Dimanche 12 mars, environ 300 personnes se sont réunies à Coussay-les-Bois pour marquer une fois de plus leur opposition à la "ferme des 1 200 taurillons", une exploitation agricole qui doit accueillir ces jeunes bovins pour leur engraissement à partir de septembre 2023.
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Connu / TG le 13/03/23 à 15:05
Niort Deux-Sèvres Nouvelle-Aquitaine
Dans les Deux-Sèvres, les réserves de substitution, dites « mégabassines » sont au cœur de nombreux débats. Leurs opposants dégainent un rapport scientifique qui vise à montrer leur impact négatif sur les nappes phréatiques et les cours d’eau environnants.
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le collectif Bassines Non Merci poursuit son combat, rejoint par Anne-Morwenn Pastier. Docteure en sciences de la Terre et autrice d’une thèse sur l’hydrologie et la géologie
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Bassines Non Merci, la Confédération paysanne et Anne-Morwenn Pastier affirment qu’ils aimeraient organiser un débat public avec le BRGM, la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres et la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne.
En attendant, une présentation au grand public de cette contre-expertise est prévue ce vendredi 3 février à 20h30, dans la salle des fêtes de Saint-Léger de la Martinière, dans les Deux-Sèvres.
Clés: bassines environnement agriculture économie
Connu / TG le 02/02/23 à 15:13
Des élus et des citoyens veulent marquer leur opposition aux projets de ...
Connu / TG le 30/01/23 à 08:01
Violente et frontale, la répression qui a frappé les opposant.es aux mégabassines à Sainte-Soline fin octobre s’inscrit dans la continuité ...
Connu / TG du 15/11/22 à 14:13
Nous invitons les opposants au méga-bassines partout dans le pays à prendre quelques minutes à partir de lundi 8h et toute la semaine qui suivra pour appeler un ou plusieurs des standards téléphoniques rendus publiques par cette carte et pour rappeler à ces sociétés votre mécontentement, votre dégoût, et aussi votre détermination à faire cesser ce chantier et tous ceux qui suivront. Il est possible dans la même dynamique d'inviter les employé.es de ces structures soucieux de ne pas travailler sur des chantiers aussi contestés à exercer leur droit de retrait.
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Dans ce 158e numéro de la Revue de la Semaine, Jean-Luc Mélenchon revient dans un premier temps sur les nombreuses alertes relatives au changement climatique et sur les actions à mener pour y faire face. Il explique que la modèle capitaliste tire profit du saccage de la nature et que par conséquent il se n’arrêtera pas. Il rappelle également qu’il est désormais acté que le changement climatique a commencé et qu’il est irréversible. La question est alors de savoir comment l’humanité peut s’adapter à ce changement afin de poursuivre son existence. Pourtant, Jean-Luc Mélenchon souligne que le gouvernement ne fait toujours rien pour y faire face et est régulièrement condamné à cause de son inaction.
Il explique en quoi consiste le biomimétisme : créer de nouvelles machines innovantes en s’inspirant des évolutions déjà présentes dans la nature afin de répondre à certains problèmes. Il souligne que cela fait partie des solutions qui pourront permettre de s’adapter au changement climatique. Il raconte les différentes inventions qu’il a pu découvrir lors de sa visite du Biomim’expo et pourquoi cette branche de la production est passionnante et indispensable.
Jean-Luc Mélenchon aborde ensuite la rencontre émouvante et politiquement significative avec les socialistes russes contre la guerre à laquelle il a participé avec le groupe parlementaire LFI-NUPES. Il rappelle à quel point il est important pour lutter contre cette guerre de soutenir les opposants russes qui se battent pour la paix. Leur action s’ajoute à celle des ukrainiens qui se battent contre l’invasion menée par M. Poutine.
Jean-Luc Mélenchon poursuit sur l’actualité internationale en parlant des relations entre le gouvernement français et le gouvernement allemand qui sont en train de se dégrader. Il rappelle comment le pouvoir allemand agit dans son intérêt propre à chaque fois, en trahissant pendant des années les gouvernements français successifs. Il appelle donc à ne pas leur faire confiance et dénonce les médias qui parlent sans cesse du « couple » franco-allemand, qui n’existe pas en réalité.
