En tentant de porter sa guerre contre la Russie sur le terrain africain, et en le revendiquant, l’Ukraine a-t-elle fait le faux pas de trop ? Cela faisait déjà des mois que l’on savait que Kiev voulait affronter Moscou sur le continent où Vladimir Poutine ne cesse de tisser sa toile. En novembre 2023, le Kiev Post annonçait que le pays dirigé par Volodymyr Zelensky avait envoyé des commandos aux Forces de soutien rapide au général Mohammed Hamdan Daglo dit Hemetti, ancien vice-président de la transition au Soudan et protagoniste de la guerre civile qui déchire son pays. Mais désormais, Kiev assume ouvertement. Tout part d’un affrontement militaire violent entre l’armée malienne, appuyée par la société militaire privée russe Wagner, et des rebelles touaregs pas loin de la frontière entre le Mali et l’Algérie. Les rebelles, qu’à Bamako on considère comme des terroristes, ont le dessus et infligent des lourdes pertes à l’armée malienne et à Wagner. Enhardis par la victoire, les autorités ukrainiennes se vantent de leur action jusqu’ici clandestine.
Comme si cela ne suffisait pas, l’ambassade ukrainienne à Dakar, qui s’était déjà signalée en appelant des jeunes Africains à s’enrôler à ses côtés, a publié une interview vidéo et un commentaire qui a conduit à la convocation de l’ambassadeur. Depuis, de nombreux pays africains et même la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont fustigé “les ingérences extérieures” pouvant constituer une menace contre la paix et la sécurité. La CEDEAO qui a pourtant des relations très difficiles avec le régime militaire au pouvoir à Bamako. L’exécutif ukrainien a-t-il donné le bâton pour se faire battre ? Un tabou a-t-il été violé ? La France et les États-Unis pourront-ils éviter de se distancier des agissements de leur allié sans nourrir les accusations sur leur propre complicité ?
Pour répondre à ces questions,Théophile Kouamouo a invité Amzat Boukari Yabara, historien, auteur de Africa Unite - une histoire du panafricanisme et co-auteur de L’Empire qui ne veut pas mourir - une histoire de la Françafrique, dans ce nouvel Entretien d'Actu.
Tr.: ... la position russe considère les ukrainiens comme fascistes ...
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Le mardi 22 février, Jean-Luc Mélenchon intervenait à l'Assemblée nationale sur la situation au Mali et au Sahel.
Le député insoumis a d'abord rappelé les raisons de l'engagement militaire français : une demande du gouvernement malien, en lien avec les accords de défense franco-maliens, pour faire face à l'arrivée d'une colonne armée sur la capitale du pays. Il a aussi expliqué que dès le début de l'engagement militaire, les soldats Français avaient demandé de définir les objectifs politiques de l'intervention.
Depuis la tribune de l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon a également lancé un appel vibrant aux Maliens qui pourraient l'écouter. Il a demandé du respect pour les Français qui ont perdu 53 soldats au Mali à l'issue d'une guerre qui a coûté 8 milliards d'euros. Il a rappelé que la France n'était ni une puissance d'invasion ni une puissance d'occupation. Il a demandé au peuple Malien de garantir la sécurité des soldats français à l'heure du retrait.
Le face cam
Leurs histoires, touchantes, révoltantes, édifiantes ou inspirantes, nous disent quelque chose de notre actualité. Ils ont accepté de venir face à la caméra du Média pour les partager, et si possible nous bousculer et modifier nos perceptions.
Deborah Al Hawi Al Masri, conjointe du journaliste français Olivier Dubois, enlevé à Gao dans le nord du Mali le 8 avril dernier, raconte l’expérience terrible qu’elle vit au Média TV.
Comment continuer de vivre et d’élever ses enfants quand on est la compagne du seul otage français dans le monde ?
Les sources officielles partagent peu d’informations pour des raisons évidentes de sécurité, des rumeurs malveillantes viennent empoisonner l’atmosphère dans un contexte de crise de confiance entre Paris et Bamako et de défiance généralisée vis-à-vis des médias et des journalistes.
