poétique de l'eau - Pour une nouvelle écologie de Jean-Philippe ...
Jean-Philippe Pierron - Les Rencontres autour des nouvelles pensées de ...
Écologie politique de l'eau - Jean-Philippe Pierron, Claire Harpet ...
Victoire et résilience - L'écologie populaire doit gagner dès 2022 - We ...
Belfort. Le philosophe Jean-Philippe Pierron vient parler de l ...
L'écologie populaire, pour voir plus loin et agir ensemble (France ...
Capi. Université populaire : la famille en prélude
De l'écologie populaire pendant quatre jours
Assises de l'écologie populaire : votez pour vos propositions ...
Jean-Philippe Pierron - "Le Care, une nouvelle venue dans l'histoire de ...
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maître de conférences en géographie humaine en Suède et militant pour le climat. Son essai Comment saboter un pipeline, pourtant paru en 2020 aux éditions La Fabrique, a connu un retentissement l'année dernière car il a été cité en note de bas de page dans un décret du Ministère de l'Intérieur prononçant la dissolution de différentes associations militantes, dont les Soulèvements de la Terre. Dans quelle mesure sa pensée incarne-t-elle une rupture avec le pacifisme des mouvements écologistes actuels ?
Pour la distinction nature / culture
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La crise climatique vue par le marxisme
Andreas Malm critique l'approche qui consiste à mettre en avant l'Anthropocène pour saisir la crise climatique : pour lui, c'est le système capitaliste qui est responsable de la crise, et non l'ensemble de l'humanité. Il préfère ainsi parler de Capitalocène.
Il appelle donc au sabotage des infrastructures qui soutiennent le processus capitaliste : "c'est du désarmement, c'est une manière d'éviter des massacres en maintenant les énergies fossiles sous terre". Andreas Malm précise très clairement qu'il est contre la violence envers les humains, mais estime que la destruction d'objets qui détruisent des vies est légitime.
"Il est difficile d'estimer l'ampleur de l'impact de cette forme de lutte, mais il est certain que le mouvement du climat doit devenir plus vaste pour qu'il ait des effets réels."
Ndlr : A.Malm valide ainsi par cette dernière phrase le chantier de MÉDIATION DE L'URGENCE car comment mieux accompagner la massification de ce mouvement qu'avec la médiation, tiers facilitant le dialogue ? À valoriser ACT
Des géologues représentatifs de la profession ont décidé du sort de l'Anthropocène. Pour eux, l'humanité n'a pas (encore) provoqué de passage à une nouvelle époque géologique. Une décision qui n'emporte pas l'adhésion de tous les scientifiques.
Gouvernance | Aujourd'hui à 12h33 | F. Gouty
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La sémantique ne clôt pas le débat
Comme le veut le fonctionnement de l'ICS, une pause de dix ans a été instituée durant laquelle le cas de l'Anthropocène ne pourra malheureusement pas être à nouveau formellement débattu. Cela étant, la communauté des géologues ne refuse en rien l'utilisation « informelle » du terme, que ce soit au sein de leur profession ou des sphères politiques, économiques et citoyennes. « L'Anthropocène demeure un inestimable dénominateur commun de l'impact de l'humanité sur le système Terre. » D'autant que, pendant ce temps, les activités humaines continuent, inlassablement, de franchir les limites planétaires.
[Félix Gouty: Rédacteur spécialisé] Félix Gouty, journaliste
Rédacteur spécialisé
Publié le : 11 Juil 2023 3 minutes
Photo Des déchets plastiques à la surface de la rivière Buriganga, à Dacca, le 21 janvier 2021 au Bangladesh © AFP/Archives MUNIR UZ ZAMAN
Paris (AFP) – A l’heure où des scientifiques estiment que l’humanité a tellement transformé la planète que cela justifie l’entrée dans une époque géologique portant son nom, une autre question se pose: y a-t-il encore un endroit vierge de sa présence ?
Gaz à effet de serre en hausse, micro-plastiques omniprésents, « polluants éternels », disparition d’espèces animales, des millions de téléphones mobiles au rebut: autant de preuves que le monde est entré dans l’Anthropocène, l’époque des humains, au milieu du XXe siècle.
Jan Zalasiewicz, géologue britannique qui a dirigé le groupe de travail sur l’Anthropocène ... « Difficile de trouver un endroit plus reculé » que le glacier de Pine Island en Antarctique, dit-il ensuite à l’AFP. Pourtant, en le forant en profondeur il y a quelques années, on y a trouvé des traces de plutonium: des retombées radioactives de tests nucléaires tenus à des milliers de kilomètres de là en 1945.
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choix du lieu portant le « clou d’or » (‘golden spike »), le marqueur de référence d’une époque géologique
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Les humains représentent aujourd’hui 34% de la biomasse (masse totale) de tous les mammifères terrestres, et leurs animaux d’élevage 62%, selon une estimation datant de 2018. Ce qui laisse seulement 4% d’animaux sauvages dans le vivant des terres émergées. ... la masse de tous les objets fabriqués par les humains dépasse celle de tout le vivant sur Terre: des objets dits « techno-fossiles ».
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les PFAS, développés pour les poêles anti-adhérentes et baptisés « polluants éternels », qui colonisent le globe
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3,74 k abonnés - 194+ - 2 886 vues - 10 commentaires LA CITÉ FERTILE
Cette conférence est la première d’une série de deux conférences données par Andreas Malm, dans le cadre des chaires du département de géographie de l’Institut La Boétie. Elle portera sur le capitalocène.
Andreas Malm est un géographe suédois, maître de conférence à l’université de Lund, militant du mouvement climat. Il a publié aux éditions La Fabrique L’anthropocène contre l’histoire (2017), Comment saboter un pipeline (2020) ou La chauve-souris et le capital (2020). Il a accepté de donner deux conférences pour le département de géographie de l’Institut La Boétie au premier semestre 2023 sur le capitalocène (23 mars à 18h30) et les stratégies de désobéissance (date à définir).
Cette première conférence se concentrera donc sur son travail sur les liens entre capitalisme et crise écologique. Andreas Malm, dans son analyse, part de la notion d’anthropocène, l’ère de la planète ou l’être humain est la principale force de modification des écosystèmes pour pointer les responsabilités particulières du capital. Il en arrive donc à remettre en question ce concept pour forger celui de capitalocène.
Traduction Marion Leclerc
Terminer >14:00 ACT
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Les cartes établies à partir des données géolocalisées sont des outils très puissants qui peuvent véhiculer des informations et des repères d’une immense richesse. Les codes qu’elles adoptent, les couleurs et ombres qu’elles proposent peuvent apporter une information précise, profonde et néanmoins très synthétique. Les cartes dessinent ainsi le monde en même temps qu’elles proposent de porter sur lui un certain regard. Avec la
démocratisation des outils et données géographiques, c’est un large panel d’acteurs qui se saisit aujourd’hui de la carte comme outil de pédagogie, de médiation et de débat. La carte devient « engagée » et participe du socle pour la compréhension des phénomènes évolutifs de l’anthropocène. Elle s’appuie à la fois sur des relevés de terrain, des campagnes aéroportées, des observations spatiales avec toujours plus de données et de nouvelles technologies de télédétection mais aussi de représentation.
