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François Boulo, avocat de Gilets jaunes à Rouen et porte-parole du mouvement sociétal, publie "Reprendre le pouvoir" aux éditions Les Liens qui Libèrent et décrit son chemin d'auteur dans le Grand Matin Sud Radio.
527 commentaires
Tr.:
5 dogmes à déconstruire, qui définissent le néolibéralisme dans la tête des gens : - la croissance, - la concurrence, - l'austérité, - l'attractivité, - la flexibilité.
son positionnement : - souveraineté (démocratie) - répartition des richesses (inégalités intolérables) - transition écologique
changer l'hégémonie culturelle de Gramsci, gilets jaunes, coopérer, émancipation individuelle, cadre collectif, individualisme, division du travail, redonner du sens passe par l'introspection personnelle
Conférence des AMFiS 2020 avec :
- Azzedine Taïbi (maire de Stains)
- Monia Labassi (Inspectrice du travail)
- Adeline Grippon (Médecins du Monde)
- Djangou Traoré (collectif Francs-Moisins citoyenne),
- Pascal Troadec (Maire adjoint LFI)
39 minutes
Directrice de recherche à l'Institut national d'études démographiques, Emmanuelle Cambois travaille sur les inégalités liées au vieillissement. Pour cette dernière estivale de "Chacun sa route", elle répond aux questions d'Elodie Font sur les enjeux démographiques, les conséquences sanitaires et générationnelles.
Des recherches démographiques sur la vieillesse
Emmanuelle Cambois est directrice de recherche à l'Institut national d'études démographiques (INED) et responsable de l'unité de recherche "Mortalité, santé, épidémiologie" qu'elle a dirigée de 2009 à 2013.
Elle est par ailleurs directrice de l'Institut de la Longévité, des Vieillesses et du Vieillissement depuis 2018 afin de poursuivre entre autres ses études concernant la mesure de l'état de santé des populations ou encore les inégalités socio-économiques et de genres liées au phénomène de vieillissement.
C'est notamment sur ce dernier axe qu'elle concentre un intérêt tout particulier, au croisement des interactions entre santé, parcours professionnel et genre.
Des papys et mamies-boomers dans la société
La presse a mis en valeur depuis quelques temps l'expression de "papy-boom" qui reflète l'état démographique de la France et de bien d'autres pays européens. On constate en effet un vieillissement général de la population qui est dû à deux facteurs principaux :
- L'allongement de l'espérance de vie et
- La diminution relative de la part des jeunes dans la population.
Ce double-mouvement renverse alors la pyramide des âges établie : un dynamisme inverse qui tend à avoir en somme peu de jeunes personnes pour globalement plus d'individus âgés au sein de la population.
Les papys et mamies-boomers à la tête de cette pyramide résultent de diverses générations de babys-boomers qui sont intervenues au fil des décennies après la Seconde Guerre mondiale jusqu'aux années 1970.
Diverses générations donc, avec des entrées différées dans l'âge de la vieillesse et de la retraite et avec des enjeux multiples en fonction des origines socio-économiques ayant ainsi des répercussions sur les parcours de santé.
Si des profils ont connu des parcours de vie favorables à une bonne santé lors de l'entrée en vieillesse, il n'en demeure pas moins que certaines catégories de la population plus sujettes aux inégalités voient diminuer leur espérance de vie en fonction des troubles physiques et psychiques.
Des troubles qui renforcent par ailleurs les inégalités de genre
Si les femmes ont tendance à vivre plus longtemps que les hommes dans les chiffres avec moins de pratiques à risques qui les exposent à des maladies létales, elles sont toutefois touchées majoritairement par des maladies invalidantes en raison de l'environnement sociétal...
Il en va alors de la politique publique et sanitaire d'accompagner les individu.e.s de manière égale dans les différentes étapes de leur vie pour leur assurer une entrée pérenne et sereine dans les âges de vieillesse.
Enfin, Emmanuelle Cambois soulève les nombreux enjeux intergénérationnels. Avec le rallongement de l'espérance de vie, plusieurs générations se côtoient dans les familles et les espaces, avec une multiplicité de points de vue sur la société. Des générations à ne pas essentialiser sous le dénomination de "jeunes" et de "personnes âgées" tant elles sont hétérogènes.
Et vous, quel regard portez-vous sur le vieillissement ?
