Au lieu d'attendre que les changements que nous souhaitons viennent d'en haut, organisons-nous selon nos propres règles en autogestion économique et politique. Inventons et créons dès aujourd'hui le monde de demain.
Relions-nous au sein d'assemblées citoyennes fédérées autour des valeurs d'entraide, de partage et de fraternité. Mettons en place notre propre monnaie indépendante du système financier global. Instaurons des circuits courts pour l'alimentation, l'énergie et tous les produits de base pour devenir résilients et mieux résister aux futures crises économiques. Ne nourrissons plus un système autoritaire, inégalitaire et polluant par notre consommation, nos impôts et notre travail.
Boycottons l’économie mondialisée. Ne soyons plus complices de notre servitude.
...
Le système dans lequel nous évoluons, souvent reconnu comme l'unique modèle possible, n’en est qu’un parmi tant d'autres, fonctionnant sur des principes et des règles implicites mais bien présentes. Il peut être remplacé par de nouvelles formes d'organisation ayant la capacité de restreindre ou d’éliminer la recherche du profit pour mettre en avant des valeurs et des pratiques éthiques. Ce réseau autonome pourrait être basé sur :
⁃ Une vie citoyenne au sein de communes et d'assemblées citoyennes interconnectées qui formeront les cellules du réseau. Celles-ci pourront, si elles le jugent pertinent, s'approprier les institutions locales, en s'inspirant de la démarche du municipalisme.
⁃ Une Constitution et une charte de valeurs écrites directement par les membres. Ainsi nous décidons nous-mêmes des règles de la vie politique.
⁃ Du partage, du don, de l'entraide et de la solidarité.
⁃ Une monnaie commune, lorsque la situation ne permet pas le partage et requiert des échanges réciproques.
⁃ Un système de redistribution, de sécurité sociale et de soutien aux plus démunis.
⁃ Une production respectueuse de l'homme et du vivant, et une consommation locale.
⁃ Une plate-forme numérique et des logiciels libres pour faciliter la communication, se coordonner à grande échelle et se libérer de l'emprise des GAFAM.
⁃ Une fédération internationale qui rassemble tous ceux qui aspirent à s'entraider pour construire un monde plus juste et se soutenir mutuellement quelles que soient les origines et les cultures.
Certains expérimentent déjà de nouvelles manières de vivre : assemblées citoyennes, artisanat, coopératives, réseaux et fermes de permaculture, écoles démocratiques, écolieux, ZAD, etc.
Ce réseau a pour vocation de relier toutes ces initiatives pour leur permettre de s'affranchir du marché capitaliste et de son paradigme.
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Il existe un réservoir intarissable d'individus ayant une volonté de puissance ou un besoin pathologique d'exercer une emprise sur les autres. Nous devons donc édifier des stratagèmes sociétaux qui nous permettent de nous en protéger. C'est parce que l'humain est attiré par le pouvoir et ses dérives qu'il faut s'en protéger afin de ne pas laisser l'opportunité à ses mauvais cotés de s'exprimer et de faire du tort. La construction d'un système alternatif qui posséderait les mêmes règles d'échange monétaire et économique et la même organisation politique ne pourra pas entraîner un résultat différent de celui du capitalisme libéral.
...
Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1576
Connu :/ https://sidh.eco/intro
La pompe à chaleur (PAC) est l’une des options majeures qui s’offrent aujourd’hui pour progresser en direction de la neutralité carbone. La PAC utilise de l’électricité qui est déjà très largement décarbonée dans notre pays et permet de capturer et de valoriser la chaleur renouvelable disponible dans les milieux environnants. Elle « coche » donc les deux cases essentielles de la transition énergétique : décarbonation et efficacité énergétique.
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Les commémorations du 11 novembre se déroulent cette année dans un climat assez tendu. Emmanuel Macron a présidé la cérémonie officielle de commémoration du 101ème anniversaire de l’Armistice de 1918 à l’Arc de Triomphe. Il doit ensuite inaugurer un monument pour les 549 militaires « morts pour la France » en opérations extérieures depuis 1963. Le dernier nom inscrit sur ce monument sera celui de Ronan Pointeau, tué au Mali le 2 novembre.
Le président de la République va ensuite s’entretenir avec Antonio Guterres, secrétaire général des États-Unis, avant de recevoir les dirigeants du monde entier pour le deuxième Forum de Paris pour la paix.
Un agenda chargé donc, qui s’inscrit dans un contexte particulier. Dans une interview accordée à The Economist, Emmanuel Macron a déclaré que l’Otan était selon lui en état de « mort cérébrale », en regrettant notamment l’éloignement entre les Etats-Unis et l’Europe sur certaines positions ainsi que le comportement de la Turquie, membre de l’Alliance, en Syrie.
Les propos du président de la République ont été jugés « radicaux » par la chancelière allemande Angela Merkel lors d’une conférence de presse à Berlin. « Je ne pense pas qu'un tel jugement intempestif soit nécessaire, même si nous avons des problèmes, même si nous devons nous ressaisir », a ajouté la chancelière.
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a, pour sa part, tenu à rappeler que l’Otan était « historiquement un des partenariats stratégiques les plus importants » mais aussi qu’il « court toujours le risque de devenir obsolète », reprenant ainsi les mots employés par Donald Trump en avril dernier. Le seul acteur qui se réjouit directement des propos d’Emmanuel Macron est bien évidemment la Russie, qui évoque des « paroles en or, sincères et qui reflètent l’essentiel ».
Dans son interview donné à The Economist, Emmanuel Macron ne s’est pas contenté de ses propos sur l’Otan, il a également appelé à « muscler » l’Europe de la Défense et à atteindre une « souveraineté militaire » en Europe. Le président français craint une « disparition géopolitique » de l’Union européenne si elle ne « se pense pas comme une puissance stratégique ». L’Europe de la Défense est pourtant encore loin d’être une réalité, même si un fonds européen de la Défense a été adopté en avril dernier. Doté de 13 milliards d’euros, il entrera en vigueur dès 2021.
