à 8 mn 44 :
Une expérience est en route dans 11 juridictions afin de mesurer les bénéfices de la future médiation familiale obligatoire. Dans la Manche, cette expérience est largement soutenue par l'UDAF, union départementale des associations familiales dirigée par Ugo Paris, second invité de ces Carnets.
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Transcription :
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...Le médiateur, un tiers qui va nous aider à se séparer sans trop de conflits. L'objectif de l'expérimentation commencée en 2017, c'est que quand un couple veut se séparer, il va voir un juge. Mais après, il peut y avoir d'autres décisions à prendre une fois que la séparation est actée : quand les enfants grandissent, lorsque les couples refont leur vie, lorsqu'ils déménagent. Et donc ya peut-être des décisions nouvelles à prendre, d'autres organisations, l'autorité parentale, le lieu de résidence de l'enfant, la pension alimentaire. Et lorsqu'il faut revenir sur des décisions initiales, eh bien là, on expérimente le fait que on oblige les personnes à tenter la médiation familiale et à trouver en elles-mêmes les solutions plutôt que de demander à un magistrat de trancher.
Et la MF s'impose à partir du moment où ya un apaisement entre les deux membres du couple...
Effectivement, le MF est là pour essayer que chacun mette de côté l'agressivité éventuelle ou le ressentiment, et essayer de trouver des solutions dans l'intérêt de l'enfant et dans l'intérêt d'une vie de famille qui soit équilibrée parce que le couple amoureux s'est défait - c'est un fait - mais le couple parental continue d'exister.
Et Cherbourg est le seul tribunal normand à faire cette expérimentation ?
Non, ya dix tribunaux de grande instance qui l'expérimentent (Rennes, Nantes, Montpelliers, Versailles) des territoires avec des gros tribunaux. Donc à Cherbourg, les magistrats ont vraiment voulu que cette expérimentation se joue sur un territoire d'une ville entourée d'un territoire rural. Et le président du TGI avec la magistrate, ont voulu voir quelles types de particularités il pouvait y avoir pour nourrir une future réforme rendant peut-être obligatoire et généralisée la MF au 1/1/20. Même si on évaluera dans quelques mois.
Je vois poindre des critiques comme vous rendez le divorce si facile que ça en devient un produit consommable.
Une politique publique doit accompagner la vie des familles. Après, est-ce qu'on fait le pari de la responsabilisation des citoyens ou est-ce qu'on demande aux magistrats de tout trancher ? Cette réforme, même si on peut voir la volonté de l'État de rendre l'accès au juge plus difficile par ces moyens de MF, et donc peut-être de mettre moins d'argent sur la justice, c'est aussi un moyen de rendre responsables les citoyens de leur propre avenir. Après, si ça ne marche pas, ils peuvent tout à faire revenir devant le juge et continuer avec le magistrat. Donc ya pas de difficultés de ce point de vue.
Et ya deux avantages : on libère les couloirs des tribunaux et puis on amoindrit le coût de la séparation parce qu'il ya des frais qui sont très souvent importants.
Oui exactement ! Et en plus, en cas de violence par exemple de violence conjugale, ya pas de MF. D'ailleurs on exclue un certain nombre de choses. Et en plus le projet de loi prévoie la présence des avocats par exemple au début de la séance de médiation familiale ou à la fin, une fois qu'on a rédigé un accord qu'il faut traduire en mots juridiques pour qu'il soit conforme au droit. Donc ça se passe en toute transparence avec les magistrats et avec les avocats. udaf50.fr
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ndlr :
- le but de la MF est-il d'apaiser les conflits ? Le juge génère-t-il plus de conflits que le MF ?
- la médiation responsabilise-t-elle plus que le juge ? NON, ça reste un tiers ! Se responsabilité, ne serait-ce pas se passer complètement de tiers ?
- le MF est-il là pour essayer que chacun mette de côté l'agressivité éventuelle ou le ressentiment ? NON, n'est-il pas là plutôt pour aider les parents à maintenir un dialogue pour maintenir la codécision MALGRÉ la séparation, les ressentiments, etc ?
- le MF est-il là pour essayer de trouver des solutions dans l'intérêt de l'enfant et dans l'intérêt d'une vie de famille qui soit équilibrée ? Pour l'enfant, c'est certain, mais en le faisant, il faut noter que le MF est non neutre. Et pour "une vie de famille ÉQUILIBRÉE", c'est une notion subjective et normative que l'on peut comprendre. Si le MF le reprend à son compte, il opère un projet pour la famille, est-ce bien son rôle ou doit-il amener les parents à se questionner sur leurs valeurs, ce que pourrait-être POUR EUX une vie de famille équilibrée ?
