Connu / TG le 29/03/23 à 09:35
"
Avec l'association Terres de Luttes et les collectifs du Larzac (Conf paysanne Aveyron, habitantes et habitants, ...) nous sommes heureuses et heureux de vous annoncer que nous préparons l'événement
Les Résistantes - 2023
Rencontres des luttes locales et globales du 3 au 6 août 2023
Pendant 4 jours, nous invitons toutes les composantes des luttes contre des projets destructeurs et pour le vivant à se retrouver sur le plateau du Larzac !
Sont ainsi invitées les 577 luttes locales identifiées sur la carte de Reporterre, mais aussi des organisations paysannes, syndicales, associatives, des mouvements sociaux, climat, féministes et bien d'autres avec un objectif : se retrouver et s'organiser ensemble pour renforcer et globaliser nos luttes.
Ce temps sera bien sur une grande fête, qui montrera la vivacité et la diversité des parties prenantes de nos combats, à l’image des rassemblements qui ont rythmé tant de luttes historiques à Notre-Dame-des-Landes, Bure ou au Larzac bien sûr : ce sera d'ailleurs l'occasion de célébrer sur place les 50 ans du rassemblement du Rajal del Gorp et les 20 ans de celui contre le sommet de l'OMC, deux événements historiques massifs qui ont renforcé tout le mouvement altermondialiste.
Concrètement, ces 4 jours seront l'occasion d’inviter de nouvelles personnes à rejoindre nos luttes, de préparer des perspectives de mobilisation ensemble, de se former, de célébrer nos victoires, de voir comment s'entraider et de renforcer les coalitions de luttes géographiques ou thématiques qui se montent un peu partout. Quelques milliers de personnes sont ainsi attendues pour ça, mettre les luttes locales à l'agenda et visibiliser l'ampleur et la force de nos alliances !
Cet événement a vocation à être vraiment participatif et laisser de la place afin que chaque composante de nos luttes puisse être représentée et participer aux discussions. Que ce soit sur un thème particulier, une compétence que vous voudriez partager, une animation, un spectacle, une formation, une conférence, ... : merci de remplir ce formulaire pour proposer une activité pendant ces 4 jours.
(vous pouvez d'ailleurs le remplir plusieurs fois si vous avez plein d'idées ;) )
Le groupe programmation vous recontactera ensuite rapidement pour vous proposer des moments, et dans l'idéal de mutualiser vos temps avec d'autres collectifs aux propositions similaires pour croiser au maximum nos expériences.
Nous restons donc à votre disposition pour voir ensemble comment faire de cet événement une réussite collective,
Bonne journée et on l'espère à bientôt pour en parler !
"
->
proposition https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?u2kfxg
Durée de lecture : 4 CLÉS : Luttes ; Mégabassines
Édito — Luttes
Une manifestante samedi à Sainte-Soline, raquette de tennis à la main. Cet ustensile sportif est parfois réutilisé pour éloigner les palets des grenades lacrymogènes. - © Caroline Delboy / Reporterre
Le message de Sainte-Soline est limpide : le pouvoir est prêt à tuer pour défendre son modèle mortifère. Une violence étatique dont le mouvement social doit tenir compte pour ne pas se laisser enfermer dans la confrontation.
...
l’écologie génère le conflit, et non le consensus ... Les gouvernants savent très bien que les bassines ne répondront pas aux sécheresses à venir. Ils savent très bien que le dossier scientifique supposé les légitimer est hautement douteux. Ils savent très bien que plusieurs de ces projets sont illégaux, comme l’a rappelé Stéphane Foucart.
Ils le savent, mais ils ont choisi d’imposer les mégabassines pour maintenir à tout prix l’agriculture industrielle, aux effets sanitaires, climatiques et humains désastreux.
Clarification
De même, en ce qui concerne le climat
...
la colère populaire déborde face à ce gouvernement obtus, « abject », comme l’a dit Julien Le Guet, porte-parole de Bassines non merci.
Surprendre l’adversaire
... « Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’a d’autre choix que de répondre par la violence », écrivait Nelson Mandela.
... monte incessamment le flot de la révolte et le désir d’insurrection, la tentation est grande d’aller à la frontalité militaire que désire le gouvernement. Mais c’est un piège ... sortir des ornières de la confrontation, surprendre, allier l’énergie du courage et l’énergie de la joie, déplacer le terrain où l’adversaire veut nous enfermer. La révolte sera inventive ou échouera.
