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Au lendemain du premier tour, Catherine Tricot, Pierre Jacquemain et Pablo Pillaud-Vivien reviennent sur les enseignements du premier tour du scrutin présidentiel. #LeDébrief
Regin Hart il y a 1 jour
Je trouve que vous réduisez un peu tout à Melenchon, mais il y a une incroyable équipe derrière lui, et nombre de jeunes talents en politique au sein de LFI qui sont déjà bien affutés pour reprendre le flambeau.
Je ne suis pas certain qu'une gauche ait vraiment existé après la vaste supercherie que fut l'avènement du PS ; elle a surtout profité de l'instinct malsain d'un certain électorat pour la figure du Prince en nous anesthésiant durant 40 ans... Melenchon a le mérite d'être un véritable porte flambeau sans allure aristocratique, sans fascination discutable, il nous laisse un bel espoir pour l'avenir. La qualité de sa campagne n'a pas été assez soulignée et saluée, il aura été trop jugé pour des petites phrases du passé alors que par ailleurs on a pratiqué l'amnésie ou l'amnistie pour excuser les errances de certaines figures qui auront été, jusqu'au bout, méprisables.
Un l'espoir qui réside maintenant en ceux qui font la sève vive de LFI, et en cela aucun autre parti de gauche ne peut rivaliser : Mathilde Panot, Alexis Corbière, Éric Coquerel, Bastien Lachaud, Danièle Obono, Ugo Bernalicis, Adrien Quatennens, David Guiraud, Antoine Leaument, François Rufin, Manuel Bompard, Manon Aubry, Younous Omarjee, Clémence Guetté, et encore bien d'autres...
Ce sont eux l'espoir, c'est ça les bonnes graines de la gauche, il est plus que temps de mettre en jachère la vieille terre stérile où d'autres ont tout laissé pourrir.
Bravo à Melenchon, bravo à l'Union Populaire et aux très bel exercice démocratique qu'ils ont mené lors de cette campagne présidentielle, ce n'est que le début, l'important c'est donner de l'espoir et les moyens de lutter à ceux qui sont le plus démunis, qui sont sacrifiés pour la préservation d'un système foncièrement inégalitaire.
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Chaque semaine, la rédaction débriefe de l'actualité politique de la semaine. Avec Catherine Tricot, Pierre Jacquemain et Pablo Pillaud-Vivien.
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Le thème de la sécurité s'invite à nouveau dans le débat public avec, dans la perspective de la présidentielle, la surenchère gouvernementale. Ugo Bernalicis, député de La France Insoumise, est l'invité de #LaMidinale.
Sur la maxime « La sécurité, c'est la première des libertés »
« C'est une bêtise, puisque la sécurité n'est pas une liberté. Elle permet, éventuellement, l'exercice des libertés. La sécurité est un droit, et encore, mais pas une liberté. C'est un non-sens, un slogan pour faire comprendre que les libertés peuvent être cloisonnées dans des besoins de sécurité. »
« Pire encore, ce slogan, déjà prononcé par Castaner ou Valls, a été popularisé par Jean-Marie Le Pen pour les élections régionales de 1992. »
« "Sécurité, première des libertés", dès que vous entendez cela, sachez que c'est de droite réactionnaire, de droite dure, et que ça prépare souvent le pire. »
Sur la suppression du rappel à la loi
« La suppression du rappel à la loi, Emmanuel Macron l'a dit comme si c'était fait. C'est dans le texte "Confiance dans l'institution judiciaire" qui est encore en discussion entre l'Assemblée nationale et le Sénat. Et eux-mêmes quand ils ont supprimé le rappel à la loi avaient dit qu'ils réfléchiraient à mettre autre chose à la place. Ce que, visiblement, ils ne feront pas puisque le Président a annoncé qu'il n'y aurait rien à la place. Ce sera soit un classement sans suite, soit des poursuites. »
« Pourquoi a-t-on multiplié les rappels à la loi ? Pour améliorer le taux de réponse pénale, c'est-à-dire les statistiques du parquet, du ministère de la Justice, etc. Donc ils vont eux-mêmes planter leurs statistiques. »
« Ils ne veulent plus, dans l'échelle des peines, des peines intermédiaires. »
« On a une logique diabolique avec des injonctions contradictoires : Macron dit qu'on enferme trop de gens en prison et le lendemain dit "ça suffit les rappels à loi". Faut savoir ! »
« C'est une demande pressante des syndicats de police. L'injonction est de dire que même si les policiers n'ont pas beaucoup de preuves contre une personne, il faut entrer en voie de condamnation. »
Sur l'annonce d'Emmanuel Macron de mettre 50% de policiers en plus sur le terrain
« On se marre. Quel ministre de l'Intérieur ne l'a pas dit ? C'est du Sarkozy dans le texte. On ne sait pas d'où sort le chiffre de 50%, ils ont dû faire au pifomètre. »
« On sait que, aujourd'hui, un policier, quand il est dehors, passe 56% de son temps à faire des infractions sur les stupéfiants, principalement de la consommation de cannabis. Si on veut remettre plus de bleus sur le terrain et plus de disponibilité, il faudrait légaliser le cannabis. »
« Il aurait pu relier ces 50% à quelque chose qu'ils ont eux-mêmes mis en place : la police de sécurité du quotidien. Il n'en a pas dit un mot ! Son objectif politique, c'est pas une police de proximité, c'est de la présence de bleus, de la répression. »
« Plus de police, pourquoi pas, mais quelle police ? Si c'est pour faire plus d'interpellations, de comparutions immédiates et de peines de prison, on va juste avoir des résultats bidons en très peu de temps. »
« Je pense qu'il n'est pas nécessaire de recruter plus de policiers. Il vient d'y avoir quasiment 10.000 recrutements, dans des conditions abominables : huit mois de formation initiale au lieu de douze mois, des gens recrutés à un niveau extrêmement bas, avec des moyennes à certains concours où on a commencé à prendre les candidats à 6 sur 20. Ce n'est pas le nombre de policiers qui pose problème – on est dans le haut du panier européen au nombre de policiers par habitant – c'est leurs missions. »
« Les moyens humains, on les a – je ne parle pas des moyens matériels avec des commissariats qui tiennent debout, des geôles de garde à vue qui ne sentent pas l'urine. Juste dire qu'il faut plus de moyens, c'est peut-être ça qui fait qu'on n'est plus si crédible que ça à gauche. Il faut aller plus loin. Qu'est-ce qu'on veut comme police ? Moi, je veux une police de proximité. Et, en même temps, il faut démanteler les BAC. Comment on l'organise ? On propose d'intégrer les policiers municipaux à la police nationale pour qu'on ait une police nationale de proximité, sous l'autorité du maire quand les agents sont affectés dans un quartier, et sous l'autorité du préfet en même temps. »
La suite du verbatim est à lire sur www.regards.fr
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Un débat du Festival des Idées saison 3 (2021) : carta blanche à regards.fr avec Michael Foessel, Aurore Lalucq, Roger Martelli, animé par Pierre Jacquemain.
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Tr.: ... puissance / pouvoir ... souveraineté ... ex. de la Nouvelle Zélande dirigée par une femme ++ ... désordre de la mondialisation, s'en sortir par des recours à la protection nationale ... interdépendance, assumer la mondialité ... il n'y a plus de régulation internationale des instances comme l'ONU ... dans le sens du développement humain pour contribuer à un monde apaisé ... La France des Lumières, la France de l'affirmation des Droits de l'Homme ... souveraineté populaire ...
M.F. : la souveraineté, le pouvoir de décider, la capacité de vouloir, à faire la loi La douceur, la vulnérabilité, la non-violence peuvent faire puissance. La revendication de la vulnérabilité ex. Gandhi. /sociétés dures sens à revendiquer la douceur, la fragilité, comme une puissance, qui remet en question la performance permanente des êtres. Je ne participe pas à ce jeu. Pouvoir d'abstention, de manifester notre désaccord par le refus de faire; pouvoir positif.
Grégory Roussel LFI on parle plus de force d'action. /Souveraineté populaire 1789-1794 nous a donné la plus grande puissance symbolique, une puissance d'universalisme. On a donc encore une puissance gigantesque. Universalisme concept de député du peuple humain / communs capacité de création du lien. ++
Mme : la puissance, l'incarnation de la puissance, la questionner /valeurs
Mme : ya les initiatives citoyennes solution à la crise démocratique : on a peu parlé des citoyens et du peuple, des gens qui se soulèvent et agissent. On n'a pas assez incarné ici, de ça.
Mr Pablo : rapport de la puissance des citoyens / supra (état, mondialisation etc). Je n'ai besoin de rien pour me sentir puissant. Ex. de la grève.
M.F. : le barbec des GJ interpelait l'État. Mais étaient empêchés. La Fr a des institutions de type monarchiste qui valorisent le corps du roi sécularisé. Quiproquo total donne son impopularité. Incarnation à plusieurs corps. La solitude est l'impuissance.