N'hésitez pas à poser toutes vos questions à notre invitée Emmanuelle Cambois et à nous faire part de vos témoignages : quels rapports entretenez-vous concernant la vieillesse ? quelles conséquences votre parcours socio-professionnel et familial a-t-il eu sur votre entrée en retraite ? comment interagissez-vous avec les générations plus jeunes ?
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Chronique de Camille Dufétel pour "L'Info Durable" au cours de l'émission
PAUVRETÉ Entretien 3 commentaires
En s’attachant à comprendre comment ont été menées les politiques publiques en direction des pauvres depuis l’après-guerre, le sociologue Frédéric Viguier éclaire d’un regard nouveau la transformation de notre État social. Il rappelle que sans lutte franche contre les inégalités, la pauvreté continue de tisser sa toile.
Mots-clés ATD Quart Monde Frédéric Viguier pauvreté sécurité sociale social
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Revenant sur les débuts du père Wresinski dans le bidonville de Noisy-le-Grand, la volonté jamais démentie de « faire avec » les populations concernées, l’internationalisme, l’étanchéité idéologique avec la gauche travailliste, cette monographie foisonnante permet de comprendre la difficile position des acteurs associatifs aujourd’hui : incontournables pour leur rôle de pare-feu, radicaux dans leurs critiques, mais impuissants à inverser le rapport de force.
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clivage entre artisans de la cause des pauvres et artisans de celles des travailleurs ou des salariés ... La cause des pauvres est avant tout défendue par des associations regroupant des gens de classe moyenne, éduqués. Celle des travailleurs par eux-mêmes. Il s’agit donc dans le premier cas d’une forme de délégation, que les associations s’efforcent, ATD Quart monde la première, d’effacer, en impliquant au maximum les concernés.
Par ailleurs, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il y a un fort attachement du monde ouvrier à sa dignité sociale, au pouvoir de la lutte dans le monde du travail. Au fond, existe un rejet de toute vision un peu misérabiliste sur ce que l’on considère comme étant en deçà de la condition ouvrière. Et notamment ces plus pauvres qui continuent d’exister car ils n’ont pas accès au salariat, qui vivent dans des conditions déplorables, que les organismes représentatifs du monde ouvrier n’ont pas envie de voir ou de prendre en compte. Pour eux, il s’agit juste de la forme la plus extrême du dénuement de la classe ouvrière, pas un groupe qui nécessite un combat spécifique.
Enfin, ce sont des habitus politiques qui se cristallisent autour de ces causes. La cause des pauvres est davantage dans l’attention « ici et maintenant » à l’autre, dans un style de revendications moins inscrites dans un registre de confrontation, dans un système d’alliance dans lequel ne se reconnaît pas la nébuleuse communiste ou travailliste. Inversement du côté des associations, il s’agit de la mouvance de la gauche chrétienne, qui a le souci de trouver du pragmatisme, dans la négociation avec l’État, pour des résultats immédiats.
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La dimension assurantielle de la Sécurité sociale en a fait la chose des salariés : ils y contribuent par des cotisations sur leurs salaires, cela leur donne des droits, ce n’est pas de la charité. Et ils ont donc même le droit d’en déterminer la direction. La Sécurité sociale est une institution du salariat, sauf qu’une partie des classes populaires n’a pas accès au salariat, y compris pendant les vingt ou trente années de grande croissance économique après la Seconde Guerre mondiale. Cette affirmation doit être nuancée, bien sûr. Ce n’est pas une assurance entendue au sens strict ; la Sécurité sociale a aménagé des formes d’intégration du non-salariat, pour les indépendants, pour les ayants droit, à l’époque les femmes et les enfants des travailleurs salariés, par exemple.
Mais il reste néanmoins que les marges du salariat n’avaient pas accès à la protection sociale de tous. C’est donc bel et bien un vice initial dont les fondateurs avaient conscience et qu’ils espéraient résorber. Jusqu’aux années 1970, la salarisation a progressé, l’intégration des non-salariés dans le régime de Sécurité sociale aussi. Et puis, le mouvement s’est inversé et les marges du salariat se sont élargies. La Sécurité sociale a donc couvert de moins en moins de gens et n’a pas su penser ces marges et ces trous de la couverture sociale. L’une des raisons centrales à cet échec, c’est que le chômage n’a pas reçu dans la Sécurité sociale de l’après-guerre le traitement qu’il aurait mérité. Or il s’agissait d’une grosse menace sur l’avenir des institutions du salariat. In fine, le traitement du chômage, d’autres que moi l’ont écrit, est toujours resté réservé à des salariés stables et n’a pas su ou pas voulu donner une vraie sécurité aux précaires et aux salariés atypiques.
