Renouvelables
Qui sommes-nous ? / Eric Leser 10 mai 2019 - 7 min (durée de lecture)
Notre ambition, notre conviction et notre vocation
Comment Transitions & Energies entend contribuer, modestement, à construire des stratégies efficaces et réalistes de transitions énergétiques.
La nécessité de se passer progressivement des énergies fossiles et de leur substituer des sources d’énergie non carbonées sans mettre en péril nos sociétés et notre civilisation est le défi de notre temps. La question de la transition énergétique est d’ailleurs trop essentielle pour être laissée aux seuls lobbys, idéologues, lanceurs d’anathèmes, romantiques, anticapitalistes recyclés et à des institutions manquant souvent de réalisme et de courage.
Nous sommes entrés malheureusement dans l’ère de la panique énergétique. L’émotion, les postures et le simplisme règnent et nous égarent. Nous ne ferons pas face en nous couvrant la tête de cendres et en suivant les prophètes d’un nouvel apocalypse. Les solutions et les stratégies technologiques comme économiques existent. Pour les élaborer et les mettre en œuvre, il faut une vision méthodique des enjeux et des problèmes et faire appel à la connaissance, la raison et la science.
... apporter à un débat nécessaire et légitime des fondements scientifiques, des raisonnements construits sur les faits, des points de vue argumentés sur les avantages et les inconvénients des choix techniques, financiers et politiques qui se présentent à nous. Nous entendons, modestement, permettre ainsi de construire des stratégies publiques et privées convaincantes et acceptées par l’opinion.
Au cours des vingt-cinq prochaines années, le monde doit transformer son système d’approvisionnement en énergie et réduire significativement son empreinte carbone. Pour y parvenir, la croissance de la consommation d’énergie doit ralentir et le bouquet énergétique (le cocktail de sources d’énergie) changer radicalement. L’humanité n’a jamais accompli une telle transition, encore moins à une telle échelle.
Les technologies qui permettent de mener cette transition sont aujourd’hui loin d’être toutes arrivées à maturité. Les stratégies à mettre en place sont complexes. Cela ne nous empêche pas d’être confiants. Avec de la méthode, de la volonté et en pariant sur l’ingéniosité et la créativité, l’humanité peut surmonter l’un des plus grands défis de son histoire. C’est notre conviction à Transitions & Énergies.
Mais il faut expliquer et convaincre. Telle est notre vocation. Apporter des éléments de compréhension, éclairer les choix et participer ainsi à construire le consensus indispensable pour réussir les transitions énergétiques.
Nous aborderons sans tabous et sans a priori tous les aspects de cette question et toutes les problématiques : celles des énergies renouvelables, du nucléaire, de l’hydrogène, des énergies fossiles ou celles des mobilités et des transports, du géo-engineering, des technologies en devenir et en gestation.
Nous entendons promouvoir l’innovation, y compris, par exemple, dans l’utilisation de l’hydrogène ou la capture et le stockage du carbone. Il s’agit d’une nécessité à la fois pour atteindre nos objectifs de réduction de l’empreinte carbone et pour assurer notre prospérité et notre indépendance. L’innovation est vitale dans la production, l’utilisation et la distribution d’énergies plus propres et plus durables mais aussi via le numérique avec les véhicules autonomes, les réseaux électriques automatisés, décentralisés et intelligents ou l’utilisation du big data pour rendre plus efficaces les circuits logistiques.
Faire de la France et de l’Europe un leader dans l’innovation ouvrira de nouveaux marchés, créera de nouvelles industries et permettra à l’ensemble de la société d’avoir accès à une énergie plus propre et la moins coûteuse possible.
Pour donner une idée du défi auquel nous sommes confrontés, les transitions énergétiques ont un coût estimé entre 50 000 et 90 000 milliards de dollars lors des 15 prochaines années. En comparaison, le PIB annuel mondial s’élève à près de 80 000 milliards de dollars. Une transition mal maitrisée vers une économie décarbonée pourrait mettre en péril la stabilité financière et mener à une récession massive si elle n’est pas accompagnée de financements publics et privés pertinents et de soutiens aux industries. La difficulté tient à ce que l’on connaît la situation de départ mais sans savoir très précisément vers quoi l’on se dirige et plus encore comment.