Il termine cette Revue de la Semaine en revenant sur l’intervention du 26 octobre d’Emmanuel Macron sur France 2. Il explique que le président ment à plusieurs reprises lors de l’émission, tout d’abord en faussant les chiffres mais aussi en attaquant la NUPES sur une soi-disant alliance avec le RN. Jean-Luc Mélenchon rappelle que les macronistes étaient particulièrement heureux d’avoir les votes du RN pour refuser l’augmentation du SMIC, l’ISF ou encore le gel des loyers que proposait la NUPES. Il indique que le plan de Macron consiste en réalité à s’allier avec LR pour faire passer ses lois. Il souligne enfin que la NUPES n’a pas peur de la démocratie et est prête à gouverner si dissolution il y a. D'ailleurs, un récent sondage montre que la NUPES est perçue par une majorité de Français comme la première alternative à Emmanuel Macron.
SOMMAIRE
00:00 : Introduction
00:23 : Nature, science et biomimétisme
12:57 : Rencontre avec les opposants russes à la guerre
16:17 : Rencontre Macron/Scholz
21:07 : Les mensonges de Macron
LES LIENS :
- Jean-Luc Mélenchon en déplacement dans le Doubs pour alerter sur la question de l'eau : https://youtu.be/05mGHxiQzDs
- Biomim’expo : le salon sur le biomimétisme : https://biomimexpo.com/
- Accueil d'Alexey SAKHNINE et de membres de la coalition des socialistes russes contre la guerre : https://youtu.be/6KBIEOU5V58
- Message d'Alexey Sakhnin au meeting pour la paix de Jean-Luc Mélenchon : https://youtu.be/WQu-bLyz2oY
- Livre de Jean-Luc Mélenchon : « Le hareng de Bismarck » : https://www.decitre.fr/livres/le-hareng-de-bismarck-9782290127940.html
- Sondage : la NUPES, première alternative à Macron : https://linsoumission.fr/2022/10/28/alternative-macron-nupes/
Ndlr : dommage, pas un mot sur les bassines et l'agro-industrie :-(
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Ce lundi 26 septembre le projet de loi de Finances 2023 a été présenté en conseil des Ministres. Eric Coquerel, président de la commission des Finances a exprimé son opposition à ce budget.
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Rappels au règlement, invectives dans l’hémicycle, motion de rejet PS: la tension était palpable à l’ouverture des débats alors que sous la pression du variant Delta du Covid-19, le projet de loi nécessite une adoption express.
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... Engie et Neoen envisagent de développer dans la forêt une plateforme de panneaux photovoltaïques, ainsi qu’une unité de production « d’hydrogène vert », un stockage de batterie et une production agricole. Coût estimé du projet, baptisé Horizéo : un milliard d’euros.
Le porte-parole du projet, Mathieu Le Grelle ... Daniel Delestre, président de la Sepanso (une fédération régionale d’associations de protection de la nature et de l’environnement), a cependant estimé auprès de France Bleu Gironde que ce parc Horizéo était le « projet de la démesure ». Pour le réaliser, il faudrait défricher 1.000 hectares de pins. « Tout montre que la forêt est un élément essentiel dans la protection de la biodiversité et du climat »
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De plus en plus de projets de parcs photovoltaïques rencontrent des oppositions. À Montcuq-en-Quercy-Blanc (Lot), des habitants luttent contre un projet de centrale sur 66 hectares de terres agricoles. À Nevers (Nièvre), le président de la chambre d’agriculture prévoit d’installer au sol des panneaux photovoltaïques sur 4.000 hectares de terres agricoles (soit quatre fois plus que le projet girondin), pour financer des retenues d’eau.
À l’inverse, certaines initiatives de taille modeste rencontrent le succès, comme à Brengues, dans le Lot, où l’électricité solaire est produite par une coopérative citoyenne.
Le projet d’extension d’une exploitation pétrolière au beau milieu de la campagne seine-et-marnaise suscite l’opposition des habitants, inquiets des nuisances de voisinage ainsi que de certains élus parisiens et de militants écologistes, en raison des risques de pollution des nappes phréatiques.
