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Le samedi 22 août à 18h était diffusée en direct la conférence des AMFiS 2020 "Fédération populaire ou union de la gauche ?" avec :
- Olivier Besancenot (ancien candidat à l'élection présidentielle, NPA, visio)
- Aurélie Trouvé (porte-parole d'Attac),
- Benoit Teste (secrétaire général de la FSU)
- Pierre Lacaze (responsable des élections au PCF)
- Jérôme Gleyzes (ex-membre de la direction d'EELV)
- Claire Monod (porte-parole de Génération·s)
- Eric Coquerel (député LFI),
- Sarah Legrain (coordination des espaces LFI)
dans Actualités, AMFiS 2020
Le samedi 22 août à 18h était diffusée la conférence des AMFiS 2020 « Fédération populaire ou union de la gauche ? » avec :
- Olivier Besancenot (ancien candidat à l’élection présidentielle, NPA, visio)
- Aurélie Trouvé (porte-parole d’Attac),
- Benoit Teste (secrétaire général de la FSU)
- Pierre Lacaze (responsable des élections au PCF)
- Jérôme Gleyzes (ex-membre de la direction d’EELV)
- Claire Monod (porte-parole de Génération·s)
- Bastien Faudot (GRS)
- Eric Coquerel (député LFI)
- Sarah Legrain (coordination des espaces LFI)
Critique des médias ; Discriminations ; Répression
Dans les médias français, le vaste mouvement américain de dénonciation des violences policières racistes suite au meurtre de George Floyd par un policier fait l’objet d’un traitement qui peut étonner. On est surpris d’entendre des affirmations et des termes (“tué par un policier”, “violences policières”, “une police rongée par le racisme”) qui ne seraient pas prononcés, ou avec mille prudences et conditionnels, dans des situations françaises pourtant similaires.
On se rappelle aussi de la manière dont les médias français, tout en fustigeant les dégradations lors des manifestations de Gilets Jaunes, avaient d’emblée considéré comme évident que, dans les manifestations pro-démocratie à Hong-Kong, casser du mobilier urbain était, sinon légitime, du moins compréhensible.
Mais il y a pire encore que ce deux poids, deux mesures : dans les talk-shows sur les chaînes d’info en continu, on est carrément dans le déni total. Les intervenants commentent la mort de George Floyd, ou les événements américains en général, de la même façon qu’ils commentent les bavures meurtrières en France : “il n’y a pas de violences policières à proprement parler”, “c’est un fait divers tragique”, “la victime avait une santé fragile”, “elle avait commis des actes de délinquance”, “le racisme, s’il y en a, concerne des cas isolés, juste quelques pommes pourries dans le panier”.
Dans tous les cas on refuse de faire l'analogie avec ce qu’on a pu voir, qu’on voit encore en France (comme dans l’affaire Chouviat), sur les violences policières en général, sur les violences policières racistes en particulier.
Donc : deux pays occidentaux, deux hommes noirs d’origine populaire [George Floyd et Adama Traoré], deux institutions en charge du maintien de l’ordre, deux disparus et une même stratégie d’asphyxie. Pourtant : mettre en relation les deux drames ne vient pas à l’esprit de la presque totalité des commentateurs médiatiques et politiques hexagonaux, si prompts à dénoncer, main sur le cœur comprise, les exactions policières nord-américaines. « La France n’est pas les États-Unis » (Joseph Andras et Kaoutar Harchi, dans une tribune pour Regards)
Ce rapprochement était explicitement fait par les participants à la manifestation devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, à l’appel du comité Vérité et justice pour Adama :
Rassemblement historique et massif pour dire stop à l'impunité policière
Une marée humaine a convergé ce mardi vers le tribunal de grande instance de Paris, à l’appel du comité vérité et justice pour…
En effet, pourquoi ne pas affirmer qu'il y a aussi dans la police française des problèmes de violence et de racisme, qui ne se réduisent pas à des cas isolés ?
Lors du mouvement des Gilets Jaunes, la mobilisation avait fini par imposer le thème des violences policières dans des médias mainstream qui rechignaient à mettre en avant des images que manifestants et usagers des réseaux sociaux connaissaient pourtant depuis des mois.