- Proposer au COREM de publier ce texte et le questionnement associé ACT
Un « générateur d’intelligence collective ». C’est ainsi que se présente sur son site Cap Collectif, l’entreprise choisie par le gouvernement Macron pour gérer la plate-forme numérique qui recueillera les contributions des citoyens au « grand débat national ». Cette société de 25 salariés a conçu le site qui s’inscrit dans l’opération de réponse à la contestation des « gilets jaunes ».
... Quelles seront les modalités de cette participation en ligne ? Les citoyens pourront-ils poster des commentaires libres dans la forme comme sur le fond ou devront-ils répondre à des questions ?
... Cyril Lage, le fondateur de Cap Collectif ... fait partie des militants de la démocratie participative qui ont lancé en 2013 Parlement et Citoyens, une association en faveur de la construction commune des lois entre parlementaires et citoyens.
... « C’est à l’institution qui organise d’analyser et de traiter ensuite les informations pour décider comment elle va exploiter cette matière », assure-t-il.
Mais cette vision ne fait pas l’unanimité chez les acteurs de la « civic tech ». Pour Armel Le Coz, autre pionnier de la démocratie participative en France, cofondateur du collectif Démocratie ouverte : « Ce qu’il s’est passé au CESE est l’un des écueils à éviter. Lors de cette consultation, l’outil a été ouvert avec peu de médiatisation, seuls les militants ont participé. Or, il ne suffit pas d’ouvrir une plate-forme, il faut aussi aller chercher des participants qui soient représentatifs de la société française, au-delà des gens en colère. Une consultation en ligne doit être accompagnée comme un débat public, il faut distribuer la parole pour qu’elle ne soit pas monopolisée par les mêmes personnes. C’est le rôle des organisateurs et c’est pour cela qu’ils doivent être indépendants. »
... « Sans accompagnement indépendant, il y a un vrai risque que ce débat soit instrumentalisé par certains ou boudé par les “gilets jaunes” », prévient Armel Le Coz, qui estime que « le gouvernement n’a pas pris, pour le moment, les garanties nécessaires pour empêcher un nouveau fiasco »
... Autre enjeu, et non des moindres : la transparence des débats et des contributions. Quelle sera l’utilisation des informations recueillies dans le cadre de la consultation ? « Notre contrat stipule que les données, hébergées en France, appartiennent entièrement au client. Cap Collectif a interdiction formelle de les exploiter », précise Cyril Lage. Ces données seront-elles mises par le gouvernement à la disposition d’associations capables de vérifier que la restitution finale, placée sous le contrôle et la responsabilité de garants, est bien impartiale ? L’enjeu est de taille. Si le grand débat national échoue, c’est la démarche même de démocratie ouverte et participative en ligne qui risque d’être touchée.
ndlr :
- ÉVALUATION DU MÉDIATEUR-CHERCHEUR SUR LA THÉORIE DE LA MÉDIATION
. l'opérateur est une "startup" conformément à l'idéologie macronienne ultralibérale.
. Les garants découplés de la plateforme, n'apportent pas l'indépendance, ni la compétence d'un tiers médiateur, ni la capacité à embrasser une médiation nationale multiniveaux, multimédias, systémique complexe.
. c'est donc une opération sans tiers avec un maître d’œuvre - le GOUVERNEMENT - qui ne coconstruit pas avec l'ensemble des parties prenantes, mais décide qui, quoi et comment :-( Il leur impose donc SON CADRE. Elle est donc 100% PARTIALE :-( - le maître d'ouvrage est une civic tec militante de la démocratie participative. C'est conforme aux objectifs du gouvernement : amener les Gilets Jaunes sur SON terrain - la démocratie participative - pour éviter de devoir prendre en compte le sujet principal qui a émergé chez les GJ : la souveraineté populaire, sujet autrement plus ambitieux puisqu'il affirme que les élus en général et le pdt de la république doivent être et rester AU SERVICE DU PEUPLE. Le gouffre béant ouvert par le conflit perdure d'autant plus que les GJ ne semblent pas du tout renoncer à leurs exigences et leur détermination semble rester TOTALE. Donc, le BRAS DE FER CONTINUE... jusqu'à preuve du contraire... Bon courage Mr Macron.
- Les recommandations du M-C :
. identifier les parties prenantes, les consulter en amont, coconstruire avec elles dans la négociation un cadre de médiation susceptive d'être tenu par un opérateur médiateur. Les moyens nécessaires avec les budgets doivent être laissés au médiateur.