Écologie Entretien
Andreas Malm : « Sainte-Soline est une lutte avant-gardiste »
Dans cet entretien à Mediapart, le militant suédois, auteur de « Comment saboter un pipeline », tire les premières leçons stratégiques de la mobilisation contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres, où il était.
...
Connu / TG le 27/03/23 à 22:14
Connu / TG le 18/03/23 à 10:55
"
La Terre au carré reçoit Jon Palais et notre chère Sylvine de GP pour parler des moyens d’action face à l'urgence climatique. Comment lutter efficacement contre le capitalisme et provoquer des changements culturels de grande ampleur ? Face à l'inaction de nos dirigeants, la stratégie à adopter se pose à présent comme une question vitale.
Podcast : 54 minutes
"
Durée de lecture : 9 minutes - Luttes Mégabassines
Julien Le Guet est porte-parole du collectif Bassines non merci. Amoureux du marais poitevin depuis l’enfance, il est engagé corps et âme dans la lutte contre ces immenses réservoirs et pour la préservation de l’eau. [5/5]
Dans les forêts du Morvan, dans le marais poitevin, à l’Assemblée nationale… Reporterre met en avant cinq personnalités qui ont fait 2022.
...
Découvrez nos visages de l’écologie en 2022 :
- Lulu du Morvan, qui tient tête aux ministres pour défendre les forêts
- Victoria Berni, qui a quitté sa position d’ingénieure pour documenter les luttes écologistes
- Léa et Mila qui s’attaquent au lobby de la chasse après la mort de leur ami
- Cyrielle Chatelain, l’écolo qui secoue l’Assemblée
Notes
[1] L’audition libre permet d’interroger une personne soupçonnée d’avoir commis une infraction sans la mettre en garde à vue.
[2] Très gourmande en eau, cette culture est en partie responsable de l’assèchement du marais.
Durée de lecture : 9 minutes - Luttes Alternatives ; Luttes
Sabotage, alliance des luttes, jardins sauvés, trains de nuit de retour... Voici neuf nouvelles réjouissantes qui ont marqué 2022.
...
1 — Les Jardins d’Aubervilliers sauvés
...
2 — Les luttes s’organisent
...
Terre de luttes, une association lancée pour créer des synergies entre collectifs. « Il faut faire en sorte que ces luttes ne soient pas isolées au niveau local, car quasiment toutes se heurtent à des politiques et à des enjeux nationaux », nous expliquait Victor Vauquois.
...
Outre ces temps de réunion, des liens se sont tissés lors de journées d’action communes, comme en avril, au lendemain de la réélection d’Emmanuel Macron. Et surtout lors des « manifest’actions » contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres. Hasta la victoria.
3 — Amazon recule
...
4 — La papeterie de la Chapelle Darblay reprise
...
En mai, la métropole de Rouen a racheté l’usine de la Chapelle Darblay de Grand-Couronne. Depuis plusieurs années, les salariés se battaient pour la survie du dernier site français à même de fabriquer du papier journal et d’emballage 100 % recyclé. Celle-ci avait été fermée en 2020 après quatre-vingt-dix années de fabrication de papier journal.
1 000 jours de lutte pour sauver cette usine et les emplois des 217 salariés. Un combat mené par les travailleurs, soutenus par des écologistes et des syndicats, jusque dans les bureaux du ministère de l’Économie.
5 — Le retour du train de nuit
...
6 — Dans le monde, des changements politiques de bonne augure
...
En Australie, le parti travailliste (centre-gauche) a retrouvé le pouvoir en mai. Le candidat progressiste Anthony Albanese — nouveau Premier ministre — a remplacé le climatosceptique Scott Morrison, dont l’inaction face au changement climatique était largement critiquée par les Australiens.
Après dix ans de léthargie, le Parlement a ensuite voté sa première loi climat. Aux États-Unis, débarrassés de Donald Trump, un grand plan climat a également été adopté : 369 milliards de dollars (363 milliards d’euros) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030.
En Colombie, Gustavo Petro est devenu le premier président de gauche de l’histoire du pays, avec sa vice-présidente Francia Marquez, leadeuse afrocolombienne et écologiste. Au Brésil, la victoire de Lula a soulagé les défenseurs de l’environnement et de la justice sociale.
...
7 — Soupes, canoë, outils : les nouveaux instruments de la lutte écolo
...
Enfin, l’année 2022 a marqué le retour du sabotage. Pneus de SUV dégonflés, golfs rebouchés, bassines débâchées. « On tend de plus en plus vers une écologie de la conflictualité », observe le sociologue Manuel Cervera-Marzal, qui voit dans le développement actuel du sabotage « une forme renouvelée de désobéissance civile ».
