Tribune
Pour le second tour des législatives, les programmes RN et NFP ne peuvent pas être mis sur un pied d'égalité, estiment Philippe Aghion, Jean Pisani-Ferry et Alexandra Roulet. Bien que le NFP propose des mesures économiques très discutables, cela est sans commune mesure avec un programme RN dangereux pour l'attractivité, la diplomatie et l'indépendance de la France.
« Si le RN gouvernait la France, le risque serait grand que l'Europe soit hors d'état de faire face aux défis qu'elle doit affronter. » (Sarah Meyssonnier/Reuters)
Par Philippe Aghion (Economiste, professeur au Collège de France et à l'Institut européen d'administration des affaires (INSEAD)), Jean PISANI-FERRY, Alexandra Roulet (professeur d'économie à l'Insead)
...
Exclusif
Technique Solaire lève 200 millions d'euros - Publié le 10 nov. 2023 à 08:06 / Par Léa Delpont
Technique Solaire dispose déjà d'une puissance installée de 450 MWc. (Technique Solaire)
Dans la Vienne, le spécialiste des toitures solaires et de l'agrivoltaïsme projette d'investir quatre milliards d'euros d'ici à 2030 pour développer sa capacité de production.
...
« numéro un des appels d'offres de la Commission de régulation de l'énergie dédiés aux bâtiments », emploie 200 salariés pour 200 millions d'euros de chiffre d'affaires. Les collaborateurs éligibles (trois ans d'ancienneté) viennent de se partager six millions d'euros à l'occasion de l'opération, en vertu du mécanisme de redistribution de la valeur mis en place par les fondateurs. Ceux-ci restent majoritaires.
Ce contenu est réservé aux abonnés
Connu / https://mastodon.top/@plonivel@framapiaf.org/111058980162634262
"
Luc Ⓐ🏴 ⏚ — The A(dminsys) team a partagé 21 h
plonivel@framapiaf.org framasky@framapiaf.org
𝕜𝕖𝕣𝕝𝕖𝕘𝕒𝕣𝕤 🔻🧹 @plonivel@framapiaf.org
↪️ 𝕩 de Hadrien Clouet :
L'Union européenne lance la grande offensive libérale contre le fret SNCF, avec la complicité d'Emmanuel Macron.
Le transport de marchandises le + écolo démantelé : 62 locomotives cédées, des bâtiments abandonnés, 500 cheminots "reconvertis
Pourtant promise à un bel avenir dans le secteur des énergies renouvelables, la société aixoise Sunpartner Technologies, qui est victime de l'inertie de ses marchés, vient d'être placée en redressement judiciaire. Plusieurs industriels étrangers sont intéressés pour reprendre son expertise technologique et son portefeuille d'une centaine de brevets.
Bouches-du-Rhône
Energies alternatives
Une première installation a été réalisée par Sunpartner Technologies sur la tour Silo à Lausanne. (DR)
A force d'attendre que les marchés pressentis de ses films photovoltaïques transparents décollent, les actionnaires historiques de Sunpartner Technologies - Starquest Capital, CPG Finance, Davaniere Capital, Paca Investissement, Lac International… - ont fini par perdre patience. Acculé par le manque de résultat et un besoin urgent de trésorerie de 4 millions d'euros, son président fondateur, Ludovic Deblois, a placé l'entreprise, le 8 janvier, sous la protection du tribunal de commerce d'Aix-en-Provence. Une période d'observation de six mois renouvelable est donc ouverte dans le cadre d'une procédure de redressement judiciaire. « En dix ans, nos équipes ont levé les principaux verrous techniques et mis au point deux procédés pour la fabrication de façades vitrées productrices d'énergie et d'écrans de montres connectées, explique Ludovic Deblois. Nous allons mettre à profit notre sursis pour céder ces deux activités à des industriels de ces secteurs. L'entreprise a déjà reçu des marques d'intérêt de fournisseurs et de clients. »
Une centaine de projets
Depuis sa création en 2008, Sunpartner a levé 73 millions d'euros - dont 40 en fonds propres - pour mettre au point sa technologie Wysips protégée par un portefeuille d'une centaine de brevets. Elle permet à des objets du quotidien : panneau d'affichage, vitre, mobile… de capter et convertir l'énergie solaire en électricité. Après neuf ans de R&D, l'activité commerciale a timidement démarré l'an passé avec un chiffre d'affaires de 500.000 euros. Une première installation a été réalisée sur la tour Silo à Lausanne, mais le président assure avoir, dans le bâtiment , « un pipeline d'une centaine de projets représentant un potentiel de l'ordre de 20 millions d'euros ». Dans le secteur électronique, la société a signé, en 2017, un accord de licence et de transfert de technologie avec le chinois Truly Semiconductors, pour livrer les premiers fabricants de montres d'ici à l'été.
