Équipe de rattachement : DPL laura.lavaudatuniv-lr.fr
Thèse de doctorat (2018-2021)
Ecole doctorale de l’Université de La Rochelle (EUCLIDE)
Formation d’origine :
Ecole d’ingénieur INSA Lyon Spécialité Génie Civil et Urbanisme, 2014-2018
(2018-2021) Processus physiques contrôlant les surcotes dans les zones littorales
Mots clés : submersion marine, surcote, vagues, modélisation numérique
Responsables scientifiques :
- Xavier Bertin, Directeur de Recherche au CNRS, LIENSs UMR 7266 CNRS - Université de La Rochelle (70%)
- Kévin Martins, Post-doctorant au LIENSs UMR 7266 CNRS – Université de La Rochelle (30%)
Financement : Région Nouvelle-Aquitaine (50%) / UNIMA – Union des Marais de la Charente-Maritime (50%)
Processus physiques contrôlant les surcotes dans les zones littorales
Les surcotes correspondent à une élévation temporaire et locale du niveau marin, c’est-à-dire un niveau observé supérieur à celui qui existerait en présence de la marée astronomique seule. Elles sont principalement générées par la contrainte de surface exercée par le vent, les gradients de pression atmosphérique, mais aussi les vagues. Combinées à des marées hautes de vives-eaux, les surcotes peuvent engendrer d’importantes submersions marines. Il est donc nécessaire de bien saisir ce phénomène et ses facteurs.
Cette thèse de doctorat a pour but de mieux comprendre les processus physiques contrôlant les surcotes dans les zones littorales, en particulier la dissipation des vagues qui s’y opère. Ce processus ainsi que sa contribution aux surcotes sont bien documentés et quantifiés sur les plages sableuses mais les mesures effectuées sur les estrans rocheux ou les herbiers restent quant à elles limitées dans la littérature, alors même que ces environnements peuvent jouer un rôle dans l’atténuation des vagues et des surcotes. Il s’agit alors de réaliser des mesures dans ces milieux et de les coupler à des simulations numériques afin d’améliorer le paramétrage de la dissipation des vagues et de ce fait, la représentation des surcotes développées dans ces environnements. D’autre part, les modèles de surcote utilisent une configuration à deux dimensions horizontales. Or, des travaux récents montrent que la circulation verticale en zone de déferlement des vagues peut augmenter les surcotes de manière importante. Les interactions entre les vagues et les courants en 3D seront donc également un des axes de recherche de la thèse.
Principales collaborations :
- UNIMA – Union des Marais de la Charente-Maritime
- LNEC – Laboratoire National d’Ingénierie Civile du Portugal
8 394 signataires
Destinataire(s) : Communauté d'Agglomération du Lac du Bourget
Des vagues artificielles pour pratiquer le surf dans un bassin atoll de 60 mètres de diamètre au large d'une plage d'Aix-les-Bains, tel est le projet fou lancé par une société privée, Okahina Wave.
Sous le regard bienveillant de quelques élus qui n'ont même pas jugé utile de porter l'information et le débat au sein des instances dans lesquelles ils siègent, artificialiser et privatiser une part du lac du Bourget, domaine public appartenant à l'Etat, ne leur pose aucun problème.
France Nature Environnement (FNE) Savoie, se mobilise pour garder les eaux du plus grand lac naturel de France intactes.
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Alors,
• Manifestez avec nous votre désapprobation d’un projet dégradant, à visée uniquement commerciale,
• Dites avec nous que le lac du Bourget ne peut s’artificialiser tel un parc d’attraction,
• Affirmez avec nous que l’espace naturel est très précieux pour préserver l’eau,
• Faites valoir avec nous que le lac du Bourget est un bien commun inaliénable,
Signez cette pétition et diffusez-la le plus largement possible !
Categories Biodiversité ; Climat . Eau & Océans ; Pollutions & déchets ; Sobriété ; Transports & Urbanisme
Connue / https://twitter.com/GaelGiraud_CNRS/status/1455315393434689537
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Tweet de aAnthropo_industrie Gaël Giraud @GaelGiraud_CNRS · 1h
Créer une vague artificielle sur le lac du Bourget ? Le brassage des eaux détruira un écosystème lacustre merveilleux, que les prétendus profits touristiques ne permettront jamais de compenser. J'ai signé la pétition contre ce projet d'Okahina Wave. - 4 - 18 - 22
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La situation est complexe car l’amplitude de cette nouvelle vague est difficile à anticiper et survient en plein été, période habituellement associée à des capacités hospitalières limitées (congés). La tension hospitalière est aussi accentuée par l’épuisement des équipes soignantes « sur le pont » depuis plus de 18 mois, et alors que certains services ont à gérer des vagues massives de démissions, ou des difficultés de recrutement.