Où en est réellement l’Europe de la Défense ? L’OTAN est-elle encore pertinente ? Qui sont les alliés de la France aujourd’hui ? Où en est l’opération Barkane au Sahel ?
Invités :
• Pascal Boniface, directeur de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques
• Général Vincent Desportes, professeur des universités associé à sciences Po, ancien directeur de l'Ecole de Guerre
• Isabelle Lasserre, rédactrice en chef adjointe au service étranger et correspondante diplomatique du « Figaro »
• Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale à France 24
Catégorie Divertissement
Transcription : ... pragmatisme, courage, ... obligation de consultation ...
Ndlr :* Macron valide de programme de LFI à ce sujet ++ et /défense européenne sujet de souveraineté n'a pas de sens sans peuple européen :-(
Dans des sociétés transformées par les usages du numérique, les compétences à coopérer/collaborer figurent au premier rang des savoirs à développer et portent des promesses d’efficience, d’innovation et de bien-être au travail. Pourtant, ces compétences sont aujourd’hui peu mises en avant dans les organisations professionnelles, et restent absentes des parcours en formation des adultes. À partir de ce constat, une thèse en sciences de l’éducation a cherchée à identifier les compétences à développer pour travailler plus facilement avec les autres.
...
la thèse publiée par Elzbieta Sanojca est particulièrement instructive https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01709910.
...
Article initialement publié sous licence CC-By-SA par Lilian Ricaud , en 2018 selon http://animacoop.net/plateforme_source_v2/?Module01CompetencesCollab
A propos Lilian Ricaud Chercheur, consultant, formateur, je propose de l'accompagnement stratégique dans les processus de co-construction, la co-création et la conception avec une approche systémique.
Réduire « enfin » les émissions de CO2 des voitures nécessite de réorienter le marché vers des voitures plus légères, fabriquées avec de l’électricité décarbonée, et de mettre en place un plan industriel assurant à l’Europe son autonomie dans la fabrication des voitures électriques et de leurs batteries.
Rapport : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-na78-2019-emissions-voitures-meilhan-20juin-bat.pdf
dont "/ve limiter les externalités environnementales liées en particulier à leur production ex en Pologne"
Mots clés : émissions de gaz à effet de serre, constructeur automobile, voiture électrique, bonus-malus, empreinte carbone
<-
https://www.youtube.com/watch?v=MV_tWp3RIY4
•23 oct. 2019 / The Shift Project
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Nicolas Meilhan, conseiller scientifique transports et énergie pour France Stratégie, présente sa note "Comment faire enfin baisser les émissions de CO2 des voitures ? à https://www.strategie.gouv.fr/publications/faire-enfin-baisser-emissions-de-co2-voitures
Lien vers le support de présentation : https://bit.ly/2Pd8Fk6 dont
"1. La réduction des émissions de CO2 du secteur automobile : un
échec européen ... intégrer dans le bonus-malus une composante poids afin de décourager l’achat de voitures pesant plus d’1,4t ... 3 des 4 résistances à l'avancement (roulement, inertie et potentielle). ... normer le contenu carbone de l’électricité utilisée
pour fabriquer les voitures à faibles émissions et leurs batteries"
Catégorie Science et technologie 52 commentaires
Ndlr : 1,4t, n'est-ce pas déjà bien trop élevé ? Privilégier l'électrique sans garantie qu'elle soit décarbonée sur tout le cycle de vie du véhicule, n'est-ce pas, en france, justifier le nucléaire et démontrer la stratégie nucléariste du shift project ? ACT
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Ne voulant pas apporter une réponse politique aux mouvements sociaux, la macronie choisit la voie autoritaire de la répression. Pour éviter d'avoir à reconnaitre les violences policières, les politiques en marche et les forces de l'ordre se couvrent mutuellement.
.#GiletsJaunes #Police #Castaner
Catégorie Actualités et politique 626 commentaires
le Stagirite Épinglé par Le Média il y a 1 jour
Merci d’avoir regardé. N’hésitez pas à aller faire un tour sur ma chaîne perso, et à aider financièrement Le Média.
Quelques sources :
Le texte de J.-P. Brodeur sur le chèque en gris :
“L'ambiguïté des directives du politique à l'endroit de la police est délibérément entretenue et fait partie d'une stratégie de caution mutuelle, qui obéit à des principes tacites dont la nature peut à tout le moins être esquissée.
Métaphoriquement, nous dirons que les mandats qui sont donnés à la police prennent la forme d'un chèque en gris. La signature et les montants consentis sont d'une part assez imprécis pour fournir au ministre qui l'émet le motif ultérieur d'une dénégation plausible de ce qui a été effectivement autorisé ; ils sont toutefois suffisamment lisibles pour assurer le policier qui reçoit ce chèque d'une marge de manoeuvre dont il pourra, lui aussi, plausiblement affirmer qu'elle lui a été explicitement concédée. Les deux parties se protègent en établissant la base d'un litige sans fin, à partir de laquelle ils pourront mener une guerre d'usure contre leurs accusateurs, dans le cas d'un scandale. L'opacité des directives transmises est évidemment une fonction directe de la prévision qui est faite du caractère illégal ou répréhensible des opérations qui devront être accomplies pour les mettre en application.
(...)
Il est rédigé en termes très généraux et encaissé en opérations particulières. Cette dissymétrie protège à la fois l'émetteur et l'encaisseur. Contre le premier, on ne peut jamais faire la preuve qu'il est complice d'une opération dont il n'a jamais pris une connaissance particulière. Quant au second, il peut toujours arguer, de façon implacablement raisonnée, qu'une licence générale autorise des pratiques particulières sous peine de n'avoir aucun sens.”
