La robustesse est la capacité d’un système à maintenir sa stabilité (à court terme) et sa viabilité (à long terme) malgré les fluctuations
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Comme l’a montré Elinor Ostrom, certains systèmes sociaux sont également robustes. En particulier, la gouvernance de certains biens communs – aquifères, champs irrigués, prairies de haute montagne – a fait ses preuves depuis plusieurs siècles en traversant les guerres, les famines et les pandémies. Une telle robustesse est permise grâce à des principes qui pourraient nous inspirer pour faire face aux nombreux défis de l’Anthropocène.
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« La résilience a trois définitions. C’est d’abord la capacité d’un matériau à se déformer et à revenir à sa forme initiale. Cette idée d’élasticité a ensuite été déclinée en psychologie : la capacité à rebondir. Comme le dit Thierry Ribault dans Contre la résilience, il s’agit d’une forme de double peine : exiger d’être capable de tomber, et de remonter la pente. Inutile de dire que cette définition très responsabilisante s’aligne parfaitement avec la main invisible du marché, l’absence d’État et le néolibéralisme ... il y a trop d’ambiguïtés dans les différentes facettes de la résilience pour continuer à l’utiliser. La résilience dans son acception psychologique domine actuellement et peut devenir une injonction d’agilité et de consentement, parfaitement alignée avec l’idéologie performante. Il me parait donc plus opportun de parler de robustesse, que l’on pourrait même opposer à la résilience : la robustesse crée les conditions grâce auxquelles on ne tombe pas. Les marges de manœuvre nécessaires pour cela sont incompatibles avec la recherche d’efficacité, d’efficience ou d’agilité. » Extrait d’Antidote au culte de la performance – Ed. Gallimard
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Les biens communs sont des ressources créées, gérées et partagées collectivement par une communauté de citoyens : zones urbaines transformées en jardins partagés, informations ajoutées dans l’encyclopédie Wikipédia, cartes OpenStreet Map nourries par les utilisateurs, savoirs traditionnels, logiciels libres, science ouverte, publications en libre accès, pédibus scolaires, fours à pains mutualisés, systèmes d’irrigation agricole partagés, semences libres, contenus éducatifs ouverts, échanges de savoirs, justice participative, données ouvertes collectées par les personnes…
Quelles que soit leur échelle – de l’immeuble à la planète –, les approches par les biens communs apportent des réponses inédites et robustes, là où la puissance publique et le marché sont souvent absents ou inefficaces.
Elinor Ostrom a identifié huit « principes fondamentaux » critiques pour la création et le maintien de ressources mises en communs (common pool of ressources). Ces principes permettent de mettre les actions collectives (réalisées en vue de résoudre un problème) à l’épreuve des faits :
- des limites nettement définies des ressources et des individus qui y ont accès (qui permettent une exclusion des entités externes ou malvenues)
- des règles bien adaptées aux besoins et conditions locales et conformes aux objectifs des individus rassemblés
- un système permettant aux individus de participer régulièrement à la définition et à la modification des règles (faisceau de droits accordés aux personnes concernées)
- une gouvernance effective et redevable à la communauté vis-à-vis des appropriateurs
- un système gradué de sanction pour des appropriations de ressources qui violent les règles de la communauté
- un système peu coûteux de résolution des conflits
- une auto détermination reconnue des autorité extérieures
- S’il y a lieu, une organisation à plusieurs niveaux de projet qui prend toujours pour base ces bassins de ressources communes.
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la sous-optimalité est un formidable soutien aux capacités d’adaptation : les systèmes vivants peuvent contourner les difficultés, non pas parce qu’ils sont bien préparés, mais plutôt parce qu’ils sont toujours dans un état dynamique, explorant les possibles. L’évolution n’a pas sélectionné la performance comme compas indépassable, mais bien la robustesse, c’est-à-dire la capacité à survivre aux fluctuations de l’environnement et à se transformer si les conditions l’exigent.
La paix de demain ?
... les crises successives mettent à nu la fragilité de nos systèmes socio-économiques suroptimisés ... dysfonctionnements d’une société devenue trop performante ... C’est d’ailleurs ce qu’Ivan Illich dénonce dans la « contre-productivité », quand l’excès de performance nous condamne. D’autres formes de résistance sont apparues. Carlo Petrini remet en cause la performance absurde des fast-food, et invente le « slow food » en réaction. De même, le paysagiste Gilles Clément invente un nouveau jardin, contre les aberrations de l’excellence ornementale permise à coup de destruction massive et d’armes chimiques. La chambre du futur, ou du temps long, proposée par Dominique Bourg participe du même mouvement. Finalement, la sous-optimalité du vivant pourrait nous apprendre beaucoup pour construire une réelle civilisation de la paix, où la robustesse deviendrait notre nouveau compas. Au-delà des pandémies et des crises économiques, inventer cette société-là pourrait devenir inévitable : il va falloir trouver des marges d’adaptation inédites face aux défis vastes et imprévisibles de l’anthropocène. (Adaptation d’une tribune parue dans Libération le 6 mai 2020)
by Un GN sécurisant - Publication date 2020-03-31
Topics gn, larp, jeu de rôle, jdr, safe, safety, conflict, conflit, abus, justice restaurative, justice transformative, table ronde
Language French
Table ronde exploratoire concernant la rédaction du manuel « Mieux gérer nos conflits : Un manuel pour faire face à la violence intracommunautaire » du collectif Un GN sécurisant.
Ndlr : >12:29 terminer ACT
A Ruffec, le siège de la Scachap par la Conf’ va se poursuivre toute la nuit
Une poignée d’agriculteurs et des tracteurs. La Confédération paysanne bloque la Scachap depuis ce jeudi matin. Pour réclamer des prix justes et la reconnaissance du travail. Bon, ben on va ...
Connu / TG le 1/02/24 à 21:19
Fracas est un collectif queer et féministe d’aide à la gestion de conflits interpersonnels, de violences et d’agressions au sein de collectifs.
Cause commune avec le mouvement des agriculteurs - 25.01.2024 / Melenchon.fr
La mobilisation actuelle des agriculteurs me vaut des questions posées en mode privé par de nombreux amis dans l’expectative.
