Philosophie
Il serait grand temps pour les intellectuels antilibéraux de se renseigner un minimum sur la pensée libérale, victime d’un flot de critiques contradictoires et sans rapport avec ce qu’elle défend réellement…
Dans une interview du 18 avril dernier sur France 3 Nouvelle Aquitaine https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/barbara-stiegler-crise-sanitaire-actuelle-est-pur-produit-du-neoliberalisme-1818004.html i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?oMxCYQ, Barbara Stiegler, philosophe et professeur à l’Université de Bordeaux Montaigne, répond aux questions d’une journaliste, en lien avec son dernier essai Il faut s’adapter, paru chez Gallimard en janvier 2019.
Pour elle, « la crise sanitaire actuelle est le pur produit du néolibéralisme ». Cette interview est l’exemple le plus flagrant de l’incompréhension la plus profonde dont est victime la pensée libérale en France, totalement déformée de sa réalité et accusée de tous les maux que traverse notre société.
Essayons de revenir sur l’interview, pour y mettre un peu d’ordre…
Le néolibéralisme qui n’existe pas
... comme l’explique très bien Corentin de Salle dans cet article https://www.contrepoints.org/2018/02/16/309799-neoliberalisme-mystification-intellectuelle ... expression inventée par la gauche antilibérale pour discréditer les libéraux ... quelques passages de l’interview…
Moins il y a de lits, de matériels, de médicaments, de personnels, plus il y a d’agilité, d’innovation, de dépassement, d’adaptation et cela est considéré comme moteur de progrès. C’est une façon de montrer que l’on est en avance au regard du monde d’avant.
Il faut être performant, moderne, autrement dit « Il faut s’adapter » ! C’est avec cette injonction que s’est faite la gestion de l’hôpital.
Sauf qu’à flux tendu il est impossible de faire face à l’imprévu. Cette vision néolibérale est totalement contraire aux conditions de la vie et aux besoins fondamentaux des vivants. Et ce n’est pas valable que pour l’hôpital.
C’est aussi le cas dans le monde de la recherche et de l’enseignement, détruit par cette culture de l’optimisation et de l’innovation sur fond de pénurie.
Personnellement, je ne pense pas avoir tout compris ... le système de santé français n’a rien de néolibéral ou de libéral tout court, et n’a rien d’agile non plus. Il suffit de lire la note sur les hôpitaux de Paris publiée par l’IREF en septembre 2017 pour s’en rendre compte https://fr.irefeurope.org/Publications/Etudes-et-Monographies/APHP-Quelles-reformes-pour-ameliorer-le-systeme-hospitalier. Le système de santé en France https://www.contrepoints.org/2020/03/31/367822-le-probleme-du-systeme-de-sante-en-france-nest-pas-le-manque-de-moyens est socialisé par le monopole de la Sécurité sociale. C’est un système rigide sans vraie logique de marché ni de concurrence, centralisé et bureaucratisé, loin de la recherche de l’optimisation et de l’agilité qu’évoque la philosophe.
N’en déplaise à cette dernière, il en est de même dans les domaines de l’enseignement et de la recherche, victimes eux aussi d’un monopole public.
Les vertus du capitalisme
Sans les bienfaits du libéralisme https://www.contrepoints.org/2019/01/22/335259-pourquoi-le-liberalisme-nest-pas-par-nature-un-systeme-qui-exclut, du capitalisme mondialisé et de l’ouverture des pays au commerce international, la France, comme n’importe quel autre pays du globe, n’aurait jamais été capable de gérer une crise sanitaire comme nous pouvons le faire aujourd’hui. ... en aucun cas la faute du néolibéralisme mais des Hommes politiques et des institutions internationales qui se sont montrés incapables de faire face à leur responsabilité https://www.contrepoints.org/2020/04/16/369206-face-au-coronavirus-letat-nest-pas-notre-ami. Le gouvernement chinois est certes coupable d’avoir caché la réalité, mais n’oublions pas la responsabilité de l’OMS https://fr.irefeurope.org/Publications/Articles/article/Coronavirus-la-lourde-responsabilite-de-l-OMS-infeodee-a-la-Chine qui, dès la fin décembre 2019, avait été avertie des dangers du coronavirus par les autorités taiwanaises, mais n’a absolument rien fait si ce n’est perdre du temps et aggraver la situation en faisant croire à la communauté internationale que le virus n’était pas contagieux pour l’Homme et que la situation était sous contrôle…
...
Si cette crise n’a pas pu être prévenue c’est parce que le pouvoir politique est en faute, l’OMS, la Chine, tout comme le gouvernement français qui nous a gentiment infantilisé en nous disant que tout allait bien au cours des mois de janvier et février, avant de paniquer et de matraquer nos libertés https://www.contrepoints.org/2020/04/12/368872-confinement-delations-petites-dictatures-et-autres-rejouissances-francaises à partir de début mars. ... le néolibéralisme est un ensemble de boucs émissaires regroupant l’économie de marché https://www.wikiberal.org/wiki/%C3%89conomie_de_march%C3%A9, le capitalisme https://www.contrepoints.org/2019/12/30/333558-le-capitalisme-seule-solution-pour-sortir-de-la-pauvrete-et-etre-libre, le libéralisme, la politique, le capitalisme de connivence https://www.contrepoints.org/2020/01/04/160060-comment-le-capitalisme-de-connivence-nuit-a-leconomie… et tous les autres maux dont souffre notre société.
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remettre un peu d’ordre.
Tout d’abord le libéralisme, sous toutes ses formes, défend les libertés individuelles et le libre arbitre. Vouloir modeler le comportement des individus est exactement l’opposé, tout comme vouloir glorifier les recommandations des experts pousse la société dans l’autoritarisme. ... Stiegler décrit une société dans laquelle les individus sont dirigés par des personnes détenant le savoir, ce qui s’apparente très bien à un régime communiste et totalitaire https://www.contrepoints.org/2020/03/23/367242-le-coronavirus-pousse-a-la-dictature-et-pas-seulement-en-chine, mais en aucun cas à une société reposant réellement sur des valeurs libérales où les gouvernants laissent les individus maîtres et responsables de leurs choix. ... Le néolibéralisme est un État qui contrôle tout. ... défendre les libertés individuelles https://www.contrepoints.org/2019/05/14/343874-la-liberte-individuelle-doit-etre-au-fondement-des-contrats-politiques, et cela ne peut se faire qu’en laissant la place au marché. ... qui ne représente ni plus ni moins qu’un processus dynamique d’interactions libres et volontaires entre individus ...
Ndlr : je ne sais pas si BSR a raison, mais ce qui est sûr, c'est que ici, Félix André décrit un monde "parfait" dont on peut douter qu'il ait jamais existé. Approfondir ACT
Début janvier, on découvrait que certains domaines de la stratégie vaccinale mise en place par le gouvernement avaient été confiés à des cabinets de conseil. Depuis mars, le Ministère de la santé a donc signé 28 contrats avec une demi-douzaine de cabinets privés, pour le conseiller sur la gestion des masques, la logistique, les tests, les vaccins - soit un budget de plus de 11 millions d'euros dont 4 millions pour les seuls américains de McKinsey. Appréciez la balance coût / efficacité...