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Cette réduction de l’impact hospitalier, tient notamment au déploiement de plus en plus large de la vaccination, avec à une efficacité vaccinale très élevée contre les formes graves de COVID (effet indéniable et marqué pour réduire la tension en réanimation et décès pour un même niveau d’infection détectées).
La moindre fréquence des admissions en réanimations et décès est également en lien avec la circulation virale prépondérante dans les tranches les plus jeunes et donc moins fréquemment concernées par les COVID sévères et décès.
Autre élément à ne pas ignorer et qui vient modérer cette enthousiasme face à cette décorrélation apparente entre contaminations et impact hospitalier, le niveau de dépistage !
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Ceci tend donc à modérer le sentiment de sécurité que véhicule l’argument de décorrélation entre infections et hospitalisation/décès.
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la circulation virale va devenir beaucoup plus intense que ce que nous avons connu jusqu’à présent. Les évènements jusqu’ici rares, c’est-à-dire des jeunes en réanimation, vont devenir de plus en plus fréquents car la masse d’infection (même si elle n’est pas détectée) va devenir telle que même si les formes graves sont moins fréquentes chez les plus jeunes elles se verront en nombre plus élevé
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net rajeunissement des patients concernés par les formes graves de COVID. Ceci tient notamment, à la vaccination des plus âgés, mais aussi à la hausse de virulence du variant Delta documentée par au moins trois études indépendantes :
- Au Canada : https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.07.05.21260050v2
- A Singapour : https://europepmc.org/article/ppr/ppr356279
- En Ecosse : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)01358-1/fulltext
... pourtant anticipé et les alertes avaient été émises ... déploiement vaccinal encore trop limité ... parmi les vaccinés, au moins 8,6% ne seront pas protégés malgré un schéma vaccinal complet ... efficacité vaccinale contre les formes sévères de COVID, bien plus faible chez les patients porteurs de comorbidités et/ou plus âgés
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je ne m’attends pas à une forte efficacité du pass sanitaire pour éviter la circulation virale ou l’emballement épidémique. ... mesure folle, je pèse mes mots, folle, a été l’annonce de l’abandon du port systématique et obligatoire du masque dans les lieux soumis au pass sanitaire ! Quand on réfléchit sur les modes d’obtention du pass sanitaire et de son application, l’abandon des mesures barrières/distanciation dans les lieux soumis au pass sanitaire expose la population à un danger majeur ... le test est négatif, le pass est validé, alors que le client est infecté ... un test datant de 48h, ne présume pas des contaminations potentiellement survenue entre la date du test et le moment où le client se présente ! Avec le variant Delta, c’est loin d’être un détail car l’excrétion virale débute dès J2 après la contamination (http://weekly.chinacdc.cn/en/article/doi/10.46234/ccdcw2021.148) ... encore confirmé récemment par le CDC, l’excrétion virale par voie ORL est régulièrement observée au-delà de 18 jours après l’apparition des symptômes (https://twitter.com/DataDrivenMD/status/1420940610542862341?s=20) ! Et je ne parle pas même pas de l’excrétion digestive qui peut durer des semaines ... sur les données israéliennes, on constate une efficacité apparente contre les infections, de seulement 39% (cf. tableau précédent « SARS-CoV-2 cases »), et qui descend même à 16% chez les vaccinés les plus anciens ! Ainsi, être vacciné, et donc avoir un pass sanitaire valide, ne signifiera pas être protégé de l’infection ... biais constant dans l’évaluation de l’efficacité vaccinale contre les infections (portage virale), constamment surestimée, contrairement à son efficacité contre les formes sévères qui est très élevée, semble plus pérenne, et est incontestable car mesurée sur des données hospitalières fiables.
L’efficacité contre l’infection est par contre dépendante de l’activité de dépistage ... tend à faire sortir les vaccinés des tests de dépistage, ce qui donne l’illusion que le virus ne circule plus chez eux.