C’est pour restituer Olivier Dubois tel qu’il est et le faire connaître par ses compatriotes français et l’opinion publique que Deborah Al Hawi Al Masri a pris la parole. Un témoignage fort et émouvant.
Tr.: ... #FreeOlivierDubois https://freeolivierdubois.org
Mali : qui finance les djihadistes ? - •4 mars 2021 / JEAN-LUC MÉLENCHON
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Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale le 4 mars 2021 sur la politique de la France au Sahel. Le président du groupe « La France insoumise » a salué les soldats français, qui ont payé de plusieurs vies cet engagement militaire.
Jean-Luc Mélenchon a d'abord dénoncé l'absence de vote parlementaire sur la guerre au Mali et sur l'extension de la zone de conflit des opérations Serval et Barkhane. Il a expliqué que cette extension créait un effet domino qui organisait une solidarité politique de fait avec les gouvernements de la zone, même lorsqu'ils sont issus de coups d'État comme au Mali.
Le président du groupe « La France insoumise » a dressé le bilan humain et financier de la guerre : 8 ans de combats, 55 Français tués, 5 milliards d'euros dépensés, 2 millions de civils déplacés, 2 millions d'euros par jour dépensés. Il a demandé que soient définis les buts de guerre et que soient identifiés les ennemis réels qui financent les djihadistes.
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Après l’annonce des militaires français tués au combat au Mali par une mine dont leur véhicule blindé ne les protégeait pas, une autre très mauvaise nouvelle arrive. Une action militaire de l’armée française aurait tué des civils maliens réunis par un mariage. Si elle est confirmée, l’information a un contenu terrible sur le plan humain. Mais aussi politique et militaire.
Il s’agira d’un seuil franchi. Une nouvelle étape de la situation et de l’engagement des gouvernements français au Mali. Une nouvelle fois et après sept ans de présence, cinq mille militaires engagés en permanence sur le terrain pourra-t-on avoir un débat parlementaire sur le sujet, une ligne stratégique exposée et un vote ?
Au cas présent, bien sûr, il faut être très prudent dans l’appréciation de l’évènement meurtrier. La propagande fait rage de chaque côté des protagonistes. Mais cela ne doit empêcher ni l’analyse critique, ni l’exigence de clarté et de délibération publique qu’un pays démocratique se doit à lui-même.
Depuis le premier jour en 2013 notre famille politique suit politiquement les évènements du Mali https://melenchon.fr/categorie/themes/international/afrique/mali/.
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Connu / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1346808168517660673
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C'est la rentrée politique... et la Revue de la semaine n'échappe pas à la règle ! Dans ce 120e numéro, Jean-Luc Mélenchon revient sur le développement de sa chaîne YouTube qui totalise près de 20 millions de vues sur l'année écoulée et s'approche des 500 000 abonnés.
Le député insoumis parle ensuite des révolutions citoyennes qui ont lieu en ce moment dans le monde au Liban, en Thaïlande, au Mali ou encore en Biélorussie. Il en dresse les traits communs : recherche de l'unanimité, revendications concrètes (notamment autour des réseaux), dégagisme contre les dirigeants politiques.
Jean-Luc Mélenchon revient enfin en détail sur la situation au Mali où un processus de révolution citoyenne est en cours et où la présence militaire française est un enjeu à la fois pour les Maliens et pour les Français. Il appelle à respecter le processus politique en cours et à ne pas tomber dans les pièges d'une mauvaise information sur la situation dans ce pays.
SOMMAIRE
- 00:00 : YouTube : un outil de liberté d'expression
- 05:48 : Le monde en révolutions citoyennes : Liban, Biélorussie, Thaïlande
- 17:52 : La révolution citoyenne au Mali
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Le député insoumis était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce matin sur BFMTV. Il est notamment revenu sur le drame qui s'est joué au Mali et qui a provoqué la mort de 13 soldats français. Ensuite, il a brièvement été interrogé sur la réforme des retraites et la mobilisation du 5 décembre prochain.