Jean-Paul Brodeur, La police : mythes et réalités, in CRIMINOLOGIE, vol. 17, no 1, 1984, pp. 9-41. Montréal : Les Presses de l’Université de Montréal.
David Dufresne sur la répression du mouvement des Gilets Jaunes : GILETS JAUNES : DES VIOLENCES POLICIÈRES JAMAIS VUES - DAVID DUFRESNE
https://www.youtube.com/watch?v=lp1LoauFhds
Sur l’évolution des pratiques de maintien de l’ordre :
https://desarmons.net/index.php/2019/10/09/comment-la-republique-sest-muee-en-dictature/
Articles universitaires :
Fassin Didier, « Pouvoir discrétionnaire et politiques sécuritaires. Le chèque en gris de l'État à la police », Actes de la recherche en sciences sociales, 2014/1 (N° 201-202), p. 72-86. https://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2014-1-page-72.htm
Dieu François. Eléments pour une approche socio-politique dans la violence policière. In: Déviance et société. 1995 - Vol. 19 - N°1. pp. 35-49. www.persee.fr/doc/ds_0378-7931_1995_num_19_1_1561
Au Camp Climat, plus de militants et plus déterminés - 27 août 2019 / Laury-Anne Cholez (Reporterre)
Pendant douze jours, plus d’un millier de personnes ont participé au Camp Climat, une sorte d’université d’été pour se former aux méthodes de désobéissance civile. L’occasion également de réfléchir aux stratégies du mouvement écolo et de s’interroger sur la radicalité des actions.
Kingersheim (Haut-Rhin), reportage
...grande « simulaction » : le blocage du fictif One Planet Seum-it. ... La fiction dépassant parfois la réalité : l’un des participants a eu une côte fêlée lors d’une bousculade un peu trop mouvementée. « Tout n’a pas toujours été vraiment non violent. Des gens se sont débattus lors des interpellations alors qu’on leur avait appris à ne pas lutter », disait un formateur, un peu déçu. N’empêche : cette expérience grandeur nature a permis aux novices de se frotter à la réalité d’une action de désobéissance et de réaliser — pour certains — qu’ils n’auraient jamais la force d’affronter la « vraie » police. D’autres au contraire sont repartis plus galvanisés que jamais.
...
Des militants d’autres organisations étaient également présents, notamment des membres de Youth for Climate et d’Extinction Rebellion. Ce jeune collectif qui s’est fait connaître par un discours très offensif et par un blocage du pont de Sully, violemment réprimé. « Le mouvement écolo dans son ensemble est en train de se questionner sur la radicalité. Cela ne sert à rien de se taper dessus entre nous. Il faut faire front commun », estimait Claire Lejeune, membre d’Extinction Rebellion. Pourtant, cette question de la radicalité demeure clivante, faute notamment de consensus autour de sa définition. « Il faut distinguer le discours, le niveau d’engagement et, surtout, le résultat d’une action. Par exemple, il y a des demandes au sein d’ANV-COP21 pour faire des blocages qui durent plus longtemps. Certes, c’est radical, mais est-ce vraiment transformateur de la société ? Alors qu’une monnaie locale, qui remet l’économie au service de l’humain, est une action qui ne semble pas radicale. Pourtant, elle l’est », analyse Jon Palais. Il estime d’ailleurs qu’il n’existe pas de radicalité possible sans une adhésion massive de la population : « Je demeure sceptique face à l’état actuel de notre rapport de force et je crois qu’un petit nombre de gens qui changent le système et imposent leur choix aux autres, cela s’appelle de la dictature. »
Des querelles de clocher pour Cécile, formatrice à l’action militante soutenable. Elle déplore les débats interminables pour savoir qui détient la meilleure méthode pour gagner : « Je pense qu’on reproduit les mécanismes de pensée du système capitaliste en hiérarchisant les façons de faire. Or, il ne faut pas voir cela de façon pyramidale mais plutôt par cercles connectés les uns aux autres. Je ne veux pas perdre mon temps ni mon énergie à convaincre un collectif qui a envie de faire des actions violentes. Il ne faut pas chercher à uniformiser la lutte. Mieux vaut mener la bataille de différentes façons et avancer au lieu de perdre du temps à savoir qui a raison. L’éparpillement collectif n’est pas grave car s’il n’y avait qu’une seule manière de résoudre la crise climatique, on l’aurait déjà trouvée. »
Par Caroline Galactéros @CGalacteros, Présidente de GEOPRAGMA, Pôle français de géopolitique réaliste.
Selon Caroline Galactéros, nos dirigeants sont guidés par une vision idéologique et faussée de leurs intérêts et doivent "cesser de croire en la chimère d’un magistère moral occidental", alors que notre relation avec la Russie devient un impensé stratégique majeur.
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« l’Europe de l’Atlantique à l’Oural » - englobant la partie européenne de la Russie - n’a jamais été aussi nécessaire et urgente pour la sauvegarde de l’Union européenne, si cette dernière espère compter entre États-Unis et Chine et éviter le dépècement et la dévoration. Pourtant le rapprochement de l’Union européenne avec la Russie reste ignominieux, inconcevable, indéfendable à nos dirigeants piégés par une vision idéologique et faussée de leurs intérêts comme des nouveaux rapports de force du monde. C'est l'impensé, l'impensable, l'angle mort de la projection stratégique de l’Europe. Pour les élites et institutions européennes, la Russie - que l’on assimile toujours à l’URSS -, est par principe vouée aux Gémonies, l’Amérique idéalisée, le péril chinois minimisé, l’Inde ignorée, le Moyen-Orient déformé et l’Afrique sous-estimée.
Alors que l’écologie a été propulsée au cœur du paysage politique et médiatique cette année, et que les mouvements écologistes s’étoffent, des débats stratégiques se posent. Comment discuter avec le gouvernement ? Comment parler aux classes populaires ? Reporterre lance la discussion. Enquête.