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Au milieu de ce foisonnement, le devoir de l’IGN est de rendre compte des changements brutaux et extrêmement rapides survenant dans les territoires, dus aux activités humaines. L’objectif est double : fournir les outils de pilotage pour prendre les mesures nécessaires
(maîtriser l’artificialisation des sols, surveiller l’évolution des forêts, des côtes, construire des environnements urbains résilients, etc.) et mobiliser la capacité de médiation de la carte. En offrant une visualisation claire des phénomènes qui se jouent, tout un chacun peut adapter ses comportements et contribuer à la transition, à son échelle.
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Mais pour que la carte déploie tout son pouvoir de médiation, réponde au besoin de pilotage des politiques publiques et mette en capacité les citoyens de modifier leurs comportements, l’IGN doit opérer les virages technologiques structurants vers l’observation en continu.
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La carte est une représentation spatiale, souvent géométrique, et toujours une sémiologie
graphique. Il faut en faciliter l’accessibilité aussi bien physique que cognitive.
Propriété, gratuité, donnée ouverte, stockage, interface logicielle forment à cette ultime étape les enjeux de la disponibilité. Mais la carte est également intentionnelle, son pouvoir est celui de rendre intelligible un territoire, un phénomène : faire voir pour comprendre. La carte ne garde son pouvoir de médiation qu’au prix d’une restitution pertinente.
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René Dumont ciblait explicitement « les riches des pays riches » et se livrait à une critique en règle du capitalisme. Il concluait ainsi L’Utopie ou la mort (Seuil, 1973) : « Les sociétés de pensée ont préparé 1789 : une tâche analogue nous attend. »
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« Je suis très inquiet de la capacité qu’a ce concept d’anthropocène de renforcer cette vieille farce bourgeoise selon laquelle la responsabilité des problèmes émanant du capitalisme reviendrait à l’humanité tout entière », observe Jason W. Moore, professeur à l’université de Binghamton (État de New York) et coordinateur du Réseau de recherche sur l’écologie-monde (World-Ecology Research Network) (7). À la notion d’anthropocène il substitue celle de
capitalocène : le dérèglement climatique provient d’un régime économique reposant sur
l’extraction de matières premières et l’appropriation d’énergie non payée, une prédation
longtemps considérée comme allant de soi. C’est cette stratégie d’utilisation peu coûteuse des ressources non renouvelables, sur laquelle repose l’accumulation illimitée, qui touche à sa fin, et non l’humanité. « Nous sommes en train de vivre l’effondrement du capitalisme, considère-t-il. C’est la position la plus optimiste que l’on puisse embrasser. Il ne faut pas craindre l’effondrement. Il faut l’accepter. Ce n’est pas l’effondrement des gens et des bâtiments, mais des relations de pouvoir qui ont transformé les humains et le reste de la nature en objets mis au travail gratuitement pour le capitalisme. »
Un autre effondrement est possible.
Jean-Baptiste Malet
(1) Jared Diamond, Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de
leur survie, Gallimard, coll. « Folio essais », Paris, 2006. Lire Daniel Tanuro, « L’inquiétante
pensée du mentor écologiste de M. Sarkozy », Le Monde diplomatique, décembre 2007.
(2) Patricia A. McAnany et Norman Yoffee, Questioning Collapse : Human Resilience,
Ecological Vulnerability, and the Aftermath of Empire, Cambridge University Press, 2009.
(3) Pierre Charbonnier, « Splendeurs et misères de la collapsologie. Les impensés du
survivalisme de gauche », Revue du crieur, n° 13, Paris, juin 2019.
(4) Henri Desroche, Dieux d’hommes. Dictionnaire des messianismes et des millénarismes du
Ier siècle à nos jours, Berg International, Paris, 2010.
(5) Lire « Le système Pierre Rabhi », Le Monde diplomatique, août 2018.
(6) Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle, Une autre fin du monde est
possible. Vivre l’effondrement (et pas seulement y survivre), Seuil, Paris, 2018.
(7) Kamil Ahsan, « La nature du capital : un entretien avec Jason W. Moore », Période,
30 novembre 2015 ; cf. aussi Joseph Confavreux et Jade Lindgaard, « Jason W. Moore :
“Nous vivons l’effondrement du capitalisme” », Mediapart, 13 octobre 2015.
Connu / https://blogs.mediapart.fr/comment/answer/9599769
"
31/08/2019 09:03 Par christian delarue
Le capitalocène (et l'industrialocène qui l'accompagne ) vise le 1% de tous les pays mais surtout le 1% de la Triade quand l’anthropocène tente de culpabiliser toute l'humanité et d'abord l’humnité-classe.
Un groupe de chercheurs spécialistes des sociétés qu’il évoque a pulvérisé il y a dix ans les thèses d’Effondrement de Jared Diamond
Lire ici de Patricia A. Mc Anany et Norman Yoffee, Questioning Collapse : Human Resilience, Ecological Vulnerability, and the Aftermath of Empire, Cambridge University Press 2009
Cité sur :
La fin du monde n’aura pas lieu, par Jean-Baptiste Malet (Le Monde diplomatique, août 2019)
nb : on trouve le pdf du texte complet sur le web
"
Ndlr : pdf trouvé et téléversé.
Après lecture, rien de nouveau sous le soleil ? Relire ACT
auteur Victor Court, Enseignant-chercheur en économie à IFP School, IFP Énergies nouvelles
Déclaration d’intérêts
Victor Court est membre de la chaire « Énergie & Prospérité » et chercheur associé au Laboratoire Interdisciplinaire des Energies de Demain (LIED, Université Paris Cité). Les opinions exprimées dans ces pages n’engagent que leur auteur, elles ne reflètent en aucun cas le point de vue des institutions auxquelles il est affilié.
Avec la fin du capitalisme, la fin de la destruction de notre environnement ? Shutterstock
Alors que les impératifs de sobriété et de décarbonation se font de plus en plus pressants, les pays restent dans leur immense majorité extrêmement dépendants des ressources fossiles, dont la combustion à l’échelle mondiale aggrave et accélère la crise climatique. Dans « L’Emballement du monde », qui vient de paraître aux éditions Écosociété, l’ingénieur et économiste Victor Court propose d’explorer les liens historiques entre énergie et domination au sein des sociétés humaines. L’extrait que nous vous proposons ci-dessous se consacre plus particulièrement à l’examen critique du concept de « Capitalocène », proposé par le chercheur et militant suédois Andreas Malm, pour identifier les responsables du réchauffement climatique.
