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Comprendre notre futur énergétique et climatique est une conférence en 4 parties:
- Les énergies fossiles
- La Géopolitique
- L'Effet Papillon: les paramètres mondiaux
- Le futur vue du Corona
présenté par Laurent Horvath, Fondateur 2000Watts.org
Dans la Part 3: Quels secteurs consomment quelles énergies?
Toute la difficulté d'ajuster les critères (croissance, économie, climat, social, etc) et de voir leurs impacts entre eux.
Pourquoi la crise du climat et de l'énergie sont si difficile à résoudre.
Ndlr : accessible par le téléchargement, sinon il faut être abonné.
Sur le fond, est-ce difficile parce qu'il raisonne dans le paradigme d'avant l'anthropocène ? ACT
Ex. créer une monnaie des communs pour sortir de la dépendance financière et de la création d'emplois quels que soient leur "poids" en impact sur le climat, la biodiviersité, le social, etc ? ACT
Perspectives sur l’actualité - Économie
Auteur Jean Pisani-Ferry - Cover © Kelly Lacy
Prix du carbone ou réglementation, au fond peu importe : d'une manière ou d'une autre, l'économie va subir un choc d'offre négatif, dont l'ordre de grandeur sera proche de celui du choc pétrolier de 1973-74. La transition vers la neutralité carbone au pas de course est un immense défi macroéconomique, qu'il s'agit de prendre à bras le corps – avec toutes les conséquences que cela implique.
L’atténuation du changement climatique a longtemps été envisagée comme un processus graduel, permettant aux économies à forte intensité de carbone de réduire progressivement leurs émissions de gaz à effet de serre. Parmi les nombreuses questions que cette perspective soulevait, peu étaient de nature macroéconomique. Mais des décennies de tergiversations ont transformé la transition douce espérée en une mutation abrupte. Selon les estimations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies, une action d’urgence est indispensable si l’on veut contenir un dérèglement climatique catastrophique1.
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Cet article se concentre sur la nature et sur l’ampleur de l’impact économique de l’action climatique, pas sur les conséquences de la décarbonation en régime permanent. Il se concentre sur les questions de transition sans aborder le débat à plus long terme, à savoir la controverse entre les techno-optimistes qui affirment que si les bons investissements sont réalisés à temps, les catastrophes liées au climat peuvent être évitées sans que le niveau de vie ne soit trop modifié, et les techno-pessimistes qui soutiennent que la vie sur Terre ne peut être préservée que si les sociétés se détachent d’un modèle économique centré sur la maximisation du bien-être matériel.
Plus précisément, l’argument présenté ici s’appuie sur les hypothèses des techno-optimistes et suppose qu’à un horizon de 30 ans, la neutralité carbone peut être atteinte sans baisse majeure du revenu réel et du niveau de vie9. Si cette hypothèse s’avère trop optimiste, cela ne fera que renforcer l’importance macroéconomique de la décarbonation.
La première partie explique pourquoi la perspective macroéconomique a longtemps été largement négligée. La nature et l’ampleur de la transition vers la neutralité carbone sont évaluées dans la deuxième partie. La troisième partie est consacrée aux implications pour la croissance et le bien-être. La quatrième traite des impacts sur les finances publiques et la cinquième offre quelques conclusions.
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Les dimensions macroéconomiques de l’action climatique ont été largement négligées
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La réallocation de la main-d’œuvre sera également précipitée et généralisée.
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La transition vers le net zéro implique un choc d’offre négatif important
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En termes macroéconomiques, la tarification soudaine d’une externalité négative qui avait été négligée dans les décisions de production équivaut à un choc d’offre négatif. L’impact d’un tel choc est familier car il ressemble aux chocs pétroliers des années 1970, lorsqu’une ressource auparavant sous-évaluée a été soudainement réévaluée.
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La comparaison ne doit donc pas être prise au pied de la lettre. Ce qu’elle révèle, ce n’est pas que l’expérience des chocs pétroliers va se répéter, mais que le changement de régime impliqué par la transition vers la neutralité carbone implique une perte sèche qui est potentiellement significative macroéconomiquement, et pourrait déboucher sur des évolutions défavorables.
