Quand un inspecteur de l'inspection nucléaire d'EdF déplait à sa hiérarchie...
Dans les années 70, le premier ministre Pierre Messmer décide de lancer le plus grand plan de construction de ce ...
Clés : Nucléaire ; coûts du nucléaire ; réacteur nucléaire ; Sûreté nucléaire ; Rapports
SMR, SMR, les informations ont fait tourner en boucle ce nouvel acronyme de l'industrie nucléaire.
Mais qu'est-ce donc qu'un SMR ? Quelles questions est-on en droit de se poser à son sujet ?
Réponses dans ce premier épisode de la nouvelle saison d'un déjeuner chez Bernard.
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Connu / TG le 15/12/23 à 16:30
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Parler du nucléaire en France n’est pas chose facile. C’est un sujet à la fois technique, politique, éthique… et souvent clivant. On constate en tout cas un gouffre entre la place qu’occupe le nucléaire dans notre pays, le plus nucléarisé au monde, et le niveau d’information du public sur ces questions.
Alors que les centrales actuelles dépassent déjà les durées de fonctionnement prévues et que le gouvernement s’évertue à en imposer la relance sans aucun débat démocratique, il est pourtant urgent d’en parler.
Pour ce faire, Bernard Laponche, expert en physique nucléaire et politiques de l’énergie, nous propose un état des lieux critique de l’industrie électronucléaire en France et dans le monde. Cette présentation sera suivie d’une discussion sur les enjeux actuels de la relance du nucléaire, introduite par Simon Savry-Cattan, juriste et militant.
Mieux comprendre ces enjeux pour pouvoir agir : c’est l’objectif de cette conférence-débat, proposée par les associations Global Chance et Arrêt du Nucléaire 34 en partenariat avec la Carmagnole.
Conférence en mixte visio/présentiel. Buvette sur place.
Tr.: ... Anne Pruvost, Arrêt du nucléaire 34 ...
Frédéric Taddeï et ses invités débattent des grandes questions du XXIe siècle dans les #VisiteursDuSoir
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Connu / TG le 20/03/23 à 12:23
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Bernard Laponche face à l'ignoble Hervé Marchenaud sur C News, de 17minutes50 à 54 minutes (pour vous épargner du reste). Contester et nier le nombre des morts par les accidents nucléaires (et ainsi invisibiliser les risques de la radioactivité et d'autres conséquences économiques-sociaux et humaines) devient systématique ces jours-ci, c'est la méthode des révisionnistes.
Mercredi 15 juin 2022, par Bernard Laponche, Jean-Claude Zerbib, Jean-Luc Thierry
Clés: Nucléaire centrale nucléaire Sûreté nucléaire Rapports
L’information d’EDF à l’ASN, le 21 octobre 2021, de la détection de fissures sur un circuit de refroidissement de secours du réacteur n°1 de la centrale de Civaux, puis de l’arrêt des trois autres réacteurs de 1500 MW de puissance électrique nette (palier N4 [1]) et du réacteur de Penly n°1 (1300 MW) pour le même motif, réduisant la capacité théorique du parc de 10% environ, suivis de la découverte des mêmes défauts sur un nombre important de réacteurs à l’occasion de leurs arrêts programmés, a plongé le monde des « observateurs » dans la sidération, la perte de production entraînée par cette décision étant la preuve même de la gravité de cette découverte.
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En tout état de cause, si la vulnérabilité des 900 MW était confirmée, la question de l’allongement de la durée de fonctionnement de ces réacteurs au-delà de 40 ans devrait être réexaminée. Il faudrait également examiner la possibilité que les réacteurs EPR de Flamanville, Olkiluoto et Taïshan, ainsi que ceux en construction à Hinkley Point, soient eux-mêmes concernés, dans la mesure où ils ont été conçus sur la base du palier N4 de 1500 MW.
