Jean-Luc LAMOTTE, Anthropologue et essayiste.
Disciple de Jean Gagnepain, il a publié une Introduction à la Théorie de la Médiation aux éditions De Boeck (2001), et contribue, actuellement, à diffuser la pensée du Maître.
Agrégé de lettres classiques, il a d’abord enseigné la linguistique à l’École Supérieure des Lettres de Beyrouth (Université de Lyon), puis a professé pendant dix années dans les classes préparatoires aux concours d’entrée des Ecoles normales supérieures (à Montpellier, puis à Versailles).
Sa carrière l’a, d’autre part, conduit à se mettre au service de la diffusion de notre langue et de notre culture à l’étranger (Moyen,0rient, Maroc, Royaume-Uni). Il a également eu l’honneur de collaborer aux travaux du service des publications de l’Académie française.
Depuis 1991, il se consacre à ses recherches en anthropologie clinique, menées dans le cadre des activités de l’École de Rennes (Université de Haute-Bretagne).
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION A LA THEORIE DE LA MÉDIATION
L’anthropologie de Jean Gagnepain (2001 - 168 p.)
Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui, cherchant à comprendre leur époque, sentent qu’il est devenu nécessaire, sinon urgent, de changer de problématiques, d’élaborer de nouveaux systèmes conceptuels, d’éprouver de nouveaux modèles de la rationalité humaine.
Son propos est double. Il tente de faire apparaître la manière dont on peut, à partir du modèle anthropologique élaboré depuis plus de quarante ans par Jean Gagnepain, mener une analyse cohérente des problèmes du temps (le chômage, l’immigration, les mutations dans les domaines sociopolitique et éthique, etc,) ; il se donne en même temps comme objectif d’initier le lecteur à la théorie dite « de la médiation », expression qui signifie que tout ce qui constitue l’homme en tant qu’il est rationnel — c’est-à-dire en tant qu’il est un animal différent des autres — doit être considéré non comme « donnée immédiale » (saisissable par l’intuition ou l’observation empirique), mais comme médiatisé par un processus dialectique d’abstraction dont tout l’effort de l’anthropologie de Jean Gagnepain est de mettre à jour la contradiction cachée (ou implicite).
À ce compte, c’est une nouvelle paire de lunettes que le lecteur est invité à chausser, afin de percevoir non pas tant ce que l’homme a fait, fait ou fera, mais ce qui le fait homme.
TABLE DES MATIÈRES
PRÉFACE de Jean Gagnepain
Avertissement
Chapitre I - LA SINGULARITÉ
Chapitre II - TEMPS, DEVENIR, ÉTERNITÉ
Chapitre III - QUEL « AUTRE » ?
Chapitre IV - L’ÉTERNEL CONFLIT
Chapitre V - DE L’IMMIGRATION
Chapitre VI - LA SOCIÉTÉ SANS PÈRES
Chapitre VII - CRISE, RÉVOLUTION, MUTATION
Chapitre VIII - À BAS LA RÉPUBLIQUE !
Chapitre IX - STATUT DE LA LIBERTÉ
Chapitre X - LE SENS DE LA FAUTE
Chapitre XI - LA CAUSE DES CAUSES
Chapitre XII - L’ARTISAN DES ARTISANS
...
Ndlr : nécessite de passer par l'archive http://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.theorie-mediation.net%2F
Jean-François Six (né en 1929) est un théologien et ancien prêtre catholique français impliqué dans le domaine de la médiation.
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Prêtre de la Mission de France (1956), docteur en Lettres, en théologie et en sciences des religions, Jean-François Six est diplômé de l'École pratique des hautes études.
Fondateur du Service incroyance-foi de l'Épiscopat, membre de la Commission nationale des droits de l'homme, il est le président du Centre national de la médiation qu'il a fondé en 1988 et directeur de l'Institut de formation à la médiation.
...
Conception de la médiation
Il est l'auteur d'un ouvrage dont le titre est un clin d'œil au Temps des Magiciens : Le Temps des Médiateurs (1990). Ce livre présente une approche très sociale, voire pastorale de l'intervention des médiateurs, critique sur une conception économique de l'activité de médiateur, suivant l'idée implicite qu'un prêtre est un médiateur entre les hommes et le divin, Jésus étant considéré par les catholiques comme le premier médiateur entre les hommes et Dieu. 6.
