Douze ans après sa création, la start-up drômoise Dracula Technologies, spécialisée dans l’impression de cellules photovoltaïques organiques, change de dimension. L’inauguration le 12 septembre de sa «Green Micro Power Factory», basée à Valence, l’a fait entrer de plein pied dans l’ère industrielle avec une capacité annuelle de production de 150 millions de cm².
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’impression par jet d’encre de cellules photovoltaïques organiques sur un film en PET de quelques microns d’épaisseur est enfin opérationnelle
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sous sa marque Layer (acronyme signifiant Light As Your Energetic Response) ... à partir de la lumière ambiante d’intérieur de quelques lux seulement ... Brice Cruchon (PDG) ... 25 brevets ...
Une alternative à la pile
... vise les 40 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2026 avec un effectif de cent personnes puis, après avoir installé de nouvelles lignes de production, les 130 millions d’euros à l’horizon 2030 avec un effectif de 250 salariés, ce qui lui conférera alors le statut de leader européen sur ce marché ... remplacer durablement chaque année 600 millions de piles, ce qui représente 1740 tonnes de déchets et 300 tonnes de lithium
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Grâce au lobbying de la France, le nucléaire n’est plus tabou à Bruxelles et a gagné le statut de technologie de transition dans la taxonomie verte. Si la porte est ouverte aux investissements, le secteur doit parvenir à cesser les dépassements budgétaires et les retards importants sur les programmes pour jouer pleinement ce rôle.
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Clés : Enquête Décarbonation
[Le SBTi peut-il réconcilier les grandes entreprises avec le climat ? 2/3] Il s’est imposé comme le standard de référence de la décarbonation des plus grandes entreprises au niveau mondial. Née en 2015, à la suite de la COP 21 à Paris, la Science based targets initiative – ou SBTi – certifie désormais les trajectoires climat de près de 5500 entreprises dans le monde, dont 400 en France. Mais que garantit-il vraiment ? Est-il plus qu’un joli tampon apposé sur une feuille de route ? Réponse dans le deuxième épisode de cette série.
Réservé aux abonnés - Mis à jour 28 Mai 2024 - 7 min. de lecture
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Notre enquête : le SBTi peut-il réconcilier les grandes entreprises avec le climat ?
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Avec l'explosion des usages de l'IA générative, nous vous proposons une nouvelle newsletter, hebdomadaire et gratuite, qui résume et décrypte l'actualité du secteur. Notre promesse : une information indépendante et centrée sur des cas d'usage concrets qui transforment les business. Pas de "hype" marketing, pas de sensationalisme ! L'essentiel, chaque semaine dans votre boîte mail, pour vous donner des clés de compréhension et vous faire gagner du temps.
— Julien Bergounhoux, rédacteur en chef de L'Usine Digitale
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- La start-up française Adaptive ML lève 20 millions de dollars pour sa solution de modèles de langage adaptés aux usages de chaque entreprise. Elle compte ouvrir un centre de R&D à Paris, mais aussi développer de nouvelles capacités, par exemple pour permettre aux modèles de s’autocritiquer.
... - Mistral AI n'en finit plus de multiplier les partenariats avec des entreprises technologiques de renom. Cette fois-ci c'est Snowflake qui passe à la caisse. Le spécialiste du data cloud va mettre des billes dans la start-up française (qui l'est de moins en moins pour le coup), et proposera aussi bien ses modèles ouverts que le nouveau modèle Large (fermé) à ses utilisateurs.
- Des chercheurs de CentraleSupélec lancent un modèle open source et bilingue baptisé CroissantLLM. Il se veut une alternative aux modèles poussés par les géants américains. Sa particularité : être entraîné sur autant de contenus en anglais qu'en français. Les chercheurs ont notamment bénéficié de la puissance de calcul du supercalculateur Jean Zay.
- Accenture s'empare d'Udacity et investit 1 milliard de dollars pour former les entreprises à l'IA. Le géant du conseil vient de lancer une plateforme de formation à l'IA et acquiert dans la foulée Udacity – connu pour sa plateforme d'apprentissage en ligne – pour assurer le bon fonctionnement de sa suite de services nouvellement créée. Un investissement d'un milliard de dollars sur trois ans est annoncé, avec comme ambition d'aider les entreprises à prendre le virage de l'IA générative.
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L'hallucination de la semaine
... produisent parfois des textes dont la forme est correcte, mais dont les informations sont complètement fausses. Ce phénomène a été dénommé "hallucinations" ...
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1 min. de lecture
Un disque pour stocker l’hydrogène de manière stable et sécurisée
© Office Européen des brevets
Finaliste, dans la catégorie Recherche, du Prix de l’inventeur européen 2023, remis en juillet à Valence en Espagne, un groupe de chercheurs du CNRS a développé une méthode pour conserver de manière stable et sécurisée l’hydrogène, sous forme... de disque solide.
