Partage des ressources
À l’heure des sécheresses et des pollutions, les pénuries d’eau constituent une menace de plus en plus aiguë. Face à l’accaparement néolibéral et à la gestion autoritaire de cette ressource critique, le collectif Hydromondes, qui mène des enquêtes populaires sur les enjeux de l’eau à travers la France, imagine une alternative radicale : la démocratie directe de l’eau. Cet horizon passerait par la mise en œuvre de biorégions, concept invitant à délimiter les territoires selon leur réalité écologique, qui formeraient l’unité institutionnelle permettant une réappropriation collective des enjeux de l’eau.
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une biorégion est un morceau de la biosphère dont les limites ne sont pas définies par des frontières administratives (département, région, État…), mais par des limites géographiques et biologiques. Son périmètre est défini par les humains qui l’habitent – de façon autodéterminée et dans une volonté de prendre soin de ce milieu de vie commun. Une biorégion est donc l’alliage, sur un territoire donné, entre une communauté habitante humaine et une communauté biotique plus-qu’humaine. Elle doit être à la fois assez grande pour maintenir l’intégrité des espèces qui y vivent et des cycles qui s’y déploient (nutriments, migrations, cycles de l’eau) ; et assez petite pour que ses habitant·es la considèrent comme leur chez-eux 1.
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les deux milliards d’êtres humains qui vivent encore dans des communautés autochtones ou des sociétés paysannes 2 habitent déjà en grande partie au sein de telles biorégions – ou, en tout cas, ils et elles en sont bien plus proches que les six autres milliards qui sont enserrés dans l’urbanisation galopante du monde et ses chaînes d’approvisionnement néolibérales. Depuis la France hexagonale, c’est indéniable : l’ampleur du chantier est énorme. Pour autant, ce renversement de perspective est au cœur des pensées de l’écologie (dans leur grande diversité) depuis plus d’un siècle 3. Et, en cela, l’idée de biorégion apparaît comme l’une des approches les plus stimulantes, les plus ouvertes et les plus complètes pour mettre en œuvre de façon concrète, pratique et confédérale une réelle justice écologique et sociale.
Pas de biorégion sans réhabitant·es
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un mode de vie plus local, plus lent et qui fasse sens 5. Ces germes réhabitants restent marginaux (car l’organisation sociale majoritaire enferme une grande partie d’entre nous dans un monde de supermarchés, de voitures, d’énergies fossiles illimitées, de médias financiarisés et d’imaginaire de propriété privée absolue dont il est ardu de s’extirper et de s’émanciper). Mais c’est depuis ces marges grandissantes que l’idée de biorégion prend un sens concret et populaire. Et c’est donc dans ce sens-là qu’il s’agit d’essayer de lui donner corps ici et maintenant.
Les petites rivières font les grands fleuves
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bassins-versants
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Il semble ainsi manquer aujourd’hui deux choses principales à nos politiques de l’eau : une équité réelle (de la justice à la fois écologique et sociale qui parte des réalités des habitant·es) et de l’adaptabilité (à la fois aux particularités locales et à la modification en cours des cycles de l’eau)
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Neuf principes sous-tendent la démocratie de l’eau :
- L’eau est un don de la nature ;
- L’eau est essentielle à la vie ;
- L’eau relie toutes les formes de vie ;
- L’eau nécessaire à la survie doit être gratuite ;
- L’eau est une ressource limitée et épuisable ;
- L’eau doit être préservée ;
- L’eau est un commun ;
- Personne n’a droit à un “ permis de détruire ” ;
- Rien ne remplace l’eau. » 8
Reconsidérer l’ensemble de nos institutions de l’eau à l’aune de ces neuf principes
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Pour résumer : remettre l’eau au cœur de la fabrique du quotidien, lui redonner sa valeur première (celle d’être à la fois non marchande et d’être notre plus grande richesse), s’éduquer ensemble à la compréhension et au soin des bassins-versants et des cycles de l’eau qu’ils soutiennent… Tout cela en vue d’inventer de nouvelles façons de faire société qui permettent de continuer à bien vivre en des temps de plus en plus bouleversés. •
Renvois :