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Depuis 2009, la petite société française Bridgeoil y exploite deux puits extracteurs, et projette de s’agrandir en réalisant entre un et dix forages supplémentaires d’ici 2035 ... « En 2012, quand la société a présenté son projet d’implantation aussi proche des maisons, nous nous y sommes opposés. Mais la préfecture n’a rien voulu entendre. Aujourd’hui, je m’oppose de la même façon à ce projet d’extension », dit Gérard Balland, le maire de Nonville, bon connaisseur du sujet pour avoir lui-même travaillé dans le secteur pétrolier. « Les odeurs qui se dégagent du site sont insupportables, malgré les efforts de Bridgeoil pour réduire les nuisances. Des enfants qui montaient à cheval sont tombés dans les pommes et les effluves de sulfure d’hydrogène arrivent parfois jusqu’à la cour de l’école du village. » ... augmentation du ballet des camions-citernes venant récupérer l’huile pour la transporter jusqu’à la raffinerie de Grandpuits ... Dan Lert, le directeur d’Eau de Paris, également adjoint d’Anne Hidalgo chargé de la transition écologique, s’y est publiquement opposé en raison des risques de pollution des nappes phréatiques toutes proches et qui alimentent environ 300.000 Parisiens en eau potable ... Fabiola Saustendal, présidente de l’association Environnement bocage gâtinais ... Les puits, d’abord forés à la verticale, courent ensuite sur un ou deux kilomètres à l’horizontale dans le sous-sol ... projet de construire un oléoduc ... En 2016, la préfecture de Seine-et-Marne avait autorisé Hess, un pétrolier étasunien, à pratiquer la fracturation hydraulique à l’est de la commune pour extraire du gaz de schiste. « Nous avons obtenu l’annulation du projet devant le tribunal administratif », raconte Gérard Balland ... nuisances olfactives ... le bois juste au-dessus est en passe d’être classé en zone naturelle sensible ... en 2040, la loi Hulot prévoit l’interdiction totale de l’extraction d’hydrocarbures du sol français
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Ndlr :
- valoriser cette opposition contre nuisances et pollutions, mais, comment sortir des énergies fossiles si nous ne montrons pas l'exemple en les laissant dans le sol et en passant à négawatt ? ACT
À la suite de l’université d’été 2019 de La France Insoumise (LFI), l’UFAL avait apporté publiquement son soutien à Henri Pena-Ruiz, objet d’un lynchage politico-religieux pour des propos parfaitement républicains tenus à cette occasion sur la notion piège « d’islamophobie ».
Or cette année, aux « Amfis d’été » de LFI, un atelier consacré à « un nouvel antiracisme populaire » sera animé notamment par le nommé Taha Bouhafs, celui-là même qui s’était illustré l’an dernier comme l’un des meneurs de la cabale contre Henri Pena-Ruiz. Ce personnage a par ailleurs joué un rôle actif dans la marche « contre l’islamophobie » du 10 novembre 2019 qui a vu défiler derrière des militants islamistes et fréristes, et sur leurs slogans, certaines personnalités politiques ou syndicales précédemment étiquetées « progressistes » — dont des dirigeants de LFI.
Outre qu’on voit mal en quoi l’antiracisme devrait être « nouveau », ni surtout ce que cache l’épithète « populaire » (1), l’atelier prévu aux Amfis d’été de LFI donnera également la parole à quelques activistes du racialisme, du postcolonialisme, de l’indigénisme, et à d’autres intervenants connus pour leur refus de la laïcité et de l’universalisme républicain.
Certes, un atelier laïcité sera animé aux mêmes Amfis d’été par un responsable de LFI dont on ne peut critiquer les positions. Certes, le programme de LFI comporte un chapitre laïcité plutôt sympathique. Au demeurant, l’UFAL a été auditionnée à plusieurs reprises par LFI sur le sujet. Mais comment les militants se retrouveront-ils dans ce grand écart avec le supposé « nouvel antiracisme populaire » et ses promoteurs anti-laïques ? On ne peut servir deux maîtres. En se laissant aller au courant anti-universaliste à la mode, on s’expose à toutes les dérives.
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La complaisance envers les islamistes, indigénistes, ou autres racialistes n’apportera aucun avantage à ses auteurs, et ne se fera qu’au détriment de l’universalisme et de la laïcité.
- ↑ Par exemple, le droit de qualifier Jean Castex « d’homme blanc » ?
