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Cette fermeture du futur que sous-entend le TINA, est caractéristique de la phase actuelle du capitalisme dominé par les politiques néolibérales, et est longuement analysée par Jérôme Baschet dans Défaire la tyrannie du présent, où il le désigne comme un présentisme « qui n’est pas un pur présent, mais un présent happé par l’instant d’après » en homologie avec le rôle de la finance dans l’économie où « l’anticipation financière, opère une quasi-fusion entre présent et futur immédiat, qui est le propre de la dictature de l’urgence »
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deux conditions doivent être remplies pour qu’on puisse parler de capitalisme : d’une part que « le capital déborde le domaine des activités commerciales et du prêt à intérêt pour s’emparer de la sphère productive » constituant ce rapport de production qui le caractérise, et, d’autre part « que l’amplification des rapports capitalistes de production et l’ensemble des exigences du capital ont alors des effets déterminants sur l’organisation sociale dans son ensemble et sur les mécanismes qui en permettent la reproduction ». Deux conditions qui n’étaient pas remplies au temps du féodalisme ou dans l’Antiquité. C’est aussi l’avis d’Ellen Meiksins Wood, dans son livre14 sur L’origine du capitalisme qui montre que le marché avant l’avènement du capitalisme permettait aux marchands de faire du profit au moment de l’échange, en revendant les biens plus chers que ce qu’ils avaient payé pour les acquérir, mais que le profit capitaliste se faisait au moment de la production, le marché n’étant plus que le lieu de sa réalisation (ou pas). Et ce passage d’une société féodale marquée par des agents aux statuts différents et inamovibles (les seigneurs, les prêtres et les serfs, une société en trois classes pratiquement étanches les unes aux autres), vers une société où les serfs sont devenus des travailleurs « libres » ne s’est pas fait spontanément. Car cette « liberté » impliquait qu’ils ne pouvaient plus subvenir à leurs besoins sans se présenter sur un marché du travail, subordonnant ces travailleurs à des donneurs d’ordre qui contrôlaient les moyens de production. Et cette institution, inexistante sous le féodalisme, a dû se développer par la contrainte étatique
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Marx y relate l’émergence progressive d’une législation sur la durée d’une journée de travail « normale » à partir de la Loi sur les fabriques de 1833 en Angleterre qui statue que « la journée de travail ordinaire dans une fabrique doit commencer à 5 heures et demie du matin et finir à 8 heures et demie du soir », le travail des enfants entre 9 et 13 ans étant limité à 8 heures par jour. Au terme de « luttes de classes de longue haleine », la journée de travail fut progressivement ramenée à 12 heures de 1844 à 1847 puis la Loi additionnelle sur les fabriques de 1850 étendit la durée légale de la journée de travail à tous les ouvriers dans les industries concernées pour être appliquée ensuite en 1860 à d’autres industries (blanchisseries, teintureries…).
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La conséquence de cette croyance en la résilience du capitalisme c’est l’approfondissement de la quadruple crise qu’il connaît qui renforce encore le sentiment d’impuissance à agir, mais aussi la demande pressante de donner une solution et le reproche à ceux qui insistent sur la nécessité d’une « sortie » du capitalisme de ne pas le faire. Car le capitalisme est en train d’épuiser la nature et le travailleur comme le notait Marx.
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l’augmentation des maladies liées au travail est telle qu’elle lui a permis de développer une réponse marchande à cette souffrance, à base médicamenteuse ou comportementale avec le développement personnel et les initiatives de joie au travail. Sandra Lucbert note dans son superbe livre Personne ne sort les fusils, relatant le procès France Telecom
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critique de l’économie politique
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première direction à suivre qui est celle d’une lutte d‘idées visant à augmenter le nombre de ceux qui seraient conscients de la nécessité d’une « sortie » en faisant apparaître tous les dangers vers lesquels le capitalisme nous entraîne. Avant de savoir où l’on va, il faut d’abord savoir ce que l’on refuse à tout prix
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on ne peut qu’espérer qu’une prise de conscience suffisamment partagée par un nombre important de personnes pourrait susciter des luttes débouchant sur des ruptures décisives
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les institutions actuelles d’organisation politique ou syndicale qui affichent une opposition aux politiques économiques néolibérales semblent assez largement incapables de les impulser. Les premières sont quasi exclusivement orientées vers une conquête électorale du pouvoir d’État ... fortement affaibli leur crédibilité à proposer une alternative auprès des électeurs20. La montée des abstentions ... l’élection d’extrémistes (de droite) ... Les secondes, sont essentiellement concentrées sur une redistribution moins inégalitaire des richesses sans remettre en cause les structures ... initiatives collectives. On peut voir les Gilets jaunes et les ZAD en France, le mouvement Occupy Wall Street à New York, le mouvement Zapatiste au Chiapas, comme des exemples (et non des modèles à imiter)
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naturalise la consommation sous la forme qu’elle a prise sous le capitalisme. Il est compréhensible que les craintes sur une baisse de la consommation soient celles qui viennent immédiatement à l’esprit quand on suggère que notre mode de vie n’est pas durable. Aussi bien pour ceux qui ont déjà accès à un niveau « satisfaisant » (pour eux et qui craignent de le perdre) que ceux qui espèrent l’atteindre (et qui craignent de ne pas y arriver si on parle de sobriété)
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construire collectivement des conditions de vie meilleures où le but n’est plus l’accumulation sans fin mais l’enrichissement des personnalités
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l‘inventivité des travailleurs qui n’auraient plus à répondre à des donneurs d’ordre ... par exemple à la Commune ... capacité d’un peuple à parvenir à se rendre maître de son destin
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agir pour changer son rapport social, en particulier en remettant en cause la propriété privée des moyens de production ... l’accumulation sans fin du capital entre un nombre de mains très restreint qui explique ces inégalités. Il ne s’agit donc pas de supprimer les (vraiment) riches, mais de s’attaquer à la cause qui les engendrent.
