Allemagne : scrutin décisif dans un pays en crises Reportage
À Schwedt, la ville de la grande raffinerie PCK à la frontière polonaise, la nostalgie du pétrole russe nourrit l’Alliance Sahra Wagenknecht, du nom de l’ancienne figure de la gauche allemande. Mais pour entrer au Parlement, le « parti pour la paix » devra aussi convaincre à l’ouest.
Thomas Schnee - 29 janvier 2025 à 12h21
... présidente fondatrice de l’Alliance qui porte son nom (BSW) ... être le parti de la paix des élections législatives anticipées du 23 février ... Quatre mois seulement après sa création, le 8 janvier 2024, le parti a réalisé un score national de 6,2 % aux élections européennes. À Schwedt, il est même arrivé en troisième position avec 16,2 % des voix. Rebelote le 23 septembre 2024, quand le land de Brandebourg a renouvelé son Parlement. Là aussi, la BSW a marqué des points avec 13,5 % des voix, treize sièges de député·es et trois ministères régionaux. Le Parti social-démocrate (SPD), en manque de partenaires, a en effet choisi de s’allier avec lui pour diriger la région.
...
Au Bundestag, cette ancienne figure de Die Linke a même été jusqu’à citer des statistiques policières selon lesquelles les étrangers sont responsables de 41,1 % de tous les délits commis en Allemagne en 2023. Mais sans préciser que celles-ci intègrent entre autres les délits commis par les touristes et étrangers de passage ou encore les très nombreuses entorses au droit des étrangers, en progression.
Connu / https://mastodon.top/@bougon@mediapart.social/113915946203890498
Politique Rassemblement national
Le député européen Hervé Juvin et l’ancien « insoumis » Andrea Kotarac (et tête de liste RN à la métropole de Lyon aux municipales) affirment que leur initiative n’est pas dirigée contre « contre le RN mais à côté, en complément » du parti de Marine Le Pen.
Le Monde avec AFP modifié le 16 décembre 2020 à 15h25 - Temps de Lecture 1 min.
...
fonder en janvier 2021 « le parti localiste », pour mettre l’accent sur l’écologie, l’identité, ou les territoires, en « complément » du RN, traditionnellement plus centralisateur.
...
promouvoir « une décision au plus près des territoires, l’écologie authentique ou les circuits courts », et publient un long manifeste, intitulé « Chez nous ! », qui estime que les « Français n’ont plus leur mot à dire » face à une « technocratie parisienne hors sol », et qu’ils ont un « sentiment de dépossession et de colère ».
...
« le renouveau du localisme et des identités est un facteur d’intégration ». « Chez nous ! c’est l’inverse de vivre seul avec son écran, c’est ensemble au café du coin, à la sortie de l’école ou au match de football », fait valoir Hervé Juvin ... Le RN, qui est culturellement « très exigeant sur les fonctions régaliennes, sur la centralisation et la verticalité, a besoin de transformer sa vision du pouvoir en intégrant ce besoin d’horizontalité et de différenciation locale »
...
« C’est parce qu’on est fier de la petite patrie », c’est-à-dire le village ou la région, « qu’on peut défendre la grande patrie », ajoute Andrea Kotarac, qui défend un « renforcement d’idées, de crédibilité » sur l’intelligence artificielle, la subsidiarité, l’Europe ou encore la justice sociale « que le RN ou d’autres partis ne portent pas assez ».
...
Alors que le bon sens veut qu’ils s’opposent, une idée reçue veut que les extrêmes, sur l'échiquier politique, se rejoignent. Mais d’où vient donc une telle idée ?
Avec Nonna Mayer Politologue, directrice de recherche émérite au CNRS, rattachée au Centre d’études européennes de Sciences Po
Photo Extrême droite, extrême gauche, d'un extrême à l'autre ? ©Getty - CSA
Le contexte politique actuel favorise la défiance, le votre contre et la montée aux extrêmes.
Mais entre la gauche radicale et l’extrême droite, sans parler des mouvances ultra, y a-t-il vraiment une équivalence ?
