571 k abonnés - 222+ - 11 218 vues - 245 commentaires
Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, dénonce une "volonté du pouvoir en place de criminaliser les oppositions", après la convocation de la candidate LFI aux européennes Rima Hassan par la police pour "apologie du terrorisme".
Tr.: ... sondage met RUFFIN en tête et bat le pen et macron ? ...
Ndlr :* excellente intervention de MB, valoriser ACT
250 abonnés - 369+ - 5 026 vues - 58 commentaires
Plénière de l'Assemblée paysanne de la France insoumise, organisée le Mercredi 10 Avril à l'Assemblée nationale, à l'initiative de la députée Manon Meunier et du groupe parlementaire.
Retrouvez dans cette vidéo la plénière complète, avec les interventions d'agriculteurs de toute la France, présentant leurs mesures indispensables à faire entrer dans la loi agricole.
Tr.: ... AGRITOUR l'an passé ... Aurélie Trouvé: ... un agriculteur se suicide tous les deux jours ... lois EgaLim une honte ... l'ensemble des accords de libre-échange sont mauvais ... pour une agriculture intensive en emplois ... l'étude d'impact est non sincère ... pro-agrobusiness ...
Meeting à Roubaix avec Rima Hassan, David Guiraud, Brahim Ben Ali et Jean-Luc Mélenchon - Diffusée en direct le 17 avr. 2024 / JEAN-LUC MÉLENCHON
1,02 M d’abonnés - 5k+ - 84 741 vues - 701 commentaires
Jean-Luc Mélenchon intervenait à l’occasion d’un meeting à Roubaix avec Rima Hassan, Brahim Ben Ali, candidats sur la liste de La France insoumise aux élections européennes et David Guiraud, député LFI, le 17 avril 2024.
Il commence par rappeler les trois piliers de la patrie française : liberté, égalité, fraternité, soulignant ainsi leur importance intemporelle. Il exprime ensuite son indignation face à la censure dont lui et Rima Hassan ont été victimes à Lille, qualifiant leurs détracteurs de menteurs et de malheureux. Il affirme avec détermination que les Insoumis ne renonceront pas à leur combat et tiendront bien une conférence à Lille. Jean-Luc Mélenchon défend vigoureusement le rôle de l'université comme bastion de la pensée et du savoir, critiquant les présidents d'université qui s'attaquent à cet héritage intellectuel.
Il appelle à la reconnaissance de l'État de Palestine par la France comme le préparent d'autres pays dans le monde. Il dénonce l'accusation d'antisémitisme envers ceux qui critiquent les actions d'Israël, rappelant qu'il ne confond pas un juif avec un meurtrier de l'armée israélienne, de même qu'il ne confond pas un musulman et un terroriste.
Jean-Luc Mélenchon insiste sur l'importance de l'intelligence collective, de la compréhension mutuelle et du discernement moral pour sortir de l'impasse actuelle. Il appelle à résister au capitalisme, qui s'enrichit sur les catastrophes qu'il provoque, culpabilise les individus et provoque des guerres pour alimenter le marché.
Il revient sur les tentatives des macronistes de détruire le statut de la fonction publique et d'instaurer une compétition néfaste entre individus en réduisant au maximum le coût du travail. Il met en avant le travail des députés européens insoumis comme Manon Aubry et Younous Omarjee, qui luttent sans relâche pour la justice sociale et environnementale, grâce à qui l'esclavage a été reconnu comme crime contre l'humanité. Il appelle à voter massivement pour le bulletin de la paix, la liste de l'Union populaire, aux élections européennes du 9 juin 2024.
00:00 : Introduction
10:47 : Intervention de Brahim Ben Ali
16:42 : Intervention de David Guiraud
33:05 : Intervention de Rima Hassan
44:35 : Intervention de Jean-Luc Mélenchon
Ma conférence (autorisée!) à Sciences Po Paris - Diffusé en direct il y a 3 heures / JEAN-LUC MÉLENCHON
1,02 M d’abonnés - 4,4k+ - 38 637 vues - 315 commentaires
Jean-Luc Mélenchon a tenu une conférence à Sciences Po Paris le 22 avril 2024.
Auteurs et autrices : Clémence Lacharme, Jean-Yves Wilmotte, Morgane Le Guen, Virginie Wauqiez, Mireille Martini
Messages clés
- Choisir sa banque et placer son argent est 1 des 4 leviers principaux pour faire sa part dans la transition bas carbone (consommation, vote, travail, argent). Ces 4 leviers ne s’additionnent pas et ne se compensent pas, ils sont à actionner simultanément.
- Avec un montant moyen de 14 000€ par personne en 2023, un compte courant français aurait un impact carbone estimé à 7tCO2e selon les dernières données disponibles du simulateur Rift (attention, ne s’additionne pas et ne compense pas les émissions liées à la consommation moyenne de ~10tCO2e d’un individu en France). L’impact carbone des comptes courant vient principalement du fait que les dépôts augmentent la capacité d’octroi de prêts des banques, dont les politiques de financement sont plus ou moins vertueuses pour le climat.
- Pour décarboner notre compte courant, 3 moyens d’action sont à portée de main :
- bien choisir sa banque et changer de banque le cas échéant
- utiliser son droit de regard sur sa banque et chercher à l’engager dans la transition bas carbone
- vider son compte courant au maximum pour ceux qui le peuvent, sans risquer d’être à découvert, soit en le dépensant pour réduire son empreinte carbone (ex : rénovation), soit en le plaçant sur des produits d’épargne finançant la transition bas carbone
...