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« nature humaine » éternelle qui aurait finalement trouvé son aboutissement dans le capitalisme ... (égoïsme, appât du gain, volonté de puissance, maîtrise de la nature…) ... les formes de conscience qu’on a trop tendance à croire naturelles, innées, ne sont que les conséquences des rapports sociaux capitalistes qui tendent à formater les humains dont il a besoin pour « persévérer dans son être » (à commencer par en faire un consommateur, ce que l’extension de la marchandise à tout ne peut que contribuer à consolider24). ... montée de l’individualisme ... autoentrepreneurs ... déploiement du numérique ... incitation au télétravail ... faire disparaître la séparation entre temps privé et temps contraint
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remise en cause de la domination masculine ... Roswitha Scholz26
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une multitude de chemins à emprunter, fonction des contextes des lieux et des collectifs concernés27.
Notes :
1 Non seulement les émissions de GES continuent à croître rendant complètement illusoire la cible des 1,5°C actée à Paris et sans doute celle de 2°C, mais les catastrophes locales n’ont épargné aucune région du monde (inondations en Espagne, en France ou au Kenya, canicules en Inde ou au Mali, ouragan aux États-Unis…).
2 Et ce dans le monde entier, l’élection de Trump en étant une des manifestations les plus évidentes dans le pays le plus puissant du monde dont beaucoup d’économistes, à commencer par les Démocrates qui soutenaient Kamala Harris, louaient la réussite économique. Ce n’était visiblement pas le sentiment des électeurs qui ont majoritairement voté Trump.
3 Cette phrase écrite avant la COP 29 n’était pas le signe d’une capacité de ma part à lire l’avenir, mais la prise en compte réaliste du constat de l’absence d’engagement des dirigeants des pays riches dans la lutte contre le réchauffement climatique et de ses conséquences sur les pays les plus pauvres qui seront les plus touchés. Comme il était facile de l’anticiper, la COP 29 confirme que le monde continue sur la même trajectoire d’une dégradation de plus en plus rapide du climat (notamment). J’ajoute que si on peut comprendre que les pays pauvres soient furieux du manque de soutien des pays riches, il ne faudrait pas qu’ils s’imaginent que l’argent pourrait suffire à résoudre le problème. Il n’y a pas d’argent magique qui ferait que le franchissement d’un seuil irréversible soit impossible. Actuellement, six des neuf limites planétaires sont déjà dépassées.
4 Les menaces de faillites qui touchent la France et les fermetures d’usines qui s’annoncent en France et en Allemagne illustrent bien ce dernier point.
5 C’est ce que me dit un lecteur de mon billet sur l’élection de Trump.
6 Il est amusant de constater que depuis la crise de 2007-2008, Marx a retrouvé une nouvelle légitimité, démentant lui-aussi son obsolescence proclamée.
7 Il faut aussi ajouter l’existence d’un marché du travail développé, conséquence de l’existence d’une masse de travailleurs « libres », et la généralisation du salariat, prix de la force de travail et non du travail.
8 Il faut noter la naïveté de ceux qui prennent pour argent comptant les déclarations des dirigeants soviétiques quand ils parlaient du communisme comme étant leur référence (d’ailleurs seulement une référence car la désignation officielle du régime le qualifiait de socialiste). Comme si la simple énonciation valait justification du fait d’un communisme à l’œuvre. Cette naïveté ne peut toutefois pas être attribuée aux dirigeants politiques des grands pays capitalistes qui parlent suffisamment couramment la langue de bois pour imaginer que les dirigeants soviétiques la pratiquaient aussi bien qu’eux.
9 Désignant une croissance économique faible, voire nulle et une inflation importante. Bien entendu ce terme est purement descriptif et n’explique rien, mais il est le constat que la relative stabilité de l’après-guerre sous le fordisme est terminée.
10 Pierre-Noël Giraud, Le commerce des promesses, 2001, Le Seuil (plusieurs rééditions en poche). La finance permet de reporter vers l’avenir les espérances de gains qui ne peuvent plus être obtenus au présent. Et bien évidemment, comme l’avenir n’est jamais sûr, ces promesses ne peuvent pas toutes être tenues ce qui débouche sur une crise financière quand on s’aperçoit qu’un grand nombre de titres (comme les subprimes) ne pourront pas se transformer en gains réels.
11 Ce qui permet de reculer encore le moment d’une nouvelle crise mais absolument pas de l’éviter, bien qu’il soit impossible de prédire quand elle arrivera et dans quel(s) secteur(s) elle prendra forme. Ce qui est en revanche plus sûr c’est que le prochain sauvetage sera encore plus difficile du fait qu’au-delà des États il n’existe plus d’acteur capable de prendre le relais pour parier sur l’avenir.
12 Jérôme Baschet, Quand commence le capitalisme ? 2024, éditions Crise &Critique.
13 C’est aussi ce qu’il écrit dans Défaire la tyrannie du présent : « il n’y a nulle leçon de l’histoire, sauf une : par définition, aucune forme d’organisation sociohistorique – fut-elle celle qui paraît triompher sous nos yeux – n’est éternelle ».
14 E. Meiksins Wood, L’origine du capitalisme : Une étude approfondie, Lux, 2009.
15 M. Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Champs Flammarion, 2017.
16 On retrouve cette même faculté d’« adaptation » à propos de l’environnement (mot fort mal choisi car il donne l’impression qu’il s’agit d’une réponse positive à une situation difficile alors qu’il ne fait que dissimuler que cette « adaptation » a pour envers la dégradation non dite qui pourtant la justifie). En témoigne, par exemple, la disparition progressive de la Mer de Glace à Chamonix, qui devient un argument commercial pour inciter les touristes à venir l’admirer « avant qu’elle ne disparaisse », justifiant ainsi les investissements faits pour moderniser le train du Montenvers qui transporte ces touristes et le téléphérique qui les amène sur le glacier, qui, s’éloignant de plus en plus, rend son accès à pied trop difficile pour la majorité des visiteurs. S’il est de plus en plus nécessaire de s’adapter, c’est parce que les politiques mises en œuvre depuis la conférence de Rio en 1992, où l’alerte a été lancée sur les questions environnementales, n’ont pas été à la hauteur des enjeux. Si bien que les admonestations politiques appelant à « s’adapter » sonnent comme un aveu d’échec quand elles sont lancées par les élites au pouvoir, comme l’a fait Christophe Bréchu, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires sur France info le 22 février 2023 en expliquant qu’il faut « préparer notre pays à quatre degrés », précisant même « qu’il faut se préparer au pire », ajoutant ainsi l’aveu de démission à l’aveu d’échec.