Les oppositions ne décolèrent pas, pointant perte de souveraineté, incompétence du gouvernement, faillite de nos administrations, etc. Est-il exceptionnel que l'Etat sous-traite des missions à ces cabinets de conseil, qui ont surtout pour clients des entreprises privées ?
En fait ce n’est pas une nouveauté, notamment dans le domaine de la santé. Selon le site Politico, l’administration française a rendu publics au moins 575 contrats passés avec des cabinets de conseil depuis octobre 2018 : aide à la lutte contre l’épidémie, élaboration de plans de relance économique ou recommandations sur la loi climat.
La France recourt au consulting depuis la fin des années 80 ; mais sous Sarkozy ce recours sera massif, notamment pour organiser la réforme de l’Etat (pour l’anecdote, le directeur général de la Modernisation de l’État à l’époque de la RGPP, François-Daniel Migeon, venait lui-même de chez McKinsey).
Pour un cabinet comme McKinsey, les marchés avec des insitutions publiques ou des organismes internationaux représentent tout de même 1/5 de ses activités. Les domaines comme l'éducation et la santé sont vus comme des opportunités de business à exploiter. Ainsi les cabinets de conseil, à commencer par BCG (Boston Consulting Group) et McKinsey, ont joué un rôle considérable ces 15 dernières années dans la restructuration des hôpitaux et leur adaptation aux normes financières et gestionnaires néolibérales.
Résumons : les firmes qui ont accompagné les politiques d’austérité, de suppressions d’emplois dans la fonction publique, de liquidation des services publics, se voient aujourd’hui confier la mission de pallier les défaillances qui en résultent. Le tout pour des tarifs exorbitants et des résultats pas forcément meilleurs que ceux qu'un bon vieux haut fonctionnaire énarque aurait pu obtenir.
Surnommé “la firme”, McKinsey, est le plus gros, le plus cher, le plus réputé de ces cabinets de conseil en stratégie. Ses consultants interviennent auprès des directions des plus grandes entreprises pour changer leur stratégie de management, réussir une acquisition, ou restructurer une branche. Il recrute les meilleurs, diplômés des universités américaines les plus prestigieuses, ou repérés dans d’autres multinationales. Inversement, sortent de McKinsey un nombre considérable de grands dirigeants. On parle de la Firme comme d’une “usine à PDG”.
Ses consultants sont tellement bien intégrés aux réseaux de top managers et de hauts-fonctionnaires qu’on se demande parfois où sont les frontières entre les entités et entre les missions (lire l’enquête récente du Monde sur les liens serrés entre McKinsey et la macronie). Pour un cabinet de conseil en stratégie, collaborer avec un Etat, même gratuitement ou "pro bono", est un investissement. C'est pour le cabinet d'abord un “enjeu réputationnel”, et surtout bien sûr un moyen de cultiver un réseau et de préparer les futurs pantouflages et retro pantouflage, toute cette circulation d'élites privé/public.
Rien d'étonnant, donc, à ce que comme l'affirme le gouvernement, ils soient "venus proposer leurs services” : profiter des crises, s’engouffrer dans des transformations juridiques, etc. fait partie de l’ADN de McKinsey. Lorsqu'en 1933 aux USA le Glass-Steagall Act interdit aux banquiers d’affaires finançant une entreprise d’en conseiller les dirigeants, Marvin Bower (futur directeur de McKinsey) a l'idée d'assurer cette fonction. Il transforme McKinsey, alors modeste société de conseil en management fondée en 1926 en un cabinet de conseil en stratégie qui deviendra "La Firme", le numéro 1 du secteur.
L’industrie du conseil va non seulement acquérir une importance capitale aux USA, mais aussi s’exporter à partir des années 60. Ces firmes collectent ici ou là les bonnes pratiques, les formalisent puis exportent ces nouvelles doctrines, jouant un rôle moteur dans la mondialisation. McKinsey a par exemple largement contribué à la diffusion aux entreprises européennes du standard d’organisation "M-form", ou forme multidivisionnelle.
Comme l'explique la chercheuse Marie-Laure Djelic dans son article "L'arbre banian de la mondialisation. McKinsey et l'ascension de l'industrie du conseil", McKinsey revendique très tôt une démarche scientifique :
“En effet, si le management est une science, il en devient universel – et donc global. McKinsey peut donc revendiquer en toute légitimité un rôle d’expert aussi bien au musée de l’Hermitage à Saint-Pétersbourg ou auprès du World Wildlife Fund (deux clients « pro-bono » de McKinsey) que dans une entreprise privée de l’Illinois. En ce sens, et de manière très profonde, l’industrie du conseil est un vecteur de la globalisation, qui est d’une certaine manière inscrite dans la nature même de sa stratégie savante”
McKinsey est-il le cabinet qui contrôle le monde, comme le titrait Marianne ? Officiellement les cabinets de conseil n’interviennent pas sur les choix de politique publiques. Ils fournissent plutôt une expertise en matière de logistique, de gestion des données, et de comparatifs internationaux. Une hypothèse est que recourir à un cabinet extérieur permet à la direction d'une entreprise de court-circuiter sa propre bureaucratie et de démanteler les pratiques établies. De même pour un gouvernement qui voudrait faire des réformes en contournant une partie de sa haute fonction publique.
Les réseaux de la Firme semblent tentaculaires. On est tenté de la comparer à une pieuvre, comme dans les schémas complotistes ou les caricatures de propagande. Mais l'image n'est pas adaptée car elle laisse croire qu'une seule une tête pensante contrôle tout. Une meilleure métaphore serait celle du figuier des banians. Et c'est l'ancien directeur de McKinsey, Rajat Gupta, qui y a recourt. Les branches de cet arbre replongent dans le sol, font des racines, qui donnent de nouveaux troncs, augmentant la superficie de l'arbre. Le plus grand, situé en Inde, couvre à lui seul une surface de 19 000 m2.
McKinsey ouvre des bureaux dans le monde entier, qui comme les branches du banian, vont devenir des troncs qui diffusent cette culture néolibérale : soit directement, par les conseils aux entreprises, soit indirectement, en essaimant leurs employés qui vont occuper des postes de direction privés ou publics. Ces nouvelles branches donnant de nouveaux troncs, et ainsi de suite...
Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1362114596467843072
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Le Média @LeMediaTV 8:00 PM · 17 févr. 2021·58 Retweets 6 Tweets cités 80 J'aime
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Mulliez, Arnault, Hermès... 15 000 riches Français se barrent au Luxembourg avec cent milliards et 4% du PIB, que répond Bruno Le Maire ? "Ah bon ? Je vais me renseigner, je ne suis pas au courant..." C'est le chef de la police complice des braqueurs !
Et le braquage dure depuis trois ans : Paradise Papers, Sanofi, ISF... Macron et les siens sont là pour couvrir les CAC 40 voleurs.
