ENTRETIEN. « Comment bifurquer » : ils proposent un modèle pour répondre à l’urgence climatique
Razmig Keucheyan, sociologue et coauteur avec Cédric Durand du livre « Comment bifurquer - Les principes de la ...
Face à Macron et l'extrême droite : union populaire ? - Diffusée en direct le 25 août 2023 / La France insoumise
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Rendez-vous en direct ce vendredi 25 août à 10h00 pour la conférence des AMFIS 2023 « Face à Macron et l'extrême droite : union populaire ? », avec :
- Benoît Hamon, ancien ministre, directeur général de SINGA
- Clémence Guetté, députée LFI-NUPES, co-présidente de l’Institut La Boétie
- Razmig Keucheyan, sociologue, co-responsable du département de planification écologique de l’Institut La Boétie
Tr.: ...
RK : ... gramsci en italie début 20è siècle ... racisme, islamophobie ... dignité, égalité ...
BH : ... Bruno Latour sécession des élites ... extrême droite politique, extrême droite culturelle ... +60% d'augm des migrations internationales ... -20%rendement des terres agricoles en afrique ... donnée structurelle ... sociétés inclusives ... migration, solution pour la gauche ... mélange des genres entre public et privé ...
CG : ... CGT, ATTAC ... intersyndicale unie, soulèvements de la terre, convoi de l'eau, diversité ... désobéissance civile ... rdv du 23/9
RK : ... Altuser alliance comme contrat ou alliance comme combat, union populaire .... assemblées de la NUPES, autoorganisation++ ... parlement de la NUPES ... école de formation de la NUPES ...
BH : ... clarté de la gauche syndicale unie ... débouché politique unitaire et clair ... diaboliser la NUPES ... morale ... modes de vie menacés / immigration ? école, classe, maternité, école ... l'immigration solution ! directive temporaire ukrainien, point d'appui pour tous ++
hébergement citoyen des réfugiés : discrimination de fait
CG : stratégie électorale, récupérer les voix qui manquent 50 000 (1er tour) et 300 000 (2ème tour) ... bloc macroniste, abstentionnistes, maintenir la radicalité ... autoorganisation (repeindre les écoles), acheter des locaux, NUPES : 650 mesures, ne rien lâcher ... comités locaux, le parlement de la NUPES ... multiplier sur le terrain ...élections ... européennes ... arriver en tête pour changer la vie des gens ... débat interne à la gauche ...
BH : créer les conditions d'une liste unique pour dynamique vers 2027 ... étape 2 : Léon Blum 1920 cadre démocratique pour que les gens se sentent représentés
RK : retour de l'état interventionniste, COVID, défi chinois ... enjeux économiques
QUESTIONS :
/rupture avec le capitalisme
/insécurité au travail, algues vertes, etc
BH : le dév accélère la circulation des personnes ; en afr coups d'état ; revenu universel et stratégie de redistribution ...
CG : ruptures lentes, cadre, on est diabolisés car on remet en cause, tenir bon.
Débat & Table ronde
« Que personne ne dise que cela ne peut être fait » a déclaré Franklin D. Roosevelt dans son discours sur l’état de l’Union, le 6 janvier 1942.
Ce colloque vise à mettre face-à-face les portraits des économies de guerres - notamment britanniques et américaines pendant la seconde guerre mondiale - avec ceux des nécessaires politiques climatiques aujourd’hui. Ces exemples peuvent inspirer la manière dont seront traités les enjeux de planification écologique, de justice sociale et environnementale mais aussi du rôle des entreprises, des citoyens et de l'État.
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Programme
Ouverture (9h30-9h45)
Discours de bienvenue par Laurent LANDETE, directeur du Collège des Bernardins, et François RUFFIN, député. Grégory QUENET, historien de l’environnement, professeur à l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (Paris-Saclay), titulaire de la chaire Laudato si’ Pour une nouvelle exploration de la Terre, présentera les grands enjeux du colloque.
Table ronde 1 (9h45-10h30), modération assurée par Alexandre Meyer, rédacteur de chef d’1visible
« Economie dirigée : du productivisme à la sobriété souveraine ? »
Débat avec :
• Magali REGHEZZA-ZITT, géographe, maître de conférences à l’Ecole normale supérieure et membre du Haut conseil pour le climat.