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les vaccins systémiques (injectables) protègent peu ou pas la sphère ORL (porte d’entrée/sortie de SARS-CoV-2), et ne peuvent donc pas empêcher l’infection :https://twitter.com/florian_krammer/status/1310427555707658243?s=20
Pour obtenir une telle protection, il faudrait compléter la vaccination injectable par une vaccination intranasale, seule capable d’induire une immunité fortement neutralisante au niveau des muqueuses ORL : https://twitter.com/EricTopol/status/1419503489546219520?s=20
Par contre cette vaccination intranasale ne pourrait être qu’un complément à la vaccination injectable car elle protège beaucoup moins bien contre l’infection pulmonaire et donc contre les formes sévères.
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les vaccinés pourront avoir un pass valide tout en restant contaminés et contaminants
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la circulation virale va aller crescendo, tout en étant de moins en moins perçue, et ces personnes vulnérables non-vaccinées vont donc courir un risque de plus en plus fort
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L’OMS a pourtant alerté depuis des mois ! Tout d’abord par l’intermédiaire du Dr. Aylward (https://twitter.com/WorldAffairsPro/status/1353765556663373825?s=20), conseiller principal du directeur de l’OMS, qui a déclaré le 25/01/2021 : « les pays qui misent tout sur la seule vaccination vont perdre » (https://www.youtube.com/watch?v=hK_XWQXCcLA&ab_channel=WorldHealthOrganization%28WHO%29).
Également par l’intermédiaire du Dr. Ryan (directeur de la cellule de gestion des urgences sanitaires à l’OMS), qui a déclaré le 5 décembre 2020 : « les vaccins seuls ne pourront pas faire le job » (https://www.youtube.com/watch?v=C0kNDgYzH5E&ab_channel=INQUIRER.net)
Les alertes sont claires et émises depuis des mois. Tout miser sur la seule vaccination est une erreur.
Il faut en parallèle renforcer les mesures de suppression virale
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sur 100 vaccinés, 9 ne sont pas protégé malgré une vaccination complète. Et les données israéliennes montrent qu’avec le temps cette protection diminue, d’autant plus vite que les patients sont âgés et/ou porteurs de comorbidités.
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De plus, tous les patients immunodéprimés, atteints de cancers, greffés d’organes, insuffisants rénaux, porteurs de maladies autoimmunes… sont aussi ceux qui vont tirer le moins de bénéfice de la vaccination (car leur système immunitaire n’est pas assez efficace), alors qu’ils sont par ailleurs parmi les sujets les plus à risque de COVID sévère !
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ce virus ne va plus disparaître ... avec Delta il faut bien comprendre que le « diable est sortie de sa boîte » et n’y retournera plus. Ne pas s’adapter ne fera que rendre le péril et les souffrances plus grandes.
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Les contre-indications médicales à la vaccination restent exceptionnelles, et sont essentiellement une allergie documentée aux composant du vaccin, notamment au polyéthylène glycol.
Les autres contre-indications sont relatives, notamment avec les antécédents d’allergies sévères. Ces problématiques peuvent notamment bénéficier d’une vaccination sous surveillance médicale, avec prémédication antihistaminique. Dans les cas les plus complexes, où la protection vaccinale reste nécessaire en raison d’un risque élevé de COVID sévère, une désensibilisation peut aussi être tentée pour diminuer le risque de réaction allergique.
Pour ceux qui resteraient dans le cas d’une contre-indication absolue, mais aussi pour tous les patients immunodéprimés, cancéreux, greffés d’organes, insuffisants rénaux, porteurs de maladies auto-immunes, la solidarité sanitaire de la collectivité restera nécessaire.
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C’est notamment pour eux que l’intérêt collectif de la vaccination doit être pleinement déployé. Même si les vaccinés restent transmetteurs du virus, leur excrétion virale dure en moyenne 3 jours contre plus de 10 jours chez les non-vaccinés. Mécaniquement, les vaccinés pourront contaminer moins de personnes qu’un non-vacciné. Même si ce n’est pas une protection parfaite, elle doit être mise en jeu (tout est bon à prendre pour protéger le plus de personnes possible).
Deuxièmement, les mesures barrières/distanciation, aération… resteront une ligne de défense incontournable (pour longtemps), afin de réduire le risque d’exposition au virus.
Enfin, le recours aux anticorps monoclonaux peut apporter une ligne de défense complémentaire et venir compenser la réponse vaccinale insuffisante chez ces patients immunodéprimés
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appel de l’association Renaloo, lancé aux autorités sanitaires pour organiser l’accès à cette prévention : https://twitter.com/Renalooo/status/1422470717682167836?s=20
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l’obligation vaccinale : elle pose des questions éthiques, mais elle pose aussi beaucoup moins de problèmes pratiques que le passe sanitaire et nous évite de basculer dans une société de la surveillance. Il faut avoir un vrai débat là-dessus.