8 — La Montagne d’or abandonnée
...
9 — La France sort du traité sur l’énergie
Emmanuel Macron a annoncé fin octobre que la France allait se retirer du Traité sur la charte de l’énergie (TCE). Ce texte, entré en vigueur en 1998, permet aux entreprises de poursuivre les pays qui modifient leur politique énergétique si elles estiment que cela menace leurs intérêts financiers. Il est actuellement signé par cinquante-deux pays.
L’Espagne, la Pologne et les Pays-Bas avaient annoncé plus tôt leur volonté de se retirer du traité. L’Allemagne nous a également emboîté le pas. Le traité a donc du plomb dans l’aile, et c’est tant mieux.
En 5 ans, la lutte contre les immenses retenues d’eau, les mégabassines, a pris de l’ampleur. Reporterre détaille comment elle est montée en puissance : soutien des scientifiques, art de la joie, ...
Connu/ TG 18/11/22 à 12:39
Anthropologue, Philippe Descola, a consacré une partie de son travail à proposer de nouvelles façons d’habiter la Terre. En déconstruisant l’idée de « nature », il appelle à changer radicalement nos relations avec le monde vivant et les non-humains. Entretien.
Alternatives
Temps de lecture : 18 minutes #interviews #innovation politique #zad
basta! : Votre dernier livre, Ethnographies des mondes à venir, coécrit avec Alessandro Pignocchi, tout comme le documentaire dont vous êtes le sujet principal, Composer les mondes, d’Eliza Levy [1], tissent tous deux un parallèle entre ce que vous avez pu observer chez les Achuar en Amazonie, puis sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Philippe Descola : Un même mouvement de refus de l’appropriation privative des communs, qui participe aussi d’une autre façon de s’attacher à son territoire. Dans leurs luttes contre la spoliation territoriale, les populations autochtones s’efforcent toujours de mettre en évidence que les territoires qu’elles habitent ne sont pas simplement des « gagne-pain »
...
Vous dites que les zadistes expérimentent une « cosmopolitique inédite »...
...
les non-humains font désormais partie du régime politique : ils ont un rôle à jouer dans la vie collective et dans les institutions, en tout cas il convient d’aménager celles-ci pour que les non-humains puissent y prendre toute leur part.
« Il convient d’aménager la vie collective et les institutions pour que les non-humains puissent y prendre toute leur part »
Et c’est inédit parce que ce registre d’attention là n’avait rien de spontané, au vu de l’origine urbaine de beaucoup d’occupants de la ZAD. D’ailleurs, au départ, le principe d’identification qui concourt à la défense du lieu résultait sans doute bien plus de l’opposition à un adversaire commun – un grand projet d’aéroport, inutile et coûteux. Mais cela ne suffit pas pour s’attacher à un lieu. Les zadistes ont appris à s’identifier progressivement à des plantes, à des animaux, au bocage et à tout un milieu de vie. Ils ont appris à reconnaître son caractère distinctif, à découvrir les singularités propres des plantes et des animaux qu’ils côtoient au quotidien. Et je trouve cet apprentissage particulièrement intéressant, car il signifie qu’il n’y a pas d’inéluctabilité à la séparation des humains avec le vivant dans ce que j’appelle le « naturalisme ».
... l’une des quatre « ontologies », c’est-à-dire l’une des quatre grandes façons d’être au monde, que vous identifiez dans votre ouvrage de référence, Par-delà nature et culture [2]. À la différence de l’animisme, du totémisme ou de l’analogisme, le naturalisme stipule une parfaite dichotomie entre nature et culture.
...
a rendu possible ce mouvement de privatisation des « communs » – c’est-à-dire tous ces éléments non humains partagés par des groupes d’humains : l’eau, les forêts, les pâtures, mais aussi le savoir, par exemple – en les transformant en « ressources ». Celles-là mêmes qui ont ensuite permis, d’abord par la politique d’exploitation du travail et des matières premières dans les colonies, puis par le développement de la révolution industrielle qui en a découlé, une accumulation sans précédent de capital, avec toutes les conséquences écologiques et sociales que l’on connaît aujourd’hui. Autrement dit, par la tournure de pensée qu’il a induite chez les Européens à partir du 17e siècle et qui s’est ensuite accéléré et répandu à travers le monde, le naturalisme a été la condition de possibilité du capitalisme, son soubassement.