• Anaïs VOY GILLIS, docteure en géographie, chercheuse associée à l’IAE dePoitiers, spécialiste de l’industrie
· César DUGAST, manager chez Carbone 4, co-responsable du pôle« Neutralité carbone », co-auteur du rapport « Faire sapart ? Pouvoir et responsabilité des individus, des entreprises et del’Etat face à l’urgence climatique »
Table ronde 2 (10h30-11h15), modération assurée par Vincent Burnand-Galpin, co-auteur de Comment sauver le genre humain (avec Paul Jorion)
« Gouverner la transition écologique : comment planifier en démocratie ? »
Débat avec :
- Amiral Marc Antoine DE SAINT GERMAIN, directeur du Centre d’études stratégiques de la Marine, ancien commandant du porte-avions Charles de Gaulle
- Razmig KEUCHEYAN, sociologue et essayiste, auteur de Les besoins artificiels : Comment sortir du consumérisme (2019)
- Philippe RIO, maire PCF de Grigny
Table ronde 3 (11h15-12h00)
« Accompagner le changement : quel modèle social ? »
Débat avec :
- Lucas CHANCEL, économiste spécialiste des inégalités et de l’environnement, professeur à Sciences Po, co-directeur du World Inequality Lab (PSE)
- Benoît OSTERTAG, secrétaire fédéral CFDT Métallurgie, co-auteur avec la FNHdu rapport « Comment relever le défi d’une transition juste ?Electrification de l’automobile et emploi en France »
- Léa FALCO, membre du collectif Pour un réveil écologique et contributrice au laboratoire d'idée Intérêt Général
Modération assurée par Laëtitia Riss, rédactrice en chef du Le Vent Se Lève
Clôture (12h00-12h30), modération assurée par Aziliz Le Corre, journaliste au Figaro
« Un ou des modèle(s) d’économie de guerre climatique ? »
Débat avec :
- François RUFFIN, député Picardie Debout ! (NUPES)
- Delphine BATHO, députée Génération Ecologie (NUPES)
- Aurélien PRADIÉ, député Les Républicains
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L'Institut La Boétie vous invite à participer le 1er avril à 15h à la table-ronde organisée par son département de planification écologique "La planification écologique : histoire, héritages et actualité".
Jusque-là portée lors des campagnes de 2012, 2017 et 2022 par Jean-Luc Mélenchon, la planification se retrouve aujourd’hui jusque dans les discours des tenants d’un modèle néolibéral capitaliste, confronté à l’impasse théorique et pratique où il se trouve après les crises qu’il a générées. En France, en Europe et dans le monde, des formes de « planification verte » ou de « Green New Deal » voient le jour qui tiennent d’avantage du « verdissement » des logiques précédentes que d’une planification : compétition, croissance, productivité et austérité demeurent les maîtres mots et les marchés y gardent leur place centrale.
La planification, elle, vise à changer le rapport entre politique et économique, en substituant à la « main invisible » du marché une coordination explicite, intentionnelle et démocratique des échanges. Elle rompt avec la croyance fondatrice du libéralisme selon laquelle l’autorégulation des marchés ferait à terme tendre le système global vers une forme d’équilibre bénéfique au plus grand nombre. Elle replace ainsi l’État dans un rôle central de décision et de pilotage, là où le paradigme austéritaire le réduit à une fonction de protection de la rente et des conditions de l’accumulation de capital. À l’heure d’une instabilité sociale et écologique croissante – dérèglement climatique, pandémies, crise énergétique … –, elle est l’outil d’une reprise en main politique et démocratique des processus productifs qui apparaît plus qu’urgente.
Mais la mise en œuvre d’une planification écologique soulève de multiples questions philosophiques, techniques, institutionnelles, juridiques, géopolitiques, qu’il s’agit de manière systémique en mettant à contribution tant les apports des sciences humaines et sociales que ceux des sciences naturelles et du climat.
La planification a, en France, une histoire spécifique, liée à celle de la reconstruction politique, matérielle et morale du pays après la Seconde guerre mondiale. Cet héritage, liquidé par des décennies de néolibéralisme, doit être aujourd’hui mis à jour au regard de l’impératif écologique, qui suppose non plus de se contenter de relancer la croissance, mais de refonder notre modèle économique en articulant satisfaction des besoins fondamentaux de chacune et chacun et respect des limites planétaires.