Le concept d’Anthropocène suggère que toutes les actions humaines peuvent être instantanément subsumées sous une activité globale dont l’empreinte affecte la biogéosphère. Il fabrique ainsi une humanité abstraite, aussi uniformément concernée que responsable.
Ce grand discours est problématique, car, s’il est certain que tous les humains vont subir les conséquences du dérèglement climatique et de l’effondrement de la biodiversité (dans des proportions très différentes cependant), il est impossible au regard de l’histoire d’affirmer que tous les membres de l’humanité partagent le même degré de responsabilité dans ce désastre.
Un Nord-Américain ne peut pas être aussi responsable des bouleversements du système Terre qu’un Kenyan qui consomme en moyenne 30 fois moins de matières premières et d’énergie que lui.
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Connu / https://mastodon.top/web/@tompostprod/109332320810214017
"
Thomas Lavergne @tompostprod@mastodon.top
« Mettre le capitalisme à l’arrêt est donc une condition nécessaire, mais non suffisante pour instaurer un vivre humain qui demeurerait à l’intérieur des limites du système Terre. »
Victor Court
Rares sont les articles qui résument aussi bien l’impasse dans laquelle on est.
12 nov. 2022, 19:47 · · Metatext · 0 · 1
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L’Univers est un système ouvert qui dissipe de la matière dans les trous noirs, de l’énergie à travers l’horizon cosmique et par là même de l’information ... expansion dont la finalité, infinie ou Big Crunch, ne peut être accessible que par l’information sur les conditions initiales du Big Bang avec une précision infinie impossible à obtenir (augmentation de l’entropie), ce qui rend ce déterminisme paradoxalement imprévisible par perte d’informations (loi du Chaos).
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La biodiversité est l’ensemble de structures naturelles convectives qui apparaissent et s’animent (naissance, développement, reproduction, sénescence, mort) en présence d’un gradient de température critique (la température moyenne normale des humains est de 37°C). Comme l’énergie thermique produit des mouvements convectifs qui se fractalisent, les êtres vivants sont des cellules convectives naturelles, thermiques, invariantes en fonction du niveau d’échelle (neurones, poumons, arbre bronchique, intestin grêle, réseaux sanguins, chou romanesco, fougères, etc)9. Si la lutte pour la vie est une lutte pour dissiper l’énergie10, la sélection naturelle11 favorise l’organisme qui dissipe l’énergie le plus efficacement possible dans son environnement12. Ainsi, les espèces modifient sans cesse leur environnement et doivent évoluer constamment pour s’y adapter. C’est l’effet de la Reine rouge 13.
...
lorsque ces espèces évoluent moins vite que leur environnement, elles sont vouées à disparaître, comme cela a été le cas dans les 5 grandes extinctions de masse passées
...
L’atmosphère terrestre est une structure dissipative qui s’auto-organise pour apporter l’énergie thermique de l’équateur vers les pôles, dont le mouvement et l’entropie augmentent et se traduit respectivement par le changement et le réchauffement climatique dus aux activités humaines
...
multiplication de structures dissipatives non vivantes (machines), dissipent à 80 % des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) par combustion thermique, émettant des gaz à effet de serre (GES) absorbés par le système terre (atmosphère, mer et terre), ce qui augmente la température globale du système Terre fermé (augmentation de l’entropie). Or, le climat est passé d’un état d’équilibre thermodynamique depuis le début de l’Holocène il y a 10 000 ans, ère géologique qui a permis l’émergence des premières civilisations humaines, à un état hors équilibre, état qui retournera à un autre équilibre thermodynamique non sans au passage déstabiliser les sociétés humaines et la biodiversité, phénomène en cours avec déjà près de la moitié de l’humanité affectée par le changement climatique et une proportion équivalente d’espèces étudiées migrant vers les pôles ou vers les sommets16.
Entropie et culture
... diminuent leur entropie interne en cumulant de l’information, d’abord transmise de manière héréditaire (gênes, cerveaux), puis par la communication (chimique, tactile, orale) et la coopération (abeilles, fourmis, termites jusqu’aux singes et aux éléphants) et enfin par la culture dans les sociétés humaines (support oral, papier, analogique, numérique), mais ce faisant augmentent leur entropie externe en dissipant toujours plus d’énergie ... substitution du savoir-faire artisanal par le machinisme (productivisme), puis au XXe siècle avec la disparition des savoirs-vivre locaux auto-produits au profit d’une uniformisation mondialisée imposée par l’industrie culturelle (consumérisme) et au XXIe siècle par le détournement des savoir-concevoir ingénieux au profit du numérique et des algorithmes (computation), ces trois stades consécutifs étant cumulatifs17.
Entropie et économie
... l’énergie – et non le capital ou le travail – est le facteur essentiel de l’activité économique18. L’économie est une structure dissipative convective, avec des séries de cycles fractalisées19 à quatre phases, croissance, crise, récession, reprise, que maintient en mouvement un flux continu de matière et d’énergie. Son entropie augmente par le fait qu’il faille toujours plus dissiper de matière et d’énergie pour produire un point de croissance ... loi des rendements décroissants, qui explique que malgré une consommation accrue d’énergie et de ressources, le taux de croissance mondial suit une baisse tendancielle depuis les chocs pétroliers de 197322. ... courbe en cloche, une Gaussienne, avec un pic en son milieu ... D’une part, cette perturbation énergétique forme le levain indispensable aux levées de révoltes (les derniers exemples en sont le mouvement des gilets jaunes en 2018 et la révolte réprimée dans le sang au Kazakhstan en 2021), de révolutions (les derniers exemples en sont les révolutions arabes de 2011)24 ou mène à des effondrements, le meilleur exemple étant l’URSS dont le manque d’énergie a été l’alpha (famine de 1917)25 et l’oméga de son histoire (le contre-choc pétrolier de 1986 conduit à l’effondrement du bloc soviétique en 1989)26. D’autre part, cette perturbation énergétique provoque surtout les crises économiques27 qui augmentent d’ailleurs en fréquence depuis les années 197028. Le passage du pic de production d’énergie fossile mène à une déplétion énergétique mondiale irréversible qui prend l’aspect d’une falaise de Sénèque29 et annonce une récession voire une dépression économique chronique, autrement dit une décroissance subie, avec une succession de crises et de tensions croissantes sur les ressources énergétiques, ce qui semble être le cas ces derniers temps.
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crise sanitaire du SARS-CoV-2 ... la Russie, qui a passé son pic de production de gaz en 2019 et a subi une sécheresse due à la crise climatique qui affecte sa production de blé en 2020, prépare depuis avril 2021 une invasion de l’Ukraine qu’elle concrétise en février 2022 pour des motifs non avoués de ressources énergétiques (l’Ukraine détient des réserves de gaz de schiste de la région de Lviv et 22 % des terres arables de l’Europe)30. C’est une avalanche de bifurcations caractéristique des structures dissipatives31.
