Omniprésent dans notre environnement, il est pourtant méconnu du grand public. En pleine crise agricole, l’association Santé Environnement France rappelle les dangers liés au cadmium. Ce métal lourd est présent dans les sols, les engrais azotés de synthèse et donc dans nos assiettes. Après le tabac, l’alimentation constitue la principale source d’exposition au cadmium via les céréales, légumes, racines et tubercules. L’exposition orale prolongée au cadmium provoque des maladies osseuses, des troubles de (...)
Connu / TG le 4/02/24 à 23:05
Clés : Économie Entreprises - Temps de Lecture 4 min.
La croissance de la structure associative a récemment engendré des conflits entre salariés et avec la direction, qui dit reconnaître des dysfonctionnements.
Le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, lors d’une réunion du Medef, au complexe hippique de Longchamp, à Paris, le 27 août 2020. ERIC PIERMONT / AFP
« Je me mets à la place de Patrick Pouyanné [PDG du groupe TotalEnergies], qui va bien se marrer à la lecture de l’article… » Lundi 25 septembre, en réunion hebdomadaire et dans une ambiance tendue, le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, regrette l’attitude des salariés qui ont parlé au Monde, arguant qu’un article à charge contre la structure nuira à la collecte de dons. « Je leur ai dit que j’étais triste et en colère, et que parler à la presse était un exercice risqué », se justifie Jean-François Julliard.
Une vingtaine de témoignages de salariés, ex-salariés et militants font état d’une charge de travail élevée et d’un climat social très difficile dans le bureau français de l’ONG internationale, qui compte 150 personnes en CDI. La quasi-totalité d’entre eux ont souhaité garder l’anonymat, de peur de conséquences sur leur carrière.
La colère gronde aussi du côté des bénévoles, qui estiment ne plus avoir voix au chapitre : Karine Michils, militante et membre démissionnaire de l’assemblée statutaire − qui représente les adhérents −, devait envoyer mercredi 4 octobre une lettre à l’ensemble des adhérents, pour dénoncer un « déni de démocratie ». Elle déplore notamment l’opacité de la direction à chaque question posée en assemblée : « On me rétorquait que j’étais agressive et pas bienveillante. J’ai rejoint Greenpeace pour combattre des multinationales, mais j’ai combattu une multinationale pour l’instant, c’est Greenpeace. »
Davantage de syndiqués
La difficulté à s’exprimer en interne révèle un paradoxe, entre l’illusion d’évoluer dans une grande famille, où l’on « lave son linge sale en famille », et la réalité de la direction de l’association, jugée tantôt absente, tantôt brutale, et n’appréciant pas vraiment les critiques. Un salarié présent dans la structure depuis plusieurs années évoque « une gêne » quand des membres de la direction discutent dans les parties communes du siège. « On est embauchés car on est des personnes vindicatives, qui veulent agir… Mais dès qu’on fait remarquer quelque chose en interne, on nous agresse et nous fait comprendre qu’on est des privilégiés par rapport à d’autres assos », déplore une employée.
Or, depuis vingt ans, les effectifs de Greenpeace France n’ont cessé de croître, et sa structure de se rapprocher d’une entreprise classique : naissance d’un service RH, création de postes de management intermédiaire et délimitation stricte des périmètres de chacun en 2015… Ce qui a généré des conflits fréquents entre pôles ou salariés, parfois arbitrés de manière autoritaire par la direction, ainsi qu’une multiplication des réunions et des processus de validation avant de réaliser une action ou de produire un rapport.
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Ndlr : la réponse de GPF : https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?-9ogJQ
Ce matin, le tribunal administratif de Poitiers, sollicité par des associations environnementales, devait
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Connu / TG le 19/09/23 à 14:38
Début avril, les eaux de surface des océans ont enregistré la température record de 21,1 °C, révèle l’Agence ...
Connu / TG le 14/04/23 à 10:37
Posté dans ACTUS, PETITION, APPEL
Réduire le trafic routier, notamment celui des poids lourds dans la plaine d’Alsace est possible en allégeant l’axe nord-sud et inversement, de son trafic de transit. Pour cela, la solution s’appelle le ferroutage.
La collectivité européenne d’Alsace (CEA) est envahie par les poids lourds en transit qui ne font qu’augmenter :
- la dégradation des chaussées à cause de leur poids,
- la pollution de l’air
- et le trafic local qu’ils contribuent à surcharger.