Aurore Lalucq : /GJ /tiers-mondisme marxiste /Parl Europ comment on fait pour que ça ne se produise pas ? qu'on ne mette pas les gens dans la merde. /Suède /Taxe carbone 10 ans de négociation, démocratie. Respect des corps intermédiaires. Le savoir-vivre, la douceur de vivre du territoire, puissance du rayonnement. Les parlementaires gagnent quand les citoyens poussent avec les médias qui expriment la puissance. /incarnation /pdt de la rép. pb dire des trucs non faisables. "Le changement c'est maintenant" fumeux, promesse insoluble -> déceptif. Écart entre les promesses et les actes. Donc pb de la 5è. On ne parle pas à l'intelligence.
R.M. : /Pablo /individualisme agit pour lui contre les autres. On n'est pas obligés de ça. Du bas en haut, la même conception : faire ce qui est en mon pouvoir de faire, le faire. Créer les conditions. Mais conscient que je ne peux pas tout. Vrai à toute échelle. ex. Fr 1982 pas de fatalité, pouvait dire non. Je peux avec les autres. Partage, mise en commun. Individu libre et solidaire. Le promouvoir. ... ressentiment, violence. Débat d'idée ou de projet. Rêve de la puissance perdue. /Christofer clarck /2èGuerreMond. les sans ambules ? accumulation des inconsciences
Mme : lier individu/fr/puissance pas que éthique et morale mais culture, représentation, art pour se représenter eux-mêmes. Comment mobiliser notre puissance ? nos frustrations, notre destin collectif. Être plus que soi et un au-delà de soi. désaffection, désafiliation. crise du politique.
Mr /plan de relance grande puissance investissements ne servant pas la puissance commune comment on le met au service du collectif ? et au service du plus grand nombre ?
Mr /outil de mesure /droit extraterritorial ex USA. Le RGPD.
Aurore : recours contre l'état en permanence. /extraterritorialité la fr ne le fait pas /criminalité en cols blancs. ex prets neutron aux usa faits pour ne pas être remboursés. La Fr a des possibilités qu'elle n'utilise pas. Posture d'impuissance. On protège des intérets ex les banques. La Fr ne sait rien imposer. a participé au consensus de washingthon. Zèle de la Fr !
M.F. : pédagogie de l'impuissance, il n'y a pas d'alternative, la dette, fragilité de l'État, /plan de relance l'allemagne plus que la fr. Cette impossible en a pris un coup !! ++ Ne pluls être dupe de cette inscription. /eurobonds avoir la mémoire de ça.
R.M. : la règle des 3% a été inventée en Fr. Pb de démocratie. Now rétrécissement de la confiance dans les institutions. Sentiment de dépossession. Ne plus reculer. Il n'y a pas de fatalité. /mvt ouvrier force collective pour compenser la faiblesse de chacun => espoir Penser ce qui rapproche les individus, égalité, Récit émancipateur. Souffle.
Ndlr : la Chine, la géopolitique éludée :-( DOMMAGE
ça tourne un peu en rond par moment (trop imprégné de gauchisme ?), dommage aussi
La revoir pour approfondir ACT
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Abstention records, recul du RN, échec du parti présidentiel, une droite qui s'impose et une gauche qui résiste : quels sont les enseignements de ce premier tour des élections régionales et départementales 2021 ? Décryptage de la rédaction de Regards, avec Catherine Tricot, Pierre Jacquemain et Pablo Pillaud-Vivien.
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Fabien Bordes il y a 3 heures
"Les gilet jaune, c'était des gens qui ne votaient pas..."
Ça sort d'où ce genre d'affirmation?
...
Tr.: ... éloge de Clémentine Autain qui réussit à avoir les voix populaires ainsi que celle de l'élite intellectuelles en idf ++ ...
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Climat politique particulièrement violent, élections régionales, élection présidentielle, marche des libertés… La députée LFI Caroline Fiat est l’invitée de la Midinale.
Sur la gifle à Emmanuel Macron
« Cela fait plusieurs années qu’à la France insoumise, on fait remonter des informations comme quoi la violence monte et que nous sommes souvent menacés. »
« Il n’est pas acceptable qu’un président de la République soit menacé physiquement et encore moins que certains passent à l’acte. »
« La démocratie, c’est se battre avec des mots et des idées. Pas avec de la violence ou se faire exfiltré d’une marche comme ça avait été le cas pour la marche pour Mireille Knoll. »
« A force de dire que les députés de la France insoumise sont des antisémites ou des islamogauchistes, ce qui est totalement ubuesque, on nous met une cible dans le dos comme en témoigne la vidéo de Papacito dimanche. Et le résultat, c’est que l’on a un président de la République qui se fait gifler parce qu’à laisser faire sur certains, on trouve tout à fait normal qu’on se fasse insulter voire qu’on passe à l’acte. »
Sur le climat politique actuel
« Aujourd'hui, j’ai peur. »
« On n’a pas à avoir peur d’avoir des idées, quelles qu’elles soient. »
« Je tiens à remercier les policiers et les gendarmes qui font en sorte que l’on soit protégé. »
« Il n’y a plus de respect de l’élu mais plus de respect des règles ou de la loi. »
« On attend une abstention record aux prochaines élections régionales mais c’est une règle d’aller voter, un droit. »
« Quand j’entends des gens dire que tout le monde est pareil, je me dis qu’ils perdent le droit à vivre en démocratie : c’est une menace qui pèse sur tous. »
Sur Jean-Luc Mélenchon
« J’ai eu beau réécouter 100 fois le passage polémique, je ne comprends pas ce qui choque : une personne qui commet un attentat le fait rarement dans un moment qui le dessert. »
« Les familles de victimes ont bien sur toute notre compassion. »
Sur sa candidature à l’élection régionale dans le Grand Est avec Aurélie Filippetti
« A la fois il faut montrer des têtes connues, à la fois il faut aussi de l’air et du renouvellement. »
« Notre liste est une liste de citoyens engagés, pas de professionnels avec des CV long comme le bras. »
« Sur notre liste, on a décidé de se fiche des étiquettes. »
« Je suis déçue des oukases qui ont fait que l’on n’a pas réussi à faire tous ensemble avec toute la gauche et les écologistes. »
« L’inertie des partis a été très importante. »
« Il va falloir apprendre à faire confiance aux femmes en politique - et ça aussi, c’est un combat difficile. »
Sur la présidentielle 2022
« On va travailler, on va se relever les manches. »
« Il va falloir confiance à toutes les idées qui viennent du terrain, même si elles viennent de femmes, même si elles viennent d’inconnus, même si elles viennent d’aides soignantes. »
« Moi, je fonctionne à l’instinct ce qui énerve beaucoup de gens qui fonctionnent avec des statistiques et des tableaux Excel. »
« Il faut écouter les gens et être sur le terrain. »
« Les gens veulent une belle gauche unie. Et, entre nous, quand on regarde les programmes, à part quelques virgules et quelques adverbes, il n’y a pas grand chose qui nous désunit. »
« Il faut réussir à faire en sorte qu’on ait un candidat au second tour. »
« Il y a un programme qui me tient à coeur : c’est l’Avenir en Commun, partons de ça ! »
« L’objectif, c’est de créer une 6è République. Et notre Président, ce ne sera pas Jupiter. »
« Il y a pas mal de militants qui sont déçus de voir qu’il y a déjà plusieurs candidats à gauche pour l’élection présidentielle. »
Sur la marche des libertés et contre l’extrême droite du samedi 12 juin prochain
« C’est un rendez-vous très important : les idées d’extrême droite et surtout le racisme sont devenus des idées qui ont pignon sur rue. Avant, c’était tabou, maintenant, on en parle tranquille. »
« On peut vomir ses idées racistes sans aucun problème. Et ce n’est pas possible… »
« Il faut aller marche samedi 12 juin pour dire que l’on est tous égaux et libres en droit. »
« Ce n’est pas une marche politique : il y a 110 organisations qui y appellent pour vivre tous ensemble. »
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Les écologistes se retrouvent en situation d’arbitre sur la législative partielle à Paris qui verra s’affronter, le weekend prochain, une candidate socialiste, Lamia El Aaraje, face à une candidate insoumise, Danielle Simonnet. Jérôme Gleizes, conseiller de Paris, élu de Paris 20e, est l’invité de #LaMidinale.
