Luttes Alternatiba
Mis à jour le 25 avril 2024 à 17h20 - Durée de lecture : 5 minutes
Les groupes locaux d’Alternatiba Paris, Lyon et Montpellier quittent leur organisation initiale pour créer Action Justice Climat. Avec pour idée de lier plus étroitement écologie, lutte sociale et combat contre l’extrême droite.
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officiellement un divorce à l’amiable. Une scission politique ... acronyme, AJC, à prononcer « Agissez ! ». Un nouveau nom pour de nouvelles orientations axées autour de trois piliers : l’écologie populaire, les alliances avec les syndicats et autres organisations et la lutte contre l’extrême droite. ... Léa Geindreau, 29 ans, porte-parole du groupe parisien. ... désormais parler d’urgence climatique en la liant à l’urgence sociale ... Le slogan « fin du monde, fin du mois, même combat » créé durant les manifestations des Gilets jaunes est plus que jamais d’actualité. Paris s’était également allié au Front de mères pour ouvrir la maison de l’écologie populaire de Verdragon, ainsi qu’avec les raffineurs de Grandpuits en 2021. L’an passé, ils étaient de toutes les manifestations contre la réforme des retraites
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Pour lutter contre la récupération de l’écologie par l’extrême droite, Alternatiba Lyon s’est allié à d’autres acteurs. « Nous faisons partie de l’interorganisation Fermons les locaux fascistes, réunissant des syndicats, des associations et des collectifs antifa. On fait aussi des tractages, de la sensibilisation, du plaidoyer », poursuit Justine. ... Urgence Palestine ... le militantisme soutenable afin d’éviter « de reproduire des logiques de burn out militant »
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Une médiation a été menée entre les Parisiens et le réseau national, dont les bureaux sont décentralisés
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« Pour nous, il ne s’agit pas de différences stratégiques, mais plutôt de nuances sur certains sujets comme la façon de lier écologie et justice sociale », confie Gaspard Tamagny, membre de l’équipe d’animation d’Alternatiba global. ... l’enjeu de la massification reste essentiel ... Tour Alternatiba à vélo ...
Mis à jour le 27 janvier 2024 à 11h09
Durée de lecture : 10 minutes - Agriculture Alternatives Politique
Prix planchers, audit sur les dettes agricoles, moratoire sur le libre-échange, Sécurité sociale de l’alimentation… Les écologistes fourmillent d’idées pour répondre à la crise agricole. Seront-ils entendus ?
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Durée de lecture : 8 minutes - Agriculture Luttes Politique
Alors que les agriculteurs multiplient les actions destructrices, l’impunité totale dont jouit la FNSEA tranche avec la brutalité de la répression contre les écologistes, les quartiers populaires ou les Gilets jaunes.
On connaissait le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, martial et autoritaire, gonflant les muscles à chaque mouvement social. On l’a découvert jeudi 25 janvier sur TF1 empathique et laxiste devant la mobilisation des agriculteurs. « On ne répond pas à la souffrance en envoyant des CRS », a-t-il affirmé dans un élan de lucidité. Refusant de condamner les violences, le ministre a assumé de laisser faire « à la demande du président et du Premier ministre ». « Les agriculteurs travaillent (...), ce sont des patriotes », a-t-il ajouté. « S’ils respectent les règles de la République, il n’y a aucune raison de faire intervenir les policiers et les gendarmes. »
Cette stratégie du maintien de l’ordre et l’impunité dont jouissent la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et la Coordination rurale interroge. La tolérance soudaine du pouvoir tranche avec la brutalité avec laquelle le gouvernement a réprimé ces dernières années les Gilets jaunes, les syndicalistes opposés à la réforme des retraites ainsi que les quartiers populaires. Elle contraste aussi avec ses diatribes contre les « écoterroristes ».
Routes bloquées, arbres abattus
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Destruction de bâtiments publics
Certains vont encore plus loin en *détruisant des bâtiments publics. À Carcassonne, le bâtiment de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) a été soufflé par une explosion, revendiquée par le Comité d’action viticole. À Narbonne, un bâtiment de la Mutualité sociale agricole a été incendié.
Les responsables de ces actes vont-ils être poursuivis en justice comme d’autres paysans en colère, à l’instar de Daniel, membre de la Confédération paysanne du Tarn ? En mai 2023, il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour avoir alimenté un simple feu de bois devant le portail de la préfecture d’Albi en mars 2023 à l’occasion d’une manifestation contre la loi sur les retraites. « J’ai été interpellé à 6 heures du matin à mon domicile, menotté devant les enfants et mis en garde à vue trente-neuf heures. C’est déjà une sanction alors que je n’avais pas encore été jugé. Pourquoi être ainsi humilié ? »
Daniel est loin d’être le seul paysan à subir les foudres de la justice à cause de son militantisme. Le 17 janvier dernier, de lourdes peines ont été prononcées à l’encontre d’activistes antibassines, incluant des syndicalistes de la Confédération paysanne. « Quand nous allons défendre un bien commun en marchant dans des champs avec des familles, on se retrouve réprimés dans la violence et on finit au tribunal », déplore Amandine Pacault, porte-parole de la Confédération paysanne des Deux-Sèvres.