...
l’État chinois participe complètement à la grande bataille productiviste, basée sur cette idée démiurgique de contrôle et de transformation des ressources…
...
le concept d’anthropocène me paraît mal nommé, et qu’un terme comme « capitalocène » serait bien plus juste : c’est bien une petite proportion de l’humanité qui, par sa gloutonnerie, a mis la totalité des humains dans une position terrible, en remettant en cause les possibilités de l’habitabilité sur Terre.
En quoi la relation des Achuar à leur environnement est-elle donc si différente ?
... une « continuité des intériorités » : les capacités morales et cognitives ne sont pas réservées aux groupes humains, les Achuar décèlent également une subjectivité, et des intentions, chez les non-humains ... n’ont pas de terme pour désigner la nature
...
L’anthropologie permet de « dés-eurocentrer » le regard, et en l’occurrence, cela m’a aussi appris à « dés-anthropocentrer » les concepts que j’utilisais.
Après tout, les sciences sociales sont des héritières directes de la philosophie des Lumières, et si tout le monde utilise à présent les concepts de « nature », de « culture », de « société », il ne faut jamais oublier qu’ils ont une histoire tout à fait singulière, qui nous est propre, en Europe. L’anthropologie invite à remettre en question toutes ces notions et à en proposer d’autres.
...
l’anthropologie donne à voir des peuples contemporains qui nous offrent d’autres choix collectifs. C’est un tremplin pour imaginer d’autres futurs possibles.
... déconstruction ?
... principale qualité de l’ethnographe, c’est l’humilité ... L’anthropologue est entre deux mondes, il doit abandonner en partie celui dont il vient, sans être jamais entièrement dans celui qui l’accueille. Et c’est parce qu’il a cette distance qu’il peut être efficace, en faisant ainsi varier les paramètres de son propre monde à partir des paramètres du monde où il a choisi d’élire domicile.
Est-ce cela qui vous a conduit à vous éloigner progressivement du marxisme, dont vous avez été un compagnon de route pendant longtemps ?
... double imposture qu’a bien mis en évidence Pierre Charbonnier dans son livre Abondance et liberté ... Marx l’avait vu également d’une certaine façon, à travers la théorie du *fétichisme de la marchandise
...
déconstruire le dualisme nature-culture n’offre pas beaucoup de prises concrètes, face à l’urgence de la crise écologique et l’ampleur des dégâts, voire que cela contribuerait à dépolitiser le sujet. Et que, si l’on considère le capitalisme comme le premier facteur responsable de la crise écologique, alors c’est à lui qu’il faut s’attaquer en priorité. C’est en substance ce que défend par exemple un penseur comme Frédéric Lordon [3]. Que répondez-vous à cela ?
Qu’il faut, bien évidemment, lutter contre les institutions qui propagent et rendent possibles l’accumulation capitaliste, ça va de soi. Je n’ai jamais caché mes opinions là-dessus. Mais qu’est-ce que ça veut dire, aujourd’hui, être anticapitaliste ? Quelle forme ça prend ? Est-ce que c’est le « Grand Soir », est-ce qu’on compte faire la Révolution et pendre tous les patrons au réverbère ? Il y a une erreur profonde sur l’état de la situation historique, qui ne s’y prête pas. C’était déjà le cas quand j’étais militant à la Ligue communiste révolutionnaire (ancêtre du NPA, ndlr) dans ma jeunesse, et c’est précisément la raison pour laquelle j’en suis parti. Notre espoir, complètement fou, c’était de devenir l’avant-garde du prolétariat, mais on ne s’était pas rendu compte que le prolétariat, tel qu’on le concevait, était en train de disparaître puisque la classe ouvrière elle-même était en train de disparaître…
...
tout faire en même temps, à la fois se battre contre les institutions du capitalisme, mais aussi produire des alternatives concrètes
...
La ZAD porte un projet de vie communal, dans lequel les terres, comme le travail, sont en commun ... forme d’entraide, de solidarité. Dans lequel les décisions politiques, c’est-à-dire celles qui concernent la vie collective, sont prises par discussion – c’est donc une démocratie participative plutôt que représentative. Ce qui est à la fois extraordinaire, avec un fort effet d’exemplarité, mais aussi très coûteux, puisque cela exige de rechercher et obtenir en permanence le consensus. Et de ce point de vue là aussi, on devine que cela peut être très inquiétant pour des politiciens qui considèrent qu’une fois que le citoyen a mis son bulletin de vote, il n’a plus le droit à la parole !