17 « système » est un de ces mots qui a l’avantage d’être tellement peu informatif sur sa nature si on ne le fait pas suivre d’un qualificatif (sinon que c’est un tout relativement organisé), qu’il permet toutes les interprétations et est utilisé aussi bien à gauche pour le condamner qu’à droite pour le dénoncer. On peut apprécier les fines analyses que permet la référence au « système » en écoutant le dialogue sidérant entre Pascal Praud et Jordan Bardella sur Cnews, à propos du livre du second, le premier lui reprochant de l’avoir écrit « pour le système » sous-entendant par là le « système médiatique » dont il ne ferait pas lui-même partie.
18 Défaire la tyrannie du présent, p.312.
19 C’est finalement la position d’Esther Duflo, prix « Nobel » d’économie dans un article publié dans une des revues phares des économistes professionnels, l’American Economic Review où la publication d’un seul article booste immédiatement la carrière de son auteur. Cet article, The Economist as Plumber, défend la thèse que l’économiste, doit, comme le plombier chercher « à prédire du mieux possible ce qui peut marcher dans le monde réel ». Autrement dit, ne pas remettre en cause la conception de la plomberie et se contenter d’y adjoindre les rustines qui la prolongeront encore un peu. C’est finalement une bonne description de ce que font effectivement tous les économistes qui ne cherchent qu’à mieux réguler le capitalisme, sans jamais le critiquer, sinon superficiellement pour les plus téméraires.
20 C’est ce qui fait que ce qu’on nomme la social-démocratie, quelle que soit la forme institutionnelle qu’elle prenne, n’a aucune chance d’être une voie de « sortie » du capitalisme. Toute son histoire montre qu’elle n’a fait que de tenter au mieux de le réguler et qu’elle y a systématiquement échoué, renforçant ainsi la croyance en sa résilience.
21 LFI, qui se veut un « mouvement » pour se différencier de la forme « parti », n’en reste pas moins structuré très hiérarchiquement et n’est certainement pas un exemple de ce que devrait être une institution de la « sortie » du capitalisme (ce qui n’est d’ailleurs pas dans son programme).
22 Tout récemment, la famille Mulliez, propriétaire de Décathlon et (entre autres), d’Auchan, vient de recevoir un milliard de dividendes du premier et envisage de licencier 2389 personnes du second.
23 Je souligne.
24 Bien sûr pas de manière mécaniste ou déterministe, et on trouvera toujours le cas qui semble être une exception, car il y a beaucoup de contingence dans la formation d’une personnalité (c’est ce que Lucien Sève a tenté de penser avec son concept « d’emploi du temps », voir « l’Homme » ? le tome 2 de sa tétralogie Penser avec Marx aujourd’hui, 2008, La Dispute).
25 Où elle est loin d’être traitée à égalité avec les hommes, tant au niveau des postes auxquels elle peut accéder, qu’à celui des salaires qu’elle peut avoir.
26 On peut avoir une première vue de sa théorie de la valeur-dissociation dans Le sexe du capitalisme, 2019, Crise & Critique, recueil de quelques-uns de ses textes.
27 Les COP montrent bien à quel point les appréciations de la situation et de « ce qu’il faut faire » à l’échelle d’un pays diffèrent selon les pays et leur place dans la mondialisation. Il en est sans doute de même à d’autres niveaux.
Source : Gilles Rotillon https://blogs.mediapart.fr/gilles-rotillon/blog/021224/il-faut-sortir-du-capitalisme-mais-je-ne-vous-dirai-pas-comment
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?hZwloQ
Publié le samedi 21 décembre 2024 à 12:04
Guénaëlle Gault, directrice générale de l’ObSoCo (L’Observatoire Société et Consommation), spécialiste de l’analyse des modes de vie, du changement social et de la consommation, co-auteure de “Penser sans entraves. Ces concepts qui nous empêchent de réfléchir” (L’Aube)
Le grand face à face snegaroff
Provenant du podcast Le Grand Face-à-face
L'invitée du Grand face à face sera Guénaëlle Gault, directrice générale de l’ObSoCo (L’Observatoire Société et Consommation), co-auteure de “Penser sans entraves. Ces concepts qui nous empêchent de réfléchir” (L’Aube).
Avec Guénaëlle Gault Directrice générale de l’ObSoCo, l’Observatoire société et consommation
CHRONIQUE. Oubliée la sobriété énergétique ? Les prix de l’électricité retrouvent leurs niveaux d’avant ...
Connu / TG le 12/12/24 à 15:01
#CONSOMMATION #RECYCLAGE Date 26/03/2024 Error
« Surfant sur une vague de fraîcheur unique et décalée », DAMOISEAUX est une jeune marque française de caleçons pour hommes aux imprimés vintage. Sa particularité ? L’éco-conception de ses produits qui se traduit notamment par l’upcycling des tissus utilisés et par une production à la main réalisée en France. Ancrée dans la mouvance de la « Slow Fashion », DAMOISEAUX cherche à éviter la surconsommation de matières en proposant des produits durables à un public en quête d’alternatives.
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Anaïs Chibani, la fondatrice
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sélectionne des tissus vintage aux imprimés « décadents » auprès de friperies associatives et auprès d’éco-comptoirs qui revendent des déchets issus de l’industrie textile. La marque propose ainsi de transformer ces matières en caleçons, en « Poom-Poomshorts » (shorts pour femme), en shorts de bains, en bobs… Pour ce faire, les tissus sélectionnés partent à la confection auprès du « Grenier de LAHSo », un atelier de couture solidaire et responsable qui permet de réinsérer des personnes en difficulté professionnelle dans le secteur de la couture. Comme DAMOISEAUX, cet atelier se situe à Lyon, privilégiant ainsi les fournisseurs et sous-traitants de proximité. De plus, DAMOISEAUX distribue directement ses produits au consommateur final par le biais de sa boutique en ligne où les clients peuvent bénéficier de tarifs sans marges de distributeurs.
