Entretien — Idées - Durée de lecture : 11 minutes - Mis à jour le 22 avril 2024 à 13h33
Idées Numérique Grands entretiens
L’écrivain Alain Damasio sort Vallée du silicium, chroniques inspirées d’un voyage dans la Silicon Valley californienne. « Les technocapitalistes visent la libération individuelle, ils vivent dans un élitisme absolu », dit-il.
Alain Damasio, écrivain, publie Vallée du silicium (Seuil), des chroniques et une nouvelle science-fiction inspirées de son séjour dans la Silicon Valley, aux États-Unis. « La matérialité du monde est une mélancolie désormais », annonce le bandeau du livre.
...
Alain Damasio — Un avenir où l’innovation technologique continuera à constituer la norme, quel que soit son impact sur nos ressources terrestres. Un avenir où le désirable pour l’humain serait son augmentation (cognitive, physique) au sens du transhumanisme. Un avenir où l’épanouissement individuel par la technologie doit primer sur les liens aux autres et aux vivants.
Ton livre se présente comme une démarche anthropologique. Pourquoi ?
À l’origine, je ne l’ai pas intentionnellement construit comme ça mais dès que tu t’interroges sur ce que la technologie fait à l’homme, tu déploies nécessairement des réflexions sur l’espèce humaine et son évolution, sur la manière dont le numérique nous transforme et dont la Silicon Valley nous façonne. Un champ crucial reste celui du corps. Les transhumanistes ont ce mot terrible pour le désigner : meat. La viande. C’est une chair morte, non irriguée. Seul le système nerveux central compte. Le reste, la chair frissonnante, les muscles, toutes nos sensations, notre sensualité fine, ne les intéressent pas, parce que cela ne véhicule pas d’information exploitable dans le régime de la trace. Ce corps est maintenu en forme par le fitness ou la course dans le seul but que le cerveau et le système d’informations puissent fonctionner.
Le corps est conçu et vécu comme une machine. La nourriture est énergie. Le sport est une hygiène. Le cerveau s’optimise. Le bien-être s’algorithme. Ce corps est désaffecté, désinvesti. C’est un corps qu’on ne sent plus, qui n’a plus d’existence et qui ne te sollicite plus parce qu’il est maintenu dans un environnement climatisé, souvent assis, et dans une absence de mobilisation émotionnelle et affective.
Cette vision machinique du corps peut être reliée à celle de la planète. Quelle conception les gens de la Silicon Valley ont-ils de la planète Terre ?
La façon dont ils traitent les corps fait écho à la façon dont ils traitent la planète. Dans les deux cas, ils se vivent comme maître et possesseur de la nature — de ma nature pour le corps. Leur degré de conscience écologique très faible m’a frappé : le peu de magasins bios par rapport à la France, par exemple. L’alimentation reste un sujet dépolitisé chez eux. La prise de conscience de l’élevage, de ce qu’il faut pour produire la malbouffe m’a semblé inexistante. Les Californiens vivent sous une climatisation constante, et ne supportent plus que le corps sorte d’une fourchette entre 20 et 25 °C, ce qui devient aussi la norme en Europe. Maintenir un corps humain à ces températures en permanence représente une dépense énergétique énorme. Pour que ce corps n’ait plus besoin de faire le moindre effort, le climat a été domestiqué. Autant, en France, nous sommes en retard de dix ans sur leurs usages quotidiens de la technologie, autant, dans cette Californie techie [passionnée de technologie], la prise de conscience écologique m’a paru très « arriérée ».
« Il faut sortir de la peur de l’autre : se confronter à l’altérité entraîne forcément de l’imprévisibilité, de l’inattendu, de la menace. » © Patrice Normand / Reporterre
Dans « Homo deus », Yuval Noah Harari parle de « surhommes » et de « castes inférieures », à propos de la société future créée par le développement des technologies. Penses-tu que cela décrit la vision des technocapitalistes ?
...
vision de sociopathe.
...
l’impact de la Tech est d’abord anthropologique et « souple » avant d’être militaire ou sécuritaire.
« La logique immunitaire hygiéniste appliquée au corps aboutit à la sensation que tout devient dangereux. » © Patrice Normand / Reporterre
...
tension entre peur et liberté
...
les logiques sécuritaires l’ont emporté, ce qui explique ce grave décalage du spectre politique vers la droite, en Europe et ailleurs. Selon moi, ce phénomène a aussi une origine anthropotechnique : la logique immunitaire hygiéniste appliquée au corps aboutit à la sensation que tout devient dangereux. Plus tu es protégé et plus tu te protèges, plus le technococon devient épais et plus tu filtres tes rapports aux autres, si bien que la moindre intrusion, agression, harcèlement ou confrontation à l’altérité te paraît problématique et difficile. Et donc, tu vas demander encore plus de sécurité et de protection. Ce cercle vicieux tend vers quelque chose qu’il faut appeler l’immunité. Mais immunité partout, humanité nulle part !
...
se confronter à l’altérité entraîne forcément de se confronter à l’inattendu, à l’imprévisible, à ce qui peut te déstabiliser. La principale critique que je forme envers nos technologies quotidiennes est qu’elles conjurent l’altérité. Elles sont construites pour fabriquer de l’identique. Home est son biotope : le petit chez-moi, familier, le cocooné, le confortable, le cajolé. Sauf que cette vision, et les pratiques de rejet qui l’accompagnent nécessairement, sont d’une grande violence pour les gens qui n’ont pas la possibilité de bénéficier de ce technococon égocentré.
Dans Le ministère du futur, Kim Stanley Robinson décrit la situation écologique et inégalitaire actuelle et imagine des écologistes tuer, prendre des milliardaires en otage, faire exploser des avions. Qu’en penses-tu ?