Le département de planification écologique de l’Institut La Boétie vous convie à un temps de réflexion sur l’histoire et l’actualité de cette notion, le premier d’une longue série.
Cet échange associera Michel Aglietta, économiste, fondateur de l’école de la régulation, Martine Billard, ancienne députée, autrice d’une proposition de loi dès 2009 sur la planification écologique, Éric Monnet, économiste et historien spécialiste de l’intervention de l’État dans l’économie, Claire Lejeune, militante écologiste et doctorante spécialiste des questions de planification, Razmig Keucheyan, sociologue et Jean-Luc Mélenchon, co-président de l’Institut La Boétie.
Connu / TG le 06/04/23 à 12:37
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L'émission populaire est de retour et a installé ses micros en plein coeur de l'évènement politique de la rentrée : les #AMFIS2022 !
Manuel Bompard, Aurélie Trouvé, Adrien Quatennens, Emma Fourreau (coanimatrice des jeunes insoumis)... et plein d'autres intervenants se sont succédés pendant une heure afin de parler de l'actualité politique et sociale, et de quels outils nous disposons pour lutter contre le saccage social et écologique orchestré par Macron et surtout, pour gouverner le pays demain.
Tr.: ... Razmig Keucheyan, sociologue et membre du parlement de la Nupes ... construire une hégémonie culturelle dans une coconstruction (A.Trouvé) ...
Ndlr : qui dit coconstruction dit médiation.. contacter A.Trouvé. ACT
Enquête — Politique - Durée de lecture : 10 minutes - Politique Culture et idées
La planification écologique s’est imposée dans le paysage politique jusqu’à Emmanuel Macron, qui se l’est appropriée dans l’entre-deux-tours de la présidentielle. Retour sur un concept clé qui pousse aussi l’écologie politique à réinterroger son rapport à l’État.
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nommer sous peu son ou sa Première ministre. D’après l’Élysée, il ou elle se verra « chargée de la planification écologique » : une formule soustraite à son adversaire de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui en a fait un étendard depuis plus d’une décennie. Même si les contours de la planification souhaitée par le président de la République restent flous, elle pourrait entraîner un bouleversement en profondeur de l’appareil d’État. Investi officiellement samedi 7 mai, Emmanuel Macron a de nouveau insisté sur sa volonté de « planifier » en faisant « le serment à la jeunesse de léguer une planète plus vivable ».
« C’est une victoire idéologique pour la France insoumise, clame Martine Billard. Emmanuel Macron est rattrapé par la réalité. Face à la gravité du réchauffement climatique, il n’a plus d’autre choix »
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Dès 2009, cette historique du parti de gauche avait déposé une proposition de loi sur le sujet alors qu’elle était encore députée Les Verts à l’Assemblée nationale. Cosignée par Noël Mamère et Yves Cochet, ce texte voulait « instaurer le plan écologique de la Nation », créer « un commissariat à la Planification écologique » et « organiser des conférences de participation populaire » pour construire démocratiquement le projet.
La planification est plus qu’une méthode : il s’agit d’éclairer l’avenir, de se donner des objectifs chiffrés à tenir et d’organiser avec les territoires la transition écologique dans tous les secteurs : énergie, finance, aménagement du territoire, agriculture, etc.
En 2008, alors qu’il était encore au Parti socialiste (PS), Jean-Luc Mélenchon portait déjà lui aussi cette idée. « Le programme socialiste doit être celui du retour de l’État redistributeur, stratège, protecteur, organisateur du temps long », plaidait-il dans le cadre d’une motion. En parallèle, les intellectuels proches de l’écosocialisme comme Michael Löwy participaient à la diffusion de ce concept dans le milieu universitaire.
« Un mot “obus” pour produire de la conflictualité »
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Corinne Morel Darleux, l’une de ses plus proches camarades de l’époque. ... Chez les écolos, on se déchirait : « On me traitait d’étatiste », se souvient Martine Billard. « Nous sommes plutôt issus d’une tradition libertaire et régionaliste, héritière de Mai 68, confirme Noël Mamère. Une partie des pionniers de l’écologie politique, comme Ivan Illich, Jacques Ellul ou Murray Bookchin se sont construits contre l’État, son dirigisme et son centralisme. » « Historiquement, les plans, ce n’est pas trop notre truc », concède, aussi, Alain Coulombel, actuel porte-parole d’Europe Écologie-Les Verts.