« Le danger du GCO est de transformer l’Alsace en couloir à camions ! »
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Pétition à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?uNotog
Michel Husson est décédé. Economiste et statisticien, il savait décortiquer comme personne les modèles néoclassiques pour en pointer les incohérences, voire les absurdités, notamment dans ses nombreuses chroniques pour Alternatives Economiques. L’économiste Jean-Marie Harribey lui rend hommage.
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formés à la rigueur scientifique tout en possédant une culture d’économie politique critique fondée à la meilleure source : Marx. Il compte parmi les quelques rares analystes ayant consacré leur travail à analyser l’évolution du capitalisme contemporain mondialisé et financiarisé en utilisant les concepts de suraccumulation du capital et de taux de profit dont l’évolution rythme les transformations du capitalisme. Des transformations dont les conséquences sur le travail, la répartition des revenus, la protection sociale ont été au centre de ses préoccupations pendant toute la période néolibérale.
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l’un les plus ardents défenseurs de la réduction du temps de travail et ses travaux récents montraient encore l’enjeu qu’elle représentait même au temps de la crise sanitaire. Et le moindre de ses mérites n’est pas de s’être dégagé d’une culture productiviste, trop longtemps véhiculé par les mouvements progressistes, pour prendre en compte la crise écologique et associer sa résolution à celle de la crise sociale.
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son site « hussonet » http://hussonet.free.fr/
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à l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires)
...
engagé dans la bataille sociale : Attac, la Fondation Copernic, les Economistes atterrés, sans parler de ses engagements syndicaux et politiques. On ne compte plus ses contributions à des œuvres collectives sur la crise du capitalisme, les retraites ou la dette publique, notamment sa participation à l’Audit de la dette publique grecque en 2015 à Athènes.
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sa contribution à la démystification de la prétendue épistémologie de l’économie néoclassique, car, pour lui, ce qui importait sans doute le plus, c’était de replacer l’économie dans le cadre des rapports sociaux d’exploitation ... l’analyse en termes de classes
Ludovic Arnold a retweeté coulmont @coulmont · 2 déc.
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MOYENNE DE ~1500 morts par jour
Parler avec assurance de choses qu'on ne connaît pas, c'est l'ultracrépidarianisme. Explications avec le philosophe et physicien Étienne Klein.
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Transcription :
Journaliste : Laurène Gris - Montage Morgane Pottier brut.media
On est tous pour ou contre le nucléaire, les nanosciences les OGM. Mais qui d'entre nous est capable de dire ce qu'on met vraiment dans un réacteur nucléaire ? Ce qu'est une réaction de fission ? Comment ça fonctionne ? Qu'implique E=mc2 ? Qu'est-ce que c'est qu'une cellule souche, un OGM ? Personne.
L'ultracrépidarianisme, c'est un mot savant pour dire que, souvent, on parle avec assurance de choses que nous ne connaissons pas et c'est dérivé d'une locution latine qui est : "Sutor, ne supra crepidam" qui veut dire en gros que le cordonnier ne doit pas parler au-delà de la chaussure.
Moi j'ai noté cette tendance-là au tout début de l'épidémie. Je rentrais du Chili et en arrivant en France, alors que le confinement avait commencé depuis quelques jours, je voyais des tweets écrits par des personnalités politiques, parfois de très haut rang, qui commençaient par : "Je ne suis pas médecin, mais je pense..." etc. Et, après cette déclaration honnête d'incompétence, s'ensuivaient des injonctions sur ce qu'il fallait faire ou penser à propos de tel ou tel traitement. Au tout début de l'épidémie. Ça m'avait étonné qu'on puisse avoir autant d'assurance alors même qu'on vient de déclarer qu'on est incompétent.