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Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?j_qjdw
Clés : Solaire Energies renouvelables Start-up deeptech
La start-up américaine SolarWindow Technology a présenté la semaine dernière sa fenêtre solaire transparente. Sa technologie consiste à recouvrir les surfaces vitrées des buildings de couches ultrafines d’un revêtement organique. Le dispositif permettrait non seulement de transformer la lumière naturelle en électricité, mais également la lumière artificielle et ombragée.
Industrie & Technologies - 1 min. de lecture
SolarWindow veut transformer les gratte-ciel en générateurs solaires © SolarWindow
Exploiter les gigantesques surfaces vitrées des buildings pour générer de l’énergie solaire. C’est le pari de la start-up américaine SolarWindow Technology. Basée dans le Maryland, la jeune pousse a publié vendredi dernier une vidéo présentant sa fenêtre solaire transparente.
Dans les détails, sa technologie consiste à recouvrir les surfaces vitrées des buildings de couches ultrafines d’un revêtement liquide constitué de polymères organiques, de carbone et d’hydrogène. Des conducteurs transparents guident ensuite la lumière vers le bord de la fenêtre jusqu’à une interface qui permet à un électricien de connecter aisément la fenêtre solaire au réseau électrique de l’immeuble. Ce dispositif permettrait non seulement de transformer la lumière naturelle en électricité, mais également la lumière artificielle et ombragée, ce que ne permettent pas les panneaux photovoltaïques classiques.
Grâce à ces caractéristiques, la technologie de SolarWindow installée sur les quatre façades d’un immeuble de 50 étages permettrait de générer jusqu'à 50 fois plus d’électricité qu’une installation classique sur le toit d’une tour, assurent les ingénieurs de l’entreprise. Ainsi, un dispositif photovoltaïque classique installé sur le toit d'un gratte-ciel new-yorkais permettrait de générer 23 870 kWh d’électricité par an, contre 1,1 GWh pour la technologie de SolarWindow. Par ailleurs, les revêtements de SolarWindow sont installés à l’intérieur des vitres, ce qui permet de protéger le dispositif des différentes intempéries.
Dans un communiqué de presse, la jeune entreprise assure que l’installation d’un tel dispositif serait rentabilisée en moins d’un an. Un modèle validé par les ingénieurs et les chercheurs de l’Energy Production & Infrastructure Center de l’université de Caroline du Nord dans le cadre d’une étude indépendante dont les résultats ont été publiés en avril dernier. Le site Engineering.com s’interroge quant à lui, sur la longévité de cette technologie. Alors que les modules photovoltaïques en silicium ont une durée de vie d’au moins 20 ans, les dispositifs photovoltaïques organiques ne seraient quant à eux pas aussi endurants.
SolarWindow Technology mène actuellement une levée de fonds afin de commercialiser ses fenêtres solaires transparentes. Elle vise une mise sur le marché dans les 28 mois à venir.
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Sujets associés : Solaire Energies renouvelables Start-up deeptech Technos et Innovations
Clés : Energie Transition écologique et énergétique Nucléaire Hydrogène Energies fossiles Pétrole Les datas de l’Energie Photovoltaïque Engie Nouvelle-Aquitaine
Engie a inauguré le 15 novembre la plus grande installation de films photovoltaïques organiques sur le toit du collège Mendès-France à la Rochelle. Un démonstrateur de la technologie de la société allemande Heliatek qui permettra de rendre des bâtiments, existants ou neufs, à énergie positive.
3 min. de lecture - 0 Commentaire
Les films solaires organiques d'Heliatek adoptés par Engie à la Rochelle © Engie
Il n'a fallu que trois jours pour couvrir le toit du Collège Pierre Mendes France à La Rochelle (14) de 530 m2 de films photovoltaiques organiques.
Le film photovoltaïque organique d’Heliatek n'a pas vocation à remplacer les panneaux solaires classiques. Beaucoup plus cher et présentant actuellement un rendement limité à 10 %, ce film souple a d’autres qualités. Il peut s’installer sur les toits et façades de bâtiments, neufs ou existants, sans en modifier la structure et l’architecture. Ce film peut aussi s’intégrer à des matériaux de construction comme le béton, l’acier, le verre… Un atout sérieux dans la course à l’efficacité énergétique des bâtiments. Engie l’a bien compris.
L’énergéticien français est entré à hauteur de 6,6 % au capital de la pépite technologique allemande, née en 2006 à Dresde de l’essaimage de deux laboratoires des universités de Dresde et d’Ulm, en Allemagne. Il n’est pas le seul, BNP Paris, BASF, Innogy, des fonds d’investissement et des "family offices" comme celui de la famille Quandt (47 % de BMW), ont investi, notamment lors du dernier tour de table, en 2016, la somme de 82 millions d’euros. "C’est la plus grosse levée de fonds en Europe pour une clean tech", se félicite Thibaud Le Séguillon, le directeur général d’Heliatek.
