Mots clés : The Conversation ; Institut Jean Lamour ; CNRS
Fabien Capon a reçu il y a quelques semaines le Prix Yves Rocard de la Société Française de Physique, pour son travail sur un matériau thermochrome utilisé dans les capteurs solaires de la société Viessmann afin d'en limiter la surchauffe
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réguler la température des capteurs solaires
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À l’ombre de la terre (-50 °C) le satellite conserve sa chaleur. Et à l’inverse, lorsqu’il est exposé au soleil (150 °C), la chaleur est réémise dans l’espace sous forme de rayonnement infrarouge. L’architecture du dispositif est simple, il s’agit d’un film mince thermochrome d’environ 0,5 micron – 100 fois plus petit que le diamètre d’un cheveu – déposé sur la surface du satellite. Cette technologie est à la fois légère et extrêmement fiable puisqu’il s’agit d’un matériau auto-adaptatif.
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résoudre le problème de stagnation/vaporisation des installations solaires thermiques
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orsque la température augmente dans le capteur de droite, l’émissivité infrarouge augmente de 5 à 45 %. Viessmann
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mise au point et optimisée en 2010 ... commercialisé par société Viessmann depuis 2016
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Nos travaux en cours, dans le cadre de SOLARIS, portent sur l’utilisation d’une famille de matériaux plus complexes. Il s’agit de pérovskites thermochromes qui sont à la fois des oxydes plus efficaces et plus adaptées que le VO2. Elles possèdent des propriétés optiques auto-adaptatives similaires à celles de l’oxyde de vanadium, cependant elles sont plus stables face à l’oxydation, et surtout elles offrent la possibilité de maîtriser la température à laquelle se produit l’effet thermochrome.
Fabien Capon, Maître de conférences à l'université de Lorraine, chercheur à l'institut Jean Lamour, Université de Lorraine
Tr.: ... la régulation ne suffit pas, il faut l'endiguement ...
Connu / mel du 2/3/23
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Stage Forum de Zegg du 7 au 10 mai à MagnyÉthique (Rhône)
J’ai découvert il y a presque deux ans le Forum de Zegg lors d’une journée de découverte, et j’ai été bluffé par la puissance de ce processus de régulation de groupe. Cette journée m’a donné envie de faire le module de base pour comprendre un peu mieux les fondements de cette pratique, et puis de me lancer dans la formation à la facilitation ! Je le trouve d’une grande efficacité transformative, profondément humain, et allant au-delà des mots et de l’intellect en convoquant la part sensible et non-verbale de chacun·e.
Et j’ai la joie d’accueillir et de co-organiser un stage de base, de quatre jours, avec les formatrices Ena Rivière Feder et Barbara Stützel, toutes deux habitantes à la communauté de Zegg, facilitatrices et formatrices dont j’admire les compétences.
Cela se passera à MagnyÉthique du 7 au 10 mai. Le stage est proposé en résidentiel et avec une tarification échelonnée. Toutes les infos sont ici : https://magnyethique.org/post/2023-02-27-stage-de-base-forum-de-zegg/
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Session 24 Amphi 4 9 juillet 2022 10:50 - 11:50
Résumé
Alors même que le rôle structurant et le poids des GAFAMs ne cessent de croître depuis plusieurs années, les griefs à leur encontre se multiplient. En témoignent notamment les plaintes déposées envers Facebook et Google avec comme principal chef d’accusation l’entrave à la concurrence mais aussi les manquements à la protection des données personnelles. Face aux pratiques anti-concurrentielles de ces géants du numérique, quelle régulation mettre en place ? La réponse est loin d’être évidente au vu de la nature même de ces sociétés dont le poids économique et politique est majeur. Les GAFAMs connaissent en effet une évolution extrêmement rapide et bénéficient d’externalités de réseau très importantes. Ces spécificités sont difficilement conciliables avec le temps long dans lequel s’inscrivent le droit de la concurrence et la régulation. Cette session fera le point sur les diverses pistes de régulation, parmi lesquelles figurent la taxation, le démantèlement, les amendes et sanctions financières, le RGPD et les projets Digital Services Act et Digital Market Act, etc.
Intervenants
- Charlotte CAUBEL, Secrétaire d'Etat chargée de l'Enfance - Services du Premier ministre
- Matthieu COURTECUISSE, Directeur Général - Sia Partners
- Laurence DEVILLERS, Professeure en Intelligence Artificielle, LIMSI-CNRS - Sorbonne Université / CNRS
- Ramon FERNANDEZ, Directeur Général délégué, Directeur Finances, Performance et Développement - Orange
- Sophie NERBONNE, Directrice chargée de co-régulation économique - CNIL
- Coordinateur : Valérie MIGNON, Membre - Le Cercle des économistes
- Modérateur : Eric LE BOUCHER, Editorialiste - Les Echos
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Atelier d'Ecologie Politique de Toulouse, Collectif de chercheur.es, Abonné·e de Mediapart
L’Atécopol était présent au « Common Good Summit » organisé par Toulouse School of Economics et des journaux économiques, autour du prix « Nobel » Jean Tirole. Cette manifestation ne permettant pas de poser des questions, c’est donc ici que nous présentons les questions, objections et analyses qui n’ont pu être exprimées lors de cette grande opération de greenwashing.