Connu / https://cooperative-oasis.org/articles/comment-et-pourquoi-decarbonner-son-compte-courant
37 abonnés - 6+ - 124 vues - 0 commentaire
Conférence-rencontre avec Hugues Bazin organisée par la Maison Phare et le réseau Tiers-lieux BFC (Bourgogne-Franche-Comté)
Comment valoriser les espaces intermédiaires de l’existence et dessiner une autre géographie sociale des lieux d’intermédiation, une manière de concevoir dans cette articulation spatiotemporelle des centralités populaires entre justice sociale (égalité des droits) et justice cognitive (droits des savoirs) où s’expriment un autre récit collectif et un autre imaginaire instituant de la société.
Connu / mel
"
Sujet : [recherche-action] Actualités du laboratoire social en recherche-action
Date : Wed, 17 Apr 2024 11:15:33 +0200
...
- Le rapport d’étude et de recherche-action réalisé dans le cadre de la Cité éducative de Limay (78) « École du commun, commun de l’école ». Il porte sur la question de la relation éducative et de la participation tout en expérimentant un laboratoire social dans un quartier populaire : https://recherche-action.fr/limay/download/Rapport.pdf
- Le second livret du FONJEP sur les « modèles socio-économiques des associations de jeunesse et d’éducation populaire » auquel a contribué le LISRA. Il conclut sept années de travail en regroupant connaissances et expériences : https://www.fonjep.org/sites/default/files/public/fonjep_ckeditor/LIVRET%20MSE%20JANVIER%202024_VERSION%20FINALE.pdf
- La captation d’une conférence sur les « tiers espaces » qui constituent la matrice du laboratoire social. Cette intervention à la Maison-Phare de Dijon entre en concordance avec ce lieu qui base son projet sur les principes de pédagogie sociale
...
Hugues Bazin – chercheur en sciences sociales - LISRA
"
Tr.: fédération des tiers-lieux de Bourgogne-Franche-Compté ... HB : ... où sont les espaces-temps où on puisse se rencontrer, ... qui fait sens ? ... logique concurrentielle ... tiers-espaces, la rue, créativité populaire, culture urbaine, hiphop ... espaces de formation et d'expérience ... construction humaine, sociale, manière de faire société, de produire du savoir ... on est mal-finis, on a besoin de construire ... des familles de substitution ...histoire des traditions, patrimoine populaire immatériel, a plus de sens que des vieilles pierres ... le mur, support d'expression ... idem danse, rapport au sol, tradition africaine ... le soir dans les veillées, ... esclavage ... gospel, interstices spécifiques se créent les conditions de résistance ... conscience socio-ethnique, créer des logiques ... créativité culturelle ... tech ... innovation ... relier, articuler justice sociale et justice cognitive ... espace de réflexivité pour les travailleurs sociaux ... agence de médias ... forme de lutte, réintroduire du récit dans les luttes ... ex zad écoterroristes, islamogauchistes des dominants ... les peuples créent leur récit ex Le Média ... domination sociale ... groupes de parole ... dépolitisé ... droit d'accès au savoir, être reconnu dans sa position de savoir ... Le Parcours, aller d'espaces en espaces ... s'approprier l'espace public ... négociation de l'espace ... les gens définissent leurs espaces ... qu'est-ce que la cité ... statuts mixtes, semi-privé, semi-public ... aventure ... journées interstices, friches urbaines, la ville vivante ... friches, squatts, lieux improbables ... répartir autrement la parole, expérimenter ... mobilité spatiale, mentale, ? ... bousculer pour réfléchir autrement, provoquer décalages ... diversité ... mobilité ... richesse... le tiers-espace interroge les lieux ... / MSH dans quartier populaire ... lieux de médiation ... institution, logiques de pouvoir, casser pour que se crée de la diversité ... l'autre, complexité, se rapprocher du vivant qui est complexe ... tiers-paysage ... intersection ... lieux qui échappent à l'emprise productiviste, normative, imposée par la logique économique ... cartographie ... science du décalage et du détour ... aménagement public, enjeu politique.
Autre ex à Bordeaux, rive gauche, anciens camps esclavagistes, choc culturel, De l'autre côté de l'eau ... frontière qui sépare, qui relie ... Autre, en pleine campagne, relier rural et culture vers Niort ... Limousin, espaces traditions de luttes, coopératives ... renverser la logique économique, métropoles, autre polarité, centralité populaire ex Nantes, ville gentrifiée, le contre-nourrissons ...inverser la logique touristique ... marché populaire solidaire à partir des poubelles ... formes collectives d'organisation ... ya pas de chef, pas d'orga, pas de violence ... la sncf a embauché des médiateurs ... montée de la précarité, seule réponse, sécuritaire ... créer des espaces de production de savoirs, faire changer le rapport au politique ... les institutions peuvent apprendre de ces gens là ... trouver des réponses en commun ... économie populaire, la solution sur le terrain, travailler autrement ... économie de proximité, une socialité de proximité ... aux jeunes d'être insérés, coûte monins cher ... marchés solidaires ... friches, normes construites à partir des espaces ... Aubervilliers ... recherche collaborative ... inverser la logique technicienne ... agent de développement local ... contrat citoyen, convention pour l'utilisation de l'espace-public ... on a prouvé que ça marche ... lieu d'accueil inconditionnel, de la diversité, contraire à la logique technicienne, logique de projet (prouver à l'avance). Là c'est partir du processus ... passer du lieu au milieu, lieu de ressources et de développement ... 2- croisement des savoirs ... les mettre dans un pot commun, dans une interdépendance ... expérienciel ... des perspectives de production de savoirs diffusables ... et partageables, comment ils se croisent ... logique égalitaire ... pouvoir sur le processus ... autosaisissement ... les habitants se missionnent, produisent des études, une expertise ... un contre-savoir, autosaisine ... forme de dév différente ... éducation populaire, lieu d'autoformation réciproque ... comment négocier ces espaces ? éviterait les émeutes urbaines ... nouvelle géénration d'architectes ... espaces temporaires à partir de la demande des habitants ... Champs disciplinaires ou cultures hacker ? La recherche-action est indisciplinée ... Cité éducative de Limay? préconfig de centre social, parcours d'expériences d'habitants ... espace de parole, ateliers de recherche-action pour créer du savoir ... difficile avec l'Éducation Nationale ... économie de proximité ... expérimenter, partager un savoir ... atelier, groupe de paroles, économie, culture, scolarité, dév local, etc ... écrits ... interpeller les professionnels, les institutions ... Emmaüs ... espaces intermédiaires, négocier jardin partagé ... restitution avec les parents en présence de la préfecture, la mairie ... les habitants invitent les institution, on a renversé la logique participative ... créer des tiers-espaces, intermédiation, tiers-lieux ... expérimenter, diffuser ... lieu de transversalité, réflexivité ... approche systémique ... pédagogie sociale, réflexivité, interroger le pj éduc ... au sein de l'école ou en dehors de l'école ...
