L’emploi de ce concept pointe un mal que seules des solutions numériques seraient à même de soigner… alors que le problème se situe dans le rapport à l’école, à l’information ou dans la réduction des effectifs de la fonction publique.
Tribune. Popularisé en 1996 par Bill Clinton qui parle de «digital divide», le concept de «fracture numérique» est dès ses origines marqué par une forte empreinte idéologique et s’inscrit en France dans la lignée de la «fracture sociale». Bien que contestée par la plupart des chercheurs, la notion revient fréquemment dans le débat public. L’emploi abusif de cette expression est loin d’être sans conséquence. C’est ce que nous démontrons à l’issue de l’exploration Capital numérique, une étude qui s’est intéressée aux pratiques numériques d’habitants de quartiers prioritaires.
...
ce n’est pas le numérique qui renforcera la confiance de Rémi et Makatouch en eux-mêmes, et encore moins à l’égard des institutions. Même constat avec des collégiens et collégiennes de 9 à 14 ans. Pour eux qui maîtrisent Wikipédia mais ne voient son utilité que dans un cadre scolaire (comme le dictionnaire), les difficultés ne sont pas d’ordre numérique. Elles tiennent d’abord au rapport à l’école et à l’information.
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Parler de fracture numérique, c’est donc essentialiser les difficultés et supposées lacunes des personnes sans interroger les mécanismes de leur (re) production. On place les dysfonctionnements du côté des utilisateurs, pour lesquels on déploie des programmes d’«inclusion» et de «pédagogie», sans s’intéresser à la façon dont les services, interfaces et dispositifs d’accompagnement numérique sont conçus. Prennent-ils en compte les situations des personnes ? Répondent-ils à leurs besoins ?
Prenons l’exemple de la dématérialisation. Loin de simplifier les démarches administratives, elle numérise leur complexité.
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recours de plus en plus fréquent à des volontaires en service civique, des travailleurs de courte durée et parfois même des bénévoles pour faire de la «médiation numérique» - au guichet ou lors de formations ad hoc. Sur le terrain, ces aidants viennent surtout en renfort des travailleurs sociaux débordés par la réduction des effectifs et l’envol de leur périmètre d’activité sur un volet «numérique» qu’ils maîtrisent peu. Mais sont-ils seulement armés pour ?
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C’est pourquoi nous demandons une politique ambitieuse de maillage du territoire par des lieux physiques avec un accueil par des professionnels, formés au métier. Car dans une société qui se numérise à marche forcée, l’accompagnement numérique ne peut pas s’improviser. Surtout, nous appelons à une véritable éducation aux enjeux de la société numérique tout au long de la vie, qui ne se limite pas à savoir utiliser quelques outils ou services numériques. Car comprendre les enjeux de la numérisation de la société, c’est avoir les clés pour moins la subir.
Ndlr : faut-il demander ou imposer ? Faut-il se soumettre à la politique actuelle ou que les médiateurs accompagnent les projets, les conflits et controverses en rapport avec cette problématique de manière globale et systémique DONC EN RÉSEAU ? cf pj mpt (réseau de médiateurs généralistes + réseaux de lieux d'accueil généraliste dans chaque quartier, chaque village, arcdev2) ACT
Actualité, Infos
Patrick Levy-Waitz, Président de la Fondation Travailler autrement a remis ce mercredi 19 septembre 2018 à Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Cohésion des territoires, le rapport de la mission Coworking : Territoires, Travail, Numérique qui lui avait été confiée en janvier 2018.
Aujourd’hui, le phénomène des tiers lieux, conjugué à la volonté du gouvernement de fournir à l’intégralité du territoire une couverture Très Haut Débit, donne l’opportunité de résorber la fracture numérique, de valoriser et de revitaliser nos territoires, en créant les conditions favorables à une activité nouvelle et hybride.
Dispositif de la Mission
Avec l’appui du Commissariat Général à l’Égalité des Territoires (CGET) et après la mise en place d’un comité de pilotage réunissant plus d’une quinzaine d’acteurs incontournables des tiers lieux, une centaine d’organismes, structures et porteurs de projets ont été consultés depuis le 5 février : réseaux nationaux, réseaux locaux, porteurs de projet, spécialistes du coworking, spécialistes du télétravail, entreprises, associations d’élus, élus, collectivités, ministères, administrations…
12 régions visitées avons pu consulter les acteurs locaux des tiers lieux dans les territoires.
initié une consultation publique nationale réunissant particulièrement des experts de la sphère du coworking et des tiers lieux. plus de 1 100 contributions sur la plateforme ce dernier nombre illustre la volonté des contributeurs de partager du contenu qualitatif, détaillé et argumenté.
six ateliers de travail thématiques organisés sur des sujets clés :
modèles économiques, communauté, gouvernance, compétences et l’accompagnement, L’immobilier, La ruralité.
Quels constats ?
... la mission a répertorié en France près de 1800 tiers lieux dont 46 % se situent en dehors des métropoles.
Carte de France tiers lieux-min
... Patrick Levy-Waitz tire quatre enseignements majeurs :
- L’émergence de ces tiers-lieux, loin d’être marginal, s’inscrit dans un mouvement de fond touchant l’ensemble du territoire ;
- Ces tiers-lieux sont localement porteurs de dynamiques économique et sociale très structurantes ;
- L’essor de ces lieux préfigure celui des nouvelles manières de travailler (télétravail, travailleurs indépendants) ;
- Enfin, en contribuant à développer des activités de proximité et à encourager les circuits courts, ces lieux sont des acteurs essentiels de la transition numérique et écologique dans les territoires.