Diminuer l’entropie : la néguentropie
... sobriété énergétique et extractiviste ... ce qui stabiliserait le climat mais conduirait à une moindre croissance économique, à un ralentissement des mouvements convectifs économiques si cette décroissance est maîtrisée et désirée, ou à l’effondrement des sociétés si elle est subie ... comme l’écrivait Jean Monnet, « Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise »38. Et c’est dans la crise qu’émergent la coopération et l’entraide39.
Conclusion
L’Histoire montre que chaque fois qu’une société est en crise, elle cherche des coupables et désigne des boucs émissaires, l’autre, le capitalisme (Capitalocène), l’humain (Anthropocène) ou les deux (Capitalopique)40. Mais la notion de Capitalocène, d’Anthropocène ou de Capitalopique ignorent les vrais coupables qui sont les lois de la thermodynamique contre lesquelles nous sommes individuellement impuissants. Les souffrances humaines sont dues à l’entropie liée à la méconnaissance des lois de l’univers. Lorsque ces lois seront universellement reconnues et comprises, cette entropie pourra être évacuée. L’humanité sera enfin capable de prendre en charge son destin et d’atténuer ses souffrances41 C’est de cette ère de l’entropie, l’Entropocène, dont il faut sortir.
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1 Lettre de Hans Ulrich Obrist et Bernard Stiegler à Antonio Guterres en date du 11 novembre 2019, cité dans Bernard Stiegler (ss dir.) avec le collectif Internation, Bifurquer. Il n’y a pas d’alternatives, Les Liens qui Libèrent, 2021.
2 Rudolf Clausius (tr. fr. F. Folie), Théorie mécanique de la chaleur, Paris, 1868.
3 Claude Shannon, A Mathematical Theory of Communication, Bell System Technical Journal, vol. 27, p. 379-423 and 623-656, July and October, 1948.
4 François Roddier, Thermodynamique de l’évolution. Un essai de thermo-bio-sociologie, Parole éditions, 2012.
5 Gregoire Nicolis et Ilya Prigogine, Self-organization in Non-equilibrium System, New-York, Wiley, 1977.
6 Rod Swenson, « Autocatakinesis, Evolution, and the Law of Maximum Entropy Production », Advances in Human Ecology, volume 6, 1997, p. 1-47.
7 Soumya Messaoudi et Khadidja Bouaicha, Fractalisation d’un écoulement convectif au dessus d’une source de chaleur, Mémoire de Master académique, Université Ahmed Draä Adrar, 2019.
8 Gregoire Nicolis et Ilya Prigogine, op. cit.
9 Soumya Messaoudi et Khadidja Bouaicha, op. cit.
10 Ludwig Boltzmann, « Sur la signification mécanique du second principe de la théorie de la chaleur (Über die Mechanische Bedeutung des Zweiten Hauptsatzes der Wärmetheorie) », Wiener Berichte, Vol.53, 1866, p. 195-220.
11 Darwin, L’origine des espèces, 1859.
12 Alfred James Lotka, « Contribution to the energetics of evolution » et « Natural selection as a physical principle », Proceeding of the National Academy of Sciences, 1922.
13 Leigh van Valen a appelé ce mécanisme l’effet de la reine Rouge en référence au second tome des aventures d’Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll, dans lequel la Reine rouge avertit : « ici, il faut courir le plus vite possible pour rester en place »(cité dans François Roddier, op. cit., p. 65).
14 Communiqué de presse de l’IPBES, « Le dangereux déclin de la nature », mai 2019 ; Bignon jérôme, « Biodiversité, extinction ou effondrement », Les notes scientifiques de l’office, OPECST, note n°10, janvier 2019, 7 p.
15 IPCC, 2021: Summary for Policymakers. In: Climate Change 2021: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Masson-Delmotte, V., P. Zhai, A. Pirani, S. L. Connors, C. Péan, S. Berger, N. Caud, Y. Chen, L. Goldfarb, M. I. Gomis, M. Huang, K. Leitzell, E. Lonnoy, J.B.R. Matthews, T. K. Maycock, T. Waterfield, O. Yelekçi, R. Yu and B. Zhou (eds.)]. Cambridge University Press. In Press.AR6.
16 IPCC, 2022: Summary for Policymakers [H.-O. Pörtner, D.C. Roberts, E.S. Poloczanska, K. Mintenbeck, M. Tignor, A. Alegría, M. Craig, S. Langsdorf, S. Löschke, V. Möller, A. Okem (eds.)]. In: Climate Change 2022: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. Contribution of Working Group II to the Sixth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [H.-O. Pörtner, D.C. Roberts, M. Tignor, E.S. Poloczanska, K. Mintenbeck, A. Alegría, M. Craig, S. Langsdorf, S. Löschke, V. Möller, A. Okem, B. Rama (eds.)]. Cambridge University Press. In Press.
17 Bernard Stiegler (ss dir.), Op. cit.
18 Nicholas Georgescu-Roegen, The Entropy Law and the Economic Process, Cambridge (Massa-chusset), Havard UniversityPress, 1971 ; Gaël Giraud, Zeynep Kahraman, « How Dependent is Growth from Primary Energy ? Output Energy Elasticity in 50 Countries (1970-2011) », 10 avril 2014.
19 Cycles de Kitchin de 3 à 4 ans, basés sur les stocks, qui prennent place dans des cycles de Juglar de 7 à 10 ans dus aux flux investissements, qui se situent dans des cycles de Kuznets de 15 à 25 ans basés sur des variations démographiques, qui ont lieu à l’intérieur des cycles de Kondratieff de 45 à 50 ans, consécutifs aux innovations.
20 Guillaume Pitron, La Guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique, Les Liens qui Libèrent, 2019, p. 52.
21 Jean-Baptiste Fressoz, « Le mythe de la transition énergétique », Collapsus, Albin Michel, 2020, p. 157.
22 Jean-Marc Jancovici, « Vous avez dit normal ? », Les Echos, 3 juin 2014.
23 World Energy Outlook 2018, p. 142 ; résumé du rapport de l’AIE, « World Energy Outlook » French Translation, 2018, p. 7-8.
24 Emmanuel Le Roy Ladurie, « L’historien du climat face aux famines, disettes et révolutions », Institut de France, 2011 ; Henri Moreigne, « La faim, mère de toutes les révolutions », Médiapart, 8 février 2011.
25 Marco Buttino, « Turkestan 1917: la Révblution des Russes », Cahiers du Monde russe et soviétique, XXXII (I), janvier-mars 1991, p. 61-78.