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Le 29 novembre 2019, Adrien Quatennens était l'invité d'Alba Ventura sur RTL. #RTLMatin
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Mardi 26 novembre à 18h30, suivez la 100e Revue de la semaine en direct ! Participez sur le chat et sur Twitter avec le hashtag #RDLS100.
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Transcription : ... l'amée française au Mali ...
Développement durable
Le Mali est en passe de devenir le premier pays au monde à produire de l’électricité à partir de l’hydrogène naturel. Un permis d’exploitation vient d’être accordé à une unité pilote.
L'unité pilote fournit depuis 2013 au village de Bourakebougou de l'hydrogène pur à 98%. © maliweb.net
ÉNERGIE. Au salon Hyvolution qui s'est tenu les 4 et 5 février au Parc Floral à Paris, dédié à l'hydrogène énergétique, un projet malien d'exploitation de l'hydrogène naturel a suscité beaucoup d'intérêt. Ce pays, qui a lancé une unité pilote en 2013, vient en effet d'accorder le premier permis d'exploitation pour cette filière dite "décarbonée". Autrement dit, sans production de CO2. Or aujourd'hui, l'hydrogène est produit par des méthodes de chimie lourde (électrolyse de l'eau ou extraction à partir d'hydrocarbures fossiles) induisant une empreinte carbone importante. Tous les espoirs sont désormais permis depuis que deux géologues français, Alain Prinzhofer et Eric Deville, ont découvert des sources naturelles d'hydrogène, démontrant ainsi que ce gaz peut être libéré en continu dans la croûte terrestre et remonter en surface. Or ces sources se trouvent dans de nombreux points du globe. Un scénario longtemps considéré comme impossible, que Sciences et Avenir avait présenté dès 2013 et que le Mali commence à concrétiser.
Rencontre avec l'homme d'affaires Aliou Boubacar Diallo, président de la société Petroma, spécialisée dans la recherche du pétrole et du gaz au Mali
Sciences et Avenir : En quoi consiste l'unité pilote qui fonctionne au Mali depuis 2013 ?
Aliou Boubacar Diallo : Il s'agit du seul exemple au monde de l'utilisation d'une source naturelle d'hydrogène pour produire de l'électricité. Au village de Bourakebougou, à soixante kilomètres au nord ouest de Bamako, son exploitation permet d'éclairer la place du village, les lieux de culte, ainsi que les habitations d'une centaine de famille.
Comment avez-vous eu l'idée de rechercher de l'hydrogène dans cette zone ?
Nous ne l'avons pas cherché, mais l'avons trouvé par le plus grand des hasards ! Le forage était destiné à la recherche de l'eau. Mais à notre grande surprise, c'est de l'hydrogène pur à 98% qui en est sorti. Cette région est un bassin sédimentaire avec une couche de grès très poreux, épaisse de 1600 mètres, visiblement riche en gaz. Nous avons aussitôt décidé d'utiliser cet hydrogène pour alimenter un groupe électrogène et produire du courant. Depuis trois ans, la source est continue et le débit du gaz qui sort du puits n'a pas faibli. Nous n'avons donc pas besoin de stocker ce gaz, juste d'en capter le flux, ce qui facilite son utilisation.
Petroma vient d'obtenir un permis d'exploitation et un permis environnemental. Quels sont vos projets ?
Nous avons déterminé une zone de 43 000 Km2 à explorer et déjà mené des campagnes sismiques à haute résolution qui indiquent une grande richesse en hydrogène. Seize sondages doivent maintenant être effectués dont six à travers toute la couche de grès. Parallèlement, nous sommes à la recherche d'investisseurs publics et privés. Le Mali ambitionne de construire la plus grande centrale électrique à hydrogène naturel, afin d'exporter de l'électricité vers les pays voisins. Nous avons tout à y gagner : de l'électricité à bas coût, aucune émission de CO2 et des emplois à venir.
.#Mali #Électricité #Hydrogène