Sons diffusés :
- Chanson de Didier Super et The Aro String Band, Gauche droite
- Extrait de La Révolution française racontée aux enfants, Radio France, 01/01/1989, un texte d'Alain Decaux, lu par Philippe Noiret
- Reportage sur la colère dans la rue, Télé Sorbonne, 26 janvier 2014
- Chanson de fin : Chuck E. Weiss, Extremely Cool
Bibliographie : Nonna Mayer, Sociologie des comportements politiques, aux éditions Armand Colin
Clés : Sciences et Savoirs Politique Partis politiques
Connu / TG le 26/04/23 à 15:49
Tr.: ... clivage gauche/droite ... clivage modérés/extrêmes ... égalité/inégalités ... notions relatives de la gauche et de la droite ...
Ndlr : elle amalgame violence et radicalité, elle situe JLM à l'extrême gauche sic :-(
12/01/2013, manifestation à Paris après l'assassinat dans la capitale de trois militantes kurdes, quelques jours plus tôt. ©Getty - John van Hasselt/Corbis
Aujourd'hui dans Affaires Sensibles, plongée dans un crime politique sur lequel plane l'ombre des services secrets turcs : le triple assassinat de la rue la Fayette.
56 min
Avec Laure Marchand Journaliste
Le 9 janvier 2013, trois militantes du PKK sont retrouvées mortes dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan, à Paris. Très vite, la piste d'un crime politique émerge avec à la baguette, le gouvernement d'Ankara d'Erdoğan. Car depuis plus de 30 ans, l'État central turc mène une guerre sans merci aux indépendantistes kurdes. Alors, comment trois militantes ont pu être assassinées en plein Paris ? Qui est l'auteur du crime ? Et surtout : était-il en lien avec les services secrets ?
Un récit documentaire de Guillaume Ballandras
Invitée :
La journaliste Laure Marchand ancienne correspondante de plusieurs hebdomadaires français en Turquie, co-autrice avec Guillaume Perrier de Les Loups aiment la brume. Enquête sur les opérations clandestines de la Turquie en Europe (Grasset, 2022), ouvrage qui fait suite à une première enquête de Laure Marchand parue en 2017 chez Actes Sud : Triple assassinat au 147, rue La Fayette
Clés : Sciences et Savoirs Histoire
Tr.: ... loups gris ... forts soupçons sur les services secrets, mais pas de preuves, l'enquête continue ...
France : le Rassemblement national, un parti comme les autres ? - Regarder le documentaire complet | ARTE
Ce 5 novembre, le Rassemblement national a fait de Jordan Bardella son nouveau président. Il succède à Marine Le Pen. 2022 marque
...
Connu / TG 13/11/22 à 21:25
Partis politiques - 4 min
Jean-Luc Mélenchon, leader LFI, à Paris le 18 octobre © AFP - JULIEN DE ROSA
Passée de 17 à 75 députés, La France Insoumise doit se restructurer. C’est l’argument officiel de la réorganisation du mouvement dont les grandes lignes ont été dévoilées ce jeudi.
...
préparer les troupes en vue d’une dissolution que le leader LFI juge inéluctable, mais aussi de rappeler à l’ordre les trublions, François Ruffin et Clémentine Autain notamment, qui semblent déjà dans les starting-blocks pour la succession du chef.
...
Faire de LFI, une machine de guerre
...
Des actions militantes pour marquer les esprits
...
en s’arrimant au combat des jeunes écologistes qui bloquent les routes, font irruption avec de la colle ou de la soupe dans les musées. "On parle de sabotage ou d’éco-terrorisme !", s’insurge Manon Aubry. "On voit comment on renverse les termes. C’est une opération de diversion : pointer les militants écologistes à l’heure où les seuls qui doivent être pointés du doigt, ce sont les dirigeants de ce gouvernement pour leur inaction climatique." Ainsi, La France Insoumise s’apprête à lancement son pôle Agit Prop pour mener des actions militantes qui frapperont les esprits. La fédération du peuple et de ses combats passe par un soutien aux luttes en cours pour le pouvoir d’achat, la taxation des superprofits ou contre la réforme des retraites.