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Conclusion
Au contraire de ce que déclarait le directeur de TSE, Christian Gollier, en introduction de ce sommet, il n’a été aucunement question de sciences concernant les questions écologiques. Aucune confrontation n’a pu avoir lieu, ni avec des scientifiques, ni avec la salle. Il s’agissait seulement d’offrir une tribune à la communication des grandes entreprises. Alors que TSE et l’Université de Toulouse Capitole se targuent d’exigences scientifiques de haut niveau et de « standards internationaux », il ne s’agit en fait de rien d’autre que d’un détournement inacceptable d’une institution publique d’enseignement supérieur et d’une instrumentalisation de la légitimité de la recherche française au profit de pratiques destructrices.
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les aspects sociétaux comme la question des politiques publiques, des choix concernant les modes de vie et les modes de production ont été abordés selon un seul angle : celui d’une régulation par les prix de tous les phénomènes, alors que l’on sait que les enjeux écologiques actuels mettent en conflit des valeurs incommensurables entre elles et irréductibles à des questions économiques. Aucune autre discipline des sciences humaines et sociales ni de tout autre domaine n’était conviée, ni aucune organisation issue de la société civile. Pourtant les enjeux du bien commun et de l’écologie doivent nécessairement croiser une pluralité d’approches et de champs du savoir si l’on veut que la transition écologique et sociale tienne compte de la complexité des enjeux et soit menée de manière démocratique.
Ce texte est issu des réflexions de l’Atelier d’Écologie Politique (Atécopol), collectif toulousain de plus de 160 scientifiques. Il a été rédigé collectivement par Frédéric Boone, Mireille Bruyère, Guillaume Carbou, Julian Carrey, Christel Cournil, Rémi Douvenot, Michel Duru, Jean-Michel Hupé, Etienne-Pascal Journet, Sylvain Kuppel, Olivier Lefebvre, Émilie Letouzey, Odin Marc, Hervé Philippe, Florian Simatos, Laure Teulières et Laure Vieu.
[1] « Un « sommet du Bien Commun » qui s’annonce comme le summum du greenwashing », Blog Médiapart de l’Atécopol, 11 mai 2022
[2] « Des scientifiques alertent : les fuites d’hydrogène sont 200 fois plus néfastes pour le climat que le CO2 », Révolution énergétique, mai 2022.
[3] « Early warnings and emerging accountability: Total’s responses to global warming, 1971-2021 », C. Bonneuil, P.-L. Choquet, B. Franta, , Global Environmental Change 71, 102386 (2021)
[4] « WG III contribution to the Sixth Assessment Report », IPCC, technical summary (2022)
[5] « “Carbon Bombs” - Mapping key fossil fuel projects », K. Kühne, N. Bartsch, R. Driskell Tate, J.Higson, and A.Habet, Energy Policy (2022)
[6] « IPCC: We can tackle climate change if big oil gets out of the way », The Guardian, 5 avril 2022
[7] 23 pays ont atteint un découplage absolu entre les émissions liées à la consommation et le PIB, et 32 entre les émissions liées à la production et le PIB, cf partie 2.3.3, chapitre 2, WGIII, AR6.
[8] Dans le technical summary, on trouve "Mitigation pathways likely to limit warming to 2°C entail losses in global GDP with respect to reference scenarios of between 1.3% and 2.7% in 2050. In pathways limiting warming to 1.5°C with no or limited overshoot, losses are between 2.6% and 4.2%." Actuellement, la croissance mondiale est autour de 3%. Dans le rapport complet, on trouve "Absolute decoupling is not sufficient to avoid consuming the remaining CO2 emission budget under the global warming limit of 1.5°C or 2°C and to avoid climate breakdown. Even if all countries decouple in absolute terms this might still not be sufficient and thus can only serve as one of the indicators and steps toward fully decarbonizing the economy and society". (...) "Economic growth (measured as GDP) and its main components, GDP per capita and population growth, remained the strongest drivers of GHG emissions in the last decade, following a long-term trend. (...) The decades-long trend that efficiency gains were outpaced by an increase in worldwide GDP (or income) per capita continued unabated in the last ten years. (...). In a systematic review, Mardani et al. found that in most cases energy use and economic growth have a bidirectional causal effect, indicating that as economic growth increases, further CO2 emissions are stimulated at higher levels; in turn, measures designed to lower GHG emissions may reduce economic growth. (...) Recent trends in OECD countries demonstrate the potential for absolute decoupling of economic growth not only from territorial but also from consumption-based emissions, albeit at scales insufficient for mitigation pathways. ». Extraits de « WG III contribution to the Sixth Assessment Report », IPCC (2022)
[9] C. Gollier s’est déjà prononcé à de multiples reprises sur la nécessité de la décroissance productive, notamment dans le rapport « Les grand défis économiques » (2021). Par exemple : « Nos habitudes de consommation doivent changer radicalement pour réduire la part des produits et des services à forte intensité carbone et pour favoriser les circuits courts. » « L’urgente nécessité d’agir justifie une vaste série d’interventions, telles que (…) l’interdiction de certains produits et services » « Si nous décidions collectivement de réagir au danger, nous devrions tous accepter, d’une façon ou d’une autre, des modifications parfois dérangeantes de nos modes de vie. ». Son point de vue récent sur la compatibilité de cette décroissance productive avec la croissance économique – notamment au vu du contenu du dernier rapport du GIEC – ne nous est pas connu, et n’a pas été exprimée au cours de ce colloque.