ATD Quart monde, une assocation radicalement démocratique
Un péché originel, qui s’est répété dans la construction de l’assurance-chômage, voire amplifié ces dernières années ?
Absolument. On est de plus en plus dans une logique assurantielle où les droits à indemnisation sont liés à des cotisations préalables, même s’il y a des nuances, des hauts et des bas, des efforts, comme dans les années 1980, pour intégrer le précariat, offrir des droits nouveaux. Mais in fine, l’assurance-chômage s’est scindée en deux, d’une part une espèce d’assurance dont bénéficient très largement les salariés les plus indemnisés, avec des taux parfois très généreux au vu des comparaisons internationales, et un filet très minimal et des contrôles de plus en plus tatillons pour les classes populaires (lire à ce sujet ces travaux http://www.ires.fr/index.php/etudes-recherches-ouvrages/etudes-des-organisations-syndicales/item/6177-quelle-evolution-des-droits-a-l-assurance-chomage-1979-2020).
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Pierre Laroque effectivement, le « père » de la Sécurité sociale, René Lenoir, le père de l’action sociale et l’inventeur de l’exclusion, et Martin Hirsch, l’homme du RSA. La comparaison entre eux renseigne sur la manière dont l’État social s’est transformé.
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il y a une telle file d’attente devant l’emploi… Le RSA déplace ainsi la question structurelle de l’absence de travail pour tous à celle de la responsabilité individuelle.
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Nicole Questiaux, conseillère d’État, entrée en politique chez les socialistes, et qui a écrit avec Jacques Fournier un Traité du social https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-et-traitements-2005-3-page-26.htm. En le lisant, trente ans plus tard, j’étais stupéfait par leur niveau de connaissances sociologiques, philosophiques, leur capacité de penser la société, d’avoir des utopies, leur forte volonté de régulation.
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intéressant de comparer ATD au Secours populaire français, qui a adopté une forme de timidité politique, décrite par Axelle Brodiez dans un beau livre. Le SPF a fini par considérer que son rôle était d’apporter un sparadrap utile mais que la lutte devait être structurelle et politique et que seuls le parti ou les syndicats pouvaient la conduire.
ATD est tout à fait à l’opposé et a promu une parole associative libre. Mais pour le coup, c’est une parole qui est à la fois très attentive, présente, radicale mais qui n’est pas associée à une pensée et à une pratique des rapports de force et des rapports de classe. Et donc mon regard extérieur, c’est que les associations comme ATD, si politiques soient-elles, sont un peu orphelines d’autres mouvements sociaux à même de changer les rapports de force. Il y a des liens et des efforts, ce n’est pas de l’indifférence, mais ces associations sont parfois esseulées.
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L’exclusion est une catégorie d’État, inventé par René Lenoir, qui est le premier à l’utiliser dans un livre devenu une référence, Les Exclus, un Français sur dix. Il s’agissait de commencer à penser ensemble des catégories hétéroclites, les handicapés, les immigrés, les personnes âgées, etc., qui avaient en commun de ne pas entrer dans la protection sociale. Dans les années 1980, on commence à y attacher des vertus morales : on pense alors « l’exclusion des pauvres » comme on pense l’exclusion des personnes racisées : c’est une affaire de préjugés à combattre.
Je pense que ce qui se passe avec ce genre d’évolution sémantique, c’est que l’on glisse d’une vision structurelle, politique des rapports sociaux et des inégalités qui produisent de la pauvreté, à une vision plus moralisatrice, où il s’agit de combattre les préjugés contre les pauvres. Et donc s’installe une espèce de glissement qui empêche de penser le caractère systémique de la pauvreté, qui n’est que la pointe extrême des autres inégalités.
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on n’a pas besoin d’une théorie spécifique de l’exclusion. On a besoin d’une protection sociale universelle, y compris l’indemnisation du chômage, et d’une théorie intersectionnelle des inégalités, attentive aux différentes manières dont s’exercent les rapports de pouvoir, en fonction de l’âge, du sexe, de la classe et de la race.