C’est la bonne solution aussi, à mes yeux. Je suis un partisan de l’action directe. On subit de façon trop molle et complaisante des actes d’une violence et d’une agressivité absolues. Les technocapitalistes ne se posent pas la question de ce que leur vision du monde produit sur nos vies ordinaires. Les actions directes, comme le sabotage, le brouillage, le piratage des chaînes de production, le boycott des produits, me semblent très souhaitables. Lorsqu’on dit ça, on donne l’impression d’être radical et hystérique alors qu’on énonce une banalité lucide. Ce qui est radical est ce que la Tech fait : ne pas s’interroger sur l’impact de la production d’une voiture électrique sur le travail des enfants en Afrique, par exemple, ou le pillage minier. Il faut stopper, invalider et inverser cette violence, la retourner. Et utiliser tous les moyens dont on dispose : le hacking [pénétrer illégalement dans un système informatique], les blocages, les occupations, la lutte des imaginaires, l’artivisme, les zad, etc. Il y a toujours des failles et il faut les utiliser. Mais aujourd’hui, très peu de militants sont prêts à prendre des risques parce que…
Parce qu’en face, il y a des appareils de répression de plus en plus élaborés et sophistiqués…
Complétement. C’est très intéressant de revoir l’histoire du mouvement Action directe dans les années 1970-1980. Ils pouvaient faire dix ou quinze actions avant que la police se mobilise ou qu’ils soient mis en prison. Aujourd’hui, des gens taguent une usine Lafarge et ils subissent une surveillance colossale, des peines de prison disproportionnées, quatre-vingt-seize heures de garde à vue. Le système répressif est d’autant plus féroce que les actions sont rares et modestes, c’est un paradoxe qui traduit un étouffement dans l’œuf de toute contestation. À nous d’être fins.
Lire aussi : Dans les sous-sols de l’antiterrorisme, l’enfer de militants écologistes
Cette surveillance est permise par l’intelligence artificielle et les instruments numériques.
On ne parle pas assez du couplage entre le régime de contrôle et le régime numérique.
...
Je n’aime pas le terme de résistance parce qu’il revient à considérer que malgré tout, le système va continuer à opérer, qu’il sera toujours dominant et que notre capacité est seulement d’en limiter les effets négatifs. Je pense qu’il faut construire des alternatives, proposer d’autres façons d’exister, de s’alimenter, d’habiter. Puis de montrer que ça marche et surtout que ça nous rend heureux et libre. Il faut battre le capitalisme sur le terrain du désir.
...
la paresse plaisante, le pouvoir octroyé, la conjuration des peurs et des incertitudes et l’imaginaire du transhumain, cet antique désir « d’être dieu », d’échapper à notre finitude. Il faut ressusciter un désir qui fasse pièce à cette économie de désir qu’accomplit magistralement la consommation numérique. C’est un sacré défi, c’est un sacré combat.
...
plutôt dans les zones rurales : campagnes, montagnes. Il y a un vrai retour à la terre, à l’image des années 1970. Beaucoup de communautés, d’oasis, de tiers lieux, de quarts lieux, de zones d’expérimentation, de zad se développent. Ça se passe sous les radars des médias urbains qui constituent la majorité des médias. Mais ça existe et ça résonne très au-delà des sites où ça naît, comme la zad de Notre-Dame l’a fait. ... par ces expériences : maraîchage de montagne, économie du gratuit, intelligence collective, renouement aux forces du vivant, techniques de subsistance, fluidité de genres.
Je trouve l’idée de « zone » très forte. Il ne s’agit ni d’un domaine clos, ni d’une communauté autarcique, ni seulement d’un habitat partagé. C’est plus ouvert, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de frontières, ça rayonne et s’étend. On ne changera pas ce monde fondé sur les désirs individualisés et les échanges immatériels sans expérimenter en collectif, éprouver d’autres modes de vie qui destituent les effets de pouvoir, s’alimenter en bio, local et frais, trouver une autonomie énergétique, pratiquer le low-tech qui t’empuissante dans ton rapport à la techno, etc. Et surtout sans réactiver des liens au monde, au vivant et aux autres, qui te rendent plus vaste, plus joyeux et plus vif. On a besoin de lieux, d’espaces concrets pour ça et de pratiques incarnées, on a besoin de créer aussi, sans cesse, pour déjouer les machines de pouvoir qui nous pilotent.
...
Le texte de l’entretien écrit a été repris par Alain Damasio, il est donc adapté de l’entretien oral.
france-5 Interviews 1 h 6 min Français tous publics Vidéo sous-titré - Disponible jusqu'au 07/06/23
Comme une impression de jour sans fin, sauf que cette année ce jour arrive plus vite que prévu… Nous ne sommes qu’au début du mois de mai, les incendies ravagent déjà l’Ouest du Canada, la canicule frappe déjà le sud de l’Europe, la France se prépare à la sécheresse… Nous voyons l’accélération du changement climatique mais souvent nos actes ne suivent pas… Alors comment expliquer ce paradoxe ? Comment passer cette fois-ci de la peur à l’action ? On en débat avec :
- Jean-Marc Jancovici, Ingénieur, membre du Haut Conseil pour le Climat, co-fondateur de Carbone 4
- François Gemenne, Membre du GIEC, co-directeur de l’Observatoire Défense et climat, chercheur au Fonds de la recherche scientifique à l’Université de Liège, enseignant à Sciences Po, à la Sorbonne, auteur de "L’écologie n’est pas un consensus" aux éditions Fayard (02/11/2022)
- Flora Ghebali, Entrepreneure, essayiste, directrice générale de l’agence d’innovation sociale Coalitions, autrice de "Le Syndrome de la fourmi - Voir et dépasser les frontières mentales de l’inaction écologique" aux éditions de l’Observatoire (10/05/2023)
- Nabil Wakim, Journaliste au Monde, producteur du podcast "Chaleur Humaine"
- Laure Noualhat, Écrivaine, journaliste, autrice de “Bifurquer par temps incertains” aux éditions Tana (26.01.23)
- Ferréol Delmas, Directeur Général du think-tank Ecologie Responsable
Le choix de Camille : La BD "Les Pizzlys" de Jérémie Moreau aux éditions Delcourt
Présenté par : Karim Rissouli, Laure Adler, Camille Diao
Maison de production : France Télévisions / Together Media
Eva Illouz, sociologue, directrice d’études à l’EHESS, auteure de “Les émotions contre la démocratie” (Premier Parallèle) - James Startt
Un peu partout dans le monde, les démocraties sont attaquées par le populisme nationaliste. Point commun de toutes ces situations : des émotions travaillent la vie politique. Décryptage avec la sociologue Eva Illouz, auteure de "Les émotions contre la démocratie" (Premier Parallèle).