Mais l’élément déterminant qui a fait progresser la conscience de l'existence de violences policières dans l’opinion publique, c’est l’exposition à ces violences de sphères des plus en plus larges de la population. Car en 4 ou 5 ans, à l'occasion de mouvements sociaux, nombreux sont ceux - étudiants, retraités, militants écologistes, Gilets Jaunes - qui ont expérimenté ce que connaissent bien les habitants des quartiers populaires issus de l'immigration : les humiliations, les provocations, l'arrestation arbitraire, voire le passage à tabac. En effet on a vu se développer ces dernières années en manifestation de nouvelles pratiques de maintien de l'ordre : contacts physiques avec les manifestants, arrestations ciblées, enfermement dans des nasses, recours à des unités mobiles non formées au maintien de l'ordre (les BAC), utilisation massive d'armes mutilantes. Ces pratiques ont ceci de particulier qu'elles ont d'abord été développées et testées sur des populations considérées par l'Etat comme subalternes : jeunes de banlieues, supporters de foot, ZADistes (voir cet article du site Désarmons-les). David Dufresne le résume ainsi :
Une partie de la population française découvre aujourd'hui ce qui était à l'œuvre dans certains quartiers populaires, c'est-à-dire une police cow-boy, une police en toute impunité. C'est le fruit de politiques du ministère de l'Intérieur qui, depuis le début des années 2000, a mélangé complaisamment CRS, gendarmes mobiles, BAC dans les quartiers pour les "sécuriser". Cela entraîne un transfert d'habitudes, d'armement, de techniques, de vision du monde, et on en arrive là. (sur France Info, novembre 2019)
Dans le cas des Gilets Jaunes, les violences policières ont non seulement joué un rôle structurant dans le mouvement, façonné son identité et renforcé sa détermination, mais aussi fondé des rapprochements avec des luttes pourtant assez éloignées a priori (comme la jonction avec le comité Vérité et justice pour Adama). Partout les hommes en bleu viennent briser les luttes : cheminots, gilets jaunes, soignants, écologistes, collectifs de sans-papiers, etc. Divers mouvements sociaux se découvrent donc une adversité commune : la violence d'un Etat au service du capital et son bras armé, la police.
Les violences policières semblent agir comme un catalyseur de la convergence des luttes, réalisant par le bas ce que les partis de gauche n’ont pas réussi à faire : rapprocher les catégories les plus précaires du prolétariat (travailleurs ubérisés, sans-papiers), le mouvement syndical traditionnel, les nouveaux mouvements écologistes, et les franges basses des classes moyennes précarisées elles aussi, qui tous affrontent une même violence de classe, sous des visages différents : racisme ou xénophobie, antisyndicalisme, mépris de classe, sexisme.
On a vu, sur les Champs-Elysées, des "gilets jaunes" applaudir des black blocs. Pas en décembre, mais en mars. Ça montre une évolution. Ça veut dire qu'ils étaient prêts à discuter de l'utilité ou non d'utiliser la violence comme un geste politique, ce qui n'était pas du tout envisageable au début du mouvement, en novembre 2018. Il y a donc des prémices de convergence. Durant l'occupation du centre commercial Italie 2, où je suis allé début octobre, il y avait vraiment une convergence entre certains "Gilets Jaunes", le comité Adama Traoré, Extinction Rebellion et des anars. Evidemment, la grande crainte, d'un point de vue policier et du pouvoir, c'est la convergence. Et j'ai le sentiment que peu à peu, il y a des points de contact. (David Dufresne)
D’où, peut-être, l’empressement de Christophe Castaner à lâcher du lest dès les premières manifestations s’inspirant du soulèvement américain. Car le contexte social, économique et politique est particulièrement tendu pour un exécutif qui souffre d'une absence totale de légitimité, tout comme son projet néolibéral.
Pourtant, après la crise sanitaire, le capitalisme compte bien reprendre son cours momentanément interrompu, et va chercher à reconstituer ses forces en exigeant du corps social des efforts drastiques. Les autorités anticipent dès lors une résistance sociale. Le débat sur les violences policières tombe mal : il affaiblit la légitimité de la police, sur laquelle se repose un pouvoir fragilisé ; il fédère des luttes, là où l'Etat préfèrerait affronter des colères éparpillées. Le gouvernement a donc intérêt à ne pas laisser la question des violences policières s’installer dans le débat public.
Les grands médias jouent parfaitement le jeu, en niant le problème, ou en en proposant un cadrage faux ou superficiel :
D'abord en effrayant l'opinion publique avec l'idée de collusions secrètes, proches de l'entreprise terroriste, en tout cas participant d'un piège identitaire, tel ce journaliste sur LCI, qui laisse entendre sans rire que le slogan "Black lives matter" est problématique car focalisé sur les noirs (“ce n’est pas toutes les victimes").
Ensuite, en relayant cette rhétorique qui consiste à se débarrasser d'un problème en décrétant qu'il n'existe pas. “Il ne peut y avoir ni racisme, ni violences policières puisque nous sommes en République, et que la République ne tolère ni racisme ni violences.” Les bras nous en tombent face à cet argument de l’universel décrété. Frédéric Lordon confiait déjà son agacement face à un sophisme similaire :
De Lallement, Morvan (ex-DGPN), Jullien (directrice IGPN) à Macron et Philippe (mais sans passer par Castaner dont le grelot ne rend du son qu’agité au Macumba), c’est la même idée obstinée, le même entêtement buté, dernier rempart justificateur à quoi il faut impérativement tout accrocher pour que tout ne sombre pas dans l’indignité pure. « L’État détient le monopole de la violence légitime ». Il s’ensuit 1) que toute autre violence est illégitime et 2) que la violence d’État n’est jamais illégitime — puisqu’elle est légitime. On en est là de la « réflexion »… Alors il ne peut pas y avoir de « violence policière », puisque la police est l’État et que la violence d’État est légitime. Voilà le fond de casserole incrusté, qui sert de pensée à ces individus. On peine pourtant à croire que quiconque puisse voir un argument sérieux dans une pure pétition de principe, démonstration entièrement circulaire qui présuppose ce à quoi elle veut aboutir. (janvier 2020)
Enfin, en se contentant, sur la question des discriminations et du racisme, soit d’une négation des faits (alors que certains ne font plus débat), soit en se limitant à une interprétation seulement morale et individualisée : il y a des policiers racistes, il n’y a pas de problème structurel, pas de climat d'impunité généralisée entretenu par le laxisme de l'institution. Affirmation dont la pertinence se mesure à l’intensité de nos rires (jaunes) lorsqu’un officiel indique que “l’IGPN a été saisie”.
