Clés : Gauches ; Guerre
Bonjour tout le monde et bienvenue pour ce nouvel instant Porcher. Je suis ravie de vous retrouver. Comme chaque semaine, on va avoir des choses à dire, analyser et décrypter car nous sommes dans la ligne droite vers l’élection présidentielle et tant de discours gravitent autour de nous. Notre meilleure arme est de les connaître, et de les comprendre.
Au programme aujourd’hui, la dépendance européenne au gaz et pétrôle russes ; les tarifs records de l’essence aux pompes ; et la possibilité d’un Mélenchon au second tour de la présidentielle. C’est l’Instant Porcher.
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Eric Coquerel était invité d'un débat entre représentants des partis politiques. Il a défendu :
⚡️La souveraineté énergétique de la France passe par les énergies 100% renouvelables et non avec le nucléaire qui pose un réel danger en termes de sécurité.
📈 Les prix des énergies, du gaz, des carburants explosent : il aurait fallu bloquer les prix dès le début, mieux redistribuer les dividendes des géants qui profitent de la situation (💰Total a engrangé $16 milliards en 2021)
🇷🇺Concernant les sanctions économiques envers la Russie : elles doivent être ciblées contre les oligarques proches de Poutine et qui profitent de son sytème. Il n'est pas pour cibler le peuple russe et risquer ainsi qu’il se solidarise avec Vladimir Poutine.
▶️ Revoir le replay du débat sur France info : https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/franceinfo/votre-instant-politique/
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💥Jean-Luc Mélenchon en 3ème position ! Nous sommes aux portes du second tour ! Mélenchon peut gagner !
🎙Il faut privilégier des sanctions économiques efficaces car ciblées contre les oligarques proches de Poutine et qui profitent de son sytème. Je ne suis pas pour cibler le peuple russe et risquer ainsi qu’il se solidarise avec Vladimir Poutine.
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Le mercredi 9 mars, Jean-Luc Mélenchon tenait une conférence de presse sur les conséquences en France de la guerre en Ukraine. Il a dénoncé l'état de la démocratie en France alors que l'Assemblée nationale ne tient plus session, que le Sénat ne pose plus de questions au gouvernement et que les décisions du président sont prises en conseil de défense. Il a appelé à un débat public sur les questions géopolitiques et de défense et a rappelé qu'il en avait déjà fait la proposition à Emmanuel Macron qui n'y avait pas donné suite.
Le candidat de l'Union populaire à l'élection présidentielle a appelé à frapper les oligarques russes pour isoler politiquement Vladimir Poutine. Il a dénoncé ceux qui l'accusent de tenir des positions pro-poutine alors que sa vie témoigne d'un engagement contraire. Il a dit qu'il fallait d'urgence bloquer les prix en France pour faire face à la flambée due à la guerre d'Ukraine.
Enfin, interrogé sur un sondage qui le place à deux doigts du second tour, Jean-Luc Mélenchon a expliqué que s'il y parvenait, cela serait l'occasion d'avoir un vrai débat d'entre deux tours sur la question sociale, le pouvoir d'achat et la retraite. Il a expliqué que soit on aurait Zemmour ou Le Pen face à Macron, soit on aurait la possibilité d'un second tour où il serait présent pour parler de ces sujets.
Clés : Gauche Ukraine Russie
Crédits : ALAIN JOCARD/AFP - JACQUES DEMARTHON/AFP
Delphine Batho et Bastien Lachaud exposent deux visions divergentes des événements actuels et des façons pour la gauche d'y réagir.
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La guerre en Ukraine révèle des schismes dans chaque famille politique. Les partis de gauche ne sont pas épargnés. Par-delà les prises de position officielles des candidats à la présidence de la République, deux visions divergent. Il y a d’abord celle défendue dans nos colonnes par Delphine Batho, députée et présidente de Génération écologie. Nombreux sont ceux qui, comme elle, jugent légitime qu’une démocratie se défende les armes à la main face à l’impérialisme russe. Ils sont favorables à un soutien actif, y compris militaire, à la résistance ukrainienne. La seconde est portée dans ces pages par Bastien Lachaud, député La France insoumise, pour qui la voie diplomatique est la seule alternative à la guerre, particulièrement face à un agresseur qui n’hésite pas à brandir la menace nucléaire. Reste une interrogation : la France est-elle encore capable de faire entendre sa voix singulière sur la scène internationale et de jouer les médiatrices ?
Delphine Batho députée des Deux-Sèvres, coordinatrice nationale de Génération écologie, porte-parole de Yannick Jadot.