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Nous sommes toujours plus fichés, contrôlés et surveillés et cela ne semble pas émouvoir grand monde, car c’est toujours fait au nom d’un bien supérieur, la sécurité, la santé ou autre. Les libertés publiques sont une variable d’ajustement depuis bien longtemps, cela ne date pas de la crise sanitaire. Comme vous le dite, la question centrale est celle de la proportionnalité : quel degré de contrainte individuelle sommes-nous disposés à endurer pour atteindre nos buts collectifs ? Or, plutôt que d’une vraie réflexion sur cette question, on assiste à une fuite en avant des pouvoirs publics sous l’œil relativement bienveillant de toute une partie de la population.
À Lire Aussi
Près de 20% des Français refusent la vaccination et le pass sanitaire mais savent-ils qu’ils sont manipulés pour mettre la vie des autres en danger ? https://atlantico.fr/article/decryptage/pres-de-20percent-des-francais-refusent-la-vaccination-et-le-pass-sanitaire-mais-savent-ils-qu-ils-sont-manipules-pour-mettre-la-vie-des-autres-en-danger-covid-19-pandemie-epidemie-democratie-jean-marc-sylvestre
Mots-Clés Covid-19, tester, tracer, Pass Sanitaire, quatrième vague, Conseil Constitutionnel, circulation virale
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?Q3KrDg
Ndlr : Claude-Alexandre GUSTAVE selon twitter : Biologiste médical #teambiomed
Ancien AHU microbiologie / AH immunologie @CHUdeLyon
M2R Infectio fondamentale @UnivLyon1
Gilles Pialoux : "Depuis janvier, les décisions politiques n’ont aucune cohérence scientifique"
24 minutes
Chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon (Paris) et membre de la cellule de crise de l'AP-HP, alerte sur la pression actuelle dans les établissements de la capitale.
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“à l'échelle de [son] hôpital, les mesures de freinage n'ont quasiment aucun effet. Regardez les Alpes-Maritimes ! L'effet était très mineur et ça repart !” Pour lui, les mesures de freinage, “c'est du 'en même temps'”.
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Gilles Pialoux critique “l’absence de transparence sur les conséquences” de la stratégie sanitaire. “Il n’y a pas eu de débat citoyen, avec la représentation nationale, sur le fait que les choix politiques assumaient qu’on allait déplacer des malades, déprogrammer à hauteur de 80%. J’ai trouvé ce chiffre inhumain ! Pour l’instant il ne se fait pas, mais on sait très bien qu’on peut déprogrammer 80% des interventions en 48h, pour récupérer le personnel et récupérer les espaces.”
Dans les hôpitaux, “on est fatigués d’être fatigués”, ajoute l’infectiologue. “Sincèrement, on a l’impression qu’on ne doit compter que sur nous même.”
Éviter une “situation à la Lombarde”
“C’est un piège qui se referme sur l’exécutif”, regrette Gilles Pialoux, à propos de “l’acceptabilité” des mesures. “On a pris tellement de retard que toute mesure [de confinement] sera plus dure et plus durable.” Et si cette troisième vague “n’a pas été dans une forme exponentielle comme le premier pic”, on a déjà “dépassé la deuxième vague”, qui fut elle-même “plus mortelle, plus morbide, plus insupportable même si elle n’est pas montée si haut que la première vague”.
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De nombreux médecins, dont les directeurs de cellules de crise, ont alerté ce week-end sur la situation sanitaire et demandé au gouvernement de prendre ses responsabilités. Mais “on n’abandonnera pas les personnes qui viennent à l’hôpital”, rassure Gilles Pialoux. “Mais l’offre de soin sera dégradée.” Si on “laisse monter” la vague, “ce sera une situation à la Lombarde”, estime-t-il. “Où les familles comprendront que les patients mourront sur les brancards… Et c’est ça que l’on veut éviter.”
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“La vaccination est la porte de sortie”, ajoute-t-il. “Le problème c’est qu’elle s’est éloignée, probablement par une incompétence européenne dans la commande et par des événements imprévisibles, le poids de ces variants, et puis ce problème de doses caricatural sur le terrain.”
