- Nom du collectif : AC ! Angoulême
- Adresse :
Résidence DARRAS - Porte B - 75 bis avenue De Lattre de Tassigny - 16000 ANGOULÈME - Contacts :
par téléphone : Nicole au 06.19.88.83.31 ou Francis au 06.24.41.22.24. - Permanences :
le lundi de 16 h 30 à 18 h au centre Madeleine DELBREL - 3 rue Paul Claudel à Soyaux - bus N° 6 arrèt J.J. Rousseau.
le jeudi devant l’ANPE Wrésinsky de 13 h à 14 h. - Activités du collectif : campagne sur la Prime de Noël et contre le PARE.
Ndlr : page à jour ? ACT
50 minutes
Faut-il en finir avec l’obsession de la croissance ? L’objectif de l’ouvrage d'Eloi Laurent est de montrer que nous gouvernons aujourd’hui nos économies avec de mauvais indicateurs - la croissance et le PIB – qui détournent notre attention des véritables défis.
Sortir de la croissance © Getty / Carol Yepes
Invité du jour
Eloi Laurent est économiste à l’OFCE et professeur à Sciences-Po et à Stanford.
Il est auteur de Sortir de la croissance http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Sortir_de_la_croissance,_mode_d%E2%80%99emploi-9791020907769-1-1-0-1.html, (éditions LLL) et a réalisé la préface et la traduction du Petit manuel de justice climatique à l’usage des citoyens de James Boyce (éditions LLL) http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Petit_manuel_de_justice_climatique_%C3%A0_l_usage_des_citoyens-9791020908032-1-1-0-1.html.
D'après Eloi Laurent, l’économie actuelle impose une vision biaisée du monde social et déterminent des choix collectifs cruciaux qui sont à peine débattus dans l’espace public.
Les politiques publiques sont-elles orientées vers le #bienêtre ? "Le bien-être des personnes est la valeur cardinale à défendre. La santé est l'interface qui permet de comprendre le lien entre le bien-être et la question écologique." #EloiLaurent économiste pic.twitter.com/SB0GjJ3Fgp— La Terre au Carré (@LaTacfi) January 20, 2020
Transcription : ... un économiste qui s'intéresse à l'environnement : espècre râre ? Oui, quand on regarde
économiste sociale-écologie ... l'État joue CONTRE le système social = définition du néolibéralisme ... la décroissance n'est pas le sujet, viser directement le bien-être ...
Le programme SLIME (Service Local d’Intervention pour la Maîtrise de l’Energie) est un programme d’action de maîtrise de l'énergie en faveur des ménages modestes et destiné aux collectivités locales. Il permet d'organiser les actions de lutte contre la précarité énergétique en massifiant le repérage des ménages en précarité énergétique et de les financer grâce aux certificats d'économie d'énergie.
L’Université de Lorraine porte haut les valeurs de l’égalité et de la diversité. Elle a pour objectif de lutter contre les discriminations principalement fondées sur le sexe, la race ou l’origine ethnique, la religion ou la croyance, le handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle. Cet objectif s’attache à la préservation du vivre ensemble. Il vise à apporter une réponse, par la recherche, aux questions posées par ces formes d’inégalités et à préparer, par la formation, de futurs citoyens et professionnels à la fois, ouverts sur le monde et sa diversité, et sachant prévenir les discriminations
Harcèlement sexuel... discrimination STOP
écoute, discrétion et confidentialité garanties 06 38 97 73 91 - harcelement-sexuel-discrimination@univ-lorraine.fr
Voir aussi http://monguidezerodechet.univ-lorraine.fr/egalite-diversite-universite/
« Notre mode de vie actuel est-il compatible avec la lutte contre le réchauffement climatique ? »
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Nous publions ici une tribune émanant de plusieurs chercheurs participant à un Atelier d’écologique politique, communauté pluridisciplinaire de scientifiques travaillant ou réfléchissant aux multiples aspects liés aux bouleversements écologiques. https://atecopol.hypotheses.org/
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Puisque nous partageons avec Extinction Rebellion cette envie de parler vrai, nous plaidons pour que, tous ensemble, nous ayons une discussion honnête et franche sur ce que nous souhaitons vraiment pour nous et pour le reste de l’humanité présente et future, à la lumière de ce qu’il est vraiment possible de faire. Souhaitons-nous maximiser notre bien-être présent sans trop nous soucier du long terme et de celui de nos descendants ? Quel degré d’inégalité à l’échelle d’un pays ou du monde sommes-nous capables de tolérer ? Que souhaitons-nous garder ? Notre espérance de vie ? Nos capacités à voyager loin et rapidement ? La société numérique ? L’alimentation carnée ? De vastes lieux d’habitation chauffés ? Les denrées exotiques ? Des piscines individuelles ? Vous le voyez, ces questions sont complexes car elles bousculent le confort qui nous semble avoir été acquis après des décennies de progrès. Elles sont en tout cas bien éloignées des questions faussement naïves auxquelles on nous propose de répondre dans le Grand Débat
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pour permettre à chaque Français.e de faire un voyage long-courrier par an en avion, il faudrait consacrer 16 départements français à la culture de l’agro-carburant !