Avec Eva Illouz Sociologue
*Clés : Info Politique Partis politiques Eva Illouz
L'équipe Ali Baddou ; Natacha Polony ; Gilles Finchelstein ; Mathilde Khlat ; Marie Merier
Tr.: ... la peur ... le dégout, émotion du racisme ... le ressentiment ... l'amour de la patrie, cette émotion affirmative synthétise les trois précédentes négatives... distingue patriotisme inclusif (Reagan) au patriotisme exclusif (un seul groupe) ... l'amour de dieu ... Israël beau cas d'étude du nationalisme religieux, forme qui a pour obsession le corps des femmes et l'homosexualité, exclure les étrangers, introduire une dimension cosmique à la politique, sacraliser l'élu, transforme l'opinion politique en identité, ex USA, blancs, chrétiens, rend moins négociable les différentes opinions. ...Houellebecq/Onfray ... Une émotion submerge notre conscience, notre intérêt ... on se sent lié à des symboles, un groupe de gens, un leader ... Mélenchon devenu populiste pour recruter un électorat ... Nous pouvons alors voter contre notre propre intérêt ... Vote selon identité plus que selon classe sociale ...
Notre pays est traversé par des déchirures que le personnel politique entretient et ravive par clientélisme électoral. Que nous ne soyons pas d’accord entre nous sur l’avenir que nous appelons de nos vœux, c’est ce qui motive la démocratie. Mais qui, aujourd’hui, propose un avenir digne de ce nom à notre jeune génération ? Quand l’horizon devient indéchiffrable, une société peut être tentée de renoncer à la démocratie comme telle. Je soumets ici au débat douze mesures qui pourraient être discutées, par exemple, lors des primaires qui s’ouvrent, à gauche, ou à l’occasion du plébiscite d’un « chef » à droite.
- Sortir l’hôpital de la marchandisation grâce au « paiement à la population”
La santé est un bien commun qui ne saurait être tarifé à l’acte - Inscrire la reconstruction écologique au cœur de l’enseignement et de la formation
Revaloriser d’urgence le métier d’enseignant et adapter l’enseignement aux nouveaux enjeux - Assurer un équilibre du pouvoir entre les salariés et les actionnaires en renforçant le statut de l’entreprise à mission
La démocratie en entreprise est une clef du développement et une arme dans la guerre économique - Un nouvel impôt réellement progressif et juste en faveur des classes moyennes.
Les classes moyennes contribuent beaucoup plus que les très riches, il faut inverser la tendance - Investir 20 milliards d’euros par an dans la rénovation thermique des bâtiments
Améliorer la qualité de notre patrimoine immobilier en dynamisant l’économie locale - Créer une banque publique de l’eau
Faire de l’eau un commun - Poser le premier jalon d’une protection sociale alimentaire
Éradiquer définitivement la faim dans notre pays - Libérer les moyens de l’investissement public par la reprise en main de la BCE
Sortir de la logique de rigueur budgétaire pour reconstruire l’Europe sur des bases écologiques grâce à l’instrument monétaire - Lancer une suite numérique européenne, sécurisée et facile d’utilisation
Un outil fiable, ergonomique, sécurisé et franco-européen pour la bureautique publique, personnelle ou privée - Poser les bases d’un service national universel pour refaire de la France une communauté de destin
Faciliter concrètement la réconciliation nationale du pays - Lancer la construction d’un gros porteur aérien pour renforcer nos capacités de projection militaires et humanitaires
Un avion de transport grand format pour l’Armée de l’air afin de garantir notre indépendance stratégique - Instaurer un rapporteur citoyen pour porter la voix de la société civile dans la fabrique de la loi
Démocratiser la Cinquième République
Connu / https://twitter.com/GaelGiraud_CNRS/status/1417524166853603333
"
Gaël Giraud @GaelGiraud_CNRS ... #clientélismeélectoral #democratie. (1/3)
42 Retweets 4 Tweets cités 94 J'aime
22h
... #avenir digne (2/3) #12MesuresPour2022 #Présidentielles #ReconstructionÉcologique
22h
... primaires qui s’ouvrent (@PrimairePop) à #gauche, ou à l’occasion du plébiscite d’un « chef » à #droite . (3/3)
Pierre J @Pi_erreJTY ·21h En réponse à @GaelGiraud_CNRS
Quelle déception de vous voir porter des propositions militaristes et cette affirmation “certaines populations immigrées qui renoncent à l’intégration dans la société française.” est bien loin de la réalité vécue par ces personnes discriminées…
Christophe Pulon @PulonC · 22h En réponse à @GaelGiraud_CNRS
Vos mesures bien qu’intéressantes, ne sont que des pansements sur un grand brulé.
Vos propositions se basent sur un système malade qui détruira à terme planète et humanité. Il faut selon moi des choses plus radicales, changer carrément notre système de penser la société.
SoScrat @SoScrat · 21h En réponse à @GaelGiraud_CNRS
Pas inintéressant , mais 12 mesures homéopathiques alors qu'il nous faut totalement remettre en cause ce système à bout de souffle.
Et le SMIC ? Vous pensez vraiment qu'on peut vivre avec ça ? Essayez une fois . Il n'y a pas que les soignants qui méritent mieux .
"
Ndlr : contestations légitimes ? approfondir ACT
La surveillance revêt trois dimensions, explique Vanessa Codaccioni : il s’agit en premier lieu de celle des gouvernés par les gouvernants, c’est-à-dire des populations par les appareils d’État et leurs services de police et de renseignement, en second lieu de celle qui s’exerce au sein des communautés par le regard que leurs propres membres portent les uns sur les autres, et enfin en troisième lieu de celle que les gouvernés exercent sur les gouvernants. Les deux premières connaissent actuellement une très forte intensification.