Lire le rapport complet : https://www.global-chance.org/IMG/pdf/gc_fissures_analyse_historique_20220619.pdf
[1] Les documents émanant de l’IRSN et de l’ASN font systématiquement référence aux « réacteurs de 1450 MW » pour les réacteurs du palier N4, deux à Civaux et 2 à Chooz B. En réalité, la puissance électrique nette de ces réacteurs est de 1495 MW pour Civaux et 1500 MW pour Chooz B (source : CEA - Elecnuc). Nous avons donc indiqué une puissance nette de 1500 MW pour ces 4 réacteurs dans l’ensemble de ce rapport.
Lire aussi
- Fiches du cycle 1 de la phase « Controverses » du débat CNDP EPR2-Penly de 2022 | 8 mars 2023
- Nouvelles demandes d’analyses de l’IRSN sur le vieillissement de Fessenheim | 27 février - https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/1979-les-calculs-du-president-d-edf-et-le-risque-de-fissure-dans-les-centrales-nucleaires |textebrut|couper{200})"]>1979 : les calculs du président - Commentaires sur l’avis de l’IRSN Sur le rapport d’EDF sur la VD4 de Tricastin 1 | 8 février 2022
- Débat public CNDP #EPR2-Penly : le cahier d’acteur de Global Chance | 26 décembre 2022
- Débat public CNDP #EPR2-Penly : déclaration de Bernard Laponche | 26 décembre 2022
- État des lieux des projets d’enfouissement des déchets radioactifs | 31 octobre 2022
Connu / TG le 11/03/23 à 11:49
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3 sortes de fissures... celles de 2022 : corrosion sous contrainte, et en 2023 fissures sur soudage de réalignement, et enfin fatigue thermique...
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Global Chance - Une expertise indépendante sur la transition énergétique depuis 1992
Global Chance est une association de scientifiques et d'experts partageant la conviction qu'un développement mondial plus équilibré
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Connu / TG le 06/03/23 à 20:19
Les Décodeurs Nucléaire - Temps de Lecture 5 min.
DERRIÈRE LE CHIFFRE. Présentée comme un outil indispensable à l’indépendance énergétique, la filière nucléaire française importe l’intégralité de son uranium.
Doter la France d’un parc nucléaire pour réduire sa dépendance aux importations de pétrole, après la crise pétrolière de 1973, tel était l’objectif du président Valéry Giscard d’Estaing quand il a lancé, en 1974, un programme qui allait aboutir à la construction de 45 centrales de production d’électricité d’origine nucléaire.
Les centrales nucléaires exploitées par EDF produisent alors de l’électricité grâce à la chaleur émise par la fission des atomes d’uranium ; une matière extraite, importée, enrichie puis transformée en combustible par plusieurs entreprises qui seront fusionnées plus tard sous le nom d’Areva. L’indépendance énergétique est élevée, même si elle n’est pas totale. La production française d’uranium naturel se porte au mieux, passant de 1 250 tonnes en 1970 à 2 634 tonnes en 1980.
Lire aussi Comment le nucléaire s’impose dans la campagne présidentielle de 2022
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Le ministère de la transition écologique affirme que l’indépendance énergétique de la France s’élève à 55,3 % en 2020 et 53,4 % à l’été 2021, selon des données provisoires. Cela signifie que plus de la moitié de l’énergie consommée en France est produite sur le sol français. Mais alors comment arrive-t-on à ce taux, alors que le nucléaire représente 70 % de l’électricité produite, et que 100 % du combustible est importé ?
La réponse tient dans une « convention statistique » issue du manuel de statistiques coédité par l’Agence internationale de l’énergie et par Eurostat, qui recommande de « compter » en tant qu’énergie primaire la chaleur émise par le réacteur plutôt que le combustible utilisé pour le faire fonctionner. Cette convention est ancienne et remonte « à l’époque où l’uranium était produit en France », explique Bernard Laponche, physicien nucléaire et président de l’association Global Chance. « On a depuis cessé d’en produire et les mines françaises ont été fermées. » La convention statistique, elle, demeure.
D’ailleurs, dans le « Bilan énergétique de la France », le mot « uranium » ne revient que deux fois en 189 pages, dans des notes explicatives et sur la manière de produire de la chaleur dans une centrale. Dans ce bilan, « on a le détail sur le prix du charbon, sa provenance ou son pouvoir calorifique, alors qu’on en consomme très peu, déplore M. Laponche, mais on n’a rien sur l’uranium, qui sert pourtant à créer la chaleur avec laquelle on produit de l’électricité ». Comme cette chaleur est produite sur le sol hexagonal, l’uranium se trouve ainsi naturalisé français.