1 Voir Mathias Rollot et Marin Schaffner, Qu’est-ce qu’une biorégion ?, Wildproject, 2021.
2 Ces 25 % d’êtres humains qu’on s’évertue à faire disparaître, en même temps que leurs milieux de vie, depuis les débuts de l’ère coloniale et plus encore depuis l’ère industrielle – la Sixième extinction des espèces étant tout en même temps une extinction de la diversité des cultures humaines.
3 Voir Les Pensées de l’écologie : un manuel de poche, éds. Baptiste Lanaspeze et Marin Schaffner, Wildproject, 2022.
4 Peter Berg et Raymond Dasmann, « Réhabiter la Californie », EcoRev’, n°47, 2019, p.73-84.
5 Et probablement même une part de plus en plus grande de la population mondiale – à ce sujet, voir notamment Plurivers, un dictionnaire du post-développement, Wildproject, 2022.
6 À ce sujet, voir Les Veines de la Terre : une anthologie des bassins-versants, éds. Marin Schaffner, Mathias Rollot et François Guerroué, Wildproject, 2021.
7 Gary Snyder, Le Sens des lieux, Wildproject, 2018.
8 Vandana Shiva, La Guerre de l’eau : Privation, pollution et profit, Parangon, 2003.
9 Comme nous invitent à le faire nombre de communautés autochtones et paysannes partout sur la planète, souvent dans le sillage de collectifs de femmes en lutte. Invoquons notamment le slogan de la lutte contre le Dakota Pipeline Access : « We are here to protect water ».
10 Au-delà du Larzac ou de Notre-Dame-des-Landes qui sont des exemples bien connus, de nombreuses luttes populaires pour l’eau ont eu lieu en France depuis les années 1980. On pourra citer, entre autres : les habitant·es de la région de Sivens dans le Tarn (contre un barrage pour l’irrigation agricole) ; Eaux et rivières de Bretagne (pour le retour du saumon et contre l’agro-industrie, notamment les algues vertes) ; le Comité Loire vivante (contre l’aménagement bétonnier du bassin de la Loire) ; ou encore la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (contre le canal Rhin-Rhône et le barrage de Loyettes au Bugey, sur le Rhône).
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Connu / TG le 25/01/24 à 8:48
... lancée officiellement début octobre, a présenté ses premières propositions pendant la COP26 de Glasgow. Parmi elles, il y a la reconnaissance de l'écocide, en écho à ce qu'avait aussi réclamé la Convention citoyenne pour le climat en France. Les 100 citoyens tirés au sort à travers le monde entier doivent travailler jusqu'à la fin de l'année pour répondre à cette question unique mais ô combien complexe : comment l’humanité peut-elle répondre aux crises climatique et écologique d’une manière juste et efficace ?
Un hôte communautaire de la Global Assembly, avec des participants potentiels en Inde.
@Swera Kumari, représentante de l'organisation Chandrama Kalyan Kendra, Bihar, Inde.
"Les citoyens doivent être au centre des discussions sur la crise climatique. Chacun d’entre nous compte, chacun a un rôle à jouer" a déclaré Vanessa Nakate, lors de la présentation de la Global Assembly, l’assemblée mondiale de citoyens sur le climat, le 1er novembre à la COP26. La militante ougandaise est devenue la porte-voix de l’Afrique avec un slogan devenu célèbre : "Le charbon ne se mange pas, le pétrole ne se boit pas." Elle a rappelé que si l’Afrique n’était responsable que de 3 % des émissions globales de gaz à effet de serre, les Africains subissent déjà les conséquences les plus violentes du changement climatique.