28 recommandations pour redynamiser l’activité dans les territoires
... des catalyseurs de développement local. La mission a émis 28 propositions dont 6 propositions principales qui constituent l’ossature du projet :
- Créer une structure nationale des tiers lieux, porteuse des actions de soutien ;
- Appuyer l’émergence de 300 fabriques des territoires ;
- Adosser le mouvement à un fonds d’amorçage qui pourra être abondé par des fonds privés pour lancer le dispositif d’accélération ;
- Professionnaliser le métier d’animateur des tiers lieux ;
- Créer un fonds d’investissement socialement responsable (ISR) de 50 M€ pour aider à la reconversion d’espaces en tiers lieux ;
- Favoriser la coordination public-privé en encourageant la mise à disposition de locaux par les collectivités et en formant les agents publics aux Tiers lieux.
Le rapport http://s3files.fondation-ta.org.s3.amazonaws.com/Rapport%20Mission%20Coworking%20-%20Faire%20ensemble%20pour%20mieux%20vivre%20ensemble.pdf
Extraits : ... p27 l’importance de la coordination des acteurs ... p29 l’Observatoire National de la Politique de la Ville (ONPV) 43 identifie plus de 200 quartiers prioritaires, particulièrement fragilisés. Ces quartiers, dont
tous les indicateurs sont « au rouge », exigent une action rapide et disruptive pour enrayer leur dysfonctionnement. ... p31 espace ouvert, hybride, qui facilite
la rencontre entre des acteurs hétérogènes et la mutualisation de ressources aux services de projets individuels et collectifs. Il en ressort que les tiers lieux sont à la fois des espaces physiques dédiés au travail et aux activités collectives mais aussi des espaces sociaux d’échanges entre acteurs. ... Pour Ray Oldenburg, le tiers lieu (« third place ») n’est ni le lieu de travail, ni le domicile, mais bien un espace entre-deux qui présente des caractéristiques communes aux sphères privée et professionnelle. Il précise qu’il est un
espace neutre, accessible à tous et qu’il ne peut avoir un coût financier ou des conditions d’accès restreintes. Sa fonction principale est de stimuler les interactions sociales, de développer les rencontres, conversations, échanges, collaborations... Cette approche se retrouve dans les valeurs des tiers lieux proclamées par Fork the world du réseau des tiers lieux Libres et Open Source 47 https://world-trust-foundation.gitbooks.io/fork-the-world/content/ - Gitbook rédigé par un réseau d’acteurs des Tiers-Lieux lors de l’Expérience Tiers-Lieux «Fork The World» de la Biennale de Design de Saint-Etienne (9 mars - 9 avril 2017) consacrée aux mutations du travail. MOVILAB ... P35 Les Living Labs participent donc à l’arrivée d’un nouveau système d’innovation où les personnes ne sont plus de simples utilisateurs mais deviennent acteurs et collaborateurs. ... p36 Cartographie béta des « espaces hybrides », version 2 - 07/05/2017 de Prima Terra ... p74 France Boissons, filiale de distribution du groupe néerlandais Heineken, organise l’opération Mon Café 2.0, sous l’impulsion du député du Vaucluse Jean-François Cesarini (LaREM), ... p97 concept de Tiers-jardin 126 que l‘hybridation entre espaces de vie,
de travail, de détente et de production agricole opère ... développement de tiers lieux à finalité écologique, ... p112 le télétravail ... p133 Exemple de transformation d’une bibliothèque en tiers lieu La Bibliothèque Oscar Niemeyer au Havre – Dans le mouvement des Bibliothèques Troisième Lieu ... p135 un tiers lieu, mais avec cette particularité de garder la philosophie de la Croix-Rouge, à savoir le don, l’échange, l’humanité. ... p145 7, lieu totem du numérique dans la Métropole de Lyon qui ouvrira ses portes en avril 2019, permettra de réunir des dispositifs d’accélération de projets d’innovation sociale, l’écosystème numérique Lyon French Tech ainsi qu’un espace dédié à la culture. Il sera exploité par un consortium composé du Groupe SOS, premier groupe français de l’entrepreneuriat social, d’Arty Farty, acteur de l’innovation culturelle, et d’1kubtor, réseau d’incubateurs.» ... p158 Les tiers lieux portent l’exigence d’une société à s’auto-organiser, s’émanciper, se démocratiser ... p171 Jouer le rôle de médiateur / facilitateur avec
les différentes administrations pour simplifier le parcours des créateurs de lieu ...
Ndlr :
- du blabla, des contradictions comme "acteurs essentiels mais nécessité de les appuyer", sur "fabrique des territoires" : peut-on "fabriquer" exnihilo un territoire ? cf https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?W-XvTw
- pas de soubassements conceptuels sur le tiers ou le co (« Nous entrons dans l’âge du co. : coopérer, co‑construire, collaborer ». Élu rural – Membre de l’Association des Maires Ruraux de France)
- réfugés dans le postulat de la neutralité sous couvert d'un chercheur américain caution.
- des collusions (Heineken / LREM-LaREM), du favorisme (les copains GR SOS /ex)
- le couteau suisse des poliltiques publiques ! Un idéal en contradiction avec le fonctionnement quotidien du gouv.
- p166 "l’opposition centre-périphérie qui a servi de base de colère aussi bien aux Frontistes qu’aux Insoumis" phrase partisanne !
- sujet très politique ne retrouve pas dans ce rapport ce qui est initialement projeté ? ACT
La vidéo représente 80 % du flux de données mondial, et nécessite une consommation énergétique importante, produisant ainsi de plus en plus de gaz à effet de serre.
...
En comptabilisant la vidéo originale, le post publicitaire qui se lance au milieu du visionnage et la vidéo qui se charge automatiquement à la fin, nous sommes assaillis. Or, ce type de contenu est particulièrement polluant comme le révèle un rapport du think tank Shift Project, dont le titre résume tout l’enjeu : « Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne » https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2019/07/2019-01.pdf.