Angers, pj culturel territorial ... 3, sortir de la logique binaire ... relativisme, univesalisme, décolonial, wokisme ... néocolonialisme ...complexité, dispositifs qui répondent ... centralité populaire, tiers-état, 3 lieux : - espaces réflexif - lieux d'intermédiation - espace culture ...
1:04:39 questions
Mme /accompagnement à la parentalité ... sortir de ces lieux ... c'est ce qu'on fait en collaboration ... créer les conditions pour que les gens s'outillent, comment pérenniser ? On ne peut pas se baser sur le volontariat ... créer des intermédiaires entre école et territoire ... je suis un électron libre ... s'appuyer sur un rapport social ... trouver une stratégie collective ... dans l'éducation nationale, pour que les institutions bougent.
... Mr /milieu rural Limousin ... on n'a pas la pression de projets territoriaux ... lieux de déprise c'est plus facile mais c'est temporaire ... q de la mobilité qui complique ... temporaire mais pas précaire ... ex gilets jaunes ... structurant, n'ont pas trouvé traduction politique ... amener d'autres lunettes ... changer le regard ... tous n'ont pas envie d'être visibles ... risque de récupération ... tiers-lieux espaces libéraux ... fablabs par qui et à quoi ça sert ? idem pour éduc pop il faut d'autres critères de visibilité, d'évaluation ... labels, cahier des charges ...
Mr /rapport au travail, emploi, syndicats ... rapport d'assujétissement idem travailleurs sociaux ... c'est compliqué ... laïcité, rapport au travail, manipulation, chômeurs fainéants ... comment redéfinir ce rapport au travail ... salaire à vie, économie contributive ... bien commun ... ESS libérale ! ... new public management ... rien n'y échappe ... créatifs mais précaires ! ... faire entrer ces dispositifs dans des fin de droit commun ...
Mme : école populaire ... déposséder les acteurs, circuits courts, AMAP, alimentation, osmose, proximité, capillarité ... Mille vaches ... dépasser le stade îlot, archipel ... validé par l'institution ...
Mr /rapport à la rue ... tiers-espace, mais vu comme un lieu à pacifier, autonomie vue comme un danger ... critères dominants, capitalistes, pas d'alternative, on a détruit le milieu ouvrier ... se méfier des étiquettes, pas le label, la manière, c'est ça qui est politique ...
écologie populaire, Jean-Philippe Pierron, écologie naturelle, mercredi prochain à 18h30
... rassembler le temps d’un week-end toutes les communautés de Greenpeace France-Luxembourg : membres des GL, activistes, bénévoles, staffs, membres des instances de gouvernance…
Pourquoi ?
• Se rencontrer, mieux se connaître, fédérer nos forces, s’amuser, débattre et faire grandir le mouvement !
• Apprendre, se mélanger et partager avec toutes les familles composantes de Greenpeace.
• S’entraîner et échanger sur les stratégies que nous pouvons utiliser dans nos luttes.
... Greenpeace France dans tous ses débats interrogera une « Nouvelle Equation » grâce à l’aide de Démocratie Ouverte et à votre participation…mais pas seulement.
... n’hésite pas à proposer un atelier (rubrique « ateliers »)
Nous recommandons fortement d’être présents du vendredi 14 au dimanche 16 juin 2014 (16h fin des ateliers), nous te réservons une table ronde passionnante dès le vendredi soir, et il est important de s’immerger totalement dans ces trois jours pour en jouir réellement ensemble : parler, manger, festoyer, dormir, sentir mauvais créent des liens forts et mémorables!
Entretien — Idées - Durée de lecture : 11 minutes
Idées Numérique Grands entretiens
L’écrivain Alain Damasio sort Vallée du silicium, chroniques inspirées d’un voyage dans la Silicon Valley californienne. « Les technocapitalistes visent la libération individuelle, ils vivent dans un élitisme absolu », dit-il.
Alain Damasio, écrivain, publie Vallée du silicium (Seuil), des chroniques et une nouvelle science-fiction inspirées de son séjour dans la Silicon Valley, aux États-Unis. « La matérialité du monde est une mélancolie désormais », annonce le bandeau du livre.
...
Alain Damasio — Un avenir où l’innovation technologique continuera à constituer la norme, quel que soit son impact sur nos ressources terrestres. Un avenir où le désirable pour l’humain serait son augmentation (cognitive, physique) au sens du transhumanisme. Un avenir où l’épanouissement individuel par la technologie doit primer sur les liens aux autres et aux vivants.
Ton livre se présente comme une démarche anthropologique. Pourquoi ?