Et pourtant, ils ont très peu voix au chapitre. C’est pour y remédier que la Global Assembly a été imaginée, il y a deux ans, et lancée officiellement cette année. Elle regroupe 100 citoyens tirés au sort et représentatifs de la population mondiale. "La mission de cette assemblée citoyenne mondiale ait que tout le monde puisse avoir un siège à la table de gouvernance" résume Eva Sow Ebion, co-fondatrice de The Innovation for Policy Foundation, une organisation à but non lucratif spécialisée dans la démocratie participative basée à Dakar, au Sénégal.
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On compte 18 Chinois, 17 Africains, 10 Européens, 18 Indiens ou encore 5 Américains. 70 % gagnent moins de dix dollars par jour.
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Chaque citoyen est accompagné d’un "community host" sur le terrain qui met à disposition un lieu, l’équipement, la connexion et qui assure la traduction des échanges pendant les sessions délibératives
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54 minutes
Pour commémorer les 150 ans de la Commune de Paris, l’historienne Ludivine Bantigny a fait paraître aux éditons La Découverte "La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps", une singulière composition épistolaire qui s’adresse aux destinataires d’aujourd’hui en faveur de l’émancipation.
Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen-Normandie, Ludivine Bantigny a développé ces dernières années une pensée singulière et engagée sur les mouvements sociaux dans l’histoire.
De sa thèse sur la jeunesse en France dans les années 1950-1960 intitulée « Le plus bel âge ? : jeunes, institutions et pouvoirs en France des années 1950 au début des années 1960 » à La Commune de Paris à laquelle elle fait honneur dans son dernier ouvrage La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps, elle traverse les siècles en quête d’interactions entre les insurrections, les révoltes, les contestations.
C’est pourquoi il n'est pas étonnant de trouver parmi ses recherches et ses prises de parole des articles sur les Gilets Jaunes ou les « casseurs », le principe de désobéissance civile ou encore sur les « expériences sensibles du politique » et la valorisation des femmes dans les études de sciences humaines.
Nouer des relations à travers l'histoire
Fille de postiers, Ludivine Bantigny se forme à la politique au contact des manifestations de 1995 contre la loi instaurant le contrat première embauche (CPE) du gouvernement Dominique de Villepin. À l’époque, elle mène des études d’histoire et de lettres à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm d’où elle sort agrégée en 1998.
Une volonté de rendre l'histoire vivante : voilà ce qui caractérise la démarche que prône Ludivine Bantigny en dépit de toute neutralité habituellement exigée.
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une manière formelle de rendre ces femmes et hommes toujours vivants : des spectres sur notre présent.
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Plus que des "communard•e•s" comme ils•elles l'étaient désigné•e•s par leurs opposant•e•s, les "communeuses" et "communeux" ont soif d'une république vraie.
Si Louise Michel incarne bien souvent la figure de la femme communeuse à l'engagement viscéral, Ludivine Bantigny fait entendre les voix d'autres acteur•rice•s de la Commune avec qui elle correspond afin d'honorer leurs actions et prises de position. Il y a :
- Maria Verdure, jeune institutrice de vingt-deux ans qui a déjà créé, non sans peine, une école sous le second empire, et qui défend une véritable éducation pour toutes et tous se basant sur l'émancipation, la confiance et la créativité des enfants (à la différence de l'école faussement égalitaire de Jules Ferry qui reproduit les violences sociales et culturelles).
- Léo Frankel, jeune hongrois qui promeut l'internationalisme du mouvement et a été un des élus de la Commune. Ouvrier autodidacte, il contribue à interdire le travail de nuit des boulangers comme ce moment historique réduit à dix heures le temps de travail, supprime les retenues sur salaire et tend vers l'égalité salariale entre hommes et femmes.
- Léon Vafflard, le fossoyeur de Paris qui alerte sur l'indécence des fosses communes et privilégie la dignité jusque dans la mort.
- Hortense Urbain, Victorine Brocher, Amélie Defontaines, et bien d'autres
Le chant du rossignol résonne toujours
... des "Échos passés du monde à venir" pour reprendre le titre d'un de ses chapitres.