Le développement des possibilités techniques et les politiques sécuritaires généralisent la vidéo-surveillance, désormais menée non plus seulement par caméras fixes mais aussi par drones, avec usage de la reconnaissance faciale et archivage des données. En France, le Conseil d’État vient d’entériner le fichage des opinions politiques et religieuses ainsi que des engagements politiques et syndicaux des individus, qui pourra désormais être utilisé par les autorités dans un cadre et à des fins mal définies.
À cet arsenal de contrôle et de répression par les appareils d’État s’ajoute le fort développement de ce que V. Codaccioni appelle la « surveillance latérale » ou « participative », par laquelle les populations sont incitées, via une politique de la peur, à être sur leurs gardes et signaler aux forces de police tous les comportements, toutes les attitudes qui peuvent apparaître suspects : les réseaux de « voisins vigilants », les plate-formes de signalement en ligne prolifèrent. A l’inverse, et dans le même temps, le droit de regard des citoyens sur l’action publique et la probité individuelles des dirigeants est de moins en moins effectif.
Les conflits d’intérêts, malversations et scandales de tous ordre prêtent de moins en moins à conséquence sur la carrière des hommes et femmes politiques concernés. Les erreurs et les excès systématiques de la police, en particulier dans la répression de l’exercice du droit démocratique de manifestation contre les politiques menées ou les projets politiques, sont presque toujours couverts par les hiérarchies et impunis devant les tribunaux. La tentation est d’ailleurs très forte, du côté de l’État, d’empêcher mieux encore tout contrôle en limitant la possibilité de filmer les interventions policières.
La crise sanitaire actuelle, enfin, illustre bien la manière dont le personnel politique tend à revendiquer et organiser son irresponsabilité, en imputant aux mauvais comportements individuels l’incapacité des institutions publiques à protéger les populations.
Connue / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1414652716861861891
"
Le Média @LeMediaTV
COMMENT LE FICHAGE DES CITOYENS PERMET L'IMPUNITÉ DES DIRIGEANTS
"Les pouvoirs publics veulent complètement affaiblir la vigilance du peuple sur l’État. [...] C'est pour ça qu’on veut nous empêcher de filmer les interventions policières." @VCodaccioni - 24 - 1 - 34
"
Clés : Économie ; Gouvernement ; Inégalités ; Politique
Au programme de L’instant Porcher cette semaine : la dernière enquête IFOP/L’Humanité qui met en lumière les attentes des Français en matière de justice sociale, le sommet sur l’avenir des finances africaines, et enfin la conférence sur l’avenir de l’UE.
À quoi aspirent les Français ? Cette question est évidemment centrale dans une démocratie mais elle l’est d’autant plus que les élections présidentielles auront lieu dans moins d’un an. C’est une question simple posée par le journal l’Humanité et l’institut de sondage de l’IFOP à un panel de Français. Et la réponse pourrait en étonner : les Français aspirent à de la justice sociale.
Quel destin pour l’Afrique ? Ce continent a particulièrement souffert de la crise sanitaire sur le plan économique. C’est sur ce constat que s’est tenu un sommet en France sur l’avenir des finances africaines. Mais quel chemin va être imposé par l’Occident en Afrique ?
Jusqu’en janvier 2022, va se tenir la conférence sur l’avenir de l’Union européenne. Au lendemain de la crise sanitaire, qui s’ajoute aux crises de la Grèce, des dettes souveraines entre autres, un tel événement n’est pas sans arrière-pensée. Comment redorer l’Union européenne, elle qui est toujours remise en cause : pas démocratique, puissance financière, contre les modèles sociaux des pays ? Coup de comm’ ? Quel est le véritable avenir de l’Union européenne ?
Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1396888727427837954
"
Le Média @LeMediaTV · 8h
POURQUOI L’UNION EUROPÉENNE NE SERA JAMAIS DÉMOCRATIQUE
Jusqu’en janvier 2022, va se tenir la conférence sur l’avenir de l’UE. @ElsaMargueritat et @PorcherThomas nous expliquent pourquoi il ne faut rien attendre de cette conférence.
6 k vues - 1:18 / 4:06 - 2 - 58 -89
"
Politique
...
L’œuvre législative est colossale, au moins aussi importante que celle de 1936.
...
S’il a été réélu triomphalement en 1988, ce n’est pas seulement en raison de son génie stratégique ou de la nullité et de la brutalité de la droite. C’est aussi parce que les Français les plus modestes lui savaient gré d’avoir œuvré puissamment à l’amélioration de leurs conditions de vie matérielle et morale. D’avoir tenté beaucoup en dépit des obstacles et de l’adversité. Ce n’est pas un hasard si François Mitterrand garda, jusqu’au bout, la confiance de la majorité des ouvriers et des employés.
...
Nous retenons, nous, le sérieux programmatique et la constance stratégique (l’union de la gauche, certes rompue en 1977, mais vivante encore dans la mémoire des électeurs de 81).
La plus belle façon de célébrer le 10 mai, c’est d’en isoler le principe actif. Une gauche qui sait où elle habite et où elle va. Une gauche qui sait pour qui elle se bat, et pour quoi.
...
lecture pour le moins "alternative" de la pandémie qui nous frappe -et nous terrorise- depuis quelques mois maintenant.
Durée 2h43. C'est beaucoup, d'autant que certains y ont vu du pur complotisme, qu'il conviendrait d'interdire d'urgence. Le lien ci dessous est édifiant d'une "certaine conception de la liberté d'expression", portée par cette nervis de LaREM et qui se présente comme une spécialiste de la liberté d'expression. Ce qui sûrement l'autorise à justifier sa conception de la liberté d'interdire.
Il y aurait déjà beaucoup de choses à dire sur cet échange hallucinant sur une chaîne d'info en continu.
Connu / mel
Sujet : [attac16-adherents] Hold-up
Date : Mon, 16 Nov 2020 18:59:00 +0100
De : Jean-Luc F
Hold-up a été mis en ligne le 10 novembre.