(6) http://www.babelio.com/auteur/Jean-Francois-Six/12267
Ndlr : était connu aussi pour une conception humaniste de la médiation. Pas de références ? ACT
32 minutes
Philosophe du vivant, il vient de faire paraitre "Raviver les braises du vivant". Un essai passionnant, qui nous invite à regarder le monde autrement et à s’affranchir des passions tristes que sont l’impuissance et le découragement.
... il confronte sa pensée au terrain et nous entraine sur des sentiers hors-piste. "Manières d’être vivant" et "Raviver les braises du vivant", ses deux derniers essais, sont publiés aux éditions Actes Sud. Il nous invite à repenser notre rapport à la nature.
...
"Un monde sans abeille, c’est un monde littéralement inhabitable. Ce n’est pas simplement inesthétique, c'est tout le schéma du vivant qui change : un monde sans abeille, c’est un monde sans personne."
"La très vieille découverte du levier me fascine : le levier permet d’agir sur quelque chose de plus grand que vous. Il faut donc inventer des leviers qui permettent d’être effectifs sur la nature qui nous dépasse."
...
"Mon problème n’est pas un problème de morale mais de cosmologie : on s’est trompés en concevant le monde comme un ranch dont il fallait s’occuper. On s'est trompés, nous sommes façonnés par les vivants ."
"Ou bien on exploite, ou bien on sanctuarise le vivant. Or, la possibilité de vivre ensemble existe depuis toujours dans le vivant. Établir une relation diplomatique avec le vivant, c'est une manière d’ouvrir un troisième espace de possible."
"Le pistage, c’est le goût du détail révélateur, l’idée qu’il y a des traces de structures cachées qui sont visibles. C’est ce que j’essaye d'instaurer dans mes écrits aussi : un lien entre philosophie et pistage, une philosophie de terrain."
"La philosophie m’a fasciné parce que j’avais un sentiment de désorientation à l’égard de l’existence. J’ai pressenti tôt que la philosophie pouvait constituer une carte. C’est-à-dire qu’elle a pour vocation de nous orienter dans un monde compliqué."
Les invités Baptiste Morizot, philosophe, maître de conférences à l'Université d'Aix-Marseille
Ndlr :
- sortir de la conception dualiste animal/nature - homme ++
- on a besoin de ce type de rapport au vivant pour PRENDRE LE PARTI DE L'ANTHROPOCÈNE... => contacter et valoriser ACT
Culture et savoirs - Etats-Unis - littérature
Guillaume Chérel raconte avec fièvre une passion adultère non partagée, très moderne.
Les hommes sont
des maîtresses
comme les autres, de Guillaume Chérel. Éditions Plon, 16 euros (aussi en POCKET 2015). « L’amant qui n’est pas tout n’est rien », écrivait Balzac. Le protagoniste du nouveau roman de Guillaume Chérel, Les hommes sont des maîtresses comme les autres, en fait la troublante et amère expérience : son héros, Jérôme, est en pleine déconfiture sentimentale et professionnelle lorsqu’il reçoit, via Facebook, des nouvelles de son premier amour platonique, une rousse explosive rencontrée au lycée, trente ans plus tôt. Le quadragénaire retrouve la belle, devient son amant. Et commence à l’attendre, telle une Emma Bovary au masculin. Il passe de l’euphorie des retrouvailles à la frustration du temps passé hors de sa présence, de l’attente de l’aimée à la jalousie envers son mari, ses filles, ses amis. Bref : il vit un enfer, perd confiance en lui, ne comprend plus rien à sa vie.
La perspective du roman de Guillaume Chérel est originale : elle décrit les affres de l’amant, dans une situation classique de ménage à trois. L’amant, la plupart du temps présenté comme conquérant face à une femme fragile, est ici sentimental et d’autant plus vulnérable. Jérôme est un antihéros, qui dissèque au jour le jour ses sentiments contradictoires. Et pointe aussi du doigt ses propres lâchetés, et toute la fantasmagorie construite autour d’Ava, même plus attirante, même pas intéressante, mais avec qui il se sent en totale osmose. Les hommes sont des maîtresses comme les autres est un joli témoignage sur l’évolution des mœurs et un bon roman d’été.
Guillaume Chérel a également publié, en juin, une série de reportages réalisés pour l’Humanité Dimanche, Sur la route again. Aux États-Unis
avec Kerouac, aux éditions Transboréal, 20,90 euros.
Caroline Constant
Ndlr :
- "grande force à avouer sa faiblesse, grand humour à se montrer récriminant et capricieux. Mise à nu réalisée avec pudeur." selon Patrick Willians de ELLE.