Un secteur énergivore
Son auteur, Maxime Efoui-Hess, rappelle l’ampleur de l’empreinte carbone du secteur numérique, qui représente d’ores et déjà 3,7 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Au vu de sa croissance exponentielle, elle pourrait même atteindre 8 % en 2025. Ces émissions sont engendrées par la consommation énergétique, d’origine principalement électrique, nécessaire pour produire et utiliser les technologies numériques. Or à l’échelle mondiale, le mix électrique fait encore la part belle aux énergies fossiles et principalement au charbon.
La sociodidaxie numérique
... soutenue en avril 2018, démontre opportunément que les apprentissages traditionnels sont largement complétés par des apprentissages informels, en particulier pour les travailleurs du savoir.
La question de la thèse est de savoir « Comment les travailleurs du savoir auto-apprennent par le numérique ? » Cette question se décline en 3 sous questions de recherche :
Quelles sont les pratiques d’apprentissage informel numérique ?
Quels sont les facteurs favorisant le recours à l’apprentissage informel numérique ?
Quels sont les modes informels d’apprentissage numérique qui en résultent ?
Dynamique d'apprentissage
La thèse débouche sur de nombreuses mises en évidence
1 - Il existe de nombreuses opportunités d’apprentissage grâce à l'environnement symbolique offert par le numérique. L’auteur interroge la représentation de l'apprentissage du fait d'autrui comme une interaction dyadique, à savoir, un échange bidirectionnel entre un apprenant et un modèle, avec, par conséquent, une communauté composée de dyades. Dans le contexte numérique l’auteur perçoit un apprentissage collectif, où un apprenant peut avoir plusieurs modèles qui forment une sociodidaxie c'est-à-dire un « apprendre ensemble ». De plus, les modèles ne sont pas toujours les sources et les créateurs de la connaissance. L'apprenant, ici, apprend de plusieurs personnes à la fois à partir d'un contenu qui ne ressort pas formellement du modèle.
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En pratique
Ces constats permettent de faire des propositions concrètes :
Dans l’enseignement supérieur :
Plutôt que de restreindre les recrutements de l’enseignement supérieur à des étudiants «homogènes» : avec le même profil, avec un parcours quasi identique, pourquoi ne pas produire des apprentissages à partir des différences et expertises de chacun, en mixant les publics au sein des promotions, en décloisonnant les campus en espaces de vies, aux expériences et types d’interactions variés (fabs labs, Learning Hubs, espaces pédagogiques modulables, d’incubateurs, cafes) ou peuvent se rencontrer partenaires, diplômés, étudiants, mais aussi des espaces de Coworking, des espaces calmes d’apprentissage et de lecture associes a la détente.
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Télécharger
Les modes informels d’apprentissage numérique : le cas des travailleurs du savoir - Myriam Benabid http://www.theses.fr/2018PSLED010
Clés : Apprentissage Informel Apprentissages Autodidacte Autonomie Intellectuelle savoir sociodidacte sociodidaxie (apprentissage avec les autres) thèse Travailleurs travailleurs du savoir
ndlr :
- accompagnement et coaching sont conviqués de manière récurrente
- bilan de la lecture en diagonal : dubitatif... Les travailleurs du savoir sont les producteurs de savoir.
Actualité des associations | AVENIR
Nombre des personnes qui poussent la porte de nos associations sont confrontées à des problématiques liées à la dématérialisation de l’accès aux droits. Les raisons peuvent être multiples : manque d’équipement informatique et/ou de maîtrise de l’outil, difficultés d’accéder à un point d’accueil numérique, mais encore la modification de l’accompagnement, souvent de l’ordre du ponctuel, parfois superficiel, proposé par les institutions, les associations et/ou les travailleurs sociaux. L’association Avenir à Toulouse est très impliquée sur le sujet. Elle a accueilli ces quatre derniers mois une étudiante de master 2 en sociologie, Gwladys Vallart, qui a travaillé sur cette question en commençant par déconstruire les idées préconçues.
Un diagnostic appliqué au terrain
Avant de reprendre ses études, Gwladys a travaillé quatre ans comme assistante sociale. Elle a été confrontée aux problèmes liés à la fracture numérique et à l’accès aux droits, tant pour les personnes accompagnées que pour les professionnels. Dès lors, pour mieux l’appréhender, elle a souhaité prendre du recul sur sa pratique. Sa reprise d’étude en sociologie appliquée à l’intervention sociale lui a permis de travailler sur cette question. Dans ce cadre, elle a réalisé un stage au sein de l’association Avenir, rencontrée durant sa formation, avec pour objectif de réaliser un recensement des structures proposant des services de médiation numérique (ordinateurs en libre-service, ateliers informatiques, accompagnement aux droits dématérialisés…). A cette occasion, elle a également réalisé un diagnostic autour des difficultés des professionnel.le.s du social, face au tournant numérique de l’accès aux droits à Toulouse.
Pour compléter son étude et son expérience professionnelle, elle s’appuie sur une enquête réalisée au sein même d’Avenir auprès de 245 chômeurs et précaires pour dégager les habitudes d’utilisation, les ressentis, leurs relations avec les institutions et les difficultés rencontrées avec la dématérialisation. Elle cherche alors à comprendre l’impact que la dématérialisation a entre les institutions et les personnes. Au total, elle va rencontrer plus de 38 professionnels de 24 structures différentes.
La fracture numérique ne doit pas cacher les autres problèmes.
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Le numérique est un outil, pas une solution en soi
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Lexique (issu du travail de Gwladys Vallard) :
Fracture numérique : Inégalité d’accès à internet incluant la possession de matériel, les compétences informatiques, la distance géographique entre un espace numérique et soi… Ce concept sous-tend une forme de déterminisme technique et une vision binaire (dedans/dehors).
Illéctronisme : Néologisme pour désigner une catégorie de personnes ne maîtrisant pas l’outil informatique.