À l’origine, je ne l’ai pas intentionnellement construit comme ça mais dès que tu t’interroges sur ce que la technologie fait à l’homme, tu déploies nécessairement des réflexions sur l’espèce humaine et son évolution, sur la manière dont le numérique nous transforme et dont la Silicon Valley nous façonne. Un champ crucial reste celui du corps. Les transhumanistes ont ce mot terrible pour le désigner : meat. La viande. C’est une chair morte, non irriguée. Seul le système nerveux central compte. Le reste, la chair frissonnante, les muscles, toutes nos sensations, notre sensualité fine, ne les intéressent pas, parce que cela ne véhicule pas d’information exploitable dans le régime de la trace. Ce corps est maintenu en forme par le fitness ou la course dans le seul but que le cerveau et le système d’informations puissent fonctionner.
Le corps est conçu et vécu comme une machine. La nourriture est énergie. Le sport est une hygiène. Le cerveau s’optimise. Le bien-être s’algorithme. Ce corps est désaffecté, désinvesti. C’est un corps qu’on ne sent plus, qui n’a plus d’existence et qui ne te sollicite plus parce qu’il est maintenu dans un environnement climatisé, souvent assis, et dans une absence de mobilisation émotionnelle et affective.
Cette vision machinique du corps peut être reliée à celle de la planète. Quelle conception les gens de la Silicon Valley ont-ils de la planète Terre ?
La façon dont ils traitent les corps fait écho à la façon dont ils traitent la planète. Dans les deux cas, ils se vivent comme maître et possesseur de la nature — de ma nature pour le corps. Leur degré de conscience écologique très faible m’a frappé : le peu de magasins bios par rapport à la France, par exemple. L’alimentation reste un sujet dépolitisé chez eux. La prise de conscience de l’élevage, de ce qu’il faut pour produire la malbouffe m’a semblé inexistante. Les Californiens vivent sous une climatisation constante, et ne supportent plus que le corps sorte d’une fourchette entre 20 et 25 °C, ce qui devient aussi la norme en Europe. Maintenir un corps humain à ces températures en permanence représente une dépense énergétique énorme. Pour que ce corps n’ait plus besoin de faire le moindre effort, le climat a été domestiqué. Autant, en France, nous sommes en retard de dix ans sur leurs usages quotidiens de la technologie, autant, dans cette Californie techie [passionnée de technologie], la prise de conscience écologique m’a paru très « arriérée ».
« Il faut sortir de la peur de l’autre : se confronter à l’altérité entraîne forcément de l’imprévisibilité, de l’inattendu, de la menace. » © Patrice Normand / Reporterre
Dans « Homo deus », Yuval Noah Harari parle de « surhommes » et de « castes inférieures », à propos de la société future créée par le développement des technologies. Penses-tu que cela décrit la vision des technocapitalistes ?
...
vision de sociopathe.
...
l’impact de la Tech est d’abord anthropologique et « souple » avant d’être militaire ou sécuritaire.
« La logique immunitaire hygiéniste appliquée au corps aboutit à la sensation que tout devient dangereux. » © Patrice Normand / Reporterre
...
tension entre peur et liberté
...
les logiques sécuritaires l’ont emporté, ce qui explique ce grave décalage du spectre politique vers la droite, en Europe et ailleurs. Selon moi, ce phénomène a aussi une origine anthropotechnique : la logique immunitaire hygiéniste appliquée au corps aboutit à la sensation que tout devient dangereux. Plus tu es protégé et plus tu te protèges, plus le technococon devient épais et plus tu filtres tes rapports aux autres, si bien que la moindre intrusion, agression, harcèlement ou confrontation à l’altérité te paraît problématique et difficile. Et donc, tu vas demander encore plus de sécurité et de protection. Ce cercle vicieux tend vers quelque chose qu’il faut appeler l’immunité. Mais immunité partout, humanité nulle part !
...
se confronter à l’altérité entraîne forcément de se confronter à l’inattendu, à l’imprévisible, à ce qui peut te déstabiliser. La principale critique que je forme envers nos technologies quotidiennes est qu’elles conjurent l’altérité. Elles sont construites pour fabriquer de l’identique. Home est son biotope : le petit chez-moi, familier, le cocooné, le confortable, le cajolé. Sauf que cette vision, et les pratiques de rejet qui l’accompagnent nécessairement, sont d’une grande violence pour les gens qui n’ont pas la possibilité de bénéficier de ce technococon égocentré.
Dans Le ministère du futur, Kim Stanley Robinson décrit la situation écologique et inégalitaire actuelle et imagine des écologistes tuer, prendre des milliardaires en otage, faire exploser des avions. Qu’en penses-tu ?
C’est la bonne solution aussi, à mes yeux. Je suis un partisan de l’action directe. On subit de façon trop molle et complaisante des actes d’une violence et d’une agressivité absolues. Les technocapitalistes ne se posent pas la question de ce que leur vision du monde produit sur nos vies ordinaires. Les actions directes, comme le sabotage, le brouillage, le piratage des chaînes de production, le boycott des produits, me semblent très souhaitables. Lorsqu’on dit ça, on donne l’impression d’être radical et hystérique alors qu’on énonce une banalité lucide. Ce qui est radical est ce que la Tech fait : ne pas s’interroger sur l’impact de la production d’une voiture électrique sur le travail des enfants en Afrique, par exemple, ou le pillage minier. Il faut stopper, invalider et inverser cette violence, la retourner. Et utiliser tous les moyens dont on dispose : le hacking [pénétrer illégalement dans un système informatique], les blocages, les occupations, la lutte des imaginaires, l’artivisme, les zad, etc. Il y a toujours des failles et il faut les utiliser. Mais aujourd’hui, très peu de militants sont prêts à prendre des risques parce que…
Parce qu’en face, il y a des appareils de répression de plus en plus élaborés et sophistiqués…
Complétement. C’est très intéressant de revoir l’histoire du mouvement Action directe dans les années 1970-1980. Ils pouvaient faire dix ou quinze actions avant que la police se mobilise ou qu’ils soient mis en prison. Aujourd’hui, des gens taguent une usine Lafarge et ils subissent une surveillance colossale, des peines de prison disproportionnées, quatre-vingt-seize heures de garde à vue. Le système répressif est d’autant plus féroce que les actions sont rares et modestes, c’est un paradoxe qui traduit un étouffement dans l’œuf de toute contestation. À nous d’être fins.