La stratégie Sunpartner
Date de création : 2008
Président : Ludovic Deblois
Effectif : 68 personnes
Secteur : énergie alternative
Paul Molga (Correspondant à Marseille)
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?hINdZQ
"
Le 12 juin, nouveau rebondissement. Le ministre des Transports annonce 3 milliards d’euros de crédits pour les voies d’accès du tunnel transfrontalier dès les projets de loi de finances 2023 et 2024. Le gouvernement valide également le financement de l’avant-projet détaillé qui doit fixer le tracé, soit environ 150 millions d’euros.
"
L'augmentation à marche forcée du parc éolien terrestre est cruciale pour couvrir les besoins énergétiques ...
Connu / TG le 03/05/23 à 09:56
Un forestier d'Autun (Saône-et-Loire) a été récemment condamné à une amende de 12.000 euros par le tribunal de Nevers pour une coupe rase illégale. Il s'agit de la première condamnation pour ce motif dans le Morvan, un parc naturel régional particulièrement touché par le phénomène.
En cinq décennies, le taux d'enrésinement (soit le remplacement de feuillus par des résineux pour la production de bois) du Morvan est passé de 25 % à 45 %, selon le Groupement forestier pour la sauvegarde des feuillus du Morvan (GFSFM). (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK/AFP)
...
Il doit aussi dédommager l'association Autun Morvan Ecologie à hauteur de 1 euro symbolique (pour préjudice moral) et le parc naturel régional (PNR) du Morvan à 1.500 euros de dommages et intérêts. « Le parc espère que cette décision aura une portée pédagogique et que plus aucune coupe illégale ne sera réalisée sur son territoire », a réagi le PNR dans un communiqué. Le forestier a cependant fait appel de cette condamnation.
Le Morvan fragilisé par les coupes
Pour rappel, les coupes rases ne sont pas illégales en soi. Ici, c'est le fait que la coupe ait eu lieu sur un site classé du Morvan sans autorisation qui a été déterminante dans la condamnation. Le forestier avait été verbalisé par l'Office français de la biodiversité et le PNR du Morvan s'était porté partie civile. Il s'agit de la première condamnation pour ce motif dans le Morvan, ce qui pourrait faire jurisprudence pour d'autres coupes rases.
...
Connu / TG le 23/04/23 à 14:47
Théma
BeFC : une cellule en papier pour remplacer les piles miniatures
Mise au point par des scientifiques, la cellule à combustibles bioenzymatiques de BeFC constitue une alternative éco-conçue aux piles miniatures des appareils électroniques de basse puissance, une innovation qui vaut à cette start-up grenobloise, lauréate du Circular Challenge 2022, d'intégrer l'accélérateur de Citeo.
EDF
Recherche et développement
070516916098_web_tete.jpg
(BeFC - Edouard Tritant)
Par Julie Le Bolzer
Publié le 15 déc. 2021 à 14:00
Près de 15 milliards : c'est le nombre de piles et batteries miniatures jetées ou incinérées chaque année, du fait d'un processus de recyclage complexe et coûteux. Or, des scientifiques ont mis au point une alternative éco-conçue, pour les appareils électroniques de basse puissance : glucose et oxygène de l'air servent de combustibles afin de produire de l'électricité, une énergie stockée dans un support en papier qui peut prendre la taille et la forme souhaitée. Ainsi, la pile à usage unique d'un test de grossesse ou d'un colis connecté peut être remplacée par cette cellule miniature, ultrafine et flexible.
Inspirée des quatre décennies de recherche en électrochimie de Serge Cosnier, cette solution a été développée au sein du CNRS, donnant lieu, en 2020, à la création de la start-up BeFC (pour « bioenzymatic fuel cells », ou cellule à combustibles bioenzymatiques). Cofondateur, avec Jules Hammond, de cette deeptech, qui emploie une vingtaine de collaborateurs à Grenoble, son directeur général, Jean-Francis Bloch, explique que cette innovation offre « une myriade d'applications, cela dans tous les secteurs ». « Mais en tant que start-up, nous nous concentrons pour l'instant dans les domaines de la santé et de la logistique », précise cet expert en papier.