Même si on n’attend pas de médias généralistes qu’ils nous renseignent sur la subtilité des débats universitaires, on est en droit d’attendre qu’ils nous éclairent sur ces nouveaux termes, scientifiques ou militants, qui sont mis en circulation (“racisme systémique”, “racisme institutionnel”, “racisés”, etc.).
On aimerait bien également, concernant les violences policières en général, que les grands médias tordent le cou à cette idée que “les policiers sont plus sanctionnés que les autres fonctionnaires”. En effet si les policiers sont très contrôlés et/ou sanctionnés pour des manquements inaperçus du public (par exemple : irrespect pour la hiérarchie, vols de matériel administratif, mais aussi violences dans la vie privée), ils ne sont que très peu sanctionnés pour les usages abusifs de la force en service (ce qui est le plus perçu par le public). On lira sur ce sujet les travaux du sociologue Cédric Moreau de Bellaing.
Malgré cette complaisance médiatique, il semble que la société française, elle, commence à s'apercevoir qu'il y a un problème avec sa police. C’est aussi ce que suggère la chute de la cote de confiance de la police, sans doute liée aux violences lors du mouvement des Gilets Jaunes. On adhère de moins en moins au discours de l'État, de la police, de la droite et de l'extrême droite cherchant à isoler des segments de la population pour les désigner comme ceux sur qui peut s’exercer légitimement la violence : “casseurs” versus “manifestants pacifiques”, journalistes "militants" versus "vrais" journalistes, “ultra-gauche”, “ultra-jaunes”, etc. (Sur la construction médiatico-policière de l’ennemi intérieur, voir cet entretien avec Mathieu Rigouste.)
Tout se passe comme si l'opinion publique acceptait de moins en moins l'idée que lorsqu'il y a usage abusif de la force policière, ses victimes l’ont forcément, d'une manière ou d'une autre, mérité.
Voir aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?X7YIsA
Les images des rassemblements « Justice pour Adama Traoré » ce mardi sont impressionnantes de calme et de détermination tranquille. La colère est froide. Elle est maitrisée d’une façon spectaculaire. Les provocateurs de l’extrême droite et de la préfecture de police en sont pour leur honte. La foule a aussi crié « Liberté Égalité Fraternité » et chanté la Marseillaise. Les fachos restent collés à leur réalité : des haineux hostiles au destin commun que le peuple veut se donner malgré les racistes.
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Renault. Déroute écologique et sociale totale
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Chronique enthousiaste : Gilet-jaunisation aux USA
... tout ce qui advient aux USA arrive ensuite chez nous dans la décennie qui suit. Parfois plus vite.
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Aucune alerte, aucune mise en garde n’aura jamais rien produit dans notre pays à part des heures de prêchi-prêcha haineux contre toute forme d’opposition et de dénigrement personnalisé contre les fortes têtes pourchassées sans répit les Jérôme Rodriguez, Taha Bouhafs, Drouet, Dufresne, Wamen et ainsi de suite et pour finir avec Camélia Jordana. Je ne sais comment dire combien cela me désole. Car la suite est écrite. Et ceux qui me lisent savent la lire.
Aux USA, le fil des révolutions citoyennes est resté net : fermentation politique longue depuis Occupy et les Anonymous, évènement fortuit (la mort de Georges Floyd), union sans parti ni représentant, revendication égalitaire (« la vie des Noirs compte »), mobilisation universaliste, non communautaire pour la première fois depuis longtemps, mot d’ordre polysémique fédérateur (« je ne peux plus respirer »). Oui mais voilà : il s’agit des USA et de la première saison de l’après Covid-19. Elle ouvre la crise sociale monstrueuse qui va déferler. Les USA déjà désemparés, inondés de dollars de planche à billets, sans projet collectif, labourés par les socs contraires du petit peuple social et du petit peuple facho. Les USA paralysés par la gélatine du parti démocrate qui a eu la peau de Sanders pour ce néant qu’est Joe Biden. Les USA où les latinos seront dans une poignée d’années la plus importante minorité devant les afro-américains et les beaux blancs protestants. Les USA où le catholicisme sera bientôt la première religion chrétienne du pays modifiant ainsi la matrice spirituelle d’un pays où la religion est sur chaque billet de banque avec la formule « in God we trust ». Les USA et leur dollar bidon, leur État fédéral bringuebalant. Bref, les USA chancelant vont faire vaciller le monde. Trump voudrait interdire les anti-Fas, pendant que des miliciens d’extrême-droite en armes défilent dans les rues. Ils contrôlent ici ou là et les passants, comme nos identitaires dans le métro de Lyon et dans des bus à Lille pendant que les castors pyromanes pérorent loin de toute réalité « faire barrage ! faire barrage ! ».