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les avions ne sont pas près de s’arrêter de voler au kérosène, alors que c’est maintenant qu’il faut diminuer nos émissions. Prendre l’avion est donc un luxe incompatible avec la sauvegarde de la planète sur le long terme
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passer à un mode de production par autorisation des citoyens, en considérant tous les aspects que l’introduction d’un nouveau produit a sur l’ensemble de la société et sur les sociétés à venir. Le second principe est que tout produit ou service vendu au grand public doit impérativement pouvoir être acheté par le plus grand monde. Ce faisant, l’accumulation de richesses perdra tout son sens, puisque la richesse ne servira plus
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Ce sont les ennemis du vivant qui veulent faire croire que sobriété rime avec tristesse
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Signataires :
Frédéric Boone, astronome adjoint, Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (IRAP), UMR CNRS – UT3.
Guillaume Carbou, maître de conférences en sciences de la communication, Laboratoire Sciences, Philosophie, Humanités (SPH), Université de Bordeaux ; associé au Laboratoire d’études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales (LéRASS), UT3.
Julian Carrey, professeur en physique, Laboratoire de Physique et Chimie des Nano- Objets (LPCNO), UMR CNRS – INSA – UT3.
Jean-Michel Hupé, CR CNRS en sciences cognitives, Centre de Recherche Cerveau et Cognition (CerCo), UMR CNRS – UT3.
Vanessa Léa, CR CNRS en archéologie, laboratoire TRACES, UMR CNRS – Université Toulouse Jean-Jaurès & Laboratoire d’écologie fonctionnelle et environnement (écoLab), UMR CNRS – INP – UT3.
Sébastien Rozeaux, maître de conférences en histoire contemporaine, laboratoire France, Amérique, Espagne – sociétés, pouvoirs, acteurs (FRAMESPA), UMR CNRS – UT2.
Citoyens contre industriels, bobos contre gilets jaunes, capitalisme vert contre collapsologues... La menace écologique existentielle qui pèse sur notre espèce impose de dépasser les oppositions stériles pour développer une conscience planétaire. C'est en tout cas ce que prône dans cette tribune Mathieu Brand, directeur des communautés chez Usbek & Rica.
... clivage gauche-droite ... Le traitement des médias traditionnels semble incroyablement à côté de la plaque : on se félicite que les gens se baignent en plein mois de février… Les métiers des potes qui travaillent pour des grands groupes industriels ou financiers nous sont insupportables, et on en vient à se demander si ces mêmes potes qui enchaînent les vols low-cost pour des week-ends en Europe ou qui ont la flemme de faire le tri chez eux doivent encore être nos potes. On se sent devenir aigri. Et c’est impossible de vivre correctement comme ça. D’ailleurs, qui sommes-nous pour juger une manière de vivre ou d’être ?
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comment créer une conscience planétaire pour nous sauver ? Cette question, personne n’a encore réussi à y répondre. Et pour cause, la division et l’individualisme nous en empêchent. Que les actions viennent des industriels, des citoyens via les mobilisations et pétitions, ou des élus via des lois, les avancées sont minimes. Pire, elles renforcent souvent les divisions. La seule fois où celles-ci disparaissent, c’est lorsqu’une prise de conscience toute bête mais pourtant essentielle se crée : nous sommes tous des Terriens. « Fin du monde, fin du mois, même combat » : la formule ne pourra devenir réalité que lorsque nous nous comporterons en Terriens. Alors, comment on fait ?