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Connu / https://twitter.com/EFFICYCLE_fr/status/1773654083200503885
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EFFICYCLE @EFFICYCLE_fr · 15 min Une #MOTIVACTION de #DAMOISEAUX #Consommation #Recyclage #Vêtement
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Ndlr : amélioration ? ACT
Immeuble végétalisé. ©Getty - Jackyenjoyphotography
À quoi ressemblera la société idéale de demain ? - Jeudi 5 octobre 2023 / Grand bien vous fasse ! - France inter
Urbanisme, vivre ensemble, écologie... Comment les Françaises et les Français voient demain ?
Coup de projecteur sur la société idéale de demain, aux yeux des Français. Avec la Fondation Jean-Jaurès, Sopra Steria et Ipsos, nous nous intéresserons aux lieux de vie, aux mobilités, aux relations familiales, au sentiment d’appartenance à une communauté, au travail et au temps libre, à la réussite et à l’argent, aux rythmes de vie, aux modes de consommation…
Nous verrons ce qui rassemble encore les Français dans une société de plus en plus morcelée, archipelisée comme dirait Jérôme Fourquet. Nous vous révélerons également à quoi ressemblerait la société idéale de demain, vue de la France du passé, de la France matérialiste, ou encore de la France techno-autoritaire, selon cette étude révélée en exclusivité ce matin.
La société de demain pour demain ?
Jérémie Peltier est codirecteur de la Fondation Jean-Jaurès, qui publie avec Ipsos, la CFDT, Sopra Steria, une vaste étude "La société idéale de demain aux yeux des Français". Ils ont demandé à 8 700 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus quelle était leur société idéale dans les années qui viennent. En exclusivité dans cette émission, sont livrés les principaux enseignements de cette enquête.
Calme et apaisement
Ce qui a beaucoup frappé Jérémie Peltier et ce qui apparaît de façon assez transverse dans l'enquête, c'est le désir d'apaisement, le désir de quiétude. En tout cas une demande très forte, en effet, d'apaisement, de quiétude, de tranquillité. Un exemple apparaît quand est demandé le critère le plus important dans une habitation idéale. Le premier critère, c'est le calme et la tranquillité de la vie.
Le codirecteur de la Fondation Jean-Jaurès parle aussi d'une envie de prendre ses distances avec le reste de la population : "Quand vous demandez aux gens : quel est votre idéal aussi en termes de lieux de vie ? C'est une maison isolée, une maison individuelle isolée. Ça veut dire isolée du reste de la population, de ses voisins, des gens qui sont extérieurs à notre espace d'ultra-proximité. Un élément qui est très important quand vous leur demandez les critères importants dans cette maison individuelle isolée, c'est l'isolation sonore."
Ralentir le rythme de la vie
La société idéale changerait le rythme de nos vies au travail, dans nos vies quotidiennes avec notre famille, le rythme de nos loisirs, etc. Jérémie Peltier explique qu'il y a une demande globalement de faire baisser le rythme au même titre que l'idée générale, c'est de faire baisser la température, c'est de faire baisser la tonalité un peu anxiogène de la société. L'idée aussi très importante serait de calmer, de ralentir le rythme de vie.
Il ajoute : "Sur les questions de l'égalité femmes-hommes, les gens disent que ça avance trop lentement. Il faut que ça aille plus vite. Sur les questions d'évolution des mœurs, les gens disent que ça avance trop lentement, il faut que ça aille plus vite. Par contre, quand vous leur demandez les rythmes de vie d'une façon générale, et notamment la cadence au travail, les rythmes de votre vie au quotidien, là les gens vous disent que tout va trop vite, ça va beaucoup trop vite. Et donc là, dans ma vie, j'aspire à ralentir."
Une forme hybride de travail
Dans l'étude de la Fondation Jean-Jaurès, la question de la place du travail dans nos vies a été posée. Les Français interrogés réclament davantage de souplesse. Les Français sont attachés au lieu de travail unique classique pour 37 %. Ils sont 32 % à souhaiter alterner télétravail et présentiel, et 12 % seulement souhaitent ne faire que du télétravail à l'avenir.
Changer régulièrement de métier
Jérémie Peltier constate une envie de stabilité professionnelle. "Par contre, ce qu'ils demandent, c'est que dans une société rêvée, on leur offre la possibilité de changer régulièrement de métier, d'avoir souvent de nouvelles responsabilités et c'est ça qui est intéressant. Il ne faut pas se tromper entre le désir de changer d'entreprise tous les ans, l'espèce de bougisme dont on pourrait croire que l'ensemble des jeunes seraient touchés et en fait le désir noble, louable, vertueux, de changer régulièrement de métier, de poste, etc. Et donc vous pouvez changer régulièrement de métier, de postes, de responsabilités au sein de la même entreprise."
Consommer mieux
La question de la consommation serait vraiment partagée au sein de la société française. La moitié de la société française dit que demain dans une société idéale, il faudrait un certain nombre de règles éthiques, de règles environnementales pour ne pas consommer avec toute la liberté que l'on a aujourd'hui.
Le mode d'achat idéal pour ces Français interrogés par la Fondation Jean-Jaurès, pour 52 %, c'est l'achat dans des petits commerces spécialisés, pour 26 % l'achat des grandes surfaces et pour 52 % l'achat sur des plateformes Internet comme Amazon ou eBay.
Les invités
- Jérémie Peltier est co-directeur général de la Fondation Jean-Jaurès. Il est également directeur de la collection « Suspension » aux Éditions de l’Aube et chroniqueur pour Marianne et Ernest Magazine.
Livre : La fête est finie ? - l’Observatoire 2021 - Olivier Marin est journaliste rédacteur en chef spécialisé en immobilier et logement au groupe Figaro (Immobilier, Immoneuf, Propriétés).
Livre : L'urbanisme de demain - Apogée septembre 2023 - Jean Viard est directeur de recherche CNRS à Sciences-Po Paris (CEVIPOF), sociologue et fondateur des Éditions de l'Aube.
