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A quarante jours de l'élection présidentielle, le Front national est rattrapé par les affaires. Soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen, financement opaque du parti, détournement présumé d'argent public... Qui, au sein du FN, gère les flux financiers ? Une enquête du magazine "Envoyé spécial".
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Catégorie Actualités et politique 629 commentaires
Transcription :
... micro-parti JEANNE, RIWAL PRESSES DE FRANCE, Majen, surfacturations, usurpation d'identité d'une candidate,
23 minutes
En novembre 2017, Bruno Retailleau a repris la direction du microparti de François Fillon, Force républicaine, qui compterait 12 000 adhérents. La rentrée du mouvement se fera, samedi 8, avec une convention sur "la droite et la liberté".
Que penser de la rivalité qui oppose Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse ? Comment incarner une droite qui rassemble sans se renier ? Quel jugement la droite porte-t-elle sur les récentes décisions politiques du président de la République ?
Crise du gouvernement
"L’été a enterré ce qu’on a appelé le "nouveau monde". Le Premier ministre fait la politique du petit raboteur, il n'a pas de vision. La politique d’Emmanuel Macron ne produit pas de résultats. Nous sommes à la traîne par rapport aux autres pays européens. Il y a une forme d’injustice avec la taxation des retraités qui ont travaillé dur toute une vie."
Pour Macron, si les riches sont plus riches les pauvres seront moins pauvres, c’est une erreur.
"Après Hollande, il y avait besoin d’incarnation. Macron aime se mettre en scène, il y a un égocentrisme qui est inquiétant."
L’affaire Benalla
"C'est le fait du prince. Alors qu’il disait incarner un monde nouveau. Macron, c'est l’illusionniste talentueux, mais la droite n’en profite pas. Si cela continue, on sera dans l’opposition pendant de nombreuses années."
Le temps de l’alternance automatique est terminé. La droite doit proposer de choses à la hauteur des enjeux. Emmanuel Macron nous oblige à nous redéfinir.
"Je me bats pour qu’il n’y ait pas deux droites, celle de la liberté et celle de l’identité ; il faut mêler les deux. La civilisation, l’identité française et la République laïque se sont nos valeurs. Emmanuel Macron est fasciné par le modèle anglo-saxon et le multiculturalisme.
On donne tout à l’individu et plus rien au citoyen. Je veux l’Europe qui protège et qui soit aussi une belle idée de civilisation. Il ne faut pas être dans une identité de repli.
L’assimilation, c’est celle des valeurs, une partie de l’immigration refuse ces valeurs. On était à un point où la gauche et la droite proposaient la même chose. Il faut renouveler le clivage.
Pour l’instant, il n’y a pas de projet LR. Mais il n'y aura pas d’alliance avec le Rassemblement national, c’est niet."
Les invités
Bruno Retailleau
chef de file des sénateurs Les Républicains, président de la région Pays de La Loire
Mots-clés :
Info Sylvain Tesson migrants Homère
Transcription :
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l'été a enterré ce qu'on a appelé le nouveau monde. J'ai bien aimé la phrase de Jacques Juliard sur EM "Mozard de l'économie qui s'est révélé un an après une sorte de Taleyrand". Vous avez cité beaucoup de choses, mais pas le principal : l'interview du 1er ministre dans le JDD où on a vu un 1er ministre en réalité qui faisait la politique du petit rabotteur. voilà. C'était une interview sans vision, qui comporte des germes de menaces de notre modèle social dès lors qu'on le lit bien, qu'on le décrypte. La politique d'EM ne produit pas de résultats : pouvoir d'achat, croissance, chômage, endettement, etc. Comparons-nous aux 19 pays de la zon euro, comparons-nous aux 28 de l'UE. Et à chaque fois, nous sommes à la traîne. Comment voulez-vous dans ces conditions faire la leçon à l'Europe ?
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EM fait l'erreur symétrique de la gauche : pour la gauche les pauvres sont pauvres parce que les riches sont riches. Et pour EM, si les riches sont plus riches demain, les pauvres sont moins pauvres. Ça ne se passe pas comme ça nulle part au monde.
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au sortir de Hollande, yavait un besoin d'incarnation - un philosophe disait que le pouvoir démocratique est vide car il est abstrait. Ya donc du rétablissement de l'autorité de l'état. EM aime se mettre en scène du Louvre à Versaille mais le pb de sa verticalité, c'est qu'elle le sert à lui, elle n'est pas à la disposition de tous. Je m'explique : c'est souvent une mise en scène alors que je pense qu'elle est bonne pour les forts et mauvaise pour les faibles. Dès qu'ya des oppositions - j'ai vu les zadistes NDDL, moi, il a capitulé en réalité je pense que cette verticalité, il confond cette verticalité qui est nécessaire avec l'exaltation de sa personnalité. Ya un égocentrisme qui est préoccupant. Et je pense qu'un certain nombre de dysfonctionnement - on l'a vu avec l'affaire Bennala qui n'est pas pour elle-même une affaire d'État, mais elle révélait selon ses propres mots "tout reposait à l'Élysée sur la proximité qu'on vous prête par rapport au président de la république" : c'est le règne du bon plaisir. C'est le fait du prince. Ça a toujours existé mais on ne se donne pas la prétention d'une supériorité morale d'incarner un monde nouveau. C'est cela qui est choquant. Et cet été, c'est contre ce mur de la réalité que s'est fracassé l'illusionniste talentueux qu'est E.Macron.
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