Ndlr : au final, y a-t-il, y a-t-il eu "complaisance, ou non ? ACT
=> visionner la conf ACT
C’est avec surprise qu’un dimanche matin, Bruno et Béatrice Tisserand, pépiniéristes à Saint-Ambroix dans le Gard, ont vu arriver chez eux des visiteurs inattendus. « J’étais comme chaque matin en train d’arroser les plantes, et là j’ai vu débouler trois gendarmes », racontent-ils. « On leur a demandé ce qu’ils venaient faire ici, ils ont sorti un papier. »
En l’espèce, un questionnaire demandant des informations sur l’exploitation, et les « problématiques éventuellement rencontrées », à savoir les vols et les actes d’agribashing.
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Lire aussi : Déméter, la cellule de la gendarmerie qui surveille les opposants à l’agriculture productiviste https://reporterre.net/Demeter-la-cellule-de-la-gendarmerie-qui-surveille-les-opposants-a-l-agriculture
Incendies criminels, manifestations, procès contre l’État… Aux Pays-Bas, le déploiement de la 5e génération de la technologie du réseau sans fil (5G) suscite méfiance et réactions de la part de la population.
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Jurgen Weber, directeur de la fondation Innovatief Nederland dans son appartement à Rotterdam.
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27 mâts émettant des signaux ont été incendiés depuis le 3 avril, selon Maria van Boekelen psychologue et cofondatrice de l’association 5GNee.nl
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Une tour 5G à Zandvoort, près de la côte de la mer du Nord.
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Maria van Boekelen fait partie des manifestants contre la 5G. Mais elle ne veut pas être associée aux complotistes qui scandent des slogans à ses côtés. « La santé, l’environnement, ce sont des points qui posent questions, mais qu’en est-il de la surveillance ? » Maria juge que la question de la vie privée et de la démocratie surplombe toutes les autres.
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Le samedi 29 février après l'annonce de l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution par le gouvernement pour faire passer en force le projet de réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon était en direct sur Facebook pour dénoncer cet acte antidémocratique. Il a expliqué que cela signifiait une volonté de faire taire l'opposition et a décrypté la malhonnêteté du gouvernement qui a utilisé un conseil des ministres prétendument dédié au coronavirus pour faire passer en réalité le 49.3.
Le président du groupe «La France insoumise» à l'Assemblée nationale a appelé à se rassembler pour ne pas se laisser faire. Il a expliqué que la défense des retraites était une défense de la solidarité entre les femmes et les hommes, indépendamment de leur genre, de leur religion ou de leur couleur de peau. Il a lancé un appel à la lutte et à la résistance.
Catégorie Actualités et politique 1 206 commentaires
Par ~ le mouvement ; Collectif Nos retraites ; UGICT CGT
Mardi 22 octobre, des riverains, des Gilets jaunes et des écologistes ont perturbé l’inauguration de l’entrepôt Amazon de Brétigny-sur-Orge par le secrétaire d’État chargé du Numérique Cédric O. Amazon a déjà été la cible de 20 blocages des Gilets jaunes et du mouvement climat au cours des huit derniers mois.
Ils lui ont remis une lettre ouverte dénonçant le soutien du gouvernement à Amazon, « alors que la multinationale est responsable de destructions d’emplois, d’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, de pratiques opaques et d’évasion fiscale », expliquent les opposants. Ces derniers demandent l’adoption d’un moratoire sur les entrepôts du e-commerce et les zones commerciales en périphérie dans le cadre de la Loi économie circulaire, débattue à l’Assemblée en novembre.
Source : Les Amis de la Terre / Action non-violente Cop21 / Le collectif Ma Zone https://docs.google.com/document/d/16aD_ep8LKIB19qe2O_mLeb11dJeH6N1MXWwp64C5_i0/edit#heading=h.9g8k7uji3jb4
Lire aussi : L’empire d’Amazon s’étend en France : l’enquête de Reporterre https://reporterre.net/L-empire-d-Amazon-s-etend-en-France-l-enquete-de-Reporterre
Grandes oreilles
Selon le "Wall Street Journal", le géant chinois des télécommunications Huawei aurait aidé les gouvernements de la Zambie et de l'Ouganda à espionner leurs opposants politiques. Les deux pays et la firme démentent.