Au fond, la ZAD propose un récit alternatif qui est porteur d’enthousiasme. Ce n’est pas pour rien qu’il s’en crée un peu partout : contre les retenues d’eau pour la neige artificielle comme à La Clusaz, contre les mégabassines dans l’agriculture, contre des projets d’aménagement urbain, comme aux Lentillères à Dijon… C’est une forme d’occupation du territoire qui fait tache d’huile. Au début, c’est toujours une mobilisation contre un projet, et ensuite, cette mobilisation se stabilise en un mode de vie particulier. Cela m’a beaucoup frappé lorsque j’y étais, en juillet dernier, pour le festival « Zadenvies » : tous ces jeunes sont là en quête d’une altérité possible, d’une autre façon de voir et d’être ensemble. C’est ce qui est passionnant, ces modes d’action engendrent des modes de vie. Et de la joie, aussi, il faut voir l’enthousiasme à partager ces luttes. Tant mieux, car le militantisme ne doit pas être une martyrologie !
Ce 19 novembre, Barnabé Binctin anime une rencontre avec Philippe Descola lors du Festival du livre et de la presse d’écologie (Felipé), après la projection du documentaire Composer les mondes, d’Eliza Levy (horaires : 12h15 - 14h10).
[1] Pour la diffusion en salles et sur plateformes voir ici.
[2] Gallimard, 2005 ; réédition coll. « Folio essais », 2015.
[3] Dans un billet intitulé « Pleurnicher le vivant », qui s’en prend notamment à Bruno Latour (voir sa réponse dans nos colonnes) et à la nouvelle école de pensée qui lui est associée, Frédéric Lordon estimait par exemple que « se retrouver propulsé dans la position très politique de "la pensée-à-la-hauteur-du-péril" sans jamais prononcer la seule parole politique à la hauteur du péril, sans jamais dire que la Terre est détruite par les capitalistes, et que si nous voulons sauver les humains de l’inhabitabilité terrestre, il faut en finir avec le capitalisme, c’est un exploit ». Lire le texte complet sur Le Monde diplomatique.
Connu / https://mastodon.top/@bastamedia@mastodon.social/109358536430661883
"2 h bastamedia@mastodon.social Basta! @bastamedia@mastodon.social"
Après les VICTOIRES, la bataille continue (Météo Des Luttes - 10 nov. 2022 / Canard Réfractaire
189 k abonnés - 14 182 vues - 185 commentaires
✊ ACTION : APPELLE CEUX QUI FABRIQUENT LES BASSINES :
Les numéros : https://soulevements.cdn.prismic.io/s...
La carte : https://soulevements.cdn.prismic.io/s...
✊13 Novembre à Rennes "NO VOLARAN"
https://expansive.info/NO-VOLARAN-Att...
🤗 NOUS SOUTENIR : Tipeee : https://fr.tipeee.com/lecanardrefract...
Paypal : contact@lecanardrefractaire.org Chèque : Le canard réfractaire - 22 rue des ponts Saint Michel - 22200 Guingamp
Virement : ASSOC. LE CANARD REFRACTAIRE, FR76 1220 6010 0056 0237 2561 039, AGRIFRPP822, FR7612206010005602372561039
Transparence de la tréso : https://www.youtube.com/watch?v=ZLCe3...
🔎 S O U R C E S
BASSINES
https://www.revolutionpermanente.fr/M...
https://rebellyon.info/Sainte-soline-...
https://rebellyon.info/Different-reto...
CALLAC
https://www.letelegramme.fr/bretagne/...
https://www.letelegramme.fr/dossiers/...
GREVE
https://expansive.info/10-novembre-gr...
https://www.20minutes.fr/lille/400781...
https://www.la-croix.com/Economie/Fin...
https://www.revolutionpermanente.fr/L...
https://www.revolutionpermanente.fr/T...
https://www.revolutionpermanente.fr/G...
La lutte contre les mégabassines, une lutte contre les agriculteurs ? Surtout pas, assurent des paysans dans cette tribune. Ils appellent à transformer nos pratiques agricoles pour préserver la nature
...
En pompant l’eau l’hiver, les 5 % d’irrigants connectés aux mégabassines ne seront en outre plus limités par les arrêtés sécheresse et vont ainsi hypothéquer le peu d’eau que l’on aura dans nos rivières et nos nappes, aux dépens des autres agriculteurs et des besoins en eau potable de la population.
...
Les mégabassines ne sont pas un combat entre écologistes, d’un côté, et agriculteurs, de l’autre, mais bien le symbole d’un choix à effectuer entre deux visions de l’agriculture
...