[10] Pour respecter (avec une chance sur deux) l’objectif de l’accord de Paris d’une limitation du réchauffement climatique à +1,5°C, il faut que les émissions mondiales de CO2 commencent à décroître au plus tard en 2025 pour atteindre une baisse de 50 % en 2030 par rapport à 2019. Cela correspond à une baisse de 8%/an si les émissions commençaient à décroître aujourd’hui, et d’au moins 12 %/an si les émissions ne commencent à décroître qu’en 2025. Cf « WG III contribution to the Sixth Assessment Report », IPCC, technical summary (2022)
[11] « Banking on climate chaos », Fossil Full Finance Report, 2022.
[12] « Les ONG dénoncent le « chèque en blanc » de 8 milliards accordé par les banques à TotalEnergies », Les Echos, 17 mai 2022.
[13] Les premiers théoriciens de l’économie libérale comme Ricardo l’utilisaient déjà pour justifier les dégâts sociaux de l’industrialisation naissante. Ils déploraient explicitement la disparition de l’artisanat, l’augmentation des inégalités, l’aliénation des ouvriers, mais y voyaient un mal nécessaire pour ne pas sombrer au sein de la grande compétition mondiale.
[14] « Le cas échéant, le passage à des régimes alimentaires comportant une part plus importante de protéines végétales, une consommation modérée d'aliments d'origine animale et une réduction de la consommation de graisses saturées pourrait entraîner une diminution substantielle des émissions de GES. Les avantages comprendraient également une réduction de l'occupation des sols et des pertes de nutriments dans le milieu environnant, tout en offrant des avantages pour la santé et en réduisant la mortalité liée aux maladies non-transmissibles liées à l'alimentation ». « WG III contribution to the Sixth Assessment Report », IPCC, technical summary (2022). Voir aussi « IPCC Special Report on Climate Change, Desertification, Land Degradation, Sustainable Land Management, Food Security, and Greenhouse gas fluxes in Terrestrial Ecosystems », IPCC (2019).
[15] « Do grasslands act as a perpetual sink for carbon?”, P. Smith, Global Change Biology, 20, 2708 (2014).
[16] Même une prairie jeune ne permet pas de compenser les émissions de méthane des ruminants qu'elle nourrit, sachant que la densité moyenne de vaches/ha est supérieure à 1 sur la plupart des prairies françaises. En effet, une vache émet au minimum l’équivalent de 2,2 t/an en équivalent CO2 alors que la séquestration est de moins de 2t/an/ha en équivalent CO2 en moyenne les vingt premières années après la conversion d’une culture annuelle en prairie. Voir « Evaluation quantitative des émissions de méthane entérique par les animaux d'élevage en 2007 en France. », M. Vermorel, J. P. Jouany, M. Eugène, D. Sauvant, J. Noblet, J. Y. Dourmad, Productions animales 21, 403 (2008), et « Des prairies pour stocker du carbone », F. Gastal (2018)
[17] Sans oublier qu'en France, outre les prairies, les ruminants utilisent aussi 5,5 millions d’ha de cultures annuelles pour la production de grains et fourrages complémentaires.
[18] Il convient de rappeler que l'Initiative 4/1000 avait justement fait partie des exemples illustrant les « mirages techno-scientifiques » dans une conférence organisée en 2019 par l’Atécopol. Un chercheur agronome à l’INRA avait présenté le bilan de travaux de recherche plus récents qui invalident le postulat initial du 4/1000 sur le potentiel de stockage mondial des sols, et questionnent fortement sa version actuelle. Voir « Sauvés par les promesses de technoscience ? », Atécopol (2019), conférence enregistrée à regarder à partir de 32 min 30s.