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Gilles Pialoux juge aussi le système à l'école “totalement déconnant”. Selon lui, les mesures ne sont pas adaptables. “On dit qu'on va dépister les enfants, vous savez combien d'enfants ont été dépistés lundi ? 0,03% des enfants du primaire, parce que les tests ne sont pas là. On a des décisions politiques et la faisablitié qui est déconnectée”, dénonce le chef de service des maladies infectieuses de l’Hôpital Tenon.
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Gilles Pialloux se félicite toutefois du nouveau protocole sanitaire dans les écoles consistant à fermer une classe pour chaque enfant malade. “C'est une très bonne mesure”, assure-t-il, même s'il estime que “ce protocole sanitaire doit réellement être amplifié” notamment face au “problème des cantines (...) voie de circulation” du virus.
30 minutes
Jean-Luc Mélenchon, président du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, député des Bouches-du-Rhône, est l'invité du Grand entretien de France Inter. Il est l'auteur de "Les Cahiers de l'Avenir en commun - numéro 1 Démocratie et 6e République !" aux éditions du Seuil.
"Je ne pense pas qu’il y ait jamais eu d’épidémie par hasard, elles sont toujours le résultat d’une situation et leur propagation est toujours le symptôme d’un mode d’organisation de la société", estime Jean-Luc Mélenchon. "Cette épidémie, comme celles que nous verrons à l’avenir, de plus en plus violentes, vient d’un mode social particulier qui conduit à baisser les coûts de production partout, par exemple dans l’agriculture à faire des élevages hyper-intensifs où des millions d’animaux deviennent des foyers extraordinaires de propagation des virus. Ensuite, la globalisation fait que ça traverse le monde à toute vitesse. Le point de départ de cette crise sanitaire est social, son mode de déroulement est social, l’épidémie se propage plus parmi les pauvres que parmi les populations les mieux protégés. D’un bout à l’autre de la chaîne, il y a des choix humains. Donc la suite des événements nous appartient, si nous y réfléchissons et que nous prenons le temps."
"Nous avons besoin d’organiser des méthodes qui ne concourent pas à cette situation absurde"
Que pense-t-il de la décision du gouvernement de ne pas reconfiner pour l'instant ? "Tout ça est un tissu d’absurdités depuis le début. Lorsque l’épidémie a commencé, on a été confinés. Nous étions tous pris par surprise et c’était la méthode qui s’imposait. Au fond, c’est une méthode du Moyen-Âge, on n’a rien inventé. Aussitôt, nous avons été quelques-uns à dire qu’il fallait planifier le déconfinement. Ensuite, on déconfine, d’une manière hasardeuse : par exemple, on a fait retourner les mômes à l’école pour dix jours ! Là-dessus, on dit qu’il va y avoir une deuxième vague. Ces gens-là n’ont rien prévu à aucune étape, et sont incapables d’imaginer autre chose que des choses inhumaines. Imaginer qu’on peut transbahuter des malades d’un bout à l’autre du pays, comme s’ils n’avaient pas de famille, qu’on peut se passer de tout et rester enfermé, ça c’est une vision de technocrate, qui ne comprend rien à ce qu’est l’être humain, un être social. Je vous annonce que la vague numéro 4, ce sera une vague psy, il y a déjà un embouteillage dans les hôpitaux à ce sujet."
Emmanuel Macron n’a rien prévu, comme d’habitude, et ce n’est pas sérieux", assure le leader d'opposition. "Nous avons besoin d’organiser des méthodes qui ne concourent pas à cette situation absurde, être tous les jours menacés de confinement. Quelle méthode ? La société par roulement : changer l’heure de travail, pour ne pas être tous en même temps ; faire du roulement dans le milieu scolaire. [Il propose également, pour les salles de concert, “d’installer des purificateurs d’air”] Il existe plein de méthodes, mais il faut réfléchir au-delà de “confiner ou ne pas confiner”. La société va craquer, nous ne sommes pas faits pour être traités de cette façon."
"On doit se demander pourquoi on continue à diminuer le nombre de lits d’hôpitaux. On nous explique que tout ce bazar est lié au fait qu’il n’y a pas assez de lits en réanimation, et on continue à en supprimer. Ce n’est pas acceptable."