. S'il considère nécessaire de faire appel aux UDTIC, il est le garant du cahier des charges et doit participer à la décision du choix des prestataires. Il s'attache particulièrement à maintenir la cohérence du dispositif. Ce tiers médiateur DOIT être un dual du système et donc décomposer en sous-systèmes et sous-ensembles. Tout présupposé comme "démocratie participative" est NON NEUTRE.
ndlr :
- je me mets à utiliser "shaarly alias myframa cad ici" pour de plus en plus faire de la curation en plus de la veille.
- je suis en désaccord sur un point : cette activité consiste pour moi à en effet donner du sens et à servir de base à un questionnement sémantique et partagé en ligne, alors qu'il est dit qu'elle "ne vise aucun objectif" sic => MAJ fiche wikipédia ACT
Comment réussir sa séparation ? Évidemment, il n’est pas question d’angélisme, je sais parfaitement ce qu’est un divorce, je me souviens à quel point ça peut faire mal, à quel point ça peut vite tourner au règlement de comptes. N’empêche, je reste persuadée que ce n’est pas une fatalité.
Parfois, les rencontres amoureuses ne durent pas et chacun reprend son cheminParfois, les rencontres amoureuses ne durent pas et chacun reprend son chemin © Getty / Klaus Vedfelt
Mon père s’est marié trois fois. Il a eu quatre enfants de son premier mariage, il m’a eue moi avec sa deuxième épouse, puis il a élevé les deux fils de la troisième. Ma mère, elle, a refait sa vie avec un homme qui avait la garde de ses trois enfants. Gamine, quand on me demandait si j’avais des frères et sœurs, je répondais : « Ça dépend. Vous avez du temps ? »
Après leur divorce, mes parents se sont cordialement évités pendant vingt ans. Chaque fois qu’ils se retrouvaient dans la même pièce, j’étais en alerte maximale, toutes antennes dehors, prête à servir de bouclier humain en cas de reprise des hostilités. Je n’étais pas seulement leur fille, non, j’étais une émissaire de l’ONU, un casque bleu en mission secrète.
Et puis, à la naissance de ma fille aînée, je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai fait remarquer que ça allait être un peu relou, toutes ces fêtes, tous ces anniversaires à multiplier par deux pour ménager les susceptibilités. Alors ma mère, cette sainte femme, a mis ses rancunes dans sa poche et un mouchoir par dessus. On s’est mis à célébrer Noël tous ensemble. On s’est même retrouvés en vacances. La guerre des Rose était enfin finie et j’ai cessé de protéger mes parents.
La vie étant ce qu’elle est, moi aussi je me suis séparée du père de mes Ados. Ma fierté, c’est qu’il ne nous a pas fallu vingt ans pour réaliser qu’on peut ne plus s’aimer mais s’aimer bien quand même. On n’a pas réussi en un clin d’œil, j’avoue, on n’est pas des héros de cinéma, mais on a réussi. On s’appelle, on se voit, on fête Noël ensemble. On est redevenus amis. Je sais que certains trouvent ça bizarre. Sauf que pour moi, la famille, c’est exactement ça : on s’adapte, on s’adopte, on s’invente.
Au programme, des spécialistes de la séparation et de ces questionnements :
- Philippe Rebbot, comédien, co-auteur et co-réalisateur avec Romane Bohringer du film « L’Amour Flou »
- Adeline Daste, avocate à Versailles, spécialiste en droit de la famille et autrice du livre « Divorce, séparation de corps et de fait », aux éditions Dalloz.
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Sabrina de Dinechin, médiatrice familiale auteure de « Rester parents après la séparation », chez Eyrolles.
La chronique de Sabrina Champenois en partenariat avec Libération : la bouée en plastique.
Programmation musicale :
"Arc-en-ciel" Polo & Pan
"Tieduprightnow" Parcels
"Porque te vas" Jeanette
L'équipe
Marie Sauvion Productrice
Céline Illa Chargée de réalisation
Sophie Hoffmann Attachée de Production
Marion Philippe Attachée de production
Colin Gruel Stagiaire
Audrey Abraham Stagiaire
Mots-clés : Culture Amour divorce Société
Transcription
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la coparentalité positive
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45: la médiatrice familiale
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congruence, empathie, assertivité (rester en harmonie avec soi-même, dire ce qui est important pour soi sans détruire l'autre, pouvoir exprimer ce qu'on a au fond de soi et rester surtout dans la bienveillance, être aligné avec soi-même, tout en étant ouvert à l'autre)
47:07 Chronique tendance avec partenaire Libération
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terminer la transcription, billet /mediation.i avec fichier baladodiffusé ACT