Livre : Un juste regard - L’Aube janvier 2023 - Guénaëlle Gault est Directrice générale chez L'ObSoCo (L’Observatoire Société et Consommation). Son expertise porte particulièrement sur l’analyse des modes de vie, du changement social et de la consommation. Elle enseigne à Sciences Po Paris et à l'Université de Paris Cité.
Tr: ... les gens veulent travailler autrement ... ya encore un idéal de voyage ... la famille est devenue une tribu ... ya un mouvement, une concertation, des inventions, des lieux, une résidence intergénérationnelle ... ya encore 30% des fr centrés sur la voiture individuelle ... Camille Poux-Jalaguier
Attaché(e) de production : un monde plus écologique, plus égalitaire, respect. Plus de sobriété, mais c'est encore utopique. Habitat participatif ... Fr Habitat Participatif ... la consommation était la religion du 21ème siècle. Devient politique. ... idéal démocratique partagé encore, avec plus de démocratie directe ... Étude à lire >fin octobre ACT
Fossile 4 min (durée de lecture)
Si l’âge du pétrole arrive à son terme un jour, ce ne sera pas par manque de réserves comme le clament depuis des décennies prophètes de l’apocalypse, experts en mal de notoriété et institutions internationales, mais du fait d’une baisse continue de la consommation mondiale. Car les réserves prouvées de pétrole dans le monde se sont encore accrues l’an dernier, selon le bulletin statistique annuel de l’Opep, de 1,1 % à 1.564 milliards de barils, ce qui représente environ 40 ans de consommation actuelle.
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Le fameux peak oil ou pic pétrolier qui nous est promis depuis les années 1950 par des quantités d’experts et d’institutions internationales allant de King Hubbert à Jean-Marc Jancovici en passant par le Club de Rome ou l’ONU sera avant tout le fait d’une baisse continue de la consommation. ...
Le monde ne va pas manquer de pétrole
Cette hypothèse a été formulée il y a déjà plusieurs années par Michael Liebreich, le fondateur du très influent Bloomberg NEF (New energy foundation), et reprise très récemment par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Le déclin rapide de la demande que les uns et les autres annonce serait lié notamment à la révolution dans les transports marquée par le déclin de l’automobile individuelle et le développement des véhicules électriques et le rejet grandissant du plastique issu de la pétrochimie. Reste à savoir à quelle échéance. Et il ne suffira pas de grandes déclarations et de grands engagements sur la fin de l’utilisation des énergies fossiles. Il y a un principe de réalité, économique, technologique, social et politique. Elles représentaient encore l’an dernier pas moins de 82% de la consommation d’énergie primaire dans le monde, et l’essor indéniable des renouvelables n’y change presque rien pour le moment. Les
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Article réservé aux abonnés
Clés : abonne âge du pétrole consommation de pétrole Opep peak oil pétrole pic pétrolier
Ndlr : les néolibéraux iront jusqu'à la dernière goutte :-( Dénoncer ce jusqu'auboutisme ACT
Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, est l'invité du ...
Connu / TG le 27/03/23 à 11:55
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avec l'intervention à la 8eme minutes, de Basil Dutertre porte parole des Soulèvements de la Terre et un duo Salamé / Demorant, une fois n'est pas coutume, très pugnace pour pousser un ministre peu convaincant dans ses retranchements.
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Connu / TG le 15/03/23 à 08:28
Le parc atomique est le deuxième plus gros consommateur d’eau douce en France, plus que les buveurs d’eau potable. Alors que les inquiétudes liées à la sécheresse s’accroissent, ce sujet crucial est ...
Connu / TG le 03/03/23 à 20:47
... la sobriété. Changer nos modes de vie, éviter le gaspillage, réduire collectivement notre consommation, que recouvre cette notion de sobriété ? ... individuelle, ou découler de politiques d’Etat ?
avec :
Yves Marignac (Chef du Pôle énergies nucléaire et fossiles de l’Institut négaWatt, Porte-parole de l’association NegaWatt), Valérie Guillard (Professeure à l’université Paris-Dauphine, auteure de « Comment consommer avec sobriété » (Éditions De Boeck, 2021) et co-auteure du rapport « Penser la sobriété matérielle » publié par l’ADEME (2019)).
En savoir plus
Dimanche dernier, les dirigeants de trois grandes entreprises énergétiques, EDF, Engie et Total Energie ont lancé un appel aux Français pour qu’ils réduisent immédiatement leur consommation de carburant, de gaz et d’électricité. Un appel à la sobriété justifié selon eux par le risque de pénurie et de flambée des prix qui présenterait une menace pour la « cohésion sociale » l’hiver prochain.
« La meilleure énergie est celle que nous ne consommons pas » ajoutaient les trois énergéticiens. Et ils ne sont pas les seuls à en parler. Quelques jours plus tôt, les entreprises de l’eau lançaient un appel similaire compte tenu de la sécheresse, et hier, le Haut Conseil pour le Climat estimait qu’on n’en faisait pas assez en matière de sobriété.
-> https://rf.proxycast.org/3f11ee94-d8fe-4aa1-965a-7b34abe64044/11176-01.07.2022-ITEMA_23076792-2022F4170S0182-22.mp3
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Comprendre notre futur énergétique et climatique est une conférence en 4 parties:
- Les énergies fossiles
- La Géopolitique
- L'Effet Papillon: les paramètres mondiaux
- Le futur vue du Corona
présenté par Laurent Horvath, Fondateur 2000Watts.org
Dans la Part 3: Quels secteurs consomment quelles énergies?
Toute la difficulté d'ajuster les critères (croissance, économie, climat, social, etc) et de voir leurs impacts entre eux.
Pourquoi la crise du climat et de l'énergie sont si difficile à résoudre.
Ndlr : accessible par le téléchargement, sinon il faut être abonné.
Sur le fond, est-ce difficile parce qu'il raisonne dans le paradigme d'avant l'anthropocène ? ACT
Ex. créer une monnaie des communs pour sortir de la dépendance financière et de la création d'emplois quels que soient leur "poids" en impact sur le climat, la biodiviersité, le social, etc ? ACT
Greenpeace Poitiers @86Greenpeace · 13 min
#POITIERS #GreenPeace vous informe sur les LABELS
bidons ou bons ?