1 173 commentaires
Marie-Christine A. il y a 5 jours
RAS LE BOL de toutes ces magouilles et profits, pendant ce temps on enferme le peuple et on détruit la France
Stratégie vaccinale, définition des plans de relance, économies dans la politique d’achat de l’Etat… le recours aux cabinets de consultants privés par l’administration n’est pas nouveau. Critiqué officiellement plusieurs fois, rien n'a encore évolué alors que les problèmes sont bien documentés.
Le 9 février, séance des questions à l'Assemblée nationale. Le Ministre de la santé et des solidarités est interpellé par un député du groupe de la Gauche démocrate et Républicaine.
On aimerait savoir pourquoi on ne s’appuie pas sur les ressources de la fonction publique ? On aimerait savoir quelles sont les règles éthiques qui président au choix de ces cabinets ? On aimerait savoir, par exemple, s’ils payent en France tout l’impôt qu’ils devraient payer. On aimerait savoir s’il arrive qu’ils proposent des conseils gratuits en espérant un retour sur investissement, et s’il arrive qu’on accepte (...). On aimerait savoir s’il y a des allers et retours entre la haute fonction publique et ces officines. On aimerait savoir si vous prévoyez d’employer un cabinet de consultants pour évaluer le recours aux cabinets de consultants. Pierre Darhéville, le 9 février 2021.
Début janvier le Canard Enchaîné et Politico révélaient que la logistique vaccinale avait été en partie sous traitée à Mc Kinsey, un cabinet de conseil privé.
...
Reste à savoir si les graines et les idées que ces cabinets ont semées depuis 20 ans dans les politiques publiques au nom de leur révision, modernisation ou transformation seront elles aussi passées au crible lors de cette évaluation.
Connu / https://twitter.com/marieviennot/status/1360570860785070080
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marie viennot @marieviennot · 13 févr.
Si vous êtes passé à côté des infos divulguées à l'Assemblée nationale sur les 28 contrats entre le Ministère de la santé et des cabinets de consultants privés depuis mars (50.000 €/jour), toutes les infos sur ce sujet tentaculaire sont rassemblées ici !
Qui pour encadrer le recours aux consultants privés dans le public ?
Stratégie vaccinale, définition des plans de relance, économies dans la politique d’achat de l’Etat… le recours aux cabinets de consultants privés par l’administration n’est pas nouveau. Critiqué...
franceculture.fr
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Économie ; Politique
Nouvelle édition de notre émission d’actualité “D’intérêt public”. Une émission en direct organisée autour de deux thèmes et donc de deux plateaux.
Le premier thème, c’est “et si 2021 était l’année de la censure ?”. Bien entendu, nous tirons prétexte du bannissement de Donald Trump de Twitter et de Facebook pour saisir au bon ce sujet qui rebondit dans le débat médiatique. Mais ceux qui regardent, écoutent et lisent attentivement nos contenus savent que nous n’avons pas attendu que ce président américain problématique soit “bloqué” pour nous interroger sur la tentation de la censure des plateformes, qu’elles proviennent des plateformes en question ou des gouvernements.
Le second thème, c’est “avons-nous la gauche la plus bête du monde ?”. Pourquoi poser cette question ? Parce qu’avec la création d’un parti politique dénommé “L’Engagement”, la candidature d’Arnaud Montebourg semble se profiler. Sachant que Jean-Luc Mélenchon est déjà dans la course, que les Verts comptent bien jouer leur partition, forts de leurs résultats aux élections intermédiaires, et que le PS, qui n’est plus de gauche pour de nombreux observateurs, veut exister… on peut se demander si l’hypothèse annoncée d’un duo, plus qu’un duel, Macron-Le Pen, n’est pas en train de se “consolider”.
Nos invités de première partie :
- Jean-Baptiste Kempf, qui est le président de VideoLan, l’association qui gère VLC, le logiciel français le plus utilisé dans le monde… qui est en gros un startuppeur anti-startup nation.
- Arthur Messaud, de l’association de défense des libertés numériques La Quadrature du net.
- Et en vidéoconférence avec l’économiste David Cayla, auteur entre autres du tout récent essai “Populisme et néolibéralisme : il est urgent de tout repenser”.
Nos invités de seconde partie :
- David Cayla, économiste à l'université d'Angers et membre des Économistes atterrés.
- Danielle Simonnet, conseillère de Paris au titre de la France insoumise
- Anasse Kazib, cheminot et syndicaliste affilié à Sud-Rail. Il est aussi militant au NPA-Révolution permanente.
Entrez rêveurs, sortez manageurs. C’était le slogan d’une publicité pour une école de commerce placardée sur tous les murs des métros il y a deux ans. Cette phrase très révélatrice des attentes, des objectifs et du processus de formation en école de commerce, c’est aussi le titre du livre de Maurice Midena journaliste indépendant.
Il a enquêté pendant plus de deux années sur la formation dans ces écoles, et la réalité qu'il dévoile est bien moins reluisante que celle des plaquettes de publicité.
Entre sexisme, bizutage, brutalisation, acceptation de la violence, enseignement de la doctrine néolibérale, les écoles de commerce métamorphosent les élève qui y étudient.
Comment ces étudiants sont-ils façonnés, formatés, pour devenir les managers de demain, qui serviront aveuglement les entreprises pour toujours plus de croissance et de rentabilité, souvent au détriment des droits sociaux les plus basiques ?
Pour Maurice Midena, l’idéologie néolibérale imprègne les cellules grises des étudiants les plus brillants avant de se répandre dans les plus hautes sphères du pays. Dans cet entretien, il nous dévoile étape par étape les mécanismes sociaux qui s'opèrent au sein des écoles, avant de se reproduire dans les entreprises françaises.
Tribune
Renaud Hétier et Nathanaël Wallenhorst, enseignants-chercheurs à l’Université Catholique de l’Ouest en sciences de l’éducation, estiment que l'école doit prendre en compte la question écologique.
Nathanaël Wallenhorst est coordinateur de Résistance, résonance : Apprendre à changer le monde avec Hartmut Rosa (Le Pommier, 2020) et auteur de La Vérité sur l’Anthropocène (Le Pommier, 2020)
Renaud Hétier est coauteur de Résistance, résonance : Apprendre à changer le monde avec Hartmut Rosa (Le Pommier, 2020) et auteur de L’humanité face à l’Anthropocène (PUF, 2021)
...
compréhension de l’ampleur de l’altération du système Terre par les activités humaines.
Nous saisissons alors combien l’avenir de la vie humaine en société est compromis par l’économie néolibérale. De plus, celle-ci ne cesse d’accroître les inégalités en dépit de ce mythe mensonger du ruissellement des richesses
...
apprendre, à l’école, à refuser la domination, la préemption et l’accumulation ... apprendre ensemble à aimer et habiter ce monde qui nous accueille pour que nous sachions soigner son hospitalité envers chacun des terriens – humains comme non humains. ... une vie qui compte, sans avoir à « compter » ... résistance à la puissance de l’argent ...
Clés : Écologie ; Économie
Il se vend 54 téléphones portables chaque seconde dans le monde, et chacun d’entre nous le regarde en moyenne 150 fois par jour.