26 Alexeï Timofeïtchev, « Trois facteurs majeurs qui ont contribué à la chute de l’URSS », Russia Beyond, 25/12/2018.
27 Depuis 1945, aux Etats-Unis, sur 11 crises économiques, 10 ont été associées à une augmentation forte du prix du pétrole, tandis que 11 hausses importantes des coûts des carburants sur 12 ont été accompagnées d’une crise économique (cf. Mathieu Auzanneau, Or Noir, la grande histoire du pétrole, La Découverte, Poche, 2016, p730).
28 Il y a 3 crises financières en 120 ans, entre 1850 et 1970 170 (krach boursier de Vienne en 1873, krach de union générale en 1882, krach à Wall Street en 1929), mais 9 crises depuis les années 1970 (Krach d’octobre 1987, krach asiatique et asiatique de 1998, krach de la bulle d’internet en 2000, krach des subprimes en 2008, Flash Krach et crise grecque de 2010, krach de la dette souveraine de 2011, krach boursier de décembre 2013 et janvier 2014, krach boursier en Chine, krach lié au coronavirus et à la chute des cours du pétrole en 2020 (cf. Le Monde avec AFP, « Les krachs boursiers, une vieille histoire », Le Monde, 10 octobre 2008).
29 Cyrus Farhangi, « La falaise de Sénèque : la descente énergétique plus rapide que l’ascension ? », (B) Plan(s) B, 04/01/2022.
30 Apoli Bertrand Kameni, « Quelles sont les richesses de l’Ukraine qui intéressent tant les Russes ? », Huffpost, 05 octobre 2016 ; Laurie Debove, « Guerre en Ukraine : la Russie met la main sur des ressource inestimables et indispensables pour l’Europe », La Relève et le Peste, 25 février 2022 ; Hervé Kempf, « Remarques écologistes sur la guerre en Ukraine », Reporterre, 01 mars 2022 ; Mathilde Damgé, « La Russie envahit-elle l’Ukraine pour ses ressources naturelles ? », Le Monde, 04 mars 2022.
31 Bak, Per; Tang, Chao; Wiesenfeld, Kurt (27 July 1987). « Self-organized criticality: an explanation of 1/f noise ». Physical Review Letters. 59 (4): 381–384.
32 Welsby, D., Price, J., Pye, S. et al. Unextractable fossil fuels in a 1.5 °C world. Nature 597, 230–234 (2021).
33 François Roddier, Thermodynamique de l’évolution. Op. cit, p. 150.
34 IPCC, 2022: Summary for Policymakers. In Climate Change 2022: Impacts, Adaptation, and Vulnerability. op. Cit. Quentin Marchal, « Climat : le constat accablant de Jean-Marc Jancovici sur l’intérêt des COP », RTL, 30/10/2021.
35 Henry, R.C., Arneth, A., Jung, M. et al., « Global and regional health and food security under strict conservation scenarios », Nature Sustainability, 3 février 2022 ;
36 Joseph Tainter. The collapse of Complex Societies, Cambridge U. Press, 1990.
37 0 : Donella H. Meadows, Dennis L. Meadows, Jorgens Randers et William W. Behrens (tr. fr. Jacques Delaunay, prés. Janine Delaunay, préf. De Robert Lattès), Halte à la croissance ? Enquête sur le Club de Rome. Rapport sur les limites de la croissance, Fayard, paris, 1972. 1 : Meadows Donella, Meadows Dennis, Randers Jorgens, Beyond the Limits. Confronting Global Collapse, Envisioning a Sustainable Future, 1993 ; 2 : Meadows Donella, Meadows Dennis, Randers Jorgens (préf. Jean-Marc Jancovici), Les limites à la croissance (dans un monde fini), 30 ans après, éditions Rue de l’échiquier, 2012 ; 3 : Turner Graham, « Is Global Collapse Imminent ? », MSSI Research Paper n°4, Melbourne Sustainable Society Institute, The University of Melbourne, résumé en tr. fr. par Patrick Soulignac et Loïc Steffan, « Une comparaison actualisée des « Limites de la Croissance » avec les données historiques », Les Crises, espace d’autodéfense intellectuelle, 2016 ; 4 : Gaya Herrington, « Update to limits to growth: Comparing the World3 model with empirical data », Journal of Industrial Ecology (prépubication), 03/11/2020 ; 5 : Meadows Donella, Meadows Dennis, Randers Jorgens, Les Limites à la croissance (dans un monde fini), éditions Rue de l’échiquier, 2022.
38 Jean Monnet, Mémoires, Fayard, 1988.
39 Pablo Servigne, Gauthier Chapelle, L’entraide, l’autre loi de la jungle, Les Liens qui Libèrent, 2017.
40 Claire Sagan, « Dépasser l’antropocène », La vie des idées, Collège de France, 22 janvier 2019.
41 François Roddier, Thermodynamique de l’évolution. Op. cit.
Connu / https://wegreen.fr/post/196120
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Sophie M a partagé un post dans le groupe Climat - Il y a 1 jour Public - 1 j'aime
https://lareleveetlapeste.fr/larchipel-du-vivant-le-wikipedia-des-initiatives-ecolos-et-solidaires-pour-un-monde-nouveau/
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https://twitter.com/LaTacfi/status/1440564016749977600
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La Terre au Carré Globe terrestre Asie-Australie² @LaTacfi · 9h
Qu'est-ce que l'#anthropocène ?
Néolithique, Urbanocène, Capitalocène ...sont les différentes périodes qui ont marquées et laissées des empreintes humaines sur la planète.
Avec le géographe @MichelLussault et l’#anthropologue Christine Chivallon.
#LaTAC
5 - 26 - 38
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Entretien avec :
Baptiste Andrieu, doctorant à l’ISTerre[1] en thèse Cifre[2] financée par le Shift Project
Louis Delannoy, doctorant au sein de l’équipe STEEP[3] de l’INRIA[4] à Grenoble
Antonin Berthe, en stage de recherche à STEEP
...
La science comme outil de médiation
“À partir de nos travaux scientifiques, il y a un gros travail pour toucher les autres scientifiques et les décideurs, pour que ces travaux aient un impact.”
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contribuer au design d’alternatives sociotechniques, et de nouvelles chaînes d’approvisionnement. On fait aussi beaucoup de médiation : on a une chaîne YouTube (Comprendre et Agir), sur laquelle on fait beaucoup de conférences sur les communs, les questions démocratiques, énergétiques, climatiques… On essaie de se placer en tant que médiateurs, vis-à-vis des autres chercheurs et du large public. Avec le monde scientifique, avec nos pairs, on lance la première conférence francophone sur les risques systémiques : Oasis 2022. On espère commencer à vraiment faire bouger les choses pour la communauté académique, en initiant la co-création d’une communauté de scientifiques qui s’intéresse aux questions de l’anthropocène, pour publier, se rencontrer… Le but de cette conférence est de faire avancer et faire se rencontrer la communauté scientifique et le public. Il y aura notamment un moment où des associations seront invitées à défendre des projets devant la communauté. Ensuite, nous souhaitons porter ça au niveau international.