Les événements nord-américains sont décisifs. Ils nous obligent à faire un point réaliste. Si l’extrême droite « suprémaciste » l’emporte aux USA, ce sera bien autre chose que ce qu’elle a déjà fait en Pologne, Hongrie, Autriche, au Brésil, en Inde ou aux Philippines. Si les nôtres se donnent une expression politique capable d’être majoritaire, tout devient possible dans la civilisation humaine. Ayez grand soin de vous monsieur Bernie Sanders ! L’Histoire ne ferme jamais boutique.
Trahison : le dépeçage industriel continue
Pour certains, le monde d’après c’est pire qu’avant et ça commence tout de suite. Ainsi, en pleine crise sanitaire, l’entreprise américaine General Electric se prépare à trahir une nouvelle fois ses engagements pris devant ses salariés français et le gouvernement de notre pays. Elle a débuté ces dernières semaines des opérations de délocalisations qui annoncent son intention de fermer le site de Belfort. La construction de pièces aéronautiques sont transférées en Hongrie. Les activités de réparation de retors, pour lesquelles l’usine de Belfort est la meilleure du monde, sont délocalisées en Arabie saoudite. Et d’après les syndicats et les élus locaux, la multinationale prépare aussi le transfert de l’assemblage des turbines aux États-Unis. Il s’agit bien un dépeçage en règle du site industriel de Belfort à peine six mois après avoir signé un accord, le 21 octobre 2019, où elle s’engageait à la pérennité de cette usine.
Comble du cynisme, General Electric prend prétexte des conséquences de la pandémie de coronavirus. Selon ses dirigeants, c’est l’absentéisme des ouvriers et la diminution temporaire de l’activité qui les pousseraient à ces décisions. On peine à la croire. Le Territoire de Belfort est l’un des départements les plus touché par l’épidémie, rapporté au nombre d’habitants. Si les ouvriers sont moins allés travailler, c’est avant tout pour respecter des consignes de santé publique, ou parce qu’ils étaient malades eux-mêmes. Mais depuis leurs bureaux aux États-Unis, les chefs de GE préfère les faire passer pour des feignants.
En fait, c’est l’occasion pour la multinationale de finir le travail qu’elle avait commencé l’an dernier. En 2019, elle avait prévu un grand plan social dont l’application serait revenue à condamner la production industrielle à Belfort. Ce plan était déjà la violation de ses engagements de 2015. General Electric avait alors racheté l’entreprise française, Alstom. Le ministre de l’économie de cette époque, Emmanuel Macron, avait donné sa bénédiction. Les deux avaient alors promis la création de 1000 emplois en France en 3 ans, et l’installation du centre européen des turbines à gaz à Belfort. Mais quatre ans plus tard, le plan de GE comprenait prêt de 800 suppressions de postes et le centre européen avait été installé en Suisse.
Les salariés s’étaient mis en grève pour refuser cette condamnation à mort. Deux grandes manifestations auxquelles j’ai participé à Belfort les 22 juin et 19 octobre 2019 ont montré la mobilisation, non seulement des ouvriers mais de la ville et du département tout entier. Des élus de toutes tendances se trouvaient dans les cortèges. Face à ce front uni, General Electric avait fini par faire quelques maigres concessions, sous le patronage du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. L’entreprise américaine s’engageait à réduire à 307 le nombre de départs dans son plan social. Ce qui permettait, selon les syndicats, de conserver une usine viable.
Désormais, la mise à mort de l’Alstom de Belfort est sur la table. General Electric est en train de pratiquer une stratégie de la terre brûlée. La crise économique déclenchée par le krach sanitaire lui a donné le prétexte pour imposer à tous ses sous-traitants de Franche-Comté et Bourgogne une baisse de prix de 20%. Le but est de tuer le tissu industriel de cette région afin d’empêcher un éventuel concurrent de le mobiliser lorsqu’elle sera partie. Il s’agit quand même d’un réseau de 270 entreprises, chacune avec leurs ouvriers qualifiés, leurs savoirs techniques accumulés. Comme le dit le responsable local de la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) : « personne ne sait de toutes les façons faire avec 20 points de marge en moins. Cela ressemble à de l’abattage pur et dur ».
Le choc déclenché par la pandémie a fait réaliser, parait-il, à Emmanuel Macron l’intérêt de la souveraineté industrielle. La main sur le cœur, il a promis : « le jour d’après ne ressemblera pas au monde d’avant. Nous devrons rebâtir notre souveraineté ». C’est le moment de joindre les actes à la parole. General Electric nous a menti. Encore une fois. Nous ne pouvons pas laisser une multinationale, pour des raisons financières, détruire le tissu industriel de toute une région. Nous avons besoin de l’Alstom pour produire les turbines qui nous aiderons à réaliser la transition énergétique. Nous en avons besoin pour notre indépendance puisque cette entreprise produit aussi certains composants dans notre porte-avion. J’adjure Emmanuel Macron et Bruno Le Maire de ne pas laisser General Electric nous dépecer encore une fois.