Il totaliserait déjà plus de 2,5 millions de vues (lu sur Ouest-France). On le trouve en vente à la demande, mais aussi en accès libre, sur la plateforme Odyssée, et ce serait une volonté du producteur.
En fait le film est distribué par plein de liens différents, parfois découpé en deux parties. Odyssée propose d'ailleurs également une version en deux épisodes.
Toujours est-il que le travail réalisé est sidérant. Et renouvelle d'une façon singulière l'anathème convenu du complotisme. Regardez avec Google: il y a déjà toute une série d'articles de fact cheking, pour nous dissuader de découvrir une pensée aussi perverse.
Mais à chacun de se faire son opinion...
Connu / mel
Sujet : [attac16-adherents] Hold-up
Date : Mon, 16 Nov 2020 18:59:00 +0100
De : Jean-Luc F
...
Conclusion : "ne pas sombrer ni dans la peur ni dans le complotisme mais dans une logique de compréhension de la situation politique afin de s'organiser et de passer à l'offensive."
Connu / mel
Sujet : Re: [attac16-adherents] Hold-up
Date : Tue, 17 Nov 2020 20:00:15 +0100 (CET)
De : François B
Thierry Gourvénec a fait sa thèse de psychiatrie sur les bouffées délirantes. Il a étudié à ce titre la propagation de rumeurs délirantes, en particulier celle d’Orléans qui voulait que des femmes disparaissent et soient livrées à des réseaux de prostitution, après avoir visiter des commerçants de la ville. Il a noté que la propagation de cette rumeur est intervenue au moment où De Gaulle allait quitter le pouvoir et laisser la France orpheline de son ange tutélaire. « La rumeur d’Orléans éclot en 1969 après que De Gaulle ait perdu son référendum et quitté le pouvoir. C’est une angoisse majeure, œdipienne… La mort politique du Grand Charles est un peu comme la mort du père…" Il s’appuie sur ce type de phénomène de croyance collective pour inscrire l’histoire du coronavirus dans la longue litanie des épidémies, dont très peu au final se révèlent réellement meurtrières à grande échelle.
On a nettement exagéré la portée et la violence de l’épidémie de Covid et nous nous sommes collectivement enfoncé dans une sorte de bouffée délirante collective (et médiatique) dès l’origine de l’épidémie sans pouvoir faire machine arrière: telle pourrait être résumée son hypothèse. « Les gens individuellement ne sont pas fous, c’est la communication collective qui est délirante, explique-t-il avant de faire un lien entre le contexte politique angoissant, la peur archaïque de toute épidémie, instrumentalisée ou pas, et la naissance d’un délire collectif. Denis Robert remonte avec lui le cours des histoires des délires collectifs: des sorcières brûlées au Moyen Age à la grippe aviaire (qui n’aurait fait qu’une seule victime humaine) en passant par épidémie allemande d'Escherichia Coli de 2011 dont la souche d'origine aurait été liée à l’ingestion de concombres bio originaires d’Espagne. Il note que la rumeur qui s’avèrera fausse est lancée quelques jours après Fukushima et que l’épidémie, dont tout le monde parle, fera une cinquantaine de victimes, pour qui la suspicion de recto-colites dues à du césium japonais ne peut être écartée: La très questionnante saga de l'Escherichia Coli Entéro-Hémorragique - AgoraVox le média citoyen ). « Chaque épidémie gérée de manière inconséquente est le fruit d’une peur panique et politique » conclut-il. La conversation roule et fait réfléchir. De la confrontation entre le raisonnement du psychiatre et le scepticisme affiché par son intervieweur nait une mise en abime qui brise certaines idées reçues et nous donnent à penser. C’est un des mérites de cette conversation pas si savante que ça, toujours sur un fil; « Et si l’épidémie que nous venons de vivre fonctionnait d’abord sur la transmission d’une peur ? » Bonne question…
Aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?udqi3A
3 min - Disponible du 18/05/2020 au 30/04/2023
Père de famille et réalisateur, Brett Gaylor s’inquiète de perdre la guerre des écrans avec ses enfants. Mais que se passe-t-il quand internet n’est plus seulement dans les téléphones et les tablettes, mais qu’il connecte tous les objets ? En rendant sa maison intelligente, Brett va tenter de comprendre l’impact et les contreparties cachés dans les objets connectés.
Des sonnettes à la police de Los Angeles, des bracelets intelligents à la voiture autonome, les objets connectés sont partout. Mais que se passe-t-il quand on met de l’internet dans tout ? Le réalisateur Brett Gaylor en a fait l’expérience et nous fait découvrir la contrepartie cachée dans chaque objet connecté.
Réalisation : Brett GAYLOR Producteur/-trice : Eyesteelfilm Upian Auteur : Brett GAYLOR Pays : Canada France Année : 2019
Transcription : ... Peur ...
(2/5) - Alexa, Save The Planet
La maison de Brett Gaylor s’agrandit : Alexa fait maintenant partie de la famille. Mais elle est très gourmande ! Brett et sa fille Layla essaient de comprendre comment fonctionne l’intelligence artificielle et où vont toutes ces données. Derrière cet objet, loin du cocon familial, se cache un combat écologique.
Des sonnettes à la police de Los Angeles, des bracelets intelligents à la voiture autonome, les objets connectés sont partout. Mais que se passe-t-il quand on met de l’internet dans tout ? Le réalisateur Brett Gaylor en a fait l’expérience et nous fait découvrir la contrepartie cachée dans chaque objet connecté.
impact climatique de l'IA : immense consommation d'énergie, ém ges ~5 voitures /amazon 54% d'élec issue d'én fossile, san francisco le + pollué à l'ozone, conditions sociales déplorables, loi du silence,
(3/5) - Des bracelets aux petits soins
Garder la forme, mais à quel prix ? Suivez quatre colocataires parisiens que Brett a mis à l’épreuve. Armés chacun d’un bracelet connecté, ils génèrent des données à chaque seconde, et pas seulement sur leurs pratiques sportives…
Des sonnettes à la police de Los Angeles, des bracelets intelligents à la voiture autonome, les objets connectés sont partout. Mais que se passe-t-il quand on met de l’internet dans tout ? Le réalisateur Brett Gaylor en a fait l’expérience et nous fait découvrir la contrepartie cachée dans chaque objet connecté.