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Le terrain, justement, c’est là que commencent à se nouer des liens, notamment sur la question des violences policières et de la répression des mouvements sociaux. Le Comité Adama, qui se bat pour obtenir justice depuis qu’Adama Traoré a été tué par des gendarmes à Beaumont-sur-Oise il y a trois ans, a réuni le 20 juillet dernier militants des quartiers, Gilets jaunes et mouvements écologistes tels que ANV COP-21, Désobéissance écolo Paris, Deep Green Resistance, Extinction Rebellion ainsi que des personnes luttant contre le projet EuropaCity.
Les rendez-vous du mois d’août permettront sans doute de poursuivre les rapprochements et le débat, notamment au camp climat d’Alternatiba, au festival les Bure’lesques des opposants à la poubelle nucléaire, ou encore au contre-sommet du G7 fin août, à Biarritz. Ces quelques pistes de réflexion esquissées, chers amis écologistes, nous vous laissons à vos devoirs de vacances.
Terrestres. Revue des livres, des idées et des écologies, vient de sortir son n°6. Laboratoire de nouvelles pensées complices du mouvement écologiste, cette revue en ligne décortique des livres clé, publie des analyses, fictions, chroniques et traductions. Son programme : Enquêter, Réfléchir, S’organiser, Éprouver et Imaginer !
Dans ce n°6 :
. Traversée des forêts et Grand cerf, Yuval Harari et crosse de hockey, cyanobactéries et écologie de Monsieur propre...
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À noter aussi le passage au peigne fin https://www.terrestres.org/2019/07/19/ils-ont-20-ans-pour-sauver-le-capitalisme/ du livre On a 20 ans pour changer le monde, de Maxime de Rostolan : à l’heure où les alternatives agricoles et alimentaires gagnent en crédibilité devant les impasses du productivisme, faut-il vraiment « changer d’échelle » en s’alliant avec l’agro-industrie et la grande distribution pour réussir la « révolution agricole » ?
Cette livraison accueille également un texte stratégique d’une trentaine d’organisations et collectifs https://www.terrestres.org/2019/07/25/l-an-zero-de-lecologie-macroniste/, allant de Terre de Liens aux Naturalistes en lutte, d’Extinction Rebellion PACA aux Gilets jaunes Place des Fêtes, de Désobéissance Ecolo Paris à Greenpeace Rennes. Ce texte souhaite, après le mouvement des Gilets jaunes, que l’écologie ne sépare plus son combat de celui de la justice, et demande : « Comment éviter que tout transitionne en rond, sans que rien ne change vraiment ? » À une écologie co-optée par le pouvoir politique et par les intérêts économiques, il oppose une stratégie de non-coopération avec toute entité détruisant les conditions de la vie sur terre. La bonne nouvelle : certes moins médiatique, cette autre écologie indisciplinée et créatrice existe déjà sur le terrain !
Ndlr : Valide la stratégie insoumise de LFI. Valoriser ACT
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Le mercredi 19 juin 2019, Jean-Luc Mélenchon et Joachim Son-Forget présentaient, en Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, le rapport «Mers et océan : quelle stratégie pour la France ?». Un rapport dans lequel ils ont pointé du doigt les question de souveraineté de la France sur son territoire maritime, le deuxième du monde, mais aussi sur les enjeux écologiques liés aux questions maritimes. Jean-Luc Mélenchon a également parlé de l'importance de l'étude des grands fonds marins et de la capacité qu'avait la France à produire des normes juridiques internationales sur le sujet pour peu qu'elle s'investisse pleinement sur cette question.
Cette vidéo regroupe uniquement les interventions de Jean-Luc Mélenchon. Pour retrouver toutes les interventions : https://youtu.be/REuVjkLftmg.
Catégorie Actualités et politique 11 commentaires
JEAN-LUC MÉLENCHON
Épinglé par JEAN-LUC MÉLENCHON il y a 6 minutes
➡️ Pour retrouver toutes les interventions : https://youtu.be/REuVjkLftmg
➡️ Pour consulter le rapport complet : https://melenchon.fr/wp-content/uploads/2019/06/projet-rapport-mers-et-oceans-version-definitive.pdf
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C’est une union qui, si elle voit le jour, risque de faire des étincelles. Ce lundi 27 mai, le conseil d’administration du groupe Renault a exprimé son "intérêt" pour le projet de fusion à 50-50 proposé par l’Italo-Américain Fiat Chrysler. L’objectif étant de créer le troisième groupe automobile mondial avec 8,7 millions de véhicules vendus chaque année et un chiffre d’affaires de 170 milliards d’euros. Mais quid de Nissan, embarqué à son insu dans ce mariage ? Car c’est bien là que réside le sujet épineux. Renault a déjà formé une alliance avec deux constructeurs japonais : l’entreprise française détient en effet 43% de Nissan, lequel possède 15% de Renault et 34% de Mitsubishi. Une alliance qui bat de l’aile depuis l’arrestation de Carlos Ghosn au Japon, le 19 novembre dernier, pour malversations financières. Et les relations entre les deux groupes sont au point mort depuis fin avril lorsque le constructeur français a proposé une fusion capitalistique avec Nissan. Fusion dont les Japonais ne veulent pas entendre parler.
En tout cas, si le processus d’union entre les constructeurs Renault et Fiat va jusqu’au bout, les actionnaires majoritaires de Renault-Fiat-Chrysler seront le groupe Exor, qui passe de 29% actuellement à 14,5%, l’État français, qui ne détiendra plus que 7,5% du capital (contre 15 % aujourd’hui) et Nissan qui passe de 15% à 7,5%, rapporte Le Monde. Par ailleurs, le quotidien explique aussi que cette union, dans le cadre de l’alliance formée par Renault avec Nissan et Mitsubishi, contribuerait à former une entité à 15 millions de véhicules, ce qui en ferait le numéro un de l’automobile devant les groupes Volkswagen et Toyota, qui ont vendu chacun un peu plus de 10 millions de voitures en 2018.
