Décryptage Société, Santé
Dans un ouvrage à succès, Pierre Chaillot, ancien statisticien à l’Insee, s’en prend à différents travaux menés par l’institut… qui pointe « plusieurs biais, erreurs ou arguments de mauvaise foi » dans son livre.
Dans son livre « Covid-19 : ce que révèlent les chiffres officiels », Pierre Chaillot affirme, entre autres, que la surmortalité observée en 2020 n’a rien d’inhabituel, ce que conteste l'Insee (Illustration). LP/Arnaud Dumontier
Avec son ouvrage « Covid-19 : ce que révèlent les chiffres officiels », paru en janvier chez L’Artilleur et qui caracole parmi les meilleures ventes depuis plusieurs semaines, Pierre Chaillot prétend démonter une « propagande » organisée par l’État et les autorités sanitaires durant la pandémie. L’un de ses axes d’attaque : le nombre de décès dus au Covid est très largement exagéré, et la surmortalité en 2020 n’a rien d’inhabituel.
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france-5 Magazines 1 h 5 min Français tous publics Vidéo sous-titré -
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
diffusé le 04/04/23 à 17h44 Disponible jusqu'au 04/05/23
Transports, santé, éducation, sécurité, téléphonie, Internet… Alors que l’intelligence artificielle s’impose de plus en plus dans nos vies, des centaines d’experts mondiaux et patrons de la tech appellent à une pause dans son développement, évoquant "des risques majeurs pour l’humanité".
Dans une pétition parue sur le site futureoflife.org la semaine dernière, ils réclament un moratoire jusqu’à la mise en place de systèmes de sécurité, dont notamment de nouvelles autorités réglementaires, la surveillance des systèmes d’IA, des techniques pour aider à distinguer le réel de l’artificiel et des institutions capables de gérer les "perturbations économiques et politiques dramatiques (en particulier pour la démocratie) que l’IA provoquera".
Cette pétition réunit le cofondateur d’Apple, de nombreux universitaires, des ingénieurs de Microsoft et Elon Musk, propriétaire de Twitter et fondateur de SpaceX et de Tesla. Également signataire, Yoshua Bengio, pionnier canadien de l’IA, a exprimé ses inquiétudes, lors d’une conférence de presse à Montréal : "Je ne pense pas que la société est prête à faire face à cette puissance-là, au potentiel de manipulation par exemple des populations qui pourrait mettre en danger les démocraties". "Il faut donc prendre le temps de ralentir cette course commerciale qui est en route", a-t-il ajouté, appelant à discuter de ces enjeux au niveau mondial, "comme nous l’avons fait pour l’énergie et les armes nucléaires".
Mais de quoi parle-t-on ? Le secteur de la tech traverse une révolution profonde, avec l'avènement de nouvelles formes d'intelligence artificielle. Mais en quelques mois, la vague de l'IA dite "générative", emmenée par ChatGPT (texte) et par Midjourney (image) a fait vaciller bien des certitudes, tant par exemple les images produites par les IA ont atteint un niveau de réalisme sans précédent. Ainsi on a pu voir ces dernières semaines sur les réseaux sociaux des images d’Emmanuel Macron en train de ramasser des déchets, le pape François emmitouflé dans une longue doudoune blanche façon rappeur américain, Barack Obama et Angela Merkel bâtir des châteaux de sable... Dans ce boom de l’IA, les deepfakes, cette technologie permettant de plaquer, le visage d’une personne sur celui d’une autre déjà présente dans une vidéo, sont également de la partie.
Dans ce contexte, le Commissaire européen Thierry Breton qui prépare actuellement la règlementation européenne sur l’intelligence artificielle (Artificial Intelligence Act) a déclaré que celle-ci devrait inclure une réponse aux préoccupations concernant les risques liés à ChatGPT. "Les solutions d'IA peuvent offrir de grandes opportunités aux entreprises et aux citoyens, mais peuvent aussi présenter des risques. Les gens devraient être informés qu'ils ont affaire à un chatbot et non à un être humain. La transparence est également importante au regard du risque de partialité et de fausses informations", a-t-il expliqué.