Inclusion numérique : Analogie à l’insertion sociale. Processus visant à rendre le numérique accessible à tous.te.s et transmettre les compétences numériques, considérées comme leviers de son inclusion sociale, financière, professionnelle… En ces termes, elle est aujourd’hui positionnée comme une norme sociale, un nouveau critère à l’intégration sociale.
Médiation : Terme particulièrement utilisé dans le champ de l’insertion. Dans le sens commun, elle fait référence à la figure d’intermédiaire légitime pour instaurer une compréhension et une mise en relation entre deux entités. Elle peut être placée entre une ou plusieurs personnes, et un contenu, un ordinateur, une institution, une ou plusieurs autres personnes…
Enjeux et mutations liés au numérique dans les systèmes éducatifs et dans la formation professionnelle.
Le colloque «Distances, médiations des savoirs et des formations» https://education4-1.sciencesconf.org/, qui s'est tenu en janvier 2019, avait pour but d'examiner ce qui se cache derrière les discours, les illusions qu’ils véhiculent, mais aussi ce qui est appelé à rester des innovations ou des évolutions incessantes d’ordres très différents technologiques, pédagogiques et organisationnels qui marquent d’ores et déjà les réalités profondes de la formation à distance.
En privilégiant une perspective historique, généalogique et éventuellement « continuiste », le colloque a abordé, sous des angles thématiques variés, les enjeux et les mutations liés au numérique dans les systèmes éducatifs comme dans la formation professionnelle.
36 des interventions des spécialistes et chercheurs ont été enregistrées et sont mantenant accessibles sur la chaine CNED de Canal U. https://www.canal-u.tv/producteurs/cned/colloque_education_4_1_distances_et_mediations_des_savoirs
Au menu
Ouverture du colloque (2)
Les politiques et les enjeux (4)
Ingénierie (3)
Les modalités et les stratégies (3)
Culture informationnelle (2)
Atelier dispositifs et pratiques collaboratifs (2)
Atelier retour d'expériences 1 (4)
Approches pédagogiques 1 (4)
Motivation, autorégulation, autodétermination de l'apprentissage (3)
Atelier scénarisation, ingénierie (3)
Atelier retour d'expériences 2 (2)
Formation à distance : autorégulation et collaboration (2)
Approches pédagogiques 2 (2)
Clôture du colloque (1)
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À l'occasion de se campagne de dons, La Quadrature du Net a organisé un débat sur le capitalisme de surveillance avec pour invité :
-Antonio Casilli, professeur à Télécom ParisTech et chercheur au centre Edgar-Morin de l'EHESS Sociologue et membre de LQDN
-Tristan Nitot fondateur de Mozilla Europe, Vice-president Advocacy chez Qwant et auteur du livre surveillance://: Les libertés au défi du numérique : comprendre et agir
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Étiquettes capitalisme LQDN surveillance
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.#Art #art numérique #culture #événement #Festival #Sciences
Sur le papier, le KIKK Festival de Namur en Belgique crée des ponts entre art, culture, sciences et technologies. Dans les faits, on y va et on revient un peu transformé. Sa 8ème édition, baptisée « Species and beyond », explorait les frontières entre le vivant et le non-vivant
Capitale de la Wallonie, ville natale de Benoît Poelvoorde, Namur accueillait du 1er au 4 novembre la 8ème édition du KIKK festival, un concentré de conférences, de speakers internationaux et de workshops interdisciplinaires gravitant autour des cultures numériques et créatives. Designers, ingénieurs, artistes, chercheurs, parents et enfants… en quatre jours, près de 25 000 visiteurs de tous horizons se sont réunis autour du thème « Species and beyond », une réflexion scientifique mais aussi citoyenne sur l’évolution de notre place dans le monde.
...
Puis, direction la galerie du Beffroi où une dizaine d’artistes étaient exposés. Parmi eux, Luce Moreau et ses ruches labyrinthiques à la croisée entre construction humaine et instinct animal, ou encore le musée futuriste d’Histoire naturelle de Julian Charrière. Sous une cloche de verre, des composant électroniques fondus avec de la lave sont ramenés à leur condition géologique. Une réflexion sur l’utilisation des matières premières et sur l’artificialité de nos produits transformés… à l’ère de l’Anthropocène.
->
https://www.kikk.be/2018/en/home
Éléments supplémentaires à https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?TgdvJA
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Tout accroissement de la consommation globale d’énergie rend plus difficile la réussite de ce défi historique vital : empêcher le chaos climatique.
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Améliorer la prise en compte des aspects systémiques du numérique dans les secteurs clés
que sont l’énergie, les transports, l’habitat et l'agriculture-alimentation. Développer une expertise autour de cette approche pour accélérer sa mise en œuvre.
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CONCLUSION PRINCIPALE
Les effets systémiques mondiaux de la transition numérique actuelle restent pour l’instant fortement incertains, alors qu’ils sont souvent considérés comme positifs a priori.
Avec la bonne règlementation, la transition numérique peut bien sûr aider à réduire
la consommation d’énergie et de matières premières de manière sectorielle. Par ailleurs, l’efficacité énergétique des technologies digitales a effectivement très largement progressé. Mais les grandes tendances mondiales tous secteurs confondus dressent un tableau alarmant.
L'explosion de l'impact environnemental du numérique peut et doit être évitée par la mise en œuvre de la « sobriété numérique ».
...
*Les conclusions rejoignent l'appel à « réduire les impacts environnementaux du numérique et mettre son potentiel d’innovation au service de la transition écologique » lancé par l’Iddri, la FING, le WWF France et GreenIT.fr dans le « Livre blanc Numérique et Environnement » au printemps 2018. Il confirme aussi l'importance de la problématique soulevée en septembre 2018 par le rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, qui titre « les pays en développement pourraient avoir beaucoup à perdre face aux monopoles du numérique ».