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La transition déclenchera un boom des investissements mais réduira la consommation
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Un effort important pour remplacer le stock de capital existant aura également un impact sur le bien-être. La transition vers la neutralité carbone est susceptible d’avoir des externalités positives sur la satisfaction des consommateurs à long terme – en raison, par exemple, de l’amélioration des infrastructures de transport, de la pureté de l’air ou de la meilleure isolation des maisons – mais à court terme, son effet de premier ordre sur la consommation sera négatif.
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La transition vers le « zéro carbone » risque d’aggraver l’endettement public
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Politiquement, un engagement à redistribuer euro pour euro le produit de la fiscalité carbone peut être indispensable pour dissiper les soupçons selon lesquels la tarification des émissions n’est qu’un prétexte commode pour augmenter les impôts. Un tel engagement exclurait la possibilité de compenser les effets négatifs de la taxation du carbone sur l’offre par une réduction des taxes distortives sur le travail ou sur le capital.
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Conclusions
L’accélération des efforts de décarbonation est indispensable et urgente. À plus long terme, l’émergence de technologies efficaces à faible intensité carbone ou complètement neutres offre de bonnes raisons de faire preuve d’un optimisme éclairé quant aux conséquences économiques de la transition écologique. Bien que cela ne soit pas certain, il est de plus en plus probable que, si les défis de l’action collective internationale sont surmontés, la transition vers le zéro carbone net peut être réalisée à long terme sans une baisse majeure des niveaux de vie.
...
En raison de l’accélération du changement climatique et de l’ampleur de l’effort à fournir pour décarboner l’économie tout en investissant dans l’adaptation, la transition vers le zéro carbone net devrait impliquer, sur une période de 30 ans, des changements majeurs dans la configuration de la croissance. Ses effets comprendront un choc d’offre négatif d’ampleur notable, une poussée d’investissement suffisamment importante pour affecter le taux d’intérêt d’équilibre mondial, des effets négatifs significatifs sur le bien-être des consommateurs, des changements dans la répartition des revenus et une pression considérable sur les finances publiques.
Même en laissant de côté de nombreuses autres dimensions de la question – telles que l’étendue des actifs échoués ou les conséquences de la décarbonation sur le commerce international et le taux de change – une simple exploration des mécanismes essentiels en jeu suggère que la transition vers le zéro carbone net confrontera les responsables de politique économique à de sérieuses difficultés macroéconomiques. Cette transition ne sera probablement pas bénigne, et les responsables politiques doivent se préparer à faire des choix difficiles.
Une analyse précise des défis et des options possibles nécessite bien plus que l’esquisse proposée dans cette note de synthèse. L’élaboration de scénarios quantitatifs, tels que ceux publiés par les institutions internationales, est probablement le meilleur moyen de cerner l’incertitude considérable qui nous attend.
Le principal message d’une analyse rudimentaire est que, si les discussions sur les rôles relatifs de l’innovation et de l’investissement ou sur la combinaison souhaitable des signaux de prix et de la réglementation restent importantes, il est grand temps de réaliser que la politique climatique est aussi une politique macro-économique. Il est urgent d’engager une discussion plus précise sur la macroéconomie de l’action climatique.
Dans ce contexte, les débats devraient se concentrer sur l’identification des mécanismes et des choix impliqués dans une transition qui s’annonce difficile. Ce n’est pas en minimisant les défis à venir que les analystes et les experts convaincront les dirigeants politiques et le public d’intensifier les efforts de décarbonation, mais plutôt en les abordant de front et avec méthode.
Sources
- https://www.ipcc.ch/report/sixth-assessment-report-cycle/ AIE (Agence internationale de l’énergie). 2021. Net Zero d’ici 2050 : Une feuille de route pour le secteur énergétique mondial. Paris.
- La COP 26 aura lieu du 31 octobre au 12 novembre 2021 à Glasgow.
- Commission européenne. 2021. « Fit for 55 » : Réaliser l’objectif climatique 2030 de l’UE sur la voie de la neutralité climatique, COM(2021) 550 final. Bruxelles.