L'occupation actuelle du Théâtre de l'Odéon rappelle celle de 1968, deux événements puisant dans l'imaginaire de la Commune. Les Gilets Jaunes ont repris à leur compte la célèbre formule de Victor Hugo : "Police partout, justice nulle part", lequel, sans être communeux, a défendu les intérêts du peuple et s'est indigné en alexandrins :
Qui donc a décrété ce sombre égorgement ? / Si quelque prêtre dit que Dieu le veut, il ment ! (Victor Hugo, Actes et paroles)
Le collectif "Vive la Commune" continue d'entretenir la mémoire de cet événement historique et politique.
C'est ainsi que prend forme et s'écrit une chaîne du temps avec laquelle nous renouons, comme l'a investie la "Commune des Communes de Commercy" pour développer l'idée d'un "communalisme" visant à se ré-approprier les biens et à en prendre soin dans le cadre d'une démocratie directe.
L'utopie d'aujourd'hui est la réalité de demain. (Louise Michel)
Les références
- La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps, La Découverte, 2021.
- Raphaël Meyssan et son roman graphique Les damnés de la Commune, éditions Delcourt (2017-2019) adapté en film d'animation sur Arte.
- Victor Hugo, L'Année terrible, "L'Enterrement", 1872 : ...
Ndlr : la contacter / direction de rech / TdM ACT
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Mathieu Deniaud il y a 1 an
Au cas où vous n'auriez pas compris, il a écrit un livre qui s'appelle "le capitalisme expliqué à ma petite fille en espérant qu'elle en verra la fin".
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Biobi Wan il y a 1 an
Jean Ziegler est un homme formidable son livre "L'Empire de la honte" a notamment inspiré le film documentaire Le Marché de la faim (We Feed the World). Auteur de nombreux livres il dénonce depuis longtemps le blanchiment de détournement de fonds notamment en Suisse et les injustices liés aux dettes envers le FMI dans les pays en développement.
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Zachee il y a 1 an (modifié)
Interview interessante, merci à Thinkerview. Néanmoins, je ne peux pas m’empêcher d’apporter une correction essentielle concernant Rousseau. Même si ce dernier a été, comme le dit justement monsieur Ziegler, un des initiateurs incontournable des mouvements démocratiques en Europe, il (Rousseau) a toujours été explicitement, à travers son œuvre, contre toute forme de représentations, de médiations, de logiques partisanes, dans l’exercice de la souveraineté du peuple. C’est donc malgré lui que la démocratie a pris la forme représentative qu’on lui connait depuis plusieurs siècles et les gilets jaunes, loin de rompre avec Rousseau, tentent à l'inverse de reconquérir sa conception initiale de démocratie directe.
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Robert Culat il y a 1 an
Merci d'avoir invité ce très grand Monsieur qui impose le respect. Son livre "Destruction massive - géopolitique de la faim" est remarquable. Dommage que Thinkerview ait mis un titre aussi réducteur et finalement peu représentatif de la richesse de cette ITW.
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Ndlr : vérifier l'info des livres ACT
Article Abonné - 47 commentaires
Alain Morange, Raphaël Manzanas, Monique Lecru et René Pilato préfèrent parler de représentant, pas de tête de liste. Photos Quentin Petit
La liste "Angoulême en commun" a désigné Raphaël Manzanas pour la représenter aux élections municipales. Le musicien trentenaire ne brigue pas officiellement le fauteuil de maire.
La décision a été prise mercredi soir. "Pour pouvoir remplir le Cerfa [formulaire officiel, NDLR]. Mais nous n’avons pas de leader." Alain Morange, René Pilato et Monique Lecru, les colistiers, l’ont dit et répété, hier. "Raphaël Manzanas a été désigné pour représenter la liste. Mais ce n’est pas la tête." Une nuance importante pour ceux qui portent le projet "Angoulême en commun" pour les élections municipales.