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vaste enquête sur les aigssements de la firme chinoise Huawei en Afrique. Le géant des télécommunications y est le principal fournisseur de réseaux internet mobiles et de systèmes de surveillance nationaux. D’après le journal américain, Huawei a vendu du matériel de surveillance ainsi que des logiciels de reconnaissance faciale à 24 des 52 pays du continent. Parmi ceux-ci, la Tunisie, le Rwanda, l'Égypte, le Ghana, le Nigeria, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, l'Ouganda, le Kenya, la Zambie, le Mozambique, Madagascar et l'Afrique du Sud. Au-delà de la vente d’outils de vidéosurveillance, des techniciens de Huawei auraient entraîné les autorités de Zambie et d’Ouganda à l’espionnage de leurs opposants politiques.
En Zambie, de hauts responsables de la sécurité confient au Wall Street Journal que des techniciens de Huawei ont aidé le gouvernement à accéder aux téléphones et aux pages du réseau social Facebook d'une équipe de blogueurs de l'opposition, à plusieurs reprises critiques à l'égard du président Edgar Lungu. En Ouganda, la firme est accusée par le journal d’avoir aidé les autorités locales à intercepter les communications de l’opposant Robert Kyangulanyi, plus connu sous son nom de scène Bobi Wine, sur des applications cryptées comme Skype ou encore WhatsApp.
Jeudi soir à Bar-le-Duc, le débat public sur les alternatives à l’enfouissement des déchets radioactifs s’est mué en un grand cri contre le projet Cigéo. Les opposants, nombreux, ont dénoncé ses conséquences pour leur territoire.
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À l’intérieur, un groupe d’opposants était déjà installé, avec la ferme intention de tourner le débat en dérision. Ils ont gratifié d’applaudissements nourris Michel Badré, membre de la Commission particulière du débat public (CPDP) chargée de l’organisation du débat, après sa présentation de la soirée.
L’entreposage à faible profondeur, seule alternative présentée un tant soit peu crédible
Christophe Kassiotis, directeur des déchets à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), et Aurélien Louis, de la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), ont ensuite entrepris d’expliquer ce qu’ils attendaient de la soirée, en tant que maîtres d’ouvrage du Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) — le texte de programmation que le débat public est censé enrichir.
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« Si Cigéo a été installé ici, c’est à cause d’élus qui veulent se gaver de l’argent du GIP [Groupement d’intérêt public] Haute-Marne, a dénoncé Dominique Laurent, maire de Bettancourt-la-Ferrée, à 45 kilomètres du laboratoire de l’Andra. La CCI [chambre du commerce et de l’industrie] dit avoir rassemblé 33.000 signatures d’artisans et d’industriels favorables au projet mais c’est faux ! Je discute avec des artisans et tous savent que Cigéo est la mort de notre territoire. »
« Les technologies nous rendent des services mais aucune n’a jamais défailli. Rappelez-vous l’accident du Concorde, à Gonesse : pensez-vous que ceux qui l’ont conçu pensaient qu’il allait exploser à cause d’une petite plaque métallique ? Pour les déchets radioactifs, le même phénomène du paramètre inconnu, imprévu, s’applique. Je dénonce l’outrecuidance des agents de l’atome qui minimisent ce paramètre inconnu et augmentent le risque, est intervenu une personne du public. Sans parler, sur le plan démocratique, des élus qui ont accordé une confiance aveugle au projet. Pour nous, Cigéo signifie corruption, enfumage, garde à vue. Si l’on considère que la République française est représentée par la belle Marianne, Paris en serait sans conteste le visage. Mais la Meuse, à cause de Bure, est devenue le trou du cul de la République qu’on torche avec des billets de banque ! »
« Comment croire encore en la démocratie et en ma vie sur ce territoire ? »
« On a fabriqué des déchets pour lesquels on n’a pas de solution. La solution proposée par M. Laponche semble la plus raisonnable. Mais de grâce ! Commençons par arrêter de produire de nouveaux déchets », a imploré un homme aux cheveux blancs.
On ne peut pas contester la filière nucléaire française. C’est le constat fait par l’auteur de cette tribune, qui raconte comment les opposants — dont lui-même — au projet d’enfouissement des déchets nucléaires Cigéo, dans la Meuse, connaissent quotidiennement les pressions policières et des condamnations autoritaires.