La blessure narcissique comme solution
Trois fois dans l’histoire, les humains ont été confrontés à ce qu’on appelle des blessures narcissiques : avec Copernic, nous découvrons que la Terre n'est pas au centre de l’Univers, avec Darwin que nous descendons du singe, puis avec Freud que l’inconscient nous empêche d’être totalement maître de nous-mêmes. Certains évoquent désormais l’avènement d’une quatrième blessure narcissique. Pour l’écrivain Pierre Ducrozet, c’est « la nouvelle, scandaleuse que l’humanité a participé à sa propre destruction et à celle de tout ce qui l’entoure ».
C'est une maladie qui touche plus d'une femme sur 10 mais qui reste mal prise en charge. L'endométriose se manifeste souvent par des règles très douloureuses et de gros problème d'infertilité. 6 courts métrages sont à voir à partir d'aujourd'hui sur les réseaux sociaux et dans les cinémas
Voir aussi
- https://www.franceinter.fr/societe/endometriose-une-nouvelle-campagne-pour-une-maladie-de-mieux-en-mieux-reconnue
- https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-04-mars-2019
-> Endo France, association française de lutte contre l'endométriose https://www.endofrance.org/
Alors que les scientifiques du Giec dévoileront lundi 8 octobre leur rapport sur le dérèglement climatique, les militants d’Alternatiba organisent ce week-end une grande mobilisation à Bayonne. Objectif, d’après Txetx Etcheverry : construire un mouvement citoyen de masse pour forcer les dirigeants à agir.
Jean-Noël (Txetx) Etcheverry est un des animateurs de l’association écologiste Bizi et membre d’Alternatiba, qui organise ce week-end un rassemblement d’ampleur pour le climat à Bayonne, auquel Reporterre participe. D’abord engagé dans les années 1970 dans le combat pour l’indépendance du Pays basque, il est devenu syndicaliste et militant climatique.
...le monde a déjà commencé à changer : les effets du réchauffement sont là, comme l’ont montré les événements climatiques extrêmes survenus cet été en Europe et ailleurs. Il ne s’agit plus d’un péril lointain mais d’une réalité chaque jour plus tangible : cela devient un problème concret. Notre perception de ce phénomène se modifie, et cela change beaucoup de choses. La démission de Nicolas Hulot et le succès de la Marche pour le climat
https://reporterre.net/La-plus-grande-manifestation-pour-le-climat-jamais-vue-en-France
ne sont pas étrangers à cette modification.
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ce rapport décrit la bataille terrible que nous devons mener. Chaque dixième de degré de réchauffement compte. + 1,5 °C, + 1,8 °C ou + 2 °C… les conséquences pour la biodiversité, pour les humains, ne seront pas les mêmes. Il n’est pas impossible de stabiliser le changement à + 1,5 °C, c’est techniquement atteignable. Mais il faudrait un tel changement que beaucoup nous disent que c’est infaisable. Je le répète : c’est possible ! Il s’agit de réagir comme si nous nous trouvions en état de guerre ou de catastrophe majeure.
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Ce rapport du Giec nous place donc devant un choix historique. Soit nous continuons comme aujourd’hui, et devrons répondre de notre inaction devant les prochaines générations, qui en 2050 vivront déjà l’enfer climatique. Soit nous engageons dès maintenant un changement massif et immédiat. Ce ne sera pas l’horreur ni le sacrifice ! Ce changement peut nous apporter des bénéfices énormes en matière d’emplois, de santé, de qualité de vie.
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Nous avons besoin de politiques radicales en matière de disparition des voitures polluantes, d’isolation globale des logements — à commencer par ceux des plus pauvres —, de reconversion de l’agriculture vers le bio et le local. Tout cela nécessite des investissements massifs, mais on sait où et comment trouver de l’argent, par exemple par la création monétaire. Une fois ces dynamiques de sobriété impulsées, nous devons développer les énergies renouvelables.
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Aucun programme électoral ne devra être en contradiction avec les objectifs climatiques. Avec Bizi, nous travaillons sur un projet de territoire soutenable et solidaire pour le Pays basque.