Alors face à la révolution technologique en cours, sommes-nous prêts ? Quels sont les risques ou les opportunités pour nos démocraties et nos économies ? L'Intelligence artificielle (IA) est déjà bien présente dans nos vies sans que nous nous en doutions. Où s’applique-t-elle ? Quels sont les domaines où tout pourrait changer ? Enfin alors que selon l’INSEE l’illectronisme, l’incapacité à utiliser des appareils numériques, touchait 17 % de la population en 2019. Comment lutter contre la fracture numérique ?
Nos experts :
- Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance
- Gaspard Koenig, philosophe, auteur de "La fin de l’individu : voyage d’un philosophe au pays de l’intelligence artificielle"
- Laurence Devillers, professeur en intelligence artificielle : Université La Sorbonne, experte en interaction humain / machine, auteur de "Les robots "émotionnels"
- Nicolas Berrod, journaliste au service futurs "Le parisien" "Aujourd’hui en France"
Tr.: ... réseaux de neurones pour l'apprentissage profond ...
présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Un confinement national est décrété en Corée du Nord, où le régime qui n’avait jusqu’ici déclaré aucun cas à l’OMS vient d’annoncer son premier mort du Covid depuis le début de la pandémie. Le leader nord-coréen Kim Jong-un qui est apparu pour la première fois masqué jeudi à la télévision a juré d’éliminer le virus à la racine. Pour y parvenir il a décidé de verrouiller toutes les villes et régions du pays ainsi que de renforcer le contrôle aux frontières. Sachant que le pays est complètement isolé depuis deux ans.
La Corée du Nord semble donc se diriger vers un contrôle sanitaire drastique alors que plus de 187 000 personnes ayant de la fièvre sont déjà "isolées" et que le virus s’est répandu "dans tout le pays" a précisé le régime. Une décision pas étonnante quand on sait que le système de santé déficient aurait du mal à faire face à une épidémie majeure et que la Corée du Nord n'a vacciné aucun de ses 25 millions d'habitants, après avoir rejeté les offres de vaccination de l'Organisation mondiale de la santé, de la Chine et de la Russie.
Alors que se passe-t-il dans le pays ? À quoi pourrait ressembler la politique zéro Covid de la Corée du Nord ? Déjà sous cloche, le pays fait le choix d’un confinement très strict peut-être à l’image de ce qui est déjà mis en place dans plusieurs villes et provinces de Chine voisine. L’empire du Milieu, confronté à une vague de Covid qui a pulvérisé les chiffres "officiels" des contaminations au mois d'avril, poursuit dans sa politique du zéro Covid au risque de provoquer des tensions de plus en plus importantes et des émeutes. Et ce alors qu’une étude prédit une nouvelle vague de contaminations entre mai et juillet qui pourrait s'avérer dévastatrice pour la deuxième économie mondiale avec 112 millions de cas symptomatiques, plus de 5 millions d'hospitalisations et 1,6 million de morts.
Une situation en Asie qui contraste avec celle que connaît aujourd’hui la France qui a décidé de mettre fin au masque obligatoire dans les transports à partir de lundi. "Les choses s'améliorent" a affirmé Olivier Véran. Mais en a-t-on vraiment fini avec le Covid en France ? Le pays compte toujours plus de 36 000 cas positifs par jour, 20 000 patients hospitalisés et 100 décès par jour en moyenne depuis début mars. "La pandémie n'est pas terminée" a d’ailleurs souligné le ministre de la Santé. "Le scénario le plus probable, partagé par la communauté scientifique, est qu'il y aura d'autres variants, vraisemblablement issus d'Omicron, contre lesquels nous pourrons lutter avec l'immunité que nous avons acquise" a-t-il expliqué alors qu’en Afrique du Sud une cinquième vague commence, provoquée par deux nouveaux sous-variants d'Omicron nommé BA4 et BA5.