Il est frappant de voir de quel soutien bénéficie le mouvement dans l’opinion. Mais la récupération de la parole publique sur les chaines d’info, pour réclamer « moins de normes » en agriculture crée du doute chez mes interlocuteurs. Car souvent, ils expriment à leur manière la demande inverse, par exemple contre la diffusion de l’empoisonnement par le glyphosate et les autres pesticides. Sans oublier la dernière décision de l’Union européenne « libérant » de toute contrainte la propagation des OGM. Bref l’opinion générale a bien intégré les exigences écologiques qui s’imposent de façon vitale à notre époque. Mais à mon avis c’est justement sur ce point que se trouve actuellement l’opportunité politique la plus grande avec le mouvement paysan contrairement à la crainte qui peut s’exprimer.
Commençons par le plus simple. Les agriculteurs demandent à être payés suffisamment pour vivre dignement de leur travail. Comment le monde salarial pourrait-il contester une telle revendication ? Ne formule-t-il pas exactement la même pour lui ? Plus de 8 français sur 10 partagent ce ras-le-bol d’un monde où tout augmente, de l’essence à l’électricité, sauf les salaires. Le mouvement actuel contribue donc directement à la diffusion de l’exigence du juste partage qui est à la racine de la pensée insoumise en économie.
Il faut bien comprendre qu’une telle aspiration ne se résume pas à une question de survie. Elle touche plus profond. C’est l’exigence de reprendre le contrôle sur son existence. La misère, l’impasse économique sont vécues à juste titre comme des confiscation de soi, des soumissions à des contraintes injustes imposées de force. Ici est en jeu un fondamental des processus de révolutions citoyennes partout dans le monde. Le mouvement des gilets jaunes avait la même racine : reprendre le contrôle de son existence. Revendication moderne s’il en est.
Mais cela n’est pas la seule conjonction à observer. Il y a des raisons très profondes de soutenir et même de prendre appui sur le mouvement paysan pour porter et faire avancer très loin des objectifs généraux de grande portée en matière d’idéal de société. Nous sommes dans l’ère des mouvements opposés aux aspects fondamentaux du libéralisme. Au-delà des apparences il faut savoir le discerner pour construire du futur collectiviste. Le libre-échange, la « concurrence libre et non faussée », le marché en tout et pour tout sont ici mis en cause de plein fouet avec les mots simples de la vie quotidienne d’un double point de vue autant écologique que social. Les deux dimensions fusionnent en un processus unique dans cette mobilisation au-delà des mots, des postures, des modes d’action.
Les campagnes se vident à force de maltraitances sociales contre la partie la plus menacée du monde agricole soumis délibérément à la concurrence sauvage du marché mondial pour ses productions. La population totale des agriculteurs a été réduite à quatre cent mille personnes, 1,5 % de la population active…. Ce nombre s’interprète mieux par comparaison du nombre des autres catégories de population, quand on est dans un pays qui compte par exemple trois millions d’étudiants. Le retour à une agriculture vivrière, produisant les fruits et légumes dont nous avons besoin (pour ne citer que cela), est une urgence. La relocalisation de ces productions de fruits et légumes est le moyen essentiel d’une politique d’exigence sanitaire. Mais aussi une question de souveraineté et de sécurité des approvisionnements. Car en période de risque de guerre généralisée et de coupure des chaînes d’approvisionnement mondialisées (on l’a vu pendant l’épidémie de Covid-19) notre sécurité collective passe aussi par notre souveraineté alimentaire. Cela nécessite une classe agricole assez expérimentée et nombreuse pour être capable de porter cette bifurcation de la production. Liquider le monde paysan actuel comme le font les politiques européennes néolibérales est un contre sens.
Pourtant la politique néolibérale en cours y conduit directement. Le lobby agro-industriel n’y voit que des avantages. La libre disposition d’espaces arables immenses dédiés aux productions vers le marché mondial et complètement intégrée au commerce et la finance mondiale est la « révolution verte » dont le lobby agroalimentaire a besoin. L’Union européenne y travaille sans trêve. Ce n’est donc pas un hasard si le mouvement paysan est en cours sur tout le territoire de l’Union. Les gouvernements français ont laissé faire comme ils l’ont déjà fait pour l’industrie. Parce que cela coïncide avec les intérêts de la finance qui domine tous les secteurs d’activité aujourd’hui.
L’Union européenne aggrave volontairement la situation. Elle prépare une catastrophe supplémentaire avec l’adhésion prévue de l’Ukraine à l’Union européenne. Nous y sommes déjà opposés pour protéger les salariés de nos pays. En effet ils seraient soumis à une compétition salariale insupportable quand on sait que le SMIC ukrainien est de moins de 150 euros mensuels. Il en irait de même aussi brutalement dans l’agriculture. Les coûts de production sont déjà trois à cinq fois moindre qu’ici. On a déjà une assez ample expérience des résultats de ce contraste. Le miel de là-bas sort à 3,50 euros, contre 6 euros en France. On consomme donc davantage de miel importé que de miel des terroirs locaux. L’apiculture en déroute vide la population active des zones qu’elle anime. Depuis l’ouverture du marché à leur volaille, la consommation de celle-ci a été multipliée par cinq en France, au détriment des productions locales. Avec le système actuel de la politique agricole commune l’Ukraine absorberait une énorme part des subventions agricoles européennes pourtant financées d’abord par la France.
Le fléau de la politique libérale européenne rapproche donc de fait dans un combat commun possible, salariés des villes et des champs. Une convergence tout à fait décisive est possible entre les deux non seulement dans la situation présente mais dans des revendications communes sur le fond du projet de société. Le libéralisme n’a aucune réponse positive possible face à la demande des agriculteurs. Au contraire. La logique du libre-échange promet de nouvelles concurrences, et donc de nouvelles baisses des rémunérations.
À l’inverse, seule la politique de désobéissance européenne prônée par les Insoumis ouvre une issue. Dommage que les partis de centre gauche de la NUPES y aient renoncé et brisé l’union pour cela. Ils l’avaient pourtant adoptée dans le programme partagé de l’Union populaire. Il faut comprendre l’ampleur de cette idée. Elle crée un contexte. Cela commence déjà par le changement des objectifs de production agricole. Pour nous la production vivrière doit avoir la priorité. Je viens de le rappeler. Mais cet objectif ne peut pas être dissocié des mesures qui l’accompagnent nécessairement. Je parle ici de la « clause de sauvegarde sanitaire » mise en avant dans nos rangs par Aurélie Trouvé députée insoumise ingénieure agronome. La relocalisation de l’agriculture vivrière est le premier moyen dont nous disposons pour pratiquer une politique intense de prévention sanitaire contre la marée de pesticides, et des autres raisons de dégradation de la santé des populations. Aucune marchandise agricole ne pourrait être vendue en France si elle n’est pas conforme aux normes sanitaires que fixerait notre pays.