Connu / TG le 28/10/22 à 16:21
Enquête — Climat - Durée de lecture : 8 minutes Clés : Climat Libertés Luttes
TF1, France TV, M6 : aucun des géants de l’info télévisée n’a échappé à l’analyse — parfois piquante — de Climat médias. Depuis plus d’un an, le collectif citoyen les appelle à mieux traiter l’actualité climatique.
« Je ne me suis jamais sentie aussi utile », se réjouit Claire Morvan. Depuis plus d’un an, avec le collectif de citoyens Pour plus de climat dans les médias, récemment constitué en association, elle traque les journaux télévisés. En ligne de mire, leur traitement de l’actualité climatique. Ces derniers mois, l’association a par exemple épinglé M6 pour avoir illustré une canicule par des vacanciers qui mangent une glace ou s’amusent dans l’eau ; TF1 pour n’avoir quasiment jamais fait le lien entre incendies et réchauffement climatique ou encore France 2 pour avoir « fait la promotion » du gaz de schiste importé en Europe, le tout sur le réseau social Twitter. Autant de choix journalistiques problématiques, alors que la crise climatique se renforce.
...
En moins de 24h, les JT de @TF1, @France2tv, @France3tv, @ARTEfr, @M6Groupe ont réussi à faire disparaitre le 3e volet du rapport du #GIEC. Celui qui discute des solutions pour avancer, celui qui nous dit qu'on n'a que 3 ans.#DontLookGIEC #ClimatMedias pic.twitter.com/l6JKERW3Ru
— Climat Medias (@ClimatMedias) April 8, 2022
Ils ont choisi de s’intéresser aux journaux télé — qui à eux seuls rassemblent plus de 12,5 millions de téléspectateurs chaque soir. Fin 2021, le film Don’t look up — qui dépeint une société incapable de réagir face à une catastrophe imminente — ainsi que les températures anormalement élevées pour un hiver classique les ont encore plus motivés. En février, grâce à la création de leur compte Twitter Climat Medias, le collectif a gagné en notoriété. Des journalistes les ont commencé à les suivre et à relayer leur travail.
72,7 k abonnés - 923 - 10 905 vues - 64 commentaires
Rendez-vous en direct le jeudi 25 août à 13h30 pour la conférence des AMFIS 2022 « Quelle rentrée sociale et politique ? Lutter ensemble pour un autre monde » avec :
- Aurélie Trouvé, députée LFI-NUPES, présidente du Parlement de la NUPES
- Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam
- Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne
- Benoît Teste, secrétaire général de la FSU
- Julien Rivoire, porte-parole d’Attac
Suivez le direct et partagez sur les réseaux sociaux avec #AMFIS2022.
Tr.: ... Plus Jamais Ça ! ...
Loin d’être un inoffensif abandon, la désertion émerge comme une nouvelle stratégie de lutte face aux désastres de l’époque. Pour ses acteurs, il s’agit de « la première brique d’une émancipation collective ».
...
Durée de lecture : 1 minute- Luttes Quotidien Économie - Enquête — Luttes
- © Juliette de Montvallon/Reporterre
Tout fuit de toute part. Des étudiants appellent à déserter les jobs destructeurs de la planète tandis que des millions de personnes décident de quitter leur travail. Un mouvement massif est à l’œuvre, qui pourrait fragiliser le capitalisme.
...
6 571 vues - 553 - 41,5 k abonnés - 112 commentaires
Où va la NUPES ? La nouvelle députée de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé est l'invitée de #LaMidinale.
Tr. ... le parlement NUPES ... lien avec les mouvement sociaux, participation active avec le reste de la société ... le mouvement LFI ... JLM est un repère, il va continuer à ...
Durée de lecture : 7 minutes - Corinne Morel Darleux Culture et idées Politique Luttes
Défenseurs des causes environnementales et mouvements autonomes tissent des réseaux, se réjouit notre chroniqueuse Corinne Morel Darleux. Qui prône une « archipélisation de nos îlots de résistance ».
...
J’ai souvent dit, sous forme de boutade, pour illustrer ce que j’entendais par « archipéliser nos îlots de résistance », que je rêvais de voir un jour des black blocs [1] aux procès des décrocheurs de portraits et des Colibris au chevet de Gilets jaunes mutilés. Mais dans les différentes galaxies de l’écologie sociale, nous n’avons pas toujours de vécu commun face aux violences policières, pas les mêmes contraintes matérielles, pas les mêmes possibilités d’action ni de culture politique partagée. Et la logique intrinsèque des réseaux sociaux ne nous aide pas, qui incite par le pouvoir des algorithmes à la lucrative polémique et aux postures d’indignation [2]. L’heure est au conflit survalorisé et je ne parle même pas du pouvoir de séduction du romantisme révolutionnaire ou du jugement de purisme qui nous pendent toujours au nez.