Unité : appels à la pelle
... Elles espèrent aussi l’apparition d’un « leadership naturel » comme dit Éric Piolle, le maire de Grenoble qui a déclaré assumer ce rôle. ... « Sauf-LFI » ayant fait déjà à deux reprises des offres de « front populaire » puis de « fédération populaire », comment expliquer que les divers groupes d’unitaires pourtant divisés s’accordent à ne jamais en mentionner l’existence ni donner un avis sur le sujet ? Toute la comédie de l’unité est dans cette amnésie de commande.
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En résumé : pour nous, la clarté mobilise davantage qu’elle ne clive. Or la méthode de bien des « unitaires » est à l’inverse
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l’appel des 18 de « Plus jamais ça » ... une liste de dix points d’initiatives concrètes pour cela pour commencer la discussion https://lafranceinsoumise.fr/2020/05/20/appel-plus-jamais-ca-la-france-insoumise-propose-10-mesures-concretes/ -> le comité « Plus jamais ça » a publié un plan de sortie de crise https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/plus-jamais-ca-34-mesures-pour-un-plan-de-sortie-de-crise. Nous l’approuvons. Nous ne le faisons pas pour de raisons diplomatiques. Ni par culte du rassemblement. Nous le faisons parce que nous sommes d’accord avec le contenu. Nous sommes d’accord parce que nous y retrouvons les points que nous avons défendus dans « L’Avenir en commun », dans notre travail parlementaire et dans nos dix propositions. Ça c’est le bon chemin droit et stable sur lequel on peut avancer sans avoir à recompter ses doigts après une poignée de main.
Pour le chef des Insoumis, qui ont déposé une motion de censure, le gouvernement veut "bâillonner l'opposition".
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Jean-Luc Mélenchon réagit au 49.3 annoncé samedi par Edouard Philippe à l'Assemblée nationale. Pour le chef des députés de La France Insoumise (LFI), "Macron a sous-estimé la capacité de résistance du pays et la nôtre. Le député des Bouches-du-Rhône estime que "les grévistes, après soixante et un jours sans salaire, ne sont pas des vaincus, mais des gens qui ont des comptes à régler". Il ajoute que l'opposition à cette réforme "ne lâchera rien" et assure que "le régime va le payer bien avant 2022".
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Pour nous, l'essentiel est de mettre la réforme des retraites de Macron échec et mat. Mais les gens vont aussi se saisir de cette élection pour punir En marche. De notre côté, nous nous sommes mis au service des listes citoyennes, sans rien réclamer pour notre sigle. Nous sommes présents dans plus de 500 listes, parfois en tête. Ailleurs, le sectarisme incroyable d'EELV ne nous a pas découragés. Nous faisons liste commune avec eux dans plus de 150 cas, 200 fois avec les communistes, 10 avec le NPA. Les Insoumis veulent l'union populaire sur tous les fronts : au Parlement, dans la rue et pour les élections. La double prise de conscience d'une catastrophe écologique et sociale imminente nous ouvre un chemin. Le goût de l'entraide est de retour. On peut travailler à un gouvernement de salut commun.
Serez-vous candidat à la présidentielle de 2022?
J'ai une décision à prendre. Personne ne me tordra le bras, ni dans un sens ni dans l'autre. J'ai l'âge et l'expérience nécessaires pour savoir que les circonstances commandent.
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Depuis cet automne, une intense mobilisation populaire demande le départ du président en place et un changement de régime. La situation de ce pays de 12 millions d’habitants montre une fois de plus la place centrale des peuples du continent africain dans les vagues de révolutions citoyennes dans le monde. Comme au Burkina Faso en 2014 ou au Soudan en 2018-2019, les Guinéens sont entrés en insurrection directement sur une revendication démocratique. Le président de la Guinée, Alpha Condé, proche des réseaux PS, veut faire adopter une nouvelle Constitution pour se faire réélire au-delà de la limite aujourd’hui fixée à deux mandats. Le refus des Guinéens de cette modification constitutionnelle vient du fait qu’il comprennent parfaitement ce que cela veut dire : Alpha Condé a décidé qu’il ne perdrait jamais une élection. Et d’abord qu’il ne perdrait pas le référendum constitutionnel, qui doit se tenir le 1er mars.
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Les manifestations de l’automne ont réuni dans la capitale de cet État de 12 millions d’habitants, Conakry, entre 500 000 et un million de personnes. Sans compter les mobilisation dans les autres villes du pays, à Labé, Kindia ou Nzérékoré. Une alliance de type inédite s’est constituée pour porter les revendications du peuple en écartant le soupçon de récupération politique. Le Front National de la Défense de la Constitution (FNDC) réunit en son sein des collectifs citoyens, des partis d’opposition et des syndicats. C’est une forme assez proche de la plateforme Unidad Social qui porte le processus constituant déclenché par la révolution au Chili. Ce que j’ai nommé et appelé de mes voeux ici sous le nom de « fédération populaire ».
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Les besoins sociaux les plus essentiels ne sont pas pris en charge par l’organisation économique de la Guinée, dominée par le néolibéralisme global. En témoigne l’indice de développement humain pour lequel le pays se classe au 174ème rang sur 189 ... exploités et capturés par des grandes entreprises étrangères avec la complicité de l’oligarchie locale ...