Ainsi, on voit que la lutte « contre les normes » portée par l’agrobusiness libéral serait le contraire de ce qu’il faut faire. Sans norme sanitaire, pas de protectionnisme sanitaire possible. Et surtout ce protectionnisme sanitaire ne pourrait plus s’adosser sur les normes et règles internationales qui le rendent possible et légal. Les agriculteurs se tireraient une balle dans le pied s’ils suivaient les revendications des libéraux en agriculture. Cela les conduirait au contraire de leurs objectifs. Et ils se couperaient de surcroit du monde des familles qui ne veulent plus subir la loi des consommations actuellement imposées par l’agroalimentaire. Le principal dirigeant du syndicalisme agricole dominant étant lui-même un dirigeant de l’agroalimentaire, il illustre certes l’évolution constante depuis des années des élites dirigeantes du monde agricole. Sur ce point, dans une autre profession, on parlerait de conflit d’intérêts. Car l’agro-alimentaire a une responsabilité non négligeable dans la détresse actuelle des agriculteurs. Cette industrie a augmenté de plus de 50 % ses marges de profit. Elle porte la responsabilité quasi-totale de l’inflation sans cause du prix de l’alimentation. Et cela se paie sans discussion possible à un bout de la chaîne sur le dos des producteurs, et à l’autre bout sur celui des consommateurs.
Ce lien qui unit la politique agricole des Insoumis et les revendications du monde paysan, a été magnifiquement établi par la proposition de loi défendue par Manuel Bompard, député insoumis des Bouches-du-Rhône et coordinateur de notre Mouvement. Il avait fait adopter avec le groupe parlementaire insoumis à la majorité de l’Assemblée nationale deux mesures directement impliquées dans le dénouement possible de la crise actuelle. C’est le blocage des marges de profit de l’agroalimentaire, d’une part, et la fixation de prix planchers pour les produits agricoles, d’autre part. La majorité obtenue sur ce plan en novembre au cours de notre niche parlementaire était un événement dont nous avons beaucoup parlé à l’époque. Comme on le sait pour finir, il a manqué six voix pour le vote final de cette loi. Les macronistes et LR avaient remobilisé leurs députés pour voter contre nous. Mais l’absence des leaders de la « gauche d’avant », comme Fabien Roussel du PCF, par exemple, avait permis à cette manœuvre d’aboutir.
Dans la lutte actuelle la Confédération paysanne joue un rôle positif ou elle cherche à faire le lien entre les revendications écologiques et sociales. On voit alors comment une bataille de cause commune est possible unifiant la population. A l’inverse du corporatisme affiché par le syndicat dominant qui ne tient aucun compte des demandes de la société dans son ensemble en réclamant l’abolition des normes anti-pesticides ou des restrictions des gaspillages de l’eau, ou l’extension des zones d’épandage de produits contestés par exemple. Mais si l’on met de côté ces demandes qui ne font nullement l’unanimité, on peut dire que du point de vue des objectifs comme du point de vue des moyens gouvernementaux pour régler les problèmes, il peut n’y avoir aucune contradiction entre les revendications du mouvement social agricole actuel et notre programme écologique et social. La question d’actualité posée au gouvernement par Mathilde Hignet député insoumise en a fait la démonstration. Dans ces conditions, le moment est donc bien celui où faire cause commune avec le mouvement des agriculteurs et construire une convergence citoyenne.
Ensuite, le mouvement agricole a permis de faire une démonstration politique de masse. On se souvient des accusations « d’écoterrorisme » contre les militants et la tentative de dissolution des « Soulèvements de la terre » à propos des bassines ! Ici, rien de semblable. Le gouvernement, les médias, les chroniqueurs ne pipent mot. Donc le mouvement des agriculteurs a fait reculer les appels à la violence policière et judiciaire habituels du pouvoir macroniste comme on les avait constatés face aux Gilets jaunes et aux révoltes urbaines. Tout le monde voit des autoroutes bloquées, un bâtiment public explosé, des voies de chemin de fer comme l’accès à une centrale nucléaire bloqués, des arbres coupés. Ni les médias ni les responsables politiques « n’appellent au calme ». Ainsi la raison et le droit à la dignité des gens commencent à être prioritaires dans la parole publique pour régler une crise. Ou bien faudrait croire que les donneurs de leçons de morale d’hier, leurs leçons, la classe médiatique qui les a relayés sans limite et qui se tait à présent, est faite de manipulateurs sans vergogne. Faisons le pari de croire à leur bonne foi et à leur compréhension désormais de la vigoureuse stratégie de la conflictualité portée par les agriculteurs. D’ailleurs le pouvoir macroniste recommande publiquement « la plus extrême modération » à la police. Comment ne pas approuver cette consigne. Personne ne doit être abattu pour « refus d’obtempérer ». Pas d’œil crevé non plus, pas de comparution immédiate, pas de recommandations pour condamner à de la prison ferme. Comme je l’avais fait avec mes camarades à l’époque des révoltes urbaines, il faut faire triompher d’abord la justice sociale si l’on veut retrouver la concorde civile.
Nous allons voir à présent comment le Waouuuu super Premier ministre va faire face au problème grâce à son jeune âge et ses talents de communicants déjà mille fois célébrés par les médias enamourés. Macron ferait bien de se préparer à trouver une idée de « grand débat » supplémentaire ou des « chèques survie agricole » selon son inépuisable habitude des pratiques cosmétiques. Mais ce temps-là est passé, je crois bien. Et je m’en réjouis. Le pays regarde et réfléchit. Il finira par comprendre ce que veut dire le libéralisme, la concurrence « libre et non faussée », le libre échange sans règles sanitaires, l’élargissement sans fin de l’Union européenne et la financiarisation de l’agriculture : le chaos. Un ordre nouveau est à construire et il peut faire un avenir en commun pour notre pays.
Connue / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1750483102814629917
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Jean-Luc Mélenchon @JLMelenchon
La CGT voit juste. La convergence est possible et nécessaire avec la lutte des agriculteurs. Un front écologique et social peut s'exprimer. Voir ma note de blog.