La Cause des pauvres, Frédéric Viguier, Les Presses de Sciences-Po, 2020, 362 pages.
Observatoire des inégalités
En temps de coronavirus ...
Données
En équivalent temps plein, les femmes touchent 18,5 % de moins que les hommes, selon l’Insee. La discrimination pure serait d’environ 10 % d’après le ministère du Travail.
Clés : Femmes et hommes ; Revenus et patrimoine ; Salaires ; Revenus
Le salaire mensuel net moyen des hommes, en équivalent temps plein [1] est de 2 438 euros en 2015, celui des femmes de 1 986 euros, soit un écart de 452 euros. Les femmes perçoivent donc, en moyenne, 81,5 % du salaire des hommes (1 986 divisé par 2 438), ou ont un salaire inférieur de 18,5 %. Ou encore, ce qui revient au même, les hommes touchent en moyenne un salaire supérieur de 22,8 % à celui des femmes (voir notre encadré méthodologique sur la façon de mesurer l’écart).
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[1] Les salaires en équivalent temps plein permettent de prendre en compte les emplois à temps complet et à temps partiel. On transforme un salaire obtenu à temps partiel en déterminant à quel niveau il aurait été si l’emploi avait été à temps plein.
[2] « Ségrégation professionnelle et écarts de salaires femmes-hommes », Dares Analyses n°082, ministère du Travail, novembre 2015. http://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/segregation-professionnelle-et-ecarts-de-salaires-femmes-hommes
Date de première rédaction le 27 mars 2017
Connu / https://blogs.mediapart.fr/arielle-kies/blog/151219/contre-projet-pour-un-systeme-de-retraites-universel-et-plus-juste i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Jljkmw
Confinement oblige, l’Éducation nationale invite à la « continuité pédagogique », possible grâce au numérique. Or, selon les auteurs de cette tribune, « la pédagogie virtuelle n’existe pas », et « seuls les élèves éveillés, enfermés avec des parents désœuvrés au fort niveau d’études vont bénéficier d’une pédagogie efficace : l’instruction en famille ».
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« continuité pédagogique ». En clair, comme dans tous les secteurs, accélération de la numérisation : plateformes, tablettes, webcams, classe virtuelle, espaces numériques de travail, WhatsApp, Pearltrees, etc. https://reporterre.net/Pendant-le-confinement-l-ecole-en-ligne-n-est-pas-la-panacee
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Des membres du collectif de l’Appel de Beauchastel contre l’école numérique [5] https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-education/20160829.RUE3698/appel-de-beauchastel-contre-l-ecole-numerique.html : Florent Bernon et Régis Faucheur, professeurs de mathématiques Nancy Cohen, professeur de sciences naturelles Désir Cypria, professeur de maths-sciences Renaud Garcia, professeur de philosophie Sabrina Giai-Duganera et François Rousseau, professeurs de français Hervé Krief, professeur de conservatoire démissionnaire Sylvie Ménoni, professeure des écoles, professeur de français retraité Élise Rouveyrol, professeur d’histoire-géographie Clarie Théron et Florent Gouget, école primaire « Les Collines bleues »
Autres signataires : Françoise Abd-El-Kader, professeure de physique-chimie Michel Abd-El-Kader, professeur de mathématiques Michel Blay, philosophe et historien des sciences (CNRS) Joël Brochier, professeur des écoles Michèle Gally, professeure d’université en littérature médiévale Pascale Hustache, conseillère principale d’éducation Annette Millet, professeure de français Isabella Tomassi, doctorante, enseignante vacataire (précaire) de l’enseignement supérieur
[1] Voir les ouvrages Les Ravages des écrans (Manfred Spitzer, L’échappée, 2019), La Fabrique du crétin digital (Michel Desmurget, Seuil, 2019), Critiques de l’école numérique (collectif, L’échappée, 2019).
[2] Tant que l’infrastructure le permet, car les limites et saturations sont apparues dès le premier jour de classe à distance.
[3] Il serait par ailleurs catastrophique sur le plan écologique et social d’ augmenter encore les nuisances dues au numérique — mais c’est sans doute un détail.
[4] L’enseignement à distance du Cned (entre autres) suppose généralement d’être déjà grand, ou d’avoir un adulte avec soi, ce qui ramène à l’instruction en famille.