Sans cette convention statistique, la France ne pourrait atteindre que 10 à 12 % de taux d’indépendance énergétique, comme le concède d’ailleurs le ministère de la transition écologique dans son « Bilan énergétique »
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pour faire fonctionner ses 56 réacteurs nucléaires, répartis sur 18 centrales, EDF a besoin de 8 000 à 10 000 tonnes d’uranium naturel en moyenne chaque année. Puisqu’il n’y a plus d’extraction française du minerai, la politique de fourniture d’uranium d’EDF peut se résumer à « ne pas mettre tous les œufs dans le même panier », en cherchant à multiplier les sources d’approvisionnement.
138 230 tonnes importées en 16 ans
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Connu / tg 25/1/22 à 11h26
Enquêtes
17.07.2021 / Thierry Gadault
Nucléaire/EPR2 : le feu rouge de l’institut de sûreté à EDF
Clés : EDF EPR2 IRSN
Alors qu’EDF prépare le chantier de ses nouveaux réacteurs EPR2, le projet est bloqué : l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) exige que le problème des vibrations, qui fragilisent le circuit d’eau primaire, soit réglé. Nouvelle grosse tuile pour l’électricien.
Dans un avis discrètement publié au mois de mars, ... EDF n’a à ce jour aucune idée pour le résoudre. Par conséquent, on peut d’ores et déjà anticiper de nouvelles années de retard supplémentaires dans le développement d’une technologie, censée plus facile à produire et donc plus compétitive, sur laquelle le groupe dirigé par Jean-Bernard Levy joue très gros.
L’alerte finnoise
Ce problème de vibrations a été mis en évidence dès 2018 ... Il affecte en particulier la ligne d’expansion du pressuriseur du réacteur (LEP), un équipement essentiel du circuit d’eau primaire.
Comme le dessin du circuit primaire d’eau est le même sur l’EPR de Flamanville, ainsi qu’en Chine (Taishan) ou en Grande-Bretagne (Hinkley Point), ce problème affecte donc tous les EPR construits ou en cours de construction.
... l’acier des tuyaux pourrait casser et provoquer un accident grave, entraînant potentiellement la fermeture définitive de l’installation !
Sur une jambe...
« Si une rupture intervenait sur la jambe d’expansion du pressuriseur, il y aurait forcément des rejets radioactifs importants à l’extérieur, pour éviter que l’enceinte ne monte en pression, précise une source interne à EDF. Le PPI de la centrale serait aussi activé. »
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« Ce problème n’existe pas sur les réacteurs en exploitation. Est-il une conséquence de la puissance de l’EPR (1650 MW), supérieure à celle des réacteurs en exploitation ? », s’interroge Bernard Laponche, ex-physicien nucléaire au CEA et principal animateur du site Global Chance. Mais pour lui, pas question qu’EDF bidouille une solution bancale, pour faire passer son EPR2 sans avoir résolu ce problème. « L’EPR 2 est un nouveau réacteur. Il serait inacceptable d’un point de vue de la sûreté nucléaire d’autoriser la construction de réacteurs de ce type ayant un tel défaut de conception, même s’il est “limité”. Il ne doit pas y avoir de vibration du tout. »
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Contactées par Blast, ni EDF ni Framatome n’ont répondu à nos questions.
Connu / https://twitter.com/plutonyck/status/1416366105724063750
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Rousselet Yannick @plutonyck · 14h #Nucléaire/ #EPR 2 via @blast_france Alors qu’ #EDF ... 0 - 14 - 19
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Ndlr : encore un exemple de l'opacité de la filière nucléaire : 3 ans pour porter à la connaissance du public grace aux journalistes, 3 ans avec incapacité de résoudre ce pb. EPR1, prototype industrialisé trop vite. Référentiel de r&d incomplet par incompétence ou par perte de compétences ? Valide la thèse que le nucléaire est trop lent pour faire face à l'urgence climatique ACT
RESUME
Les 32 réacteurs nucléaires de 900 MW de puissance électrique qui équipent 8 des 18 centrales en fonctionnement d'EDF vont atteindre 40 ans de durée de fonctionnement sur la période 2019-2027 et auraient dû, selon les prévisions du début des années 2000, connaître alors leur arrêt définitif. Mais EDF a annoncé en 2008 son intention de prolonger cette durée de 10 ans, voire 20 ans.