Sur le résultats d’EELV à la législative partielle
« Le résultat des écologistes est d’autant plus encourageant qu’il s’agit d’une circonscription qui ne nous est pas la plus favorable. »
« On a encore du travail à faire pour expliquer notre différence par rapport aux autres. »
Sur le second tour PS/LFI
« À ce stade, on n’a pas encore décidé de donner de consigne de vote. »
« C’est aux électeurs et aux électrices de choisir. »
« D’un côté, on a Anne Hidalgo qui dit qu’on est des irresponsables, qu’on est contre la République et qui continue de considérer qu’on est utile que pour apporter des voix. D’un autre côté, on a Jean-Luc Mélenchon qui tape de manière assez inconsidérée sur les écologistes à l’échelle nationale. »
« Le choix est simple : entre quelqu’un qui a appelé à participer à une manifestation de soutien aux policiers et un autre qui ne l’a pas fait : les électeurs ne vont pas se tromper sur le deuxième tour. »
« LREM fait un choix anti Danielle Simonnet plus qu’un choix pros El Aaraje [la candidate socialiste]. »
« Le soutien de LREM à la candidate socialiste est un mauvais soutien. C’est le plus mauvais soutien qu’ils peuvent apporter à Lamia El Aaraje. »
Sur la manifestation des policiers
« À gauche, il y a un avant et un après lié à cette manifestation. »
« Je ne pense pas que Yannick Jadot n’a pas changé : il n’est pas devenu du jour au lendemain pro-policier. »
« Ce qui se passe dans la société française est très inquiétant : la gauche ne doit pas faire la même erreur que dans les années 30. »
Sur les régionales en Ile-de-France
« L’objectif pour tous les partis politiques - en dehors du rassemblement national - c’est d’aller chercher l’électorat perdu, celui qui ne va plus voter. »
« Il aurait fallu un accord entre les trois candidats de gauche. »
« Les trois candidats ont chacun leur qualité et qui n’arrivent pas à se départager. »
« Audrey Pulvar est un peu un anachronisme vis-à-vis du Parti socialiste. »
« Du côté de Clémentine Autain et de Julien Bayou, ils ont tellement fait de choses ensemble ces dix dernières années, qu’on ne comprend pas qu’ils s’opposent aujourd’hui. »
« Il est peu probable que les trois candidats fassent moins de 10% et qu’ils ne passent pas le second tour. »
« La confrontation entre les trois candidats n’a pas encore eu lieu. »
« On va peut-être assister à un effondrement d’Ile-de-France en commun dès lors qu’il y aura un débat entre les candidats. »
« Notre problème en Ile-de-France n’est pas Jordan Bardella mais Valérie Pécresse qui défend un discours très populiste. »
« La région Ile-de-France est une région qu’on a déjà gouverné ensemble - de Clémentine Autain en passant par le Parti socialiste et les écologistes. »
« On a besoin de redonner espoir aux habitants franciliens. »
Sur la réunion des gauches et des écologistes initiée par Jadot
« C’est le désastre pour le moment. »
« J’ai salué l’initiative de Yannick Jadot. »
« Eric Piolle est un meilleur candidat. »
« On a un problème d’incarnation, de programme et de stratégie. Ça fait beaucoup à un an des élections pour s’en sortir. »
« J’espère qu’il y aura un sursaut après les régionales. »
« Ce qui m’inquiète le plus, c’est la déconnexion entre la présidentielle et les législatives. »
Sur Eric Piolle et le mois décolonial
« Il se peut que toute information n’ait pas été donnée sur la nature de l’organisation du festival. »
« Eric Piolle a été clair : il n’a pas été question d’interdire le festival du mois décolonisé. »
« Il y a eu une erreur de positionnement. C’est une défense un peu maladroite [quand Piolle explique qu’une institution publique n’a pas à financer un ‘festival militant’]. »
« Piolle a découvert une partie du contenu des débats au dernier moment et ça ne se fait pas. »
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Connue / https://twitter.com/alexiscorbiere/status/1399320495519055873
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Tweet de Députés France Insoumise
Alexis Corbière @alexiscorbiere · 13h
Merci cher @JGleizes (Eelv) ! Oui, à Paris 20e, on se rassemble largement derrière @Simonnet2 pour l'envoyer à l'assemblée nationale dès dimanche prochain. #circo75015
Citer le Tweet Regards @Regards_fr · 13h
Dimanche prochain, second tour PS/LFI dans la 15è circonscription de Paris. @JGleizes, élu @EELV de Paris 20è, est l'invité de #LaMidinale.
8 - 109 - 234
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Initié par Eric Coquerel, député de la France insoumise, et le porte-parole de Génération.s, Thomas Portes, l’appel à manifester le 12 juin partout en France pour les libertés et contre l’extrême droite, rassemble de très nombreuses associations, organisations politiques et syndicales. Ils sont les invités de #LaMidinale.
Sur l’origine de l’appel du 12 mai
Thomas Portes
« Il y a à la fois un recul des libertés et une dérive autoritaire du gouvernement puisqu’on a une accumulation des lois liberticides depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron. »
« Il y a une évolution idéologique de l’extrême droite qui gangrène la société civile mais aussi le plus haut niveau de l’Etat lorsqu’il parle d’islamogauchisme ou d’ensauvagement. »
« On a des lois qui n’ont rien à envier à ce que pourrait faire l’extrême droite. »
« On a pris l’initiative d’écrire un texte et de rassembler des organisations et des personnalités qui se retrouvent dans l’urgence à réagir. Il y a une envie des gens de réagir. C’est le moment de relever la tête parce qu’il existe autre chose que le fascisme et le libéralisme. »
« On peut avoir un basculement du pays avec une présidente d’extrême droite. »
« Ça n’est pas une manifestation qui peut tout régler mais il faut inscrire la mobilisation dans la durée. »
Eric Coquerel
« Les libertés académiques ont été mises en péril par Vidal et ses attaques sur l’islamogauchisme et ça nous a inquiété. Dès ce moment-là, on avait fait un appel aux autres partis pour dire qu’il serait peut-être temps de faire quelque chose. Malheureusement, trois partis n’ont pas été au rendez-vous : le PS, le PCF et EELV. »
« Plus tard, il y a eu l’attaque sur les groupes de paroles de l’UNEF (…). Il n’y a pas eu beaucoup de réactions et même à gauche, certains y ont vu un problème. On a renouvelé notre proposition en faveur d’un appel des partis et de nouveau les trois partis [PCF-EELV-PS] ont décliné. »
« Cet appel d’aujourd’hui nous permet de faire ce qu’on n’arrivait pas à faire depuis longtemps. »
« J’ai l’impression parfois qu’on n’a plus besoin de madame Le Pen pour faire vivre les idées d’extrême droite. Le gouvernement recycle ses idées. »
Sur la banalisation de l’extrême droite
Thomas Portes
« Il y a des signaux inquiétants qui rappellent des moments sombres de l’histoire. »
« Il y a un curseur qui s’est déplacé sur la droite. »
« Quand les membres du gouvernent répondent à des médias d’extrême droite - comme Gabriel Attal dans Valeurs Actuelles qui fait une Une transphobe - ils participent de la légitimation des idées de l’extrême droite. »
« On est dans un moment où le basculement vers le pire est possible. »
« La raison d’être de la République, c’est la liberté. Aujourd’hui, elles sont menacées. »
Eric Coquerel
« Les Etats, parmi les plus autoritaires, ne le sont pas devenus par la grâce de partis d’extrême droite : Bolsonaro vient du libéralisme, Orban aussi - et il vient même de la social-démocratie quand il était jeune. Trump vient du libéralisme. Les trois ont fait progresser leur pays vers un régime autoritaire et liberticide. »
« Il y a un pouvoir discrétionnaire qui se met en place et qui s’autorise des abus de pouvoir. »
« Le gouvernement Macron a de vrais problèmes avec les libertés. »
« La question des libertés de la démocratie c’est que d’abord on a des droits. C’est toujours prioritaire par rapport aux devoirs. Celui qui a des devoirs avant d’avoir des droits, c’est l’esclavage. »
« Macron est liberticide et que ça n’est pas juste de la communication. »
Sur les conséquences politiques de la marche des libertés
Thomas Portes
« On prend nos responsabilités pour ne pas subir le scénario qu’on veut nous imposer entre Macron et Le Pen. »
« Il faut un moment de rupture pour faire avancer nos idées. »
« La participation d’une partie de la gauche et des écologistes à la manifestation des policiers participe à un brouillage idéologique. »
« Il faut créer les conditions d’offrir une alternative, un autre projet de société et en mettant en lumière que l’extrême droite n’apporte pas de solutions et on le voit partout en Europe. »
Eric Coquerel
« Macron a encore un an pour donner envie aux gens d’aller voter mais ça n’est pas ce qu’il fait. »
« Ce gouvernement prend Marine Le Pen sur sa droite. »
« La politique d’Emmanuel Macron est la plus inégalitaire de la Vè République. »
« C’est à Macron de faire preuve que son pouvoir est préférable à celui de Le Pen mais il va avoir beaucoup de mal. Les gens n’ont pas vu beaucoup de différences depuis cinq ans. »
« Macron est le pire candidat face à madame Le Pen. »
« Je prends les paris que le second tour ne sera pas celui qu’on nous annonce. »
Sur la question des libertés
Thomas Portes
« La République ne peut pas être autre chose qu’un régime de libertés et elles sont remises en cause aujourd’hui. »
« Notre modèle républicain est en danger. »
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Tr.: ... ECoquerel évoque 2022 ou Jamais (2x)
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A un an de l'élection présidentielle 2022, qu'est-ce qui se joue au Parti socialiste ? Et à gauche ? Frédéric Sawicki, professeur en science politique, est l'invité de la Midinale.