Contact :
www.theshiftproject.org contact@theshiftproject.org +33 (0)1 76 21 10 20
Résumé pour les décideurs
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/R%C3%A9sum%C3%A9-aux-d%C3%A9cideurs_Pour-une-sobri%C3%A9t%C3%A9-num%C3%A9rique_Rapport_The-Shift-Project.pdf
Rapport complet (88 pages)
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/2018-10-04_Rapport_Pour-une-sobri%C3%A9t%C3%A9-num%C3%A9rique_Rapport_The-Shift-Project.pdf
dont
la transition numérique est intimement liée à une profonde mutation psycho-sociétale
La consommation d’énergie du numérique est aujourd’hui en hausse de 9 % par an. Il est possible de la ramener à 1,5 % par an en adoptant la « Sobriété numérique » comme principe d’action. La transition numérique telle qu’elle est actuellement mise en œuvre actuellement participe au dérèglement climatique plus qu’elle n’aide à le prévenir. Il est urgent d’agir. C’est ce que conclut le rapport sur l’impact environnemental du numérique publié le 4 octobre par The Shift Project, think tank de la transition carbone, quatre jours avant la publication du rapport spécial du GIEC sur un monde à 1,5°C. Cet impact environnemental doit être adressé, faute de quoi le numérique fera davantage partie du problème que de la solution.
...
La transition numérique est en outre souvent considérée comme un moyen de réduire la consommation d’énergie dans un grand nombre de secteurs. Pourtant, les impacts environnementaux directs et indirects (« effets rebond ») liés aux usages croissants du numérique sont systématiquement sous-estimés.
Un numérique de plus en plus vorace en énergie
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l'empreinteénergétique inclut l’énergie de fabrication et d’utilisation des équipements (serveurs, réseaux, terminaux). Elle est en progression rapide, de 9 % par an. La consommation d’énergie directe occasionnée par un euro investi dans le numérique a augmenté de 37 % depuis 2010. L’intensité énergétique de l’industrie numérique augmente de 4 % par an : une hausse à contre-courant de l’évolution de l’intensité énergétique du PIB mondial, laquelle décroît actuellement de 1,8 % chaque année. L’explosion des usages vidéo (Skype, streaming, etc.) et la multiplication des périphériques numériques fréquemment renouvelés sont les principaux facteurs de cette inflation énergétique.
Lourd bilan carbone pour la transition numérique
La part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre a augmenté de moitié depuis 2013, passant de 2,5 % à 3,7 % du total des émissions mondiales. Les émissions de CO2 du numérique ont augmenté depuis 2013 d’environ 450 millions de tonnes dans l’OCDE, dont les émissions globales ont diminué de 250MtCO2eq.
...accroît la tension sur la production électrique à l’heure où celle-ci peine à se décarboner. L’augmentation de la production d’équipements numériques nécessite des quantités croissantes de métaux rares et critiques, également indispensables aux technologies énergétiques bas-carbone, alors que des facteurs physiques, géopolitiques et économiques commencent déjà à limiter leur disponibilité.
Le numérique, « c’est pas automatique »
...
Le taux de croissance de la zone OCDE reste stable autour de 2 %, alors que la croissance des dépenses numériques est passée de 3 % à plus de 5 % par an : décidément, les effets attendus du numérique sont loin d’être automatiques.
Les pays développés seuls responsables
La consommation numérique actuelle est très polarisée. Les profils de consommation numérique sont extraordinairement contrastés. En moyenne en 2018, un Américain possède près de 10 périphériques numériques connectés, et consomme 140 Gigaoctets de données par mois. Un Indien possède en moyenne un seul périphérique, et consomme 2 Gigaoctets.
La surconsommation actuelle n’est pas généralisée : elle est le fait des pays développés, pour lesquels l’enjeu clé consiste à reprendre le contrôle de leurs usages. Partout dans le monde, il s’agit de planifier et de prioriser les investissements dans le numérique, afin de s’assurer qu’ils servent efficacement les politiques sectorielles (sachant que les pays en développement en retireront le plus de gains, en raison des infrastructures encore à créer).
L’impact environnemental de la transition numérique devient gérable si elle est plus sobre
...sobriété numérique : acheter les équipements les moins puissants possibles, les changer le moins souvent possible, et réduire les usages énergivores superflus... approche « lean », autrement dit au plus juste, qui est aussi source d’efficacité – énergétique, humaine, financière – pour les organisations. Son principe étend au niveau sociétal la prise en compte des objectifs poursuivis par les approches techniques de type « Green IT » destinées prioritairement aux Directions des systèmes informatiques (DSI), et confirme l’importance et la pertinence de ces approches.
Passer de l’intempérance à la sobriété dans notre relation au numérique permet de ramener l’augmentation de consommation d’énergie du numérique à 1,5 %, ce qui n’est que similaire à la tendance globale tous secteurs confondus (…et n’est donc pas en soi compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris).
Tous concernés par la sobriété numérique
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Le Shift propose à la puissance publique de fonder une base de données publique (sur le modèle de la base carbone de l’Ademe) pour permettre aux acteurs d’analyser leur impact environnemental. Grâce à cela, il sera possible de procéder à un bilan carbone des grands projets numériques avant de les lancer. Le Shift propose également aux dirigeants des mesures leur permettant d’agir sur la demande et la consommation de services numériques, et à l’État des principes de politiques publiques pour limiter cet impact. Ces outils sont destinés à la fois aux pays en développement et aux pays développés.
Retrouver une capacité à interroger l’utilité sociale et économique de nos comportements
...
La pression de l’offre (GAFAM, BATX) et les attentes de croissance du PIB associées à la numérisation ne peuvent servir de seuls juges dans la sélection des projets numériques.