J'ai remarqué en étudiant un peu la question que c'était une tendance savassez naturelle, qui a d'ailleurs été étudiée par des psychologues américains à la fin du 20è siècle qui s'appellent Dunning et Kruger, qui avaient remarqué que pour se rendre compte qu'on est incompétent, ben il faut être compétent. Au début, quand on découvre un nouveau champ, on se sent spontanément compétent. Par exemple, j'y connais rien en football, mais si on me demandait d'être sélectionneur de l'équipe de France de football, spontanément je dirais : "Pourquoi pas, ça a l'air simple." On s'assoit sur un banc, on fait des gestes, on crie un peu et ça doit être suffisant pour que l'équipe gagne. Et puis, en regardant les choses d'un peu plus près, on s'aperçoit que c'est beaucoup plus compliqué. Nous sommes tous appelés à être victimes de cet ultracrépidarianisme. Quand vous conversez au café avec vos amis, vous dites des choses qui vont au-delà de vos compétences. C'est tout à fait naturel dans la conversation, simplement il faut en avoir conscience, et quand on a une parole publique qui peut avoir des effets politiques importants, il faut être prudent. L'idée, c'est pas du tout de dire que chacun est contraint dans sa liberté à laisser la parole aux experts. En fait, en démocratie, n'importe qui a le droit de poser une question aux experts, de les interpeller, de les interroger. Mais c'est pas ce qui est fait là. C'est : on donne son avis sans savoir.
Livre "Le goût du vrai" a fait naître de nombreuses polémiques.
Nous avons tendance à écouter ceux qui parlent de tout. Comme s'ils nous rassuraient, comme si les gens qui ont des formes de certitude, une forme d'arrogance aussi, nous rassuraient dans une période d'incertitude. Dans les mêmes canaux de communication circulent aujourd'hui des connaissances, scientifiques ou autres, des informations, des commentaires, des opinions, des fakenews, et le fait que toutes ces choses circulent dans les mêmes canaux fait que leurs statuts respectifs, qui sont pourtant très différents, se contaminent.
Je me rends compte que les gens qui sont modérés, qui sont prudents, qui sont en quelque sorte "centristes" pour ce qui est des questions relatives à la vérité, parlent beaucoup moins que les gens qui sont extrémistes dans ces domaines. C'est un peu comme en politique : les gens qui sont aux extrêmes parlent plus que les gens qui font partie de ce qu'on appelle la majorité silencieuse. Et moi je pense que notre démocratie, pour garder de sa vivacité, a besoin que les gens modérés s'engagent passionnément. L'idée même de démocratie a à voir avec le fait qu'on puisse argumenter et s'en donner le temps, sans simplement s'imposer... s'opposer, pardon, avec des arguments assez primaires qui donnent l'impression que ce sont des arguments d'autorité qui se combattent et non pas des analyses.
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Connue / https://twitter.com/brutofficiel/status/1301407829769633792
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François BOCQUET a retweeté
Brut FR @brutofficiel · 3 sept.
"Je ne suis pas médecin, mais..."
Parler avec assurance de choses qu'on ne connaît pas, c'est l'ultracrépidarianism. Explications avec le philosophe et physicien @EtienneKlein
166 - 3300 - 5300
Ndlr :
- fait allusion à L'effet Dunning-Kruger ou effet de surconfiance, un biais cognitif démontré par David Dunning et Justin Kruger
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Dunning-Kruger - questionner le point sur le rapport à l'expertise (peut-on dérouler un raisonnement sans en avoir une ? En d'autres termes, peut-on parler de ce que l'on ne connaît pas ? N'est-ce pas ce que fait souvent le médiateur ou le journaliste en rapportant les propos d'un tiers ?) et publier dans centristes insoumis ACT
https://twitter.com/Notre_Energie/status/1282573726547156992
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CLER a aimé Notre énergie @Notre_Energie [ENTRETIEN] A lire dans notre dernier dossier : Marc Jedliczka @hespul @nWassociation @assoCLER sur les énergies renouvelables, « il faut surmonter une forte résistance au changement » #EnR
9:13 AM · 13 juil. 2020·11 Retweets avec un commentaire 12 J'aime
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s’inscrit dans la tradition du Rire de Résistance.
a vu le jour au début du 3ème millénaire, sous la bonne étoile de militants antipub, afin de parodier la surconsommation dans nos sociétés occidentales et pour dénoncer les ravages environnementaux, sociaux et sanitaires du capitalisme et du productivisme.
C’est à Lille que l’ETSC prend une véritable dimension artistique.
Emmenée par Alessandro Di Giuseppe, le PAP’40, l’€glise de la Très $ainte Consommation et ses fidèles investissent l’espace public pour glorifier le Grand Capital, à l’aide de prières et chants ironiques, devant les temples modernes que sont les galeries commerciales.