Selon les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie. La demande mondiale d’énergie devrait seulement croître de 0,1 % entre 2016 et 2040 contre 2 % entre 2000 et 2015. Et dans le même temps, toujours entre 2016 et 2040, les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) devraient passer de 81 % à moins de 61 % des sources d’énergie primaires.
L’histoire de l’énergie et celle des civilisations sont intimement liées. Dans sa lutte pour survivre, pour domestiquer son environnement, pour échapper à la misère, pour se donner les moyens de maitriser son développement économique, social, intellectuel, l’humanité n’a cessé de diversifier ses sources d’énergie. C’est l’intensification du recours à l’énergie qui a permis la révolution agricole et industrielle.
Nous sommes ainsi passés successivement de l’énergie animale et celle du bois, du vent et de l’eau à celle du charbon (quand le bois a commencé à manquer en Europe), du pétrole, de l’hydroélectrique, puis du gaz naturel, de la fission nucléaire et aujourd’hui à une échelle industrielle des renouvelables avec notamment l’éolien et le solaire. Jusqu’au xixe siècle, 95 % de l’énergie consommée par l’humanité provenait du bois. Avec la révolution industrielle, le couple charbon-vapeur a permis de fournir davantage d’énergie. Et ce n’est qu’au xxe siècle que le gaz, le pétrole et l’électricité ont permis de considérablement changer le mode de vie des pays riches qui sont entrés après 1945 dans la société de consommation et des loisirs.
Les caractéristiques de toutes ces évolutions ont été de passer à des sources d’énergie de plus en plus concentrées et de le faire parce qu’il s’agissait d’un progrès évident. Nous l’avons oublié, ces transitions énergétiques ont toujours été positives pour les hommes et même dans une certaine mesure pour la nature.
Quand nous avons cessé d’utiliser le bois et l’avons remplacé par des carburants fossiles, nous avons permis à nouveau aux forêts de grandir. Quand nous avons arrêté de brûler du bois dans nos cheminées, nous n’avons plus respiré de fumées toxiques. Il est évident aujourd’hui que ces fumées avaient considérablement réduit l’espérance de vie de nos ancêtres. Quand nous avons remplacé, pour produire de l’électricité, les carburants fossiles par de l’uranium, nous avons réduit la pollution atmosphérique et les émissions de CO2.
Nous devons continuer impérativement dans une logique de progrès. Les transitions énergétiques ne seront acceptées dans les démocraties que si elles sont comprises comme une façon de sauvegarder l’environnement, mais aussi d’améliorer les conditions de vie du plus grand nombre. La régression, la décroissance sont des voies sans issue socialement comme politiquement.
C’est pourquoi les idéologues de la peur n’apportent pas de solutions. Ils tétanisent. Ils attirent l’attention en permanence sur de nouveaux risques et détournent des vrais enjeux. Ils ont tellement effrayé les opinions et les gouvernements que ces derniers semblent aujourd’hui presque incapables de construire des stratégies réalistes de transitions énergétiques à long terme et plus encore de les expliquer et de les justifier. Transitions & Énergies entend contribuer à sortir de cette impasse.
Nous le faisons dans ce premier numéro en consacrant un grand dossier à la voiture électrique à batteries. L’adoption massive d’un tel véhicule, puissamment encouragée par les pouvoirs publics en Europe et dans le reste du monde, présente des avantages en réduisant les émissions polluantes et de CO2… et de sérieux problèmes. Ce moyen de transport ne peut pas être une solution miracle à nos problèmes de mobilité dans les villes et encore moins dans les zones dites périphériques. Il a encore aujourd’hui des limites technologiques trop pénalisantes. Il nécessite la construction d’infrastructures massives. Son attrait pour le consommateur reste relativement faible même avec des subventions importantes à l’achat. Il représente un enjeu industriel majeur pour les constructeurs automobiles, condamnés à jouer leur avenir sur un pari risqué. Enfin, la fabrication et le recyclage des batteries sont une menace pour l’environnement.
L’adoption à grande échelle du véhicule électrique à batteries n’a de sens que s’il s’agit d’un élément parmi d’autres d’une stratégie d’ensemble de transition énergétique. Une stratégie indispensable dont la mise en œuvre sera le fil conducteur de Transitions & Énergies.
manifeste
Mentions légales
Transitions et Énergies, trimestriel, est édité par la société Green Axxe Communication, au capital de 20 000€.