- Commission européenne. 2020. Évaluation de l’impact du plan d’objectifs climatiques 2030, SWD(2020) 176 final. Bruxelles.
- Commission européenne. 2021. « Fit for 55 » : Réaliser l’objectif climatique 2030 de l’UE sur la voie de la neutralité climatique, COM(2021) 550 final. Bruxelles.
- Commission européenne. 2020. Évaluation de l’impact du plan d’objectifs climatiques 2030, SWD(2020) 176 final. Bruxelles, tableau 14.
- Ces dernières années, une proportion croissante de gouvernements a fini par avoir une appréciation plus réaliste des contraintes d’économie politique de la transition verte. Par exemple, la Commission européenne propose que 25 % des ressources provenant du nouveau système d’échange de quotas d’émission au niveau de l’UE soient alloués à un fonds social dédié, et que les États membres individuels contribuent pour un montant équivalent.
- Pour des discussions récentes en faveur de cette perspective optimiste, voir UK CCC (2020), Turner, Adair. 2020. Techno-optimism, behaviour change and planetary boundaries. Keele World Affairs Lectures on Sustainability, 12 novembre et Blanchard, Olivier, et Jean Tirole. 2021. Les grands défis économiques futurs. Rapport au Président Macron. Paris : France Stratégie.
- Voir, par exemple Heal, Geoffrey. 2017. L’économie du climat. Journal of Economic Literature 55, no. 3 : 1046-63.
- Voir Stern, Nicholas, et Joseph E. Stiglitz. 2021. Le coût social du carbone, le risque, la distribution, les défaillances du marché : An Alternative Approach. Document de travail NBER 28472. Cambridge, MA : National Bureau of Economic Research pour une discussion sur l’utilisation des MAI dans le contexte de l’irréversibilité et des risques catastrophiques.
- Mise à jour de l’Institut de recherche Mercator sur les biens communs mondiaux et le changement climatique, qui s’appuie sur le GIEC (2018).
- Comité consultatif scientifique du CERS. 2016. Trop tard, trop soudain : Transition vers une économie à faible émission de carbone et risque systémique, Rapport n° 6.
- Commission européenne. 2021. « Fit for 55 » : Réaliser l’objectif climatique 2030 de l’UE sur la voie de la neutralité climatique, COM(2021) 550 final. Bruxelles.
- Motor Authority, 24 juin 2021.
- Tribune libre de la présidente von der Leyen, 11 décembre 2019.
- Voir, par exemple, Ocasio-Cortez, Alexandria. 2019. Projet de résolution de la Chambre 109 reconnaissant le devoir du gouvernement fédéral de créer un Green New Deal. Washington : Congrès américain et AIE (Agence internationale de l’énergie). 2021. Net Zero d’ici 2050 : Une feuille de route pour le secteur énergétique mondial. Paris.
18 - Sources des calculs :
– Engagements nets zéro : Nations Unies
– Émissions mondiales de CO2 : Notre monde en chiffres
– Revenus des systèmes de tarification du carbone : Institute for Climate Economics (les émissions ne comprennent pas les autres gaz à effet de serre)
– Prix global global du carbone pour un échantillon de 25 pays en 2019 = 12,9 $/tonne (mise à jour par Kepos Capital de l’estimation de Carhart et al. 2020 pour un échantillon de grands émetteurs)
– Production annuelle mondiale de pétrole en 1973 : 33,4 térawattheures ou 19,7 milliards de barils (Notre monde en données via BP Statistical Review of World Energy et le portail de données du Shift Project)
– Prix mondial du pétrole brut en 1973 : 3,3 $/baril ; prix du pétrole en 1974 : 11,6 $/baril (Notre monde en chiffres via BP Statistical Review of World Energy et le Shift Project Data Portal)
– PIB mondial (en dollars US courants) : 4 600 milliards de dollars en 1973 ; 87 600 milliards de dollars en 2019 (Banque mondiale)
– Ratio investissement/PIB mondial : Banque mondiale
- 19 Gaspar, Vítor. 2021. Une proposition pour augmenter la tarification mondiale du carbone. Blogpost du FMI, 18 juin.