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Bastien Lachaud Député la France Insoumise de la Seine-Saint-Denis, Membre de la commission de la défense nationale et des forces armées.
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Comprendre nos vulnérabilités et construire la résilience
L’actualité internationale nous rappelle brutalement la vulnérabilité des pays européens aux risques de conflit armé, et leur exposition aux tensions géopolitiques. Cette résurgence des enjeux de sécurité et de souveraineté énergétiques ne doit pas nous faire oublier l’urgence climatique et le cri d’alarme des scientifiques du GIEC.
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Construire la résilience à court, moyen et long terme
Les potentiels de maîtrise de la demande sont clés pour réduire, à court terme comme de façon structurelle, nos dépendances et nos vulnérabilités. La sobriété énergétique permet de réduire significativement et à très court terme les consommations de gaz, pétrole et électricité quasiment sans investissement. Ainsi :
- À très court terme, il est possible de se passer d’une quantité de carburant équivalente aux importations de pétrole russe : limitation de la vitesse sur autoroute à 110 km/h, généralisation de l’éco-conduite, réduction des déplacements inférieurs à 2 km en voiture…
- Différentes mesures permettent de réduire rapidement la dépendance au gaz russe : abaissement de 1°C de la température de chauffage pour 15 TWh et réalisation de projets de biométhane en attente d’autorisation pour 25 TWh, sur 126 TWh d’importations.
- Plus largement, les mesures proposées par le scénario négaWatt 2022 permettent de se passer totalement des importations de gaz russe en seulement 7 ans
- D’autres mesures permettent de réduire rapidement les dépendances et vulnérabilités relatives à l’électricité : isolation systématique des ballons d’eau chaude, extinction nocturne de l’éclairage, plus de 20 GW de projets solaire et éolien en file d’attente
- À plus long terme, la démarche de sobriété, d’efficacité et de recours aux renouvelables du scénario négaWatt fournit le plan le plus robuste de réduction globale et durable de l’ensemble des impacts et des risques associés à notre système énergétique.
Connu / https://twitter.com/YvesMarignac/status/1501174045898903556
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Yves Marignac @YvesMarignac·8h 1/10 - Urgence écologique et climatique d’un côté, sécurité énergétique et stabilité géopolitique de l’autre : l’actualité nous rappelle aussi brutalement que tragiquement la nécessité d’articuler ces deux agendas.Citer le Tweet Association négaWatt@nWassociation · 10h [Nouvelle analyse de @nWassociation disponible] 🧐 3 - 6 - 11"
Europe Entretien
Étienne Balibar : « Le pacifisme n’est pas une option »
Face à ce qu’il définit comme « une guerre européenne », le philosophe imagine ce qui pourrait faire reculer Poutine : l’aide à la résistance du peuple ukrainien, mais aussi au peuple russe dissident – seul moyen d’éviter une « reconstitution des blocs ».
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l’Otan aurait dû disparaître à la fin de la guerre froide, en même temps que le Pacte de Varsovie. À cette époque, l’Occident a pensé qu’ayant gagné la guerre des « systèmes », il fallait qu’il engrange les fruits de cette victoire sur tous les terrains : économique, idéologique, militaire. Parmi les choses qu’il a gardées, il y a l’Otan, qui avait des fonctions externes, mais aussi et peut-être surtout celle de discipliner, pour ne pas dire domestiquer le camp occidental.
Tout cela est certes lié à un impérialisme : l’Otan fait partie des instruments qui garantissent que l’Europe au sens large ne dispose pas d’une véritable autonomie géopolitique par rapport à l’empire américain. C’est une des raisons du maintien de l’Otan au-delà de la guerre froide. Et les conséquences en ont été catastrophiques pour le monde entier.
L’Otan a consolidé les dictatures dans sa propre zone d’influence, couvert ou toléré toutes sortes de guerres, dont certaines affreusement meurtrières, comportant des crimes contre l’humanité. Ce qui se passe en ce moment ne me fait pas changer d’avis sur ce point.
Cependant, l’agressivité russe est bien réelle, et pour les citoyens des pays baltes, par exemple, la seule protection, apparemment, c’est l’Otan. Ils ont 30 ou 40 % de russophones. L’Empire russe a toujours voulu l’accès à la mer, au Nord et au Sud, et Riga peut tout à fait craindre le sort de la Crimée. La Pologne, c’est peut-être déjà un autre problème, où entre une grande part de nationalisme héréditaire, en même temps que le traumatisme du pacte germano-soviétique…
Le mieux serait que l’Europe soit suffisamment forte pour protéger son propre territoire, et qu’on dispose d’un système de sécurité international effectif – c’est-à-dire l’ONU démocratiquement rénovée, libérée du droit de veto des membres permanents.