Côté italien, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, patron de la Ligue (parti d’extrême-droite) qui a décroché une large victoire aux élections européennes, a qualifié cette éventuelle fusion entre Fiat Chrysler et Renault d’"opération brillante qui protège les emplois dans notre pays et conduit à la naissance d’un géant européen de l’automobile".
Interrogé sur ce sujet, le ministre des Finances a posé ses conditions et tenté de répondre aux craintes des syndicats. Au micro de RTL, ce mardi, Bruno Le Maire a exigé que le projet de fusion entre les deux constructeurs n’entraîne aucune fermeture d’usine dans l’Hexagone et que l’opération "se fasse dans le cadre de l’alliance entre Renault et Nissan", sans donner plus de précision. Il a aussi demandé au président de Renault que le groupe né de cette fusion participe à l’initiative de fabrication des batteries électriques engagée avec l’Allemagne. Ce projet de mariage entre Renault et Fiat Chrysler s’inscrit dans un secteur automobile de plus en plus concurrentiel dicté par la révolution électrique et les investissements colossaux. Et cette fusion représenterait une véritable chance pour le constructeur italo-américain qui se trouve dans une situation délicate en raison d’une gamme de véhicules âgée et d’une absence d’investissement dans l’électrique. Quand Renault, lui, est le leader de ces technologies en Europe. Pour le constructeur français, l’avantage serait double : accéder à une taille considérable pour supplanter Nissan en tant que plus gros actionnaire de leur alliance et s’offrir un accès au marché américain, réputé très verrouillé. Mais pour les Echos, le nouveau couple franco-italien joue une partition délicate rappelant que les alliances à 50-50 ont toutes échoué depuis la création d’Airbus, à la fin des années 1960.
Dans le secteur de l’automobile, faut-il être un géant pour survivre ?
Pourquoi ces fusions entre grands groupes sont-elles en vogue ? Nissan verra-t-il ce rapprochement entre Renault et Fiat Chrysler d’un bon œil ?
Invités :
- Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos
- Jean-Rémy Macchia, journaliste, spécialiste automobile
- Béatrice Mathieu, chef du service économie de L’Express
- Christine Kerdellant, directrice de la rédaction de L’Usine nouvelle et L’Usine digitale
Format : 65 minutes
Présentation : Caroline Roux et Axel Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions
Catégorie Divertissement
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Raquel Garrido ne mâche pas ses mots au lendemain de l’élection européenne. Au menu : la ligne de la France insoumise. L’avocate, éditorialiste à la télévision, est l’invitée de #LaMidinale.
http://www.regards.fr
VERBATIM
Sur l’élection européenne de dimanche 26 mai
« L’élection européenne laisse toute la classe politique un peu pantoise parce qu’elle s’est révélée plus surprenante que les élections européennes précédentes. »
« La progression de 10 points de l’abstention montre l’incapacité d’abord des sondeurs à comprendre ce qui se passe réellement en France. »
« Les campagnes [des différents candidats] n’étaient pas orientées vers les abstentionnistes pour les ramener dans le corps électoral. Or on voit bien que c’était possible. »
Sur la campagne de la France insoumise aux élections européennes
« La campagne de la France insoumise n’était pas orientée vers la grande masse abstentionniste. »
« Il y a eu un travail fait pour parler à des socialistes qui décrochaient, pour créer une diversité de provenance des candidats qui les Verts, qui le PC, qui la société civile non partisane… Cela restait dans des schémas très classiques d’une France déjà très insérée civiquement – et je pense que c’est une erreur d’aiguillage. »
« La campagne de la France insoumise n’était pas formatée pour épouser cette grande aspiration au pouvoir populaire qui est arrivée avec fracas avec les gilets jaunes. »
Sur la gauche
« Dans la pensée de Clémentine Autain, il y a une sorte de réflexe d’extrême gauche. »
« Ian Brossat a fait une campagne très identitaire avec le PCF, Benoît Hamon très identitaire à gauche : cette ligne identitaire a été éprouvée et elle s’est ramassée dans les grandes largeurs. »
« Moi, Raquel Garrido, ce qui m’intéresse, c’est de gouverner et de gagner les élections. »
« Je mesure le fait d’être retourné au score du Front de Gauche – et il faut le prendre très au sérieux. »
Sur les perspectives pour la France insoumise
« La bataille face à Macron est engagée victorieusement et on en sent les germes : 10% des inscrits pour Macron, une érosion au profit de Jadot… Le sort de Macron, électoralement, il commence à être scellé. Le gros morceau maintenant, c’est le Rassemblement national. »
« Il faut être assez basique : un score, ça vient sanctionner une campagne. »
« Il y a un problème quant à la ligne de sortie ou non de l’Union européenne pendant cette campagne. »
« On a été victime d’une gauche bobo parisienne qui n’arrête pas de vouloir corneriser la France insoumise. »
« Le rôle historique de la France insoumise, s’il ne devait y en avoir qu’un seul, c’est d’abolir la monarchie présidentielle et d’essaimer les germes dans la société française d’un désir d’assemblée constituante pour faire la 6ème République. »
« Rester dans le vase clos des gens qui se disent de gauche, c’est petit bras. »
« J’ai honte pour les chroniqueurs politiques qui ont écrit qu’il se passait quelque chose avec le PCF : il ne se passait rien du tout. C’est juste un hype parisien. »
« Discuter du périmètre de la gauche, c’est une discussion mortifère. »
Sur le projet de la gauche
« La France insoumise pêche parce qu’elle a trop de choses à dire (…) elle devrait se concentrer sur la question de la souveraineté populaire et de la démocratie. »
« Parler de la gauche, c’est minorisant et rebutant. »
« Le score de la France insoumise alerte sur notre capacité à devenir rebutant. S’accrocher à l’ancien monde est rebutant. »