- 20 Carhart, Mark, Bob Litterman, Clayton Munnings et Olivia Vitali. 2020. Measuring Comprehensive Carbon Prices of National Climate Policies, photocopie. New York : Kepos Capital. Voir également https://carbonbarometer.com.
- 21 Coalition pour le leadership en matière de tarification du carbone. 2017. Rapport de la commission de haut niveau sur le prix du carbone. Washington : Banque internationale pour la reconstruction et le développement et Association internationale de développement/Banque mondiale.
- 22 NGFS (Network for Greening the Financial System). 2021. Scénarios NGFS pour les banques centrales et les superviseurs. Paris.
- 23 Quinet, Alain. 2019. La valeur de l’action pour le climat. Paris : France Stratégie.
- 24 Les calculs à plus long terme prévoient généralement de nouvelles augmentations du prix du carbone, mais celles-ci dépendent d’hypothèses très incertaines sur les futurs coûts de réduction. Banque d’Angleterre. 2021. Principaux éléments du scénario explicatif bisannuel de 2021. Londres.
- 25 Gaspar, Vítor, Ibid.
- 26 Cela ne serait pas vrai si le produit de la taxation du carbone était utilisé pour financer une baisse des taxes distorsives sur le travail et le capital. Je discute de cette hypothèse dans la quatrième partie.
- 27 Au cours de la première décennie de ce siècle, l’économie mondiale a connu une hausse des prix du pétrole, qui sont passés de 25 dollars le baril en 2002-2003 à près de 100 dollars en 2008. Rien ne prouve que cette hausse ait eu des conséquences récessionnistes, mais cela est peut-être dû au fait que cet impact a été éclipsé par celui de la crise financière mondiale.
- 28 Porter, Michael E., et Claas van der Linde. 1995. Toward a New Conception of the Environment-Competitiveness Relationship. Journal of Economic Perspectives 9, no. 4 : 97-118 et Acemoglu, Daron, Philippe Aghion, Leonardo Bursztyn et David Hemous. 2012. L’environnement et le changement technique dirigé. American Economic Review 102, no 1 : 131-66.
- 29 NGFS (Network for Greening the Financial System). 2021. Scénarios NGFS pour les banques centrales et les superviseurs. Paris.
- 30 Voir Ledez, Maxime, et Adrien Hainaut. 2021. Paysage de la finance climatique 2020. Paris : Institut pour l’économie du climat pour une application au cas français.
- 31 AIE (Agence internationale de l’énergie). 2021. Net Zero d’ici 2050 : Une feuille de route pour le secteur énergétique mondial. Paris.
- 32 Commission européenne. 2020. Évaluation de l’impact du plan d’objectifs climatiques 2030, SWD(2020) 176 final. Bruxelles.
- 33 Les estimations de l’impact sur le PIB de la transition vers la neutralité carbone varient toutefois considérablement : de 4 % en 2030 (AIE. 2021. Net Zero d’ici 2050 : Une feuille de route pour le secteur énergétique mondial. Paris., pour l’économie mondiale) à 2 % (UK CCC 2020, pour la Grande-Bretagne), en passant par un impact à peu près neutre (Commission européenne 2021, pour l’UE) et une légère diminution (NGFS (Network for Greening the Financial System). 2019. Stabilité macroéconomique et financière : Implications du changement climatique. Paris) pour l’économie mondiale. Ces divergences sont révélatrices de l’absence de consensus sur les aspects macroéconomiques de l’action climatique. FMI (Fonds monétaire international). 2021. Atteindre des émissions nettes zéro. Note préparée pour le Groupe des Vingt, juin.
- 34 En supposant que les dépenses de consommation personnelle représentent les deux tiers du PIB.
- 35 Goulder, Lawrence. 1995. Environmental taxation and the double dividend : A reader’s guide, International Tax and Public Finance 2 : 157-83.
- 36 Akerlof, George, et al. 2019. Déclaration des économistes sur les dividendes du carbone. Wall Street Journal, 16 janvier.
- 37 Commission européenne. 2021. « Fit for 55 » : Réaliser l’objectif climatique 2030 de l’UE sur la voie de la neutralité climatique, COM(2021) 550 final. Bruxelles.