Siège social : 32 rue du Faubourg Poissonnière, 75010 Paris, France
Numéro de commission paritaire : 0624 T 93955
Dépôt légal à parution. ISSN : 2800-4930
Directeur de la publication : Gil Mihaely
Rédacteur en chef : Éric Leser
Direction artistique : Aymeric Ferry
Contact : contact@transitionsenergies.com
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?Rk6J1w
Ndlr : progrès, innovation, impératif du marché et de la croissance... Néolibéralisme, technologisme, sont-elles ses idéologies ? Vérifier. SINON, est dans le mythe du remplacement des énergies par le nucléaire, alors qu'elles n'ont fait que s'empiler, sauf pour la production française d'électricité... DÉNONCER ACT
&
en complément :
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un peu de recherches sur ce site Transition Énergies (qui semble n'avoir qu'un dirigeant et pas de salariés) :
https://www.transitionsenergies.com/qui-sommes-nous/
Puis de voir leurs mentions légales :
https://www.transitionsenergies.com/mentions-legales/
Puis une petite recherche sur Green truc :
https://annuaire-entreprises.data.gouv.fr/entreprise/green-axxe-communication-851151258
Cliquer sur dirigeant, on arrive là :
https://annuaire-entreprises.data.gouv.fr/dirigeants/851151258
Cliquer encore sur dirigeant de Cantio, on arrive là :
https://annuaire-entreprises.data.gouv.fr/dirigeants/850686114
Cliquer sur les entreprises du dirigeant GIL MIHAELY et on arrive là :
Et on voit entre autres sur une de ses entreprises :
https://www.causeur.fr/a-propos
Miam-miam 😋 : on trouve Élisabeth Levy et Alain Finkelkraut... de fans de LFI et son programme....
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Non, le train n’est pas écologique
Dans le courant écologique dominant, il y a une chose sur laquelle tout le monde tombe d’accord : le train, c’est écolo. Alors qu’en fait, pas du tout. Non seulement le train n’est pas un moyen de transport écologique, notamment en raison des flux de matières et d’énergie astronomiques inhérents à l’industrie ferroviaire, mais il repose aussi sur des techniques autoritaires. Le chemin de fer n’aurait pu voir le jour sans une société de masse obsédée par la mobilité et l’accélération, une culture caractérisée par le refus pulsionnel des limites physiques imposées par notre matrice biologique.
La SNCF, premier consommateur d’électricité et grand consommateur d’énergie fossile
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Infrastructures de transport, un fléau pour le monde sauvage
Alors que le Shift Project de Jean-Marc Jancovici propose de tripler le réseau des trains à grande vitesse pour « décarboner » l’Europe, il convient de rappeler que le Vieux Continent figure, avec l’Amérique du Nord, au rang des zones les plus fragmentées au monde par les infrastructures de transport : 50 % du continent européen se trouve à une distance inférieure ou égale à 1,5 km d’une route ou d’une voie ferrée et 95 % à moins de 10 km. Sans surprise, cette omniprésence des voies de circulation affecte considérablement le comportement des animaux sauvages et des oiseaux.
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Parmi ses neufs propositions « pour que l’Europe change d’ère », le Shift Project propose de « généraliser la voiture à moins de 2L/100 km » en proposant des « systèmes pérennes de subventions pour faciliter l’achat de véhicules neufs (prime à la casse, bonus-malus, vignette) ». Les « experts » du Shift Project ignorent consciemment ou non les conséquences de telles mesures pour les habitants humains et non humains des pays du Sud. Car les matériaux (plastique, acier, aluminium, cuivre, verre, etc.) entrant dans la fabrication d’une automobile ne tombent pas du ciel, il faut bien les extraire du sous-sol, quelque part sur la planète, et de préférence chez les pauvres. Avec le programme de Jancovici et de ses partisans, l’Empire français continuera donc de participer à la dévastation du delta du Niger au Nigéria (11,7 % du pétrole importé), de l’Angola (7,6 %) ou de l’Irak (4,9 %), l’Empire français continuera à sponsoriser des régimes autoritaires comme l’Arabie Saoudite (18,6 % du pétrole importé), le Kazakhstan (13,8 %) et la Russie (7,9 %). Précisons encore que la France collabore aussi avec le Kazakhstan pour son approvisionnement en uranium, un partenariat qui a nécessité de raser une forêt protégée afin d’extraire le combustible cher aux pro-nucléaires du Shift Project.