Lire aussi : Dans les sous-sols de l’antiterrorisme, l’enfer de militants écologistes
Cette surveillance est permise par l’intelligence artificielle et les instruments numériques.
On ne parle pas assez du couplage entre le régime de contrôle et le régime numérique.
...
Je n’aime pas le terme de résistance parce qu’il revient à considérer que malgré tout, le système va continuer à opérer, qu’il sera toujours dominant et que notre capacité est seulement d’en limiter les effets négatifs. Je pense qu’il faut construire des alternatives, proposer d’autres façons d’exister, de s’alimenter, d’habiter. Puis de montrer que ça marche et surtout que ça nous rend heureux et libre. Il faut battre le capitalisme sur le terrain du désir.
...
la paresse plaisante, le pouvoir octroyé, la conjuration des peurs et des incertitudes et l’imaginaire du transhumain, cet antique désir « d’être dieu », d’échapper à notre finitude. Il faut ressusciter un désir qui fasse pièce à cette économie de désir qu’accomplit magistralement la consommation numérique. C’est un sacré défi, c’est un sacré combat.
...
plutôt dans les zones rurales : campagnes, montagnes. Il y a un vrai retour à la terre, à l’image des années 1970. Beaucoup de communautés, d’oasis, de tiers lieux, de quarts lieux, de zones d’expérimentation, de zad se développent. Ça se passe sous les radars des médias urbains qui constituent la majorité des médias. Mais ça existe et ça résonne très au-delà des sites où ça naît, comme la zad de Notre-Dame l’a fait. ... par ces expériences : maraîchage de montagne, économie du gratuit, intelligence collective, renouement aux forces du vivant, techniques de subsistance, fluidité de genres.
Je trouve l’idée de « zone » très forte. Il ne s’agit ni d’un domaine clos, ni d’une communauté autarcique, ni seulement d’un habitat partagé. C’est plus ouvert, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de frontières, ça rayonne et s’étend. On ne changera pas ce monde fondé sur les désirs individualisés et les échanges immatériels sans expérimenter en collectif, éprouver d’autres modes de vie qui destituent les effets de pouvoir, s’alimenter en bio, local et frais, trouver une autonomie énergétique, pratiquer le low-tech qui t’empuissante dans ton rapport à la techno, etc. Et surtout sans réactiver des liens au monde, au vivant et aux autres, qui te rendent plus vaste, plus joyeux et plus vif. On a besoin de lieux, d’espaces concrets pour ça et de pratiques incarnées, on a besoin de créer aussi, sans cesse, pour déjouer les machines de pouvoir qui nous pilotent.
...
Le texte de l’entretien écrit a été repris par Alain Damasio, il est donc adapté de l’entretien oral.
Article : Décision historique : les communautés indigènes et les assemblées socio-environnementales arrêtent les compagnies minières de lithium
Publié : 19 avril 2024 à 15 h 30 min
Auteur : entreleslignesentrelesmots
Catégories : Amérique Centrale et du Sud, Ecologie
Dans un coup dur pour les multinationales du lithium et le gouvernement de Catamarca, la plus haute cour provinciale a interdit la délivrance de nouveaux permis et exigé la réalisation d’études d’impact pour tous les projets miniers de la région. La plainte a été déposée par les communautés de Diaguita et les assemblées socio-environnementales. Chronique d’un […]
Meeting annulé : Rima Hassan et Mélenchon censurés ? - Grève olympique, européennes : et si les travailleurs prenaient le pouvoir ? - Toujours debout ! 17 avril 2024 - 18H20 / Par Fabrice Wuimo | Le Média
Nous sommes mercredi 17 avril 2024, voici le programme de la nouvelle édition de « Toujours Debout », présentée par Fabrice Wuimo.
Au sommaire :
Flash Info : On fait un point sur les 3 #actualités du jour avec Nadiya Lazzouni :
- La conférence de la candidate aux européennes, Rima Hassan, et du leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon sur la Palestine à l’université de Lille, prévue jeudi 18 avril n’aura pas lieu
- Le plus grand squat de France situé à Vitry sur Seine, dans la banlieue sud de Paris, a été évacué ce mercredi matin
- Une frappe russe fait au moins 11 morts et une vingtaine de blessés dans le nord de l’Ukraine
Entretien d'Actu : Avec Jean-Pierre Mercier, candidat sur la liste Lutte Ouvrière aux élections Européennes.
197 k abonnés - 1,7k+ - 17 840 vues - 731 commentaires
Revivez l'interview de Mathilde Panot sur LCI, le 18 avril 2024 à 8h20.
340 abonnés - 29+ - 458 vues
Chaque semaine de sa campagne de lancement, Fracas diffuse un entretien avec une personnalité de l'écologie politique en France. Cette semaine, c'est la militante écosocialiste et écrivaine militante Corinne Morel Darleux qui passe devant la caméra !