...
Notes
[1] Institut des Sciences de la Terre.
[2] Une thèse Cifre est une thèse en partenariat avec une entreprise intéressée par les résultats qui apporte des financements, et un laboratoire qui encadre la partie scientifique.
[3] Soutenabilité, Territoires, Environnement, Économie et Politique.
[4] Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique.
[5] Démarche qui vise à encourager l’entrepreneuriat social, c’est à dire ayant des impacts positifs sur la société.
[6] Ecole de l’énergie, du numérique, de l’environnement et des transports du futur à Toulouse.
[7] Modèles qui visent à simuler des interactions systémiques à grande échelle (entre par exemple, climat, ressources, économie, …) afin d’anticiper le futur de nos sociétés.
[8] C’est à dire, la manière dont les choix méthodologiques faits pour ces modèles influence les connaissances qu’on peut en tirer.
Ndlr : ont-ils bien intégré la notion de médiation et la posture du médiateur ? ACT
2 commentaires
... argument très fréquemment utilisé, notamment par les rassuristes https://bonpote.com/climat-les-12-excuses-de-linaction-et-comment-y-repondre/ : ils admettent que le changement climatique est un problème, mais qu’il n’est pas si grave, car “l’Homme s’est toujours adapté”.
Répondre à cet argument n’est pas si simple, et vous fera tomber dans la loi de Brandolini https://bonpote.com/loi-de-brandolini-doit-on-repondre-aux-cons/. Il n’y a effectivement jamais eu de disparition de l’humanité, et le changement climatique ne menacera pas la survie de l’espèce, en tous cas d’ici la fin du siècle. Même avec un climat qui se réchaufferait de 5°C, il est possible qu’il y ait encore quelques humains pour jouer en ligne grâce à la 16G sur leur Iphone 42.
Nous y répondons avec l’aide de Magali Reghezza, géographe et membre du Haut Conseil pour le climat (HCC).
...
En matière d’atténuation, chaque demi-degré compte. En matière d’adaptation, chaque année de retard compromet la survie et le bien-être d’un nombre toujours plus grands de personnes.
• 7 vues adaptation radicale
Enregistrement de la rencontre mensuelle du mouvement Adaptation Radicale du 26.05.2021 sur le thème "La redirection écologique : un cadre d'action pour des réalisations concrètes en cours". Lors de cette rencontre nous avons recu Alexandre Monnin, Diego Landivar et Emmanuel Bonnet à l'occasion de la sortie de leur livre "Héritage et fermeture".
Un lien direct vers le livre sur le site de son éditeur:
https://www.editionsdivergences.com/livre/heritage-et-fermeture
Les temps en lien ci-dessous vous permettent d'aller directement aux différentes parties de la video :
- 00:00 Présentation du mouvement Adaptation Radicale
- 13:00 Début de la présentation par Emmanuel Bonnet, Diego Landivar et Alexandre Monnin.
Visibilité Publique Catégorie Militantisme Licence Attribution - Utilisation non commerciale - Partage dans les mêmes conditions Langue Français Étiquettes ras Durée 1h 48min 46s Connue / mel
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Sujet : Replay Adaptation radicale : La redirection écologique Date : Fri, 28 May 2021 09:53:08 +0200 De : JL
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Tr.: ... d'abord se déconnecter de la technosphère donc redirection écologique ... dd concept caduque ... pas techno-solutionnisme ... tenir le diagnostic de l'anthropocène et que des milliards de personnes dépendantes de la technosphère. Donc tenir les deux bouts pour proposer un atterrissage.
EMM Bonnet travail en usine puis thèse en sciences de gestion sur des situations extrêmes où pérennité menacée, critique l'innovation intensive, de rupture, doute installé suite à enquêtes, trouble, clichés effondrés, a renc diego a connecté l'enjeu de l'anthropocène en terme de mutations cosmologiques, effondrement des clichés du capitalisme mondial intégré.
Alexandre Monnin, philosophe thèse sur la philosophie du web, anthropocène, remise en cause du numérique, vecteur de communs, d'utopies, chercheur chez inria,
...
à Londres, ville tentaculaire, chealsy, que vont devenir cette ville monde associée à un empire ?
que faire des infrastructures actuelles ?
hériter de l'existant mais refuser de faire parvenir certains projets ?
Élément d'exploration de la réalité.
Diego
/dd transition, resp sociale
- enlever le filtre entre orgas et écologie/effondrement
4 implicites posent pb : - la q écolo, pb à résoudre : l'anthropocène est un changement de trajectoire donc rien à voir ex glacier (discontinu, cumulatif), ne pas penser en solutionnisme et en issue, cad voie de sortie, revenir à situation de départ
- pb écolo, pb de moyens : ça ne suffira pas (effet rebond, etc) penser d'autres finalités strétégiques adossées à l'anthropocène / paradigmes conciliateurs, ne peut se faire automatiquement ni parfaitement /pilotables : ex incitation etc tout ça est caduque. cf le livre /écolo, agroforesterie, etc
- sans arbitrages, idéologie de l'optimisation. Inventer un art de l'arbitrage. process démocratique, nouvelles institutions,
Mr ?? (chem à pois)
/clichés : enraciné dans la vision du monde, dd et rse images sensori-motrices, forcer le possible, ex des stations de ski de moy altitude : absence de neige. épuisement du possible, les clichés ne peuvent plus fonctionner.
Mr mince maillot beige clair :
rse cadre les conséquences, limite les dommages, pas de percolation entre le stratégique et les conséquences. que amoindrir les dommages... les conséquences néfastes rejetées à l'extérieur. Ne pose pas le coeur des orgas ex faire du chocolat qui déforeste.
FAIRE DES enquêtes pour aller au coeur des choses. Des Communs,
/résilience de + en + critiquée now cf anglosaxons cadre discutable émanation néolibérable, laisser faire ex fukushima vivre dans un monde toxique, innovation sociale pour survivre... double épuisement de la nature au nom de la résilience !
Concept critique
/Nos chantiers : collectif de 105 mairies / terminal 4 de roissy / avenir des départements. Grenoble : protocoles de renoncement. Entreprise bâtiment arrêt des constructions neuves en idf. économie de la maintenance/réhabilitation. Sortir de la propriété privée/communs. Eurométropole de strasbourg. démobilité avec l'ademe. Entreprise rse comment aller + loin ? sobriété numérique. Mieux disant écolo dans les filières. ch rég ess de la région nouvelle aquitaine guide régional. Gestion parking. Le travail sous l'anthropocène. cohabitation homme/requins. Les lowtechs et modèle économique. ++
Questions :
Bertrand : /réno logements enjeu co2, artificialisation des terres, ensemble de critères. zéro artificialisation ++
/ résilience du capitalisme : face à un effondrement maintenir une action collective, reconstruire du sens. Inverse du renoncement. Maintenir, quoi ?