...
l’ouverture d’un QG de LFI dans tous les départements. Chaque député.e se verra confier un ou plusieurs départements dans lesquels la France Insoumise est absente avec la charge d’y faire campagne en vue d’élections législatives
...
Renforcer l'assise financière du mouvement
...
fédérer les élus LFI et Nupes, avec des intergroupes NUPES dans les collectivités territoriales, et au plan national une coordination à laquelle ne pourront appartenir que des élus effectivement adhérents de la France Insoumise.
...
Gauche(s) Analyse 109 commentaires
L’imaginaire du Front populaire a été convoqué par les protagonistes de l’union en train de se bâtir à gauche. L’analogie, qui n’est pas la seule possible, a cependant ses limites. Le rassemblement réalisé est surtout inédit.
Mardi 3 mai, jour anniversaire de la victoire du Front populaire aux élections législatives de 1936, le rassemblement de la gauche et des écologistes en vue du scrutin de 2022 a avancé de manière décisive. Après Génération·s puis Europe Écologie-Les Verts (EELV), le Parti communiste (PCF) a trouvé un accord avec les troupes de Jean-Luc Mélenchon, sous la bannière de la « Nouvelle Union populaire écologique et sociale » (NUPES).
Il aura fallu une nuit supplémentaire d’intenses négociations pour que, le 4 mai au matin, le Parti socialiste (PS) rejoigne lui aussi la coalition.
...
l’historienne Marion Fontaine, spécialiste des mouvements ouvriers à l’université d’Avignon ... « En 2011, Mélenchon avait fait une très longue conférence sur la façon dont le Programme commun avait préparé la victoire de Mitterrand, se souvient l’historien Jean-Numa Ducange, professeur à l’université de Rouen ... l’historienne Danielle Tartakowsky ... Front populaire ... Son origine antifasciste, ainsi que ses nombreuses conquêtes sociales, qui ont amélioré le sort matériel et conféré de la dignité et du pouvoir à tant de subalternes, en font « un moment de victoire rare dans notre histoire ». ... Roger Martelli, directeur de publication de Regards ... ajoute Marion Fontaine, « c’est la première fois qu’une alliance large est à ce point structurée par la force considérée comme la plus radicale. Il existe une vraie interrogation sur la dynamique que cela va enclencher ». En attendant, les modalités de négociation ressemblent davantage à la genèse oubliée de la gauche plurielle d’il y a un quart de siècle qu’au Front populaire des années 1930 ou au Programme commun des années 1970.
Autrice d’un ouvrage récent sur le sujet, l’historienne Élisa Steier repère un certain nombre de similitudes : « L’alliance se construit autour d’un parti pivot ... Florent Gougou, maître de conférences à Sciences Po Grenoble
...
« Des candidatures uniques ne changeraient pas grand-chose dans les endroits où la gauche était de toute façon assurée d’une présence au second tour, ni dans les fiefs du RN où la gauche n’a aucune chance car Marine Le Pen y a rassemblé 40 % des suffrages, assure Florent Gougou. En revanche, cela peut faire la différence dans toute une série de territoires intermédiaires, où le glissement de Macron vers la droite laisse un espace supplémentaire pour un duel La République en marche/ gauche, au lieu d’un duel La République en marche/extrême droite. »
Ce choix stratégique pourrait être facilité par la faiblesse du nombre de députés sortants à gauche. « Une cinquantaine de sièges seulement sont concernés, contre le triple quand le PS était dans l’opposition face à la droite », rappelle Rémi Lefebvre. Pour le professeur de science politique à l’université de Lille, un autre facteur résiderait dans une forme de « lucidité » des partis quant à leur délitement territorial. Celui-ci ne les inciterait pas forcément à des efforts d’investiture dans la totalité des 577 circonscriptions potentielles.
En somme, dans l’identité de la force structurant l’alliance à gauche, comme dans les modalités de celle-ci, la part de nouveauté est grande. Plutôt qu’à la reproduction de schémas déjà expérimentés, le rassemblement en cours renseigne sur les transformations considérables que traverse encore la vie politique française. « Des choses qui étaient impensables dans l’ordre électoral précédent sont devenues possibles », résume Florent Gougou.