Etat des lieux de la gauche en 2021
« On est à quatre ans d’une élection qui a pulvérisé le visage de la gauche. »
« Jusqu’en 2017, les socialistes et leurs alliés immédiats les radicaux, étaient en position hégémonique sur le plan politique et électoral. »
« Pendant 30 ans, les socialistes se sont habitués à être majoritaires à gauche. »
« Après ce qu’il s’était passé en 2017, c’est-à-dire un Jean-Luc Mélenchon parvenant à agréger 19% des électeurs, on aurait pu penser qu’il pourrait potentiellement représenter une gauche alternative - même si lui à l’époque ne se définissait pas comme ça. »
« Depuis 2017, les Verts sont apparus, non pas en tant que nouvelle hégémone, mais comme venant potentiellement casser cette recomposition possible. »
« Il y a une tripartition à gauche. »
« En l’absence de pôle autour duquel pourrait s’agréger une alliance, chacun des pôles peut prétendre à l’hégémon :
les socialistes considèrent que 2017 a été une catastrophe mais que l’orientation très à droite du gouvernement libère de la place pour un électorat de centre-gauche dont on aura besoin pour reconstruire une domination ;
les Verts, très surpris de ce qui leur arrive enfin, s’imaginent, à cause de la place que prennent les enjeux écologiques en ce moment, qu’ils vont pouvoir prétendre au leadership à gauche ;
les insoumis considèrent que les performances passées de Jean-Luc Mélenchon le mettent naturellement en situation de se représenter en 2022. »
« Comme il n’y a pas de négociation entre ces trois pôles car il n’y a pas de tradition de négociations, il n’y a pas d’arbitre non plus : tout pousse à ce que ces acteurs entrent en concurrence mais surtout exagèrent leurs différences. »
Sur le positionnement des socialistes
« Sur quoi les socialistes peuvent encore espérer se distinguer des deux autres pôles, écologistes et insoumis ? Sur les questions d’environnement, il y a une convergence : c’est plus vert que moi, tu meurs (…). Sur les questions économiques, il y aurait plus à dire mais fondamentalement, on ne voit pas non plus de marqueur de différences. Mais il y a le marqueur très symbolique qui a l’avantage de ne rien coûter : la République. Aux yeux des socialistes, les écologistes sont des Girondins et des internationalistes multiculturalistes, les insoumis étaient partagés jusqu’il y a peu mais aujourd’hui, ceux qui semblent l’avoir emporté, sont ceux de l’aile de la tolérance et de l’acceptation de la diversité culturelle. »
« Il y a un positionnement général de la direction du PS sur le champ de la défense des valeurs républicains de manière pas toujours très précise (on est parfois presque dans l’ordre de la morale : on affirme des grands principes mais on ne se bat pas pour savoir s’il faut interdire le port du voile à l’université car là, on reste dans le flou). »
« Il y a aussi des conflits internes au PS : dans l’entourage d’Olivier Faure, il y a une forte présence d’anciens proches de Manuel Valls dont ils partagent un certain nombre de positionnement sur les questions de laïcité, de l’islam, de sécurité… et poussent à la roue. Un certain nombre de gens qui se définissent moins comme les gardiens du temple républicain en profitent pour verser de l’huile sur le feu pour déstabiliser le Premier secrétaire. »
« Certains comme Bernard Cazeneuve ou Stéphane Le Foll ne veulent pas d’une candidature qui ne soit pas socialiste. »
« Si demain, les socialistes, les écologistes et les insoumis se mettaient d’accord pour soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon - je ne sais pas si c’est possible mais pourquoi pas -, on risque d’avoir un déport du PS au profit d’une autre candidature. »
« Quand un parti se rétracte sur son noyau le plus fidèle, ce n’est pas un signe de sa capacité à s’ouvrir. »
Sur l’éventuelle évolution du PS
« 2017 est la plus grande défaite des socialistes depuis longtemps. »
« Il faut détacher ce que pensent les dirigeants et ce que pensent les socialistes qui restent : la grande difficulté, c’est que l’affichage transformationnel et plus radical mais aussi l’écologisation, en fait, n’a pas eu lieu. »
« Il y a une conviction qu’il faut changer et faire évoluer les choses vers une société moins polluante mais toute la démarche intellectuelle que cela suppose n’est pas faite en profondeur : les socialistes qui restent sont plutôt vieux et sont issus d’une matrice qui restent productivistes. »
« Le positionnement écologiste du PS relève plus de la stratégie ou de la tactique que d’une conviction profonde et d’une modification des chaines de pensée. »
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Gérard Miller : « Comme Pétain en 1940, ce que l’on nous dit aujourd’hui, c’est : fini de jouir » - •27 nov. 2020 / Regards
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Selon une étude, 21 % des Français seraient en état dépressif, soit deux fois plus que fin septembre, selon CoviPrev, une enquête nationale de Santé publique France. L’état psychique des Français est-il pris au sérieux ? Gérard Miller, psychanalyste, est l’invité de #LaMidinale.
Sur l’état dépressif de la société française
« Le confinement 1 et le confinement 2 n’ont rien à voir. »
« Dans le confinement 1, il y a eu beaucoup des souffrances et nul ne saurait les minimiser. Mais pour des millions de personnes, aussi paradoxal que ça a pu apparaitre, était plutôt un moment agréable d’un point de vue psychologique. »
« Dans le confinement 1, pour l’immense majorité des patients que j’avais au téléphone, j’étais frappé de voir que les gens étaient plutôt heureux. Et surtout ils pensaient au monde d’après, comme un monde meilleur où on tirerait les leçons de cette pandémie et du reste : produire plus près, avoir des médicaments sans les faire venir de Chine, travailler moins… »
« Ce confinement numéro 2 est totalement différent. Je vois les gens - y compris sur le divan - être beaucoup plus malheureux psychologiquement avec un sentiment d’avenir bouché. Et je crois que le gouvernent contribue à ça. »
« Il s’agit d’abord d’une détresse individuelle, d’abord. Les gens ont le sentiment d’être abandonnés. »
« Nous sommes lâchés par nos idéaux. »
« C’est une période psychologiquement dépressive parce qu’il n’y a plus la possibilité de croire que l’expérience douloureuse que nous traversons sera un temps soit peu prometteuse. »
« Cette période psychologiquement dépressive me rappelle la période de 1940. En 1940, au moment de la défaite, les français ont eu le sentiment qu’ils étaient lâchés de toute part (…). Pétain considérait que les souffrances qu’enduraient les Français étaient essentiellement dues qu’on avait pris trop de plaisir. Pétain était celui qui disait : fini de jouir. Est-ce que vous n’êtes pas sensible au fait que c’est exactement ça qu’on nous dit aujourd’hui. »
« Comme en 1940 on nous explique qu’il y a une culpabilité de notre part. Il y a quelque chose qui va dans le sens de la dépression. »
Sur les conséquences économiques, sociales et culturelles de la crise sanitaire
« Pour un certain nombre de gens, cette crise est une aubaine. Il y a un enrichissement insensé d’une poignée d’individus. »
« La dépression que nous connaissons aujourd’hui n’est pas seulement liée à la situation économique même si elle est une donnée essentielle. »
« Les étudiants sont par exemple à bout de souffle parce qu’ils vivent dans des conditions précaires, qu’ils n’ont plus la possibilité d’avoir ce rapport au savoir qui est un soutien dans l’existence : nous apprenons aussi pour aller mieux, pas seulement pour aller au boulot. »
« Je comprends la mobilisation des catholiques. Il y a un tel besoin de croire en ce moment, que la religion va faire un bon en avant et les églises vont se re-remplir. »
« Dans la période d’avant le Covid il y avait encore la possibilité de se raccrocher à quelques espérances. »
« Ce système s’accroche à lui-même et il ne faut pas sous estimer la peur des bien-pensants. »
« Tout est fait aujourd’hui pour que nous oublions nos espérances du premier confinement. Que nous oublions le monde d’après. »
« Je crois à l’effet d’aubaine de cette crise : certains de nos gouvernants ont intérêt à maintenir le plus longtemps possible cet état d’esprit collectif qu’on voudrait qu’on ait : avoir peur et se sentir coupable. »
« Le grand slogan du moment c’est : ne bougez pas. Sauf pour aller bosser. »
Sur la possibilité d’isoler des cas positifs au Covid
« On nous dit tester, tracer, isoler et comme on n’arrive ni à tester ni à tracer, on va isoler. »
« L’isolement va dans le sens de ce rêve d’un peuple qui ne sortirait que pour aller bosser. »
« L’isolement c’est faire en sorte qu’il n’y ait plus de collectif. ON ne peut plus manifester ni mener d’action collective. »
« L’isolement c’est l’ambition profonde de l’idéologie dominante c’est-à-dire de faire de nous des particules élémentaires séparées les unes des autres. »
Sur l’absence de prise en compte de la santé psychique des Français
« Nous vivons dans une société qui sous estime la santé psychique. »
« On parle de la destruction de l’hôpital public mais il y a un nombre incroyable de fermetures de services psychiatriques en France. »
« Notre société considère la santé psychique comme secondaire. »
« Il faut au maximum sortir en respectant les règles mais en étant furieux de les respecter. »
« Il faut garder en soi le sentiment de révolte. »
Sur l’alternative possible en 2022
« Je crains de ne pas pouvoir dire que la conséquence de cette gestion malheureuse ou complexe de la crise et plus généralement la façon dont ce gouvernement se conduit, c’est-à-dire liberticide, que ça aura comme conséquence que nous allons changer. »
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Violences policières, proposition de loi pour une sécurité globale, accueil des exilés : le député de La France insoumise Eric Coquerel, est l'invité de la Midinale.