Crédits
Ce texte, initialement paru comme Policy Brief du Peterson Institute for International Economics, est basé sur ses contributions à un webinaire de la DG ECFIN sur l'économie du changement climatique (25 mars 2021), à un webinaire PIIE-CF40 sur la décarbonation (18 mai) et à la conférence Green Swan de la BRI (3 juin). Il remercie Olivier Blanchard, Laurence Boone, Gregory Claeys, Filippo D'Arcangelo, Benoît Leguet, André Sapir, Simone Tagliapietra, Ángel Ubide, Georg Zachmann et Stavros Zenios pour leurs commentaires et critiques, ainsi que les participants aux séminaires PIIE-CF40 et Bruegel.
Articles des Econocastes, Energie, Macroéconomie 14 Commentaires
Mots-clés : chômage, commerce équitable, Nicolas Meilhan, transition énérgetique
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Les grandes entreprises mondiales ont donc privilégié à tout prix la rentabilité des capitaux investis, au détriment des emplois locaux et de notre environnement – on pourrait appeler cela l’économie négative. ... changer de paradigme pour passer d’une économie négative à une économie positive, où la rentabilité des entreprises ne se fera plus au détriment des emplois et de notre environnement mais en améliorera la condition.
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nos importations de pétrole et de gaz représentent presque 80% de notre déficit commercial– 46.5 Mds d’Euros sur 60 Mds d’Euros en 2013 – et que la moitié de la dégradation de notre déficit commercial ces 10 dernières années n’est liée qu’à l’augmentation des prix du pétrole et du gaz.
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la vitesse de la relocalisation ne dépendra principalement que de l’évolution du prix du pétrole et de la réduction des différentiels de développement (et donc de coût du travail) entre les pays « plus développés» et les pays « moins développés », en créant une convergence par le haut des conditions de travail.
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en instaurant des mesures de commerce équitable social aux frontières de l’Europe pour les entreprises européennes ayant délocalisées leur production hors d’Europe afin de réduire leurs coûts tout en revendant ensuite leur production en Europe, nous préserverons les emplois industriels européens tout en réduisant notre consommation de pétrole et nos émissions de CO2.
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imposer par la force cette convergence sociale européenne
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filière photovoltaïque française ... on améliore un peu l’environnement en France tout en le dégradant fortement en Chine ... à terme substituer la part majoritaire d’énergie fossile carbonée dans notre consommation (80%) par de l’hydraulique, de la biomasse et du nucléaire, mais aussi de l’éolien, du solaire et de la géothermie dans des proportions plus limitées. ... ce commerce équitable qui nous préservera de toute concurrence déloyale, qu’elle soit sociale ou environnementale.
Ndlr :
- est pro-nucléaire, aux ambitions écologiques réelles mais mesurées
- ses prévisions sur le prix du pétrole se sont-elles vérifiées ? Je pense que non, vérifier ACT
- "mesures de commerce équitable social ... environnemental" comparables à la TILE pensée dans les années 2000 ? ACT
Jean-Marc Jancovici et Didier Holleaux (Engie) : Débat sur la transition énergétique - 15/09/2020 - •27 sept. 2020 / Jean-Marc Jancovici
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Grand débat École de Paris – ENGIE du 15 septembre 2020 sur le thème "Débat sur les voies de la transition énergétique" avec Didier Holleaux, directeur général adjoint d'ENGIE et Jean-Marc Jancovici, associé-fondateur de Carbone 4, président de The Shift Project et professeur à MINES ParisTech
Audio : https://soundcloud.com/effondrement-imminent/jean-marc-jancovici-et-didier-holleaux-engie-debat-sur-la-transition-energetique-15092020
Vidéo originale : https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?pRjQDg
679 commentaires
Ndlr : Jancovici est crédible sur la sobriété ... à 1:10 / sobriété résultante de milliards de micro-décisions, c'est donc difficile à obtenir. => une médiation locale de type MpT ACT
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“On est déjà dans une grande crise financière”. Prophète de la crise des subprimes de 2008, qu’il avait prédit plusieurs années plus tôt, Paul Jorion, anthropologue et ex-trader, alerte sur la gravité de ce qui se déroule actuellement sur les principaux marchés boursiers mondiaux.