Première mondiale
Mais Engie n’a pas fait que miser pour voir. Lors d’un appel à projets du Conseil départemental de Charente-Maritime, il a décidé d’investir dans un démonstrateur de cette technologie sur le toit du collège Mendès-France. "On ne pouvait pas y installer de panneaux photovoltaïques classiques sans modifier la structure de la charpente, explique Damien Térouanne, directeur Engie entreprises & collectivités. Là, en trois jours, on a pu, sans modification, couvrir le toit de 530 m² de films solaires, qui produiront 23,8 MWh, soit 15 à 20 % des besoins en électricité du collège." Une première mondiale. Le démonstrateur de La Rochelle est en effet la plus grande installation de films photovoltaïques organiques à ce jour. Même Heliatek, qui a déjà installé ses panneaux sur le laboratoire de recherche d’Engie en Belgique et un bâtiment à Singapour n’avait jamais développé un aussi grand projet. Ses concurrents, qui développent des films comparables, mais avec une autre technologie, non plus.
"Notre technologie est protégée à ce jour par 244 brevets. Dans notre laboratoire de chimique organique de l’atome de carbone, nous développons des molécules, des nanomatériaux, qui transforment la lumière en électricité. Pour les déposer sur des films, nous déposons nos petites molécules par évaporation sous vide, alors que nos concurrents utilisent de grandes molécules et un procédé d’impression. Cette méthode est plus simple en apparence, mais elle plus difficile à maîtriser industriellement et les performances sont moins bonnes", explique directeur général d’Heliatek. Et pas question pour lui de laisser quiconque copier le process industriel. "Nous avons sept fournisseurs indépendants et réalisons l’intégration nous-mêmes, avec nos ingénieurs"
Démonstrateur industriel
La production est réalisée à Dresde. L’outil de production actuel permet de produire un millier de mètres carrés de films par an. Grâce à sa dernière levée de fonds, Heliatek investit dans une usine qui pourra produire 1 million de m2 par an. L’ouverture est prévue pour début 2019. "Au lieu de déposer nos nanomatériaux sur des bobines de film de 32 cm, ils seront déposés sur des bobines de 1,2 m", précise Stéphane Le Séguillon. De quoi fournir ses nouveaux partenaires industriels, comme LafargeHocim, qui a développé un système unique de façade productrice d’électricité photovoltaïque associant son bardage composé de Ductal et le film solaire flexible et ultraléger HeliaFilm d’Heliatek. Heliatek a signé d'autres partenariats comme avec le fabricant japonais de verre Asahi Glass (ou AGC) et Kingspan qui produit des panneaux isolants. L’entreprise, qui compte plus d’une centaine de collaborateurs, dont 32 en R&D, affiche de grandes ambitions. "Nous voulons être comme 3M ou Saint Gobain et réaliser des milliards d’euros de chiffre d’affaires, prévient le DG d’Heliatek. Le marché des façades et toits de bâtiments est immense. Et nous arrivons avec la bonne technologie au bon moment". Celui où l’efficacité énergétique est au cœur des politiques publiques comme un des leviers majeurs pour limiter le réchauffement climatique. Et c’est pourquoi Engie a investi dans le démonstrateur de La Rochelle. "L’expérimentation préfigure le développement industriel de cette technologie", résume Damien Térouanne pour Engie. L’avenir le dira.
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Connu / https://twitter.com/aympontier/status/1666749563103838208
"
Aymeric Pontier @aympontier
Découverte majeure dans le bassin houiller lorrain : des chercheurs du CNRS ont mis au jour une réserve extrêmement importante, et inattendue, d’hydrogène naturel dans le sous-sol français. De quoi représenter "plus de la moitié de la production annuelle mondiale actuelle". ⤵️
Une réserve conséquente d'hydrogène "blanc" a été découverte dans le bassin houiller lorrain par une équipe de chercheurs du CNRS, un résultat qui pourrait potentiellement changer la donne pour la production mondiale d'hydrogène. Philippe de Donato et Jacques Pironon, les chercheurs principaux du laboratoire GeoRessources (Université de Lorraine), estiment que cette réserve pourrait représenter environ 46 millions de tonnes d’hydrogène naturel et correspondre à plus de la moitié de la production annuelle mondiale actuelle d'hydrogène.
Initialement, l'équipe se concentrait sur une recherche concernant le méthane dans le cadre du programme Regalor (REssources GAzières de LORraine), lancé en 2018 à la demande de la région Lorraine. Le sous-sol local pourrait en effet contenir jusqu'à 370 milliards de mètres cubes de méthane d'après les estimations. Le but de ce programme de recherche était donc de déterminer l'exploitabilité du méthane dans la région, notamment sa teneur, sa pureté et sa distribution.
Pour répondre à ces questions, les chercheurs ont conçu une sonde unique en son genre pour explorer les profondeurs du bassin houiller lorrain, capable de descendre jusqu'à 1.100 mètres, et résistante aux pressions élevées (100 à 110 bars) et aux conditions humides. Par ailleurs, tous les composants ont du être miniaturisés, car le puits qu'ils devaient emprunter ne faisait que 6 cm de diamètre. Rien que cette sonde pourrait donc valoir gros sur le marché...