Sur le moment politique que l’on vit actuellement
« On a glissé d’un cran vers un régime autoritaire et liberticide. »
« Cela fait deux ans que l’on vit une des gestions des mobilisations sociales la plus répressive en termes de proportionnalité de toute la Cinquième République ; on a eu des lois de prolongation et d’intégration de l’état d’urgence dans les lois communes qui ignorent totalement la question de répartition des pouvoirs et de l’Etat de droit ; et maintenant, on a le Covid… Pour ce dernier, on aurait pu penser que la question de privation des libertés publiques était peut-être nécessaire pour des raisons sanitaires mais ce qui est dramatique, c’est que le gouvernement (et on l’a vu encore hier soir avec l’allocution du Président de la République) n’envisage pas d’autres alternatives au confinement que de continuer les privations de liberté et surtout qu’il utilise le moment pour faire passer des lois qui nous font être pointés doigts par toutes les associations et instances internationales attachées aux droits de l’homme, y compris l’ONU. »
Sur la cote de popularité d’Emmanuel Macron
« Je me méfie de ce genre de sondage : François Hollande avait aussi des sondages qui lui donnait une cote de popularité importante au moment des affaires de terrorisme, ce qui ne l’a pas empêché de ne même pas pouvoir se représenter tellement les gens étaient déçus par sa politique. »
« Dans une situation comme celle que nous vivons actuellement, d’angoisse et de stress, de repli sur son propre sort (ce qui est normal quand on a affaire à une épidémie de ce type), les ressors font que l’on essaie de se raccrocher à ce qui peut représenter l’autorité. »
« Les professions, les unes après les autres - et cela commence à faire beaucoup de monde -, sont de plus en plus colère, des gens qui versent dans la pauvreté sont en colère, les salariés qui sont obligés d’aller travailler dans des conditions sanitaires anormales sont en colère, les enseignants en colère… Additionnés, je trouve cela bizarre qu’à la fin, cela fasse des sondages de popularité de la sorte. »
Sur la proposition de loi « pour une sécurité globale »
« Avec Emmanuel Macron, de manière caricaturale, les droits du Parlement sont contournés et ignorés avec une majorité qui semble plus encline à applaudir à tout rompre qu’à réfléchir. »
« La majorité a fait une mistoufle : ils ont profité d’une proposition de loi de la majorité pour y mettre tout ce qu’ils voulaient y ajouter, ce qui leur a évité une étude d’impact, l’avis en amont du Conseil d’Etat, et le débat parlementaire normal pour une loi de cette importance. »
« Politiquement, on assiste à une alliance de l’extrême droite à En Marche en passant par Les Républicains. La majorité, en réalité, récite la leçon de l’extrême droite, jusque dans le vocabulaire et la façon de réagir. »
« M. Darmanin en 2017, lorsqu’il était dans l’équipe de campagne de M. Fillon, avait dit que M. Macron allait ouvrir à Mme Le Pen s’il était élu. J’espère que cela ne sera pas le cas en 2022 mais on peut d’ores et déjà dire qu’il a ouvert la voie au programme du Rassemblement national. »
« On a aujourd’hui le programme de l’extrême droite au pouvoir dans notre pays. »
Sur ce qui se passera si la proposition de loi « pour une sécurité globale » est votée
« Il va y avoir deux saisines du Conseil Constitutionnel : celle du Premier Ministre sur l’article 24 et celle que nous allons déposer avec le Parti socialiste et le Parti communiste sur l’ensemble du texte. »
« La majorité est gênée aux entournures : l’article 24 a été réécrit de façon totalement superficielle, simplement en rajoutant « manifestement » et « le respect de la liberté de la presse », mais ils annoncent qu’ils vont continuer à le réécrire. »
« Dans cette loi, il y a des choses extrêmement inquiétantes qui commencent à ressembler à big brother is watching you : 1984 de George Orwell est un bouquin de fiction parce qu’on n’avait pas, à l’époque, les moyens techniques de regarder tout le monde mais aujourd’hui, on les a. »
« Si jamais les deux saisines ne marchent pas, la loi va continuer sa navette parlementaire et je compte sur la mobilisation pour faire plier la majorité. On a déjà vu des mobilisations faire reculer un gouvernement. Je pense que la mobilisation de samedi par exemple, à 14h sur la place de la République, va être extrêmement importante. »
« La jeunesse est en train de se mobiliser sur la question des libertés. »
Sur la fracture entre la police et la population
« Cette fracture est de plus en plus profonde parce que les messages envoyés par Gérald Darmanin sont terribles. »
« Je dis Gérald Darmanin mais je n’oublie pas qu’il y a Emmanuel Macron derrière. »
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François Ruffin vient de publier "Leur folie, nos vies : la bataille de l'après" aux Editions Les Liens qui Libèrent. L'occasion de revenir avec lui sur la crise que nous traversons, ses conséquences sur ce qu'il appelle « la conscience et la confiance de classe » et le changement de de direction politique qu'il appelle de ses voeux. Il est l'invité de la série Le Long Regards. Rencontre.
Pour retrouver l'interview retranscrite en intégralité, rendez-vous sur www.regards.fr
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Le 30 mars, les groupes parlementaires de La France insoumise ont lancé une commission d’enquête sur le Covid-19. Après plus de 100 auditions d’experts, de scientifiques, de syndicalistes, d’associatifs, de travailleurs, de chercheurs, d’intellectuels et citoyens, voici leurs conclusions.
...
Quand je questionne Olivier Véran, il ment ouvertement en affirmant qu’il n’a jamais été demandé de limiter l’usage de médicaments face à une pénurie de morphine (par exemple). Or, dans ce rapport, on a des témoignages de soignants expliquant qu’ils ont dû diminuer les doses voire substituer à la morphine du Valium.
...
Si l’on avait des dirigeants ayant une réaction saine et rationnelle par rapport à la crise qu’on est en train de vivre, ça serait le moment de repenser tout cela. Mais leur stratégie est assumée, c’est la stratégie du choc de Naomie Klein : on utilise un choc pour refaire un choc néolibéral où à la fin on va continuer comme avant, mais en pire. Et ça, ça n’est pas possible.
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Beaucoup d’appels et de tribunes circulent à gauche et chez les écologistes depuis quelques semaines. La crise sanitaire et politique peut-elle favoriser, à gauche, l’émergence d’une alternative politique ? Rémi Lefebvre, professeur de sciences politiques, est l’invité de #LaMidinale.