Dans ce contexte, les conflits ont été âpres entre véganisme et élevage paysan, entre « intellos », « bobos » et activistes, entre militants « déters » et non-violence, entre les partisans de l’action directe et ceux qui croient dur comme fer à la sensibilisation.
...
Notes
[1] On appelle black bloc un rassemblement éphémère, informel et décentralisé d’individus masqués et vêtus de noir lors d’une manifestation, selon La Toupie.
[2] Parfaitement illustrés par David Snug, dans la redoutablement punk et efficace bande dessinée Ni web ni master.
[3] Voir par exemple, sur la manière dont la lutte et l’occupation permettent de gagner du temps pour les actions juridiques : Recettes de Tasmanie pour faire transpirer la machine.
[4] Voir par exemple ce débat mouvant Sauvages, naturelles, vivantes, en libre évolution… quels mots pour déprendre la terre ?.
186 361 vues - 10 k - 2,13 k abonnés - 775 commentaires
Discours d'un groupe d'agros qui bifurquent à la remise des diplômes d'AgroParisTech 2022.
Contact : agros.bifurquent@protonmail.com
Quelques ressources pour trouver des voies de sortie :
Pour plus d'informations sur les Soulèvements de la Terre : https://lessoulevementsdelaterre.org/
Pour plus d'informations sur le wwoofing : https://wwoof.fr/fr/
Pour trouver des luttes autour de chez vous et partout en France : https://lutteslocales.gogocarto.fr/annuaire%23/carte/%4046.32%2C-0.68%2C6z%3Fcat%3Dall&v=SUOVOC2Kd50
Pour trouver des ateliers vélo : http://www.heureux-cyclage.org/
Plus d'informations sur la désertion : https://desertheureuses.noblogs.org/
Texte du discours en commentaire ci-dessous.
Crédit vidéo : APT Alumni.
Connu et i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?XaN9fA
Revu / https://framapiaf.org/@solidairnet/108279472202466592
Ndlr : se rapprochent du "refus de parvenir".
Leurs histoires, touchantes, révoltantes, édifiantes ou inspirantes, nous disent quelque chose de notre actualité. Ils ont accepté de venir face à la caméra du Média pour les partager, et si possible nous bousculer et modifier nos perceptions.
Face à la crise sanitaire, au mépris du gouvernement et à la précarité, la jeunesse continue de se mobiliser et d'exprimer son ras-le-bol. Lycéens et étudiants appellent à une journée de mobilisation le 3 février, partout en France, pour « passer de génération sacrifiée à génération révoltée ».
Colin Champion, président du syndicat La Voix Lycéenne, est venu sur le plateau du Média TV, pour rappeler aux jeunes l'importance de mener la lutte et de faire entendre leurs revendications dans la rue, seul moyen selon le lycéen, de se faire entendre par un gouvernement qui maltraite et réprime.
25 minutes
Bruno Latour, sociologue, ethnologue et philosophe des sciences, auteur de "Mémo sur la nouvelle classe écologique" (La découverte), est l'invité du Grand entretien de France Inter. Le livre tire un constat de faiblesse de l'écologie politique.
C'est un texte vif, stimulant, polémique. Un texte d'intervention sur l'écologie, en pleine période de campagne électorale. "Mémo" livre un constat de la faiblesse de l'écologie politique. "Elle réussit l'exploit de paniquer les esprits et faire bailler d'ennui".
Bruno Latour cherche à faire réfléchir mais surtout analyser, interroger sur ce qu'est l'écologie aujourd'hui. "Il n'y a pas un sujet sur lequel nous sommes consensuel : les éoliennes, les plastiques, les manières de se déplacer... c'est une particularité de l'écologie."
Un message adressé aux écologistes
D'après le sociologue, Mémo "est entièrement pour les écologistes et leur dire : retrouvez votre capacité de vous battre comme les libéraux et socialistes se sont battus avant contre les autres classes qui les empêchaient de prendre le pouvoir". Il ajoute également que c'est aux écologistes de dicter la manière dont "_on doit définir les concepts écologiste_s." "Les écologistes ne peuvent pas espérer mobiliser sans faire le travail idéologique important de trouver exactement les termes qui suscitent des affects d'adhésion".