12:37 PM · 25 janv. 2024 · 97,4 k vues
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Comment s’affirmer sans agresser et accueillir l’autre sans s’oublier ?
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signe de la vivacité et de la richesse potentielle de nos relations qu’elles soit familiales, amoureuses, professionnelles, associatives… Mais bien souvent cela augmente surtout les tensions, les risques de clash et les séparations douloureuses, si je n’apprends pas à les dépasser.
Cette formation est un espace privilégié pour :
- Mieux connaître mes réactions face à l’agression que je subis ou que je fais subir malgré moi.
- Découvrir les ressources intérieures dont nous disposons pour transformer la situation.
- Prendre du recul en comprenant mieux les divers mécanismes inconscients qui se mettent en place lors d’une tension relationnelle.
- Mettre des mots sur nos ressentis et mettre du ressenti dans nos mots.
Grâce à une pédagogie basée sur l’expérimentation, nous découvrirons et pratiquerons :
- Plusieurs modèles d’analyse de la relation conflictuelle : le Triangle infernal de la relation, Méthode Thomas-Kilman, + en version 3 jours le Modèle « Majeur mineur », Équivalence et la Théorie Polyvagale
- Plusieurs outils pratiques : la Communication Non-violente (M. B Rosenberg), l’intelligence émotionnelle, l’écoute empathique, le ProcessWork.
- Plusieurs notions fondamentales : l’assertivité, les différents types d’écoutes et de paroles, l’accueil de soi…
Et nous le mettrons en pratique avec des mises en situations et du théâtre-forum en partant de cas réels amenés par les membres du groupe. La version 3 journées laissera encore plus place à la pratique !
Notre objectif : appréhender plus sereinement ces situations de conflits, parfois explosives, grâce aux techniques de régulation pour s’affirmer sans se défiler, faire face sans s’écraser, accueillir sans s’oublier… bref développer une aptitude à être "Ni hérisson, ni paillasson" !
Ce sont des compétences précieuses pour nous et pour notre entourage. Mais pas si faciles à acquérir.
De nombreuses techniques sont diffusées dans les livres, en conférence ou sur Internet, comme la Communication Non-violente, l’écoute empathique, la psychologie positive, la médiation, les notions de justice restaurative ou réparatrice… Cela semble simple en théorie et pourtant…
Avant de se lancer pour de vrai, il est précieux de pouvoir pratiquer et s’entraîner dans un cadre bienveillant, grâce à des mises en situations réelles. Cela permet de mieux intégrer les changements d’habitudes et de cultiver de nouveaux réflexes, tout en préservant nos proches et nous-même. Pour un jour parvenir à réguler des situations qui semblaient incontrôlables, ou à calmer des émotions qui arrivaient trop fortes.
Échouer, faire des erreurs, recommencer, nous entraider… C’est le chemin que je vous propose d’expérimenter pour transformer les conflits en opportunités, pour que les reproches rapprochent et que les différences deviennent diversités.
Connu / mel
Sujet : [Journal Oasis]
Date : Fri, 15 Dec 2023 15:08:58 +0000
De : Coopérative Oasis
Nous nous rebellons pour remplacer le système actuel qui mène à l’extinction du vivant par un système qui mette en son cœur le vivant et sa régénération. C’est pourquoi nous voulons créer une culture au service du vivant sous toutes ses formes et de ce qui est vivant en chacun·e de nous. Nous pensons que culture du soin et changement de système vont de pair car il ne suffit pas de demander à le changer, il faut en construire un nouveau, sain, résilient et adapté aux chocs des effondrements écologiques et sociaux à venir.
... nous travaillons ainsi à :
- Permettre à chacun‧e de se sentir inclus‧e dans le mouvement et de trouver sa place
- Prendre soin les un·es des autres
- Régénérer nos rapports au pouvoir
- Prévenir et guérir les conflits
- Encourager la reliance des un·es aux autres, à la nature et à plus grand que soi
Au sein d’XR, un groupe de travail s’attelle à faciliter l’émergence et le développement de ces cultures régénératrices.
Du développement durable aux cultures régénératrices
Le modèle du développement durable reste bloqué dans le récit du progrès technologique et de la maîtrise de la nature par les humain‧es.
... notre place est au sein de la nature, non à côté, et que nous avons notre part à faire pour permettre sa régénération, sa stabilité dans le futur.
... la croissance, les extractions des ressources naturelles, leur « consommation » inévitable dans le cadre d’un développement, qu’il soit appelé « durable » ou « vert », met en danger la capacité de la nature à se régénérer, autant que notre vie, notamment la vie de celles et ceux qui sont exploité‧es par ce modèle de développement économique.
... remplacer la notion de développement par celle de cultures, c’est-à-dire des manières radicalement différentes de vivre et de penser notre rapport à la nature, rendant possible la régénération et la stabilité des systèmes naturels.
En fondant nos cultures sur ce modèle de la régénération, nous choisissons un mode de vie en harmonie avec la nature fondé sur une économie et des techniques régénératrices, qui répondent à nos besoins essentiels dans tous les domaines d’activité humaine, de l’alimentation au transport, de l’habitat aux outils, de la santé à la sécurité, tout en prenant en compte les limites planétaires.
De la séparation à la réunion
La séparation, en nous-mêmes, et d’avec la nature est une violence que nous nous infligeons. Elle est portée et transmise par notre modèle économique, social, culturel et politique. L’opposition entre nature et culture, issue du « récit de la séparation », a été fondée par la culture occidentale et imposée au reste du monde lors des colonisations. Cette opposition stérile a abouti à une série de séparations à l’origine de notre inaction écologique, et plus largement de toutes les violences et oppressions systémiques.
... nous revendiquons la réunion de la nature et de la culture : nous ne sommes pas en dehors de la nature, nous en faisons partie. Nous ne sommes pas indépendant‧es de la nature, nous en avons un besoin vital. Nous ne sommes pas supérieur‧es à la nature, mais nous en sommes égaux‧ales, et nous y avons une responsabilité particulière. Nous sommes interdépendant‧es. Nous dépendons des autres, de la nature et réciproquement.