...
D’un côté, l’accord législatif à gauche ne semble avoir été possible qu’après la grande explication de la présidentielle
...
D’un autre côté, remarque Nicolas Bué, « Jean-Luc Mélenchon est le premier, depuis 2002, à remettre en cause la logique prêtée au quinquennat ». Fût-ce en se mettant en avant comme potentiel premier ministre, ce qui témoigne d’une acceptation évidente de la personnalisation de la vie politique, « il affirme que les législatives sont l’élection la plus importante ». Plus l’accord noué sera large, plus les scrutins des 12 et 19 juin prochains seront en tout cas cruciaux pour déterminer les rapports de force qui structureront le second quinquennat d’Emmanuel Macron.
Edward Bernays est un personnage presque oublié par l'histoire. Double neveu de Sigmund Freud, il a pourtant été l'un des théoriciens de la propagande politique qui aujourd'hui, à l'ère de l'hyper-communication, anime entreprises et partis politiques. Julie Timmerman en a fait une pièce de théâtre.
...
L'affaire des cigarettes : un cas d'école étudié dans toutes les universités américaines
... 1920 ... A l'époque, il est très mal vu pour les femmes de fumer dans les lieux publics. Le publicitaire va donc commencer par mettre la couleur verte du paquet de cigarettes Lucky Strike à la mode dans le prêt-à-porter féminin ou dans les fêtes du show-biz, avant d'aborder les suffragettes pour leur faire croire que la cigarette est un symbole d'émancipation.
Selon la dramaturge :
S'inspirant de son oncle Sigmund Freud, il leur dit que la cigarette est un symbole phallique et qu'il n'y a aucune raison pour que les femmes n'aient pas le droit de fumer en public. Il imagine et organise aussi en 1928 un défilé de fumeuses sur la 5e avenue à New York, où les femmes, toutes féministes, avaient dans une main une cigarette et dans l'autre une pancarte "torches de la liberté". L'idée est lancée devant la presse du monde entier : les femmes modernes doivent fumer et donc acheter des cigarettes.
...
théâtre émancipateur
...
Connu / mel de wilfrid de ce jour à 7:20
Ancienne ministre de l'écologie et de l'énergie, actuelle députée des Deux-Sèvres et présidente de Génération Ecologie, Delphine Batho a une très bonne connaissance de la filière solaire française. Elle nous livre son analyse sur le sujet. Sans concession, à son image de femme de convictions !
...
Le problème n'est pas seulement celui de la technostructure, mais surtout celui de l'influence des lobbys, en particulier du pétrole et du nucléaire. Ils réussissent à inspirer des politiques publiques qui sont d'arrière garde. Dans le débat public sur l'écologie et la politique énergétique, on souffre de ce que le monde de l'entreprise soit considéré comme un tout homogène. Or de nombreuses entreprises ont intérêt au changement et innovent en ce sens. On souffre de l'absence d'une sorte de « Medef » de toutes les entreprises qui ont intérêt à ce que les cartes soient redistribuées, celles qui veulent aller chercher une compétitivité par la transformation liée aux enjeux écologiques, au-delà même des seules entreprises des renouvelables. Les alliées de l'écologie dans le monde de l'entreprise doivent se faire entendre davantage.
Ecologie_intégrale_Batho
Delphine Batho, un manifeste radical
« L'écologie est devenue une question de vie ou de mort. Le seul choix qui nous est proposé aujourd'hui, c'est l'écologie ou la barbarie ». Cet apophtegme issu du manifeste de Delphine Batho donne le ton du réquisitoire dressé par la présidente de Génération Ecologie.
Publié le 9 janvier dernier à quelques semaines des élections européennes, cet ouvrage pointe avant tout l'urgence de la situation et prône, comme son titre le stipule, « l'écologie intégrale ».
Écologie intégrale. Le manifeste, de Delphine Batho, préfacé par Dominique Bourg, Éditions du Rocher, 120 p.
ndlr :
- le syndicat patronal qu'elle appelle de ses voeux peut-il être le MENE de Corinne Lepage ? ACT