Que faire face à la pénurie de vaccins ? "Déjà, ne pas faire confiance aux incapables qui ont organisé cette situation. Comment se fait-il que le petit Cuba arrive à faire 5 vaccins, dont 3 sont en phase de vérification de leur efficacité, et que la France, qui a inventé l’idée même de vaccin, soit incapable d’en produire un. On s’en est remis de manière dévote et aveuglée à une entreprise, Sanofi, qui elle-même a détruit progressivement détruit tous ses labos de recherche, et nous nous retrouvons tout nus sur le bord de la rivière glacée."
Sur le vaccin, "il faut aller à toutes les portes sans faire de l'idéologie"
Il propose de revenir à une souveraineté nationale sur le sujet, et en attendant de se tourner vers d'autres sources de vaccins. "Commençons par remettre des sous dans la recherche publique, par reprendre en main et réquisitionner ceux qui doivent l’être pour les faire travailler correctement. Ensuite, il faut réapprovisionner en vaccins. Pfizer, Moderna, n’ont pas assez de vaccins et nous attendons qu’ils veuillent bien nous en donner. Mais il y a d’autres pays qui en produisent ! Il faut aller à toutes les portes sans faire de l’idéologie. Il y a un vaccin russe, qui depuis le mois d’octobre et de novembre est réputé, par une commission d’enquête, marcher à 90 %."
Même si l’Agence européenne du médicament n’a toujours pas donné d’autorisation de mise sur le marché ? Doit-on passer outre l'avis de ces experts ? "Si j’étais le président de la République, c’est exactement ce que je ferais. De même que je ferais venir les vaccins cubains et chinois. À l’heure qu’il est, des pays entiers se vaccinent avec. Il ne faut pas faire d’idéologie ! On prend ce qu’il y a quand il est avéré que ça marche. Il faut s’adresser aux Russes et dire : “est-ce que vous pouvez en fabriquer chez vous ?” Ils nous ont proposé de le faire et les autorités françaises ont refusé !"
"Israël est remarquable : c’est un tout petit pays qui a réussi à se doter de vaccins et à organiser la vaccination de la population", donne comme autre exemple Jean-Luc Mélenchon. "Puisqu’ils savent le faire, ayons la modestie de leur demander comment ils ont fait. La coopération internationale est vitale dans ce genre d’affaires : l’Union européenne aurait pu se mettre d’accord, par exemple sur ce qu’est un confinement, comment déconfiner, quels médicaments utiliser… Nous ne parlons pas des traitements : si nous ne voulons pas que des malades arrivent en réanimation il faut les traiter avant."
A-t-il lui-même été vacciné ? Non, mais pas pour des raisons médicales ou idéologiques. "Mon médecin m’a proposé de l’être, mais je ne veux prendre la place de personne. Mon âge fait qu’on aurait dû me vacciner dix fois, mais comme je crache le feu… Peut-être suis-je un peu irresponsable mais je ne veux pas prendre la place de quelqu’un d’autre. C'est quelque chose qui me pose problème quand il y a pénurie, c’est moral ça n’a rien de sanitaire."
"Macron traite l'écologie comme il traite les autres questions"
Dans ses "Cahiers de l'Avenie en Commun", il évoque de grandes questions écologiques. "Tout le monde est devenu écologiste, ce n’est plus la propriété d’un parti, remarquable dans le passé parce qu’ils ont été les lanceurs d’alerte quand il fallait. Mais toute la discussion, c’est de se demander comment on est écologiste. Dans le cas de Marine Le Pen, c'est l’escroquerie avec un E majuscule. Quand Emmanuel Macron a proposé qu’on réautorise les néonicotinoïdes, elle a voté pour ; lorsqu’ils ont décidé de rallonger le délai du glyphosate, elle n’était pas là pour voter contre ; et ainsi de suite."
Comment juge-t-il le bilan d’Emmanuel Macron sur le sujet ? "Il traite l’écologie comme il traite toutes les autres questions : il pense que c’est une question spécifique, il ne comprend pas que c’est un tout. Si on est en rupture, il faut être sérieux et planifier. On ne peut pas réorganiser la production, la consommation, les machines, les matériaux sans se donner de la visibilité. C’est l’appel central de notre écologie de rupture."