Mais comment cet objet du quotidien, devenu indispensable, est-il fabriqué ? Dans quelles conditions ?
Entre exploitation des enfants, désastre écologique, évasion fiscale, ou encore atteintes démocratiques, le smartphone est devenu le symbole de la faillite de la mondialisation néolibérale. Pourtant, aucune politique n’est engagée pour répondre à ces problèmes que beaucoup considèrent comme une fatalité.
Dans ce numéro de l’Instant éco, accompagnés par Léo Charles, maître de conférence en économie à l’université de Rennes 2 et membre des économistes atterrés, on vous dit tout sur les mécanismes économiques qui ont fait naître le précieux téléphone, et surtout, sur les alternatives à l’échelle individuelle mais aussi à l’échelle nationale, que l’on pourrait envisager.
Des mines de coltan en république Démocratique du Congo aux usines chinoises, en passant par l’Inde où des ouvriers en colère ont saccagé leur usine : plongée au cœur d’un monde que les grandes multinationales préfèreraient vous cacher.
Lexique Attractivité, n.f. : capacité d’un pays, d’une région ou d’une ville à courber l’échine face à des entreprises privées en recherche de main-d’œuvre pas chère, des cadres en costume bleu et baskets blanches en quête de soleil et d’écoles privées, et des actionnaires en manque de paradis fiscal.
« Nous sommes aujourd’hui le pays le plus attractif en termes d’investissements productifs », a affirmé Emmanuel Macron devant un parterre de 200 patrons invités au château de Versailles le 17 janvier 2020.
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« une majorité des dirigeants étrangers interrogés par Business France pense que les deux mouvements [gilets jaunes et contre la réforme des retraites| ont eu un impact négatif sur l’attractivité de la France », fulmine le journal Les Echos. Les gueux ont gâché la fête, l’attractivité en a pris un coup. Rien n’est cependant perdu, apprend-t-on depuis Bordeaux, « parce que nous avons tous besoin d’une dynamique de territoire, la Région a lancé une démarche d’attractivité transversale et partagée avec les acteurs de la Nouvelle-Aquitaine. Car ensemble, nous partageons les mêmes défis, et ensemble nous serons plus forts », nous explique avec enthousiasme la région Nouvelle Aquitaine (ex-Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin – on ne vous demandera pas qui est le plus attractif parmi les ex). Heureux, ces dirigeants ont lancé un « club de l’attractivité » qui est, accrochez-vous, une « démarche partagée et fédérative qui a pour but de co-construire l’attractivité de notre territoire avec l’ensemble des acteurs qui souhaitent s’y associer. » ce n’est plus une phrase, c’est un bingo de tous les mots creux, pardon, clefs, de notre époque.
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Attirer “les talents et les créatifs”, mode d’emploi
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« Talent » est un terme du globish d’entreprise multinationale qui désigne les salariés qualifiés qu’il faut à tout prix garder. ... « Créatif » est un terme quant à lui promu par un géographe médiatique nord-américain au nom de jus de fruit industriel : Richard Florida. ... La région Nouvelle Aquitaine se réclame directement de Florida dans son « guide de bonne pratique » pour des politiques locales d’attractivité : « L’enjeu consiste à amorcer et soutenir le cercle vertueux de l’attrait auprès de la classe créative », explique le document. Cette population que Wikipédia définit comme « urbaine, mobile, qualifiée et connectée », ne comprend clairement pas votre oncle artisan dans les Landes. Lui ne figure pas dans le cercle vertueux que la région compte « amorcer et soutenir ».
Cette classe qui monopolise diplômes, branchitude et montres connectées Apple, nous l’appelons, en France, « les CSP+ » et chez Frustration, la sous-bourgeoisie. Elle est la courroie de transmission entre les possédants et le reste de la société et utilise ses savoirs et son réseau pour garantir aux premiers le meilleur taux de remontée de dividendes. Elle sort de grandes écoles : de commerce, d’ingénieur… Bref, la classe créative ne compte ni votre cousin étudiant en socio, ni votre sœur titulaire d’un CAP.
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la mise en concurrence officielle des régions, des villes et des pays au sein du grand jeu de plateau pour riches appelé mondialisation ... mettez-moi quelques friches industrielles reconverties en salle de concert / bar à Smoothy, un campus avec un tramway, deux-trois « éco-quartiers » avec terrasses plein sud et tenez bien éloignés de ces zones « attractives » les quartiers où vivent les ouvriers et employés qui feront tourner tout ça.*
“Il faut souffrir pour être attractif”
Des tas d’organismes plus ou moins bidons ont été créés pour gagner la bataille de l’Attractivité. En 2001, L’Agence française pour les investissements internationaux ... Devenue depuis Business France ... dirigée par Muriel Pénicaud, ex ministre du Travail, qui a fait le plus grand pas en faveur de l’attractivité de la France une fois nommée au gouvernement : ses ordonnances travail permettent aux grands groupes d’embaucher en France, puis de licencier quand ça leur chante.
Emmanuel Macron, qui était en 2016-2017 le candidat le plus attractif pour les capitalistes étrangers et exilés fiscaux (envers qui il a multiplié les levées de fonds pour financer sa campagne), est un partisan enthousiaste de « l’attractivité ». Il a lancé un grand plan intitulé « Choose France » (mais pas la langue française) ... permettant aux entreprises d’embaucher et d’investir, en développant l’offre scolaire internationale et en mettant en œuvre la loi PACTE (sur la croissance et la transformation des entreprises). »
La loi PACTE, votée en 2018, est venue « alléger » à nouveau le droit du travail et a lancé la privatisation d’Aéroport de Paris, de la Française des Jeux et ouvert encore un peu plus le capital d’Engie (ex-Gaz de France). ... les gouvernements successifs ont donné des millions d’euros – via le CICE par exemple –, continuent de virer des gens. C’est le cas de Sanofi par exemple, ou de Michelin, qui a utilisé l’argent donné pour acheter des machines et… les envoyer dans ses usines d’Europe de l’Est et d’Espagne. Désolé mais le niveau du SMIC Français n’était pas assez attractif pour leurs actionnaires.
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Grand match Paris-Bordeaux-Marseille : qui attirera le plus de connards en basket blanches ?
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les « métropoles » ... Le passage de plusieurs grandes villes aux mains des écolos lors des dernières municipales représenterait-il un coup de frein à la concurrence entre villes pour la quête de CSP+ ? Pas si sûr. Les pistes cyclables, les défis zéro déchets et les façades végétalisées sont devenues essentielles à une classe sociale qui est la plus polluante et la moins désireuse d’en finir avec le capitalisme et qui a donc besoin de verdure et de bicyclettes pour pouvoir se regarder dans le miroir et se kiffer toujours autant. ... des zones répulsives pour tous les autres. Celles et ceux qui travaillent, celles et ceux qui créent, celles et ceux qui vivent et que nos dirigeants mettent à genoux pour produire des villes, régions et pays conformes aux désirs et appétits de la bourgeoisie.