Livre antifragiles
idée d'amélioration du monde, son habitabilité. passer au devoir-être pour que les réalités soient souhaitables, désirables. approche du design.
/Destoration : contraire d'instauration. Hériter de l'état actuel, diminuer leur intensité pour passer à des ruines non dangereuses.
/Commun négatif : réalité problématique, politiser des réalités toxiques ou
/protocole de renoncement : /développementisme pensée décoloniale anthropologie dév écon idéologie sur 2 plans - cosmologique, - prises politiques pour agir. Pluraliser. /projet, innovation sociale, inventer une autre anthropologie ex zad. c lévy-strauss. Pas des invariants des peuples humains. Opérer la fermeture. versant de l'imaginaire. Comment l'organiser. ex ferm néolibérale, ferm renoncement au sapin de noel, penser l'écologie depuis les supermarchés, le diesel, etc. le plus difficile à défaire. entités zombies caduques sur le plan écolo mais vivantes par injection de modes de dépendance. Le drame écolo est là. comment on sort de ces dépendances. Prendre soin de cet art de la fermeture. Révéler tous les réseaux. On comprend ensuite. Dénouer ces réseaux de dépendances, penser ces politiques publiques, effet d'accompagnement.
/mvt GJ /taxe carburants : a démontré ce qu'on dit. politiques désincitatives ne marchent pas. Comprendre d'abord les réseaux de dépendances, d'attachement. Penser l'écologie depuis ces situations là. Dépendances socio-matérielles.
/gestion modèle écnomique mettre les mains dans le camboui. Les dépendances du tourisme de masse / ex. Reconsidérer la gestion.
Autre Q / exprimer dans le langage de l'entreprise faisable ?
On se comprend bien en fait, entreprise confrontée à épuisement du possible. Le travail c'est avec la direction.
/ferm usine :
/refus robotisation chaine de production. Monter coalition prouver que bête car crée conflits sociaux, avec chercheurs, ingénieurs inventer un protocole de renoncement.
/effondrisme : sensibilisés /giec ipbes patrons effondrés, faire face à ces murs. ex la mode, etc, les voitures, etc. Mener une réflexion stratégique en interne ++
casser les clichés.
Q /analyse stratégique : revisiter l'instrumentation de gestion. Revisiter au regard du vide stratégique, critique de l'approche managériale. Penser la finitude. sortir du business as usual.
/Elon Musk : comme Trump clarifie les débats. Contrairement à Macron et son en même temps !
assumer la conflictualité. Politiser l'écologie. Ex des patrons effondrés. pret à penser le démentèlement entreprise laitière /relocaliser garder un capitalisme financier. Q ultra politique.
Conclusion.
Nadège.
Sujet au coeur des débats, comment renoncer concrètement, se mettre en mouvement.
CF LE LIVRE HÉRITAGE... ++
Julien Lecaille :
On a progressé. élu, embêté car ne croyait plus au dd, était en peine. Heureux de ces travaux pour cadres actionnables, retrouver décision, autonomie.
/conflictualisation avant penser la réconciliation. Oser le conflit. Assumer.
Durée de lecture : 8 minutes Clé : Climat
La concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint un record en dépassant les 420 parties par million (ppm), un taux qui n’avait pas été mesuré depuis 5 millions d’années. La trajectoire est telle que nous pourrions bientôt connaître les mêmes taux de dioxyde de carbone qu’il y a 15 millions d’années, quand les êtres humains n’existaient pas.
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depuis quelques années des records de température sont battus pratiquement chaque mois ; pourquoi alors s’intéresser à celui-ci plutôt qu’à un autre ? D’abord parce que ce record-là est la cause de tous les autres : pics de chaleur et autres évènements extrêmes, acidification des océans ou fonte des glaces découlent tous de l’ascension irrésistible du CO2, et pas l’inverse. Mais surtout parce que dans le monde des climatologues, les relevés du Mauna Loa ont un statut particulier et symbolique.
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situé pratiquement au centre du plus grand océan de la planète, au plus loin de toutes les activités humaines, il est perché à une altitude suffisante pour être au-dessus de ce que l’on nomme la couche d’inversion de l’atmosphère [1]
...
que nous dit le fait que la courbe de Keeling ait pour la première fois passé ce cap ? D’abord, que nous avons changé d’époque géologique. Car en réalité, ce n’est pas un record de plus de 60 ans que nous venons de battre… mais de cinq millions d’années ! « L’ère géologique dans laquelle nous vivons depuis deux millions et demi d’années, dite ère Quaternaire, se caractérise par des taux de CO2 qui fluctuent faiblement, oscillant au gré des glaciations et des déglaciations pour l’essentiel entre 180 et 280 ppm, avec quelques rares pics à 300 ppm », indique à Reporterre Gilles Ramstein, climatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) de Paris-Saclay et auteur de Voyage à travers les climats de la Terre.
...
Depuis la révolution industrielle, nous aurions ainsi parcouru en deux ou trois siècles le chemin inverse des quarante derniers millions d’années de refroidissement progressif du climat.
...
la hausse du niveau marin est encore mal maîtrisée ... Giec de 1,1 mètre de hausse maximum d’ici la fin du siècle — ce qui serait déjà catastrophique — doit être considéré prudemment. « Grâce aux fossiles, nous savons qu’il y a eu dans le passé des hausses de plusieurs mètres en un siècle à certains moments ; mais nos modèles n’arrivent pas à les reproduire, ce qui montre qu’ils sont encore imparfaits. » Nous ne sommes donc pas à l’abri d’une mauvaise surprise.
...
Notes
[1] Une couche d’inversion est une couche d’air dont le gradient de température est positif, c’est-à-dire que celle-ci croît avec l’altitude. La couche d’inversion se comporte alors comme un « couvercle ».
Connu / https://framasphere.org/posts/59eab9e08fd00139b73a002590d8e506
"Robert Sanscartier il y a environ 11 jours"
Ndlr : Conclusion une élévation de >1m en 2100 est un minimum... ALERTER ACT
Revisitons le Néolithique ! - 14 mai 2021 Par Géographies en mouvement Blog : Le blog de Géographies en mouvement
mots-clés Agriculture néolithique 3 commentaires 12 recommandés
Le Néolithique marque-t-il un tournant dans l’histoire de l’humanité ? L’heure est à la remise en question, au moins partielle, de ce récit consensuel. Les récents ouvrages de James C. Scott et Pierre Madelin synthétisent quelques avancées sur la question. (Par Renaud Duterme)
... opposition entre chasseurs-cueilleurs d’une part et agriculteurs-éleveurs de l’autre. La seconde catégorie serait la destinée naturelle de toute société, conformément à une vision évolutionniste. Si tout indique un passage d’une économie de la cueillette à un économie agricole il y a environ 11 500 ans au Proche-Orient et 10 000 ans en Chine et en Mésoamérique, rien ne permet pourtant d’affirmer que ces deux modes d’existences n’ont pas cohabité et ont suivi cette linéarité. De nombreux indices attestent l’idée selon laquelle des plantes, notamment des céréales, furent cultivées d’abord sous forme sauvage et non véritablement domestiquées. Dans certaines régions abondantes, il est également attesté que la sédentarité a précédé (au moins de plusieurs siècles) le passage à l’agriculture.
