Publié le : 11 Juil 2023 3 minutes
Photo Des déchets plastiques à la surface de la rivière Buriganga, à Dacca, le 21 janvier 2021 au Bangladesh © AFP/Archives MUNIR UZ ZAMAN
Paris (AFP) – A l’heure où des scientifiques estiment que l’humanité a tellement transformé la planète que cela justifie l’entrée dans une époque géologique portant son nom, une autre question se pose: y a-t-il encore un endroit vierge de sa présence ?
Gaz à effet de serre en hausse, micro-plastiques omniprésents, « polluants éternels », disparition d’espèces animales, des millions de téléphones mobiles au rebut: autant de preuves que le monde est entré dans l’Anthropocène, l’époque des humains, au milieu du XXe siècle.
Jan Zalasiewicz, géologue britannique qui a dirigé le groupe de travail sur l’Anthropocène ... « Difficile de trouver un endroit plus reculé » que le glacier de Pine Island en Antarctique, dit-il ensuite à l’AFP. Pourtant, en le forant en profondeur il y a quelques années, on y a trouvé des traces de plutonium: des retombées radioactives de tests nucléaires tenus à des milliers de kilomètres de là en 1945.
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choix du lieu portant le « clou d’or » (‘golden spike »), le marqueur de référence d’une époque géologique
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Les humains représentent aujourd’hui 34% de la biomasse (masse totale) de tous les mammifères terrestres, et leurs animaux d’élevage 62%, selon une estimation datant de 2018. Ce qui laisse seulement 4% d’animaux sauvages dans le vivant des terres émergées. ... la masse de tous les objets fabriqués par les humains dépasse celle de tout le vivant sur Terre: des objets dits « techno-fossiles ».
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les PFAS, développés pour les poêles anti-adhérentes et baptisés « polluants éternels », qui colonisent le globe
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Climat Énergies Société 3 minutes
Photo Unité de fabrication d'hydrogène par électrolyse en Allemagne © Ina FASSBENDER / AFP)
L’hydrogène pourrait couvrir jusqu’à 12 % des besoins en énergie dans le monde d’ici 2050, selon le dernier rapport de l’IRENA (Agence internationale pour les énergies renouvelables) Géopolitique de la transformation énergétique : le facteur hydrogène publié mi-janvier. Actuellement, l’hydrogène représente à peine 0,1 % de l’énergie consommée dans le monde.
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À condition d’être produite à partir d’électricité décarbonée. « L’hydrogène pourrait s’avérer être le chaînon manquant vers un avenir énergétique sans danger pour le climat », précise Francesco La Camera, directeur général de l’IRENA
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hydrogène vert ... atteindre la neutralité climatique sans compromettre la croissance industrielle et le développement social ... table sur le fait que 30 % de la production mondiale d’hydrogène fasse l’objet d’un commerce international en 2050 ... Avec la coopération internationale, le marché de l’hydrogène pourrait être plus démocratique et plus inclusif, et offrir de nouvelles perspectives aussi bien aux pays développés qu’aux pays en développement », explique Francesco La Camera. Des pays comme le Chili, l’Australie ou les pays du Golf investissent pour développer la production d’hydrogène vert bon marché grâce à de grands espaces et une énergie solaire abondante.
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pertinent que sur certains usages », relativise Ines Bouacida de l’IDDRI, co-auteur d’un rapport sur le devenir des technologies liées à l’hydrogène. Mardi 18 janvier 2022, l’IDDRI (L’Institut du développement durable et des relations internationales) publie un rapport Hydrogène pour la neutralité climat : conditions de déploiement en France et en Europe qui se montre plus nuancé et critique sur le potentiel de l’hydrogène ... faible efficacité énergétique de l’hydrogène par rapport à d’autres vecteurs énergétiques ... réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’acier, l’aviation et le stockage d’électricité à long terme. Toutefois, le rapport de l’IDDRI se montre plus circonspect sur la pertinence de l’hydrogène pour faire rouler des poids lourds ou des trains, produire des plastiques ou chauffer des bâtiments ... Nicolas Berghmans, co-auteur du rapport de l’IDDRI. Puis, il précise que concernant le devenir de l’hydrogène dans les échanges internationaux « tout est à bâtir » même s’il est possible d’adapter des infrastructures existantes ou d’en déployer pour « des coûts raisonnables ». Selon lui, « l’hydrogène peut progressivement changer la géopolitique de l’énergie. Les différentiels de coûts de production de l’hydrogène selon les payes posent des questions sur le commerce à venir. »
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Ndlr : les marchés du gaz ont pris la main sur l'hydrogène, vecteur pour "sauver" le preoductivisme/capitalisme ?! Dénoncer ACT
Connu / mel de cyberacteurs E-quotidien du lundi 7 décembre 2020
Clés : Agriculture ; Alimentation ; Biodiversité ; Changement climatique ; Consommer ; Économie ; Élevage ; Forêts ; RSE - 4 minutes
Forêt tropicale. © D.Tarrier / envol vert
Déforestation et changement climatique menacent les zones boisées autour du monde. Depuis 2011, l’association française Envol Vert œuvre pour préserver les forêts en France et en Amérique latine. Elle travaille sur la notion d’empreinte forêt afin de mesurer l’impact des produits de consommation courante sur les milieux forestiers. Depuis l’été 2020, elle dénonce le rôle du groupe Casino dans la déforestation au Brésil et en Colombie. Boris Patentreger, le cofondateur d’Envol Vert, revient sur les actions de son association et la situation préoccupante des forets.