Samedi de 10h à 12h30 à AUCHAN SUD sortie coté Boulanger
#Labels #LabelsBidons #BonsLabels #Bilan #Alimentation #AgroAlimentaire #Achats #AchatsEnConscience #Consommation #ActionGPP
53 minutes
Tout sauf la décroissance martèlent nos contemporains. Pourtant, la recherche de la croissance a un coût environnemental et social majeur. Et pas sûr que la croissance verte puisse nous sauver. Si nous devions y renoncer, la décroissance serait-elle une véritable alternative ?
Décroissance : solution ou contrainte ? © Getty / Dougal Waters
Depuis 50 ans nous avons atteint dans les pays riches, un niveau de confort inédit dans l’histoire de l’humanité.
Notre monde est en croissance depuis la révolution industrielle, mais tout s’accélère surtout depuis l’après-guerre. Imaginer un avenir souhaitable sans croissance est impensable pour beaucoup d’entre nous...
Mais nos besoins de croissance et de consommation dépassent aujourd’hui les limites que peut supporter la biosphère….
Pourquoi la décroissance fait-elle si peur ? Faut-il vraiment décroitre?
Dans Décroissance, publié chez Tana Editions, le chercheur Vincent Liegey démêle le vrai du faux pour permettre à chacun de se saisir de ce sujet clivant et d’en débattre, dans toute sa complexité.
Pour Valérie Guillard qui travaille sur les pratiques de consommation et autrice d'un ouvrage sur la sobriété chez De Boeck, il faut accepter que cela prenne du temps. Acheter uniquement pour répondre à un besoin est un apprentissage: cela implique que le consommateur se questionne sur ce qu’exprime véritablement son besoin.
La décroissance serait donc un cheminement, qui passe par une étape de prise de conscience des vrais enjeux, du poids des menaces qui pèsent sur nos sociétés...
Et il faut encore travailler pour créer un imaginaire culturel partagé et porteur autour de ces notions de décroissance et de sobriété…
[14h29 Camille passe au vert Plongée dans les souterrains du Larzac Par Camille Crosnier]
Les invités
- Vincent Liegey, ingénieur, chercheur interdisciplinaire, essayiste, spécialiste de la décroissance
- Valérie Guillard, Professeur en marketing à l'Université Paris-Dauphine
Les références
- Décroissance écrit par Vincent Liegey (Tana éditions, collection Fake or not ? )
- Comment consommer avec sobriété écrit par Valérie Guillard (De Boeck)
L'équipe Thierry Dupin Programmateur musical Valérie Ayestaray Réalisatrice
Chantal Le Montagner Chargée de programmes Lucie Sarfaty Chargée de programmes Anna Massardier Attachée de production Camille Crosnier Journaliste et chroniqueuse
Tr.: ... Vincent Ligier a expérimenté un lieu d'expérimentation à Budapest (fabrication de cargos-vélos, potager, etc), il parle de réorienter les métiers de la pub dans la facilitation ... relocaliser ...
Ndlr : VL me semble plus proche de moi, il a notamment évoqué la nécessité de facilitation. Mais, sauf erreur de ma part, ils n'ont pas intégré les conséquences économiques de l'anthropocène, centrée sur les communs et donc, c'est quoi une économie des communs ? Et comment la construire avec radicalité en prévenant les risques ? Les questionner et contacter VL ACT
La députée écologiste Delphine Batho et le docteur en économie Timothée Parrique discuteront avec vous, en direct, de la décroissance.
Fournaise au Canada, rapport du Haut conseil sur le climat, chute de la biodiversité… l’actualité ne cesse de nous rappeler que la catastrophe écologique est en cours.
Pourtant, l’économie continue à tourner comme si rien ne devait changer, comme si le système de production n’était pas la cause des dégâts écologiques.
Mais il y a moyen de faire autrement, il faut le poser clairement sur la table : Et si on changeait l’économie, et si on essayait la décroissance ?
Reporterre ouvre le débat.
➡️ En direct, mercredi 7 juillet à 20h sur nos réseaux sociaux discutez en direct avec Delphine Batho et Timothée Parrique de la décroissance.
➡️ Le direct sera à retrouver aussi sur Facebook, Twitch et Youtube https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?RhUqcA
Tr.: début à 4mn ... définition de la décroissance "Réduction planifiée et démocratique de la production et de la consommation dans les pays riches pour réduire les pressions environnementales et les inégalités tout en améliorant la qualité de vie"++ puis "système alternatif au capitalisme" ... rupture avec l'ultraconsumérisme, on ne fait pas la 5G. Des indicateurs de bien-être en Nouvelle-Zélande, la Finlande, à la place du PIB. Il n'y a jamais eu un dialogue social sur ce point. Est contre le productivisme.
TB : se défaire du productivisme, du consumérisme et du ?? simplicité volontaire, sobriété heureuse, lineflat en chine. Se centrer sur la qualité de vie et non pas le matérialisme.
DB : Ex.: Le bon coin, vide-grenier, plutôt que du neuf. Vélorution, circuits courts alimentaires, changements culturels profonds. Besoin de machine à laver, de lave-vaisselle. Le capitalisme vit sur la frustration. Plus d'intelligence pour optimiser. Certaines entreprises industrielles rompent avec les volumes comme l'industrie automobile (Renault, etc).
TB : vont continuer à maximiser leurs profits. Donc satisfaction des besoins, donc économie stationnaire. Réencastrer l'économie dans le reste de la société.
Q DES INTERNAUTES:
Comment on fait ? Pour tout le monde ?
DB : ça implique une réduction des inégalités. Tous gagants à rester vivants, que la planète reste habitable.
TB : livre "comment les riches détruisent la planète". C'est aux riches à faire des efforts.
/aspect frustrant voire imposé. des quotas ?
DB : choix collectifs sur l'utile et les enjeux ex quotas carbone sur l'avion. Plus efficace que les taxes. Égalité. Prop de loi avec Fr.Ruffin.
TB : ya que 8% de l'humanité qui a déjà pris l'avion. Les émissions sont concentrées. Justice écologique.