"Nous voulons expérimenter la démocratie directe…
Municipales ; Soyaux ; Magelis ; Animations ; Actualité
Le philosophe, historien et intellectuel français Marcel Gauchet a évoqué pour Maddyness le rôle de l'innovation, des nouvelles technologies et des réseaux sociaux dans nos démocraties actuelles.
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l’intelligence est un travail et il reste à faire !
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On pourrait donc réinventer la démocratie représentative. Mais la technologie pourrait-elle favoriser la démocratie directe ?
Je ne crois pas, non. Le processus démocratique est une dialectique entre l’éclatement : la diversité des intérêts légitimes, et la fabrication à partir de cela d’une unité. Les réseaux sociaux augmentent la diversité, l’éclatement, l’hétérogénéité, à tel point que certains disent que c’est le chaos. Cela rend d’autant plus nécessaire le travail de cohérence qui doit être effectué par des représentants, qui ont à tenir compte de ce qui sort de cette expression de la société, qui va être amplifiée par les réseaux sociaux. Si vous vous contentez de mettre bout à bout tout ce qui émerge dans ce nouvel espace public, vous êtes incapable de définir toute direction définie et cohérente. Et encore moins des priorités ! Car s’il n’y a que des urgences extrêmes et que vous disposez de moyens limités, vous ne pouvez rien faire.
Connue / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?ApPX0g
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Bilan d'expériences d’inspiration municipaliste, et découvertes d'initiatives en cours, de Marseille à Commercy, en passant par le projet Super Local défendu par Partager c'est sympa.
Catégorie Actualités et politique 44 commentaires
Transcription : ... 23:17 à Saillans, on ne parle pas de maire, mais de binôme de tête, coordinateur de l'action municipal. Mais toutes les décisions se prennent en toute collégialité au sein de ce comité de pilotage qui a lieu environ 2 fois par mois. L'autre partie, c'est qu'on a ouvert la gouvernance à la population, en l'inscrivant dans notre projet, c'est-à-dire qu'on allait coconstruire une gestion communale. Et je reviendrai sur la campagne car c'est important. Ya beaucoup de questionnements sur lesquels on a bien réfléchi à Saillans. On n'est pas partis sur un modèle mais vraiment ça a été une construction de projet réellement. On ne savait pas ce qu'était un binôme, ni un comité de pilotage, ni une commission participative, ni un groupe action projet (GAP), tout ça a été construit d'une manière collective pendant la campagne. Pour les habitants, ils peuvent 1- venir dans des commissions participatives thématiques qu'on a instauré une fois par an et qui avait pour objectifs de faire avoir une réflexion sur l'action qui est de la compétence que l'élu référent était coordonnateur de la compétence et de ces commissions thématiques il émanait ce qu'on appelle des GAP pour réaliser une action bien précise. Outil efficace dans une commune de 1300 habitants, avec peu de moyens d'agence, notre secrétaire générale n'a pas le temps d'organiser tout ce qui est de la participation. Les habitants peuvent venir coconstruire les dossiers, les décisions qu'on va prendre au sein du comité de pilotage. 25:52 Ça été plus dur qu'imaginé. ça a nécessité une forte volonté. Et comme dans beaucoup de structures, la participation n'est pas la même au début qu'à la fin, avec le même cap. L'ouverture de la politique communale se heurte à 2 postures : - de rejet, des personnes contre cette manière de fonctionner (ouverture, participation, coconstruction). Amener les éléments d'aide à la décision n'est pas encore dans les gênes, ça nécessite du temps. On interpelle les habitants sur l'espace commun "vous avez votre mot à dire" et ç'est pas si simple pour certains.