Si le coronavirus et le ralentissement de l’économie chinoise ont été les facteurs déclenchants, ils n’ont fait que révéler la fragilité d’une bulle financière dopée aux injections spectaculaires d’argent frais par les banques centrales. Au détriment des contribuables ordinaires, qui financent la gabegie et l’irresponsabilité des banques et des fonds d’investissement.
.#Crise #Finance #Coronavirus
Catégorie Actualités et politique 568 commentaires
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La révolution est-elle de retour en Amérique latine ? C’est la question que beaucoup d’observateurs se posent ces dernières semaines alors que le sous-continent ne cesse de s’inviter à la Une de l’actualité mondiale. Manifestations populaires, insurrections, scrutins électoraux déterminants… tout ce qui se déroule est passionnant. Et bien entendu, l’on entend ici et là un bruit de fond, une contestation d’une structure économique qui se caractérise par de très fortes inégalités.
Les Gilets jaunes ont-ils fait des émules de l’autre côté de l’Atlantique ? Bien entendu, il faut se garder de tout franco-centrisme. Mais il faut aussi avoir l’esprit que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Regardons tout cela de plus près !
.#AmériqueLatine #Révolution
Catégorie Actualités et politique 80 commentaires
Francois Briens est co-auteur de ce rapport qui montre l’impossibilité de la « croissance verte ». Il est militant de la décroissance, et travaille actuellement comme analyste à l’Agence Internationale de l’Énergie de l’OCDE.
Francois Briens est ingénieur et chercheur. Il a soutenu en 2015 une thèse de doctorat d’économie
Sous la direction de Nadia Maïzi-Ménard - Soutenue le 14-12-2015 à Paris, ENMP , dans le cadre de École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes) , en partenariat avec Centre de mathématiques appliquées (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes) (laboratoire) .
Le président du jury était Mathieu Arnoux.
Le jury était composé de Nadia Maïzi-Ménard, Jean-Michel Cayla, Michel Armatte.
Les rapporteurs étaient Fabrice Flipo, Thierry Bréchet.
Résumé
Face aux enjeux socioéconomiques, démocratiques, et environnementaux, la croissance économique comme fin en soi, ou comme condition nécessaire au « développement », est de nouveau remise en cause. Depuis le début du XXIème siècle, suscitant un intérêt grandissant et de vifs échanges, la Décroissance se fraie une place dans le débat. Après avoir resitué son émergence dans la perspective historique de la controverse qui s'est développée, au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, autour de la croissance et du modèle de développement des pays industrialisés, nous suggérons une synthèse des principales idées et des propositions concrètes actuellement portées par ses partisans. Celles-ci soulèvent un certain nombre de questions complexes, pour lesquelles nous proposons d'apporter quelques éclairages à travers un exercice de modélisation prospective. Nous réalisons pour cela une série d'entretiens, qui visent à recueillir différentes visions détaillées et quantifiées de ce que pourraient être, selon les participants, des scénarios de Décroissance, ou - plus largement- des scénarios de transitions souhaitables et soutenables, notamment en termes d'évolution des institutions, des modes de vie et de consommation, pour la France. En parallèle de ces entretiens, nous développons un modèle spécifique de simulation dynamique de l'économie française, construit autour de l'analyse entrées-sorties, sur la base de données publiques, et incorporant un haut niveau de détail. A l'aide de cet outil macroéconomique, nous proposons alors d'explorer, sur un horizon à long terme (2060) les implications possibles de différents scénarios, dont ceux élaborés à partir des entretiens. Nous nous intéressons par exemple aux conséquences possibles en termes d'emploi, de finances publiques, de consommation d'énergie, d'émissions de polluants atmosphériques, et de production de déchets. Les résultats des simulations soulignent l'importance des choix institutionnels, des facteurs culturels, comportementaux, et « non-techniques », et le potentiel de certaines propositions des mouvements de la Décroissance. Ils invitent ainsi à ouvrir le débat autour de la construction collective d'un nouveau projet de société. Dans cette perspective, notre approche offre un support simple et efficace pour la compréhension commune et la délibération collective.
mots clés : Modélisation prospective ; Décroissance ; Macroéconomie ; Scénarios participatifs ; Métabolisme social ; Transition sociale ; Développement économique -- Modèles mathématiques .