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Même quand l’action reste symbolique, la sanction est sévère. Le 6 novembre dernier, sept activistes de Greenpeace ont été interpellés, placés en garde à vue durant quarante-huit heures. Leur tort : avoir accroché une banderole sur la façade du ministère de l’Écologie pour dénoncer la « trahison écologique » du gouvernement.
« C’est quand même étonnant de voir que, dans notre pays, quand on défend l’intérêt général, on est immédiatement sanctionné et quand on défend des intérêts corporatistes – qui sont légitimes aujourd’hui – on n’a pas les mêmes réponses que la FNSEA », a déclaré Yannick Jadot, sénateur écologiste. « On aimerait bénéficier de la même indulgence et pouvoir exprimer notre colère sans se prendre des coups de matraque, sans être gazés et sans finir en procès », dit Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac.
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Les convois de tracteurs ont pu se frayer un chemin jusqu’aux préfectures et aux bâtiments de l’administration au cœur des centres-villes sans rencontrer de difficulté, et sous le regard amorphe des forces de l’ordre. Parfois, elles escortaient même le cortège et les conduisaient droit sur leur cible, comme à Agen.
Dans ses consignes aux préfets, Gérald Darmanin appelait à « une grande modération des forces de l’ordre ». « C’est en dernier recours que les effectifs de maintien de l’ordre déployés aux abords de bâtiments publics seront autorisés à intervenir, et dans le seul cas où l’intégrité des personnes serait menacée ou les bâtiments exposés à de graves dégradations. »
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Pour le sociologue Bertrand Hervieu, spécialiste des mondes agricoles, cette indulgence s’explique par « les grands rapports de proximité entre les responsables agricoles et les autorités, les maires et les préfets », dit-il à France info. « C’est l’inverse des Gilets jaunes, qui n’avaient pas de leaders. Il y a peu de professions qui ont une relation quasi quotidienne avec le gouvernement, d’abord avec le ministre de l’Agriculture, mais aussi avec le Premier ministre. Il y a donc une proximité avec l’État ». Une collusion dénoncée par Julien Le Guet, le porte-parole de Bassines non merci : « Il y a des représentants de la FNSEA qui vont à la préfecture pour organiser les actions
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ils arrivent à être escortés sur certains lieux. Si ce n’était pas validé, il y aurait des interventions des forces de l’ordre ».
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Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, est à la tête d’une grosse exploitation de céréales et président du groupe agroalimentaire international Avril. © AFP / Arnaud Finistre
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Cela fait près de soixante ans que la FNSEA multiplie les destructions de biens publics, blocages, opérations coups de poing, menaces contre des militants écologistes et des élus comme l’ont rappelé les journalistes de Basta. Cela lui a permis d’imposer une agriculture qui supprime des paysans, détruit les sols et la biodiversité.
Portrait — Agriculture : Arnaud Rousseau, « pompier pyromane » à la tête de la FNSEA
Connu / TG le 28/01/24 à 10:30
Durée de lecture : 9 minutes - Luttes Mégabassines
Julien Le Guet est porte-parole du collectif Bassines non merci. Amoureux du marais poitevin depuis l’enfance, il est engagé corps et âme dans la lutte contre ces immenses réservoirs et pour la préservation de l’eau. [5/5]
Dans les forêts du Morvan, dans le marais poitevin, à l’Assemblée nationale… Reporterre met en avant cinq personnalités qui ont fait 2022.
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Découvrez nos visages de l’écologie en 2022 :
- Lulu du Morvan, qui tient tête aux ministres pour défendre les forêts
- Victoria Berni, qui a quitté sa position d’ingénieure pour documenter les luttes écologistes
- Léa et Mila qui s’attaquent au lobby de la chasse après la mort de leur ami
- Cyrielle Chatelain, l’écolo qui secoue l’Assemblée
Notes
[1] L’audition libre permet d’interroger une personne soupçonnée d’avoir commis une infraction sans la mettre en garde à vue.
[2] Très gourmande en eau, cette culture est en partie responsable de l’assèchement du marais.
Reportage — Alternatives
Avec une température constante toute l'année, les maisons troglodytes sont un refuge en période caniculaire. Une solution d'avenir face à la crise climatique ? Les habitants d'un village troglodyte du Val-d'Oise en sont persuadés.
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Durée de lecture : 6 minutes
Clés : Alternatives Quotidien
Reportage — Politique - Durée de lecture : 7 minutes
Dans le Calvados, Noé Gauchard, candidat de l’union de la gauche, affrontera la Première ministre, Mme Borne. Pour l’écolo de 22 ans, « les mouvements sociaux doivent avoir des relais institutionnels ».