[19] « Rôle des sols dans l’atténuation du changement climatique (approche agronomique) », S. Pellerin, conférence Université Grenoble-Alpes, 20 septembre 2021. Voir également « Stocker 4 pour 1000 de carbone dans les sols : le potentiel en France », INRAE (2019).
Connu / https://twitter.com/mclucal/status/1532058254452617216
"AtEcoPol a retweeté LucAl @mclucal · 19h
Une fois de plus, TSE (Toulouse School of Economics) et son directeur Christian Gollier ont servi de marchepied à l’éco blanchiment des firmes multinationales les plus nocives pour l’environnement en organisant un colloque… Super récit de @AtEcoPol. - 0 - 8 - 7"
mardi 24 mai 2022 par Ali Rebeihi - Grand bien vous fasse !
Comment être heureux et en bonne santé avec Montaigne ?
52 minutes
Et si ce bon vieux Montaigne nous aidait à prendre soin de notre santé psychologique ? L’auteur des Essais meurt dans son manoir à cinquante-neuf ans, le 13 septembre 1592. Et comme le rappelle l’écrivain Frédéric Schiffter, dans Le plafond de Montaigne, « Il était temps ».
La statue de Michel de Montaigne, à deux pas de la Sorbonne, Paris © AFP / SERGE ATTAL / ONLY FRANCE
« Depuis des années, la santé désertait ses reins et la joie son cœur. Il souffrait de crises de goutte et de poussée de mélancolie, qui jour après jour, le rendaient inapte aux brefs plaisirs de l’existence ».
Et c’est peut-être pour cette raison que nous pouvons encore tirer de sa vie et de ses pensées ondoyantes, des enseignements pour mener notre barque dans l’océan instable et incertain qu’est la vie.
Montaigne et Proust
À écouter - Culture
Proust & Montaigne
19 min
Et si l’œuvre de Montaigne était également une médecine, une thérapeutique pour prendre soin de sa santé ? C’est en tous cas la thèse audacieuse du psychiatre Michel Lejoyeux que nous allons explorer…
Au fil de notre conversation, je vous invite à nous appeler pour poser vos questions, que vous soyez lecteur ou non de Montaigne…
01 45 24 7000 ou en utilisant l’appli France Inter.
Invités :
Pr Michel Lejoyeux : professeur de psychiatrie à l’Université de Paris. Travaille en psychiatrie et addictologie à l’Hôpital Bichat. Livre : « En bonne santé avec Montaigne », Robert Laffont, 12 mai 2022.
Frédéric Schiffter : philosophe. Livre : « Lassitudes », éd. Louise Bottu, décembre 2021
Christilla Pellé-Douël : journaliste chez Psychologies Magazine.
Christophe André : Chronique Les choses vues :écrivain, psychiatre et psychothérapeute
Extraits de l'entretien
Montaigne a souffert d'une très mauvaise santé et n'aimait pas beaucoup les médecins. Michel Lejoyeux répond : « Oui, mais en le lisant, je me suis dit que nous faisions à peu près le même métier. Il l'a fait évidemment avant moi. Qu’est-ce la médecine aujourd'hui ?
C'est essayer de trouver des bons comportements à table, dans la vie, ou avec des amis. C'est aussi trouver des bonnes croyances. Montaigne dit : « Se croire brave, c'est être brave. La seule façon qu'on a d'être courageux, c'est de se croire courageux. Quand on se bagarre contre quelqu'un qui se croit invincible, il est à peu près impossible à battre. En revanche, se croire fragile, c'est être fragile. » Montaigne initie un travail sur les croyances et les cognitions.
Et puis, je trouve très utile dans une époque où il y a eu beaucoup de médecins prescripteurs, un peu autoritaires à cause de la crise de la pandémie, d’écouter Montaigne vous dire : venez avec vos défauts, vos faiblesses… « Vous n'aimez pas vos enfants ? Ce n’est pas naturel le fait d'aimer ses enfants. » « Vous êtes en colère ? Moi aussi, je le suis». Cette acceptation de ses faiblesses, ce changement de croyances et de comportement, est vraiment la base de ce qu'on essaie de faire au quotidien.
Montaigne a beaucoup souffert de sa mauvaise santé et des traitements. Sur cette vie de souffrance, il disait qu’aux opérations, il préférait aller prendre des bains en Italie, se confronter à une autre culture, et se nourrir de cette civilisation italienne de musique. Au fond, on est dans cette idée d'une médecine véritablement douce.