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Le local ne suffit pas. La bataille du climat se joue indissociablement aux niveaux local et global. Mais nous n’avons pas aujourd’hui le rapport de force à l’échelle globale. Donc, commençons par nous réunir et agir localement. Car, quand des territoires sont massivement mobilisés, ils peuvent bloquer des infrastructures immenses et mettre des grains de sable dans la machine, comme on l’a vu à Notre-Dame-des-Landes, ou ici, au Pays basque, avec la ligne à grande vitesse. De territoire en territoire, il y aura ensuite un effet d’entraînement, capable de peser sur les décisions.
Car c’est l’objectif : créer un mouvement de masse sur la question climatique. Aujourd’hui, c’est davantage faisable qu’avant, parce que les gens commencent à voir le dérèglement climatique dans leur quotidien. La prise de conscience est là, il faut à présent donner aux gens des moyens d’agir. Au niveau local, on a davantage de prise, les gens savent quoi faire. On peut créer un écosystème qui prenne le dessus sur le capitalisme.
Mais on ne renonce pas à peser sur le global, au contraire ! Il faut continuer l’interpellation des décideurs, le travail d’influence, voire de contrainte, sur les grands groupes économiques, via notamment l’action non violente. Les campagnes de 350.org, des Amis de la Terre, d’Attac sont essentielles. Mais on ne peut pas se contenter d’attendre que les dirigeants agissent.
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sans rapport de force organisé dans la société, on n’arrivera à rien
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articuler le local et la dynamique globale
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Un cercle vicieux s’est installé qu’il s’agit de briser. Les hommes et les femmes politiques ne mettent pas dans leurs priorités la question climatique car ils pensent que ça ne « paye » pas électoralement. Les médias la traitent peu parce qu’ils pensent que ça n’intéresse pas. Et l’opinion publique n’arrive pas à voir ce dérèglement climatique comme un problème prioritaire puisque ni les dirigeants ni les médias n’en parlent.
Nous devons donc créer un cercle vertueux, et les conditions semblent aujourd’hui réunies pour y parvenir.
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il y a un devoir de continuer à se battre pour la réduction massive et immédiate des émissions de gaz à effet de serre.
Fabrice Nicolino est journaliste et essayiste. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’écologie ou l’agriculture et publie ce 13 septembre aux éditions Les Liens qui Libèrent, Nous voulons des coquelicots avec François Veillerette. Il revient avec nous sur cette ouvrage, qui constitue un manifeste contre l’utilisation des pesticides chimiques.
« Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant.
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Les pesticides sont une tragédie pour la santé. » Voilà comment nous préviennent Fabrice Nicolino, journaliste, et François Veillerette, militant écologiste qui a notamment présidé Greenpeace France. Les deux auteurs publient un livre-manifeste, ainsi qu’un appel, intitulé « Nous voulons des coquelicots », en espérant un soulèvement pacifique contre l’effacement d’un monde.
Le Média : Pourquoi voulez-vous des coquelicots ?
Fabrice Nicolino : Le coquelicot est un symbole. C’est une fleur fragile et très belle. Avant le grand massacre des pesticides, il y avait des coquelicots partout dans les champs de blés, mais aussi des bleuets. Ce sont des fleurs que l’on qualifie de « messicoles », c’est-à-dire qui poussent pendant les moissons. La campagne en était remplie. Les pesticides qui ont déferlé à partir de la fin des années 1950 et du début des années 1960 les a presque fait disparaître. Il y en a dans les bas-côtés ou dans certains champs non-traités. Mais cette fleur réapparaît dès que les pesticides arrêtent d’être répandus. Elle est résistante et possède un pouvoir de germination long. Certains disent 100 ans, d’autres 500 ans. C’est-à-dire que la graine est fertile très longtemps. Il y a donc des graines encore présentes depuis 50 ans ou plus qui peuvent repousser. « Nous voulons des coquelicots » c’est une manière de dire originalement que nous souhaitons un monde différent. Nous voulons un monde coloré, avec des lumières, des fleurs sauvages et tout ce qui s’ensuit : des abeilles, des oiseaux, etc.