Sur le contexte et les alternatives possibles
« On a vécu une période inédite donc il n’y a pas vraiment de règle que l’on pourrait appliquer historiquement sur les conséquences politiques de ce type de pandémie. »
« Le diagnostic de la crise s’est orienté vers la mise en cause du système et des dérives du système libéral. Reste à savoir si ce diagnostic sera partagé dans la société - ce qui n’est pas du tout sûr. »
« Idéologiquement, il y a une fenêtre d’opportunités pour la gauche de contrer l’idéologie dominante et libérale qui est enracinée dans la société - même si elle est très contestée. »
« Cette période post-crise peut ouvrir du possible mais elle peut aussi ouvrir le pire. »
« Je ne suis pas sûr que la crise ouvre une espèce de reviviscence du clivage gauche/droite - mais une reconflictualisation peut-être. »
« La critique des élites peut être un ferment de politisation de la crise mais par forcément du clivage latéral gauche/droite. »
« On peut penser que cette crise va faire le jeu des populismes - même si je n’aime pas trop l’expression. La France insoumise veut s’appuyer sur cette crise et - même si je ne les mets pas en parallèle - Marine Le Pen va rebondir sur cette crise parce qu’elle caractérise la faillite des élites. L’extrême droite va prospérer avec l’imaginaire complotiste qui va derrière. »
Sur les appels et autres tribunes à gauche
« Il y a eu une petite dizaine de tribunes et d’appels ces derniers jours. »
« L’appel des 150 personnalité de gauche d’aujourd’hui est très très œcuménique. »
« Toutes les initiatives qui visent à éclater ce qui est figé sont intéressantes. »
« Ce qui manque dans ces initiatives, c’est une méthodologie. Elles sont parfois incantatoires. »
« Ce qui est intéressant, c’est d’identifier les points de convergences et de divergences. Tout ça demande à être très précis. Ça demande des garants et des méthodes. Pour le moment, tout ça reste assez vague. »
« Il y a une accélération du calendrier : on va être très vite dans la présidentielle. »
« Il y a un certain nombre d’acteurs de la société civile qui se disent que c’est maintenant qu’il faut agir parce qu’après, il sera trop tard. »
« Les acteurs de la société civile pensent que si la pression sur les appareils politiques n’est pas externe, rien ne va se passer. Tout ça a été accéléré avec la pandémie. »
« L’un des effets du confinement, c’est que le temps politique s’est arrêté et qu’ils se sont mis à réfléchir. »
Sur la bataille du leadership à gauche
« Depuis les dernières élections européennes, les écologistes estiment avoir pris l’ascendant. Et de son côté, la France insoumise n’a pas renoncé à vouloir renoncer d’incarner le changement. »
« On a très bien vu ces derniers jours, dans l’attitude de Jean-Luc Mélenchon, qu’il est candidat à la prochaine élection présidentielle. Il n’y a pas l’ombre d’un doute. »
« Mélenchon a changé de méthode : il est moins conflictuel et veut apparaitre plus respectable. »
« Pour Yannick Jadot, c’est plus compliqué parce qu’il y a Nicolas Hulot et qu’il est moins reconnu par son organisation. »
Sur les élections municipales
« D’un côté, on a eu des expériences intéressantes, localement, de dépassement des affiliations partisanes (…) avec des alliances à géométries variables qui peuvent être des laboratoires d’union de la gauche et, d’un autre côté, les élections municipales pour les partis, c’est très important parce que c’est les places et le financement. »
« Les partis politiques cherchent à être pragmatiques. C’est leur survie qui est en jeu. »
« Il faut une décomposition, peut-être une explosion du système politique, et ce n’est pas les municipales qui vont le favoriser. »
« Le faux premier tour des municipales aura peut-être servi de primaire dans certains endroits pour qu’il y ait une offre politique différente si on retourne au premier tour. »
« Il pourrait y avoir de nouvelles listes de premier tour ne serait-ce que parce que certaines listes n’auront pas les ressources financières suffisantes pour repartir en campagne au premier tour. »
Sur Jean-Luc Mélenchon
« Jean-Luc Mélenchon a un gros avantage : il est incontesté dans son camp avec un programme qui apparait encore actuel. Tous les autres ont un problème de leadership. »
« Soit la gauche non mélenchoniste arrive à s’organiser et faire pression en exerçant une vraie concurrence sur Jean-Luc Mélenchon, soit Jean-Luc Mélenchon apparaitra comme le pôle de stabilité à gauche. »
« Mélenchon incarne une stabilité, une continuité et une présidentialité. »
« La carrière de Mélenchon est un yoyo, elle rebondit tout le temps. Il peut rebondir parce qu’il a beaucoup d’atouts dans son jeu. »
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Abdrrahim Jerkech il y a 2 jours
moi je trouve que le programme des insoumis le plus cohérent est me convient parfaitement
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Pour Eric Coquerel, député de la France insoumise, le gouvernement n’est pas à la hauteur de la crise et des enjeux à venir. Il redoute le retour aux vieilles recettes et en appelle à la dissolution de l’Assemblée nationale. Il se dit « prêt à gouverner ». Il est l’invité de #LaMidinale.
Sur les quartiers populaires
« L’épidémie et le confinement exacerbent les inégalités et les discriminations. C’est vrai dans les quartiers populaires mais c’est aussi vrai dans le monde du travail. »
« Beaucoup de jeunes sont obligés d’aller travailler pour des plateformes uberisées avec les risques que l’on connait. »
« Le gestes barrières sont bien respectés en Seine-Saint-Denis, contrairement à ce qu’on raconte. »
« Ça fait des années que le rapport avec la police s’est dégradé. »
« Je ne sais pas si une révolte peut démarrer mais la colère n’est pas confinée. »
Sur la gestion de la crise par l’exécutif
« Emmanuel Macron n’a pas été à la hauteur. La crise n’a pas été anticipée. »
« La France a le taux de tests par habitants parmi les plus faibles de tous les pays occidentaux. On est vraiment à la ramasse. »
« On a perdu toute souveraineté sanitaire. »
« On a l’impression que l’Etat se défausse sur les initiatives individuelles. Ça pose la question de l’égalité républicaine. »
« On ne voit pas au gouvernement quelque chose qui se mette en action. »
« S’ils maintiennent la date du 11 mai pour des raisons économiques, je crains le pire : non pas une deuxième vague, mais une continuité de l’épidémie. »
Sur la mobilisation sociale
« J’appelle à ce que le mot d'ordre principal de la mobilisation du 1er mai soit : personne au travail sans masque. »
« C’est aux salariés de décider. »
Sur la dissolution de l’Assemblée nationale
« Emmanuel Macron est tenté par l’union nationale. Un peu comme Sarkozy en 2008. »
« J’imagine mal que celui qui nous a mis dans le mur soit celui qui nous en sorte. »
« La solution ne peut pas d’attendre 2022, donc c’est le retour au peuple. »
« La dissolution est quelque chose de politiquement plus atteignable que la démission du président de la République. »
« Si on renvoyait la parole au peuple sur une future majorité parlementaire peut-être qu’on subvertirait un peu la question de la Vème République en mettant les législatives en priorité. »
« La dissolution est un mot d’ordre plus réaliste. »
Sur l’alternative post dissolution
« On est prêt à gouverner. »
« On est sur une stratégie de fédération populaire. »
« On pourrait imaginer un nouveau Front populaire avec les formations politiques qui sont d’accord avec la rupture intégrale avec le monde d’avant. »
« Tous ceux qui sont d’accord avec l’idée qu’il faut revenir à une souveraineté industrielle, sanitaire qui nous permette de rompre avec le grand déménagement du monde, avec le libre échange, avec la planification écologique et la VIème République : ça ressemble un peu à l’avenir en commun et c’est à mettre en discussion avec d’autres pour en faire un prochain programme gouvernemental. »
Sur le « travailler plus »
« Je pense qu’il faut aller vers les 30 heures hebdomadaires. »
« On a l’occasion d’ouvrir une nouvelle voie et cette voie ne peut pas être celle de la productivité, du travail à tout prix ou des mêmes qui s’en mettent plein les poches. »
« Le 11 mai, la principale préoccupation des français c’est d’abord de garder leur santé. C’est aussi d’être déconfiné et de pouvoir retrouver une vie normale. »
« De ce que je sens, les gens se disent que le confinement fait qu’il y a moins de pollution, fait qu’on retrouve des choses qu’on n’avait plus vécu depuis longtemps. »
Sur la question de la souveraineté
« Ce qui me parait fondamental avant tout, c’est que le peuple soit souverain. »
« Globalement dans le monde, l’Etat-nation reste le cadre premier de la souveraineté. »
« L’Union européenne, c’est une manière de contourner la souveraineté et d’imposer l’austérité. »
« Je crois que tout part de la souveraineté. »
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Depuis quelques semaines, la députée insoumise Caroline Fiat a repris du service comme aide-soignante au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nancy. Elle ne voulait pas le faire savoir mais le préfet en a décidé autrement. Elle est restée discrète sur sa prise de poste et prend la parole pour la première fois dans #LaMidinale.