En nous-mêmes, la séparation est celle d’avec nos émotions, nos intuitions, nos élans, ce qui est vivant et dialogue avec le vivant en nous. Toute fermeture en nous sépare, et fait obstacle à ces cultures régénératrices qui nous invitent à nous relier à nous-mêmes, aux autres, à la nature et au monde.
Vers un militantisme relié
La culture régénératrice est un acte politique. En travaillant à prendre soin au sein même du militantisme, nous cherchons à tester et incarner une nouvelle façon de « vivre ensemble » de l’intérieur. Nous portons une attention soutenue aux moyens utilisés tout autant qu’aux buts poursuivis. Nous pensons que les sociétés durables et joyeuses que nous voulons voir advenir naîtront du soin que nous portons aux blessures de notre société actuelle.
Extinction Rébellion n’est pas un mouvement isolé de la société et souffre des mêmes maux, que ce soit le burn-out qui touche aussi les militant·e·s, les relations de domination entre groupes sociaux divers ou encore les troubles de l’éco-anxiété qui affecte les personnes sensibles à l’effondrement écologique et sociétal.
Les cultures régénératrices proposent une diversité de moyens de soigner ces maux, en posant la question de ce qui nous relie – plutôt que de ce qui nous sépare – et de comment le partager : nos émotions comme nos « communs », nos conflits comme nos besoins, nos rapports de pouvoir comme nos vulnérabilités.
Nous voulons agir maintenant, à travers une non-violence active, une culture régénératrice et un activisme radical dans le sens où il prend les problèmes à la racine.
Les 5 grandes questions auxquelles nous cherchons des réponses :
- Comment aider les personnes à s’engager dans un collectif et passer de la sidération ou de l’impuissance à l’action juste pour chacun·e ?
- Comment avoir un mouvement dont le militantisme est « soutenable », dans lequel les militant·es prennent soin d’eux et elles, sans s’épuiser, comme on épuise les ressources de cette Terre ?
- Bien que les tensions soient inévitables et normales dans un groupe, comment aider aux gestions de celles-ci pour passer des conflits interpersonnels à un apprentissage qui fait grandir et émerger l’intelligence collective ?
- Comment éviter de reproduire les systèmes d’oppression, les déconstruire et apprendre une nouvelle manière d’être ensemble ?
- Comment nous reconnecter et resserrer la toile du vivant qui a été distendue afin de pouvoir faire face aux impensables effondrements actuels et à venir ?
Connu / TG le 20/10/23 à 16:00
Ndlr : super sauf pour :
- "Prévenir et guérir les conflits" : le conflit, c'est la vie, il y a donc une contradiction avec le propos général ici centré sur la vie et sa régénérescence. Le souci ne serait-il pas "Comment accueillir les conflits en maintenant une posture non-violente ?" Je propose donc de travailler ici "Prévenir et guérir les passages à actes violents" plutôt ? PROPOSER ACT
- "Encourager la reliance" : encourager ou questionner la reliance ? avec qui être en lien et pourquoi et pour quoi ? Quel sens donner au lien que j'ai ou non avec autrui ? PROPOSER ACT
Et des questions sur :
- "L’opposition entre nature et culture, issue du « récit de la séparation », a été fondée par la culture occidentale et imposée au reste du monde lors des colonisations" : quels sont les éléments historiques qui le prouvent ? ACT
Présentation
Les groupes humains ont, de tous temps, cherché à rendre justice à celui qui a vécu un préjudice. Dans notre société, un système de justice punitif prévaut actuellement dans la résolution des conflits.
Dans d'autres cultures, le dialogue cherche à trouver un arrangement qui respecte les protagonistes tout en clarifiant leur inclusion dans la communauté, ou leur exclusion.
Parmi ces pratiques de justice restaurative figure l'approche initiée par Dominic Barter depuis les années 90. Les systèmes restauratifs et les Cercles Restauratifs qui en découlent, ont vu le jour dans les favelas de Rio et ont été diffusés au Brésil en lien avec le ministère de la justice et celui de l'éducation, avec le soutien de l'UNESCO.
Lors de séjours en Europe, Dominic Barter a partagé son expérience et invite ceux qui le souhaitent à accompagner la mise en place de systèmes restauratifs dans leur communauté.
Cette forme de prise en compte collective des conflits présente de nombreux atouts et fait preuve, dans les établissements scolaires, les entreprises et associations, d'une efficacité très encourageante.
Actuellement, des groupes ou personnes contribuent à la diffusion de ces pratiques restauratives, chacune à leur manière, et avec leur compréhension du processus initial. Dominic Barter n'a pas souhaité que l'on voit dans ce processus un outil abouti qui empêcherait les personnes de se l'approprier et de l'incarner au plus près de leur réalité. Il n'a pas souhaité non plus professionnaliser le processus ni l'accompagnement du processus. Il a transmis une expérience avec ses particularités et son universalité. Il invite à l'expérience et sa relecture afin de ne jamais s'éloigner d'un essentiel commun.
... expérience du co-apprentissage, d'un nouveau regard sur le conflit, et ainsi à participer au mieux vivre ensemble.
En France ...
À la recherche d'une justice restaurative
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Système restauratif
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accompagné par des facilitateurs expérimentés pour s'interroger collectivement :
- Comment voulons-nous prendre soin de nos conflits ?
- Quelle est la taille que nous voulons donner à notre système ?
- Quelles ressources humaines et matérielles sont nécessaires ?
- Quels temps et espaces sont dédiés à cela ?
- Comment faire connaître le système et le processus au sein du groupe concerné ?
- Comment initier le processus ?
- Comment bonifier le système au fur et à mesure de son expérimentation ?
Cette réflexion peut constituer un préalable pour une communauté en création, ou une étape réflexive pour améliorer un processus de régulation des conflits existant.
Cercle Restauratif
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Efficacité de la Justice Restaurative
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Médiation et Cercles Restauratifs
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5 min Opinion
Israël-Palestine : quatre leçons d’un automne de sang - Le 11/10/2023 / Jean-François Bayart
Professeur d'anthropologie et de sociologie à l'Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID)
Les événements tragiques qui surviennent en Israël-Palestine nous obligent à un effort d’intelligence politique, au-delà des légitimes émotions qu’ils soulèvent.