Version validée par le jury (STAR) https://pastel.archives-ouvertes.fr/tel-01305956/document
Ndlr :
- quelle place des communs dans cette thèse ? Pas présents d'après les Relevés :
. L’article The Tragedy of the Commons (La tragédie des biens communs) de l’écologue américain Garrett Hardin, paru en 1968. Selon Hardin, la croissance de la population remettrait en cause la possibilité d’attribuer aux ressources et à l’environnement un statut de biens communs, sous peine de mener inévitablement à leur épuisement. Pour l’auteur, les problèmes liés à la surpopulation, incluant les problèmes environnementaux, n’admettaient pas de solution technique, mais nécessitaient de renoncer à la liberté de procréer.
. Dans 6.3. Quelques propositions concrètes du mouvement : ... améliorer la gestion collective des biens communs...
. Face à la complexité de notre problématique, la modélisation prospective peut constituer ici une aide précieuse. Il faut y voir là une méthode ─ parmi d’autres ─ destinée à faciliter un processus de compréhension commune et de délibération collective 117. Un modèle constitue une représentation simplifiée d’une réalité complexe ou compliquée (ou les deux), dont le rôle principal est d’apporter de l’intelligibilité. Il remplit notamment ce rôle de deux manières : d’une part en servant « d’articulation et d’assemblage de savoirs hétérogènes correspondant aux diverses composantes du système [...] et d’autre part, comme substitut au système, il autorise des jeux de simulation [...] » (Armatte, 2010a, p. 22).
. Dans Table 1 – Quelques exemples de propositions portées par les mouvements de la Décroissance, dans Modes de vie, comportements des personnes organisation sociale, 9.Mise en commun (“Commoning”) et partage : de l’habitat, des véhicules, des outils, des équipements, etc. - Figure le mot médiation :
. « La modélisation, forme postmoderne d’un mix de quantification, de formalisation, et de simulation est l’élément du dispositif scientifique qui fait médiation entre le système réel et la théorie, permettant que l’un et l’autre entrent dans un rapport spécifique, productif, fait à la fois de représentations et de transformations pratiques, mais permettant aussi que s’instaure entre eux un décalage ‘’autiste’’. » (Armatte, 2010a, p. 17)
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En pleine crise des gilets jaunes, l'économiste Thomas Piketty, connu pour ses travaux sur la fiscalité, vient lancer en exclusivité sur France Inter, au micro de Nicolas Demorand et de Léa Salamé, un "Manifeste pour la démocratisation de l’Europe", signé par une centaine d'intellectuels, économistes et élus européens.
Catégorie
Actualités et politique
195 commentaires
Transcription :
...
/manifeste reconstruire l'union européenne qui avance dans les crises
opposition entre gouv anti et prétenduement européens qui ne font rien donc sortir de ce dilemne
pj collectif avec des dizaines de resp politiques
résumé : pour la justice fiscale, /pouvoir du peuple n'est pas le cas aujourd'hui, bloqués /règle de l'unanimité => commencer petit à petit ex fr al be etc
une assemblée europ pour voter pour de vrai un impôt sur les bénéfices des grandes sociétés afin que les tpe pme payent moins d'impôts que les grandes
composée de représentants des assemblées nationales et des différents groupes politiques et /20% de membres du parl europ
base de discussion ouverte
ne pas trop réduire le nombre de députés nationaux
doit être souveraine
voter 4 impôts importants /dév durable
-/bénéfices des sociétés
-/gains intégration europ
-/patrimoine
/carbone ++++ la moitié de ces recettes pour baisser les impôts des plus faibles
Q :
Christian /rétabl isf /chômage massif pas dans les autres pays lien ?