Fruit d’un groupe de travail dirigé par Hugues Ferreboeuf, ingénieur polytechnicien et diplômé de Télécom ParisTech qui a dirigé plusieurs sociétés du secteur numérique. Le groupe de travail est composé d’universitaires, d’experts et de professionnels du secteur : Françoise Berthoud (CNRS, GDS EcoInfo), Philippe Bihouix (exp. métaux), Pierre Fabre (AFD), Daniel Kaplan (FING), Laurent Lefèvre (INRIA), Alexandre Monnin (INRIA, ESC-Clermont Origens Medialab), Olivier Ridoux (IRISA, Université de Rennes), Samuli Vaija (exp. ACV), Marc Vautier (exp. éco-conception), Xavier Verne (exp. grands projets informatiques), Alain Ducass (exp. énergie et numérique en Afrique), Maxime Efoui-Hess (TSP), Zeynep Kahraman (TSP).
Contact : Jean-Noël Geist, Chargé des affaires publiques, The Shift Project – jean-noel.geist@theshiftproject.org | 06 95 10 81 91
GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), BATX (Baidu, Alibaba, Tencent Xiaomi)
Liens vers les supports Excel utilisés par le groupe de travail pour réaliser les calculs :
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/Lean-ICT-Materials-1byte-Model-2018.xlsx
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/Lean-ICT-Materials-QuantiLev-2018.xlsx
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/Lean-ICT-Materials-REN-2018.xlsx
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/Lean-ICT-Materials-Residential-Router-Electricity-Consumption-2018.xlsx
[Lean ICT Materials] Forecast Model (2018) (à venir)
ndlr :
- les GAFAM&cie sont donc considérés comme DES OBSTACLES à la sobriété ++ => une aide /valoriser les alternatives ACT
- jusqu'à quand pourra-t-on conserver l'usage des UDTIC ? Pourra-t-on se passer d'une réduction drastique et de recherches d'alternatives (tout biologique ?) ACT
Chargé de développement à l’association PiNG, Nantes
...
Pourquoi est-ce nécessaire de s’approprier les technologies ?
6
Notre vision du monde passe de plus en plus par le prisme du numérique, notre monde se transforme petit à petit en données binaires avec lesquelles nous sommes invités à interagir.
7
La théorie de l’information de Claude Shannon [1]
[1] http://centenaire-shannon.cnrs.fr/
met en avant la « discrétisation » du vivant, une forme de simplification par la transformation de l’analogique en tranches de 0 et de 1, qui induit une transformation de notre paysage intellectuel et imaginaire. La suprématie d’une vision scientiste [2]
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Scientisme
, la représentation du monde à travers la science et la technique ainsi que l’efficacité de la preuve par l’expérience et la technique (en) « marche » s’imposent comme vision du monde au détriment d’une approche sensible et plus proche du fonctionnement de la nature. D’un point de vue logique, la question de la possibilité de s’approprier les techniques est première par rapport à celle de la nécessité. Il faut de la médiation. Ainsi la technique sans médiation n’est qu’un aspect du grand « bluff technologique [3]
[3] Charbonneau B., Ellul J., 1999, « Directives pour un...
», une sorte de culture technique industrielle-consumériste-marketing qui formate les usages et peut (doit) être combattue par une culture technique critique.
...
À qui profitent les lieux de… « médiation » ?
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Dans quelle mesure, à travers les lieux de médiation, sommes-nous des agents de promotion de ces objets techniques et méthodes ? De façon presque involontaire, nous sommes des facteurs de validation de ces progrès techniques, et ce malgré une posture critique. À travers les arts numériques notamment, nous sommes amenés à utiliser les « dernières technologies » et à en faire ainsi la promotion.
Nous sommes également parfois, contre notre volonté, complètement parties prenantes dans « l’écosystème » créatif et innovant : les labs (fablab, medialab, hacklab, etc.) comme avant-garde de l’innovation (avec, par exemple, la récupération des hackatons [5]
[5] Marathons informatiques pratiqués par des développeurs...
par les démarches entrepreneuriales), nous sommes parfois défricheurs de futurs terrains fertiles mais dont les légumes et les fruits seront récoltés par des start-up à la pointe de l’intégration capitaliste de ces dynamiques créatives et de partage.
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L’association PiNG
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Nous défendons, au-delà de l’usage des logiciels libres, une culture libre pour des raisons éthiques et pratiques et pour concilier le fond à la forme : si nous voulons ouvrir le capot des technologies (logiciel), encore faut-il avoir accès au moteur (code source). Cette démarche à présent appliquée au matériel électronique ou au design d’objet croise des problématiques politiques et économiques fortes (propriété industrielle, brevets, corps, etc.).
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Les lieux de médiation sont donc des lieux de tension, de conflit entre des injonctions à l’innovation industrielle et des appels à un mouvement d’une culture critique. Ces lieux ne peuvent éviter (même placés sous le signe de la culture libre) d’être intégrés, à un degré ou à un autre, à l’économie de l’attention [6]
[6] Citton Y., 2014, Pour une écologie de l’attention,...
. Dans le modèle du double-sided market (ou marché à double face, façon Google), ils figurent sur le premier côté, parmi toutes sortes de têtes de gondole. Le conflit des attentions croise et renforce le conflit des cultures techniques.
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Cela ne signifie pas que les lieux de médiation soient condamnés à être instrumentalisés. Le seul fait d’ouvrir la question de la culture technique constitue un début de résistance (voire de sagesse).
Comment et où produire des éléments de médiation vecteurs de transformation sociale ?
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Tout en prenant en compte les éléments évoqués précédemment, il convient de faire œuvre de médiation pour aussi tenter de développer un esprit critique et distancié face à ces évolutions sociétales technologiques.