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La SNCF, premier consommateur de glyphosate en France
... L’économiste Niko Paech critique longuement le progrès technique, la division du travail et leurs effets dans son livre Se libérer du superflu
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Le progrès technique produit donc deux effets : il déplace le problème (par exemple la pollution) et fait appel à des nouveaux flux de matières et d’énergie. Par conséquent, il est hautement improbable que l’on améliore la situation sociale et écologique globale en cherchant à se débarrasser du glyphosate sans remettre en cause le train comme moyen de transport.
Industrie ferroviaire : des flux colossaux de matière et d’énergie
... Ces 3 millions de tonnes de ballast de la LGV Est devront donc être en plus renouvelées tous les 15 à 40 ans ... toujours s’approvisionner en granulats de roches neufs, donc poursuivre le prélèvement de matière dans l’environnement naturel à l’aide d’explosifs et/ou d’escavatrices géantes. Et peu importe que le ballast soit économisé et/ou recyclé, extraction et logistique font de toute façon appel à d’innombrables esclaves énergétiques carburant au pétrole. ... paradoxe de Jevons ou effet rebond.
Selon une étude américaine, le train pollue (parfois) plus que l’avion
... si l’électricité est générée par la combustion d’énergies fossiles ... le taux de remplissage influence le niveau d’émissions ... un des fondamentaux de la civilisation industrielle : concentrer un maximum d’habitants en un minimum d’espace, ce qui se traduit par la naissance et la croissance de centres urbains, un environnement nuisant au bien-être de l’animal humain. Alors que l’état psychologique des membres du monde industrialisé est déjà catastrophique (amnésie environnementale, dépression, narcissisme pathologique, syndrome d’hubris, empathie en chute libre, multiples comportements addictifs, etc.), la situation pourrait encore empirer avec la course à la « décarbonation » et à l’efficience énergétique. L’éco-fascisme a de beaux jours devant lui.
À cela, le mouvement éco-capitaliste dominant – les pro-nucléaires comme les partisans du Green New Deal – mettent en avant l’exception nucléaire française permettant la production d’une énergie « bas carbone ». Problème, ça n’a rien à voir avec les infrastructures dont j’ai fait le détail plus haut. D’autre part, l’obsession de la « décarbonation » fait perdre de vue l’essentiel : la civilisation techno-industrielle détruit la vie sur cette planète en consommant et en exploitant ce qu’elle considère comme des « ressources naturelles » et des « ressources humaines ». L’urgence majeure de l’époque – stopper le pillage écologique planétaire – se retrouve ainsi dans l’angle mort de l’écologie mainstream.
Connu / https://twitter.com/PatriceSalini/status/1271336761571119104
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LYON TURIN a retweeté
patrice salini @PatriceSalini · 21h
A lire...« Non, le train n'est pas écologique » Greenwashing Economy
Non, le train n'est pas écologique - Greenwashing Economy
Dans le courant écologique dominant, il y a une chose sur laquelle tout le monde tombe d’accord : le train, c’est écolo. Alors qu’en fait, pas du tout. Non seulement le train n’est pas un moyen de... - 1 - 5 - 1
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Ndlr : confirme la thèse que seuls les peuples autochtones ont la clé de l'avenir de l'humanité sur terre...
Notre chroniqueur des livres replonge dans la pensée d’André Gorz, « adversaire irréductible du productivisme » et de Jacques Ellul, pour qui « le bluff technologique fait de nous des automates obéissants ». Bref, des visionnaires.
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Pour Gorz, la crise économique des années 70 et l’envolée du chômage née dans son sillage n’était pas conjoncturelle. À ses yeux, c’était une erreur de parler de « crise », c’est-à-dire d’un dérèglement temporaire. Elle annonçait, selon lui, la mise en place d’un nouveau système où le travail tel qu’on le connaissait jusqu’ici serait aboli. C’est dans ce sens qu’il pronostiquait « la fin du travail ». L’expression lui fut reprochée par ses amis politiques de gauche lorsque fut publié dans les années 80 Adieux au prolétariat (Éd Galilée).