/économie ouverte ? rép : non c'est pas si simple. isf ne fait pas fuir les riches. raisonner de façon +large ex taxe foncière injuste réduire /petits patrimoines et l'augm /les +gros /6è tranche pas du tout suffisant ya un équilibre à trouver
Blogueur spécialisé en économie, Mathieu I nous propose une analyse de la mondialisation. Il y prouve que contrairement à certaines idées reçues, le protectionnisme ne mène pas plus à la « guerre commerciale » que le libre-échange
...
Le mardi 9 octobre 2018 à Bali, Maurice Obstfeld, chef économiste du FMI, a indiqué lors de la conférence annuelle de son institution : « Quand les deux plus importantes économies mondiales – les États-Unis et la Chine – s’affrontent », cela « crée une situation dans laquelle tout le monde va souffrir ». Au premier abord, une telle déclaration ne semble pas nouvelle. La lutte pour la conquête du titre de première puissance économique mondiale fait rage entre la Chine et les États-Unis, depuis au moins le début de cette décennie, lorsque le premier est devenu le dauphin du second. Il a même été reproché au FMI de ne pas reconnaître la prise de pouvoir de l’empire du milieu sur le pays de l’Oncle Sam.
On pourrait ajouter que la lutte commerciale est l’ADN du capitalisme, qui fonde la hausse de la productivité et donc de la croissance sur le principe de concurrence. En tenant ses propos, le chef économiste du FMI s’attaque, en réalité, à une tentative de régulation du capitalisme ou du libre-échange.
L’opposition entre le libre-échange et le protectionnisme
Maurice Obstfeld, présente le libre-échange comme une « coopération pour promouvoir la croissance du commerce des biens et services demeure essentiel pour préserver et étendre l’expansion mondiale ». Cette définition fait inévitablement penser à la main d’invisible d’Adam Smith, où chaque individu favorise l’intérêt général en poursuivant son intérêt particulier. L’image est belle mais reflète imparfaitement la réalité. Le libre-échange est une guerre commerciale entre les individus, les entreprises et entre les États pour bénéficier de la plus grande rémunération, des plus grandes parts de marché et de la plus forte croissance économique.
Pourtant pour l’institution, présidée par Christine Lagarde, la seule priorité est « (d’)éviter des réactions protectionnistes » sous-entendu la guerre commerciale alors que la logique du libre-échange est de mettre en concurrence les pays sur leurs systèmes fiscaux, leurs systèmes de protection sociale, leurs systèmes de protection de l’environnement.
Les dérives du libre-échange
Même Emmanuel Macron a été forcé de reconnaître lors du forum économique mondial de Davos que la mondialisation, autre nom du libre-échange, correspondait à une course vers le bas
ndlr : ce nivellement par le bas du libre-échange nécessite un mécanisme de régulation mondiale C'est pourquoi avait été imaginé au Havre dans les années 2000 au sein d'une association de médiation, la TILE - taxe d'importation et de loyauté économique
cette taxe est versée par un pays à un organisme mondial chargé de financer des actions vertueuses comme la lutte contre le changement climatique, la pauvreté, les conditions de travail, etc.
Elle permet de tirer les pays vers le haut plutôt que de subir des concurrences déloyales. cf blog loyal-monde
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Par franceinter Account avatar
La France est-elle un pays trop endetté ? Alors que la limite symbolique des 100% du PIB est toute prête d'être atteinte (soit quelque 2200 milliards d'euros), Christian Chavagneux d'Alternatives économiques et Emmanuel Lechypre de BFM Business débattent ce samedi de cette question. Plus d'info : https://www.franceinter.fr/emissions/on-n-arrete-pas-le-debat/on-n-arrete-pas-le-debat-06-octobre-2018
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Catégorie Actualités
Licence Inconnu
Langage Français
Étiquettes Alexandra Bensaid Christian Chavagneux Emmanuel Lechypre france inter on n'arrête pas l'éco
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ndlr : ils valident le discours économique de LFI sur ce sujet en omettant un point fondamental :investir, OUI, mais en tenant compte que nous avons basculé sous l'anthropocène, par notre faute, nous les êtres humain ! => Comment faire cesser ces débats en dehors du temps présent, comment obtenir des acteurs médiatiques une approche holistique et intégratrice ? ACT