Ndlr : Hypothèse NF a PLPDLA ? vérif ACT
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?rt7-_Q
Clés : Exploitation ; Métropole
La crise sanitaire depuis les infrastructures du capitalisme avancé
Toute crise – qu’elle soit économique, politique ou sanitaire – exacerbe et rend visibles les structures, les logiques profondes et les contradictions d’une société donnée. Dans celle que nous traversons actuellement, la logistique s’affirme encore une fois comme un domaine stratégique et le « talon d’Achille » de l’économie globalisée. Des ouvrier.es des entrepôts catapultés en « première ligne » aux chaînes globales d’approvisionnement diffusant le virus, des avions cargos livrant des masques depuis la Chine aux scandales sanitaires dans les entrepôts, le secteur logistique emprunte à tour de rôle l’image du sauveur et celle du coupable. Afin de dégager des lignes d’analyses et des perspectives d’intervention politique, une enquête collective a été lancée depuis la mi-mars, à travers la création d’un Groupe d’Enquête sur la Logistique (GEL). Ce texte est la première synthèse d’un travail collectif toujours en cours.
Pandémie en flux tendu
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Le virus du profit
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Les précaires du flux
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Les agences d’intérim des grands centres urbains voient exploser la demande pour les centres logistiques Amazon ou pour des multinationales de la messagerie https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/les-interimaires-chair-a-canon-de-la-crise-sanitaire-04096682. De la même manière, les plateformes de livraison de repas s’appuient en grande partie sur une main-d’œuvre migrante, qui exerce en louant des comptes à des tiers, qui n’a pas accès aux maigres aides financières exceptionnelles de l’État et qui n’a donc pas d’autre choix que de continuer à travailler.
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Résistances sanitaires en entrepôt
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Fait rare : à Clermont-Ferrand, 80 intérimaires d’une plateforme d’Auchan, soutenus par 200 embauchés, ont débrayé lorsque le directeur du site a annoncé qu’il n’y aura pas de prime pour eux https://www.facebook.com/watch/?v=2823245661290551.
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Ce qui est essentiel
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Amazon ... Suite à la procédure déposée par Sud-Commerce auprès du tribunal de Nanterre, la justice a enjoint la multinationale à limiter son activité à « la préparation et l’expédition des commandes de produits alimentaires, de produits d’hygiène et de produits médicaux ». Si cette décision a été confirmée en appel, dans un jugement sans précédent, la Cour de Versailles a cependant élargi la liste des produits concernés, en y ajoutant le high-tech et le matériel informatique, considérant qu’ils sont « indispensables au télétravail ». Donc les ouvriers doivent travailler en prenant des risques, pour que les cadres travaillent en étant protégés, une sorte de serpent (capitaliste) se mordant la queue.
Ces contradictions montrent à quel point les grandes entreprises font passer la production avant la santé des salarié.es et de leurs familles. Elles rejoignent celles du gouvernement qui a adopté un ton martial – de protection et d’unité nationale – tout en évoquant très vite un retour à la « guerre économique » qu’il va quand même falloir mener.
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c’est seulement lorsqu’un rapport de force s’établit dans l’entreprise, ou depuis l’extérieur mais vis à vis de l’entreprise, que des limitations de la production et de la circulation peuvent être conquises. Autrement dit, non pas en visant les comportements des consommateurs mais l’organisation productive dans son ensemble. Le cas de la Lombardie nous montre à quel point ces luttes sont fondamentales, puisqu’on sait aujourd’hui que la région est durement touchée en raison de la densité de son tissu industriel et urbain… et parce que les usines ont fermé trop tard ou continuent de tourner.
Vers un corps à corps
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souligner le rôle salutaire joué par les collectifs de travail qui ont su prendre en main la situation. Dans certains cas, on peut considérer que ce sont les militants syndicaux qui ont pris la direction sanitaire des entrepôts, assurant la distribution du matériel de protection et contrôlant la mise en œuvre des mesures sanitaires. Cette affirmation d’un pouvoir autonome dans l’usine rappelle d’ailleurs ce qui a pu être observé dans les hôpitaux, avec des équipes médicales suppléant des directions dépassées https://acta.zone/on-na-pas-fait-une-medecine-de-guerre-on-a-fait-une-medecine-de-penurie/.
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Dans la continuité du mouvement inachevé contre la réforme des retraites, l’autodéfense sanitaire du monde ouvrier réaffirme le refus de sacrifier la santé sur l’autel de l’économie. Elle suggère une ouverture des possibles dans les luttes à venir, orientée contre une des principales atteintes du capitalisme, celle qui touche directement les corps et le vivant. Avec désormais la certitude avérée d’une capacité autonome et d’une force populaire à même de prendre en charge ce qui ne peut être délégué à la gouvernance néolibérale.
- À ces dérogations s’ajoutent la possibilité élargie de faire travailler le dimanche, l’extension du temps de repos minimum de 9 à 11 heures, l’extension du travail de nuit de 8 à 12 heures par jours et la possibilité d’imposer jusqu’à 6 jours de congés payés seulement un jour à l’avance (contre 4 semaines à l’origine).
- Sur la dernière semaine de février, Carrefour, Leclerc et autres Lidl ont vu leur chiffre d’affaires bondir de plus de 6%. Le recours à la livraison à domicile a lui augmenté de 74%, contre 13% poour les passages en drive (Source MoneyVox, 09/03/2020).
- Ouest France le 14 Mars , puis l’Usine Nouvelle le 18 Mars, s’esclaffaient alors de voir tourner la logistique pour l’un et les drives pour l’autre « à plein régime ».
- Dans son point de conjoncture du 9 avril 2020, l’INSEE estimait que la consommation des ménages avait globalement diminué d’un tiers. La consommation de produits manufacturés diminuait de 38%, celle des services de 33%.
- Les trois quarts des entreprises interrogées par la Fédération de la Vente à Distance ont déclaré enregistrer un recul des ventes depuis le 15 Mars (Source : Fevad, 30 Mars 2020).
- Pendant les premières semaines de confinement, l’action Amazon a enchaîné trois de séances de records historiques à Wall Street. Le titre a gagné environ 30% depuis le début de l’année, alors que l’indice Dow Jones a reculé de 18% sur la même période, plombé par la crise du coronavirus. Le 1er Mai, en réponse à un mobilisation naissante dans le secteur du e-commerce aux États-Unis, le groupe a annoncé qu’il investirait l’intégralité des bénéfices du trimestre (avril-mai-juin) pour renforcer les mesures de sécurité dans ses entrepôts. Cette décision a fait chuter le titre en Bourse de 5%, ce qui reste assez peu comparé à l’impact politique et médiatique d’une multinationale qui s’affiche comme étant en pointe dans la protection sanitaire, voire en mesure de surpasser l’action des États.
- Laure Brenas, PDG de CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques, filiale EHDH) a ainsi déclaré, légèrement vexée : « Ils [le gouvernement] nous ont questionnés sur nos disponibilités, puis on a appris qu’ils avaient décidé de passer par Geodis sans que nous ayons été consultés » (Source Libération, 25/03/2020).