/cape? and share : une carte carbone individuelle, revenu universel, pas urss !
DB : critère écologique /entreprise. CHangement culturel, plaisir, reprise en main de sa vie. Ex. la viande fr bio vertueuse, chgts en cours, les pousser, les accompagner, mvt démocratique.
/Natalité:
DB : 10% des pers à l'origine de 50% de la pollution. Maîtrise de la population mondiale par l'émancipation des femmes ++ écoféminisme, rupture avec le patriarca.
TB : la démographie n'a que peu d'importance. Levier lent. Pas opérant. Allerchercher les émissions là où elles sont aujourdh'ui.
Faire de la place pour maximiser le partage.
/pro-natalisme /relance économique !! mépris.
/croissance désirable
DB : /sens du travail, réparation, réemploi, etc.
TB : un Paris sans voitures. En suède, partage mach à laver, convivialité. /réd tps de trav : réd du temps passé dans un emploi capitaliste. Réduire le temps donné à l'économie pour passer du temps en famille, théâtre, etc. /agri sans pétrole plus de marketing, monnaie locale, etc. Jean Gadret "adieu la croissance".
DB : meilleur équilibre mais garder la valeur travail. Chantier de transfo ex l'agriculture.
André Gorz "la fin du travail"
/Aéronautique qu'en faire ?
TB : /ampleur du chômage partiel ça a été possible.
DB : la fr 2e ind du monde. Savoirs-faire de haut niveau. Énorme vulnérabilité. Le collectif sup aéro décarbo, cf Le Shift Project aussi.
/agriculture quel modèle ?
DB : 100% bio, proximité, /irrigation s'adapter au changement climatique transfo des pratiques agricoles. Élevage extensif à l'herbe. interdev défend ça. 60% de viande importée dans les cantines scol.
TB : 50% des ém de GES est l'élevage. Réduire conso viande.
/décr. fait peur
TB : l'économie du bien commun n'est pas assez confrontatif.
DB : /rapports scientif il faut décroitre, on ne peut plus tricher. Arrêter d'intérioriser. L'assumer. Rompre avec mythologie de la croissance.
/
DB : partir des impacts actuels, les leviers comme les transports. /café suivra. Les changement à portée de main. Choisir la décroissance plutôt que la subir /effondrement, chute. Éloi Laurent : l'inverse de la croissance est la récession. Pas la croissance. /controverse réveiller le débat donc utile.
TB : ne pas se concentrer sur la conso. Une prod si besoin. L'effondrement est déjà en cours. Besoin d'économie régénérative. Ne pas s'attacher aux symboles, dialoguer.
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Chaque mardi à 18h30, retrouvez une nouvelle vidéo des formations insoumises. Anne Stambach-Terrenoir et Claire Schweitzer, du groupe thématique Condition animale de La France insoumise, reviennent dans cette vidéo sur la question "Pourquoi réduire notre consommation d'animaux ?".
Pour accéder à toutes les formations insoumises : https://lafranceinsoumise.fr/comment-ca-marche/espace-du-programme/formations-insoumises/
116 commentaires
Tr.: ... 87 millions de volaillées élevées en europe, 27 milliards de volailles dans le monde, +de 32 milliards d'animaux élevés dans le monde en permanence ... en 2019 86,2 kg de viande/habitant/an en Fr (moy mondiale à 43,6 kg ... la viande de volaille a doublé en ??? ... on ressent une baisse dans le monde sauf les américaines à 100 kg/hab/an ! ... philosophes Pythagore, descartes, corinne Pelluchon, Peter Singer ... connaissances scientifiques, conscience pour les animaux ... L214, prise de conscience des citoyens, 88% des Fr sont contre l'élevage intensif, Parti animaliste, référendum pour les animaux (6 grandes propositions), initiative pour la fin des cages, La loi article L214-1 animaux êtres sensibles, en pratique des manquements dans l'élevage, loi egalim tous amendements rejetés, /UE commission d'enquête sur le transport, Les dérives du système : sélection génétique maltraitante, augmentation de la productivité, fermes-usines, immense majorités des animaux élevés sans accès à l'extérieur ou en cage, caillebotis Conséquences de la densité : baisse des défenses immunitaires, antibiotiques, antibiorésistance touche les hommes, promiscuité, favorise épidémies, pandémies, zoonoses ex coronaviris covid-19, virus muté, élevage de porc inquiète /proximité génétique avec l'homme, l'industrie prône la biosécurité (élevage bunker) Les transports : vaux d'irlande engraissés en espagne/pays-bas, abattus en italie ? vieux cargos inadaptés, ... objets ! ... L'alimentation animale : soja transgénique importé de terres issues de déforestation de forêts tropicales ex brésil, eutrophisation des eaux, algues vertes, gaz mortel Consommation d'eau énorme,3 calories végétales pour 1 calorie animale => repenser notre modèle d'alimentation.
Consommer moins de viande : enjeux (éthique, écologique, santé publique, justice sociale) suicides d'employés dans les abattoirs, restauration collective outil de transition, végétaliser l'alimentation, former les cuisiniers, moins de maladies cardiovasculaires Réorienter les aides publiques (Greenpeace, Conf'Paysanne, une autre PAC, lutter contre les fermes-usines, soutenir les lançeurs d'alerte, les associations, ... Pas besoin de steaks de soja ! ... Lecture
Contact : equipe-condition-animale@lafranceinsoumise.fr
s’inscrit dans la tradition du Rire de Résistance.
a vu le jour au début du 3ème millénaire, sous la bonne étoile de militants antipub, afin de parodier la surconsommation dans nos sociétés occidentales et pour dénoncer les ravages environnementaux, sociaux et sanitaires du capitalisme et du productivisme.
C’est à Lille que l’ETSC prend une véritable dimension artistique.
Emmenée par Alessandro Di Giuseppe, le PAP’40, l’€glise de la Très $ainte Consommation et ses fidèles investissent l’espace public pour glorifier le Grand Capital, à l’aide de prières et chants ironiques, devant les temples modernes que sont les galeries commerciales.