Il y avait un quiproquo sur le sens des mots. En réalité, ce que Gorz voulait signifier c’était la mort de la notion de « travail salarié à plein temps », ce qui fit de lui par la suite l’avocat infatigable du « partage du travail » et le chantre de relations sociales nouvelles. Quarante ans avant l’ubérisation de l’économie, ça n’était pas mal vu.
Il est l’un des premiers à avancer l’idée d’une allocation universelle d’un revenu d’existence
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Que l’on s’interroge sur l’intelligence artificielle, sur les outils scientifiques supposés vaincre le réchauffement climatique, sur l’émergence des réseaux sociaux, les OGM, l’omniprésence des plastiques ou le bilan de la société numérique… « On retrouve un questionnement déjà au cœur de toute [la] réflexion [d’Ellul] », fait observer Chastenet.
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Il appelle « bluff » ce discours séducteur justifiant l’expansion illimitée de l’empire technicien et qui nous plonge, avec notre consentement, dans un univers de diversion et d’illusion (…) Le génie technicien est d’avoir suscité une adhésion de fond de tout le corps social à l’éthique technicienne en produisant une rassurante banalité. »
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À sa façon Ellul est un combattant. Son constat est rude mais il ne baisse pas les bras. Il croit à l’espérance, à la liberté et prône la décroissance avant l’heure.
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Il rêve de citoyens prenant localement leur destin en mains, de sobriété volontaire avant l’heure.
« Penser global, agir local » : Jacques Ellul n’est pas le père de cette formule fameuse énoncée en 1977 par René Dubos. Mais elle colle parfaitement à la pensée du penseur écologique que fut Ellul.
Jean-Marie Hullot fut un très grand professionnel de l’informatique. Outre les apports scientifiques du début de sa carrière de chercheur IRIA détaillés plus loin, peu de personnes ont eu des impacts aussi forts et permanents sur l’informatique de Monsieur Tout-le-monde. On lui doit directement les interfaces et interactions graphiques et tactiles modernes, développés d’abord à L’IRIA, puis chez NeXT computers, dont la superbe machine est restée dans les mémoires et a servi en particulier à Tim Berners-Lee pour créer le World Wide Web, et enfin chez Apple à travers le Macintosh et son système MacOSX puis l’iPhone, véritables révolutions dans le domaine qui ont largement engendré le développement de l’informatique conviviale à grande échelle que nous connaissons maintenant, avec en particulier la révolution des smartphones.
Ces interfaces particulièrement élégantes et intuitives ont marqué une nette rupture avec tout ce qui s’était fait avant, et qu’on a d’ailleurs largement oublié. Il faut bien comprendre qu’elles résultent de la conjonction d’un goût esthétique très sûr et de la création et de la maîtrise de nouvelles architectures de programmation subtiles et éminemment scientifiques, que Jean-Marie Hullot avait commencé à développer lorsqu’il était chercheur à l’IRIA. Un autre apport majeur a été celui des mécanismes de synchronisations d’appareils divers, ici Macs, iPhones et iPads, pour que les calendriers, listes de choses à faire ou autres soient automatiquement à jour dès qu’on les modifie sur un des appareils, sans besoin de la moindre transformation et quels que soient les réseaux utilisés. Cette transparence maintenant habituelle était difficile à réaliser et inconnue ailleurs. Il faut rappeler que le domaine concerné de l’IHM locale et synchronisée est profond et difficile, et les réussites de ce niveau y sont fort rares. Celle de Jean-Marie Hullot chez NeXT puis Apple, particulièrement brillante, a aussi demandé de très nombreuses interactions avec des designers et surtout directement avec Steve Jobs, dont l’exigence de qualité était légendaire.
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La Fondation Iris, qu’il a créé avec sa compagne Françoise et dont l’objectif est de sauvegarder la fragile beauté du monde, continue de porter son message humaniste : ▻http://fondationiris.org.
Gérard Berry et Gérard Huet
.#Histoire_numérique #IHM #iPhone #Interface #Synchronisation
L’entreprise Transpod débarque dans le Limousin pour installer les pistes d’essai de son projet Hyperloop, le train qui filerait à la vitesse du son. Mais d’après Yves Crozet, chercheur au Laboratoire Aménagement Economie Transport à Sciences Po Lyon, sa mise en service n’est pas prête d’être d’actualité.
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Alors qu’une rame de TGV transporte environ 1.000 passagers, une navette Hyperloop en compterait au maximum une cinquantaine…
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