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Si l’on ne veut pas connaître le même échec que la décentralisation culturelle (fonds régionaux d’art contemporain [FRAC], scènes nationales dont le public s’est finalement cantonné à quelques catégories socioprofessionnelles, etc.), il convient de renouveler, de réinventer nos modes d’intervention, d’animation et de médiation.
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Pour cela, il est nécessaire d’appréhender au plus près les évolutions des pratiques, notamment chez les jeunes, afin de situer un point de départ pertinent pour cet échange de connaissances, de savoirs, de savoir-faire et de savoir penser. Le principe du « lieu de médiation » pose question : le « lieu » constitue une base arrière, socle au développement structurel d’un projet afin, notamment, de développer des formes d’intervention salariées ou bénévoles et d’assurer ainsi une certaine stabilité au projet. Néanmoins, il constitue également un facteur de conservatisme : une certaine inertie face à de potentielles évolutions dans les modes d’intervention, au cœur des « formes de vie [7]
[7] Agamben G., [1993] 2002, « Forme-de-vie », Moyens sans...
».
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Il pourrait s’agir d’articuler des modes d’intervention « hors les murs » et « dans les appareils » des gens à partir de cette base, d’un lieu physique, et donc de penser cette action de médiation pour développer le sens critique, le libre arbitre, l’autonomie face aux technologies, au plus près des usagers. Il pourrait s’agir de « s’intercaler » dans la vie numérique des gens afin de se donner plus de sens et de distance : on peut ainsi imaginer des moyens d’intervention mobiles qui se déplacent sur un territoire au gré des besoins. Il pourrait également s’agir de développer des applications qui contribuent à ces souhaits et qui s’intercalent dans le processus informationnel quotidien afin de mieux le gérer, voire le contrôler.
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En considérant le stade d’avancée de « l’économie de l’attention [8]
[8] Citton Y., 2014, op cit.
», il faut réussir à détourner, à capter une partie de cette attention pour créer des zones d’échange et de médiation. Pour ce faire, des démarches ludiques peuvent être déployées tout en tentant d’esquiver les travers de la « gamification » de nos existences, c’est-à-dire l’usage excessif de dispositifs propres aux jeux vidéo pour jouer avec nos quotidiens. Le hack, le canular, l’humour peuvent également être des leviers pour grignoter des bribes d’attention et opérer parfois des changements d’échelle.
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La palette des outils au service de la médiation critique vis-à-vis du numérique peut et doit donc s’étendre et se diversifier pour atteindre ses objectifs dans un monde qui glisse pour l’instant de façon inexorable vers une emprise hégémonique de ces entités numériques sur nos quotidiens.
Comment objectiver nos limites ?
...lister sous forme d’items les points à mettre en relation.
dehors/dedans - prévisible/désiré - transparence/alternative - économie/emploi - éducation/populaire - transmission/savoirs - institution/autonomie - Il s’agit de « s’auto-instituer [9] [9] Castoriadis C., 2003, « L’imaginaire radical », Revue... » - subjectif/objectif - limites/pluralité : si tout a lieu, il y a un point où nos démarches s’arrêtent. Nos limites sont, ici, plurielles : limite de territoire, limite d’échelle, limite d’action. Quelle alliance privilégier pour dépasser une fonction d’éclaireur ? Profiter d’une forme d’organisation prônant une pluralité radicale.
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conclusion
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se référer aux nombreux écrits sur « l’associationnisme » de Jean-Louis Laville qui décrit parfaitement cette irruption asynchrone, ces formes d’économie et de pratiques populaires.
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Cette recherche inductive, qui dessine des réponses à partir d’expériences vécues comme un pendule entre émancipation et transformation sociale, produit des connaissances situées, durables et soutenables, imagine une citoyenneté sociale dans un environnement numérique.
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nouvelle édition des logiciels libres recommandés par les services de l'État, pour ses administrations
éditée sous le contrôle de la Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication (Dinsic)
Présentation et Objectifs
Pôle de développement économique de la filière image et de l’audiovisuel numérique
Créé en 1997, le Pôle Image Magelis a placé les talents créatifs au cœur de sa stratégie afin de mettre à disposition son expertise et ses compétences à haute valeur ajoutée au service des professionnels des secteurs-clés de l’Image : Animation, Tournages, Jeu vidéo, Image Numérique, Réalité Virtuelle et Bande dessinée.
Doté d’un Campus Image regroupant sur un même territoire 12 écoles/formations travaillant en synergie permanente afin d’apporter des connaissances haut de gamme à un millier d’étudiants, le Pôle Image Magelis a bâti un écosystème innovant qui allie formations (de la prépa au Doctorat) et accompagnement des talents jusqu’à l’éclosion de leurs projets.
Le Pôle Image Magelis a pour mission de promouvoir la filière Image sur le département de la Charente, par l’implantation et l’accompagnement des entreprises, la mise en place de structures de formations adaptées, le développement de la recherche, l’organisation et le partenariat d’événements nationaux et internationaux ainsi que la réalisation d’aménagements urbains dédiés aux besoins des acteurs de l’Image.
Éditeur du site
Pôle Image Magelis
3 rue de la charente
16000 Angoulême
Tél : 05 45 38 00 00
Fax : 05 45 38 89 59
Directeur de publication
David Beauvallet // Directeur Marketing et Communication
Elodie Jacob-Juin // Chargée de Marketing et Communication – 05 45 38 51 54 – ejacobjuin@magelis.org
Conception et réalisation par WEBILIZ, Agence web à Angoulême
NDLR : donc fonction incubation de projets
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Le résultat de Scholze a étendu la portée des relations qu’on appelle lois de réciprocité et qui gouvernent le comportement d’équations polynomiales qui font appel à l’arithmétique modulaire. Cette arithmétique (dont une illustration simple est le compte « modulo 12 » des heures sur une horloge, où 8 h + 5 h = 1 h, par exemple) est le système de nombre fini le plus naturel et le plus étudié.