Levée de fonds
Suite à une première levée de fonds de 3 millions d'euros en juin 2020, BeFC prévoit une série A en 2022, de quoi viser « la production de masse dès 2023 », indique le dirigeant. Néanmoins, la phase d'industrialisation est déjà à l'oeuvre et la start-up grenobloise noue des partenariats de codéveloppement avec plusieurs industriels. « Nous sommes notamment sollicités par des entreprises en passe de renoncer à mettre sur le marché un nouveau produit car celui-ci contient par exemple une pile au lithium », note-t-il, ajoutant que BeFC offre aujourd'hui un prix comparable au lithium, « l'objectif étant d'être comparable à l'alcaline d'ici à trois ans ».
Nous nous concentrons pour l'instant dans les domaines de la santé et de la logistique.
**Jean-Francis Bloch Directeur général de BeFC**
Développée avec Actemium, filiale de Vinci, une première machine capable de produire un millier de cellules par jour va être livrée à BeFC, sur son nouveau site situé dans la région grenobloise. Sachant qu'une autre infrastructure, en capacité de fabriquer quotidiennement 1 million d'unités, est actuellement en conception, en partenariat avec Dorey Converting System (DCS). Via « une forte politique de développement de brevets, plus de dix pour l'année prochaine », selon Jean-Francis Bloch, la technologie de BeFC est actuellement protégée avec six brevets.
Lauréate de nombreux prix, tels ceux du CES (éditions 2020, 2021 et 2022), EDF Pulse ou encore le MIT Global Startup Workshop, BeFC est labellisée Solar Impulse, et elle a été sélectionnée dans le cadre du programme gouvernemental French Tech Green20. Le jeudi 9 décembre 2021, elle était désignée parmi les huit lauréats de l'édition 2022 du Circular Challeng qui bénéficieront de l'accompagnement de l'accélérateur de Citeo. Ne recourant à aucun métal ni plastique, ces cellules en papier pourraient donc contribuer à l'écriture d'un futur plus durable.
Lire aussi : Economie circulaire : l'art de coopérer pour mieux recycler
https://www.lesechos.fr/thema/dossiers/economie-circulaire-lart-de-cooperer-pour-mieux-recycler-1360428
Julie Le Bolzer
Connu à partir d'une recherche consécutive à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?cEbVZA
Ndlr : prouve que Les échos informent mieux que l'adn car de nombreux détails en plus !
Enercoop @Enercoop_SCIC · 3h
Ils en parlent 📰
Nous vous partagions en début de semaine le modèle d'Alter énergies, partenaire d'Enercoop. Retrouvez les détails de ce projet de SEM dans l'article des Echos 👇
La société d'économie mixte angevine teste avec Enercoop un schéma de financement permettant de financer un parc photovoltaïque de 6 hectares avec deux contrats de nature différente ...
0 - 4 - 3
->
https://www.lesechos.fr/pme-regions/pays-de-la-loire/photovoltaique-alter-energies-teste-un-nouveau-modele-economique-1868131
"
A Montreuil-Bellay, près de Saumur, 13.014 panneaux solaires seront installés sur une emprise de 8 ha. (Alter)
Par Emmanuel Guimard (Correspondant à Nantes) Publié le 12 oct. 2022 à 09:19
L'ancienne décharge de Montreuil-Bellay, près de Saumur (Maine-et-Loire), va devenir un parc photovoltaïque de 7 mégawatts-crête. Il assura une production annuelle de 8.550 mégawatts-heure, équivalente à la consommation électrique (hors chauffage) de 2.700 foyers, soit 1,5 fois la population de la commune. Le chantier démarre pour une mise en service au printemps 2023. Il s'agit d'installer 13.014 panneaux solaires sur une emprise de 8 hectares.
Un modèle mixte
Ce projet, dit du Champ-de-Liveau, représente un investissement de 6,1 millions d'euros. Il est porté par la société d'économie mixte du Maine-et-Loire Alter énergies (70 % des parts), Energie partagée (15 %), une entreprise solidaire d'utilité sociale, et le collectif citoyen Peps pour 'Projets des énergies participatives Saumuroises' (15 %).
L'électricité produite sera achetée par le fournisseur d'énergie renouvelable Enercoop dont une partie (correspondant à la première tranche de 5 mégawatts-crête) via un contrat incluant un soutien public. Le reste (2 mégawatts-crête) sera directement vendu à Enercoop au coût de production de la centrale via un contrat de 30 ans de type PPA ( Power Purchase Agreement ou contrat de gré à gré). Ce contrat fixe une rémunération basée sur le coût de production du mégawatt-heure, sans le soutien de l'Etat.