1 commentaire @matthieusoudet il y a 2 jours
Merci pour cet entretien ! Une chouette personne à découvrir
lucidité, impératif éthique, dignité du présent ... cause juste à mener à un moment donné ... relier les îlots de luttes, archipélisation ...
2,24 k abonnés - 2+ - 74 vues - 0 commentaire
Comment les habitant·e·s des quartiers populaires peuvent devenir acteur·rice·s des solutions écologiques ? Que peuvent faire les instances politiques pour faciliter ces initiatives ? Les banques vont-elles être un soutien ?
Avec Féris Barkat, cofondateur de Banlieues Climat, Melody Tonolli, adjointe à la maire de paris en charge des questions relatives à la politique de la ville, Bertrand Caltagirone, porte-parole de Riposte alimentaire.
Le Climat Libé Tour, c'est un week-end au croisement entre écologie et enjeux sociaux à découvrir à travers des concerts, stand-up, ateliers, mobilisation sur la pollution de l’air… L'Académie du Climat a accueilli ces 29, 30 et 31 mars cette deuxième édition co-organisée avec le journal Libération et Banlieues Climat.
Faire ensemble... un livre
PARUTION : 21 FÉVRIER 2024
Collection Manuels
272 pages • 22,95 €
L'intelligence collective et la gouvernance partagée au service d'une transformation individuelle et sociale - Éd. Jouvence
...
Cet ouvrage pratique, issu des séminaires de l'Université du Nous et enrichi par le partage de nos expériences, apporte, à travers des éclairages philosophiques et des outils pédagogiques, des éléments de réponse à ces enjeux et des solutions pour un « mieux-vivre » collectif.
Généreusement illustré, il explore le « faire ensemble » en quatre parties distinctes :
• 1_Le voyage du Je au Nous ;
• 2_L’art de décider de manière collective ;
• 3_Une organisation vivante ;
• 4_L’Université du Nous labo interne.
...
Une aventure de 15 mois qui a impliqué 17 personnes en interne pour rédiger, synthétiser et illustrer ce manuel. Merci particulier à François PIRANDA pour l'illustration et le lead du projet, Romain Vignes, Marion Cremona, Camille Lambert, Lydia Pizzoglio (she/her), Laurent Burget, Yves Abanda, Laurent van Ditzhuyzen. Merci pour les contributions à Martine Ditzhuyzen, Guillaume DORVAUX, Dimitri Biot, Cécile Carceles, Samuel Allebe, Louise Boyer, Emmanuelle Faye, Louise Ollier, Adrien 'Monkey' Delval.
...
Merci aux organisations et personnes qui produisent des outils et réflexions libres (et désolé de ne pas citer tout le monde que nous avons pu relayer dans ce livre : IGI PARTNERS LLP, Outils-Reseaux, Jean-François Noubel, collectiv:a, instant Z , Imfusio, Gouvernance Cellulaire, HolacracyOne, HappyWork, SCOP Sémawé, Centre Français de Sociocratie, Yannis Camus, Patrice Levallois et l'Académie du Tao, Pablo Servigne.
Energie - 8 min 5 Commentaire(s)
Dérapant avant même d’être mis en œuvre, le prochain programme électronucléaire français s’annonce quasi impossible à financer.
Manon Loisel : « Il faut en finir avec la démocratie participative, qui accentue la crise qu’elle prétend résoudre » - Le 13 Avril 2024 | Alternatives Economiques
13 min
Manon Loisel Consultante en stratégies territoriales et enseignante à l’Ecole Urbaine de SciencesPo
Convention citoyenne pour le climat, grand débat post-gilets jaunes, budgets participatifs, conseils de quartier, enquête publique, réunions publiques, panels citoyens… les dispositifs de démocratie participative se sont multipliés ces dernières années. Leur objectif : répondre à la crise de la démocratie représentative matérialisée par la progression de l’abstention. La participation des citoyens à la fabrique des politiques publiques est ainsi présentée comme un remède à leur désintérêt croissant pour le vote.
Ces dispositifs sont cependant largement critiqués par les chercheurs, à la fois en raison de leur fonctionnement et de leur instrumentalisation fréquente par les élus. Dans un ouvrage récent, Pour en finir avec la démocratie participative (Ed. Textuel), Manon Loisel et Nicolas Rio en appellent donc à mettre fin à la « fuite en avant participative ». A la fois chercheurs (ils sont politistes à Sciences Po) et acteurs de terrain (ils ont cofondé Partie prenante, une agence de conseil aux collectivités locales), ils déplorent les limites de la démocratie participative et plaident pour une démocratisation de l’action publique qui déborde largement le champ des élections.
...
anti-redistributif ... sont surtout investis par ceux que qui sont parfois surnommés les « TLM » (Toujours les mêmes). Anciens élus, citoyens engagés, leaders associatifs… ces profils très marqués socialement s’emparent seuls de ces dispositifs. Je défie n’importe qui de trouver un abstentionniste dans une réunion publique ... renforcer la « présentocratie », le pouvoir de ceux qui peuvent se rendre disponibles pour débattre de questions politiques, et ne parvient donc pas à faire entendre les sans-voix. Pire, elle essentialise la parole « des citoyens » à partir de la participation de seulement quelques-uns d’entre eux, très minoritaires en nombre et très peu représentatifs ... générer de l’espoir chez les participants… et donc des désillusions lorsqu’ils n’ont pas de traduction politique ... L’impératif de participation a pris la forme d’une injonction bureaucratique. ... sont intrinsèquement dysfonctionnels, notamment parce qu’ils sont incapables de faire émerger la parole des sans-voix. Où entend-on ceux qui ne votent pas et qui ne prennent jamais la parole dans le débat public ? Souvent dans les mouvements sociaux spontanés comme les gilets jaunes. Parfois dans les manifestations ou dans des collectifs qui échappent largement aux autorités. Parfois aussi dans la presse. Mais jamais dans des dispositifs de démocratie participative. Il est difficile pour les élus d’écouter ces sans-voix dans la mesure où ils n’ont aucun crédit électoral à en tirer. ... La vraie démocratie, c’est l’existence de toute une série de contre-pouvoirs qui agissent comme des filtres successifs. La loi Immigration l’a montré récemment : le Parlement a joué un rôle, le Conseil constitutionnel aussi. D’autres filtres (syndicats, acteurs de l’éducation populaire, manifestants…) sont, ces dernières années, régulièrement évincés, voire réprimés, ce qui affaiblit dangereusement la démocratie en excluant du débat des publics qui n’existent que grâce à eux. Aujourd’hui, qui peut porter la voix des plus marginalisés si ATD Quart Monde n’est pas associée à la politique de lutte contre la pauvreté ? Cette association a une pratique très aboutie du recueil de l’expérience des sans-voix. Mais elle n’est pas sérieusement considérée au niveau national.