Tribune publiée dans L’Humanité du 5 février 2020 par Éric Coquerel Coordinateur du Parti de gauche, député FI de Seine-Saint-Denis
Le mouvement social qui embrase le pays contre la retraite à points est historique. Non seulement par sa combativité, sa durée et le nombre de professions mobilisées mais aussi par sa forme. En apparence, il prend en effet les formes classiques des combats du mouvement ouvrier sauf qu’il s’appuie sur l’insurrection citoyenne démarrée il y a un an et demi par les gilets jaunes.
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Partout dans le monde, le capitalisme financiarisé voit les peuples se mobiliser contre ses dégâts mais sans qu’on ne sache de quel côté ces mouvements destituants se tourneront : issue identitaire ou égalitaire ? La victoire de l’actuelle mobilisation en France est donc un enjeu majeur.
Quoi qu’il arrive, Emmanuel Macron a idéologiquement perdu la bataille des retraites et probablement la prochaine élection présidentielle. Il imagine recommencer 2017 en se retrouvant au deuxième tour face à son assurance-vie Marine Le Pen. Sans même discourir sur l’issue d’un tel duel, faudrait-il encore que l’actuel hôte de l’Élysée accède au 2e tour ou soit même en capacité de se représenter.
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Impossible de faire un solde de tout compte des années Hollande, a fortiori alors que le PS n’en a pas tiré la moindre leçon. La solution ne viendra pas des vieilles recettes.
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Impulser, par exemple, un mouvement politique donnant envie à tous les milliers d’animateurs apparus dans les grèves d’en faire leur, et dans les mêmes formes d’organisation, me paraît autrement plus porteur d’espoir que d’additionner les étiquettes de partis toujours très éloignés dans leur rapport au système. Enfin, et surtout, la période réclame de se ressaisir de la bataille globale contre le capitalisme. La gauche doit s’identifier autour d’une stratégie, celle de la révolution citoyenne, d’un programme gouvernemental, comme FI l’a bien réussi à la présidentielle de 2017, mais ne peut faire l’économie de s’identifier à un projet radicalement alternatif au capitalisme qui porte au même niveau les exigences environnementales et sociales. L’écosocialisme pourrait être celui-là.
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Manuel Bompard a été élu député européen de la France insoumise le 26 mai dernier. On fait le point avec lui sur les critiques qui émergent au sein de son mouvement quant à son avenir, sur la Fédération populaire, sur la gauche et sur le peuple. Il est l’invité de #LaMidinale.
http://www.regards.fr
VERBATIM
Sur les critiques au sein de la France insoumise
« C’est légitime qu’on puisse avoir un débat et des discussions notamment après des élections qui n’ont pas été à la hauteur de nos espérances. »
« La France insoumise est un mouvement qui est un jeune mouvement et qui a besoin d’améliorer et de progresser dans ses modalités de fonctionnement. »
« Il ne faut pas tout réinventer tout le temps, il faut fonctionner par améliorations successives. »
« Il y a eu des critiques qui ont été exprimées : je regrette quand elles se traduisent par un départ surtout quelqu’un comme Charlotte Girard que j’apprécie beaucoup. »
« Je ne vois pas d’autres meilleurs outils dans le paysage politique que la France insoumise aujourd’hui. »
Sur la priorité de la France insoumise
« La priorité, c’est de repartir de l’avant. »
« On a subi un revers électoral, personne ne peut le contester. »
« On a encore besoin d’une France insoumise. En tout cas, on a besoin d’une force politique qui contribue à construire un pôle face au duopole qui a émergé. »
« La France insoumise n’a jamais considéré qu’elle était toute seule la solution politique à tous nos problèmes. »
« La question qui se pose, c’est la question stratégique et elle est un peu caricaturée. »
Sur la stratégie de la France insoumise
« On oppose deux termes dans le débat stratégique qui ne sont pas à opposer. »
« Ce n’est pas vrai que, dans l’élection européenne, on aurait abandonné une ligne de populisme de gauche. Ce n’est pas vrai non plus de dire qu’on aurait tourné le dos à toute possibilité de travailler avec d’autres. »
« On doit d’abord s’adresser aux citoyennes et aux citoyens qui ne se retrouvent pas dans les organisations politiques et qui constituent le plus grand parti de France : les abstentionnistes. »
« [Notre stratégie] ne nous empêche pas de converger avec des organisations politiques. »
« La gauche s’est coupée du peuple et il faut reconstruire ce lien. Il faut fédérer le peuple mais fédérer le peuple, c’est aussi ramener la gauche au peuple. »
« Le populisme ne tourne pas le dos aux organisations politiques si elle sont d’accord pour se mettre au service des constructions politiques nouvelles. »
« Il faut tourner le dos avec la formule de l’union de la gauche, c’est-à-dire des accords entre organisations politiques au sommet. »
Sur la Fédération populaire
« L’idée de la Fédération populaire, c’est de partir d’abord des revendications populaires et ensuite de permettre aux organisations politiques qui le souhaitent de se mettre en appui et en soutien des ces dynamiques-là. »
Sur les municipales
« La première étape, c’est d’être ensemble dans les mobilisations. »
« L’élection municipale est une bonne élection pour mettre en place la Fédération populaire. »
« Il faut partir des forces vives qui existent et qui se battent dans la société. »
Sur le rôle de Jean-Luc Mélenchon
« La prise de parole de Jean-Luc Mélenchon est attendue. Il est l’une des figures importantes de la vie politique aujourd’hui et il est identifié comme une des figures principales de l’opposition à Emmanuel Macron. »
« Jean-Luc Mélenchon est un militant politique infatigable (…) et je ne crois pas qu’il abandonnera le combat politique. »
« Sa prise de parole sera importante pour nous donner sa lecture des élections européennes et pour nous communiquer de l’énergie pour avancer. »
Sur la présidence de la délégation au France insoumise au Parlement
« Rien ne va de soi parce qu’on doit en discuter collectivement. »
« On recherche juste la manière avec laquelle nos six parlementaires européens seront les plus utiles et les plus efficaces dans le combat politique qu’ils veulent mener dans les cinq prochaines années. »
Catégorie Actualités et politique 134 commentaires
Elaliel Kimba il y a 8 heures (modifié)
ah donc FI ne serait pas un mouvement enterré, disparu, moribond comme j'ai pu l'entendre sur la plupart des ondes ? Résistance ! Résistance ! Et aussi Référendum !