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Les extrémistes n’apportent aucune solution à des problèmes qu’ils se font forts de régler mais qu’ils ont souvent eux-mêmes créés. Les éditorialistes israéliens ne trouvent plus de mots pour stigmatiser l’invraisemblable incompétence d’un gouvernement pris en otage par les religieux, les suprémacistes et les colons, et qui se targuait de garantir la sécurité et la prééminence d’un Etat devenu constitutionnellement juif, à leur initiative et à l’encontre du projet sioniste initial. Bravo les artistes !
Il n’y a pas de réponse sécuritaire à un conflit politique, quelle que soit la sophistication des technologies employées. Les va-nu-pieds du Hamas ont saturé le Dôme de fer, franchi la coûteuse barrière électronique, déjoué les oreilles de la start-up nation si fière de son logiciel Pegasus.
Il n’y a que des solutions politiques à des conflits politiques. Il ne sert à rien de traiter les ennemis de « terroristes », et moins encore d’« animaux humains » car il faudra un jour négocier avec eux faute de possibilité d’une victoire militaire susceptible de rendre inutile un règlement pacifique.
La France a traité de « terroristes » les combattants algériens avec lesquels elle a fini par négocier. Les Etats-Unis ont traité de « terroristes » les talibans afghans et ont fini par négocier avec eux. Israël a traité « d’organisation terroriste » l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) avant de négocier avec elle.
Les tenants de l’apartheid ont qualifié de « terroristes » les militants de l’ANC (Congrès national africain) avec lesquels ils sont en définitive entrés en pourparlers. Il en sera inévitablement de même avec le Hamas, ou le mouvement qui lui succédera après son écrasement militaire. Le plus vite sera le mieux ou, dirons-nous quitte à écorcher la langue française, le moins pire.
Ne pas se tromper de responsable
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l’Iran n’est pas à l’origine du problème palestinien
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Entre le Hezbollah et la République islamique d’Iran, le grand frère n’est pas forcément celui que l’on croit.
Les khomeynistes ont appris leur métier de révolutionnaires dans les rangs d’Amal – le mouvement armé dont est issu le Hezbollah – et le chiisme iranien s’est constitué au 16e siècle grâce au concours du chiisme libanais, les deux clergés ayant depuis lors entretenu des relations très étroites, y compris d’ordre matrimonial.
Revenir à une compréhension politique du conflit
... la seule manière de sortir par le haut de cette tragédie, ne serait-ce que par considération pour les victimes civiles, israéliennes et palestiniennes, est d’en revenir à une compréhension politique du conflit, à son traitement diplomatique et au respect du droit international que violent allègrement les deux parties, chacune dans son style.
Pour ce faire, certaines voix disparues nous manquent comme les historiens Pierre Vidal-Naquet et Maxime Rodinson, le philosophe Etienne Balibar ou encore, sur un registre politique, le Général De Gaulle, Jacques Chirac, et peut être François Mitterrand, qui, au moins, auraient su jeter l’opprobre sur l’instrumentalisation politicienne hexagonale de la crise, rappeler l’impératif catégorique d’une paix, sinon juste, du moins porteuse d’avenir, et poser dans les termes exigeants de la philosophie politique la double question nationale, juive et palestinienne.
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dernier ouvrage de Bruno Karsenti, La Place de Dieu (Fayard, 2023) qui reprend la vieille question spinozienne du théologico-politique. Mais sans doute est-ce faire preuve d’un optimisme vraiment désespéré que d’inviter à l’étude les petites mains criminelles de la bêtise identitaire.
1.Mouvement islamiste chiite basé au Liban
Clés : Économie Entreprises - Temps de Lecture 4 min.
La croissance de la structure associative a récemment engendré des conflits entre salariés et avec la direction, qui dit reconnaître des dysfonctionnements.
Le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, lors d’une réunion du Medef, au complexe hippique de Longchamp, à Paris, le 27 août 2020. ERIC PIERMONT / AFP
« Je me mets à la place de Patrick Pouyanné [PDG du groupe TotalEnergies], qui va bien se marrer à la lecture de l’article… » Lundi 25 septembre, en réunion hebdomadaire et dans une ambiance tendue, le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, regrette l’attitude des salariés qui ont parlé au Monde, arguant qu’un article à charge contre la structure nuira à la collecte de dons. « Je leur ai dit que j’étais triste et en colère, et que parler à la presse était un exercice risqué », se justifie Jean-François Julliard.
Une vingtaine de témoignages de salariés, ex-salariés et militants font état d’une charge de travail élevée et d’un climat social très difficile dans le bureau français de l’ONG internationale, qui compte 150 personnes en CDI. La quasi-totalité d’entre eux ont souhaité garder l’anonymat, de peur de conséquences sur leur carrière.
La colère gronde aussi du côté des bénévoles, qui estiment ne plus avoir voix au chapitre : Karine Michils, militante et membre démissionnaire de l’assemblée statutaire − qui représente les adhérents −, devait envoyer mercredi 4 octobre une lettre à l’ensemble des adhérents, pour dénoncer un « déni de démocratie ». Elle déplore notamment l’opacité de la direction à chaque question posée en assemblée : « On me rétorquait que j’étais agressive et pas bienveillante. J’ai rejoint Greenpeace pour combattre des multinationales, mais j’ai combattu une multinationale pour l’instant, c’est Greenpeace. »
Davantage de syndiqués
La difficulté à s’exprimer en interne révèle un paradoxe, entre l’illusion d’évoluer dans une grande famille, où l’on « lave son linge sale en famille », et la réalité de la direction de l’association, jugée tantôt absente, tantôt brutale, et n’appréciant pas vraiment les critiques. Un salarié présent dans la structure depuis plusieurs années évoque « une gêne » quand des membres de la direction discutent dans les parties communes du siège. « On est embauchés car on est des personnes vindicatives, qui veulent agir… Mais dès qu’on fait remarquer quelque chose en interne, on nous agresse et nous fait comprendre qu’on est des privilégiés par rapport à d’autres assos », déplore une employée.
Or, depuis vingt ans, les effectifs de Greenpeace France n’ont cessé de croître, et sa structure de se rapprocher d’une entreprise classique : naissance d’un service RH, création de postes de management intermédiaire et délimitation stricte des périmètres de chacun en 2015… Ce qui a généré des conflits fréquents entre pôles ou salariés, parfois arbitrés de manière autoritaire par la direction, ainsi qu’une multiplication des réunions et des processus de validation avant de réaliser une action ou de produire un rapport.