"La lutte idéologique, c'est une base de la lutte politique. L'extrême droite le fait depuis 50 ans, on ne peut pas dire que l'écologie le fasse avec autant d'énergie. Les masses suivraient-elles des décisions difficiles si l'écologie était au pouvoir ?"
"Aujourd'hui, tout le monde est conscient mais on ne sait pas quoi faire"
A travers ce livre, Bruno Latour souhaite faire réfléchir toute la population. "Je m'adresse à nous tous qui regardons ce débat entre écologistes et libéraux, et nous ne soutenons pas les écologistes dans les mesures qu'ils vont devoir prendre." S'il reconnaît que beaucoup ont désormais pris la mesure de l'urgence écologique, l'anthropologue estime que l"'on nous envoie un message qui nous embarrasse. Aujourd'hui tout le monde est conscient mais on ne sait pas quoi faire."
Il faut, d'après Bruno Latour, mettre en avant d'autres termes comme la "prospérité". "Prospérer, c'est un terme admirable qui ne doit pas être réduit à un sens de développement absurde, comme on essaye de nous le vendre." Le mot "dépendance" est également fondamental selon lui et nous devons apprendre à avoir une "liberté de dépendance par rapport aux être dont on a besoin."
Est-ce que nous sommes encore capable de rendre la terre habitable ?"
Etant donné la situation, "Mémo" interroge sur l'avenir, notre avenir. "La question qui intéresse tout le monde n'est pas : est-ce que vous voulez produire plus de bien mais est-ce que voulez vivre dans un monde habitable ? Est-ce que nous sommes encore capable de rendre la terre habitable ?"
Cependant, l'un des objectifs du livre, "qui n'est pas un essai mais bien un mémo", est d'évoquer la manière dont on peut faire émerger "une classe écologique". "Nous, la classe écologique, nous reprenons la question essentielle du sens de l'histoire : où allons-nous vivre ? avec qui on va vivre ? qui sont nos adversaires ?"
Concernant la nouvelle génération, Bruno Latour estime qu'il y a "une espèce d'inversion du mouvement des générations. Les jeunes disent à notre génération 'vous êtes des enfants, et vous nous privez d'avenir. Il y a un bouleversement complet des relations au sein même des générations."
Don't look up : "un film utile car il ne fait pas rire"
Enfin, il était impossible de ne pas évoquer avec Bruno Latour le film événement de Netflix, "Don't look up", avec Leonardo DiCaprio. Il raconte l'histoire de deux scientifiques qui tentent d'alerter comme ils peuvent, le monde et notamment les puissants, qu'une comète se dirige tout droit vers la Terre et va tout détruire d'ici six mois.
"Je l'ai vu deux fois et la deuxième fois, je l'ai beaucoup apprécié." Il considère ce film comme intéressant de part "la critique des politiques, des médias et des scientifiques." "Les scientifiques et écologistes n'arrivent pas à faire bouger les esprits, au sens massif." "C'est un film utile car il ne fait pas rire."
Les invités Bruno Latour, Anthropologue des sciences
Connu / https://twitter.com/FBonnifet/status/1479853272382984197 -> https://twitter.com/MALHERBEL/status/1480101078154854400
"
MALHERBE Laurence @MALHERBEL · 10h
Peut-être un début de réponse dans cette interview excellente de Bruno LATOUR
Prospérité, habitabilité, dépendance, le début d’un nouveau récit.
franceinter.fr
Bruno Latour, sociologue, ethnologue et philosophe des sciences, auteur de Mémo sur la nouvelle classe écologique (La découverte), est l'invité du Grand entretien de France Inter.
"
Ndlr : à moins de 3 mois de la présidentielle, crtitique cinglante de EELV qui selon lui n'a pas fait le travail idéologique :-( A-t-il raison ? Questionner ACT
classe écologique sans parler explicitement de lutte des classes ???
Personne sur le plateau pour lui dire que LFI a fait ce travail et que la lutte des classes est devenue tri-dimensionnelle (sociale, écologique, démocratique) ?
dommage. Dénoncer ACT
Durée de lecture : 3 minutes - Clés : Luttes Agriculture Étalement urbain
Le 8 décembre, des bulldozers ont démoli les maisons adjacentes à celle qu’occupent les militants écologistes à Pertuis, dans le Vaucluse. Ils ont créé une « zone à patates » pour lutter contre le bétonnage de 86 hectares de terres fertiles.
...