- Comme l’a bien décrit une enquête conduite par Médiapart : « Travail sous épidémie: « Pour les intérimaires, les fractures sont béantes »», par Mathilde Goanec, 21/03/2020.
- Déclaration de Souad, intérimaire chez Fedex, publiée par l’AFP le 08/04/2020.
- Face à la crise, le gouvernement a d’ailleurs annoncé le report à septembre du deuxième volet de sa réforme de l’assurance chômage, qui vise à durcir fortement les conditions d’indemnisation des travailleurs précaires.
- Comme la révélé l’enregistrement pirate d’une réunion à distance avec les syndicats, diffusé par Mediapart le 21/03/2020. L’extrait permet aussi de constater la façon dont le management a utilisé, dans un premier temps, le discours gouvernemental pour justifier le maintien de l’activité.
- Dans la critique du modèle Amazon, il est important d’inclure le fait que la multinationale s’appuie sur un gigantesque réseau de sous-traitance qui concerne une multiplicité d’acteurs : des entreprises publiques comme La Poste et sa filiale Chronopost, des filiales privatisées de la SCNF comme Geodis, des grands groupes de logistique comme TNT, Fedex ou XPO, ainsi que de très nombreuses PME du transport et de la livraison.
Dans sa chronique éco du 1/12 sur Inter, Dominique Seux, a voulu démontrer le ridicule de la « rengaine sur le libéralisme, l’ultralibéralisme, le néolibéralisme ». La preuve ? La France consacre 30% de son PIB au social… Natacha Polony lui répond.
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Inspirée / Expiré #32 : Libertés et néolibéralisme : meilleurs ennemis
Clémentine Autain rappelle le lien entre néolibéralisme et restrictions des libertés démocratiques, à l'occasion du passage à l'Assemblée nationale de la loi portant sur la Sécurité globale.
15 novembre 2020
80 commentaires
Ndlr : à la fin, Lit le poême "liberté" de Paul Éluard ++
15 867 ont signé
Intersyndicale Groupe EDF a lancé cette pétition adressée à European Commission et à
Les fédérations syndicales (FNME-CGT, CFE Energies, FCE-CFDT et FO Energie et Mines) représentatives des salariés dans le Groupe à EDF invitent les salariés, les usagers, élus de la Nation, chefs d’entreprise, à s’opposer au projet dénommé « Hercule » en signant cette pétition.
Ce projet strictement financier, sans vision d’intérêt général, vise à démanteler le Groupe EDF : il n’a aucun intérêt, ni pour les usagers, ni pour les territoires, ni pour la France, que ce soit au plan social, économique ou environnemental.
EDF est un groupe industriel de service public qui produit de l’électricité en émettant très peu de CO2, à des tarifs très compétitifs dans l’intérêt des citoyens français et de l’économie nationale. Le transport et la distribution d’électricité sont effectués de manière équitable, sans privilégier la ville au détriment de la campagne grâce à une péréquation du prix garanti par le tarif réglementé. Le prix moyen de l’électricité en France reste l’un des plus bas d’Europe malgré certains choix politiques à contre sens, et avec un bilan carbone parmi les plus faibles d’Europe.
...
cela est une certitude, les risques majeurs de ce projet sont bel et bien de voir :
- les tarifs de l’électricité augmenter, se différencier selon les régions, selon les usagers, au détriment des ruraux (avec la fin de la péréquation tarifaire),
- une baisse importante des investissements dans les réseaux et de leur maintenance, augmentant les risques de coupures, un affaiblissement de la sécurité en particulier dans le secteur de la production et une remise en cause de l’indépendance énergétique en France.
Au final, un service de moins bonne qualité pour un prix plus élevé. Est-ce là le progrès attendu par les Français ?
Aujourd’hui, le Groupe EDF sait répondre présent, en situation normale ou de crise, qu’elle soit climatique ou sanitaire, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, pour que l’électricité soit disponible en permanence, même en mode « confiné ». Demain, l’entreprise découpée façon puzzle, ne sera plus adaptée et réactive pour faire face aux aléas et répondre aux impératifs de service public.
Soutenez le service public de l’électricité en refusant le projet Hercule. En signant cette pétition vous participez à préserver les tarifs, les emplois et la qualité du service public.
Avatar du compte Par thinkerview Vie privée Publique
Publié originellement 29 octobre 2020
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu Étiquettes Thinkerview
Durée2 h 2 min 11 sec - 1 Commentaire
Avatar zorglubu zorglubu@framapiaf.org il y a 6 heures
interview de #DenisRobert sur @thinkerview
C'est un plaisir d'avoir de ses nouvelles et de l'écouter.
Toujours plein d'énergie. Il va donc répondre aux très nombreuses sollicitations qui lui ont été faites, et créer un média indépendant sur le web. 👍 👍 👍 Pour rester informé : https://infos.leprojet.tv/
Tr. : ... Larry Fink ...fonds de pension, ETF ... comment des pays aussi riches que les notres produisent autant de pauvreté ? ... la fachoshère est en train de gagner la bataille de l'internet ... /Le média équipe de 40 personnes, ~100 000 €/mois tombent, asso se transforme en coopérative, salarié d'une entreprise de presse, +500 000 de trésorerie les audiences ont monté, scic bonne idée, 4720€ net/mois faire échelle de salaires de 1/3. vote fait à la sauvage, procès en sexisme, 2 femmes ont démenti, henri poulin, bani du forum, victime des idéologues et de ceux qui ont peur, motivé pour créer un nouveau média, ont attenté de manière répétée à ma réputation, ~secte roico, j'amenais du sang neuf, aime le débat, la confrontation, on était devenus une web tv de service public, /habilitation anticor devenu indispensable, /CNNR tendance à la marchandisation de l'information, sur youtube et peertube, ...
Ndlr : ETF ou OTF ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Fonds_n%C3%A9goci%C3%A9_en_bourse -> "Un fonds négocié en bourse (FNB, ou fonds coté en bourse, en anglais Exchange Traded Fund ou ETF) est un fonds de placement en valeurs mobilières dont les parts peuvent être négociées en bourse, comme des actions."
https://twitter.com/MaximCombes/status/1320634319170424834
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Maxime Combes @MaximCombes Niveau 1 : 100 milliards €, vraiment ?
Spoiler : NON.
Déjà, 5 milliards € relèvent de la @BPI
et non du budget de l'Etat.
Plus important : #Bercy indique ne pas pouvoir engager plus de 30 milliards d’euros en 2021, soit à peine guère plus qu’en 2008 (1,2 point de PIB)
1/x Flèche vers la droite avec pointe vers le bas
Attac France et Économistes Atterrés 8:52 AM · 26 oct. 2020·- 100 Retweets 12 Tweets cités 126 J'aime
Maxime Combes @MaximCombes · 26 oct. Niveau 2 :
Un #PlanDeRelance de 95 milliards €, c'est déjà énorme ?