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Henri Nallet, qui a été ministre de l’Agriculture de François Mitterrand à partir de 1985, est emblématique. Il est d’ailleurs maintenant impliqué dans l’Affaire du Mediator, en tant que lobbyiste pour les laboratoires Servier. Il a commencé sa carrière comme chargé de mission à la FNSEA, il est mouillé à fond dans tout cela. Nallet a ensuite été ministre de l’Agriculture. Il a toujours servi les intérêts industriels. Il a signé l’autorisation de l’utilisation du chlordécone en tant que ministre de l’Agriculture. Mais personne ne lui demande de compte. Qu’attendons-nous pour l’interpeller sur son autorisation d’utiliser un produit nuisible pour tout l’écosystème, dont les humains ? C’est pareil pour Jean-Pierre Soisson, « ministre d’ouverture » de Mitterrand en 1988. Ministres de gauche, ministres de droite, même infamie.
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À la sortie de la guerre, il y avait plein de choses à changer dans ce monde. Mais on a vendu autre chose aux paysans. On leur a faire croire que derrière la modernisation, ils vivraient plus confortablement et comme en ville. C’était de la manipulation. Derrière ce progrès promis, se cachaient des intérêts politiques et économiques. Ils voulaient détruire la paysannerie, qui leur paraissait retardataire, au profit d’une agriculture industrielle et exportatrice qui allait leur faire gagner beaucoup d’argent. Par exemple, les industriels et les politiques qui lui sont liés se sont mis en tête de vendre de la viande. Il y avait 20 millions de bovins en France. Des marchés comme l’Italie et l’Allemagne étaient très demandeurs. Quand de Gaulle est revenu au pouvoir en 1958, il voulait se servir de l’agriculture et en faire une arme industrielle, afin de financer des infrastructures lourdes. Les dirigeants voulaient liquider l’agriculture, sans que cela soit pensé. Ils n’en avaient rien à faire de ce secteur, ni des paysans. Ils ont créé un monstre, en vidant les campagnes pour remplir les banlieues. Ce pays a été déséquilibré par des millions d’emplois perdus à la campagne. Cela a donné des mégapoles comme l’Île-de-France, où s’entassent 11 millions de personnes. Parallèlement à la volonté de financer des infrastructures, ils désiraient aussi de la main-d’oeuvre pour l’industrie, pendant les Trente Glorieuses. Nous avons donc sacrifé les campagnes pour remplir les banlieues de chômeurs, pratiquement à vie.
Il y avait une autre voie possible. Elle passait par l’amélioration des conditions de vie et le maintien d’un réseau de petites villes. C’est un phénomène global. Les petites villes en France sont moribondes – les villages n’en parlons même pas. Pourquoi ? Je me balade souvent dans le pays et dans tous les centres-villes, on voit des magasin avec des enseignes « A vendre ». Tout s’effondre, parce que des crétins de politique, de tous bords, de droite comme de gauche, ont fait les mauvais choix. Ils ont vendu leurs villes aux hypermarchés, au commerce de masse et aux grands parking à la périphérie des villes. Ils ont construit des monstres commerciaux, qui attirent toute la population. Les petits commerces de proximité se sont tous cassé la gueule. Mais le drame pour moi c’est cette industrialisation à outrance, sans aucune réflexion, ni aucun débat humain. Nous pouvons appeler cela une révolution, mais au sens négatif du terme. Il s’agit d’un processus qui échappe au contrôle humain.
Le modèle paysan que vous prônez est-il possible dans une société où seuls 5% de la population travail dans le secteur agricole ? Existe-t-il d’autres moyens que l’agriculture industrielle pour nourrir une population importante avec si peu de personnes travaillant dans le secteur ?
La question est planétaire. Je refuse de la poser dans les limites de la France. Il est certain que ce modèle va faire faillite. Nous nous dirigeons vers 10 milliards d’humains sur Terre et l’industrie de l’agriculture a ruiné quantité de sol. Quand vous déversez autant de pesticides sur un sol, vous tuez sa fertilité naturelle. Un sol, c’est une couche de 10 ou 15 cm d’épaisseur, en général. Les produits chimiques la détruisent et éradiquent les insectes et micro-organismes qui lui sont indispensables. L’agriculture industrielle est aussi en train d’assécher des nappes phréatiques décisives pour le sort de tous les êtres humains. Par exemple, prenez la nappe d’Ogallala, dans le centre des États-Unis, qui fait 15 000 km de long. L’agriculture industrielle américaine l’a percée, elle ne se recharge plus au rythme où nous l’utilisons pour l’irrigation.