Tr : le FitBit, trackeur, racheté par google, les cies d'assurance cherchent à avoir accès à ces données, monétisent ces données,
(4/5) - Des voitures pas si intelligentes
Dans les voitures du futur, le pilote sera un ordinateur. Pour voir ce qui nous attend, Brett part à la rencontre de chercheurs mais aussi de hackeurs. Et il n’est pas sûr de rendre les clés de sa vieille Subaru tout de suite…
Des sonnettes à la police de Los Angeles, des bracelets intelligents à la voiture autonome, les objets connectés sont partout. Mais que se passe-t-il quand on met de l’internet dans tout ? Le réalisateur Brett Gaylor en a fait l’expérience et nous fait découvrir la contrepartie cachée dans chaque objet connecté.
Dijon, 1ère ville connectée en fr, capteurs en wifi, cisa hackeur bienviellant,
(5/5) - Surveillés par nos sonnettes
Les sonnettes intelligentes sont rassurantes : grâce à elles, on peut voir qui se trouve sur son palier. Quand Brett a installé la sienne, il s’est demandé de qui il cherchait à se protéger. Grâce à elles, nos préjugés et nos peurs risquent-ils de créer de nouveaux ghettos ?
Des sonnettes à la police de Los Angeles, des bracelets intelligents à la voiture autonome, les objets connectés sont partout. Mais que se passe-t-il quand on met de l’internet dans tout ? Le réalisateur Brett Gaylor en a fait l’expérience et nous fait découvrir la contrepartie cachée dans chaque objet connecté.
motherboard journalistes, système ring (amazon), surveillance, predpol algo s'appuie sur le soupçon, frontière numérique pour les riches, plutôt que de s'occuper de la pauvreté,
(6) Le business des objets connectés
A l’heure où les objets et les espaces connectés ne se comptent plus, Internet de tout et n'importe quoi dresse un tableau de l’omniprésence du numérique et examine ce qui se passe lorsque nous adoptons la commodité des objets « intelligents » sans comprendre pleinement les conséquences pour la santé, la société ou la planète.
Plus moyen d’échapper à Internet. A l’heure où les objets et les espaces connectés ne se comptent plus, certains estiment vivre une utopie futuriste, d’autres un cauchemar où la surveillance est généralisée. Internet de tout et n'importe quoi dresse un tableau de l’omniprésence du numérique et examine ce qui se passe lorsque nous adoptons la commodité des objets « intelligents » sans comprendre pleinement les conséquences pour la santé, la société ou la planète.
Le sympathique Brett Gaylor est notre guide pour cette découverte des personnes et des lieux qui font fonctionner l’« Internet des objets ». Il rencontre Kristina Cahojova, fondatrice d’une start-up qui développe un appareil permettant de transmettre dans le cloud des données de fertilité à partir du vagin de ses utilisatrices. La journaliste Nellie Bowles lui présente une victime de violences conjugales terrorisée par son ex dans leur maison « intelligente ». En Chine, il découvre des citoyens récompensés pour leur comportement conforme aux normes sociales, tandis qu’à Toronto, l’activiste Bianca Wylie se demande si avec le projet de Sidewalk Labs, les habitants n’ont pas signé pour être les rats de laboratoire d’Alphabet. L’économiste Jeremy Rifkin voit quant à lui dans les disruptions numériques les signes d’une 3e révolution industrielle. Pour autant, ce processus transforme-t-il toutes les expériences personnelles en valeurs marchandes ?
Misant sur l’humour et un rythme enlevé, Internet de tout et n'importe quoi éclaire les vastes ramifications du Net d’aujourd’hui. S’il se fait l’écho du « techlash », il ne tombe pas pour autant dans la nostalgie d’une époque plus simple ou dans le pessimisme catastrophiste. A sa manière, Internet de tout et n'importe quoi incarne la première devise du Web : « Let’s share
what we know. ».
T : le business est de savoir le maximum de choses... violences conjugales technologiques, persécussions technol. ! ... Shenzen tencent alibaba waïhaï ; pb du co2 ; canada, maintien de l'ordre prédictif, >>pb d'éthique ! ... ville ajustable (adaptative) à Barcelone, les données un bien commun et non un capitalisme de surveillance ; produire localement tout ce dont la ville a besoin, pj fabcity, ... un futur sans pétrole, partager le savoir, ... ce film présenté à IDFA 2017
Connues / https://twitter.com/insadelyon/status/1270244250706419717
"
INSA Lyon @insadelyon · 20h
Ordinateur Toile d'araignée Cadenas Garder la forme, mais à quel prix ?
Homme qui court 🏃🏻♀️ Avec l'interview de Mathieu Cunche @Cunchem, enseignant-chercheur à l’INSA Lyon. A voir sur @ARTEfr dans la série "Internet de tout et n’importe quoi". #restonsenlien I #Résilientes #8 => http://ow.ly/UbLJ50A1ubB - 1 - 6 - 15
"
Entreprise et management
...
Alors que la crise sanitaire met en lumière les besoins massifs et pressants des pouvoirs publics pour lutter contre le Covid-19, un nombre considérable d’entreprises ont sans hésiter mis leur outil de production à disposition des acteurs engagés en première ligne contre la pandémie.
Les industriels aux avant-postes
C’était l’une des premières marques de solidarité, et incontestablement l’une des plus emblématiques. Le 15 mars dernier, LVMH, le géant du luxe, annonçait que trois de ses usines ordinairement dédiées aux parfums et cosmétiques produiraient « le temps nécessaire » d’importantes quantités de gel hydroalcoolique pour faire face à la pénurie. ... Tereos, troisième producteur mondial de sucre et numéro 2 européen de la production d’éthanol, a dès le 18 mars, réorienté cinq de ses usines françaises ... Sanofi et le fonds d’investissement Tikehau Capital ... production de matériel sanitaire destiné aux personnes en première ligne dans la lutte contre l’épidémie.