Pas vraiment : Flèche vers la droite il ramasse des mesures déjà prises, et d'autres qui vont s'étaler sur trois ans ou plus
Flèche vers la droite selon les calculs, il y a à peine 50 à 60 milliards de dépenses nouvelles en 2021-2022
2/x
26 oct. Niveau 3 : Ce qui signifie que 40 à 50% du #PlanDeRelance correspond à des mesures déjà prises & financées en 2020 ou à des mesures qui prendront leur plein effet après 2022 ... ou peut-être jamais
La très grande majorité des économistes considèrent que ce #PlanDeRelance est sous doté
3/x
26 oct. Niveau 4 : Comparons avec 2008-2009 #100Milliards c'est 4 points de #PIB dit le @gouvernementFR, soit 4 fois plus que le plan de relance de 2008.
En réalité, c'est 1 à 1,5 point de PIB par an, le tout pour officiellement combler une perte de PIB 6 à 10 fois supérieure qu'en 2008
4/x
26 oct. Niveau 5 : Regardons le contenu du #PlanDeRelance : l'essentiel repose sur la baisse d'impôts de 10 milliards par an pour les entreprises, dont les plus nocives (pétrochimie etc)
Or, il est prouvé que ces baisses de taxes n'ont pas d’effet significatif sur l’activité #EffetDaubaine
5/x
26 oct. Niveau 6 : Comme le CICE, et avec les mêmes arguments, le @gouvernementFR fait une confiance aveugle au secteur privé pour créer de l’activité & des emplois, sans aucun moyen de s’en assurer
Le @medef est ravi, et se félicite de cette baisse d'impôts massive, pérenne et sans condition
6/x
26 oct. Niveau 7 : Mais le @gouvernementFR fait un véritable effort pour "verdir" l'économie ?
Faux. N'en déplaise à @barbarapompili , l'essentiel de ce #planDeRelance n'est motivé par aucune perspective de transition écologique.
Je l'ai expliqué ici : https://blogs.mediapart.fr/attac-france/blog/080920/non-barbara-pompili-votre-plan-de-relance-nest-pas-100-ecologique
7/x
Non, Barbara Pompili, votre plan de relance n'est pas 100% écologique
Depuis la présentation du plan de relance par Jean Castex le 3 septembre dernier, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili tente de convaincre : en plus des 30 milliards d'euros...
blogs.mediapart.fr
26 oct. Niveau 8 : Mais en investissant dans les filières #hydrogène ou dans l'emploi des jeunes, le @gouvernementFR prépare l'avenir ?
Faux également. Il fait des choix technologiques et sociaux discutables qui reviennent à donner les clefs du camion au secteur privé, sans contrôle public
8/x
26 oct. Niveau 9 : Contrairement à ce qu'affirment certains éditorialistes (poke @dseux ), les dizaines de milliards € débloqués ne marquent pas la fin de l’austérité et du libéralisme : l’exécutif a choisi de mettre l’État, et ses ressources financières, au service des entreprises privées.
9/x
26 oct. Niveau 10 : Des dizaines de milliards € débloqués sans aucune conditionnalité sociale ou écologique digne de ce nom, sans aucun contrôle public, qui conduise à aggraver, et pérenniser, un affaiblissement structurel de l’État au profit des gros intérêts privés.
10/x
26 oct. Niveau 11 : Les précaires, les pauvres, les chômeurs et les services publics sont les grands oubliés de ce #PlanDeRelance : seul 0,8% du #PlanDerelance va aux plus précaires & plus pauvres alors que tous les indicateurs montrent que la pauvreté et la précarité sont en train d'exploser
11/x
26 oct. Niveau 12 : Résumons
Loin de vouloir organiser la mutation de l’économie et d'aider les plus pauvres, le @gouvernementFR donne les clefs de notre avenir économique au secteur privé tout en refusant de faire contribuer les grandes entreprises & les plus riches qui profitent de la crise
12/x
*26 oct. Niveau 13 : Les données de ce thread sont à retrouver dans :
- article de @Bastamag
https://bastamag.net/Plan-de-relance-100-milliards-croissance-PIB-Bruno-Lemaire-epargne-bouclier-anti-licenciement - article des @decodeurs
https://lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/10/20/pourquoi-le-plan-de-relance-ne-sera-pas-vraiment-de-100-milliards-d-euros-en-2021-et-2022_6056745_4355770.html - note @attac_fr
sur le #PLF2021 (ici)
Pourquoi le plan de relance ne sera pas vraiment de 100 milliards d’euros en 2021 et 2022
Le gouvernement a annoncé qu’il mobiliserait 100 milliards d’euros en deux ans pour relancer l’économie, mais les dépenses effectives pourraient s’avérer moins élevées. lemonde.fr
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J'enquête sur un truc franchement louche : Le gouvernement a fait des pieds et des mains pour réautoriser les néonicotinoïdes, des pesticides ultratoxiques qu'ils ont eux-mêmes surnommés "tueurs d'abeilles"... Alors qui tire les ficelles, pourquoi, et comment ils s’y prennent ? #Enquête #Néonicotinoïdes #LaRonce
Je vous parle aussi de la première opération de @La Ronce "Opération Épine Sucrée", qui risque fort de faire parler d'elle : elle compte "aider" les multinationales sucrières françaises à abandonner leur usage des pesticides, chaque Épine devenant pour eux "le dard des abeilles assassinées" #LaRonce
Si vous voulez en savoir plus sur La Ronce (leurs propos n'engagent que eux):
► Leur chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCyhe...
► Instagram : @La_Ronce__ https://www.instagram.com/la_ronce__/
► Twitter : @laronce https://www.twitter.com/laronce
982 commentaires
Connue / https://twitter.com/PartagerCSympa/status/1320729928682426368
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Partager C'est Sympa @PartagerCSympa Niveau 1 : 🐝 C’est demain 💀 : la loi ré-autorisant les #neonicotinoides tueurs d’abeilles passe devant le Sénat.
Partagez un max cette vidéo pour que chacun sache quel crime nos institutions sont en train de commettre ! Conf' Paysanne et 8 autres personnes 3:12 PM · 26 oct. 2020·- 176 Retweets 19 Tweets cités 164 J'aime
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Plutôt que le rapport à l’écran, ne devrait-on pas interroger le rapport à la distance ?
... La posture de l’enseignant en ligne ne peut pas être la même qu’en classe « physique ». En ligne, les enfants ne sont pas un public captif, cela a ses avantages, mais aussi ses inconvénients. La place des parents, bien plus présents dans cette école hors des murs, bouscule aussi les habitudes des uns et des autres. Les notions de groupes, mais aussi de présence ou d’absence vont ainsi devoir être ré-interrogées.
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une fois mis en place, non seulement le retour en arrière sera très compliqué, mais les risques de surenchère seront inévitables, à coup de prétendue « intelligence artificielle » ou d’algorithmes étudiant de façon détaillée les comportements des utilisateurs de ces plateformes afin de conseiller en permanence des corrections pédagogiques, mais aussi comportementales.
Comme le démontre Christophe Masutti dans son ouvrage Affaires Privées : Aux sources du capitalisme de surveillance32, la surveillance est un corrélat social. Là où cela peut poser problème, c’est lorsqu’on finit par ne plus penser nos relations sociales autrement que par l’automatisation et la technicisation de la surveillance.
