4 mars 2024
Sous la direction de Benjamin Coriat, Justine Loizeau et Nicole Alix
Parler aujourd’hui des communs de proximité répond à au moins deux actualités. Dans un contexte où l’impératif de la transition écologique se consolide tandis que la dégradation des services publics sur les territoires ne permet plus de pallier les exclusions créées par un marché lucratif en extension sur de nouvelles sphères de l’activité humaine (social, santé, culture, éducation, accès à une alimentation digne…), les initiatives citoyennes qui prennent en charge l’intérêt général se multiplient, y compris dans des domaines où on ne les attendait pas. Comment nommer ces initiatives de proximité? Par ailleurs, la théorie et la pratique des communs ne cessent de s’enrichir dans la lignée légitimée par Elinor Ostrom. On parle désormais de communs fonciers, numériques, urbains, ou même globaux. Pourquoi ne pas ajouter les communs de services de proximité?
...
petite entrée vers l'autonomie alimentaire territoriale de qualité
Christophe Brun (à gauche) offre à ses voisins, comme Julie, le surplus d'électricité produit par les panneaux solaires du toit de sa maison. ©Radio France - Cécile Bidault / France Inter
En novembre, Esprit d’initiative partait à la découverte d’une AMEP à Simiane-Collongue. Dans ce village des Bouches-du-Rhône, les habitants partagent l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques d’un de leurs voisins. Nous avons pris des nouvelles de cette initiative.
"Une fois qu’on a commencé, on n’a plus du tout envie de s’arrêter", explique Christophe Brun au téléphone. Il y a plus de deux ans dans son village de Simiane-Collongue, il décide d’installer 16 panneaux photovoltaïques sur son toit pour produire son électricité. L’excédent est distribué aux voisins. Le groupe est aujourd’hui organisé en AMEP, Association pour la mutualisation d’une énergie de proximité, inspirée des AMAP pour l’agriculture. Christophe Brun donne la plus grande partie du surplus d’électricité à un ESAT, un établissement pour personnes handicapées. A lire et écouter ci-dessous.
À écouter : Energie renouvelable : passe à ton voisin
Esprit d'initiative
2 min
Quelques mois après le reportage, les panneaux photovoltaïques fonctionnent "toujours aussi bien !" selon Christophe Brun. Avec les beaux jours, ils produisent d’autant plus : "là, c’est la période". Toujours animé par cette volonté de partage, Christophe Brun continue de répartir le surplus d’électricité produite avec son voisinage et un ESAT (Etablissement d’accompagnement par le travail). Et le petit groupe s’agrandit : "On a un deuxième producteur qui nous a rejoints, qui était un membre consommateur avant et s’est équipé de panneaux. Un troisième est en train de nous rejoindre."
Sept AMEP en France aujourd’hui
Pionnier de l’autoconsommation collective, le modèle de l’AMEP commence à se faire connaître, "en partie grâce à la diffusion de votre reportage, on a eu beaucoup de demandes" raconte Christophe Brun. "Aujourd’hui, il y a sept AMEP en service un peu partout en France". Ces AMEP fonctionnent en réseau : "avec tous les porteurs de projets en France, il y a vraiment un état d’esprit solidaire et collectif, y compris parmi ceux qui ont envie de donner du temps et du savoir sur le sujet. C’est un peu notre bonne surprise."
Julie Lacombe, co-fondatrice de l’AMEP, prend le téléphone et poursuit la discussion. Le petit groupe de départ a bien l'intention de continuer à essaimer : "on a toujours un webinaire par mois", précise-t-elle, "là, on voit un engouement général. Il y a plus d’une quarantaine de projets en cours. Un des porteurs a même créé un document ’Les AMEP pour les nuls’. Vous voyez, ça nous dépasse", se réjouit-elle. “Les gens s’approprient le projet”.
Le prochain webinaire est programmé le 26 août.
À écouter : Des citoyens s'emparent de la question des énergies renouvelables : "il y a urgence"
L'esprit d'initiative
3 min
L'équipe Cécile Bidault, journaliste à France Bleu Nord, Production
...
Un projet collaboratif … et une démarche co-portée et articulée
Le projet repose sur l’engagement de ses partenaires. Chaque structure engagée à un rôle délimité dans le projet, constitutant un groupe de pilotage aux compétences complémentaires.
Court-circlic a été co-construit avec les professionnel.le.s de terrain, adhérent.e.s à Coll.in, en contact quotidien avec le public. Son développement prévoit une articulation avec les actions existantes de médiation numérique sur le territoire, et s’appuie sur les dynamiques de réseau d’acteur.rice.s.
Des valeurs fortes et un sens de l’engagement
Les structures, réunies autour de ce projet, défendent une approche sociale de la médiation numérique, facteur fondamental de l’insertion des publics les plus fragiles. Nous croyons que la cause environnentale est à défendre dans le milieu professionnel.
...
Connu / mel
"
Sujet : Re: [EDUC] Besoin d'aide ! - Date : Fri, 29 Mar 2024 10:59:57 +0100
De : Thierry Munoz thierry.munoz@free.fr - Répondre à : educ@april.org
"
Sur ce site vous trouverez les réponses du CADE (Collectif des Associations de Défense de l’Environnement du Pays basque et du sud des Landes) et des associations opposées au GPSO (Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest) aux questions posées par les régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie auteures d’un site internet de promotion du GPSO.