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Ndlr : la réponse de GPF : https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?-9ogJQ
Le conflit est un phénomène sociétal normal dans la mesure où il résulte de la rencontre d’opinions et de positions opposées et incompatibles. Il devient problématique quand il génère de la violence mais sans cela, il a tout intérêt à émerger et à s’exprimer pour réclamer d’être traité. À ce titre, cet ouvrage se propose de décrire le conflit comme un fait social porteur d’opportunités. Il s’appuie sur une approche, théorisée dans la littérature anglo-saxonne sous le nom de Conflict transformation, qui vise à transformer les relations et les structures à la base du conflit. Elle est ici étudiée et mise en pratique par les auteurs sur différents terrains : les violences dans la ville, les violences produites par les politiques publiques sur l’asile et les migrations ou encore les réponses politiques aux menaces du terrorisme.
Ecrit en collaboration avec Nathalie Cooren et Cyril Musila.
Mots-clés : Immigration, Médiation, Non-violence, Paix, Violence
Prix : 19 € Date de parution : 2017 Nombre de pages : 204 Partenaires de diffusion Modus Operandi
-> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?t0gZfg
Dekha Ibrahim Abdi, Simon Fisher, Jawed Ludin, Richard Smith, Steve et Sue Williams. Institut International pour l’Environnement et le Développement (IIED)1, 2002
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Le livre constitue non une recherche fondamentale mais une sorte de recherche appliquée collective synthétisée a posteriori par six auteurs britanniques. Simon Fisher a été directeur de Responding to conflict depuis 1991. Jawed Ludin est l’Administrateur du Projet pour l’Afghanistan au Conseil Britannique pour les Réfugiés à Londres. Sue Williams a été entre autres Directrice de la cellule politique et évaluation d’INCORE (Initiative pour la Résolution des Conflits et l’Ethnicité) à l’Université d’Ulster/Université des Nations Unies. Steve Williams est un consultant qui a travaillé sur l’Irlande du Nord et de nombreux autres pays. Dekha Ibrahim Abdi est une médiatrice chevronnée dans les conflits communautaires notamment au Kenya et dans toute l’Afrique. Richard Smith enfin est membre de la coalition pour la paix en Afrique. Il intervient dans de nombreux processus de réconciliation et de reconstruction.
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s’appuyer sur l’expérience de quelques trois cents praticiens qui sont intervenus depuis une quinzaine d’années à travers le monde pour tenter de désamorcer des conflits latents ou de permettre, qu’une communication et des projets soient à nouveau envisageables entre d’anciens belligérants. Ils ont tous travaillé à un moment ou à un autre dans le sillage de Responding to conflict, organisme international à but non lucratif dont le siège est à Birmingham au Royaume Uni. Cette organisation offre un appui à de nombreux partenaires à travers le monde aussi bien à la base, dans des villages ou des quartiers urbains, qu’au niveau gouvernemental ou international. Les situations de confrontation et de crise sont légion sur la planète et les processus à mettre en œuvre doivent sans cesse s’adapter à des contextes particuliers plus ou moins dramatiques (cf. Rwanda).
« Cheminer avec le conflit » propose quatre étapes : analyse, stratégie, action et apprentissage.
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la prise en compte frontale d’une situation conflictuelle pour tenter de la dépasser objectivement avec les protagonistes paraît sinon peu fréquente du moins constituer plus rarement un objet d’observation et de conceptualisation. L’approche proposée ici est très dépaysante car elle se veut à la fois synthétique et détaillée, pragmatique et théorique avec une dimension interculturelle. Elle vise non à effacer ou à juger, non à privilégier la victime ou bannir l’émotion mais à permette l’émergence d’une parole qui, à son tour, ré-enclenchera des projets et permettra pour tous une remise en route, d’où l’idée de cheminement proposée par le titre français
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1 L’édition française est distribuée par Earthprint Ld Po box 119 Stevenage Herts S G 17 T P Royaume Uni (copyright Responding to Conflict / IIED 2002).
=> contacter pour racheter ce livre ACT
https://asksource.info/organisations/earthprint-ltd
"Telephone +44 1438 748 111"
La prise d'eau des Ricous. C'est là que le canal de Gap récupère l'eau du Drac ©Radio France - Célia Quilleret
Les nouvelles vagues de chaleur qu'ont connu plusieurs régions françaises cet été et les niveaux très faibles de nombreuses nappes phréatiques font de l'eau une denrée de plus en plus rare et de plus en plus convoitée.
Le 25 mars 2023, à Saint Soline, dans les Deux-Sèvres, les forces de l’ordre s'opposaient à des manifestants rassemblés contre la construction de bassins artificiels au milieu de champs. Des stockages d’eau puisée en hiver dans la nappe phréatique, pour irriguer les terres agricoles du département pendant l’été. Une hérésie au service d’un modèle agricole productiviste pour les uns… une solution inéluctable face au changement climatique pour les autres.
Ces bassines seraient même le symbole d’une "guerre de l’eau" dans laquelle la France a basculé alors que cette eau de pluie, de neige, de nappe autrefois abondante et régulée par des saisons stables, est devenue incertaine, soumise aux aléas d’une météo imprévisible.
Eau agricole, eau à boire, eau de confort, eau industrielle… Comment gérer cette source de vie qui devient source de conflit ? Quel partage entre tous les usages ? Comment concilier la préservation de la ressource et de l’environnement avec des intérêts économiques dont dépendent aussi les territoires ?
Interception vous emmène aujourd’hui dans trois lieux représentatifs d’une France où l’enjeu du partage de l’eau est en train de s’imposer.
Dans les Hautes-Alpes, où l’eau de neige et des glaciers n’est plus une évidence…
Dans la plaine vosgienne, où l’eau minérale de Vittel est menacée...
Dans les Pyrénées-Orientales, qui connaissent une sécheresse historique et où les vendages ont commencées mi-août, de nuit et par 32°.
"L’eau, source de conflit", un reportage de Célia Quilleret, Marie Roussel et Antoine Giniaux.