Durée de lecture : 12 minutes Clés : 5G Numérique Luttes
Antennes-relais brûlées, câbles coupés… Reporterre publie la carte exclusive des sabotages d’infrastructures numériques en France : 140 actes ont été comptabilisés en deux ans. Ils témoignent d’un d’une société numérisée et de l’impuissance des mobilisations citoyennes.
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Le contexte politique est en effet propice au retour de l’action directe : d’un côté le gouvernement est passé en force sur la 5G, de l’autre le mouvement d’opposition citoyen patinait depuis le début de la contestation de cette technologie imposée. Les recours juridiques comme les demandes de moratoire n’ont pas obtenu la moindre inflexion dans la mise en place de la 5G.
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Durée de lecture : 6 minutes
Eau, rivières, océans Agriculture
Plusieurs militants opposés à des « mégabassines » dans les Deux-Sèvres ont été interpellés ces derniers jours. Un grand rassemblement et des actions sont prévus samedi 6 novembre pour demander l’arrêt de ces projets de réserves d’eau, qui ne bénéficient selon eux qu’à l’agriculture intensive.
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Julien Le Guet, le porte-parole du collectif Bassines non merci, sortait à peine de son lit lorsque cinq gendarmes ont frappé à sa porte. Le militant est accusé de « provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre un délit » ... avoir prononcé la phrase « Une bassine construite, trois détruites » durant la manifestation du 22 septembre dernier contre la bassine de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres). Son collectif était coorganisateur de cet évènement, durant lequel près de 700 personnes ont envahi ce chantier de construction d’un immense réservoir d’eau dédié à l’agriculture productiviste. Face à cette répression et afin de demander l’arrêt des chantiers de mégabassines, un grand rassemblement est prévu le samedi 6 novembre à Mauzé-sur-le-Mignon.
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Thomas, un maraîcher, a également été interpellé pour dégradation sur une pelleteuse du chantier pendant cette mobilisation du 22 septembre. Des faits qu’il aurait avoué pendant sa garde à vue. Le domicile d’un paysan de Couëron (Loire-Atlantique) a également été perquisitionné. Une quatrième personne a aussi été mise en garde à vue dans cette affaire.
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Durée de lecture : 5 minutes
Politique Santé Covid-19 Libertés
Les protestations contre les implantations d’antennes-relais se multiplient dans toute la France. Mêlant action de terrain et recours juridiques, elles font parfois reculer les opérateurs de téléphonie.
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Le Code de l’urbanisme : seul outil juridique des opposants
... article R. 111-27 ... si le projet d’antenne est « de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu’à la conservation des perspectives monumentales ».
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loi Littoral et notamment sur l’impossibilité de construire en dehors de la continuité du bâti
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5G ...
Près de 300 personnes se sont retrouvées dimanche 17 janvier sur le triangle de Gonesse (Val-d’Oise). Elles s’opposent au projet d’une future gare de métro du Grand Paris au milieu des champs. Les militants veulent préserver les dernières terres agricoles au nord de la capitale pour en faire un lieu dédié à la transition écologique.
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Ces militants croyaient pourtant avoir gagné en novembre 2019, lorsque le gouvernement avait annoncé l’abandon d’Europacity. Une victoire en trompe-l’œil : les cent dix hectares de terres agricoles sont loin d’être préservés de l’artificialisation. ...« Le rapport penche pour l’abandon de la gare et de la zone d’activité car elles sont déjà assez nombreuses dans la région », analyse Bernard Loup, l’un des militants historiques du CPTG
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Éric Piolle, maire de Grenoble, décidément sur tous les fronts ces dernières semaines. Il n’est pas le seul à avoir fait le déplacement : de Yannick Jadot à Marie Toussaint, députés européens EELV, en passant par Julien Bayou, conseiller régional d’Île-de-France EELV, Aurélien Taché, député du Val-d’Oise ex-LREM ou encore Clémentine Autain « Aujourd’hui, moins de 2 % de ce qui est consommé en Île-de-France provient de la région. Nous devons augmenter nos productions en circuit court et le projet Carma est porteur d’espoir car il répond aux besoins des personnes et pas aux besoins du capitalisme », assure la députée de Seine-Saint-Denis (France Insoumise).
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Répondre aux défis de la souveraineté alimentaire, apparus au grand jour lors du premier confinement, favoriser l’agriculture en circuits courts et encourager la transition écologique sont justement les objectifs du projet Carma https://reporterre.net/Plutot-que-le-beton-a-Gonesse-une-belle-alternative-est-possible. Après des années de travail, tout est prêt à être lancé, comme l’explique Dominique Picard, présidente de l’association Carma https://reporterre.net/Apres-l-abandon-d-EuropaCity-l-espoir-d-une-agriculture-locale-et-ecologique