... La quatrième visite décennale revêt une importance particulière car l'autorisation de la poursuite au-delà de 40 ans ne sera possible que si chaque réacteur respecte les exigences de l'ASN : assurer la conformité du réacteur au référentiel de sûreté, assurer la mise en œuvre complète des mesures « post-Fukushima » définies après la troisième visite décennale et apporter des améliorations au dispositif de sûreté afin de le rapprocher de celui de l'EPR.
Par rapport à ces enjeux, la présente note étudie le cas de la centrale du Tricastin dont le réacteur n°1 a été le premier à effectuer sa quatrième visite décennale (VD4) de juillet à décembre 2019.
Afin de permettre un jugement sur « l'état de santé » des réacteurs du Tricastin avant le « saut dans l'inconnu » que représenterait la poursuite du fonctionnement au-delà de 40 ans, la note dresse un inventaire des incidents de niveau 1 et 2 sur l'échelle INES advenus sur la période 2010-2020 et procède à leur analyse : 84 incidents ont été recensés, dont 2 de niveau 2, avec une pointe de 15 incidents en 2019. Un incident de niveau 2 est grave car il peut aboutir à une fusion du cœur et par conséquent à un accident grave ou majeur. La prise en compte du fait que certains incidents sont communs à plusieurs réacteurs porte le décompte total à 147 couples « incident-réacteur », dont l'incident de niveau 2 de 2011 pour les réacteurs 3 et 4 et celui de 2017 pour les 4 réacteurs. Le réacteur le plus touché est Tricastin 1, avec 43 incidents.
Les incidents sont de natures diverses et sont classés en cinq catégories : exploitation, maintenance, incident de radioactivité pour des travailleurs, équipements défaillants sans agression extérieure et équipements défaillants en cas de séisme. Les incidents d'exploitation sont les plus nombreux, chacun relatif à un seul réacteur et d'une régularité inquiétante, 3,5 en moyenne chaque année, la cause étant très généralement le non respect des règles d'exploitation. Viennent ensuite les incidents sans agression extérieure, les incidents de maintenance, de radioactivité et de défaillance d'équipements.
La note met en évidence l'importance particulière pour la centrale du Tricastin du risque d'accident en cas de séisme, révélé par des incidents répétés touchant un large éventail de dispositifs vitaux pour la sûreté des réacteurs : défaillance des diesels de secours (incident de niveau 2 en 2011 sur les réacteurs 3 et 4), de vannes, pompes, tuyauteries, ancrages, alimentation en eau et en électricité et même des matériels de contrôle-commande. En septembre 2017, un incident particulièrement grave de niveau 2, le risque de rupture de la digue du canal de Donzère-Mondragon, a conduit l'ASN à imposer l'arrêt des 4 réacteurs, le temps de réaliser les travaux nécessaires. L'ASN a imposé à EDF en septembre 2019 de nouveaux travaux de renforcement de la digue.
Les risques liés au séisme constituent une vulnérabilité inacceptable de la centrale du Tricastin d'autant plus que depuis le séisme du Teil en novembre 2019, de fortes incertitudes pèsent sur le niveau du séisme de référence sur lequel élaborer les exigences de sûreté.
La conjonction d'un mauvais état des réacteurs confirmé par l'analyse des incidents sur les dix dernières années, de la complexité technique et organisationnelle des quatrièmes visites décennales et d'un risque sismique majeur conduit à la conclusion que la centrale du Tricastin devrait être arrêtée après 40 ans de fonctionnement.
Connu / https://www.stop-tricastin.fr/actions-actus/ et https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju/?1KsOug
Ndlr : lire et valo ACT