Or, plus l’Otan monte comme système de sécurité, plus les Nations unies descendent. Au Kosovo, en Libye et surtout en Irak en 2003, l’objectif des États-Unis et de l’Otan dans leur foulée a été de casser les capacités de médiation, de proposition, de règlement et de justice internationale des Nations unies.
Étienne Balibar, le 3 mars 2022, chez lui à Paris. © Photo Sébastien Calvet / Mediapart
Si l’on se pose la question des garanties que des peuples peuvent avoir contre des agressions, l’Otan est le dernier bâton auquel ils peuvent se raccrocher dans certains cas. Mais ce n’est pas l’idéal, c’est le moins qu’on puisse dire. Car, avec la « protection » de l’Otan arrive l’incorporation au conflit stratégique des impérialismes mondiaux.
Pour revenir à la question, je pense que c’est évidemment un prétexte de la part de Poutine. Ce n’est pas une agression de l’Otan qui a poussé Poutine à la guerre. Mais qu’il y ait eu depuis 1991 une politique systématique de grignotage de positions autour de la Russie, il suffit de regarder la carte pour comprendre que c’est vrai.
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Il est difficile d’être internationaliste quand le nationalisme triomphe, mais il y a une petite brèche par où l’internationalisme s’infiltre : c’est la solidarité avec les peuples, qui sont d’un côté et de l’autre du champ de bataille.
Cela me paraît d’autant plus vital que nous avons chez nous nos propres nationalistes ou « souverainistes », subventionnés ou inspirés par Poutine. Eux aussi forment paradoxalement une sorte d’Internationale.
Mais mon obsession du moment, c’est de savoir comment pratiquer l’unité des contraires : faire la guerre à l’armée russe et à Poutine, puisqu’il nous l’impose, et penser un au-delà de cette guerre, qui n’est pas la reconstitution des blocs. L’objectif, à terme, n’est pas seulement que Poutine recule. Il y a un objectif politiquement plus intéressant : c’est que son peuple se débarrasse de lui.
Et un autre encore plus ambitieux : inventer la grande Europe multilingue, multiculturelle, ouverte sur le monde. Ne pas faire de la militarisation de l’Union européenne, si inévitable qu’elle paraisse à court terme, le sens de notre avenir. Éviter le « choc des civilisations », dont nous serions l’épicentre.
Ndlr : son analyse ne valide-t-elle pas la position de JLM ? ACT
Comme vous avez certainement pu le constater, cela fait plusieurs jours au Média, que nous consacrons une place importante au conflit ukrainien dans notre analyse et notre décryptage de l’actualité, notamment dans les Contre-matinales. Dans ce contexte diplomatique mondial très tendu, il est important d’avoir les clés pour comprendre et maîtriser les discours de chacun et chacune.
Au programme aujourd’hui : l’Ukraine. Un point sur la situation mais aussi sur l’impact économique que va avoir le conflit aussi bien en Russie qu’en France. Et bien sûr, on revient sur la candidature d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle. On discute de tout ça avec Thomas. C’est l’instant Porcher.
Tr.: ... ne jamais humilier en géopolitique ... pas de postures morales ... l'occident n'a pas toujours été parfait ... ya une forme de géométrie variable à arrêter. Condamner, présenter une voie de sortie ... négocier ... le gaz n'est pas encore sous sanctions ... l'impact va être très fort sur le pouvoir d'achat ... /candidature Macron ... paix, tranquillité, modération, plus vieux, plus calme ... le naturel revient en boomerang ... son programme est très dangereux, on ne va pas en parler ...
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Alexis Corbière, député LFI de la Seine-Saint-Denis, était invité sur France info TV pour parler notamment du conflit Russie / Ukraine.
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"Je dis NON à la production d’énergies fossiles qui attise les conflits !
"au dérèglement du climat !
à la destruction des écosystèmes et de la biodiversité !
aux droits humains bafoués !
Je dis STOP à tous les nouveaux projets pétroliers et gaziers !"
Dénoncez la responsabilité des énergies fossiles dans le conflit en Ukraine
La dépendance de l’Europe aux énergies fossiles attise le conflit en Ukraine, comme c’est le cas depuis des années dans d’autres régions du monde.