Il semble enfin que de nombreuses populations, suite à l’effondrement de la société agricole à laquelle elles appartenaient, rebasculaient dans un mode de vie basé davantage sur la chasse et la cueillette. Ces exemples brouillent la frontière entre ces deux modes de vie et réfutent tout fatalisme dans la destinée des sociétés de chasseurs cueilleurs.
...
De nombreuses découvertes témoignent du fait que le passage à une société agricole sédentaire va dans bien des cas s’accompagner de problèmes sanitaires et alimentaires plus importants que dans les sociétés préagricoles. Les dernières recherches en paléontologie font état de populations de chasseurs-cueilleurs en meilleure santé, bénéficiant d’un régime alimentaire plus varié et contraintes de travailler moins d’heures, et de sociétés moins vulnérables face aux calamités climatiques et aux épidémies.
...
ce tournant marquerait le début de l’Anthropocène ...
...
plus d’hypothèses que de réponses sur un passé lointain dont nous ne sommes pas près (et le serons-nous un jour) d’avoir percer tous les mystères.
Réf. :
Pierre Madelin, Faut-il en finir avec la civilisation ? Écosociété, 2021 https://ecosociete.org/livres/faut-il-en-finir-avec-la-civilisation.
James C. Scott, Homo Domesticus. Une histoire profonde des premiers États, La Découverte, 2019 (anthropologue ) https://www.editionsladecouverte.fr/homo_domesticus-9782707199232.
Pour nous suivre sur Facebook : https://www.facebook.com/geographiesenmouvement
[1] Madelin voit dans l’apparition du stockage un marqueur historique plus pertinent pour comprendre l’émergence des inégalités. Stockage évidemment déjà pratiqué par des sociétés de chasseurs-cueilleurs.
Connu / https://twitter.com/MediapartBlogs/status/1393302601068957702
Tribune
Renaud Hétier et Nathanaël Wallenhorst, enseignants-chercheurs à l’Université Catholique de l’Ouest en sciences de l’éducation, estiment que l'école doit prendre en compte la question écologique.
Nathanaël Wallenhorst est coordinateur de Résistance, résonance : Apprendre à changer le monde avec Hartmut Rosa (Le Pommier, 2020) et auteur de La Vérité sur l’Anthropocène (Le Pommier, 2020)
Renaud Hétier est coauteur de Résistance, résonance : Apprendre à changer le monde avec Hartmut Rosa (Le Pommier, 2020) et auteur de L’humanité face à l’Anthropocène (PUF, 2021)
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compréhension de l’ampleur de l’altération du système Terre par les activités humaines.
Nous saisissons alors combien l’avenir de la vie humaine en société est compromis par l’économie néolibérale. De plus, celle-ci ne cesse d’accroître les inégalités en dépit de ce mythe mensonger du ruissellement des richesses
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apprendre, à l’école, à refuser la domination, la préemption et l’accumulation ... apprendre ensemble à aimer et habiter ce monde qui nous accueille pour que nous sachions soigner son hospitalité envers chacun des terriens – humains comme non humains. ... une vie qui compte, sans avoir à « compter » ... résistance à la puissance de l’argent ...
Société
Que signifie vivre dans une ville devenue hostile à la vie elle-même ? C’est l’expérience que font les habitant de Centreville, une petite commune pauvre de l’Illinois aux États-Unis, laissée à elle-même, qui a connu une lente et profonde dégradation. Une situation que nous devons considérer comme potentiellement la nôtre, tant elle incarne la menace qui pèse sur nos territoires. À l’heure de l’Anthropocène, les communs sont et seront en effet constitués de terres polluées, de rivières épuisées, de sols desséchés et d’infrastructures en décomposition : des « communs négatifs » en somme.
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Connu / https://twitter.com/LenaDormeau/status/1346795121954717696
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Benoit Vallauri a retweeté Léna Dormeau @LenaDormeau · 16h
Je vous recommande vivement la lecture de cet article d'@aamonnz pr @AOC_media ⬇️ "La difficulté à laquelle nous sommes confrontés tient à ce que nous nous trouvons collectivement dépendants d’organisations, de modèles et d’infrastructures dénués d’avenir" - 1 - 14 - 14
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Une étude scientifique indique que la masse anthropique — le poids de ce qui est fabriqué par les humains — dépasse celle des êtres vivants. Premier responsable : le secteur de la construction. Le poids des bâtiments et des infrastructures dépasse même celui des arbres. Et le plastique ? Il pèse deux fois plus que l’ensemble des animaux.
...
« Tous les humains ne sont pas responsables à égalité de cet impact »
« C’est une comparaison très habile, parlante pour le grand public », dit à Reporterre Jean-Baptiste Jouffray, chercheur spécialiste du développement durable au Stockholm Resilience Center. « La même équipe avait montré en 2018 que les animaux d’élevage représentaient une biomasse dix fois plus importante que celle des oiseaux et mammifères sauvages réunis. »
Mais si ce concept d’Anthropocène montre le poids, réel et symbolique, des humains sur la planète, il ne montre pas que « tous les humains ne sont pas responsables à égalité de ce poids. Une visualisation géographique d’où se répartit cette masse anthropique serait intéressante », souligne Jean-Baptiste Jouffray. Certains préfèrent ainsi parler de Capitalocène, afin de souligner que l’emprise grandissante de l’espèce humaine sur Terre a commencé au moment et là où se développait le capitalisme.
...
Si on assume que l’humain a cette capacité d’influence, on constate que pour l’instant c’est pour le pire, mais cela pourrait être pour le mieux. »
[1] Emily Elhacham, Liad Ben-Uri, Jonathan Grozovski, Yinon M. Bar-On & Ron Milo, Global human-made mass exceeds all living biomass, Nature, décembre 2020. Traduction : la masse mondiale des produits manufacturés par les humains dépasse celle de toute la biomasse vivante.
Lire aussi : L’extraction mondiale de matériaux atteint... 70 millliards de tonnes par an https://reporterre.net/L-extraction-mondiale-de-materiaux-atteint-70-millliards-de-tonnes-par-an