Sans les LGV et avec les trains régionaux, le Sud-Ouest rayonne
4800 hectares de terres artificialisées
Selon les Régions, auteures de cette plaquette à la gloire des LGV, le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest serait « un projet d’avenir historique » assurant « une mobilité pour tous, plus écologique », créant « des connexions plus rapides avec Paris et l’Europe, et font rayonner les Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie », « au service de tous les habitants ». La LGV sera « une voie pour le développement économique durable et la transition écologique ».
Des slogans racoleurs, démentis par les études produites ou citées par les collectifs questionnant l'intérêt du GPSO.
La question est de savoir si une LGV est indispensable pour être plus proches de nos proches et si un tel investissement se justifie pour satisfaire 5% des usagers du train ?
...
Faux atouts
Quatre bonnes raisons de ne pas faire le GPSO : proximité, durabilité, développement des territoires, mobilité pour tous
...
Mentions légales
Editeur Nom de l'association : CADE
Adresse : 124 chemin de Galharret, 64990 Mouguerre
Directeur de la publication : Victor Pachon
Hébergeur Nom : OVH
Connu / mel Sujet : sur le site du CADE cette semaine Date : Wed, 25 Oct 2023 14:01:31 +0000
voiture électrique ©Getty
Quels sont les avantages et les inconvénients de la voiture électrique ? Si la voiture électrique est la meilleure technologie pour décarboner le parc automobile, la voiture demeure le pire des modes de transport en termes d'impacts environnementaux.
En France, l’objectif de fin de vente des voitures thermiques est fixé à l’horizon 2040. La voiture est le mode de transport le plus utilisé en France, représentant de l’ordre des deux tiers de nos mobilités, en nombre de trajets, en temps de transport ou en kilomètres parcourus.
D’un point de vue technologique, la voiture électrique est la meilleure technologie pour décarboner le parc automobile. En revanche, la voiture demeure le pire des modes de transport en termes d’impacts, donc le véhicule électrique répond imparfaitement aux différents impacts et défis de transition dans les transports.
La voiture électrique permet, en France et dès aujourd’hui, de diviser par trois les émissions de gaz à effet de serre, en comparaison avec une voiture thermique.
La voiture électrique, est-elle la solution optimale à la transition énergétique des transports, comme elle l’est si souvent présentée ?
Aujourd’hui, les voitures électriques ont cinq places, permettent d’aller à plus de 130km/h, pèsent 1,5 tonne, et permettent des déplacements de plusieurs centaines de kilomètres. Comparé aux usages réels du quotidien dont les distances sont de seulement quelques kilomètres, la voiture électrique est surdimensionnée constate le chercheur Aurélien Bigo.
Afin que la voiture électrique soit optimale d'un point de vue environnemental, il faudrait que les modèles soient sobres, moins lourds avec des batteries à autonomie modérée.
Pour une voiture électrique les émissions sont nulles à l’usage, mais concentrées sur la production du véhicule et de l’énergie : la production d’une batterie de voiture électrique demande des ressources minérales dont l’extraction a un impact environnemental indéniable, et leur raffinage comme la production de batteries consomme également de l’énergie. Il n'existe pas de véhicule propre. La voiture devra être réservée à des usages pour lesquels on ne pourra pas faire autrement.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, la demande en lithium du secteur énergétique va être multipliée par plus de 40 d’ici à 2040. La Banque mondiale estime que la production de graphite, lithium et cobalt devrait augmenter de près de 500 % d’ici à 2050 pour atteindre les objectifs climatiques.
Un véhicule thermique c’est 20kg de cuivre, un hybride 40kg et une voiture électrique 80kg… soit quatre fois plus de cuivre, mais ce n’est pas pour autant qu'il ne faut pas électrifier. Il s'agirait néanmoins de définir comment assurer nos approvisionnements en matériaux explique l'économiste Emmanuel Hache.
L'enjeu serait également de revoir la place et les usages de la voiture dans la mobilité, en agissant sur les cinq leviers de la décarbonation des mobilités : plus de proximité pour réduire les longs trajets, favoriser la marche, le vélo, le train, les bus, améliorer le remplissage des véhicules (covoiturage), réduire la vitesse sur les routes et électrifier pour les véhicules les plus légers. Et enfin, développer des véhicules intermédiaires entre vélo et voiture : vélos pliants, vélos cargos, speed-pedelex (valéos assistés j’à 45km/h), vélomobiles.
On en parle avec
- Aurélien Bigo, chercheur sur la transition énergétique des transports (associé à la Chaire Énergie et Prospérité)
- Emmanuel Hache, économiste à l’IFP Energies nouvelles, directeur de recherche à l'IRIS
Ressources :
- La voiture électrique passée au crible de la soutenabilité https://www.polytechnique-insights.com/tribunes/planete/la-voiture-electrique-passee-au-crible-de-la-soutenabilite/
- Les métaux dans la transition énergétique https://www.ifpenergiesnouvelles.fr/enjeux-et-prospective/decryptages/climat-environnement-et-economie-circulaire/les-metaux-transition-energetique
Clés : Sciences et savoirs Sciences