L’Europe doit interdire l’importation d’énergies fossiles en provenance de la Russie pour entraver les plans belliqueux de Vladimir Poutine et sauver des vies. La sortie des énergies fossiles et le développement des énergies renouvelables sont des conditions certes, non suffisantes, mais absolument nécessaires au maintien de la paix.
Alors que les responsables politiques européens, dont le gouvernement français, condamnent l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, les importations de gaz et de pétrole russes n’ont toujours pas cessé : un positionnement hypocrite qui met en danger des milliers de vies, notamment en ce qui concerne TotalEnergies qui refuse de mettre fin à ses activités en Russie.
Vous pouvez élever votre voix à nos côtés pour exiger l’arrêt des projets destructeurs !
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?E25VaQ
Ce jour, la coalition Socialistes contre la guerre, composée de militants socialistes et communistes russes, publie un « manifeste » dans les colonnes du média Rabkor (Рабкор). Fondé en 2008 par le sociologue marxiste Boris Yulievich Kagarlitsky — qui a participé à la création du Front de gauche russe (Левый фронт) et fut incarcéré, en septembre 2021, pour un appel à participer à une manifestation —, le magazine s’avance à la fois comme socialiste, anticapitaliste, démocratique et adversaire du « libéralisme occidental ». Afin de ravitailler — en plusieurs temps — la discussion en cours au sein du camp de l’émancipation francophone, nous traduisons leur manifeste. Ils se dressent contre l’opération militaire diligentée par le gouvernement de Vladimir Poutine, dans le cadre d’une guerre longue de huit ans déjà : en plus d’être criminelle, l’invasion de l’Ukraine paralysera toute critique des « intrigues des faucons des États-Unis et de l’OTAN ».
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Il n’y a qu’un seul moyen d’éviter ces catastrophes : nous-mêmes, les hommes et les femmes de Russie, devons arrêter cette guerre. Ce pays nous appartient à nous et non à une poignée de vieillards désemparés, avec leurs palaces et leurs yachts. Il est temps de le reprendre. Nos ennemis ne sont pas à Kiev et Odessa, mais à Moscou. Il est temps de les mettre dehors. La guerre, ce n’est pas la Russie. La guerre, c’est Poutine et son gouvernement. C’est pourquoi nous, socialistes et communistes russes, sommes contre cette guerre criminelle. Nous voulons l’arrêter afin de sauver la Russie.
Non à l’intervention !
Non à la dictature !
Non à la pauvreté !
[edit] Le jour de la parution du présent manifeste (vendredi 4 mars 2022), le pouvoir russe a adopté une loi visant à réprimer les auteurs de « fausses informations » sur l’armée — la peine peut aller jusqu’à quinze ans de prison. Ce texte n’est donc plus disponible en russe. La mention anglaise « Censored » l’a remplacé.
Connu / https://twitter.com/Ludivine_Bantig/status/1500160407109095427
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Nicolas Voisin a retweeté Ludivine Bantigny@Ludivine_Bantig·10h"Cette guerre va transformer l’Ukraine en décombres & la Russie en prison."
"Il n’y a qu’un seul moyen d’éviter ces catastrophes: nous-mêmes, les hommes & les femmes de Russie, devons arrêter cette guerre criminelle."
Un texte important à lire absolument⤵️revue-ballast.frBALLAST • Manifeste : socialistes et communistes russes contre la guerre« Tenir tête, fédérer, amorcer »
4 - 169 - 272
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>1:32:34 terminer ACT
53 minutes è
Assistons-nous à un basculement de l'ordre mondial ? Quels enjeux culturels derrière le bruit des armes ? Débat avec l'un des grands spécialistes de la Russie, l'historien et théologien Jean-François Colosimo.
Le duel Natacha Polony, Gilles Finchelstein du samedi 05 mars 2022
Légende du visuel principal: Jean-François Colosimo, historien, spécialiste de la Russie et de l’orthodoxie, auteur de «L’Apocalypse russe. Dieu au pays de Dostoïevski» (Fayard)
Les invités Jean-François Colosimo, Président du Centre national du livre, théologien, spécialiste du monde orthodoxe
L'équipe Ali Baddou Journaliste Natacha Polony Journaliste Gilles Finchelstein Directeur de la fondation Jean Jaurès Mathilde Khlat Programmatrice Marie Merier Réalisatrice
Thèmes associés Info Idées international Politique Russie Guerre en Ukraine
Tr.: ... l'église orthodoxe, les empires russe, turc/Otoman, la guerre de crimée du 19ème siècle ...