Durant leur exploration, les chercheurs ont fait une découverte qu'ils n'attendaient pas : le sous-sol du bassin contient non seulement du méthane, mais également d'importantes quantités d'hydrogène. La concentration d'hydrogène tend à augmenter avec la profondeur, allant de moins de 1% à 100 mètres à entre 15% et 17% à 1100 mètres de profondeur. Selon les chercheurs, de telles concentrations pourraient constituer un gisement économiquement exploitable.
Etant donné que ce gisement produit lors du carbonifère lorrain mesure plus de 6 kilomètres d’épaisseur, les chercheurs estiment, grâce à leurs simulations, qu’à 3000 mètres, avec les conditions de température, de pression, de teneur en oxygène quasi nulle, la teneur en hydrogène du gaz pourrait atteindre 90%, « du jamais vu sur la planète ». Il faudra toutefois faire une exploration plus profonde pour le confirmer. Les chercheurs estiment que ce gisement d'hydrogène a probablement été formé par la réaction entre les minéraux de type carbonate ferreux présents dans le sous-sol et l'eau, produisant ainsi cet hydrogène.
La découverte de cette vaste source d'hydrogène renouvelable a suscité un vif intérêt. Les chercheurs prévoient d'étendre leur exploration à d'autres régions, au niveau national et international, tout en travaillant sur les méthodes d'extraction de l'hydrogène dissous dans l'eau en fond de puits. Cependant, le processus d'extraction pose encore des défis significatifs. « On sort des techniques conventionnelles d’extraction et de production de gaz du sous-sol. Il faut inventer des nouveaux systèmes pour pouvoir désorber ce gaz. », explique Pironon. La recherche de ces solutions est un défi que les chercheurs partagent avec l'industrie.
18 févr.
Les premiers projets d'exploitation d'hydrogène natif ou naturel commencent cette année, aux USA et en Australie. En France aussi, beaucoup y songent, mais les réserves sont incertaines. Un coût très compétitif de 50 centimes € le kilo est envisageable.
https://usinenouvelle.com/article/matiere-a-penser-pourquoi-ne-pas-extraire-l-hydrogene-a-la-maniere-du-petrole.N2099646
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Ndlr : ce n'est donc pas pour demain matin :-(
renouvelable ? Bien peu de détails... approfondir ACT
Nucléaire Rubriques Territoire de Belfort Start up EDF
Fondé à l’automne 2022, Neext Engineering ambitionne de décarboner l’industrie en se positionnant sur les petits réacteurs nucléaires modulaires, les fameux SMR. L'entreprise s'associe avec Westinghouse, General Electric et le CNRS pour mener à bien son projet Sparta et le soumettre à l’appel à projets France 2030 sur les réacteurs nucléaires innovants.
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Photo © EDF/Philippe Eranian
La solution de Neext Engineering permettra aux réacteurs de produire, en plus de l'électricité, de l'hydrogène ou de l'énergie à partir d'autres combustibles.
Après avoir affiché en septembre 2022 son ambition de «proposer de nouveaux designs disruptifs de SMR de quatrième génération», la jeune pousse Neext Engineering passe à l'action. Cette start-up, née de l’association de plusieurs experts de l’énergie du Territoire de Belfort, a annoncé mardi 14 mars qu'elle s’associait à Westinghouse Electric Company, General Electric et au laboratoire réactions et génie des procédés du CNRS pour mener à bien son projet Sparta, dont l’objectif est de contribuer à la décarbonation de l’industrie. Concrètement, il s’agit pour la société et ses nouveaux partenaires de proposer «une solution énergétique intégrée disruptive construite autour d’un petit réacteur modulaire basé sur une technologie nucléaire polyvalente et durable Cette solution sera soumise à l’appel à projets France 2030 sur les réacteurs nucléaires innovants.
Dans le détail, le quatuor indique que leur proposition permettra aux SMR de produire, en plus de l'électricité, de l’hydrogène ou de l'énergie à partir d'autres combustibles tels que l’ammoniac, et de dessaler l'eau pour les «réseaux décentralisés» et les «grands clients industriels». Les quatre entreprises expliquent que la technologie de réacteurs à neutrons rapides refroidis au plomb de quatrième génération, autour de laquelle ils travailleront, offre des capacités nouvelles et améliorées.