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Jean-Luc Mélenchon (à droite) avec l’ingénieur spécialiste des éoliennes marines, Bertrand Alessandrini, le 14 janvier 2022, au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). © Stéphane Burlot/Reporterre
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le chercheur Dominique Plihon dans une note d’Attac ... sociologue Razmig Keucheyan, la planification écologique est le seul moyen pour imposer un contrôle public du crédit et de l’investissement, arrêter le financement des industries polluantes et organiser leur fermeture, tout en accompagnant massivement les investissements dans la transition écologique. « Jusqu’ici, la planification a été productiviste. La planification écologique, elle, doit organiser la décroissance de l’utilisation des ressources naturelles », écrit-il dans le Monde diplomatique.
... Naomi Klein ... réapprendre à planifier nos économies en fonction de nos priorités collectives et non plus des critères de rentabilité ... Cyrille Cormier, l’auteur du livre Climat, la démission permanente (Utopia, 2020)
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Martine Billard ... la planification n’est pas simplement une refonte de l’architecture gouvernementale, c’est une nouvelle vision, un imaginaire révolutionnaire de l’action politique ... décalage entre cette proposition et l’urgence d’actions immédiates ... construction de nouveaux EPR ... plans des années 1970 et 1980, décrétés par le haut et de manière autoritaire. L’inverse de ce que préconisaient les fondateurs de la planification écologique, qui voyaient dans cet outil un moyen de stimuler la démocratie locale, d’établir les besoins et les objectifs à l’échelle des territoires.
Ndlr : en cela la médiation est centrale dans ce processus de co-création où l'horizontalité fertilise deux articulations :
- entre les verticalités ascendantes et descendantes.
- Et entre conflits et projets.
... VALORISER ACT
... le Parlement de l’Union populaire a la chance de compter le sociologue Razmig Keucheyan parmi les siens. Professeur à l’université de Paris-Descartes, l’intellectuel est à l’origine d’une dizaine d’ouvrages et d’articles qui s’attaquent au capitalisme et qui font connaître les théories critiques qui prospèrent à gauche en étant que trop peu souvent valorisées. Portrait.
Razmig Keucheyan : un regard critique et radical sur la société capitaliste
Compagnon de route de celles et ceux qui veulent rompre avec l’ordre établi, le sociologue s’était notamment opposé à la criminalisation des mouvements sociaux en 2015 https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/301115/lappel-des-58-nous-manifesterons-pendant-letat-durgence, en plein cœur de l’état d’urgence, aux côtés d’Annie Ernaux ou de Clémentine Autain.
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Dans La Nature est un champ de bataille, Razmig Keucheyan montre que le capitalisme constitue la cause de la crise écologique et que la population mondiale n’est pas uniformément touchée par cette crise. Un exemple frappant, celui de l’ouragan Katrina en 2005 : 84% des victimes étaient noires et avaient pour autre point commun de vivre dans des zones inondables et moins vite secourues
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Écologie, égalité, planification, révolution, lutte des classes, autant de sujets essentiels dans notre engagement !
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A travers cet ouvrage, l’auteur propose d’en revenir à des besoins dits authentiques, dans la filiation des auteurs marxistes André Gorz ou Agnès Heller. Cette révolution des besoins est nécessaire pour la survie de l’écosystème, la santé de l’humanité et ce livre constitue une solide pierre apportée à l’édifice de la pensée.
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En 2019, il expliquait dans le cadre d’une interview https://www.youtube.com/watch?v=ik1ssqT_ENc sur Les Besoins artificiels que la “transition écologique pouvait être un moyen de penser le cadre d’une égalité radicale”. Le projet insoumis porte l’égalité et la transition écologique en son cœur, accueillir l’un des penseurs de l’articulation entre les deux est donc une très belle nouvelle ! Le mouvement insoumis est plus que jamais proche de la victoire, le soutien d’universitaires et de personnes engagées vient renforcer la dynamique de l’Union populaire !
Pour aller plus loin : notre article « Les riches détruisent la planète : les chiffres chocs… pour une écologie populaire ! » https://linsoumission.fr/2021/08/08/les-riches-detruisent-la-planete-les-chiffres-chocs-pour-une-ecologie-populaire/
Connu / https://twitter.com/L_insoumission/status/1474303843143847940
Tr.: ... RK, professeur à l'université de Bordeaux ...