Mieux refléter le coût réel
« À terme, les énergies renouvelables matures se passeront de plus en plus facilement de soutien public. C'est dans ce sens qu'Alter énergies, ses co-actionnaires et le fournisseur Enercoop ont bâti le modèle économique de ce projet », expliquent les responsables du projet. « Grâce à cette signature et aux prochaines à venir, le fournisseur Enercoop pourra proposer à ses consommateurs des factures reflétant mieux le réel coût des énergies renouvelables ».
"
Connu / tg du 24/8/22 à 16:54
"Voilà ce que Macron appelle « la fin de l’abondance »"
Tribune
Les débats pour la primaire écologiste ont remis sur le devant de la scène le sujet de la croissance verte. Dans une tribune, Pierre-Yves Gauthier, spécialiste de la finance, considère qu'il ne peut y avoir d'expansion économique bonne pour la planète.
La traduction des engagements environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) en termes d'adaptation de modèle économique se construira dans la douleur. (Getty Images)
Il ne peut pas y avoir de croissance tout en protégeant la planète. Le coût de cette protection promet d'être exorbitant pour les actionnaires, ceux-là même soucieux de mieux faire et pressant les dirigeants d'agir.
Explications. A l'actif, il faut plus d'investissements pour fabriquer des produits certes verts, mais dont l'utilité marginale ne change pas. Autrement dit, il n'y aura pas de hausse des prix de vente dans un monde ouvert et concurrentiel, ce qui conduit à une baisse des rendements sur le capital déployé.
...
Article réservé aux abonnés
Tribune
Un collectif de personnalités appelle les candidats à la présidentielle à se montrer au rendez-vous de l'Agenda 2030 de l'ONU, référence mondiale du développement durable.
La campagne présidentielle se tiendra pendant que la France assurera la présidence du Conseil de l’Union européenne, à l’heure où l’Europe cherche à devenir le fer de lance mondial du développement durable avec son nouveau programme législatif "Fit for 55" annoncé à la suite de son Pacte vert et du plan de relance Next Generation EU.
...
se tiendra - cette année - les trois COP des Conventions de Rio sur le développement durable : climat, biodiversité, désertification… Ce contexte nous ramène donc constamment au même centre de gravité : les candidats à la présidence de la République seront-ils prêts pour répondre à la question "quel avenir voulons-nous vraiment pour les générations futures ?"
...
la France, pays qui a initié, porté et préservé le seul Accord universel en matière de lutte contre les dérèglements climatiques, pourrait également être l’aiguillon de l’Europe, première puissance internationale mobilisée pour atteindre la neutralité carbone et faire émerger une économie régénérative. Nous devons donc faire 2030 dès 2022 : nous ne pourrons pas attendre le prochain rendez-vous présidentiel pour espérer des résultats à temps.
Cette tribune est signée par : Thomas Friang (directeur général de l’Institut open diplomacy et créateur des Rencontres du développement durable) ; Matthieu Auzanneau (directeur du Shift Project) ; Frédéric Fotiadu (directeur de l’Insa Lyon) ; Stephan Bourcieu (président du directoire de BSB) ; Laurent Champaney (directeur général d’Arts et Métiers) ; Emmanuel Métais (directeur général d’Edhec Business School) ; Bruno Ducasse (directeur général de Montpellier Business School) ; Christophe Germain (directeur général d’Audencia) ; Romain Soubeyran (directeur général de Centrale Supélec) ; Frank Bournois (directeur général et Doyen de ESCP) ; Bettina Laville (présidente du Comité 21) ; Sébastien Treyer (directeur général de l’Iddri) ; Marion Darrieutort (coprésidente d’Entreprise et Progrès) ; Fabrice Bonnifet (président du C3D) ; Elisabeth Claverie de Saint Martin (PDG du Cirad) ; Alexandre Jost (fondateur de la Fabrique Spinoza) ; Galitt Kenan (directrice du Jane Goodall Institute France) ; Eric Duverger (initiateur de la Convention des entreprises pour le climat) ; Emeline Stievenart (directrice de l’Impact Tank) ; Richard Collin (président de la Fondation des transitions) ; Gabriela Martin (vice-présidente de La Fonda) ; Eric Singler (directeur général de la BVA Nudge Unit) ; Patricia Savin (présidente d’Orée) ; Olivier Mousson (président de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale) ; Alizée Lozac'hmeur (cofondatrice de Make Sense) ; Marc Fleurbaey (codirecteur du Ceres) ; Gilles Berhault (délégué général de Stop exclusion énergétique) ; Yacine Aït Kaci (fondateur de ELYX) ; Michel Derdevet (président de Confrontations Europe) ; Sébastien Maillard (directeur de l’Institut Jacques Delors) et Denis Simonneau (président d’EuropaNova).