Le numérique pour configurer la centrale à la demande
En 2021, Nicolas Thiollière, spécialiste de la modélisation de réacteurs et de parcs nucléaires, et enseignant-chercheur à l’IMT Atlantique et au laboratoire Subatech, listait auprès de L’Usine Nouvelle les avantages de cette génération de réacteurs nucléaires. Selon lui, ils améliorent «la durabilité pour économiser les ressources naturelles et minimiser les déchets, la compétitivité économique, la sûreté et la non-prolifération». Mais entre les contraintes techniques et les difficultés réglementaires, cette nouvelle génération ne devrait être déployée à l’échelle industrielle que bien après 2050, jugeait le même expert…
La technologie de réacteur à neutrons rapides vise à réutiliser et à valoriser dans les réacteurs les combustibles usés radioactifs (dont le plutonium et l’uranium appauvris) que produisent les centrales classiques. Un moyen de limiter le volume de déchets radioactifs. Neext Engineering justifie l’emploi du plomb liquide pour refroidir les réacteurs autour desquels elle innovera. Grâce à son point d’ébullition très élevé et sa haute conductivité thermique, ce métal offrirait une évacuation plus efficace de la chaleur produite par le cœur du réacteur. De plus, le plomb représente une barrière naturelle contre les radiations.
Aux côtés de Westinghouse Electric Company, spécialisé dans la production des réacteurs à neutrons rapides refroidis au plomb, de la branche nucléaire de General Electric, en passe d’être rachetée par EDF, et du CNRS, Neext Engineering compte également développer des outils numériques innovants permettant de «configurer la centrale à la demande, rationaliser la préfabrication, optimiser la livraison et enfin faire fonctionner le système». Objectif ultime, selon Jean Maillard, président et cofondateur de la start-up: «Mieux répondre aux besoins nouveaux et émergents de l'industrie et des sociétés».
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Technos et Innovations Industrie 4.0 IA Impression 3D Robotique Quantique Blockchain
Clés : Enquête Europe Energie Energies renouvelables
Alors que la Commission européenne lance vendredi 9 décembre l’Alliance européenne pour l’industrie solaire avec l’ambition de retrouver une souveraineté dans un marché encore chasse gardée d’acteurs asiatiques, de nombreux projets français misent sur les nouvelles technologies photovoltaïques pour se distinguer. Top-con pour Carbon, Hétérojonction chez le CEA-Ines, tandems silicium-pérovskites pour l’IPVF et Voltec Solar… chacun fait valoir ses atouts.
7 min. de lecture © Guittet Pascal
Le CEA-Ines, à Chambéry, parie sur l’hétérojonction pour replacer la France parmi les pays producteurs de cellules photovoltaïques.
Après les batteries et l’hydrogène, le solaire photovoltaïque ? C’est en tous cas l’ambition de la Commission européenne, qui lance ce vendredi 9 décembre l’Alliance européenne pour l’industrie solaire. Annoncée en octobre dans le cadre du plan Repower EU, cette dernière est portée par l’accélérateur européen EIT InnoEnergy et plusieurs organisations d’industriels du secteur afin de «construire le cadre de la réindustrialisation de l’Europe dans le photovoltaïque avec pour objectif de faire émerger 30 GW de capacités manufacturières dans le solaire d’ici 2025», explique le PDG de l’Institut Photovoltaïque d’Ile-de-France, Roch Drozdowski-Strehl, à l’Usine Nouvelle. Un objectif ambitieux, poussé par "l’électrochoc" de l’Inflation Reduction Act américain et la volonté de «faire en sorte que l’Europe puisse se battre à armes égales avec les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde», espère l’industriel. Il souligne que la crise énergétique et les prévisions de croissance des renouvelables, encore revue à la hausse par l’Agence internationale de l’énergie le 6 décembre, «ont fait tourné tous les regards vers le monde du solaire, qui ressort comme le grand gagnant de la période.»
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Clés : Enquête EDF Framatome Organisation industrielle
Comment EDF a remis sur les rails la filière nucléaire française... et la prépare à bâtir des EPR2
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En trois ans au lieu de deux, le plan Excell de reconquête dans la confiance dans la filière nucléaire d’EDF a presque atteint son objectif: être prêt à construire de nouveaux réacteurs en France. Retour sur cet immense chantier, et les défis qu'il reste à relever.
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Aurélie Barbaux
18 Novembre 2022 \ 08h00
7 min. de lecture
Comment EDF a remis sur les rails la filière nucléaire française... et la prépare à bâtir des EPR2
© EDF Energy
Le plan Excell d'EDF ne vise pas seulement à remettre la filière nucléaire française sur les rails pour construire les EPR2 en France, mais à éviter de nouveaux dérapages sur le chantier d'Hinkley Point C au Royaume-Uni.
Trois ans après son lancement en décembre 2019 par Jean-Bernard Levy, c’est l’heure du bilan pour le plan Excell d’EDF, qui vise à assurer la reconquête de la confiance dans la filière nucléaire. Et il semble plutôt positif. «Malgré le contexte énergétique, qui pourrait rendre mes propos décalés, Excell, c’est puissant et progressivement, cela délivre», assure Alain Tranzer, un ancien de PSA (désormais Stellantis) arrivé fin avril 2020 au poste, nouvellement créé alors chez EDF, de délégué général à la qualité industrielle et aux compétences nucléaires. Seuls quatre des 30 objectifs fixés ne sont pas complètement atteints. «Un coup de collier reste à donner», convient celui qui assure sa mise en oeuvre d'Excell.