Prise de son : Thibault Nascimben et Romain Luquiens
Réalisation : Jérôme Chélius, assisté de Martine Meyssonier
Mixage : Delphine Bodet
Vidéo : L'eau en Héritage - Le partage de la ressource, Association de Protection, d'Information et d'Etudes de l'Eau et de son Environnement https://veille-eau.com/videos/l-eau-en-heritage-le-partage-de-la-ressource
France Nature Environnement : De Caussade à Vittel, contre-exemple d'un juste partage de l'eau https://fne.asso.fr/actualites/de-caussade-a-vittel-contre-exemples-d-un-juste-partage-de-l-eau
Porteur d’aide publique - Organiser et gérer le partage de l'eau entre les usages https://aides-territoires.beta.gouv.fr/aides/927e-aide-organiser-et-gerer-le-partage-de-leau-en/
En quoi consiste la Médiation ?
Nos Médiateurs interviennent en cas de litige à la demande d'un sportif/ve, association, club privé, professionnel, ligue, comité, pour régler toute difficulté dans les relations en lien direct ou indirect avec le sport
La médiation est un processus de résolution des différends à l'amiable dans les situations suivantes :
- Contrats et accords commerciaux, agents, sponsors, conflits de vestiaires,
- Organisation et production d'événements - Immobilier, CGP, bâtiments sportifs,
- Conflits au sein de la gouvernance ou gestion d'un équipement ou d'un Club,
- Relations entre les différents acteurs du sport, prestataires, ou dans un vestiaire,
- Implantation, agrandissement ou gestion d'un site sportif, aménagements etc...
- Coaching et gestion humaine de sportifs, rapports hiérarchiques, ou contractuels,
- Fournitures de produits ou services, annulation d'évènements, Etc...
Nos Médiateurs n'interviennent pas dans les cas de différends aux règles fédérales...
Médiateurs du Sport se conforme au Code de déontologie européen de la Médiation.
https://www.mediateursdusport.com/_files/ugd/07b735_3118481a1a0340898063d73e3f8c5e8a.pdf
Commissions
... pour mieux répondre aux demandes et aux objectifs fixés. 6 groupes de travail inter-dépendants
- Commission Communication : Sensibiliser tous les acteurs du sport à la médiation
- Commission Formation : Faire découvrir la médiation aux étudiants et futurs managers.
- Commission Médiateurs : Animer un réseau national de médiateurs liés au sport
- Commission Membres d'Honneur Associer des personnalités à nos actions
- Commission Territoire S'associer aux événements sportifs
Maillage territorial via des délégations régionales
Normandie, Pays-de-Loire, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Rhône-Alpes, Centre, Grand-Est, Paris-Ile-de-France
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Les Membres
Adrien PUJOL, Co-Président
Brigitte DEYDIER, Co-Présidente
Patrick BRIGNOLI, Co-Fondateur, Président Honneur
Gabrielle PLANES, Vice Présidente
Thierry ARMILHON, Co-Fondateur, Président Honneur
Guillaume FAVEY, Secrétaire Général
Alexandre ARGENTON, Lucas BIOLLEY, Michèle COLLET, Christophe FAGET, Thierry HALLOT, Farid HAMMOUDI, Hugues LINYER, Jean HESS, Stéphane LOPEZ, Henry HIGUET, Leonor MAHE, Dadou KEHL, Sylvie MARTIN, Virgile RENAUDIE, Sandrine SALIOU LASCOUX
Tel : 06 45 80 69 40
Siège social : PARIS UNIVERSITE CLUB - PUC - 75000
Adresse de Gestion : 11, rue Gustave Drouineau 17000 LA ROCHELLE
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Ravageur, malfaisant, vermine, proliférant, puant, envahissant …rampant. Parlons "nuisibles", avec de gros guillemets !
Quand l’Homme s’est sédentarisé, il a commencé à se protéger des petites et grosses bêtes qui dévoraient les récoltes et attaquaient le cheptel.
La notion de nuisible vient de loin, mais elle n’apparait clairement qu’au XIXème siècle. Et on lui opposait la notion d’utile.
Il y a eu depuis beaucoup de discussions scientifiques et éthiques, de conflits entre protecteurs de la nature et groupes socioprofessionnels.
Le débat est loin d’être clos, car on continue à chasser des animaux, à les enfermer, à les tuer.
Pourtant, on partage avec toutes les espèces un territoire, nous dira Rémi Luglia.
Invités :
- Rémi Luglia, professeur agrégé d’histoire, auteur de Sales bêtes ! Mauvaises herbes ! "Nuisibles", une notion en débat, paru aux Presses Universitaires de Rennes en 2015
- Mathieu de Flores, entomologiste, chargé de mission à l’Office pour les insectes et leur environnement
Clés : Sciences et Savoirs Sciences Science et vie
L'équipe Fabienne Chauvière Production
Tr.: ... le renard ... "que l'homme arrête de prendre toute la place" ...
Ndlr : Valoriser ACT
Sujets relatifs :
Management, Bienveillance, Changement
Les conflits, ça coûte cher, en temps et en énergie. La meilleure manière de les éviter, c'est de prendre les devants en adoptant des modes de communication pacifiés. Emilie Baudet, coach et conseil en management, vous explique en trois vidéos les méthodes de communication non violente qui vont grandement améliorer votre quotidien au travail et celui de vos équipes.
Pourquoi se préoccuper de communication non violente dans le monde du travail ? Pas par une sorte de revival baba-cool... mais parce que les conflits au travail prennent du temps, qu'ils mangent notre énergie et que vous auriez donc tout à gagner à les réduire au minimum dans vos équipes et dans votre collectivité. Cette vidéo est là pour[…]
Sujets relatifs : Management, Boîte à outils, Communication
Photo MEDIATION © Gajus - adobestock
Nous savons tous qu’un conflit enterré ou mal réglé ressurgit un jour, nourri par des semaines ou des mois d’insatisfaction, voire d’humiliation. Rétablir la relation, redonner la parole et rétablir de la confiance réciproque, tels sont les objectifs de la médiation qui recrée de la valeur dans nos organisations. Isabelle Ruisseau et Hervé Chavas la pratiquent dans leurs activités quotidiennes.
Ah si tous les êtres humains avaient lu Marc Aurèle et ses « Pensées pour moi-même »… La grande thèse du philosophe stoïcien qui, dans le civil, fut empereur romain, reposait entre autres sur cette idée simple en apparence mais tellement profonde à l’analyse : la résolution des conflits relève uniquement de l’écoute et tout homme est amendable à partir[…]
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Alors que l'Allemagne met aujourd'hui le nucléaire derrière elle, la France n'a pas abandonné son projet de ...
Connu / TG le 15/04/23 à 22:12