Les lois de réciprocité sont une généralisation de la loi de réciprocité quadratique, une pierre angulaire de la théorie des nombres démontrée par Gauss en 1801 et l’un des théorèmes préférés de Peter Scholze. La loi de réciprocité quadratique stipule que lorsqu’on a deux nombres premiers p et q, dans la plupart des cas, p est un carré modulo q si q est un carré modulo p sur une horloge ayant p heures. Par exemple, 5 est un carré parfait modulo 11, puisque 5 ≡ 16 = 4² et 11 est un carré modulo 5, puisque 11 ≡ 1 = 1².
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ndlr : quel sens / TdM ? ACT
Qui sommes-nous ?
La revue européenne des médias et du numérique est conçue et réalisée par l’IREC – Université Paris 2 en partenariat avec l’INSEEC U.
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Titre clé : La revue européenne des médias et du numérique (En ligne) = ISSN 2493-2523
Directeur de la Publication : Francis Balle
Hébergeur : OVH
Intervenants : Emmanuelle Roux - Blaise Mao - Vincent Lucchese
Lieu : Usbek & Rica, podcast#20
Date : avril 2018
Durée : 53 min 53
Transcription april à https://wiki.april.org/w/Num%C3%A9rique_politique_plus_que_technologique_-_Emmanuelle_Roux_-_Usbek_%26_Rica
à
https://www.april.org/le-numerique-est-politique-plus-que-technologique-emmanuelle-roux
23 February 2018admin Videos digital labor, données personnelles, france culture, podcast, privacy, radio, vidéo
J’étais l’invité d’Olivia Gesbert à La Grande Table de France Culture pour parler de données personnelles, travail numérique, et fausses solutions à de vrais problèmes.
également sur
https://www.youtube.com/watch?v=iGX2fFqkRsw
et
transcription april à
https://www.april.org/les-travailleurs-de-la-donnee-antonio-casilli
Reprise d’un article publié sur le blog de Philippe Cazeneuve Savoir en actes en creative commons
Voici en avant-première de la conférence introductive des Assises de la médiation numérique qui se dérouleront à Ajaccio du 19 au 21 septembre 2011, quelques éléments de définition afin de proposer les bases d’un cadre de réflexion commun.
« La médiation numérique consiste à accompagner des publics variés vers l’autonomie, dans les usages quotidiens des technologies, services et médias numériques ».
Dans ce contexte, l’attitude idéale du médiateur consiste à ne formuler aucun jugement de valeur, qu’il soit positif ou négatif,sur les parties en présence, c’est à dire les publics et les technologies ou services. Cela suppose donc une neutralité vis à vis des technologies présentées.
Priorité à la relation
Nous reprenons à notre compte les propositions de Jean Caune à propos de la médiation culturelle (Voir Les conditions pour penser la notion de médiation
culturelle en France, ces cinquante dernières années, in Culture pour tous, Actes du Colloque international sur la médiation culturelle - Montréal – Décembre 2008), en les adaptant à la médiation numérique, ce qui donne les recommandations suivantes aux personnes chargées d’organiser la médiation :
-
Il faut « mettre l’accent sur la relation plutôt que sur l’objet » technologique
La relation du médiateur avec le public : il ne s’agit pas de savoir si le médiateur est
« aimable », « gentil »ou « pédagogue », mais s’il ou elle a le bon profil. L’idéal est de réduire la distance entre le médiateur et le public en terme de différentiel d’âge, de genre, de milieu socio-culturel, d’origine ethno-linguistique …La relation du public avec l’institution : certains lieux (musée, bibliothèque, école … ) peuvent être intimidants pour des publics qui n’y ont jamais mis les pieds ou en ont un mauvais souvenir.
La relation du public avec la technologie : ne pas sous-estimer l’importance des peurs, sentiment d’infériorité, croyance à l’aspect magique de la technologie, …
accompagnement vers l'autonomie
éducation informelle
Médiateur neutre ou critique ?
Le champs de la médiation numérique hérite de l'histoire riche de l'Education populaire, mais il lui appartient (selon moi, et je peux me tromper), de dessiner son propre avenir, au carrefour de la médiation culturelle et de la médiation scientifique & technique. Affaire à suivre ...
échanges de mels entre Philippe Cazeneuve, iferracci, Hedwige Cornet, Jean-Luc Poitoux, Hugues Aubin, Michel Briand
VIVRE DES COMMUNS - Vendredi 17 & Samedi 18 Novembre 2017 à Roubaix - Programme sur http://roumics.com
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Tiers Lieux Libres et Open Source (TiLiOS) à travers le portail Movilab
Tiers-lieux = configuration sociale de personnes qui se regroupent pour produire des communs
Vers 2019 et 2020 et après un important travail de rencontres, d’échanges et de collaborations, Framasoft se propose de se concentrer sur des outils numériques qui faciliteront l’accès aux savoirs communs.
C’est un monde encore bien inconnu, parce qu’il reste à imaginer ensemble, avec les acteurs et actrices qui, chaque jour, concrétisent une société où l’on contribue plus qu’on ne consomme, la société de contribution.
Actions de médiation
Aujourd’hui, trouver le service web libre et éthique qui correspond à ses usages demande de nombreuses connaissances et reste difficile d’accès aux personnes les moins à l’aise avec l’outil numérique.
C’est en travaillant de concert avec ce public, des spécialistes de la médiation numérique et des professionnel·le·s du design et de l’expérience utilisateur que Framasoft désire s’attaquer à la question, tout en proposant des outils et des formations aux actrices et acteurs des réseaux territoriaux qui font de la médiation numérique.
Le but ? Créer les outils et les conditions pour faciliter l’accès à un web éthique.
Git à la portée de tou·te·s