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Deux géants de l’électronique de puissance s’associent. Le 13 septembre, le CEA-Leti et Valeo ont annoncé la signature d’un accord pour collaborer sur les prochaines générations de l’électronique de puissance, un domaine devenu stratégique avec l’essor du véhicule électrique. Entretien avec Philippe Despesse, adjoint aux programmes de la division systèmes du CEA-Leti.
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5 min. de lecture - © Francois HENRY/REA
Le CEA-Leti a signé un partenariat avec Valeo pour développer le futur de l'électronique de puissance.
Le CEA-Leti et Valeo, deux spécialistes de l’électronique de puissance, ont annoncé le 13 septembre avoir signé un accord de collaboration sur le sujet. Objectif: concevoir les prochaines générations de ces composants indispensables à la fabrication de voitures électriques, entre autres. Philippe Despesse, adjoint aux programmes de la division systèmes du CEA-Leti, explique à L’Usine Nouvelle les enjeux de ce domaine devenu stratégique. Et les axes de recherche des nouveaux partenaires.
L’Usine Nouvelle. – Pourquoi ce regain d’intérêt pour l’électronique de puissance?
Philippe Despesse. – Ce domaine n’est pas nouveau: l’électronique de puissance remonte aux années 1950. Sa particularité est de pouvoir supporter de très hautes tensions et courants, de quelques centaines de volts jusqu’à 1 kilovolt, voire beaucoup plus. Dans le ferroviaire par exemple, c’est ce qui permet de transformer le courant continu et haute tension du caténaire en des tensions alternatives pour alimenter le moteur du train ou les prises basse tension des passagers.
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Electricité Autorité de sûreté nucléaire (ASN) - 1 min. de lecture
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L’Autorité de sûreté nucléaire considère les résultats des premières analyses effectuées par EDF pour mieux cerner le phénomène de corrosion sous contrainte affectant ses réacteurs «encourageants». Mais reste vigilante face à des connaissances qui restent «évolutives».
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Asie Chine Recherche
Les deux géants chinois, China Huaneng Group et China National Nuclear Corp, ont annoncé la connexion au réseau du premier mini-réacteur nucléaire de quatrième génération de Shidaowan, qui a la particularité de fonctionner à très haute température. A terme, la centrale de démonstration, composée de deux réacteurs, produira 1,4 térawattheure d'électricité par an.
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2 min. de lecture - 2 Commentaires
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ses premiers watts issus d’un réacteur de quatrième génération, dit à lit de boulets à très haute-température
... taille est réduite ... plus de sécurité et permet de réaliser des économies sur les coûts d’exploitation ... centrale de démonstration à échelle industrielle de Shidaowan, composée de deux réacteurs de 250 mégawatts thermiques chacun, permettra de générer une puissance de 210 mégawatts électriques via une unique turbine. La centrale a été construite conjointement par les deux géants de l’électricité détenus par l’Etat, la China Huaneng Group et la China National Nuclear Corp, ainsi que l’Institut du nucléaire et des technologies des énergies nouvelles (INET) de l’université de Tsinghua ... réacteurs à haute température (HTRC) ... utiliser la chaleur produite non seulement pour générer de l’électricité mais pour être mis au service d’autres industries ... 750 °C ... des centaines de milliers de billes composées d'uranium et de graphite (pour modérer la réaction en chaîne). Le réacteur compte par ailleurs sur de l'hélium et non de l'eau sous forme pressurisée (habituellement utilisée dans les réacteurs de troisième génération) pour transporter la chaleur produite.
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douze pays dont la Chine et la France ont défini en 2001 les caractéristiques des six catégories - dont les HTRC - de réacteurs nucléaires de quatrième génération
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Mobilisation générale ! La crise a révélé la vulnérabilité de la France face aux ruptures d’approvisionnement. Le plan de relance appelle à rapatrier une partie de la production. Automobile, éolien en mer, pharmacie, textile... Les stratégies des filières pour partir au combat. L’ENTRETIEN - Patrick Pouyan [...]