Sur la stratégie de la France insoumise
« Clémentine Autain nous a fait perdre une semaine pour savoir s’il fallait soutenir ou non les gilets jaunes. »
« La ligne Autain a été mise en œuvre lors de cette élection européenne. Et elle a pris 6%. »
« La France insoumise a été salement frappée à cette élection mais elle n’est pas à terre. »
« Ce que fait Clémentine Autain est déloyal mais, comme elle ouvre la discussion, discutons. »
Sur Jean-Luc Mélenchon et 2022
« Sur 2022, il y a le temps de voir. Mélenchon ou pas Mélenchon, si c’est la même ligne que les européennes qui est appliquée, ce n’est pas la peine d’y aller. »
« Quel que soit le candidat, il faudra avoir un profil disruptif. »
Sur l’avenir de Raquel Garrido
« J’habite à Bagnolet, je pense que la Seine-Saint-Denis est un bastion de la France insoumise, et la France insoumise doit faire des démonstrations sur le terrain. »
« Dans le 93, les gens préfèrent s’abstenir plutôt que de voter à droite ou à l’extrême droite même si ça commence à bouger. »
« Pour les municipales, il faut se mouiller un peu et faire des démonstrations sur le terrain. Je ne sais pas si je vais conquérir ou aider à ça dans la mesure où je peux. Il faut que je prenne des décisions. »
Catégorie Actualités et politique 220 commentaires
☰ Sylvain Brothier @sylvainbrothier
La France est fracturée : une bourgeoisie âgée, libérale et pro-européenne inquiète pour son argent; des classes moyennes inférieures inquiètent pour l’avenir souffrant de la mondialisation ; la France « intello précaire » et jeune des centres villes
02:22 - 27 mai 2019
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Julien Delalande Texte du Tweet
Nouvelle conversation
☰ Sylvain Brothier @sylvainbrothier 17 hil y a 17 heures
La recomposition politique continue, LREM confirme son glissement vers la droite (en adéquation avec son électorat), avec la quasi absorption de la droite libérale. Le errements stratégiques de LFI l’ont amené à une impasse.
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☰ Sylvain Brothier @sylvainbrothier 17 hil y a 17 heures
L’onde de choc du dégagisme continue et entraîne LR dans les abîmes aux côtés du PS
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☰ Sylvain Brothier @sylvainbrothier 17 hil y a 17 heures
Le paysage partisan se concentre et s’organise autour de 3 blocs : un bloc social-écologique en lieu et place de l’ancien bloc de gauche, un bloc centriste-libéral-mondialisateur et un bloc conservateur-identitaire en lieu et place de l’ancien bloc gaulliste
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☰ Sylvain Brothier @sylvainbrothier 17 hil y a 17 heures
.#ElectionsEuropeennes #politique #France
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Fin de la conversation
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https://twitter.com/JulienDelalande/status/1133062968038576128
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Julien Delalande @JulienDelalande 15 minil y a 15 minutes
En réponse à @sylvainbrothier
Je partage votre analyse, mais n'enterrez pas trop vite #LFI, vous risquez d'avoir des surprises :-)
.#PrendreLePartiDeLanthropocène est une voie de #Synthèse #ÉcoSocialisme #SocialeÉcologie #Écologie #Politique #GiletsJaunes #GiletsVerts #GiletsRouges #PartiDeLanthropocène
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Mots-clés Energie énergies renouvelables Géopolitique transition énergétique Union européenne
La transition énergétique bas-carbone en France, dans l’Union européenne (UE) et dans le monde est aujourd’hui déployée de façon inégale et à un rythme trop faible pour préserver le climat et la biodiversité. Les émissions de CO2 poursuivent leur hausse et les engagements des États sont insuffisants : ils placent le monde dans une trajectoire de réchauffement de + 3 °C. Les efforts pour financer des mesures d’adaptation doivent encore être considérablement renforcés.
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La dimension stratégique de la transition énergétique. Défis et réponses pour la France, l’Allemagne et l’Union européenne
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Les enjeux géopolitiques et géoéconomiques liés aux politiques de l’énergie et du climat se complexifient, s’étendent et se renforcent. Aux problématiques liées à la sécurité des approvisionnements en combustibles fossiles qui demeurent aiguës (Ukraine-Russie, Iran-Arabie Saoudite, détroits, terrorisme) s’ajoutent désormais de nouvelles rivalités, desquelles émanent de nouveaux risques voire menaces de nature géopolitique et géoéconomique liés à la transition énergétique : autour des métaux critiques ; autour des technologies, de l’innovation et les chaînes de valeur ; autour de l’accès aux marchés et du contrôle des actifs ; autour de l’établissement et la diffusion des normes, qui sont instrumentalisées pour façonner les orientations technologiques et servir des intérêts industriels ; autour des technologies numériques et des systèmes de pilotage des réseaux.
La maîtrise des chaînes de valeur des technologies bas-carbone est un enjeu de compétitivité, de développement économique, de souveraineté énergétique et de sécurité. Ces technologies stratégiques de la transition énergétiques incluent : le nucléaire civil, les éoliennes terrestres et marines et leurs aimants, la prochaine génération de cellules photovoltaïques et les onduleurs, l’automobile avec le véhicule thermique à haute performance, les batteries, notamment de quatrième génération, pour la mobilité et le stockage de l’électricité, la mobilité hydrogène pour le ferroviaire, les bus et le fret, les systèmes de stockage de l’électricité via l’hydrogène, les technologies de pilotage intelligent des réseaux et de la consommation, les technologies de recyclage, ou encore les technologies de protection face aux risques cyber.