Sur la prise de poste à l’hôpital
« J’aurais préféré que ça ne sache pas [la prise de poste à l’hôpital]. »
« Quand j’ai signé mon contrat, on m’a rappelé que j’étais tenue à un droit de réserve et de confidentialité - ce qu’on ne m’aurait pas rappelé si j’avais été médecin. On m’a bien rappelé que j’étais aide-soignante. »
« Aujourd’hui, le directeur de l’hôpital m’a confirmé que je pouvais témoigner. »
« Ce soir, je fais ma dernière nuit et c’est la raison pour laquelle je veux témoigner. »
« Je suis dans un service de réanimation et il faut être très concentré. Je ne suis pas pour les caméras de télévision dans nos services. »
Sur la pénurie dans l’hôpital
« Le directeur du CHRU de Nancy avait tiré la sonnette d’alarme à temps donc on n’a pas eu de problème particulier. »
« J’ai un problème avec la prime promise pour les personnels soignants par le gouvernement : c’est bien mais je préférerais qu’on valorise les salaires tout de suite. »
« On arrivait à l’hôpital la boule au ventre et la première chose que l’on faisait, c’était d’aller voir le stock de sur-blouses. »
« Une nuit, on a vu le stock de FFP2 diminuer donc on a fait gaffe à ne pas trop en dépenser. On a maintenu le masque pendant 24 heures. »
« Quand on l’ouvre, c’est plus pour nos patients que pour nous-mêmes. »
Sur les applaudissements à 20h
« On reste persuadé que, d’ici quelques semaines, on redeviendra les feignantes qui ne répondent pas assez rapidement aux sonnettes. »
« Je n’arrive pas à me persuader que tous les gens qui applaudissent à 20h seront demain dans la rue si besoin est. »
Sur le mépris social et le métier d’aide-soignante
« On m’a reproché de ne pas sauver des vies mais de torcher le cul des mémés. »
« Une aide-soignante en service de réanimation, elle aide l’infirmière, elle fait des gestes techniques et masse les personnes. »
« Ce mépris par rapport à ma profession est dégueulasse. »
« À l’Assemblée nationale, on s’est beaucoup moqué de moi quand, très tôt, j’engueulais mes collègues qui ne respectaient pas les gestes barrières. »
« Quand l’Assemblée est devenue l'un des premiers clusters, j’ai reçu des messages de quelques personnes pour me dire qu’ils regrettaient de s’être moqués de moi. »
« On m’écoute quand j’ai quelque chose à dire. »
« On préférera toujours appeler un député médecin ou un sachant plutôt que moi, aide-soignante. Les habitudes restent. »
Sur les moqueries de la macronie
« Je n’ai rien à faire de leurs excuses. Ça serait très malvenu d’ailleurs. J’attends des actes. »
« Emmanuel Macron a dit qu’il y aurait un avant et un après Covid. Il y aura aussi une Caroline Fiat avant et après Covid. »
Sur la fin de vie en période de Covid-19
« Il y a un protocole qui fait que personne ne peut voir le défunt donc c’est nous qui mettons la personne dans la housse, qui la fermons et la scellons. C’est une horreur. »
« J’ai du fermer la housse d’un monsieur en me disant que je serais la dernière à le voir. Je ne suis pas de sa famille et je ne le connais pas. Il y a sans doute des gens qui auraient aimer lui dire au revoir une dernière fois. Il n’avait pas de bijou. Rien. J’étais traumatisée en me disant qu’il faudrait peut-être lui mettre son alliance. Je l’ai très mal vécu. Je me suis sentie obligée de parler à ce monsieur en lui expliquant que sa famille l’aimait très fort mais qu’à cause du Covid, sa famille ne pouvait pas être là. »
« Je ne veux plus jamais revivre ce que j’ai vécu en ayant remis ma blouse. »
Sur le retour à l’Assemblée
« Maintenant, ils ont intérêt à me prendre au sérieux parce que sinon, ils vont manger. »
« Il y a des responsables à ce que l’on vit aujourd’hui. »
« J’ai rendu un rapport accablant en mars 2018 sur les Ehpad et rien n’a été fait depuis en deux ans à part commander deux autres rapports pour faire oublier le mien. »
« Il y a eu du retard au sommet de l’Etat et ça se réglera quand je reviendrai à l’Assemblée nationale. »
Sur la gestion de la crise par Emmanuel Macron
« Je suis en colère parce qu’ils n’acceptent pas mon aide. »
« J’ai toujours cette impression de mépris. »
« Ils ont choisi Jérôme Guedj pour faire une mission sur les personnes âgées. Je remarque que c’est encore un énarque et sans doute n’a-t-il jamais mis un pied dans les Ehpad. »
« Je ne crois pas à leur unité nationale. »
« Emmanuel Macron a mis tellement de garde-fous sur le déconfinement du 11 mai que je n’arrive pas à y croire. »
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Vendredi soir, Jean-Luc Mélenchon a fait un discours d'un peu plus d'une heure dans le cadre d'un meeting numérique de la France insoumise. A-t-il convaincu ? On y répond avec Pierre Jacquemain, Pablo Pillaud-Vivien et Catherine Tricot.
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Réf. discours JLM à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Qm2kWQ
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Demain, l’université et la recherche s’arrêtent. Les universités et les laboratoires se mobilisent contre la précarité, la loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche et et contre la réforme des retraites. Déborah Guy, doctorante à l’EHESS et Samuel Hayat, chercheur en sciences politiques au CNRS, sont les invités de #LaMidinale.
Pour aller plus loin :
https://universiteouverte.org/
https://precairesdelesr.wordpress.com/
Sur l’arrêt de la recherche et des universités
« On lance un appel à l’arrêt. C’est un appel au refus des conditions de travail actuelles de l’enseignement supérieur et de la recherche. »
« C’est un appel à la grève reconductible de manière à marquer notre désaccord. »
« En gros, c’est l’idée de ‘on se lève, on se casse’. »
« Il y a un niveau de précarité dans l’université qui s’étend à tous les rôles et les statuts qui ont atteint un niveau inacceptable et ingérable. »
« Notre mobilisation s’inscrit dans la continuité d’une lutte qui a commencé le 5 décembre dernier et qui continue le 5 mars qu’on veut amplifier dans les universités et les établissements de recherche. »
Sur la néolibéralisation de l’université et la « prévarication »
« Il y a une compétition généralisée et une sur-sélection dans l’université qui passe par une précarisation des statuts. »
« La plupart des enseignements qui sont donnés à la fac sont donnés par des précaires dans le cadre le plus souvent de vacations où on est payés à la tâche. »
« La mise en compétition généralisée va accroitre la sélection sociale de l’université. »
Sur la fin de l’université publique
« On voit une pression démographique de plus en plus forte qui a démarré en 2012 et qui ne va pas s’arrêter avant 2029. »
« L’université ne tient que sur la précarisation des contrats. »
« Les TD [travaux dirigés] sont surchargés, les amphithéâtres sont dépassés. »
« Les conditions sont de pire en pire. »
« Il y a une demande de formation et on n’a pas les moyens de le faire correctement. »
Sur les promesses de la ministre Frédérique Vidal
« Il y a de la part de ce gouvernement et des gouvernements précédents une logique qui consiste non pas à détruire les universités ou la recherche publique mais à modifier fondamentalement son fonctionnement. »
« Il s’agit de mettre en place une logique de différenciation. »
« Avant d’être ministre, Frédérique Vidal était membre d’un lobby qui s’appelle la Coordination des Universités de Recherche Intensive de France qui est une association qui regroupe les présidents des universités d’élite sur lesquelles se concentrent tous les financements. Ces gens-là ne veulent pas la fin des universités mais des universités à deux vitesses : des universités de masse d’un côté et de l’autre 10% d’universités sur lesquelles vont se concentrer les moyens et l’ensemble de la recherche. »
Sur les conditions de travail et les négociations avec le ministère
« Il y a quasi 50% des étudiants qui travaillent à côté de leurs études. Avec la sélection massive, les étudiants se retrouvent dans des filières qu’ils n’ont pas choisi. »
« On est dans des conditions de rémunération qui sont littéralement inacceptables. On commence nos thèses sans financement. »
« On est obligé aujourd’hui pour pouvoir devenir un professionnel de l’enseignement ou de la recherche, de passer par des conditions de précarité extrême. »
« Si on veut faire ces métiers-là, c’est parce qu’on tient à la recherche et au travail de transmission. »
« Les doctorant-es sont une main d’oeuvre corvéable à merci pour faire tenir l’université qui est à bout de souffle. »
« On est face à des travailleurs et travailleuses qui sont sinistrés à tous les niveaux. »
Sur la vocation de la recherche
« Le ministère dit qu’il faut renforcer l’attractivité des métiers de la recherche. Pour un poste de maitre de conférence, vous avez entre 50, 100 et 150 candidats. »
« Le métier, malgré les difficultés, malgré les conditions de travail et de rémunération, il y a une envie qui est énorme de l’exercer. »
« On ne peut pas être dans une logique où les gens se sacrifient et se transforment en exploiteurs de précaires. »
Sur le climat dans les universités
« Je pense qu’il faut être performatif : la mobilisation va prendre. »
« Les chercheuses et les chercheurs, les personnels administratifs de l’université sont particulièrement touchés par la réforme des retraites. »
« La baisse de nos pensions va être entre 25 et 30% selon les catégories de personnels. »
« Il faut retirer la réforme des retraites. »
« Il y a un projet global de société : l’idée c’est de mettre fin à des logiques de sécurité sociale, de service public et de les remplacer par un système de marché généralisé. »
Sur les violences policières et les intimidations à l’université
« La lutte prend surtout au niveau des personnels les plus précaires mais on a besoin du soutien des personnes qui prennent moins de risque. On a besoin d’une solidarité inter-statut de manière à collectiviser et minimiser les risques. »
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RICHA Roland il y a 22 heures
La marchandisation de l'enseignement supérieur entraîne la prolatisation du corps enseignant et des chercheurs.