... Face à l’ordre atomique, la neutralité serait une caution du pouvoir. On ne peut rester insensible à la désertification de ce territoire et à l’avancée inexorable du monstre nucléaire. On ne peut rester neutre face à l’obscénité politique qui impose ce projet.
Gaspard d’Allens est opposant au projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo. Il est aussi journaliste — il travaille notamment avec Reporterre — et écrivain, coauteur de Bure, la bataille du nucléaire et de Les Néopaysans, tous deux aux éditions Le Seuil-Reporterre.
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Les dérives autoritaires se répandent comme une marée pestilentielle
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Je rappelle que la propriété du bois est contestée. Qu’un flou juridique plane sur cette forêt et que l’Andra a été condamnée pour avoir effectué des travaux illégalement. Je m’étais ainsi opposé à l’arrivée d’une pelleteuse, le 23 janvier 2017, en me mettant symboliquement devant elle. Un journaliste de France 3 était là pour filmer. Où se trouvait la violence ? Une opposante a été molestée par des vigiles. Sa plainte, classée sans suite. Les bulldozers ont rasé des cabanes alors que les occupants n’étaient pas encore expulsables… Que fait-on du droit, de la légalité ? En février 2017, le tribunal administratif allait juger que l’Andra n’était pas propriétaire du bois…
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La filière nucléaire n’accepte pas la contestation. Et c’est quand on lui donne de la visibilité qu’elle déploie toute sa violence. Qu’elle écrase, qu’elle atomise. Je sais que c’est pour cette raison que je suis ciblé, ce jugement pour entrave n’est qu’un prétexte pour nous intimider et nous faire taire.
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Dans l’opposition à Cigéo, une militante historique de 60 ans s’est retrouvée en garde à vue pendant 50 heures au début de l’été. Un maraîcher a eu un procès pour avoir transporté un opinel et une pelle à tarte dans son camion. Le 20 juin 2018, notre avocat a été interpellé, mis en garde à vue et son cabinet fouillé. Une association de malfaiteurs plane sur la tête des opposants. On compte au total une cinquantaine de procès, deux ans de prison ferme cumulés, 26 interdictions de territoire…
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Comment se fait-il qu’un sujet aussi majeur soit autant invisibilisé ? Comment se fait-il que l’État ait distribué plus d’un milliard d’euros dans la région avant même l’existence légale de ce projet ? Comment se fait-il que les bilans du débat public en 2005 qui concluaient à la nécessité d’un stockage en surface n’aient pas été respectés ? Comment se fait-il qu’on ne parle jamais des deux travailleurs morts au cours du chantier ? Comment se fait-il que l’Andra offre aux notables du coin des parties de chasse dans de magnifiques domaines forestiers ? Pourquoi organise-t-elle des sorties scolaires dans son laboratoire ? Comment se fait-il que le conseil municipal de Mandres-en-Barrois ait voté l’échange du bois Lejuc avec l’Andra en 2015 alors que la population s’était prononcée contre ?
Je ne veux pas vivre le journalisme de manière désincarnée et hors-sol.
... Cigéo vise à enfouir le problème plus que les déchets, à 500 mètres de profondeur, dans le déni et l’hypocrisie.
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L’État, après avoir séparé les individus les uns des autres par sa politique néolibérale, voudrait maintenant séparer les individus en eux-mêmes. On ne pourrait pas être avocat et militant, journaliste et opposant. Il faudrait choisir. Se couper en deux, faire de nous des êtres atrophiés, des « hommes unidimensionnels », comme l’écrivait Herbert Marcuse.
Je refuse cette mutilation. Je suis autant journaliste qu’opposant au projet Cigéo. Cela ne rend pas moins légitime mon discours. Chercher une vérité qui se donne dans un quotidien plus qu’elle ne s’objective. Que je me retrouve aujourd’hui devant la justice ne m’inquiète pas. Je continuerai mon travail.
Ce qui me fait peur, c’est que nous sommes tous incarcérés dans une société nucléaire qui impose son pouvoir comme jamais un tyran n’y était parvenu. 24.000 ans, c’est la demi-vie du plutonium 239. Un fardeau dont chaque génération héritera, sans possibilité de s’en délivrer.
Alors, que dire face à la justice qui essaye de nous mettre dans des cases, de nous transformer en malfaiteurs ? Que dire si ce n’est que nous ne partageons pas le même monde, le même langage ? Les mêmes espérances.