Edouard Philippe ne sera pas que maire du Havre . L'ancien Premier ministre devrait dès cet automne rejoindre le conseil d'administration d'Atos, la société de services informatiques française. Le groupe va proposer à ses actionnaires qu'il rejoigne son conseil d'administration comme administrateur indépendant lors de sa prochaine assemblée générale du 27 octobre.
« C'est pour moi une manière de travailler à nouveau pour l'industrie française et pour un champion européen. Atos a des compétences clefs pour notre pays, au coeur des enjeux digitaux et d'indépendance technologique. Je suis très heureux de pouvoir apporter à l'entreprise et à son conseil d'administration mon expérience » ,déclare Edouard Philippe.
...
Faute de production d'électricité nucléaire et éolienne suffisante, l'Hexagone a commencé à faire tourner ses centrales à charbon ces dernières semaines. En cause : le manque de vent et de nouvelles avaries techniques chez EDF, qui pâtit par ailleurs d'un encombrement d'opérations de maintenance et d'un décalage de son planning de travaux lié au Covid-19.
Si la crise du coronavirus, et surtout les mesures de confinement, ont provoqué une chute drastique des émissions de CO2 au printemps, d'autres effets viennent aujourd'hui nettement contrebalancer ces bonnes nouvelles pour le climat . Selon les données publiées par le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE, la France a allumé ses centrales à charbon ces dernières semaines. Ce jeudi 17 septembre, elles fournissaient 2 % du mix électrique national, soit 824 mégawatts, à la mi-journée.
Certes, ce chiffre est modeste en proportion de la consommation française mais il n'en reste pas moins marquant, en plein mois de septembre, alors que les températures sont anormalement élevées et que les radiateurs ne sont pas encore allumés. En effet, ces centrales - dont le nombre se limite à quatre en France - sont le plus souvent mobilisées au coeur de l'hiver pour faire face aux pics de consommation d'électricité.
Des prix de l'électricité orientés à la hausse
Surtout, ce recours précoce au charbon ne semble pas suffisant pour répondre aux besoins en électricité du pays. Selon RTE, des mesures « d'effacements » - c'est-à-dire le report de consommations d'entreprises qui acceptent de les différer ou de les modérer moyennant rémunération - ont été utilisées ces derniers jours pour faire baisser la consommation.
La France a, par ailleurs, été globalement importatrice d'électricité ces derniers jours. Ces importations proviennent en grande partie d'Allemagne où la production d'électricité génère plus d'émissions de CO2 qu'en France. Un contexte qui tire les prix de l'électricité à la hausse : lundi 14 septembre, ils atteignaient un pic de 120,62 euros, en France, en fin de journée.
De nouvelles avaries techniques
En cause : la très faible disponibilité du parc de réacteurs nucléaires d'EDF. Sur ses 56 réacteurs, 24 sont actuellement à l'arrêt. Les causes sont multiples, et dépassent largement la fermeture de Fessenheim.
A Chooz (Ardennes), les deux réacteurs d'EDF sont maintenus à l'arrêt à cause de leur impact potentiel sur le débit de la Meuse, déjà limité du fait de la météo. A Cattenom, à Penly, à Blayais, à Flamanville, au Bugey et à Paluel, les programmes de maintenance ont été prolongés sur un ou plusieurs réacteurs à cause de nouvelles avaries techniques. Enfin, deux réacteurs sont visés par des mesures d'économies de combustibles destinées à faire face à un hiver tendu du fait du décalage des travaux de maintenance en pleine crise sanitaire.
Des vents très faibles en Europe
...
Connu / https://twitter.com/LesEchos/status/1306853870639943683
"Corinne Lepage a retweeté
Les Echos @LesEchos · 18 sept. Faute de production d'électricité nucléaire et éolienne suffisante, l'Hexagone a commencé à faire tourner ses centrales à charbon
297 - 2,5 k - 1,3 k
"
Ndlr : nous payons notre manque d'anticipation et de planification au PRIX FORT, dans tous les sens du terme : financier et écologique. => DÉNONCER ACT