Consulter le numéro complet https://www.usinenouvelle.com/consulter-le-magazine/3690,3699
L'ÉDITORIAL
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Un record prometteur dans la fusion nucléaire
LES ESSENTIELS
Guillaume de Goÿs, directeur des opérations d'Alvance et président d'Aluminium France
Moscatelli, les tuyaux de la renaissance
La tech américaine rattrapée par le syndicalisme
Les ambitions rognées du budget européen pour l'industrie
Les plastiques sous tension
L'Allemagne perd des emplois pour la première fois en 14 ans
Pourquoi l’Europe revoit sa stratégie face aux Gafa
Les consultations citoyennes, mauvais thermomètre de l'opinion
Les entreprises françaises ont plus utilisé les PGE
Recyclage, la grande réconciliation avec le gouvernement
Chantiers de l'Atlantique, l'épilogue
Débarrasser l'orbite terrestre de ses débris spatiaux, un nouveau business
En 2020, Airbus limite la casse
Les prêts participatifs bientôt finalisés
780 millions d'euros de fonds à saisir pour les entreprises de santé
Retour (ou pas) du supercycle des matières premières
La carte des sites industriels du nouveau groupe Alstom Bombardier
Les véhicules hybrides rechargeables dans la tempête
10 ouvertures d’usines en 2021
Philippe Guerret, PDG de M2i Life Sciences, ardent défenseur de la relocalisation
Vers une médecine du travail plus ciblée
La Norvège finance le stockage sous-marin de CO2
L’incroyable course aux vaccins
Christophe Florin conçoit les standards ferroviaires de l'usine du futur
2021, pire année que 2020 ?
Vers une vague de défaillances en 2021
[Infographies] L'économie chinoise tourne la page du Covid
Olivier Andriès, un polytechnicien pour piloter Safran
Le fret aérien ne connaît pas la crise
Naval et Rafale, grands gagnants des exportations d'armement en France
L'espace, une question de souveraineté pour l'Europe
La Chine en embuscade dans l'automobile
Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC, le syndicaliste qui bouscule les codes
Catherine MacGregor Directrice générale d’Engie
REPORTAGE
L’Energiewende pour sortir du nucléaire et du charbon
Le renforcement du réseau électrique, talon d’Achille de l’Energiewende
Le biométhane pour décarboner les transports et les réseaux de chaleur
« Les panneaux photovoltaïques sont un produit stratégique »
MANAGEMENT
La vie privée s’invite dansle bureau des DRH
La santé du salariéest une et indivisible
Mon, ton, son... Organisation du travail
Une liberté d’expression qui déborde
LA UNE
Comment reproduire en France ?
L’électrique, un marché à saisir
Les nouvelles fabriques du textile
Lacroix parie sur son usine d’électronique 4.0
Trois produits revenus de Chine
Lesaffre rapatrie la vanilline dans le Nord
Moustache Bikes à fond sur le made in Vosges
Relocaliser les principes actifs,la priorité
Des masques en veux-tu en voilà !
L’éolien flottant, chance des nouveaux entrants
Éolien en mer, des usines mais pas de filière
LES CLASSEMENTS
Les 100 meilleures écoles d’ingénieurs
Pas d’IA sans intelligence collective
Les étudiants poussent les écoles à agir sur les enjeux environnementaux
Les championnes par catégorie
LES ENQUÊTES
Les cinq Travaux de Tavares à la tête de Stellantis
Dessine-moi un avion vert
Cobots, des bras en plus pour emballer
Les industriels se lancent dans le captage de CO2
Des financements pour s’équiper
GUIDE ACHATS
Bagues d’arrêt pour appareils d'analyses médicales
Réducteurs planétaires à pignon optionnel
Robot collaboratif pour tâches précises et récurrentes
Ordinateurs ferroviaires
Modules CRM et Gestion d'affaires intégrés
Tracteurs intelligents
Box-palette mobile et modulable
Panels PC en acier inoxydable
Système de test de radars automobiles 4D
Capteurs pour applications pharmaceutiques
Le foret FHD dépoussière le forage
Dagard passe les plats aux UV-C
Application fondée sur l’éclairage
Robot mobile de désinfection des surfaces
Identification de fièvre par caméra infrarouge
LA DER
Les parents de la butte
Autres
LE Sommaire
Les événements
La lutte contre le réchauffement climatique devait être l’occasion d’un nouveau printemps du nucléaire, énergie décarbonée, après l’hiver qui a suivi la catastrophe de Fukushima. C’était sans compter les freins économiques et les changements d'usages, qui poussent le nucléaire à se réinventer, à plus petite échelle.
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Selon l'AIE, pour atteindre les objectifs climatiques internationaux, il faudrait une augmentation de 80 % de la production mondiale d'énergie nucléaire d'ici 2040 ! (en photo, le chantier de la centrale d'Hinkley Point C au Royaume Uni)
Un comble. Alors que "de plus en plus, le rôle du nucléaire pour lutter aux côtés des renouvelables contre le réchauffement climatique est reconnu", selon Xavier Ursat, directeur nouveau programme nucléaire chez EDF, l’atome marque le pas dans le monde. Le parc mondial de 439 réacteurs à mi-2020, qui produisent 10 % de l’électricité (18 % dans les économies avancées), vieillit plus vite qu’il n’est renouvelé. Et les nouveaux réacteurs chinois pourraient ne plus compenser les fermetures. En 2019, 5,5 GW de capacité nucléaire supplémentaire ont été connectés au réseau et 9,4 GW ont été définitivement arrêtés, abaissant la capacité mondiale à 443 GW.