.#BFMTV #19hRuthElKrief
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Le 5 juin 2019, Adrien Quatennens était l'invité de Ruth El Krief sur #BFMTV. #19hRuthElKrief
Catégorie Actualités et politique 147 commentaires
Stea Dy il y a 7 heures
Que les éditocrates veuillent à ce point la tête de JLM est somme toute très rassurant sur les qualités politiques de cet homme...
L’heure est à l’urgence économique, sociale, écologique et politique, et à la résistance dans un contexte dégradé comme rarement. Contrairement aux analyses de certains, la crise est sans doute beaucoup moins celle du politique que celle des organisations existantes, et elle affecte aussi les syndicats de salariés et d’étudiants... Aussi les résistances à venir devront être unitaires, indépendantes, pluralistes et démocratiques ou elles ne seront pas.
95 commentaires - 80 recommandés - Olivier Le Cour Grandmaison Université d'Evry-Val d'Essonne, sciences politiques et philosophie politique
« Je crois que nous devrons faire face, dans les années à venir, à des épreuves très difficiles : renforcement considérable du contrôle social (...), immigrés traités comme du bétail, espaces de liberté réduits comme une peau de chagrin. Voilà ce qu’on nous prépare. » Félix Guattari, 1980.
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La petite hirondelle Raphaël Glucksmann n’a pas fait le printemps socialiste ... Quant aux dirigeants de la France insoumise, enivrés par leurs succès aux dernières élections présidentielles et législatives, ils ont engagé leur parti dans une voie solitaire, sectaire et autoritaire. Ces deux dernières caractéristiques allant souvent de pair ce qu’ils ont confirmé avec constance sous la houlette de celui qui a cru que son charisme en faisait un homme providentiel, capable de sauver le « peuple », de s’imposer comme le seul adversaire légitime et efficace d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, et de fonder une Sixième République ... déjà ce travers, fort courant dans la vie publique et qui a déjà fait de nombreuses victimes, semble gagner ceux qui croient être les grands vainqueurs du jour : Europe Écologie Les Verts dont le porte-parole, Julien Bayou, déclare doctement : il n’y a plus que « trois forces en France : l’extrême-droite, les conservateurs et nous. » Même ivresse, mêmes affirmations péremptoires et mêmes prétentions exorbitantes qui ravalent les autres formations politiques au rang de piétaille. ... Aux critiques des méthodes, des orientations et des folles ambitions hégémoniques de Jean-Luc Mélenchon, ses zélotes ont opposé et opposent encore morgue, railleries et accusations diverses au motif que leurs auteur-e-s feraient le jeu de leurs adversaires et nuiraient à l’unité du mouvement ... En avril, inquiet peut-être d’une déroute un moment entrevue, Jean-Luc Mélenchon en appelait à la mise en place d’une fédération populaire ...
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Au lendemain du 1er mai, Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice cofondatrice de la Gauche Républicaine et Socialiste, est l'invitée de la Midinale. Au menu : état de la démocratie, de la gauche et perspectives pour la France insoumise et la fédération populaire proposée par Jean-Luc Mélenchon.