[5] Un texte coécrit par une quinzaine d’enseignants en 2015 qui critique l’informatisation et le numérique à l’école.
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Toutes les régions du monde sont touchées par la pandémie de Covid-19 et la moitié de l'humanité est confinée. Les conséquences sociales sont parfois désastreuses et la situation révèle des inégalités sociales criantes partout à travers le monde. Qu’est-ce que ces événements nous disent de la lutte des classes ?
Dans cette émission spéciale de la rédaction, Le Média revient sur certains événements qui exposent au grand jour les fractures de classe. Plusieurs journalistes expliciteront les dessous des enquêtes et des reportages menées ces dernières semaines. Et un invité, Politicoboy commentera en direct depuis le Texas les conséquences outre-atlantique.
Les travailleurs sont en première ligne et les premiers touchés par le coronavirus. Les soignants dénoncent des manques de moyens criants. Dans les quartiers populaires, ceux qui ne respectent pas le confinement s'exposent à des violences policières inouïes et dans les foyers de travailleurs migrants, des sans-papiers sont abandonnés et laissés à eux-mêmes.
A l'étranger aussi la lutte des classes s'exacerbe. En Italie, les travailleurs se révoltent contre l'obligation de reprendre le travail. Aux Etats-Unis, le calendrier politique ne résiste pas à l'épidémie et en Amérique du Sud ce sont les plus pauvres qui trinquent. Dans le même temps, le candidat le plus à gauche des primaires démocrates Bernie Sanders abandonne, laissant le champs libre au libéral Joe Biden.
.#Coronavirus #Pandémie #Direct
Catégorie Actualités et politique 169 commentaires
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Bernard Swynghedauw plaide dans cette présentation pour une écologie globale de la santé, cherchant notamment à mieux prendre en compte le microbiote dans les questions de santé publique. Il pose en filigrane la question de la capacité de l'homme à s'adapter à lui-même.
Catégorie Éducation - 0 commentaire
Transcription :
...
L'homme peut-il s'adapter à lui-même ?
- Les changements environnementaux actuels semblent bien irréversibles, ou en passe de le devenir, et le seul problème sérieux n'est pas de savoir si nous pourrons les réduire mais comment et j'usqu'où nous nous y adapterons.
- L'adaptation de l'homme ne peut qu'être planétaire et sous-entend un certain degré de gouvernance à ce niveau, elle doit prendre en compte un facteur déterminant :
LES INÉGALITÉS SOCIO-ÉCONOMIQUES ET CULTURELLES.
... (son) livre recommandé "Pour une écologie globale de la santé" => ACHETER (ou à tout le moins, lire) ACT
Ndlr : a PLPDLA, le contacter ACT
Connu / https://www.youtube.com/watch?v=D--MzO47lA4
"
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Avis présenté par Marie Trellu-Kane (Groupe des Associations) et Olivier Mugnier (Groupe de la Coopération) au nom de la section des Affaires européennes et internationales présidée par Jean-Marie Cambacérès.
Saisi par le Gouvernement le 29 janvier 2020, d’un avis sur le projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, en amont de sa présentation en Conseil des Ministres le 4 mars, et en présence de Jean-Yves Le Drian, Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères et de Jean-Baptiste Lemoyne, Secrtéiare d'Etat auprès du Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères,le CESE a adopté son avis en séance plénière du 26 février avec voix pour, contre et abstentions.
Le CESE constate plusieurs avancées : l’intégration d’un volet programmatique réel, avec des objectifs financiers en développement jusque 2022, l’inscription de la politique de développement dans l’agenda 2030, et un effort certain dans les outils consacrés à l’évaluation. Dans le même temps, il met l’accent sur des pistes d’améliorations qui pourraient accroitre la portée et la cohérence du projet de loi présenté.
Ce présent projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales a vocation à remplacer la loi du 7 juillet 2014 qui prévoyait dans son article 15 une révision obligatoire de ses dispositions, après une période de cinq ans.
Plus d'informations sur la politique de développement de la France sur le site du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.
Catégorie Actualités et politique 1 commentaire
justinvideoman il y a 1 semaine (modifié)
A faire :
1) éducation des filles
2) planning familial
3) aider à la création d'un système de retraite
4) aider à la création d'une banque de microcrédit réservé aux femmes
Avec ça, moins d'enfants, plus de bonheur, moins de réchauffement climatique, moins de dégradation de la nature...