Envol Vert s’appuie beaucoup sur la notion d’empreinte forêt. De quoi s’agit-il ?
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Il est possible de calculer son impact personnel sur la déforestation en répondant au questionnaire élaboré par Envol Vert https://empreinte-foret.org/quizz/.
Lorsqu’on pense forêt, on imagine souvent à l’Amazonie, Bornéo, le bassin du Congo. Qu’en est-il de la situation en Europe ?
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Planter des arbres pour sauver la planète est devenu un argument devenu courant. Est-ce si simple et efficace ?
... avant toutes choses l’urgence est de protéger celles restantes en arrêtant la déforestation
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planter des arbres oui, mais de manière intelligente. La plantation doit répondre aux besoins des populations locales, pleinement impliquées dans le processus. Elle doit également prendre en compte la lutte contre le changement climatique, en conservant les écosystèmes déjà existants qui stockent du carbone, et en plantant des forêts biodiverses plus résilientes. Enfin, ces plantations doivent se faire sur le long terme. Les services écologiques telles que la filtration de l’eau ou la fertilité du sol ne sont pas rendus par un seul arbre mais par un ensemble d’arbres, un écosystème. Une forêt en somme. Or il faut compter plusieurs dizaines, voire centaine d’années pour qu’un sol nu redevienne une forêt vivante.
Où en sont les ambitions affichées depuis des années en matière de préservation des forêts ?
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temps, la déforestation a diminué en Indonésie.
Les motifs d’espoir restent minces, d’autant plus quand on apprend que la dégradation forestière accélère les zoonoses et la propagation des virus ou encore que certaines forêts vont atteindre leur point de non-retour.
Que peut-on faire à son échelle pour préserver les forêts ?
À notre niveau nous pouvons agir en commençant par modifier nos consommations. Par exemple, l’Empreinte Forêt d’un français végétarien est 2 fois moins importante que celle d’un omnivore. Il faut donc réduire sa consommation de viande mais aussi vérifier les origines et garanties des produits que l’on achète. Et puis avant toute chose se balader en forêt avec ses proches pour repartir plus motivé que jamais pour maintenir cet écosystème protecteur de notre planète.
Propos recueillis par Romane Decressonnière
Le site Internet d’Envol Vert http://envol-vert.org/
Double Jeu en Amazonie : la bande-dessinée d’Envol Vert sur l’impact de la grande distribution en France sur la déforestation http://envol-vert.org/actu/2020/09/casino-mis-en-demeure-notre-bande-dessin%c3%a9e/
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Avec, en l’espace de quelques mois, une réduction de plus de 70 % des vols, le secteur de l’aviation traverse une crise existentielle qui le pousse à demander des aides des États afin de palier à la dégringolade du trafic aérien et donc de ses recettes. Et, ainsi, préserver l’emploi dans ce secteur et les activités, dont le tourisme, qui en dépendent. L’aide aux compagnies aérienne fait pourtant débat. Elle n’emporte pas l’adhésion des écologistes qui pointent du doigt l’impact environnemental du trafic aérien, responsable d’une part non-négligeable des émissions de gaz à effet de serre. Ils mettent en avant le fait que reprendre un trafic aérien comme auparavant serait incompatible avec les objectifs climatiques fixés par les États pour limiter le réchauffement du climat à 1.5 degrés Celsius. Brut expose dans cette vidéo les arguments des uns et des autres.
Vidéo aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?W-N7gw
À lire aussi, notre entretien Rester vigilant pour que les plans d’aide au transport aérien ne se fassent pas au détriment du climat avec Agathe Bounfour du Réseau Action Climat qui intervient dans la vidéo de Brut
i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?v0KX-g
3 minutes
Rubriques : Économie - Énergie dans les transports - Énergies fossiles - Gaz à effet de serre - Gouvernance - Mobilité - NTIC - RSE - Santé
Photo TVDC 2009_RS 003 Aérogare 2, aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, Val-d’Oise
Le transport aérien, un des secteurs d’activité les plus émetteurs de gaz à effet de serre, se prend de plein fouet la pandémie actuelle de coronavirus qui a réduit comme jamais auparavant son activité. L’impact du covid-19 sur l’économie conduit les États à élaborer de vastes plans de relance. Une coalition de 250 ONG alerte sur le fait de rester vigilant quant à leur contenu, notamment en ce qui concerne l’aviation. Agathe Bounfour, responsable Transports du Réseau Action Climat, explique pourquoi un éventuel plan de soutien au secteur aérien ne doit pas l’exempter d’engagements en faveur du climat et appelle les citoyens désireux de soutenir cette idée à signer la pétition Non au sauvetage inconditionnel du secteur aérien !
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pour réduire l’impact du secteur, il faudra voler extrêmement moins. Dans tous les cas, il faudra une décroissance du secteur aérien pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés Celsius.
Propos recueillis par Julien Leprovost
Le site de Notre choix https://www.notrechoix.org/
La pétition Non au sauvetage inconditionnel du secteur aérien !
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