L'urine, un engrais liquide plutôt inattendu pour fertiliser les sols à moindre coût…
Sciences > Médecine et santé - 53 min
Disponible du 13/04/2019 au 11/06/2019
Nourrissante, bon marché et facile à cultiver, la lentille fait figure d’aliment providentiel. Cultivée aussi bien en Inde qu'en Éthiopie ou en Amérique du Nord, cette plante pourrait être un remède possible à la malnutrition.
Cette modeste légumineuse, cultivée aussi bien en Inde qu'en Éthiopie ou en Amérique du Nord, suscite d'immenses espoirs. Non seulement elle s’acclimate à merveille aux régions arides, mais elle a également la particularité de capter l’azote de l’air pour le stocker dans ses tubercules – ce qui en fait un fertilisant naturel. La lentille regorge par ailleurs de protéines – autour de 25 %, plus que certaines viandes ! –, de minéraux et d'oligoéléments. Il suffit de la compléter d’une céréale, comme du riz complet, pour composer un repas équilibré.
Variétés plus robustes
Misant sur les nombreux atouts de la plante, des chercheurs du monde entier travaillent à mettre au point des variétés plus robustes, plus productives et plus riches en éléments essentiels, mais aussi à maturité rapide, adaptées à l’alternance des cultures pratiquée par les petits paysans des pays pauvres. Enrichies par croisements en fer ou en zinc, les lentilles pourraient apporter une solution à la "faim invisible" que représentent les carences alimentaires. Détrônant l’Inde, le Canada en est le plus grand producteur mondial. Face à la double urgence du réchauffement climatique et de la croissance démographique, les résultats des recherches en la matière combleront-ils les attentes ?
Réalisation : Frigge Mehring
Pays : Allemagne
Année : 2017
Le devenir du carbone dans les sols contribue à réguler la teneur en CO2 de l'atmosphère ainsi que la fertilité des agro-écosystèmes. Des chercheurs de l’Inra, du CEA et du CNRS apportent une quantification inédite de la cinétique de renouvellement du carbone des sols en fonction de sa profondeur d’enfouissement et de ses déterminants anthropiques et climatiques. Cette étude parue le 11 juillet 2018 dans la revue Nature ouvre des perspectives pour mieux apprécier l’évolution du cycle du carbone.
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Le renouvellement du carbone en profondeur résulte de la savante contribution de la faune qui mélange les sols – on parle de bioturbation – jusqu’à quelque 70 cm de profondeur ; des racines, apportant du carbone jusqu'à environ 2 m, et des décomposeurs qui dégradent les matières organiques, un processus qui s’estompe progressivement en profondeur.
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Il en découle un fort gradient vertical de la dynamique du carbone, que les scientifiques ont notamment mesuré pour l'ensemble des zones tropicales où l'âge médian du carbone s'échelonne ainsi de 7 ans, en surface, à 1 250 ans, à 1 m de profondeur. Ils ont de façon plus générale, mis en évidence que la dynamique du carbone dans les couches superficielles (0 -30 cm) est sept fois plus rapide que dans les couches plus profondes (30 cm – 1 m).
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De façon globale, le carbone qui est renouvelé est incorporé pour moitié entre 0 et 10 cm de profondeur et pour moitié au-delà. Cette profondeur médiane est de 9 cm en forêt contre 17,5 cm dans des sols cultivés, soulignant l’impact de l’usage des sols et notamment des pratiques agricoles sur le renouvellement du carbone.
Cependant, même dans la partie superficielle des sols tempérés cultivés, l'âge du carbone organique est élevé, de l'ordre de 75 ans, traduisant le fait que les matières organiques de nos sols actuels sont l’héritage de leur gestion par plusieurs générations d'agriculteurs.
Les chercheurs ont mis en évidence que la contribution des couches profondes du sol au carbone jeune dépend peu de la température, mais davantage des précipitations : elle est plus forte en climat sec, probablement parce que l'enracinement des végétaux est alors plus profond.
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La gestion du carbone organique des sols est un enjeu de premier plan pour la productivité et la durabilité des agrosystèmes, l'environnement ou les politiques publiques, qui doit se faire à long terme, comme celle d'un capital pour les générations futures, en prenant désormais en compte le carbone profond des sols.
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Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du projet Dedycas - Le carbone des sols, système dynamique dépendant de la profondeur : nouveaux concepts, mesures et modélisation (Agence nationale de la recherche, 2015-2018).
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Reconnaissance de la lutte contre le réchauffement climatique
En plus d’une veille réglementaire sur les sujets liés à la fertilisation des sols, l’Association a noué des liens avec des chercheurs et des institutions afin de lancer son projet de reconnaissance des pratiques de nos agriculteurs. L’idée est de quantifier objectivement le stockage de carbone dans les sols que permet l’utilisation des technologies Marcel Mézy, afin de se lancer dans un modèle triangulaire entre agriculteurs/institutions/opérateurs privés (par l’octroi de crédits carbone).
connue / https://twitter.com/AssoPSTV/status/868731264148361216
ndlr : groupe de pression de qui pour qui ? des doutes -> https://twitter.com/AssoPSTV/with_replies TRÈS rassurant un vrai référent allié ?
vérifier ACT