27:57 VV : on n'est pas écouté, ça ne bouge pas. initiative coconstruite avec le collectif il est encore temps/partager c'est sympa/notre affaire à tous. Se servir de tremplin aux municipales, au soutien de collectifs en lutte contre des projets ou des sites polluants et injustes partout en fr. Carte de Reporterre qui reprend ces GPII. Collectifs qui luttent. On veut demander des comptes /municipales aux candidats/élus. Dépasser le fait de demander. établir un rapport de forces. Une force de frappe. Vivre la démocratie directe à tout moment. Établir un réseau de collectifs en lutte avec des référents qui font le lien. Il nous faudrait ~100 personnes pour avoir 300 collectifs mis en réseau. Et pour l'instant, on n'a pas les moyens de les payer. Il va falloir faire un appel à dons pour le rémunérer.
ASL : dèsélus baisse des dotations de l'état. /prgm coconstruit sans augm impôts, démocratie participative : conseils citoyens, débats participatifs, engagement des coopératives sur le terrain, chantiers ouverts au public. Né au cours du mandat, rencontre dans espace de communs habitants/institution. 3è pilier pétition/votation lancé en 2015, 2016, 2 ans de pratiques à partir de 2000 signatures. cassé par le tribunal administratif. 1 bibliothèque devenue un tiers-lieu qui a redonné une animation dans le quartier puisque tous les habitants s'en sont saisis. A vu naître le 1er comité des usagers. à reproduire partout. Le participatif a créé de la coopération. grace à un espace de dialogue.
40:53 GG cycle de repolitisation du local "comment produire des alternatives ? écologiques, sociales pour rompre avec une direction néolibérale des pol loc On maintient les institutions, on les réinvestit.
ASO : la biénale des villes en transition met en relation toutes les initiatives et global/local posture de facilitateur,
GG ou des villes en décroissance comme vitry-le-françois qui prend des décisions de décroissance urbaine, mais pas participative. C'est plutôt ? les mvts de lutte prennent au sérieux les élus en leur disant vous êtes capables et nous on va vous contraindre. 2è scénario : on repart du local pour subvertir les institutions. scénario de conquête du pouvoir pour changer la manière dont on gouverne une ville. Et donc là, on fait exploser ce qu'est une campagne municipale, on ne fait pas de liste préconçue, une plateforme plutôt qu'on programme, on ouvre à tous vents. Et une fois qu'on est élus, on démolit le fonctionnement municipal.
Fathi B travailler la question des communs, des décisions locales,
GG cette branche - le communalisme - ya une fatigue des promesses non tenues du participatif.
SM : qu'est-ce qu'être citoyen ? gérer cité. Force de l'intelligence collective, du collectif, décider du cadre de vie qu'on veut et de la politique. Radical. renc à Commercy les 23-24/11 la commune des communes, démocratie directe, énergie, eau, cantines bio, le lien social, Puis passer au niveau national avec une fédération des initiatives pour contre-pouvoir global avec un vrai rapport de forces.
ASO : ada colao a redonné sens, passer à la 6è. SM : n'y croit pas à cause des règles du jeu biaisées, les ordonnances, etc.
Mr ??? Marseille ya des urgences, des cités où les enfants s'entre-tuent, la dogue, quartiers abandonnés. redonner un espoir /effet des politiques nationales et internationales. Que les gens du quartier s'emparent du pouvoir pour faire émerger des alternatives. Que le conseil municipal ressemble aux gens de la ville.
VV écologie ferment /artificialisation des sols peu décident de ne pas grandir, elles bétonnent 3x+vite que la population grandit. moitié béton ! incapables de débétonner, faire revivre un sol. Donc on tue la terre et le vivant sans savoir revenir en arrière. Et cet enjeu se joue au niveau local.
Connu / mel
"
Message du 03/07/19 11:34
De : "Romain Migus" <romain.migus à gmail.com>
Objet : La démocratie directe et participative au Venezuela 🇻🇪
Interview de Blanca Eekhout, ministre des Communes de la République Bolivarienne du Venezuela, par Romain Migus
💥 L'Assemblée Constituante et la mobilisation populaire pour écrire la nouvelle Charte suprême
💥 Les modalités du référendum révocatoire pour tous les élus
💥 Les conseils communaux et les communes, où toutes les décisions sont prises lors d’Assemblées générales
💥La nécessité d’inventer de nouvelles formes de propriété pour développer le pays
Lire l'interview 👉 https://www.romainmigus.info/2019/06/la-democratie-participative-au.html
Un texte pour alimenter le débat sur notre modèle de démocratie
¡A diffuser à vos contacts!