L'économiste Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS, livre un diagnostic sans appel sur la privatisation du monde et ses méfaits pour l’environnement, et renouvelle le concept des biens communs.
*Article publié dans le n° 7 de la revue Carnets de science https://carnetsdescience-larevue.fr/, en vente en librairie.
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les personnes bénéficiant des revenus annuels les plus élevés sont celles qui émettent le plus de C02 par an. Un citoyen américain émet, par exemple, en moyenne chaque année, plus de 15 tonnes (t) de C02, un Français environ 5 t quand un Tchadien émet moins de 2 t
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D’après la société Carbone 4, changer nos comportements individuels pourrait permettre de réduire jusqu’à 25 % notre empreinte carbone en l’état, 30 % pour les plus ascétiques d’entre nous. Pour faire converger vers zéro les émissions nettes de C02, et conserver quelque chance de ne pas trop nous éloigner de l’objectif de 2 °C de l’Accord de Paris, il faut transformer en profondeur et collectivement les infrastructures dont nous dépendons.
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la dépendance des bilans bancaires aux actifs fossiles ... est considérable ... la plupart des économies occidentales ne peuvent tout simplement pas avancer à marche forcée vers des sociétés décarbonées sans mettre en péril le système financier mondial. ... les économies dites avancées ne sont pas viables sans cette logique d’accaparement ... la tendance reste à l’accroissement des inégalités ... Nous sommes hantés par l’imaginaire d’une appropriation du monde, qui nous retient de consentir collectivement à la mise en commun des ressources, des biens et des services, et à leur préservation. ... En 1789, le caractère sacré de la propriété privée s’est imposé ... le concept de « commun », autrement dit d’une ressource partagée et gérée collectivement par une communauté ... de nombreuses communautés pratiquent les communs depuis toujours, tandis que ceux-ci se multiplient sur la Toile et dans la vie quotidienne de très nombreux collectifs : banques de semences, protection des forêts, gestion des ressources en eau potable, réseau Drugs for Neglected Disease Initiative… l’État se doit désormais d’assurer les conditions d’émergence et de maintien des communs dans la société civile, y compris les communs mondiaux comme l’Amazonie. Sans cela, l’utopie de la privatisation du monde, en déchirant les solidarités élémentaires dans nos sociétés, provoque de telles souffrances que les peuples finissent, comme dans les années 1930, par en appeler à des « solutions » autoritaires et anti-démocratiques pour les sauver du cauchemar de la privatisation. Selon moi, c’est le ressort essentiel de la montée des populismes de droite en Europe, au Brésil ou en Inde aujourd’hui.
La France insoumise @FranceInsoumise · 20 janv.
Les 1% les + riches sur 🌍 possèdent deux fois plus que les 90% les + pauvres.
En 🇫🇷, 7 milliardaires possèdent autant que les 30% les + pauvres.
La réponse de Macron ? Le tapis rouge à Versailles. #OxfamReport #ChooseFrance
Édito de @ManonAubryFr pour @CanalFi - 3:56 / 3:56
Transcription : ... les inégalités explosent. 3 outils de lutte contre la pauvreté : impôts / financer services publics ; protection sociale
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Dans cet entretien vidéo exceptionnel, l’économiste Thomas Piketty décrit la situation profondément inégalitaire qui mine les sociétés aujourd’hui. Si l’inégalité ne décroît pas rapidement, avertit-il, il se produira des « crises extrêmement violentes ».
Lire l'article : https://reporterre.net/VIDEO-Thomas-Piketty-Il-va-y-avoir-des-crises-sociales-extremement-violentes i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?aNxT4g
Soutenir Reporterre : https://bit.ly/36eZrsH
Catégorie Organisations à but non lucratif
93 commentaires
La majorité craindrait actuellement un « syndrome Jospin », c’est-à-dire que le succès économique de l’exécutif serait méconnu par les électeurs. Mais il n’y a pourtant que peu de raisons de se réjouir et de crier victoire.