La Chine et les États-Unis ont pris une certaine avance : côté chinois, c’est principalement le résultat d’une volonté étatique forte s’appuyant sur des entreprises publiques et des chaînes de valeur intégrées, une capacité d’investissement et une appétence au risque inégalées. Côté américain, c’est le résultat d’une politique de soutien direct et indirect aux acteurs économiques et d’un écosystème d’innovation historiquement très développé et efficace. Les entreprises américaines et chinoises procèdent également à des rachats d’actifs en Europe dans le domaine des technologies bas-carbone. L’UE dispose d’atouts scientifiques et industriels mais ses politiques publiques ont privilégié le démembrement de ses groupes pour renforcer la concurrence et ouvrir ses marchés, au détriment d’un objectif de leadership technologique.
La France et l’UE ne maîtrisent pas l’extraction et l’enrichissement de la plupart des métaux critiques. Les cellules photovoltaïques sont chinoises, même si plus de la moitié de la chaîne de valeur est européenne et locale. Elles n’ont pas d’avantages sur la technologie de l’éolien onshore, ni sur les batteries de troisième génération dont 50 % sont chinoises. En revanche, l’UE dispose d’un avantage sur les onduleurs de panneaux solaires, sur l’éolien offshore posé et flottant et d’un potentiel sur les batteries solides de quatrième génération ou les batteries à flux, la possibilité d’effectuer des percées dans les nouvelles générations de cellules photovoltaïques, ou encore le recyclage. Enfin, elle a de solides capacités dans le nucléaire civil, l’efficacité énergétique, l’hydrogène et dispose d’une importante industrie automobile qui prend lentement le virage de l’électrification, ainsi que de capacités cyber. Ces atouts doivent être mis à profit pour construire des filières industrielles stratégiques, créer des emplois et de la valeur ajoutée sur le territoire européen et éviter une situation de dépendance technologique.
À l’échelle européenne, la transition énergétique a franchi un palier avec les objectifs 20-20-20 qui sont en passe d’être atteints (sauf pour le niveau des émissions de l’Allemagne pour les secteurs non couverts par le marché carbone, et en dépit d’un ralentissement des progrès dans l’efficacité énergétique). Des objectifs renforcés ont été fixés pour 2030 et les discussions s’ouvrent sur les objectifs et la stratégie 2050. Pour s’inscrire dans une trajectoire de 2 °C et idéalement 1,5 °C, il faut désormais accélérer et approfondir le processus et ainsi franchir une nouvelle étape, bien plus difficile et complexe. Il faut des transformations systémiques dans la gouvernance et les politiques publiques, dans les stratégies des entreprises et les comportements des citoyens. Ces transformations devront aussi susciter un consensus aussi large que possible. En effet, les politiques européennes de l’énergie et du climat ont été établies dans un contexte et pour des objectifs visant l’intégration des marchés et la sécurité des approvisionnements, qui ne correspondent pas à une décarbonation profonde. Le défi sera de les adapter à cette transformation en profondeur.
La France et l’UE sont au seuil d’une phase inédite dans le processus de décarbonation qui requiert un travail d’anticipation, un discours de vérité et de responsabilité sur les objectifs, choix technologiques, coûts et contraintes techniques, opportunités et stratégies de décarbonation car des décisions lourdes et complexes qui engagent l’avenir doivent être prises. Malgré des divergences de fond sur la question du nucléaire civil, le tandem franco-allemand a un rôle d’impulsion essentiel à jouer, à la fois dans la gouvernance globale et européenne de l’énergie, et doit aussi inciter d’autres pays européens volontaires à les rejoindre. Les deux pays mériteraient de faire le pari d’une union franco-allemande du climat qui travaillerait par petits et grands pas, à la fois dans le domaine de la coopération entre les deux pays, de l’UE et de la gouvernance mondiale.
À la veille des prochaines élections européennes, un nouveau pacte pour la transition énergétique pourrait être établi sur la base des recommandations suivantes :
Poursuivre un objectif de neutralité carbone, ou quasi-neutralité, à l’horizon 2050 et revoir à la hausse l’engagement actuel de baisse des émissions de - 40 % en 2030, vers - 43 à - 45 %, pour à la fois tenir compte du renforcement des politiques publiques (Paquets énergie propre et mobilité notamment) mais aussi envoyer un signal fort lors des prochains sommets sur la gouvernance mondiale du climat en septembre et décembre 2019.
Accroître la capacité d’expérimentation des États, des territoires et des villes pour soutenir l’investissement et l’innovation dans les technologies bas-carbone, tout en œuvrant pour des coopérations renforcées dans le domaine industriel et réglementaire. Lancées sur la base du volontariat, ces initiatives pourraient être soutenues et coordonnées par une Agence européenne de la transition énergétique.
Mettre en œuvre une stratégie électrique commune entre la France, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne dans un contexte de réajustements des mix électriques nationaux et de sortie progressive du charbon. Cette analyse des équilibres de production régionaux devra aussi nourrir les réflexions sur le schéma d’interconnexion dans un contexte post-Brexit d’une part, et sur l’opportunité d’un renouvellement du parc nucléaire existant, d’autre part.
Face aux vulnérabilités liées aux métaux critiques, la France et l’UE doivent réagir en favorisant une relance des activités minières responsables sur leur territoire et en liant leur politique d’aide au développement à la mise en œuvre de standards environnementaux et sociaux dans le secteur minier, tout en appuyant les initiatives de traçabilité. Côté demande, quatre volets doivent être poursuivis conjointement : réutiliser, recycler, réduire et réindustrialiser.