Suivent un pèlerinage aRtiviste à la Mecque du showbiz - le festival de Cannes, puis le film Amen ton pèze !, sans oublier une incursion remarquée dans le champ politique lors des élections Législatives en 2012, des Municipales en 2014 à Lille (3,55% des voix), puis des Présidentielles en 2017.
Avec toujours autant de mordant, l’ETSC remporte un véritable succès : les nombreuses vidéos, dont Bienvenue chez les Rich’$ et Game of Fraude, enregistrent au total plus de 300 000 vues sur YouTube.
Riche de toutes ces expériences, Alessandro Di Giuseppe co-écrit avec Aurélien Ambach Albertini le spectacle professionnel Croissance Reviens !
Sous l’égide de la Compagnie Triple A, ce spectacle ne cesse de tourner à travers la France et en pays francophones, notamment au Festival d’Aurillac.
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Leur second projet, La Cérémonie des Doigts d’Or - Les Oscars du Capitalisme, est une remise de prix satirique qui consiste en une rétrospective des séquences cultes de l’année écoulée, entremêlée de discours décomplexés prouvant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes... surtout pour nous, les plus riches de la planète !
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nous vivons bel et bien en « Absurdistan », que nous marchons sur la tête. Nous rêvons encore et toujours de « croissance », alors que chaque jour les voyants rouges s’allument pour nous montrer que nous allons droit dans le mur. Il n’y a, pour expliquer notre déni de la réalité des catastrophes vers lesquelles nous nous précipitons, que cette foi aveugle dans le développement. Le progrès est devenu une religion, et la croissance, un dogme absolu.
A l’heure actuelle, les 8 personnes les plus riches au monde détiennent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres ! Il est donc grand temps de sauver les riches !
Notre Mi$$el https://eglise-de-la-tres-sainte-consommation.com/IMG/pdf/mi_el.pdf
contact@eglise-de-la-tres-sainte-consommation.com
Vivre de façon durable - #Consommation #Plastique
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Le modèle en boucle fermée ou circulaire est :
- respectueux des limites de la nature car il optimise l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un produit ou d’un service;
- compatible avec l’objectif zéro déchet à travers la réutilisation, la consigne, l’économie de partage, la location, la réparation et la revalorisation de matériaux;
- source d’innovation en nous amenant à repenser l’empreinte environnementale de chaque produit et service;
- économiquement viable sur le plan local en favorisant l’essor de solutions et de modèle d’affaires à faible impact en carbone.
Connu / https://twitter.com/greenpeaceQC/status/1267486598817611778
"
Greenpeace Québec @greenpeaceQC · 10h
L'économie circulaire est le nouveau concept à la mode. Mais qu'est-ce que cela implique, et en quoi ce concept s'inscrit-il dans la #RelanceJuste et verte que nous voulons voir? - 0 - 4 - 4
"
Ndlr : des éléments comme "respectueux des limites de la nature" me semblent péremptoires. Dommage. J'en veux pour preuve notamment https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?ukEPog
Tribune Un collectif de personnalités, dont Madonna, Cate Blanchett, Philippe Descola, Albert Fert, lancent dans une tribune au « Monde » un appel, initié par Juliette Binoche et Aurélien Barrau, aux dirigeants et citoyens pour changer en profondeur nos modes de vie, de consommation et nos économies.
Tribune. La pandémie de Covid-19 est une tragédie. Cette crise, pourtant, a la vertu de nous inviter à faire face aux questions essentielles.
Le bilan est simple : les « ajustements » ne suffisent plus, le problème est systémique.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Please, let’s not go back to normal
La catastrophe écologique en cours relève d’une « méta-crise » : l’extinction massive de la vie sur Terre ne fait plus de doute et tous les indicateurs annoncent une menace existentielle directe. A la différence d’une pandémie, aussi grave soit-elle, il s’agit d’un effondrement global dont les conséquences seront sans commune mesure.
Nous appelons donc solennellement les dirigeants et les citoyens à s’extraire de la logique intenable qui prévaut encore, pour travailler enfin à une refonte profonde des objectifs, des valeurs et des économies.
Point de rupture
Le consumérisme nous a conduits à nier la vie en elle-même : celle des végétaux, celle des animaux et celle d’un grand nombre d’humains. La pollution, le réchauffement et la destruction des espaces naturels mènent le monde à un point de rupture.
Pour ces raisons, jointes aux inégalités sociales toujours croissantes, il nous semble inenvisageable de « revenir à la normale ».
La transformation radicale qui s’impose – à tous les niveaux – exige audace et courage. Elle n’aura pas lieu sans un engagement massif et déterminé. A quand les actes ? C’est une question de survie, autant que de dignité et de cohérence.
Lynsey Addario, grand reporter ; Isabelle Adjani, actrice ; Roberto Alagna, chanteur lyrique ; Pedro Almodovar, réalisateur ; Santiago Amigorena, écrivain ; Angèle, chanteuse ; Adria Arjona, actrice ; Yann Arthus-Bertrand, photographe, réalisateur ; Ariane Ascaride, actrice ; Olivier Assayas, réalisateur ; Josiane Balasko, actrice ; Jeanne Balibar, actrice ; Bang Hai Ja, peintre ; Javier Bardem, acteur ; Aurélien Barrau, astrophysicien, membre honoraire de l’Institut universitaire de France ; Mikhail Baryshnikov, danseur, chorégraphe ; Nathalie Baye, actrice ;
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Bob Wilson, metteur en scène ; Lambert Wilson, acteur ; David Wineland, Prix Nobel de physique ; Xuan Thuan Trinh, astrophysicien ; Muhammad Yunus, économiste, Prix Nobel de la paix ; Zazie, chanteuse.
Si les différents secteurs énergétiques français et mondiaux sont évidemment affectés par la crise du Covid-19, il semble que cela n’ait que peu de risque de déboucher sur une rupture d’approvisionnement. En revanche, la tenue des objectifs climatiques risque d’être remise sur la table en sortie de crise.
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énergie électrique - énergies fossiles - consommations - équilibrage des réseaux - production
... Au-delà de son intérêt littéraire et philosophique, j’ignorais cependant que le bonhomme avait inspiré une théorie économique sur la consommation : l’effet Diderot. ...