Comment faire émerger la parole de ces sans-voix ?
M. L. : Je disais précédemment qu’il est fondamental que les élus accordent plus de crédit et d’attention aux expériences de vie des citoyens, en rééquilibrant leur poids par rapport aux experts. Le cas des zones à faible émission (ZFE) est un bon exemple2. Face à cette mesure, les citoyens les plus pauvres expriment un sentiment d’injustice. Il est très présent dans les médias locaux ou sur les pages Facebook locales qui ne sont pas gérées par des institutions. Mais au niveau politique, c’est l’expertise qui l’emporte. Il ne s’agit pas de dire qu’il ne faut pas faire les ZFE. Mais que les difficultés qu’elles rencontrent aujourd’hui [leur mise en place a été repoussée dans de nombreuses villes, y compris dans des métropoles à majorité écolo, NDLR] auraient pu être évitées en tenant davantage compte des ressentis des ménages modestes. ... écouter des acteurs au profil social différent. Par exemple, un actif périurbain modeste qui vient tous les jours travailler en voiture en ville. Ou encore une personne qui souffre d’asthme et vit proche du périphérique. Plutôt qu’avoir deux élus qui viennent à une réunion publique écouter d’une oreille les conclusions de 100 personnes déjà très investies dans la vie locale, mieux vaut 100 élus qui écoutent avec leurs deux oreilles les récits de vie de deux personnes qui n’ont jamais voix au chapitre. ... Prétendre écouter tout le monde sans distinction, c’est faire fi de tous les mécanismes de domination qui parcourent la société. Le combat pour la parité homme-femme en est l’illustration. C’est en objectivant et en contestant la surreprésentation des hommes que les féministes sont parvenues à la réduire. La parité montre que pour entendre l’ensemble des citoyens, il ne suffit pas de redoubler d’efforts pour aller vers les inaudibles. Il faut aussi restreindre la place accordée à ceux qui s’expriment déjà. ... Le problème de la transition écologique, c’est notre crise démocratique. Comme notre système met les classes populaires hors jeu, la transition devient technocratique et fait l’objet d’un retour de bâton important. Si notre démocratie était plus fonctionnelle, on peut penser que la redistribution des richesses serait plus importante. La mise en place d’une taxe carbone ou de ZFE serait alors beaucoup mieux acceptée puisque les plus riches seraient davantage mis à contribution.
Aujourd’hui, nombre de mesures écologiques apparaissent injustes, car elles ne frappent pas vraiment les riches qui peuvent facilement les contourner (en achetant une grosse voiture électrique pour s’adapter aux ZFE par exemple) ou les assumer (en pouvant se permettre de payer le carburant plus cher dans le cas d’une hausse de la taxe carbone).
...
les lobbies ... l’administration. Cette dernière est souvent vue comme un espace « apolitique », où des techniciens appliquent les politiques décidées par les élus. En réalité, les deux millions d’agents publics qui travaillent dans les collectivités locales ont un poids politique important. C’est particulièrement vrai dans les plus petites d’entre elles, où les élus sont souvent des retraités bénévoles aux connaissances techniques limitées. Dans ces cas-là, il n’est pas rare de voir les techniciens choisir les orientations politiques, car ils considèrent que leurs élus ne font pas le travail. ... la technicité de certains dossiers est telle que les agents jouent forcément un rôle central. Sans parler des cabinets de conseil privés qui ont une influence de plus en plus importante mais ne rendent de comptes à personne ... Démocratiser l’action publique, c’est faire entrer dans l’arène politique tous ces acteurs. ... désacraliser la fonction de l’élu qui décide de tout. Le travail d’un élu, ce n’est pas que de décider, c’est d’écouter et de représenter tous les citoyens, et notamment les absents. Plutôt que de valoriser la figure de l’élu, il faudrait préférer la figure du représentant.
...
utiliser le tirage au sort comme une réponse à la hausse de l’abstention électorale et à la baisse de la représentativité des élus. Si l’on se base sur les élections législatives de 2022, qui déterminent la composition de l’Assemblée nationale, on pourrait procéder de la façon suivante : 46 % des sièges seraient attribués à des élus, sur le modèle actuel. Cette proportion correspond au taux de participation lors de ce scrutin. Les 54 % des sièges restants seraient accordés à des citoyens tirés au sort, de quoi représenter mathématiquement les abstentionnistes. Ce tirage au sort serait corrigé des biais sociaux que l’on constate chez les élus.