Il n’aimait pas la médecine violente de son époque, mais il disait que s’il en rencontrait un, il lui demandait conseil sur les vins et qu’il le rémunèrerait pour ça. »
L’exercice physique
«Très en avance sur son temps, Montaigne pressent que le corps et l'esprit ne font qu'un. Montaigne, explique Michel Lejoyeux dit : « Quelque chose qui aujourd'hui choquerait un peu, mais qui est validé par la neurobiologie. Si vous avez le choix entre faire uniquement un exercice spirituel ou uniquement un exercice corporel, faites plutôt un exercice corporel. Ça fera du bien à l'esprit. L'inverse n'est pas sûr. »
Un meilleur ami
Michel Lejoyeux : « Parce que c'était lui. Parce que c'était moi » cette phrase connue célèbre l'amitié de Montaigne avec La Boétie. Le philosophe considère qu’il faut avoir un vrai ami. Il faut que « les cœurs, soient tellement cousus qu'on ne voit plus la couture ». Et que dit une étude qui vient de sortir ? Plus on a des relations en ligne, de relations superficielles qui peuvent se fâcher du jour au lendemain, plus on est exposé à la maladie. Mais plus on a un vrai ami à La Boétie, plus finalement, on est protégés. »
Mais il faut un vrai bon ami. Plus on est triste, moins on a confiance en soi, plus on va avoir besoin de multiplier des signes extérieurs de narcissisme. Comme sur les réseaux sociaux. Ce qui nous étaye, ce ne sont pas les personnes croisées avec lesquelles on est sympathique, mais les vraies relations, qui sont de véritables tuteurs de résilience. Ce bon ami doit être capable d'avoir une conversation avec nous. La conversation étant un grand antidépresseur naturel. Mais cette personne doit être capable de vous contredire. »
Les fausses croyances
« Aaron Beck, grand monsieur de la thérapie comportementale est mort l'an dernier à 100 ans. Et il avait donné quelques pistes pour lutter contre les pensées toxiques dans la lignée Montaigne. Il avait repéré trois erreurs.
La surgénéralisation : Il m'arrive un petit souci. Je considère que ma vie est définitivement ruinée.
L'abstraction sélective. On le fait tous. On repense à un moment : et on se dit qu’il y a eu un moment où on n’a pas été très bons. On a une tendance naturelle à se souvenir du tout petit moment où ça a un peu patiné. Montaigne nous dit : "Cette chose n'est qu'un détail. Les choses négatives sont bouffies et enflées de manière artificielle. C'est ce que je fais au quotidien avec les anxieux. Nous avons des moments ratés dans la vie, mais ce n’est pas toute la vie, qui est ratée.
L'inférence. On l'a vu pendant la pandémie, c’est de tirer une conclusion fausse. Si je ne comprends pas quelque chose, c’est qu’il doit y avoir une part de juste. Montaigne dit : « Je connais des gens qui ont le derrière galeux, sans avoir lu dans leur dictionnaire les définitions du derrière et de la gale ! »
Et aussi
Montaigne distingue la dépression de la tristesse. Il tient un discours très moderne proche de celui sur les traitements par thérapies comportementales. Et face aux moments de découragement, et de peur, il préconise la distraction.
Montaigne était un médecin amateur génial. Une professeure de l'université de Floride dénommée Kelly Island, s’inspire des écrits de Montaigne pour son programme thérapeutique. Il donne pour mission de développer chez ses patients quatre qualités : le plaisir de l'instant présent, l'acceptation des désagréments mineurs, la régulation des émotions et la souplesse de l'esprit. »
La suite est à écouter...
ALLER PLUS LOIN
ECOUTER | Un été avec Montaigne
10h35
Statue de Michel de Montaigne, square Paul-Painlevé, à Paris, France
4 min
Grand bien vous fasse !
Montaigne et l’estime de soi : "Au plus élevé trône du monde, nous ne sommes assis que dessus notre cul"
Par Christophe André
psychanalyse
Michel de Montaigne
Décider ensemble la chose publique - La médiation dans le champ politique / Arthur Melon
Institut Catholique de Paris IFOMENE - Institut de Formation à la Médiation et à la Négociation
Diplôme Universitaire de Médiateur (2nde partie) - Promotion Paris 2020/2021
Introduction
Les réflexions développées dans ce mémoire prennent leur origine aux printemps 2020 et 2021, dans le contexte des élections municipales et d’une élection législative partielle. Durant les semaines qui précédaient les jours de scrutins, sur les places de marché où se tenaient chaque fois une vingtaine de militants politiques de tous bords distribuant des tracts, il était possible d’adopter deux interprétations du spectacle politique qui se jouait.