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la croissance française serait donc « plus riche en emplois », mais aussi « plus riche » en pauvreté et en inégalités. Cela n’est pas sans rappeler les exemples britanniques, étasuniens et allemands. Et de fait, cette maigre croissance qui vient à l’appui d’un discours triomphaliste sur l’économie s’accompagne d’une politique de destruction systématique de l’État social français : réforme très violente de l’assurance-chômage, non compensation des baisses de cotisations pour la Sécurité sociale, réforme des retraites, privatisations d’ADP et de la Française des jeux…
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Ndlr : pas de lien avec l'énergie/pétrole, maintien de la logique de la croissance malgré le basculement sous l'anthropocène. Autisme des économistes ? ACT
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La révolution est-elle de retour en Amérique latine ? C’est la question que beaucoup d’observateurs se posent ces dernières semaines alors que le sous-continent ne cesse de s’inviter à la Une de l’actualité mondiale. Manifestations populaires, insurrections, scrutins électoraux déterminants… tout ce qui se déroule est passionnant. Et bien entendu, l’on entend ici et là un bruit de fond, une contestation d’une structure économique qui se caractérise par de très fortes inégalités.
Les Gilets jaunes ont-ils fait des émules de l’autre côté de l’Atlantique ? Bien entendu, il faut se garder de tout franco-centrisme. Mais il faut aussi avoir l’esprit que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Regardons tout cela de plus près !
.#AmériqueLatine #Révolution
Catégorie Actualités et politique 80 commentaires
23 minutes La directrice général d'Oxfam France, Cécile Duflot, est l'invitée du grand entretien du 6/9.
... L'ancienne ministre du Logement charge en ce sens la politique du président : "Emmanuel Macron, en présidant ce G7, se place comme un champion de la lutte contre les inégalités. Mais les mois qui viennent de s’écouler en France montrent bien qu’entre le discours et les actes, il y a un fossé."
Je crois à l'action politique mais je crois aussi qu'elle ne suffit pas
... "aucun des pays du G7 ne tient les engagements qu’il a pris", déplore-t-elle. "les sept pays du G7 ne sont pas les seuls responsables, mais sont largement responsables, notamment parce qu’ils ont une grande responsabilité dans la dégradation du climat."
Cécile Duflot résume : "Une économie plus humaine, c’est une économie où les décisions économiques et politiques sont mises au service du bien-être de l’humanité. C’est aussi simple que ça."
Le Haut Conseil pour le Climat frise la Révolution - Publié le 3 juillet 2019 par huet – {Sciences²}
Le premier rapport du tout neuf Haut Conseil pour le Climat n’a pas reçu l’accueil qu’il mérite. Sous son vocabulaire châtié et son style technocratico-compatible, il cache des propositions qui frisent la Révolution.
...
Rendre les budgets carbone de la SNBC (stratégie nationale bas carbone
...
La loi de finance est-elle climato-compatible par les impôts qu’elle organise ? Non, répond dans son langage châtié le HCC avec sa recommandation n°4 : «la transition bas-carbone doit être juste et perçue comme telle pour que les actions soient durablement soutenues par l’ensemble de la société». Or, l’une des causes du changement climatique est le consumérisme qui ravage notre société, sous les coups de boutoirs d’une publicité qui colonise les imaginaires. Ce consumérisme est alimenté par un moteur rugissant : les inégalités indécentes de revenus et de patrimoine. Il faut donc supprimer les plus élevés.
...
Le rapport du HCC tient un langage de vérité sur la responsabilité de la France dans les émissions de gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique. Il rompt avec l’hypocrite présentation qui ne tient compte que des émissions territoriales, ou nationales.
Extrait du rapport du Haut conseil pour le climat.
Hypocrite car elle permet d’afficher une vertu inexistante : selon cette présentation, la France a en effet diminué d’environ 15% ses émissions de GES depuis 1990. Mais, souligne le HCC, ce qui compte vraiment c’est l’empreinte carbone, c’est à dire une comptabilité des émissions qui tient compte de celles induites par tous les objets importés, déduction faites de celles liées aux objets exportés. Or, la désindustrialisation du pays est si profonde (la part du PIB consacré à l’industrie a chuté à 10%), et les importations d’objets manufacturés ont si augmenté, que l’empreinte carbone des Français à augmenté de 20% entre 1995 et 2015. Les émissions dues aux importations égalent en effet désormais 60% des émissions territoriales.