Mais que sait-on de ces sous-variants ? Doit-on craindre une nouvelle vague dans le pays ? Enfin quels sont les symptômes du Covid long ? Quelle est leur prise en charge ? D’après le site sante.gouv , 1,7 million de personnes ont présenté des symptômes persistants du Covid-19, un mois après l’infection initiale et pas moins de 700 000 personnes, plus de trois mois après. Des personnes qui ont besoin d’une prise en charge lourde dans des structures spécifiques.
Invités :
- Patrick Pelloux, édecin urgentiste au SAMU de Paris - Président de l’AMUF
- Sylvie Matelly, économiste - Directrice adjointe de l’IRIS
- Géraldine Zamansky, journaliste - "Magazine de la Santé" sur France 5
- Nicolas Berrod, journaliste – Le Parisien – aujourd’hui en France
- Pr Christian Bréchot, virologue - Président du Global Virus Network
Tr.: tous encouragent à garder le masque. ACT
disponible jusqu'au 03.09.21
68 min tous publics présenté par : Bruno Duvic
Une histoire sans fin. Un an et demi après l'apparition du Coronavirus en Chine, cette maladie qui a déjà fait plus de quatre millions de morts ne cesse de ressurgir de part et autre du globe. À Wuhan, ville berceau de l'épidémie, trois nouveaux cas ont été confirmés cette semaine, amenant à une réaction drastique des autorités chinoises : le dépistage immédiat des onze millions d'habitants de la métropole.
Pendant ce temps, alors que sur son territoire la situation est particulièrement alarmante en Floride et au Texas, Joe Biden appelle à "vacciner le monde". Particulièrement inquiet au vu des ravages du variant Delta, le président américain a annoncé envoyer 110 millions de doses de vaccins à plus de soixante pays, majoritairement africains et sud-américains.
En Europe, le Royaume-Uni rejoint quant à lui l'Allemagne et l'Israël concernant la possibilité d'une troisième dose de vaccin pour les personnes vulnérables et les plus de soixante ans. Jusque là peu à risque concernant les formes graves, les plus jeunes pourraient à leur tour selon certains scientifiques être inquiétés, d'autant qu'ils sont aussi les moins vaccinés.
Dans les hôpitaux et cliniques, le rajeunissement des patients est déjà constaté, et de plus en plus d'entre eux n'ont pas de comorbidités. C'est le cas en Occitanie par exemple, où la situation se tend avec un taux d'incidence qui explose et un nombre d'hospitalisation qui s'accroît. Au CHU de Montpellier, des transferts de malades sont déjà effectués vers des cliniques privées.
Ces longs mois de pandémie causent aussi une autre vague, celle des hospitalisations pour pathologies psychiatriques. Dépression, détresse psychologique, tentatives de suicide, l'isolement accentué chez certains par les confinements successifs développe ou empire les souffrances psychiques. Toujours considérée comme le parent pauvre de la médecine, la psychiatrie doit donc aujourd'hui faire face à une arrivée massive de primo-arrivants.
Alors, la découverte de nouveaux cas en Chine doit-elle nous inquiéter ? La vaccination du monde suffira-t-elle à endiguer l'épidémie ? Les jeunes risquent-ils d'être les principales victimes du variant Delta ? Que faire contre la détresse psychologique causée par la crise sanitaire ?
Invités :
- Bruno Megarbane, chef du service réanimation de l'Hôpital Lariboisière
- Nicolas Berrod, journaliste santé au Parisien
- Anne Sénéquier, médecin et co-directrice de l’Observatoire de la santé mondiale - Iris
- Richard Handschuh, médecin généraliste à Paris, membre du syndicat MG France
- Mylène Ogliastro, virologue et chercheuse à l’Inrae de Montpellier, membre du Conseil scientifique de Corse
Tr.: ... 8 millions de morts depuis le début de l'épidémie... (4 millions officiellement car grand déni au début) ...