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2.3.1. Horizontalité et capital social
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C’est ce qu’évoque A. Galluzzo dans ses travaux, selon lesquels l’ordre traditionnel villageois avait pour principe central la subordination de l’individu à la communauté, en réaction à la précarité des conditions d’existence 74 . Chacun dépendant des autres pour assurer sa propre reproduction matérielle, le contrôle du groupe sur les individus déviants était perçu comme nécessaire, vital. Or, notre siècle affronte justement des périls climatiques, environnementaux et sanitaires contre lesquels la technologie est impuissante ou pour le moins insuffisante. De surcroît, chaque individu expérimente l’altérité de manière croissante, est de plus en plus confronté à d’autres classes, d’autres cultures, d’autres modes de production et de consommation. Il est donc temps, comme le suggère P. Chalvidan — influencé, semblerait-il, par la morale catholique —, de convaincre les individus de revêtir « le “sur-moi” de citoyen qui justifie les médiations et que l’autonomie radicale de la modernité a recouvert », et de « réapprendre la non toute-puissance de l’homme, créature et non créateur 75 ».
71 Citot, op. cit.
72 Perret, C. et Abrika, B. (2014). Les systèmes de gouvernance traditionnels en Kabylie à la lumière du concept de capital social. Mondes en développement, 166, 131-144.
73 Ibid.
74 Galluzzo, op. cit.
75 Chalvidan, op. cit.
2.3.2. Verticalité et axiomes contemporains
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Ces conflits peuvent être accueillis avec espoir ou avec réticence, ils peuvent être féconds ou destructeurs, mais ils ne peuvent pas être évités à court ou moyen terme. Cela étant, dans le but d’apaiser les relations et de favoriser la médiation politique, reste une autre catégorie de régulateurs sociétaux : les procédures, les rites, les rôles, les chefs... bref : les modes d’organisation.
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problèmes d’une façon qui satisfasse tout le monde. La parole a pour fonction de « mettre en place des espaces symboliques permettant aux humains de vivre ensemble82 ». Ceci ne signifie pas nécessairement que les prises de paroles soient aseptisées. Au contraire, les protagonistes peuvent être invités à exprimer sans réserve leurs pensées, et peuvent adopter des positions extrêmes 83 . Cependant, les risques de dérapages verbaux et physiques sont réduits par la présence des tiers, « [résistant] à l’attraction des antagonismes 84 », qui assurent une triangulation dans la relation. La parole des protagonistes ne peut être adressée directement l’un à l’autre, mais suit un itinéraire obligatoire : celui qui passe par le tiers, qui officie comme médiateur.
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81 Muzinga Lola, op. cit.
82 Ibid.
83 Baudry, op. cit.
84 Ibid.
85 Muzinga Lola, op. cit.
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reprend les réflexions d’Hannah Arendt, qui distinguait l’autorité du pouvoir. Quand il y a autorité, selon Arendt, la coercition, donc l’exercice d’un pouvoir, est inutile. En l’occurrence, les Anicinabek faisaient reposer l’autorité des chefs sur leur exemplarité en matière d’autonomie, de bonne gestion et de maîtrise des émotions 124.
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123 Bousquet, op. cit.
124 Ibid.
125 Friedberg, E. (1997). Le pouvoir et la règle. Dynamiques de l’action organisée. Paris : le Seuil.
126 Ibid.
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Conclusion
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L’humour
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C’est le cas, par exemple, de la pratique de la caricature, ou bien des expériences de l’Université du Nous, qui explore de quelle façon la pratique du clown est utile dans un contexte de gouvernance partagée. Comment introduire un peu de légèreté de nature à apaiser les tensions, redonner de la souplesse aux débats et renforcer le sentiment d’appartenance ? De nombreuses expérimentations pourraient être faites dans les assemblées.
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La parole et le silence
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Les symboles et les métaphores
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L’hospitalité, la convivialité et la nourriture
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Le statocentrisme
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lieux de médiation politique qui s’affranchissent du monopole étatique sur la gestion des affaires publiques. En matière de médiation au sens large, J. Faget souligne d’ailleurs que les centres de médiation permettent de produire des règles de droit entre les parties prenantes sans dépendre totalement du droit positif public142 . Faudrait-il alors — et, le cas échéant, comment ? — favoriser des espaces politiques non pas républicains, c'est-à-dire portant sur des affaires publiques, mais — pour reprendre les travaux de F. Lordon — des espaces politiques « récommunaux » (res communa), autrement dit, portant sur des affaires « simplement communes [puisque plus étroites] en nombre et en finalité que la chose publique 143 » ? Ces espaces politiques sont d’ores et déjà occupés en partie par les associations. Dès lors, faudrait-il réfléchir à un approfondissement du pouvoir de médiation politique de ces organisations privées, notamment en ce qui concerne des affaires communes, et non publiques ? Cependant, dans un République « indivisible144 », peut-on vraiment considérer qu’une question politique peut se cantonner à des intérêts communs strictement locaux sans que les institutions publiques aient un droit de regard irréfragable ?
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141 Faget, op. cit.