...
rares sont les pédagogues qui comprennent comment fonctionnent ces algorithmes, ou par qui et comment ils sont écrits, ni quels sont les bénéfices que l’entreprise qui les a réalisés escompte. S’ils le savaient, je doute qu’ils regarderaient ces applications avec autant d’appétence.
Cela m’amène à une seconde question.
Le numérique étant, qu’on le veuille ou non, omniprésent : quelle place veut-on donner à l’éducation aux médias et à la littératie numérique ?
...
s’il y a bien une chose qu’a pu démontrer la crise de la COVID-19, c’est bien que cette littératie était loin d’être un acquis. Non seulement pour les élèves, qu’on présentait souvent comme des digital natives alors qu’il n’en était rien, mais aussi – et surtout – pour les enseignants.
...
Tant que les formations au numérique se focaliseront davantage sur les outils, les pratiques, les usages, que sur l’éducation aux technologies en général, et aux médias en particulier, les capacités de littératie numérique stagneront.
...
il ne s’agit pas d’un impensé au niveau du ministère – du moins je ne le pense pas – mais bien d’une volonté politique. Former aux outils permet de garder le contrôle ... Si par contre, le monde éducatif reconnaît le caractère ambivalent des outils (toute technologie est un pharmakon35, c’est-à-dire à la fois remède, poison et bouc-émissaire, disait le philosophe Bernard Stiegler, décédé cet été)
...
même rapidement formés à cette question, je pense que les enseignants parviendraient rapidement à identifier les valeurs du logiciel libre – « liberté, égalité, fraternité » – et à les mettre en regard de celles des logiciels dits privateurs : aliénation, discrimination, marchandisation.
J’en viens donc à une quatrième question.
L’école doit-elle rester un espace sanctuarisé vis-à-vis de la marchandisation ?
...
L’école doit-elle accompagner les élèves à faire société ? Ou doit-elle exclusivement les préparer à un emploi ?
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comme l’indique Nico Hirtt dans son ouvrage L’école prostitué : L’offensive des entreprises sur l’enseignement37, le numérique à l’école peut alors servir de cheval de Troie afin de faciliter l’introduction de concepts néo-libéraux tels que « l’employabilité ».
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se dépêtrer d’une vision « solutionniste » ne servant que des intérêts privés et non l’intérêt général.
Pierre-Yves Gosset, co-directeur et délégué général de l’association Framasoft (texte sous licence Creative Commons BY39)
Image d’illustration : école Arménienne équipée d’ordinateurs du projet (libre) One Laptop Per Child
Classé dans : Éducation, Framasoft, Internet et société, Libr'en Vracconfinement, école, Éducation, EducationNationale, Framasoft, Histoire, Libre, Microsoft, RezoTIC
Ndlr :
- ne surtout pas rater la lecture du début qui retrace l'histoire de Framasoft.
- ce billet est UNE RÉFÉRENCE à valoriser ACT
- Enfin, sa thèse (former des citoyens émancipés du 21è siècle) est indispensable pour maintenir à moins de 2°C le réchauffement climatique notamment PLPDL ACT
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Transcription : ... effets délétères du néolibéralisme ... penser ensemble comment dépasser le trop-plein d'affects ... héritiers d'un pacte politique, le libéralisme : liberté individuelle à l'intérieur d'un ensemble commun, mais avec l'enrichissement personnel. ... plud sur jamais faire lien, avec amitié ...
Ndlr : pas encore publié sur peertube :-( suivre ACT
Industrie ; Révélations ; Travail
À Cognac, le géant verrier veut supprimer 80 emplois au prétexte d’un contexte économique difficile. L’actionnaire du groupe envoie pourtant des millions d’euros au Luxembourg puis aux Îles Caïmans, l’un des paradis fiscaux les plus connus de la planète.
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Le 12 juin dernier, le troisième producteur d’emballage en verre au monde annonçait la fermeture prochaine d’un four et la suppression de 80 emplois directs à Cognac. Verallia produit notamment des pots pour les pâtes à tartiner Nutella, des bouteilles pour Pernod Ricard ou encore pour le champagne Dom Pérignon. Le verrier justifie ces suppressions de poste par des contraintes économiques : « recul du marché des vins tranquilles », « hausse continue des importations de la part de verriers étrangers plus compétitifs », « nouvelles taxes douanières aux Etats-Unis », ou encore « effet négatif anticipé du Brexit », comme nous l’a précisé la communication du groupe.
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C'est un fonds d'investissement américain, Apollo Global Management, qui est l'architecte de cette structure sophistiquée. En 2015, Apollo a racheté Verallia au groupe français Saint-Gobain pour 2,94 milliards d'euros. Apollo détient 53,14 % du verrier depuis sa mise en bourse tandis que la BPI, la banque publique d’investissement française, est actionnaire à hauteur de 7,46 %. Suite à ce changement d’actionnariat, le groupe s’est lancé dans une grande réorganisation fiscale et financière : l’actionnaire de Verallia a créé pas moins d’une dizaine de sociétés différentes dédiées à des montages financiers entre le Luxembourg, les Îles Caïmans et la France. ... opacité ... mécanisme des prêts intra-groupe
...
La société luxembourgeoise Horizon Intermediate Holdings, qui prête à la structure française, a également contracté en 2015 un emprunt au taux de 8 % envers une autre structure luxembourgeoise, Horizon Parent Holdings. C’est cette structure qui envoie ensuite des centaines de millions d’euros vers les Îles Caïmans.
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Lors de l'acquisition du pôle Emballage de la Compagnie Saint-Gobain en 2015, un plan d'actionnariat pour la Direction de Verallia (appelé Management Equity Plan - MEP) a été mis en place par Apollo au sein de la société luxembourgeoise Horizon Intermediate Holdings, afin « d’aligner les intérêts de la Direction avec ceux des actionnaires et de permettre à la Direction de la Société de participer à la croissance à long terme de Verallia ».
...
un second plan d'actionnariat mis en place pour la Direction de Verallia suite au « MEP », celui-ci étant intitulé "Free Preferred Shares Program" - autrement dit, un programme d'actions préférentielles gratuites, reçues selon plusieurs critères dont la réussite des objectifs du groupe. La fermeture du four de Cognac faisait-elle partie de ces objectifs ?
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ancien président de Verallia, Jean-Pierre Floris ... a quitté son poste le 1er septembre 2017. Deux mois plus tard, l'ex-dirigeant a trouvé un nouveau poste au sein du ministère de l'économie, où il a été jusqu'en août 2019 "délégué interministériel aux restructurations d'entreprise". Une de ses priorités, selon le gouvernement : "prévenir les risques de fermetures de sites". Depuis décembre 2019, Jean-Pierre Floris a rejoint le fonds d’investissement AlixPartners en tant que senior advisor.
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Ndlr :
- ex typique de l'avatar néolibéral macroniste :-(
- que sont les "vins tranquilles" ? ACT