...
si, en fin de mandat, on constate que les émissions de GES ont dépassé les objectifs de la Stratégie nationale bas carbone, alors, les députés, sénateurs, Président de la République sont inéligibles à l’élection qui suit et les membres du gouvernement sortant sont inéligibles et interdits de nomination comme ministres. Cette mesure de salut public serait, au moins dans un premier temps, un très efficace moyen de renouvellement des élites…
Sylvestre Huet
► sur le premier bilan de la Stratégie nationale bas-carbone, lire cette note « politique climatique, erreur française, fraude des mots«. https://www.lemonde.fr/blog/huet/2018/02/22/politique-climatique-erreur-francaise-fraude-des-mots/
Connu / https://mamot.fr/@Maxeric/102529156456447720
Dans un contexte marqué par de fortes tensions sociales, exprimées par le mouvement des Gilets jaunes, dont les issues restent incertaines (retombées politiques du Grand Débat National, percée de l’extrême droite dans les sondages pour les élections européennes), 17 acteurs de la société civile, rassemblant des associations environnementales, sociales, de solidarité internationale et de défense des droits de l’Homme, des organismes de recherche et des syndicats, dont la CFDT et Notre Affaire à Tous, dénoncent la montée de ce qu’ils nomment « l’inégalo-scepticisme » en France, dans un rapport paru le 14 mai.
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La doxa traditionnelle nourrit les « inégalo-sceptiques »
Nos organisations, fortes d’une expertise académique et de terrain, se saisissent de la grille de lecture des Objectifs de développement durable (ODD) pour révéler l’ampleur des inégalités en France et leur caractère multidimensionnel.
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Une Europe pour le bien-être de tous sur une planète vivante
Pour déployer les conditions d’un bien-être pour tous sur une planète vivante, tel que prôné par les ODD, on ne saurait se contenter de solutions partielles et cloisonnées. En collaboration avec la société civile, le gouvernement français finalise actuellement une feuille de route nationale pour la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable, qui sera présentée par Emmanuel Macron lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies en septembre 2019. Cette feuille de route, future stratégie de développement durable pour la France, devra proposer des réponses concrètes en matière de lutte contre les inégalités dans toutes leurs dimensions, comme ce rapport en témoigne. Coordonné par 4D et WECF France, ce document s’inscrit dans une initiative pan-européenne réunissant des rapports similaires de 25 ONG pour 15 pays de l’Union européenne, publiés en amont des élections européennes.
Accédez au résumé du rapport ici : Factsheet rapport inégalités https://www.association4d.org/wp-content/uploads/Factsheet-rapport-in%C3%A9galit%C3%A9s.pdf
Retrouvez le rapport dans son intégralité là : Rapport_Inegalites_FR_web https://www.association4d.org/wp-content/uploads/Rapport_Inegalites_FR_web_vcorrigee.pdf
Ndlr :
- la cfdt prône toujours la croissance économique sans éliminer les effets des émissions de gaz à effet de serre ?
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Sommaire
Avant-propos par Anne Brunner
Édito. « Une vague de mépris social » https://www.inegalites.fr/ecrire/?exec=article&id_article=2747, par Louis Maurin
L’essentiel du Rapport sur les inégalités en France https://www.inegalites.fr/IMG/pdf/rapport_sur_les_inegalites_en_france_2019_-_l_essentiel.pdf
01 | Revenus
Une accalmie, enfin ?
Niveau de vie - Salaires - Pauvreté - Hauts revenus - Patrimoine
02 | Éducation
École : la loi du plus fort
Diplômes - Inégalités sociales et scolarité - Filles et garçons
03 | Travail
Le travail à la peine
Chômage et précarité - Conditions de travail - Immigrés et étrangers - Femmes et hommes
04 | Modes de vie
Les marques de l’appartenance sociale
Logement - Équipement et pratiques - Santé et handicap - Lien social et politique - Orientation sexuelle
05 | Territoires
Revisiter la carte de France des inégalités
Niveau de vie - Éducation - Emploi
Réalisation de l’ouvrage
Ce rapport est réalisé grâce au soutien de plus de 500 contributeurs via une plateforme de financement participatif. La Fondation Abbé Pierre, la Fondation Un monde par tous, le magazine Alternatives Économiques, la Macif et le cabinet d’études Compas, ainsi que de nombreux chercheurs, soutiennent également notre initiative.
La conception graphique et la mise en page ont été réalisées par anandita.studio.