VERBATIM
Sur le 1er mai
« Ce 1er mai, c’est le moment de poursuivre une offensive sociale avec des formes différentes qui permettent de mieux allier la tradition militante du syndicalisme et d’autres formes d’engagement. »
« Ce mouvement des gilets jaunes exige de tous une mutation : de nos pratiques politiques, de nos projets politiques, de nos pratiques syndicales et associatives. »
Sur l’état de notre démocratie
« On a un pouvoir qui espère se maintenir sur le recours à la peur et à l’ordre au lieu du dialogue et de l’avancée collective. »
« Le gouvernement croit pouvoir résoudre les problèmes en accentuant les tensions et en surfant sur la minorité condamnable de black-blocks. »
« J’observe que la France a été condamnée ou mise à l’index à la fois par des instances européennes et par l’ONU. Franchement, pour la terre des droits de l’homme et du citoyen, c’est quand même une honte. »
« MM. Macron et Castaner jouent aux apprentis sorciers dans une situation sociale et démocratique délicate : ils ont une vision cynique de leur intérêt politique et pas celui de la France. »
Sur Emmanuel Macron et sa politique
« Macron a été élu dans des conditions très particulières mais il fait semblant de ne pas le voir. »
« Macron crée dans le pays une frustration démocratique dramatique. »
« Macron, au lieu de percevoir l’identité spécifique de la France, veut la faire entrer coûte-que-coûte dans un moule qui n’a subi que des échecs et qui est en décalage avec ce qu’attendent les Français. »
« Macron fait preuve d’un mépris : il fait semblant de ne pas entendre les Français… comme s’ils étaient tellement bêtes qu’ils ne se rendaient pas compte de ce qu’il fait ! »
Sur la gauche
« Est-ce que la gauche française fait son travail ? Non. »
« Le peuple ne croit plus la gauche, ne voit plus ce qu’est son projet et doute de la cohérence entre des valeurs affichées et des actions menées. »
« On dit souvent “ah, c’est de la faute de Mélenchon s’il n’y a pas l’union des forces de gauche !” mais force est de constater que, même entre eux, ceux qui n’étaient pas pour être avec Mélenchon mais parfois contre (ce que je trouve dramatique parce que pour moi, il n’y a pas d’unité des forces de gauche si ce n’est pas toute la gauche), sont divisés. »
« On fait face à une crise grave d’émiettement de la gauche ; grave parce qu’elle fait écho à ce que racontait Valls sur les deux cultures de gauche irréconciliables. »
« J’entends Glucksmann et Faure dire : “la gauche doit être à notre image parce que nous, on a une vraie culture et les autres, ce sont des populistes”. »
« Certains caricaturent le débat à la France insoumise en disant : “ils ne veulent plus la gauche, ils veulent le peuple” mais je réponds en disant que je n’ai jamais vu de gauche sans le peuple et on voit ce que ça donne quand il y a le peuple et pas la gauche… »
« La question de l’émergence populaire dans notre démocratie est quelque chose de fondamental. »
« Le mouvement des gilets jaunes a incarné une aspiration d’une partie de notre peuple à être entendue, prise en compte et à peser sur les décisions. »
Sur la proposition de fédération populaire de Jean-Luc Mélenchon
« La fédération populaire proposée par Jean-Luc Mélenchon, c’est reconnaître qu’il faut s’extraire des cadres anciens où chacun venait avec son petit logo. »
« Nous, on a cette histoire socialiste que je ne renie pas : j’ai adhéré sur les thèses de Jean Jaurès pour être à la fois une gauche de transformation, de contestation et de gouvernement. »
« Nous avons besoin de partis. D’ailleurs, à la FI, il y a le PG, Ensemble (qui n’est pas exactement un parti mais qui est un mouvement autonome)… »
« Si on avait une gauche unie qui remobilisait les couches populaires, elle serait en situation de passer devant Macron. »
Sur Jean-Luc Mélenchon
« Pour l’instant, le meilleur candidat pour 2022 m’apparaît être Mélenchon. »
« Mélenchon a fait la preuve de sa capacité à être à la hauteur d’un homme d’Etat. »
« Tout est fait pour discréditer Mélenchon aujourd’hui. »
« J’ai vécu le Congrès d’Epinay en 1971 et je me rappelle les déclarations sur Mitterrand : ce pourri, ce vieux de la 4e, y’a rien à attendre de lui… Il était le point focal de toutes les critiques ! »
« Est-ce que ça veut dire qu’on est tous unis derrière Mélenchon, dès qu’il dit un truc, on dit amen ? Non. Je ne suis pas pour un président de la 5e République, ce n’est pas Dieu-le-père. »
« Ce n’est pas parce que le gouvernement fait de la provoc sur l’ordre public que la question de l’ordre social n’est pas la priorité absolue du moment. »
Catégorie Actualités et politique 58 commentaires
Crédits photo : Andy Mabbett
Avec la ligue du LOL puis le commando sexiste de France Info, nous avons appris qu’existaient dans certains médias des groupes de journalistes qui pratiquaient une technique sadique du harcèlement individuel destiné à briser psychologiquement leurs cibles.
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accusation inouïe d’être « ambigu sur l’antisémitisme », sans aucun fait, aucune plainte, aucune démonstration. ... sans aucune vérification ni examen critique toutes les accusations d’autocratie et de dictature portées contre moi. ... pitoyable affaire Guénolé ... dénonciation ubuesque du rôle de Sophia Chikirou ... sexisme ... le nom même de Manon Aubry n’est pas cité ni un mot des trois quart d’heures de son intervention ... disparition du TSCG devenu caduque ... ’invention d’un désaccord avec Charlotte Girard ... naufrage des rubriques politiques est dans le coût pour elles de cette déviation dans le sensationnalisme sans objet. Car alors le « décryptage » qu’elle prétend être devient une pure activité de substitution ... je propose une « fédération populaire » et que dans le même journal où je le fais, le « décryptage » consiste à transformer la formule en « Union de la gauche » avec laquelle la formule n’a rien à voir.