100 % d'énergies renouvelables avant 2030
Jean-Luc Mélenchon souhaite une énergie 100 % renouvelable, dans un délai aussi court que possible. "Si vous augmentez la consommation d’énergie, que vous n’avez pas une mécanique de sobriété, dire que vous serez à 50 % de nucléaire dans 10 ans, vous n’avez rien gagné. Par exemple, tout le monde parle du véhicule électrique mais qui va produire cette électricité ? Pour un million de véhicules électriques de plus, il faut une centrale nucléaire de plus. Ceux qui ont mis en place le nucléaire ont cru bien faire, et je pense qu’ils ont fait du mieux qu’ils pouvaient. Maintenant, nous savons tous que c’est extrêmement dangereux. Je n’aime pas jouer l’affolement, mais nous sommes le seul pays au monde qui a une centrale nucléaire en amont du fleuve qui dessert la capitale ! Nos centrales sont concentrées dans des régions où il y a une industrie chimique et autre extrêmement importante. Un accident, et c’est fini. Or nous allons à l’accident pour plein de raisons ! Donc je dis : on renouvelle tout."
"Sur la date, je pense que 2030, c’est trop long [pour passer à 100 % de renouvelable]. Nous avons un savoir-faire dans notre pays : nous pouvons utiliser le thermique, l’hydrolien… En plus de tout ce qui relève de la sobriété, donc la diminution de la quantité d’énergie que nous consommons. Et nous avons de jeunes ingénieurs capables de se lancer dans cet immense travail."
Il estime que pour y parvenir, "nous avons besoin d’une mobilisation générale de la population de ce pays, de son intelligence, de sa jeune génération, parce qu’il faut arrêter ce qui est en route. Il faut changer de mode de production, parce que dans la décennie qui vient le changement climatique est irréversible, nous atteignons des points de bascule."
53861 signataires
PÉTITION SOUTENUE PAR : Objectif Zéro OGM, Agir pour l’Environnement, Les Amis de la Confédération Paysanne, Les Amis de la Terre, ASPRO-PNPP, Bio Consom’acteurs, Collectif anti-OGM 66, Collectif Les pieds dans le plat, Combat Monsanto, Comité de Soutien aux Faucheurs Volontaires 31, Comité de Soutien aux Faucheurs Volontaires 49, Comité de soutien aux faucheurs de Pithiviers, La Confédération Paysanne, Faucheurs Volontaires d’OGM, Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB), Générations Futures, Greenpeace France, Intelligence Verte, Loiret sans OGM, Mouvement de l’Agriculture Bio-Dynamique, Nature & Progrès, OGM Dangers, Réseau Semences Paysannes, Sciences Citoyennes, l’Union Nationale de l’Apiculture Française,Vigilance OG2M, Vigilance OGM et Pesticides 16, Vigilance OGM 33, Vigilance OGM 36.
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Dans un arrêt[1] du 7 février 2020, le Conseil d’État français a enjoint le Premier ministre de modifier sa loi en conséquence, sous six mois, et de l’appliquer avant neuf mois aux variétés concernées.
Cette décision du Conseil d’État n’a toujours pas été exécutée et le gouvernement français est dans l’illégalité depuis début août 2020. Et il le sait ! Il n’a rien fait pour stopper, dans notre pays, la culture et la commercialisation illégale de colza OGM rendu tolérant aux herbicides.
...
Pour préserver la biodiversité ainsi que notre droit de cultiver et de manger sans OGM, en signant cette pétition, nous demandons au gouvernement français de publier le décret
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Le 20 septembre 2020, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de BFMPolitique. Il a dénoncé la dépense inconsidérée d'argent public pour les entreprises sans que soient jamais exigés des résultats. Il a en particulier pris l'exemple du CICE qui a coûté 20 milliards d'euros par an et n'aurait permis de créer que 100 000 emplois soit un total de 900 000 euros par emploi sur la durée de son existence. Il a expliqué qu'il fallait contrôler l'usage fait de l'argent public pour qu'il ne parte pas directement la poche des actionnaires.
Le président du groupe « La France insoumise » à l'Assemblée nationale a aussi dit pourquoi il estimait que le plan de relance était insuffisant et pourquoi les 40 milliards d'euros censés provenir de l'Europe étaient un « marché de dupes ». Il a ainsi détaillé le fonctionnement du budget de l'Union européenne et a expliqué que si la France allait recevoir 40 milliards, elle allait financer le budget européen à hauteur de 67 milliards
Jean-Luc Mélenchon a également mis sur la table la question de l'eau et a expliqué qu'il fallait promulguer une loi d'urgence sur le sujet pour réparer les canalisations, stopper les mésusages et empêcher l'appropriation privé de ce bien commun. Il a parlé de la situation dans les DOM et les TOM et des témoignages qu'il reçoit sur ce qui se passe en Guadeloupe, en Guyane, à Mayotte et en Martinique. Il a, enfin, expliqué le lien entre l'eau et l'énergie nucléaire et a expliqué que le réchauffement de l'eau et sa pénurie rendaient compliqué le refroidissement des centrales.