L’agriculture industrielle ne nourrira pas 10 milliards d’êtres humains. Dans ce monde fou, de plus en plus de gens veulent manger de la viande. Or, elle exige des pâturages massifs et des millions d’hectares. Il y a déjà 70% des terres agricoles en Europe qui sont destinées au bétail. En exportant ce modèle délirant en Chine et en Inde, nous sommes sûrs d’arriver à une impasse totale. Il y aura une fracture énorme entre ceux qui ont de l’argent et vont consommer de la viande et ceux qui n’en ont pas et ne mangeront pas. Nous allons vers une vraie tragédie planétaire. Il n’y a qu’une seule solution, certes compliquée. Il s’agit de l’agriculture paysanne, c’est-à-dire celle qui se passe de pesticide et qui est économe en eau. C’est l’agroécologie, pour aller vite, c’est-à-dire un système avec des gens à la campagne, qui bossent, avec une main-d’œuvre abondante. En France, nous pourrions très facilement le faire, dans des conditions nouvelles, avec internet, le numérique, etc. Mais nous pourrions imaginer qu’avec ce chômage de masse, qui pourrit tant de vies, nous pourrions recréer de l’activité dans les campagnes, avec un ou deux millions d’emplois supplémentaires. Beaucoup de calculs ont été réalisés dans plusieurs études. Ce n’est pas intouchable mais c’est sérieux. Il est presque certain que l’agriculture biologique, l’agroécologie et l’agriculture paysanne, qui ne forment qu’un seul et même système, sont les seules capables de nourrir la planète, en mobilisant une main-d’œuvre très importante. La robotisation et la numérisation du monde sont en train de détruire par centaines de millions les emplois.
Mentions Légales
Le Collectif Eco citoyen Ouest Angoumois, association de loi 1901, assure la diffusion de son site (ci-après dénommé le site Internet www.cecoa16.fr). Ce site Internet a été élaboré avec la volonté de vous apporter une information complète sur les problématiques avérées et éventuelles liées aux unités de méthanisation.
Siège Social
Le siège social de l'association est fixé à : 4 Chemin des Sources *16730 FLEAC.
Publication du Site*
Directeur de la publication et webmaster : CECOA.
Email de contact : cecoalesite@gmail.com
https://twitter.com/cecoa16
Hébergeur : One.com
Environnement
Une marche pour le climat à Paris en décembre 2015
photo archives AFP
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La lutte contre le changement climatique sera source de croissance et créatrice de richesses, plaide un rapport d'experts internationaux publié ce mercredi, qui veut, en évaluant les gains potentiels, convaincre les Etats et les entreprises de s'engager plus activement.
26.000 milliards de dollars de gains économiques supplémentaires d'ici à 2030, 65 millions d'emplois en plus par rapport à la tendance actuelle. Un rapport d'experts internationaux publié ce mercredi veut démontrer que la lutte contre le changement climatique sera source de croissance et créatrice de richesses. Avec ces arguments sonnants et trébuchants, ils veulent convaincre les Etats et les entreprises de s'engager plus activement.
La transformation de notre modèle économique vers une économie peu émettrice de CO2 "recèle de nombreuses opportunités", avance ce rapport de la Commission mondiale sur l'économie et le climat, créée en 2013 et soutenue par d'anciens dirigeants politiques, des chefs d'entreprises ou encore des économistes.
Grâce à l'émergence de villes moins polluées, le développement d'une énergie propre, d'infrastructures et d'une agriculture plus compatibles avec l'environnement, "nous obtiendrons une productivité plus élevée, des économies et une plus grande inclusion sociale", ajoutent encore les auteurs du rapport.
Selon eux, les bénéfices d'un changement de modèle pourraient représenter 26.000 milliards de dollars de gains économiques supplémentaires d'ici à 2030, et générer 65 millions d'emplois en plus par rapport à la tendance actuelle. Les Etats pourraient également engranger 2.800 milliards de dollars de recettes par an en 2030 (soit le PIB actuel de l'Inde) en supprimant les subventions aux énergies fossiles d'ici à 2025 et en mettant en place un prix du carbone efficace, entre 40 et 80 dollars la tonne en 2020, alors qu'il est beaucoup plus faible actuellement dans les différents mécanismes mis en place ou envisagés par 70 Etats ou juridictions.