Même engagement du côté des entreprises du textile. 490 000 masques alternatifs doivent bientôt sortir quotidiennement des usines françaises, grâce à une réorientation de la production d’entreprises aussi diverses que Le Slip Français (sous-vêtements) ou 1083 (jeans). Une ombre au tableau subsiste toutefois : seulement quatre entreprises françaises fabriquent des masques FFP2 et chirurgicaux, avec une capacité de production en augmentation mais ne pouvant répondre à la demande actuelle. ... respirateurs artificiels ... À l’occasion d’un déplacement le 31 mars à l’entreprise Kolmi-Hopen, spécialisée dans la fabrication de matériel médical et chirurgical, le président Macron a annoncé la mise en place d’un consortium de quatre entreprises qui fabriqueront 10 000 respirateurs d’ici mi-mai. Mené par Air Liquide, ce consortium regroupe Schneider Electric, Valéo et PSA Peugeot-Citroën, qui réorientent pour la bonne cause une partie de leur outil industriel.
La French Tech sous tension mais solidaire
... start-up nation ... les entreprises du numérique se mobilisent et assurent le support indispensable au désengorgement des services d’urgence.
La « licorne » Doctolib a ainsi mis en place la gratuité des téléconsultations, après qu’un décret du 10 mars a assoupli les conditions requises pour réaliser des actes de télémédecine. ... le gouvernement a annoncé des mesures fortes ... risque de faillites en série ... souveraineté numérique
...
Alors que les initiatives de communication des entreprises font souvent l’objet d’accusation de « green washing » ou « social washing » selon l’enjeu, la situation actuelle montre que leur mobilisation s’inscrit en-dehors d’une campagne de relations publiques classique. ... dons de matériel de protection
...
L’élan solidaire des entreprises françaises est tout à la fois rassurant et révélateur de perspectives inquiétantes. Avec près de la moitié de l’humanité confinée et des chaînes d’approvisionnement au bord de la rupture, la compétition internationale pour l’accès aux produits de lutte contre la pandémie rend la perspective de pénuries de moins en moins hypothétique.
La désindustrialisation progressive de la France, accompagnée d’un déclassement socio-économique des territoires, rend le pays dépendant d’une fourniture extérieure dans nombre de domaines essentiels. Après les tensions sur la production de masques, gel hydroalcoolique et ventilateurs, ce sont maintenant les médicaments qui pourraient faire défaut dans les semaines à venir. Le spectre d’une rupture d’approvisionnement alimentaire a pour l’instant été écarté.
Mais si inédite qu’elle puisse paraître, la crise sanitaire actuelle peut se reproduire, et il est impossible de raviver dans l’urgence une industrie et des compétences abandonnées.
...
Les multiples actions concrètes de ces jours-ci montrent qu’elles ont répondu aux appels à la solidarité de manière exemplaire. Aux pouvoirs publics, maintenant, de penser l’après-crise. Et de traduire dans les faits, au bénéfice des entreprises françaises et de toute la société, la « souveraineté nationale et européenne » prônée par Emmanuel Macron.
Ndlr : le libéral reconnait la situation (besoin de planification même si le mot n'est pas prononcé, solidarité générée par la peur) même s'il élude les blouses et autres tenues sanitaire, mais pas un mot sur les causes : l'idéologie libérale n'aurait-elle aucune responsabilité dans cette situation ?! Tuer l'état en période de "beau temps", mais l'appeler au secours sous la tempête tout en reconnaissant que c'est trop tard ! déni et schizophrénie ?!
2 Channel avatarAccount avatar Un Petit Coup de Bourbon
Incertitudes sur la tenue du second tour, prime aux maires sortants et poussée écologiste : le scrutin a été largement influencé par l’épidémie du Covid19.
Y aura-t-il seulement un second tour ? La perspective d’un confinement général éloigne l’hypothèse. Le gouvernement devrait dire ce qu’il en est dans les heures qui viennent.
Fallait-il, dans ce contexte d’épidémie, convoquer les 47 millions et demi d’électeurs ? La réponse est non, bien sûr. Pour une simple et bonne raison qui n’est pas sanitaire, mais politique : la psychose ambiante a altéré la sincérité du scrutin. À preuve l’abstention record pour ce type de consultation : 56%. Contre 36,45 en 2014.
.#Bourbon #Municipales #Coronavirus
Publié originellement 16 mars 2020
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu - LangueInconnu
Étiquettes : bourbon ; coronavirus ; covid19 ; épidémie ; serge faubert
Durée10 min 0 sec Aucun commentaire
Aussi dispo à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?4Mg7yw
26 258 vues - 1,4 k - 15 - 297 k abonnés
Entretien avec Sébastian Roché, qui décortique les dimensions de la «crise systémique» de la police en France. Directeur de recherches au CNRS, il avertit contre le risque de «sud-américanisation» des forces de l'ordre.
Catégorie Actualités et politique 225 commentaires
Connue / https://twitter.com/pretalemploi/status/1236588844734132224
"
Jean-Marc Le Hunsec @pretalemploi · 14h
.#Photo #Paris Manifestation des #GiletsJaunes Samedi 7 mars | Une illustration parlante... par @outofmychest_
https://flic.kr/p/2iBQtbt La démesure de la présence policière (de sa violence aussi) serait-elle à la mesure de la peur qui sourde parmi les dominants ?
[Paris] Manifestation des Gilets Jaunes - Samedi 7 mars
Explore g.vdb2611's 303 photos on Flickr!
1 - 2 - 3
"
148 939 vues - 1,1 k - 64 - 2,32 k abonnés
La rivalité entre les puissances occidentales et la Chine se focalise sur le sort de Huawei, symbole de la réussite et de l'ambition de Pékin. Téléphones, réseau 5G, vidéosurveillance… Huawei a vendu plus de 200 millions de téléphones l'an dernier et étendu son influence dans 170 pays. En Europe comme aux Etats-Unis, cette suprématie inquiète. L'entreprise a ainsi perdu le droit d’utiliser les applications Google et a vu sa directrice financière arrêtée à la demande des Américains. Enquête sur ce nouveau géant et ses liens avec le parti communiste.