Photo de "Nous sommes un Peuple constituant et souverain"
Romain Migus @romainmigus www.romainmigus.info
->
gaz https://twitter.com/JulienDelalande/status/1127828920898920449 "#éditoPolitique de @lofejoma / @franceinter"les chances de #Réussite du #RIP sur la ~#Privatisation de l'#Aéroport #Roissy #CharlesDeGaulle+des #Barrages,etc / #MiseEnPerspective #DémocratieDirecte #DémocratieReprésentative #DémocratieParticipative" #GouvFr #MacronPhilippe MOUCHÉ"
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Aux côtés d'ATTAC, de Mediapart, de Politis, de la fondation Copernic, et l'Université des Grands Voisins, débat "Les gilets jaunes : ouverture des possibles" avec la participation de plusieurs chercheurs, militants et gilets jaunes.
L'événement consistait à ouvrir un grand débat public et non institutionnel sur les questions soulevées par le mouvement : l’épuisement de la démocratie dite représentative, la globalisation et l’accroissement de l’inégalité sociale, la mondialisation et la déstructuration du territoire.
Catégorie Actualités et politique 251 commentaires
Transcriptilon :
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assemblée des assemblée, démocratie directe ... enquête des sociologues pouvoir d'achat ... 8% des GJ prônent l'écologie 2% migrants ... capitalisme d'expulsion écologie sociale résistance convivialisme municipalisme libertaire désobéissance civile / légitimité des formes de résistance, rapport entre production et circulation des marchandises (on bloque par les flux) ... médiation a échoué, retour à l'essence de la démocratie n'anticipons pas, le pire ou le meilleur, écoutons, pensons ... la zad de nddl ... la clé est économique : toucher au coeur du pouvoir économique ... alternatives, réfléchir, comprendre comment ... monnaies locales complémentaires, en partant du bas ...
Organisation du débat :
Bertrand Dumenieu, Maurizi Gribaudi, Julien Perret, Michèle Riot-Sarcey, Alessandro Sarti.
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.[ English version : https://pastebin.com/SdAVc4MA ]
Si vous vous retrouvez dans les bases de cet appel chez vous, dans votre groupe local de gilets jaunes, ou autre, contactez-nous sur giletsjaunescommercy@gmail.com et coordonnons-nous sur la base d’assemblées populaires et égalitaires !
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REFUSONS LA RÉCUPÉRATION ! VIVE LA DÉMOCRATIE DIRECTE ! PAS BESOIN DE "REPRÉSENTANTS" RÉGIONAUX !
Depuis près de deux semaines le mouvement des gilets jaunes a mis des centaines de milliers de personnes dans les rues partout en France, souvent pour la première fois. Maintenant, partout dans le pays, des centaines de groupes locaux s’organisent entre eux, avec des manières de faire différentes à chaque fois.
Ici à Commercy, en Meuse, nous fonctionnons depuis le début avec des assemblées populaires quotidiennes, où chaque personne participe à égalité. Nous avons organisé des blocages de la ville, des stations services, et des barrages filtrants. Dans la foulée nous avons construit une cabane sur la place centrale. Nous organisons aussi des « soupes solidaires » pour vivre des beaux moments ensemble et apprendre à nous connaître. En toute égalité.
Mais voilà que le gouvernement, et certaines franges du mouvement, nous proposent de nommer des représentants par région ! C'est à dire quelques personnes qui deviendraient les seuls « interlocuteurs » des pouvoirs publics et résumeraient notre diversité.
Mais nous ne voulons pas de « représentants » qui finiraient forcément par parler à notre place !