Mais "le rythme de ces transformations n'est pas assez soutenu" par rapport à l'enjeu, estiment les auteurs de l'étude, dans la lignée du discours de nombreux scientifiques. "Nous sommes à un moment charnière décisif. Les responsables politiques devraient lever le pied du frein et donner un signal clair", affirme l'ancienne ministre des Finances du Nigeria Ngozi Okonjo-Iweala, co-présidente de la Commission mondiale sur l'économie et le climat, aux côtés de du PDG d'Unilever Paul Polman et de l'ancien vice-président de la Banque mondiale Nicholas Stern.
Le rapport défend notamment une accélération des investissements dans les infrastructures durables (réseau d'énergie, de transports, d'eau, bâtiments). A ce titre, les banques multilatérales et de développement doivent multiplier par deux leurs investissements, à 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020.
Enfin, les entreprises privées doivent aligner leurs stratégie avec l'impératif climatique et être encore plus encouragées à innover en faveur du climat, à l'image du soutien public qui a permis l'essor des énergies renouvelables ces dernières années.
Ce samedi, une journée mondiale d'action pour le climat est organisée partout dans le monde.
Clés :
Environnement Monde Economie Actualité
ndlr : ok pour l'investissement, mais pour la croissance économique, on peut avoir de gros doutes. Questionner ACT
Contribuer à inventer un avenir qui limite le réchauffement climatique à 1,5°C à la fin du siècle est encore possible. Le Parti de l’anthropocène s’y attelle. Rejoignez nous !
Lien court : https://wp.me/p7HNdj-2x
6 août 2018
Catégories Économie, Entreprise, médiation, Parti de l'anthropocène
Mots-clés Afrique, anthropocène, émancipation, changement climatique, climat, colonisation, communs, conflit, coopération, cyberespace, logiciel libre, UDTIC
Extraits en rapport avec la médiation :
- - Partir du but à atteindre à moyen terme et faire émerger des moyens co-construits par les citoyens du monde pour que chacun puisse orienter ses actions dans la meilleure direction possible, et le plus rapidement possible. En d’autres termes, cadrer, susciter et accompagner le désir de comprendre et la capacité d’agir concrètement, CHACUN À SON NIVEAU, MAIS PLEINEMENT.
C’est donc typiquement une problématique de médiation. Elle s’appuie sur une approche éthique ainsi que sur l’état de l’art des recherches sur la théorie de la médiation. Sa particularité est qu’elle prend parti le temps de faire émerger un Pouvoir capable de piloter l’action vers le but. Elle est donc VOLONTAIREMENT NON NEUTRE (réf.5). D’oû le nom proposé à valider :
LE PARTI DE L’ANTHROPOCÈNE.
- - 1 – MÉDIATION
RECHERCHES SUR LA THÉORIE ET LA PRATIQUE DE MÉDIATION
Poursuite et amplification des travaux d’organismes comme le COREM, Médiation pour Tous, etc. (Réf. 5).
Autres modes de recherche comme la recherche-action, la science participative, etc.
FORMATION À LA MÉDIATION
Mettre au point des modules de formation adaptés au fur et à mesure de l’avancement du projet.
LANCEMENT D’OPÉRATIONS DE MÉDIATION AUTO-INSTITUÉES
Le PARTI DE L’ANTHROPOCÈNE en est une !
Pourquoi auto-instituées ? Parce qu’il n’existe pas encore d’institution mondiale chargée du pilotage de l’arrêt des émissions de gaz à effet de serre. On ne peut donc négocier le cadre qu’avec soi-même, c’est-à-dire entre pairs médiateurs…
Et le premier élément de la médiation consiste à informer : recueillir et diffuser un ensemble d’informations structurées de manière à mettre en évidence leur sens. C’est ce que nous tentons de faire ici.
- - Consigner dans le portail des alternatives, de manière structurée, les approches sociétales, les méthodes et outils qui induisent la meilleure combinaison entre efficacité et sobriété. Cela se fera d’autant mieux si les médiateurs, les spécialistes/experts, les citoyens, réussissent une confrontation constructive en ligne et en vis-à-vis, avec exigence mais en bonne intelligence.