Consolider la politique industrielle européenne pour les technologies bas-carbone, en tirant les leçons de l’expérience récente de l’Alliance européenne des batteries. En s’appuyant sur un diagnostic solide du niveau de dépendance technologique actuel et futur et sur un dialogue resserré avec les acteurs académiques et industriels européens, l’UE doit mobiliser tous les outils de politiques publiques à disposition (réglementation et normes, financement, éducation, filtrage des investissements, etc.) pour améliorer la compétitivité-coût et hors coût de l’offre européenne. Dans le même temps, l’UE doit organiser un dialogue franc avec ses partenaires commerciaux pour garantir un accès équitable aux différents marchés.
Enfin, accélérer les travaux liés à la taxonomie pour promouvoir le développement à grande échelle de la finance verte et responsable et ainsi non seulement inciter à des investissements compatibles avec l’accord de Paris au sein de l’UE, mais aussi dans les pays émergents.
En complément de cette refonte de l’agenda domestique européen, l’UE doit ajuster sa stratégie diplomatique et installer un leadership global pour lutter contre le changement climatique. Cela implique d’investir les coopérations bilatérales (UE-Chine, UE-Inde, etc.), de lier les accords de libre-échange à la mise en place d’engagements climatiques ambitieux ou, à défaut, d’évaluer la pertinence d’une taxe carbone aux frontières de l’UE, de s’appuyer sur les instances de gouvernance mondiale comme le G7 et le G20 pour accroître les efforts de maîtrise des consommations et obtenir un arrêt de l’investissement dans les nouvelles centrales à charbon. De nouvelles alliances doivent être constituées pour favoriser une transformation durable des villes et un changement d’échelle du processus d’électrification, en Afrique subsaharienne en particulier. La stratégie de décarbonation de l’UE doit enfin inclure un accompagnement spécifique des efforts déployés dans les pays voisins, orientaux et méditerranéens, pour éviter la constitution d’un nouveau mur climatique aux frontières de l’Europe.
Synthèse dynamique https://ifri.maps.arcgis.com/apps/Cascade/index.html?appid=afd9aa1ed12d4798a9b2956de63d58d7
Connu / https://twitter.com/IFRI_/status/1127881756235923457
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Julien TARDIF a retweeté
IFRI Compte certifié @IFRI_ 2 jil y a 2 jours
.#Infographie : #Lithium et #cobalt (production et ressources), sélection de pays en 2018.
Pour aller plus loin, lire la nouvelle étude @Ifrienergie de Marc-Antoine EYL-MAZZEGA et @CMathieu : "La dimension stratégique de la transition énergétique."
▶️ https://ifri.maps.arcgis.com/apps/Cascade/index.html?appid=afd9aa1ed12d4798a9b2956de63d58d7 …
Apex Energies, Info énergies, L'EnerGeek.com et 7 autres
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Le 30 janvier 2019, Bastien Lachaud a posé une question au minsitre de l'économie sur la politique industrielle française : il a montré que l'absence de stratégie industrielle depuis 30 ans a conduit à tout confier au privé. Cela a eu pour résultat un gavage des financiers et actionnaires, chômage et délocalisation pour les ouvrier·e·s et technicien·ne·s qui n'ont plus d'emploi. Aujourd'hui, alors que le saccage continue, le gouvernement attend que le marché règle le problème. Il ne fait rien pour l'emploi, pas plus pour garantir les capacités stratégiques dont la France a besoin pour la planification écologique. Retrouvez ma question, la réponse du ministre, et la réponse que je lui fais depuis mon bureau vu qu'on ne peut pas répondre au gouvernement directement.
Lire ici le texte de la question : https://lafranceinsoumise.fr/2019/01/...
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Actualités et politique
54 commentaires
Jean Agnesina
il y a 1 jour
La gauche en 1981 avait nationnalisé et restructuré notre industrie ! Quand est-il 40 ans plus tard ? Rhône Poulenc notre pôle chimique revendu à Solvay (Belge ) ,Alcatel vendu à Lucent ( Usa) , Pechiney vendu à Rio Tinto (canada) , Lafarge à Holcim ( Suisse) , Arcelor à Mittal ( inde ) ,GDF à Suez ( Belge) , Alsthom à Général électrique (Usa) et à Siemens ( Allemagne) , Etc .Tout ces fleurons battis par nos ouvriers et ingénieurs ont été bradés par nos pseudos capitaine d'industrie qui ne prennent aucuns risques contrairement aux affirmations gouvernementales .
RT: "Quelles strategies politiques face a la crise écologique et sociale ? Au #courtcircuit à #lyon"
58 spectateurs
Quelles strategies politiques face a la crise écologique et sociale ? Au #courtcircuit à #lyon
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RT
https://www.pscp.tv/ryu5t
Connu /
https://twitter.com/ryu5t/status/1082694270677508096
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@pyg@framapiaf.org a retweeté
Rieul Techer @ryu5t 2 hil y a 2 heures
Quelles strategies politiques face a la crise écologique et sociale ? Au #courtcircuit à #lyon
RT•
16:02 / 16:02
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Transcription :
Corinne Morel-Darleux avec Mr ?
résume son parcours, considère que politiques et syndicats ont perdu la main au profit de la société civile (inclue-t-elle les gilets jaunes ?) face à l'urgence écologique (la caméra tombe, direct interrompu)
La France Insoumise est devenue l’un des porte-paroles politiques des Gilets jaunes
2 minutes
Le signe d’une stratégie inédite de conquête : celles des classes moyennes ?
Mots-clés : Politique
Xerfi Canal, le médiateur du monde économique
connue /
https://twitter.com/EnergyInsiders/status/1051778959627735040
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Yves Marignac a retweeté EnergyInsiders @EnergyInsiders 15 oct. En réponse à @YvesMarignac
De fait, la majorité des experts du secteur électrique partagent déjà largement votre analyse et ne croient plus trop en l'avenir du nucléaire face aux renouvelables : cf par exemple http://fichiers.cre.fr/Etude-perspectives-strategiques/3Theses/2_These_Systemes_decarbones.pdf …
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