À quoi bon ? À Commercy une délégation ponctuelle a rencontré le sous-préfet, dans les grandes villes d’autres ont rencontré directement le Préfet : ceux ci-font DÉJÀ remonter notre colère et nos revendications. Ils savent DÉJÀ qu’on est déterminés à en finir avec ce président haï, ce gouvernement détestable, et le système pourri qu’ils incarnent !
Et c’est bien ça qui fait peur au gouvernement! Car il sait que si il commence à céder sur les taxes et sur les carburants, il devra aussi reculer sur les retraites, les chômeurs, le statut des fonctionnaires, et tout le reste ! Il sait aussi TRÈS BIEN qu’il risque d’intensifier UN MOUVEMENT GÉNÉRALISÉ CONTRE LE SYSTÈME !
Ce n’est pas pour mieux comprendre notre colère et nos revendications que le gouvernement veut des « représentants » : c’est pour nous encadrer et nous enterrer ! Comme avec les directions syndicales, il cherche des intermédiaires, des gens avec qui il pourrait négocier. Sur qui il pourra mettre la pression pour apaiser l’éruption. Des gens qu’il pourra ensuite récupérer et pousser à diviser le mouvement pour l’enterrer.
Et puis surtout, c'est sans compter qu'il y a une chose très importante, que partout le mouvement des gilets jaunes réclame sous diverses formes, bien au-delà du pouvoir d’achat ! Cette chose, c’est le pouvoir au peuple, par le peuple, pour le peuple. C’est un système nouveau où « ceux qui ne sont rien » comme ils disent avec mépris, reprennent le pouvoir sur tous ceux qui se gavent, sur les dirigeants et sur les puissances de l’argent. C’est l’égalité. C’est la justice. C’est la liberté. Voilà ce que nous voulons ! Et ça part de la base !
Si on nomme des « représentants » et des « porte-paroles », ça finira par nous rendre passifs. Pire : on aura vite fait de reproduire le système et fonctionner de haut en bas comme les crapules qui nous dirigent. Ces soi-disant « représentants du peuple » qui s’en mettent plein des poches, qui font des lois qui nous pourrissent la vie et qui servent les intérêts des ultra-riches !
Ne mettons pas le doigt dans l'engrenage de la représentation et de la récupération. Ce n'est pas le moment de confier notre parole à une petite poignée, même s'ils semblent honnêtes. Qu'ils nous écoutent tous ou qu'ils n'écoutent personne !
Depuis Commercy, nous appelons donc à créer partout en France des comités populaires, qui fonctionnent en assemblées générales régulières. Des endroits où la parole se libère, où on ose s'exprimer, s'entraîner, s'entraider. Si délégués il doit y avoir, c'est au niveau de chaque comité populaire local de gilets jaunes, au plus près de la parole du peuple. Avec des mandats impératifs, révocables, et tournants. Avec de la transparence. Avec de la confiance.
Nous appelons aussi à ce que les centaines de groupes de gilets jaunes se dotent d’une cabane comme à Commercy, ou d’une « maison du peuple » comme à Saint-Nazaire, bref, d’un lieu de ralliement et d’organisation ! Et qu’ils se coordonnent entre eux, au niveau local et départemental, en toute égalité !
C'est comme ça qu'on va gagner, parce que ça, là haut, ils n’ont pas l’habitude de le gérer ! Et ça leur fait très peur.
Nous ne nous laisserons pas diriger. Nous ne nous laisserons pas diviser et récupérer.
Non aux représentants et aux porte-paroles autoproclamés ! Reprenons le pouvoir sur nos vies ! Vive les gilets jaunes dans leur diversité !
VIVE LE POUVOIR AU PEUPLE, PAR LE PEUPLE, POUR LE PEUPLE !
Catégorie
People et blogs
Connu / https://twitter.com/Filatre/status/1082275234596773889
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Dominique Filatre @Filatre 7 janv.
Il n'y a pas que les madeleines à Commercy, les gilets jaunes sont aussi délectables ! 😊
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