142 Ibid.
143 Lordon, op. cit.
144 Constitution du 4 octobre 1958, article premier.
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La médiation serait certainement la bienvenue dans nombre de débats politiques et communautaires, et une éducation générale à cette culture du dialogue est nécessaire auprès des nouvelles générations pour améliorer la qualité des débats locaux et nationaux. Cependant, la politique n’est pas uniquement l’art de trouver des réponses aux enjeux et de gérer des affaires publiques. C’est aussi donner un angle, une grille de lecture à une problématique, et donc savoir raisonner dans les bons termes et poser les bonnes questions. De quoi alimenter des réflexions sur les techniques de coaching appliquées à la chose publique.
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Connu / https://grandjardin.jardiniersdunous.org/s/salle-commune/wiki/page/view?title=La+m%C3%A9diation%2C+la+r%C3%A9gulation+des+confits
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Décider ensemble la chose publique. La médiation dans le champ politique.pdf
Je n'aime plus (1) · Commentaire (1)
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Ndlr : l'humour, la légèreté, renvoient à la nécessaire mise à distance du/par le médiateur (par exemple), la recherche de la "bonne distance**"...
la fin intéressante est un peu confuse ? culture du dialogue ou de la médiation ? Et terminer par "coaching"... on se demande ce que ça vient faire là, confusion au final ? ACT
Retrouvé à https://www.jardiniersdunous.org/file/file/download?guid=c5be2692-ba3f-442b-a49c-ecb909e88521
Grâce à une feuille de route présentée le 23 février dernier, le gouvernement espère réguler le numérique en faveur de l’environnement.
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Selon un rapport du Haut Conseil pour le climat l'intensité du déploiement de la 5G en France pourrait ajouter entre 2,7 et 6,7 millions de tonnes équivalent carbone dans l'atmosphère à l'horizon 2030, du fait des émissions importées.
Lors de l'attribution des fréquences télécom, aucun critère environnemental n’a été pris en compte. La nouvelle feuille de route prévoit la réalisation d’une étude, pour connaître comment les objets connectés, avec l'arrivée de la 5G, auront un impact sur l’environnement.
C’est l’objet du volet préliminaire de la feuille de route, dédié à “l'amélioration des connaissances”.
Les ministres Barbara Pompili et Cédric O mettront en place un baromètre environnemental des acteurs du numérique pour suivre de près l’impact sur l’environnement. Piloté par l'Arcep et l'Ademe, le baromètre collectera annuellement des données environnementales.
L’Arcep devra aussi évaluer aussi les pratiques de surconsommation d’appareils électroniques, encouragée par des offres commerciales comme celles des "smartphones à un euro", par exemple.
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Connu / https://mamot.fr/@LoursDeNice/105816226319928629
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LoursDeNice @LoursDeNice@mamot.fr 0 - 0 - 0
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Ecole doctorale n°396
ECONOMIE, ORGANISATION ET SOCIETE Spécialité SCIENCES DE GESTION
COMPOSITION DU JURY :
M. Franck AGGERI, Professeur, Ecole des Mines, PSL, CNRS, Président
Mme Sophie BRETESCHÉ, Professeur, IMT Atlantique, Membre du jury
M. Olivier CHANTON, Chercheur, co-encadrant, IRSN, Membre du jury
M. David DEMORTAIN, Chargé de recherche, IFRIS, Université Paris-Est Marne-la-Vallée, Rapporteur
M. Benoit JOURNÉ, Professeur, Université de Nantes, Rapporteur
M. Emmanuel MARTINAIS, Chargé de recherche, ENTPE, Membre du jury
Mme Frédérique PALLEZ, Professeur, Ecole des Mines, PSL, CNRS, Membre du jury
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3. La sûreté nucléaire en France : un cas peu étudié mais particulièrement fécond
Dans ce travail de thèse, nous avons choisi de traiter du cas de la « sûreté nucléaire », entendue, dans sa définition institutionnelle, comme « l'ensemble des dispositions techniques et des mesures d'organisation relatives à la conception, à la construction, au fonctionnement, à l'arrêt et au démantèlement des installations nucléaires de base ainsi qu'au transport des substances radioactives, prises en vue de prévenir les accidents ou d'en limiter les effets » 5. La sûreté nucléaire est donc un problème de politique publique, faisant l’objet d’un traitement par des organismes publics, notamment l’IRSN et l’ASN que nous avons présentés succinctement ci-dessus.
On observe que la sûreté nucléaire française constitue un cas empirique relativement peu analysé. ...
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Suite à cette courte introduction, nous tenterons alors de répondre à la problématique suivante :
Comment se constituent et évoluent les régimes de régulation de la sûreté nucléaire en France ?
Nous allons maintenant développer notre propos, en proposant une démarche théorique, basée sur le concept de « régime de régulation des risques » (Hood et al., 2001) et un de ses composants, les instruments de régulation des risques.