Catégorie Divertissement 290 commentaires
Transcription : ... Shenzhen ... Macron "la chine a un modèle qui est très stato-centré" => sens de stato ? ACT
Ndlr : affirmation que Huawei avec la 5G a ramené à zéro le temps de latence (19:32) ! Possible? ACT
*Suivi d'un débat https://www.france.tv/france-5/le-monde-en-face/1142699-qui-a-peur-de-huawei.html i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?5pbXhg
0 - ... un monde dit « moderne » bâti sur le modèle impérialiste qui prend en partie ses racines dans le patriarcat. Cette forme nourrit une relation duelle entre dominants et dominés.
Ce modèle a engendré des organisations centralisées, pyramidales et hiérarchiques. ... créent des systèmes déresponsabilisant, culpabilisants, parfois violents, pour certains et une façon démesurée de valoriser l’égo pour d’autres. C’est un modèle construit sur la peur. => confiance ...
Sortir des rapports dominants-dominés
... le pouvoir d’agir reprend sa place afin de s’extraire de sa position de victime ou de persécuteur. Le pouvoir est une face d’une pièce, dont l’autre est la responsabilité.
Une gouvernance en trois dimensions
Le fantasme du tout horizontal qui est une façon de faire opposition au tout vertical du modèle dominant peut induire une forme d’égalité dogmatique où tout devrait être décidé par tous. Le tout horizontal devient alors un dictat qui réinstalle en polarité les écueils du tout vertical. On remplace l’autoritarisme d’une personne par l’autoritarisme du groupe, c’est-à-dire que rien ne peut se faire sans son accord.
La dimension verticale en gouvernance partagée est assumée, souhaitée et entretenue. -> saine verticalité rendre à l’individu sa capacité à exprimer sa souveraineté, sa créativité singulière, sa différence, son talent.
... La dimension de la profondeur est cet espace sensible que nos organisations classiques ont mis de côté, voir considéré comme tabou ... Enfin, changer la culture du conflit stigmatisé comme négatif vers une vision du conflit fécond, qui quand il est accueilli et géré est source de croissance nous ouvre les portes vers la maturité du groupe et donc son efficience.
Le chemin autant que le résultat
...
Une raison d’être évolutionnaire
... passer d’un paradigme du prévoir et contrôler, à un paradigme du ressentir et ajuster ... Si nous interagissons et produisons radicalement autrement, peut être produirions nous autre chose, vers d’autres objectifs ?
... revisiter l’ensemble de notre façon de penser la société
Article paru dans la revue Alternatives non-violentes N° 191 I juin 2019
L’art de partager le pouvoir, Nouvelles gouvernances
Ndlr :
- Le changement de paradigme (passer du prévoir&contrôler au ressentir&ajuster) colle formidablement bien avec celui du changement d'ère géologique, l'anthropocène donc PLPDLA ! Valoriser ACT
- cette "saine verticalité" coconstruite peut être qualifiée de "VERTICALITÉ ASCENDANTE", contrairement à la verticalité descendante traditionnelle. Dans les cas où les deux coexistent dans une organisation, si elles ne sont pas articulées, il y aura des problèmes ! Constat que l'on peut faire dans de nombreuses organisations actuelles... Valoriser ACT
Un retour au réel. Voilà ce que les « gilets jaunes » sont depuis trois mois : un retour des classes populaires dans le débat public, dont elles avaient été consciencieusement chassées. Cette exclusion des classes populaires du champ politique, les tenants de l’ordre néolibéral l’ont pensée, théorisée. L’ancien ministre socialiste Dominique Strauss-Kahn l’écrivait noir sur blanc dans son livre La Flamme et la Cendre (Grasset, 2002 ) : « les couches sociales regroupées dans le terme générique d’“exclus” ne votent pas pour (la gauche), pour cette raison simple que, le plus souvent, elles ne votent pas du tout. Au risque de l’impuissance, (la gauche) se voit dans l’obligation de trouver à l’intérieur d’autres catégories sociales le soutien suffisant à sa politique. »
Dix-sept ans plus tard, cette résurgence des classes populaires fait peur, elle fait peur aux élites, sous les fenêtres desquelles les « gilets jaunes » manifestent, comme le montre la carte publiée par Le Monde diplomatique. Une carte des « lieux de pouvoir à Paris » qui a suscité des cris d’orfraie
...
Entretien – Vidéo 14’12
Depuis quelques jours, une idée émerge du mouvement des Gilets jaunes : le référendum d’initiative citoyenne, ou RIC. Enfumage ou révolution démocratique ?
Les médias dominants ne parlent plus que de ça. Le référendum d’initiative citoyenne semble être plébiscité comme le remède miracle à la colère des Gilets jaunes. Exit les revendications de justice sociale, de justice fiscale ou d’augmentation des salaires, c’est la démocratie directe que les Gilets veulent. Ainsi ce référendum d’initiative citoyenne, sorti inopinément du chapeau, semble également beaucoup plaire au gouvernement. Le Premier ministre Édouard Philippe, dans un entretien donné aux Échos, n’a pas fermé la porte :
« Je ne vois pas comment on peut être contre son principe. Le référendum peut être un bon instrument dans une démocratie, mais pas sur n’importe quel sujet, ni dans n’importe quelles conditions. [1] »
Alors faut-il se battre pour obtenir ce référendum d’initiative citoyenne ? Et veiller à ce qu’il ne soit pas vidé de sa substance par le pouvoir et sa « peur du peuple » ? Possible enfumage, ou changement démocratique à potentiel révolutionnaire ? La France insoumise, qui avait des propositions équivalentes dans son programme « l’Avenir en commun », a déposé mardi 18 décembre un projet de loi constitutionnelle sur le référendum d’initiative citoyenne.
Un entretien de Gaylord Van Wymeersch avec Charlotte Girard, maîtresse de conférences de droit public à l’université Paris Nanterre et membre de Le France insoumise.
journaliste : Gaylord Van Wymeersch
réalisation : Jonathan Duong et Cécile Frey
son : Sylvain Richard et Julien Ar Coz