- - AUTRES :
Notre Dame des Landes, débarrassée de la construction d’un nouvel aéroport et du conflit centré sur la notion de GPII (Grand Projet Inutile Imposé), va pouvoir épanouir et amplifier les alternatives éthiques que la ZAD avait permis de développer (les autres devraient être découragées ou le faire d’elles-même). Accueillir le conflit entre une vision classique et unilatérale de la propriété (privée et c’est tout), et celle des Communs plus que millénaire qui prend tout son sens dans un monde à capacités finies comme celui de l’anthropocène, nécessite des capacités accrues de médiation. Le Parti de l’anthropocène peut y contribuer notamment pour éclairer la compréhension des ZADistes qui ne sont rien d’autres que des pionniers d’un nouveau peuple premier en devenir, adapté à l’anthropocène, si le gouvernement français accepte une confrontation constructive avec eux. Ne pas y consentir ne pourrait pas être interprété autrement que comme un refus d’expérimenter toute innovation sociétale susceptible d’apporter sa pierre à l’édifice de la limitation de la température moyenne à 1,5°C. C’est pourquoi rassurer et conforter l’ensemble des parties prenantes ne sera peut-être pas si difficile que cela. En effet, il est passionnant d’inventer l’avenir, surtout en revisitant le passé ce qui a le mérite de rapprocher les générations. Une des conditions de réussite est que le gouvernement français (et plus généralement l’ensemble des institutions) comprenne et accepte dans la gouvernance d’un Commun, de n’être qu’une partie prenante au même titre que les autres, sans prérogative particulière. (UN POUR TOUS, TOUS POUR UN, la ressource du Commun).
À contrario, il est en France de nombreux conflits centrés sur la notion de PUC (« PROJET UTILE CONTESTÉ »). Je prendrai pour exemple les éoliennes. Dans la logique de la transition énergétique, et avec le même niveau d’exigence éthique, il faudrait en installer massivement sur tous les gisements de vent en France… Nous en sommes bien loin car les professionnels et les élus ont souvent du mal à accepter d’impliquer les citoyens et l’ensemble des parties prenantes dès les prémisses des projets, dans une logique de co-réflexion. Et du côté des opposants, ils ont parfois du mal à prendre un peu de hauteur par rapport à l’effet « NIMBY (accronyme pour « Not In My Back Yard » – pas dans mon jardin). (Réf. 15)
GPII ET PUC sont donc en fait la résultante des mêmes causes… C’est pourquoi le Parti de l’Anthropocène prévoie de mutualiser les expériences acquises en intégrant dans ses pratiques de médiation le concept de ZAD partout. (Réf. 15)
- - 5 -Recherches sur la théorie et la pratique de médiation
COREM- COllectif de REcherche sur les pratiques de Médiation
NEUTRALITES PLURIELLES EN MEDIATION
Quand les médiateurs s’interrogent
https://corem.internetrie.fr/spip.php?breve27« APPEL A SOUSCRIPTION » pour publier chez « Médias et Médiations » un Recueil de témoignages sur le thème de « La Neutralité en médiation », ou, en d’autres termes, sur les tensions vécues par les médiateurs dans l’exercice de leur fonction.
Autres.
- - 26 – Le mouvement des COLIBRIS de Pierre Rabhi
Il a popularisé l’expression « FAIRE SA PART », c’est-à-dire commencer par « balayer devant sa porte » avant d’exiger des autres. Tenter d’être EXEMPLAIRE, en somme.
https://www.colibris-lemouvement.org
Il est sujet à controverse mais a tout de même une forte dynamique comme on peut le constater en approfondissant. Cependant, il avance, se structure, notamment avec une initiative d’intermédiation de projets et de personnes prêtes à aider les porteurs de projet : https://www.colibris-lafabrique.org.
- - Voir aussi les quelques documents indexés par Médiation pour tous dont « Climat : choisir ou subir la transition ? »
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ndlr :
La controverse s'adresse d'abord à Pierre Rabhi lui même, plus qu'au mouvement des Colibris si j'ai bien compris => creuser
ACT