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Le développement de nouvelles capacités nucléaires est aussi plombé par les retards et surcoûts des EPR français et des AP1000 américains en construction. Leur coût s’élève entre 7500 et 10 500 dollars le kilowatt, contre 2800 à 5400 $/kWe pour le réacteur russe VVER-120, le Hualong One chinois et l’APR1400 coréen
Des prix de gros de l’électricité plus élevés
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Selon l'AIE, pour atteindre les objectifs climatiques internationaux, il faudrait que 85 % de l'électricité mondiale provienne de sources décarbonées d'ici à 2040, contre seulement 36 % aujourd'hui. Outre des investissements massifs dans l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, cela nécessiterait une augmentation de 80 % de la production mondiale d'énergie nucléaire d'ici 2040 ! "Et le scénario n’a pas encore pris en compte qu’on peut utiliser le nucléaire pour produire de la chaleur, de l’hydrogène et décarboner certaines industries", rappelle Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d'énergie nucléaire (Sfen) et vice-présidente de l'European Nuclear Society (ENS).
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le rythme auquel les nouveaux projets sont achevés reste inférieur de moitié à celui exigé dans le cadre du scénario de développement durable
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le financement public représente les deux tiers du coût de construction d’une nouvelle centrale
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des pays comme l’Autriche, mais aussi l’Allemagne, persuadés qu’on peut mener cette transition énergétique sans nucléaire ... les investisseurs privés boudent ces chantiers nucléaires longs et risqués
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De l’innovation, mais pas uniquement technologique
... à la fois en matière de garantie et de financement mais aussi de convaincre les gouvernements de s’engager sur la durée
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Analyse Technos et Innovations \ Gouvernement
On ne sait pas encore à quelle hauteur, mais le plan France 2030 va financer la recherche sur les petits réacteurs nucléaires de troisième et quatrième générations. Et il y a plein de bonnes raisons pour cela.
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© Rolls-Royce Au Royaume-Uni, Rolls Royce pubie des images et promet déjà dizaines de milliers d'emplois avec les SMR.
Cela ne sera une surprise pour personne. Le 12 octobre, dans la liste des dix technologies du plan France 2030, figureront les petits réacteurs nucléaires modulaires, ou SMR. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait vendu la mèche le 30 septembre aux acteurs de la filière hydrogène. « Nous allons poursuivre les recherches sur les nouveaux réacteurs de petite et moyenne puissance, mais aussi sur de nouveaux types de réacteurs plus sophistiqués », leur avait-il dit.
Selon lui, avec l’ambition française de devenir « le leader mondial de l’hydrogène vert », le développement des énergies renouvelables et la « réforme en profondeur du marché européen de l’énergie », le nouveau nucléaire est désormais un des quatre piliers de la nouvelle stratégie énergétique de la France.
Rester un grand pays du nucléaire
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Résumé :
Visite Framatome Creusot, le financement un handicap pour que le nucléaire joue son rôle dans la lutte contre le dérèglement climatique et la course à l’électrification des usages et à la production d’hydrogène décarbonée. Projet français Nuward, remplacer plus facilement les centrales électriques à énergies fossiles, en les installant place pour place sur les mêmes sites afin de réutiliser les infrastructures réseaux existantes et donc limiter les coûts, technologies passives, plus sûrs, explique l'Autorité de sûreté nucléaire. ... technologies plus avancées, dite de quatrième génération ou AMR (advanced modular reactor), la France pourrait aussi développer des centrales nucléaires produisant électricité et chaleur, au plus près des usages, comme le font déjà les Chinois. Elle optimiserait la production d’hydrogène par la technologie dite de vapeur haute du CEA, disponible d’ici à dix ans. Une technologie dont aura besoin la France. Dans les scénarios du mix électrique à 2050, pour rester à 50% de nucléaire tout en satisfaisant la demande, le gestionnaire du réseau RTE prévoit non seulement la construction de 14 EPR, mais aussi de quelques SMR. ... Investir dans la recherche faire oublier la décision très controversée dans la filière d’abandonner de la construction du réacteur Astrid, qui promettait une « régénération infinie du combustible à l’intérieur même de la réaction nucléaire », mais était « trop rapide », selon le PDG d’EDF. Jean-Bernard Lévy : « la priorité est à la démonstration de sûreté à l’échelle du laboratoire et de petits prototypes ».
Pérenniser une filière industrielle SMR fabriqués en série en usine avant d’être installés par grappe, être parmi l’un des rares finalistes de la course engagée depuis plus de 20 ans. Chinois, Russes et Américains, avec NuScale qui signe déjà des accords commerciaux en Europe de l’Est, sont déjà loin devant. Même si EDF et RTE auront bien rendu les rapports demandés pour décider, il manquera un paramètre essentiel, la démonstration de la capacité de la filière française à mettre en service un nouveau réacteur sans l’aide des Chinois. Malheureusement, investir dans les SMR n'y changera rien. Et ne rassurera en rien les anti-éoliens.