Tous ensemble pour éradiquer le Macronavirus.
Transcription :
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processus de bologne fin 1990 ... néolibéralisation mettre tout le monde en compétition généralisée accroit la sélection sociale ... normalisation généralisée, recherche qui va dans les clous, standardisation contre la diversité des recherches et des objets des recherches ... la ministre vient d'un lobby pour imposer une université à deux vitesses, ... la rech sur coronavirus était délaissée ... au bout du sacrificiel /burnout, précarisation, ...
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Aujourd’hui s’ouvre le débat parlementaire sur la réforme des retraites. Alors que la commission spéciale des retraites n’a pas eu le temps d’examiner l’ensemble des 65 articles du projet de loi, plus de 40.000 amendements ont été déposés… et doivent être débattus à l’Assemblée nationale. Clémentine Autain, députée LFI de la Seine-Saint-Denis et co-directrice de Regards, est l’invitée de #LaMidinale.
Sur les amendements de la France insoumise
« La procédure accélérée empêche l’étude du projet de loi. »
« Nous n’avons pas eu le temps d’étudier les 65 articles de la loi en commission. »
« Le gouvernement est le premier responsable d’avoir, d’emblée, dit “nous n’irons pas jusqu’au bout du texte en commission”. »
« Notre stratégie parlementaire fait écho aux mobilisations sociales de la rue. »
« Notre méthode - qui a consisté à déposer des amendements de manière systématique - a permis de parler du fond. »
« Nos interlocuteurs ont été très mous. »
Sur la possibilité du recours au 49.3
« Ça sera le choix du gouvernement : on est opposé au 49.3 et au texte de loi. »
« Si le gouvernement recourait au 49.3 ça ne ferait qu’apporter de l’eau au moulin de la colère dans le pays. »
Sur le débat parlementaire
« Pour être très honnête, nous ne sommes pas dans une logique de faire changer le texte (…). On est, en bloc, opposé au texte. »
« Le modèle que nous propose ce gouvernement est injuste et consiste à faire travailler plus longtemps pour contraindre les budgets publics. »
« Le seul objectif, c’est de réduire la voilure de la dépense publique conformément à la règle d’or de Bruxelles. »
« Il va y avoir autant de régimes que de générations. »
« Il n’y aura pas de régimes spéciaux mais il y aura des régimes spécifiques. »
Sur le texte de loi
« On a déposé de nombreux amendements sur la pénibilité qui ont tous été rejetés. Nos marges de manœuvre sont très faibles. »
« Ce texte de loi est un texte à trous. »
« Même sur les questions des pensions de réversion, on n’y voit toujours pas clair. »
« L’indicateur du ”revenu d’activité moyen” ne veut rien dire. C’est un indicateur qui n’existe pas. »
« Les travaux de la commission parlementaire sur la réforme des retraites ont été tristement fascinants : les députés de la majorité avaient un dogme intangible - la règle d’or des 3% - mais surtout ils n’étaient pas préparés. On est face à une bande de pieds nickelés qui sont incapables de nous dire comment on va calculer ses points et donc sa retraite demain. »
« Comment ont-ils pu travailler pendant deux ans et nous poindre un texte aussi flou ? »
Sur le lundi noir dans les transports et les mobilisations
« Ce qui est impressionnant, c’est la durée et l’ampleur de la mobilisation. »
« Le gouvernement a réussi à mettre en colère tout le monde (…) c’est des secteurs très divers de la société qui sont mobilisés et en colère. »
« On est face à une équipe gouvernementale très entêtée, technocratique, qui a décroché de la majeure partie de la société. Et ça, c’est très dangereux. »
« Je rêverais qu’on ait une grève générale reconductible. »
« Je ne dirais pas que la mobilisation est finie : ça peut tout à fait repartir et plus fort encore. »
Sur le référendum
« Référendum et mouvement social ne sont pas incompatibles. »
« Nous avons utilisé les leviers disponibles sur un plan institutionnel et nous défendons une motion référendaire, à l’Assemblée nationale, avec l’ensemble des groupes d’opposition de gauche. »
« Nous réfléchissons au dépôt d’une motion de censure : pour l’instant, les socialistes ne veulent pas la signer tout de suite mais ils ne sont pas contre le principe (…). Il y aura aussi un recours déposé au Conseil constitutionnel - si le texte devait être voté. »
Sur l’alternative politique
« La question qui se pose à nous c’est la question de la perspective politique. »
« Il faut bâtir une espérance (…) il faut une espérance de transformation sociale et écologique. »
« À deux ans d’une élection, on ne voit pas toujours bien clair quelle sera la situation exacte : Macron sera-t-il empêché ou pas ? »
« Peut-être qu’Emmanuel Macron peut se retrouver dans la même situation que François Hollande à ne pas être en capacité de se représenter. »
« Dans la gauche sociale et écologiste, tout n’est pas encore calé non plus : il y a des tensions, il y a des contradictions, il y a des histoires différentes. »
« Il y a plein de choses qui rendent très difficile le chemin que je souhaite c’est à dire qu’on arrive à des convergences qui permette d’aboutir à une candidature de rassemblement social et écologiste, en 2022. »
« Il y a une convergence à l’Assemblée nationale contre le projet de réforme de retraite. C’est un premier pas. La culture commune est en train de se mettre en place. »
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Le média en ligne Reporterre, quotidien de l’écologie, publie un ouvrage collectif L’écologie du XXIème siècle aux éditions du Seuil. Alors qu’Emmanuel Macron annonce faire de l’écologie le « combat du siècle », quelle crédibilité écologique peut-on accorder au gouvernement ? Hervé Kempf, rédacteur en chef de Reporterre, est l’invité de #LaMidinale.
Sur la crédibilité écologique d’Emmanuel Macron
« Les éditorialistes de la presse aux mains des oligarques y croient encore [au tournant écologique du quinquennat]. »
« Le tournant vert est une formule employée par des commentateurs politiques pour s’occuper l’esprit. »
« Il y a une opération de communication évidente de la part d’Emmanuel Macron. »
« Non seulement il n’y a pas de vraie politique écologique mais il y a en plus une régression en matière de politique écologique dans ce pays. »
« L’office de la biodiversité se retrouve avec des moyens inférieurs par rapport à ce qu’il avait. »
« L’office national des forêts se retrouve en voie de privatisation et est orienté vers une productivité maximale et non pas vers une approche écologique. »
« Le détricotage du droit de l’environnement qui se fait discrètement affaiblit la protection de l’environnement. »
Sur la politique de ‘réparation’ du gouvernement
« On n’est pas dans une attitude d’opposition systématique, on est journaliste : on constate, on observe. »
« La prise en compte de l’élévation du niveau de mer me parait raisonnable. C’est à peu près le seul point positif. »
« Elisabeth Borne a annoncé que les fonctionnaires prendraient moins l’avion : c’est une très bonne chose mais comme le dit Karima Delli [eurodéputée EELV], si on veut vraiment lutter contre l’avion - ce qui est une nécessité absolue - il faut augmenter le prix du kérosène et arrêter la politique d’extension des aéroports. »
« Il faut développer les trains de nuit. »
Sur la convention citoyenne pour le climat
« À Reporterre, on a une attitude d’observation et de journalisme critique. »
« On a regardé l’élaboration de la convention citoyenne pour le climat avec un certain scepticisme en se rappelant d’ou ça venait : c’est une idée lancée par Emmanuel Macron et Cyril Dion à un moment où le gouvernement s’est senti menacé et affaibli par les gilets jaunes. »
« Il y a quand même dans le dispositif mis en place des mécanismes intéressants : permettre à des gens comme vous et moi de réfléchir ensemble à un sujet en ayant des vrais débats et délibérations. »
« La grande inquiétude que j’ai c’est que ça serve la communication d’un gouvernement qui n’a pas pas de vraie approche écologique. »
« Ces citoyens vont faire des propositions mais ces propositions, pour beaucoup, sont déjà connues et pourraient déjà être mises en oeuvre. »
Sur l’invasion du siège BlackRock
« En tant que je journaliste, je n’ai pas à juger du mode d’action. »
« On est très attentif à tous les modes d’action. »
« Le discours des jeunes et moins jeunes qui ont mené cette action nous parle beaucoup : ils disent que ce que fait le capitalisme et les institutions financières est désastreux et créé des dégâts, nuisances et dommages qui sont très considérables par rapport à quelques malheureux tags. »
« On n’a pas vu les éditorialistes manifester le même outrage et horreur quand les LBD étaient tirés sur les gens dans les rues de manière inconsidérée. »
« Face à la violence extrême, le tournant autoritaire que prend le capitalisme, est-ce que les outils de la non violence sont suffisants pour endiguer cette volonté brutale d’imposer le néolibéralisme alors qu’il y a des défis écologiques sidérant et qu’il y a une injustice sociale insupportable ? »
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