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suivant les auteurs, les disciplines ou les focales retenues, les dispositifs de prise en charge du risque, qui marient des aspects techniques, juridiques, institutionnels, politiques, sont appelés gouvernance des risques, gouvernement des risques ou encore régulation des risques. En sciences politiques et sociologie ... Le terme de régulation est néanmoins assez polysémique. Il existe par exemple une école française de la régulation, inspirée de la pensée marxiste dont les travaux visent à analyser les mécanismes de reproduction du système capitaliste. En sociologie, Jean Daniel Reynaud (Reynaud, 1997), dans la continuité des travaux fondateurs de la sociologie des organisations (Crozier & Friedberg, 1977) a théorisé la « régulation sociale », c’est-à-dire les mécanismes par lesquels les règles sont produites et
renouvelées dans les organisations et plus généralement dans la société. Il convient également de mentionner que le terme anglais de « regulation » correspond en français à celui de « réglementation », ce qui pointe vers les approches juridiques.
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Définitions : ... RFS : Règle fondamentale de sûreté
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Page 325 - Chap. 5 - Chapitre 5. L’inondation du Blayais déclencheur d’un travail de régulation autour du risque d’inondation (1999-2016)
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Page 449 - Chap.6 - L’illustration d’une régulation par la souplesse : l’opérationnalisation de la RFS sur le site du Blayais (1974-1999)
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Connue / https://twitter.com/Mangeon4/status/1343128877649031168
" ... lire le chapitre 6 (et 5 en complément mais après la lecture du 6) ... 10:37 AM · 27 déc. 2020·2 Retweets 2 Tweets cités 14 J'aime "
Une Semaine en France - 41 minutes
Ses combats vont de la déontologie des forces de l’ordre à la lutte contre les discriminations en passant part les droits de l’enfant et la protection des droits individuels en général. En ces temps de crise sanitaire, c’est tout sauf un détail…
Portrait de Claire Hédon, journaliste et Défenseure des droits à Paris le 20 juillet 2020. © AFP / Joël Saget
Depuis neuf mois, des mesures sont prises pour tenter d'enrayer la pandémie de Covid-19. Neuf mois d'un régime d'exception, de restrictions. L'état d'urgence sanitaire se prolonge, les fêtes de fin d'année auront lieu sous couvre-feu à l'exception de Noël. On comprend la difficulté qu'il y a à concilier impératif sanitaire et libertés publiques. L'équilibre est-il respecté ? Les restrictions aux droits et aux libertés sont-elles proportionnées ?
Elle a récemment rendu un avis sur le régime juridique de l'état d'urgence sanitaire. Elle y précise que "la banalisation de l'état d’urgence conduit à l’érosion progressive de l’Etat de droit", en insistant sur le fait que le parlement doive continuer d'exercer un rôle de contrôle, que la justice fasse son travail et que l'accès aux services publics soit garanti. Elle nous donne ici son avis sur le contrôle effectué par le parlement, sur le fait de prendre des décisions en Conseil de Défense et sur la prise en compte des avis des citoyens.
Outre la crise sanitaire, nous connaissons actuellement une crise sécuritaire dans une période marquée à la fois par la menace terroriste et des débats sur la déontologie des forces de l'ordre. Si Claire Hédon n'aime pas le terme de "violences policières", elle tente d'oeuvrer en faveur d'un contrôle des forces de l'ordre pour rétablir la confiance entre la population et ces forces de l’ordre.
Enfin, Claire Hédon revient avec nous sur l'ensemble de ses missions : défense des droits des enfants, des libertés individuelles et surtout la lutte contre les discriminations sous toutes ses formes, qu'elles soient liées à la couleur de peau, à un handicap ou à la pauvreté.
Aussi au sommaire de cette émission
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Le mix de l'actualité : le résumé sonore de l'actualité de la semaine
Programmation musicale Tiken-Jah Fakoly - Africain à Paris
Thèmes associés Info Politique état d'urgence Claire Hédon
Les références
- En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté écrit par Marie-Aleth Grard (Editions de l'Atelier) https://www.franceinter.fr/oeuvres/en-finir-avec-les-idees-fausses-sur-les-pauvres-et-la-pauvrete
- Zéro chômeur ! Dix territoires relèvent le défi écrit par Claire Hédon(Editions de l'Atelier) https://www.franceinter.fr/oeuvres/zero-chomeur-dix-territoires-relevent-le-defi
Tr.: ...
les correspondants locaux font de la médiation bénévolement
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Convaincue qu'on est plus malins à plusieurs que seuls (intelligence collective). 09 69 39 00 00 ou https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/office#76 (avec 76 comme ex de n° de département)
au journal officiel, décret portant création d'un service à compétence
nationale dénommé « Pôle d'expertise de la régulation numérique »
(PEReN)
Connu / mel april Wed, 02 Sep 2020 11:20:52 +0200