Bien sûr, un tel changement nécessiterait un accompagnement et des moyens importants. Mais si l’on met un moratoire sur les démarches de démocratie participative et qu’on réalloue les moyens et les personnels qui y sont dédiés, cela peut se faire à moyens constants. On nous rétorquera que ces nouveaux représentants ne seraient pas compétents, mais la compétence technique est moins importante que l’existence de contre-pouvoirs. Pour qu’une discussion sur la relance sur le nucléaire soit démocratique, l’enjeu n’est pas que tous les députés soient des physiciens chevronnés, mais que leur délibération puisse s’appuyer sur des expertises contradictoires produites par plusieurs institutions et corps intermédiaires compétents sur le sujet. ... guérir la démocratie représentative, car elle est à notre avis le moins mauvais des systèmes ... La démocratie participative a de nombreux défauts, comme on vient de le voir. La démocratie directe, de son côté, n’évite pas non plus l’écueil du présentéisme, à l’image de l’expérience de « Nuit debout » il y a quelques années. La transformation de nos institutions ne viendra pas d’une autre démocratie mais d’une exigence renouvelée sur la mise en pratique de ses principes théoriques.
1 - Conséquences des pesticides sur la santé - Colloque sur les pesticides - Angoulême - 23 Mars 2024 - il y a 13 jours / Mickael P
4 abonnés - 2+ - 14 vues - 0 commentaire
Tr.: ... chlorothalonil ... ineris ... effet cocktail ... perturbateurs endocriniens ... penser hormones, c'est penser doses infinitésimales ... PFAS ... rôle des coformulants associés changent l'effet ... secrets texiques ... Jacqky Bonnet, maire adjoint sur une commune, La Couronne, réseau crèches ... alimentation, plastiques, produits d'entretien, cosmétiques, peinture, ... nécessite approche systémique ... former les élus
...
Hélène, a renc 50 exploitants viticulture, a vu trop de malades. Comment le vérifier ? Les médecins ?
ya pas de registres nationaux cancer, parkinson, etc. Les gestionnaires santé se complaisent dans l'ignorance ... ya un registre chez les enfants ... géocat conduit sur 6 régions viticoles ... il faut de grands nombres pour avoir des données significatives, et pour comprendre, manque publi des données utilisées à la parcelle comme en Californie ... À La Rochelle, les collectivités ont un rôle à jouer. Expertise de l'ORS (observ. région.Santé) on a le type de pathologie ... Le fleuve Charente le plus pollué de Fr, top 3 /glyphosate et ? ... cancer du rein 1er de sa famille, faire rech génétique au CHU de Poitiers. Facteurs de risque exposition : aucun recueil de données.
Mme ? ancienne élue, pro de santé, formatrice en santé environnementale, médecins submergés, élus concernés peu nombreux, le services attendent la cde politique, peu de gens viennent en formation. Le grand public concerné, en entreprise, ya de bonnes volontés, petites interventions locales, manque coordination de ces bonnes volontés ... culture scientifique des députés inférieure à celle de la population générale. Ils ont donc besoin d'être formés.
...
À Chateauneuf, action de 1 an, audition des acteurs, recueil, 2ème recueil jamais porté à l'ass nat !
Ne pas négliger /pesticides, résistances locales gigantesques, le pdt de la ch d'agri influents, proches des élus, ya des connivences locales, c'est un lobbyiste. /Médecins ? ... trav en commun secrets toxiques, 75 asso, trav hebdo avec les politiques, trav mené sur un sujet ... méthode pertinente
15h30
2 q : Mr participe à lutte contre incinération, réu avec médecins, ya création de molécules et micro-molécules à la suite de l'incinération ... pb statistique pour lutter contre ...
Mr ancien agri, détérioration des sols, quelle vie dans le sol, stagnation des produits utilisés, des années pour percoler dans les nappes phréatiques.
Exp ville de Munich a fait passer en bio : en quelques années baisse des taux de pesticides.
/incinérateurs : nouveau pb dt charente n'avait pas besoin, aux portes d'angoulême, vents d'ouest, métabolites perturbateurs endocriniens.
La Rochelle a acheté 18Ha autour captage, mais insuffisant !
13 263 signatures
Le 12 mars, le Parlement européen à dit oui aux mégacamions, les "gigaliners", des camions géants pouvant atteindre les 60 tonnes et 25m de longueur, afin de généraliser leur présence en Europe.Par 33 ...
la directive compromet fortement le développement du fret ferroviaire et du transport combiné rail-route, le plus vertueux pour l’environnement !
...
Un trilogue avec le Parlement et la Commission sera donc organisé après les élections européennes de juin pour finaliser le parcours législatif du texte et acter son éventuelle application.
Alors un grand et fort NON AUX MEGA CAMIONS !
...
Sources :
- https://reporterre.net/Le-Parlement-europeen-dit-oui-aux-megacamions
- https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/hugo-clement-en-toute-subjectivite/hugo-clement-en-toute-subjectivite-du-mercredi-06-mars-2024-1711681
- https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/poids-lourds-les-mega-camions-bientot-autorises-en-france_6408316.html
Connu / TG le 13/04/24 à 9:19
-> https://www.google.com/maps/place/Le+Pouvoir+du+Lien/@47.911238,1.9076923,17z/data=!3m1!4b1!4m6!3m5!1s0x47e4fb3ea45c230d:0x7630ed5734a33d75!8m2!3d47.911238!4d1.9076923!16s%2Fg%2F11sb9pd1fm?entry=ttu
"
Service de médiation
12, Venelle des Beaumonts 45000 Orléans - 06 60 38 64 70
"
Connu / https://www.jardiniersdunous.org/s/salle-commune/calendar/entry/view?id=1591
"
💻 Système Restauratif, initiation à la construction
Coralie Dhénin Salle commune · il y a environ un jour · Dernière mise à jour: 10 avr. 2024 - 17:51
"