La question du Covid 19 et de la deuxième vague de la propagation du virus était également à l'ordre du jour alors que la situation sanitaire s'aggrave. Le député insoumis a expliqué que le gouvernement Macron n'avait pas préparé la deuxième vague et que rien n'avait été fait dans l'hôpital. Il s'est aussi interrogé sur la raison pour laquelle les tests coûtaient plus cher en France qu'à l'étranger et a expliqué que ces éléments semaient le doute dans la population. Il a, enfin, appelé à l'effort pour produire les masques dont nous avons besoin et à les rendre davantage supportables au quotidien.
Enfin, les questions ont porté sur la laïcité dont Jean-Luc Mélenchon a rappelé qu'elle n'était pas un athéisme d'État mais une indifférence de l'État vis-à-vis des religions. Face à la nouvelle polémique sur le voile qui a eu lieu à l'Assemblée nationale, il a expliqué l'erreur des députés qui l'avaient provoquée et qui, de ce fait, avaient invisibilisé la question sociale des jeunes.
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Actualité Environnement
TORONTO – Les coûts annuels pour contrer les pires conséquences des changements climatiques au niveau municipal s’élèvent à 5,3 milliards $, selon une étude dévoilée jeudi par la Fédération canadienne des municipalités (FCM) et le Bureau d'assurance du Canada (BAC).
... 0,26 % du produit intérieur brut du Canada ...
Dans l’ordre, les inondations, l’érosion et la fonte du pergélisol constituent les risques climatiques qui engendrent les dépenses les plus élevées. ... les coûts financiers et émotionnels ne cessent d'augmenter, a mentionné le président et chef de la direction du BAC, Don Forgeron ... Les gouvernements doivent collaborer au financement des infrastructures résilientes nécessaires pour protéger les Canadiens des inondations, des grands vents et des feux de forêt.»
Au Québec et en Ontario, les inondations, les tempêtes de verglas et de vent, ainsi que les vagues de chaleur sont les phénomènes qui menacent le plus les infrastructures actuelles.
L’étude note que d’autres recherches ont montré que pour un dollar investi en mesure d’atténuation, six dollars sont épargnés en dommages futurs. ... l’amélioration des infrastructures comme la construction de digues, l’augmentation de la capacité de traitement des eaux ou l’utilisation de matériaux de construction résistants au feu.
Les mesures d’atténuation s'appuient aussi sur le renforcement des systèmes naturels comme les zones humides et les forêts. Enfin, des politiques et un cadre juridique mieux adaptés, par exemple l’interdiction de construire dans des zones à risque, constituent un autre axe pour contrer les effets négatifs du réchauffement de la planète.
La température moyenne annuelle au Canada a augmenté de 1,7 °C depuis 1948, selon cette étude.
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Les agents de France Télécom et ses sous-traitants ont manipulé, sans aucune information ni protection, des millions de petits tubes à l’apparence inoffensive depuis les années 1970. Quelques années plus tard, les cancers se sont multipliés. Mardi, une plainte contre Orange a été déposée par l’association Henri-Pézerat.
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Mediapart avait raconté en mars 2018 comment les agents de France Télécom et ses sous-traitants avaient manipulé sans aucune information, ni protection, des millions de petits tubes à l’apparence inoffensive depuis les années 1970. En réalité, ces parasurtenseurs étaient chargés en radioéléments (radium 226, tritium, prométhéum 247, polonium 210). Si bien que l’irradiation des agents par des rayons gamma et bêta et l’inhalation de gaz radioactifs (tel que le radon) ont provoqué des vagues de cancers dès le début des années 1990.
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la semaine dernière, le procureur de la République de Clermont-Ferrand a reçu ce matin à 11 h, une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui dans l’affaire des parafoudres radioactifs, ces composants utilisés pour la maintenance des lignes téléphoniques depuis cinquante ans. ... inspection de travail du Puy-de-Dôme
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Pendant des mois, les équipes de C Politique ont suivi en coulisses, la naissance et l'explosion d'un mouvement social inédit en France: les Gilets Jaunes. Un mouvement qui a fragilisé le Président de la République.
Au lendemain de l'acte XXIII, Macron face à la vague Jaune, c'est le film de l'année.
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