Suivent un pèlerinage aRtiviste à la Mecque du showbiz - le festival de Cannes, puis le film Amen ton pèze !, sans oublier une incursion remarquée dans le champ politique lors des élections Législatives en 2012, des Municipales en 2014 à Lille (3,55% des voix), puis des Présidentielles en 2017.
Avec toujours autant de mordant, l’ETSC remporte un véritable succès : les nombreuses vidéos, dont Bienvenue chez les Rich’$ et Game of Fraude, enregistrent au total plus de 300 000 vues sur YouTube.
Riche de toutes ces expériences, Alessandro Di Giuseppe co-écrit avec Aurélien Ambach Albertini le spectacle professionnel Croissance Reviens !
Sous l’égide de la Compagnie Triple A, ce spectacle ne cesse de tourner à travers la France et en pays francophones, notamment au Festival d’Aurillac.
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Leur second projet, La Cérémonie des Doigts d’Or - Les Oscars du Capitalisme, est une remise de prix satirique qui consiste en une rétrospective des séquences cultes de l’année écoulée, entremêlée de discours décomplexés prouvant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes... surtout pour nous, les plus riches de la planète !
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nous vivons bel et bien en « Absurdistan », que nous marchons sur la tête. Nous rêvons encore et toujours de « croissance », alors que chaque jour les voyants rouges s’allument pour nous montrer que nous allons droit dans le mur. Il n’y a, pour expliquer notre déni de la réalité des catastrophes vers lesquelles nous nous précipitons, que cette foi aveugle dans le développement. Le progrès est devenu une religion, et la croissance, un dogme absolu.
A l’heure actuelle, les 8 personnes les plus riches au monde détiennent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres ! Il est donc grand temps de sauver les riches !
Notre Mi$$el https://eglise-de-la-tres-sainte-consommation.com/IMG/pdf/mi_el.pdf
contact@eglise-de-la-tres-sainte-consommation.com
61 359 vues - 3,2 k - 94 - 116 k abonnés - 599 commentaires
Dur dur de le faire entendre, dans les médias, que la croissance ne fait plus le bonheur...
Mon rapport sur les violences policières : https://francoisruffin.fr/affaire-chouviat-une-proposition-de-loi-pour-linterdiction-du-decubitus-ventral/
Mon livre : https://francoisruffin.fr/leur-folie-nos-vies/
Planète Biodiversité
Dans un rapport publié vendredi 5 juin, la Cour des comptes européenne affirme que la politique agricole commune, la PAC, n’a que des résultats « limités » sur la préservation de la biodiversité.
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C’est un document qui rappelle à quel point la politique agricole commune (PAC) doit être profondément modifiée si l’on veut espérer enrayer le déclin massif de la biodiversité. Et à quel point, jusqu’à présent, cela n’a pas été le cas. Dans un rapport publié vendredi 5 juin https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/DocItem.aspx?did=53892, la Cour des comptes européenne affirme que la PAC n’a eu un effet positif que « limité » sur la préservation de la biodiversité et que l’évaluation des dépenses en la matière par la Commission n’est « pas fiable ».
Article réservé à nos abonnés Lire aussi La Commission européenne dévoile des feuilles de route ambitieuses pour la biodiversité et l’alimentation https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/20/la-commission-europeenne-devoile-des-feuilles-de-route-ambitieuses-pour-la-biodiversite-et-l-alimentation_6040270_3244.html
L’enjeu est pourtant conséquent : sur les 86 milliards d’euros que la Commission a prévu de consacrer à la biodiversité entre 2014 et 2020 (soit 8,1 % du budget de l’UE), 66 milliards proviennent de la PAC. L’agriculture intensive est l’une des principales causes de la perte de biodiversité et de la dégradation des écosystèmes en Europe. Depuis 1990, les populations d’oiseaux des champs et de papillons des prairies ont ainsi diminué de plus de 30 %.
Manque de données
« La PAC n’a pas suffi à contrer le déclin de la biodiversité des terres agricoles, qui représente une grave menace pour l’agriculture et l’environnement », regrette Viorel Stefan, chargé du rapport. Dans sa stratégie adoptée en 2011, la Commission s’était notamment engagée à renforcer la contribution de l’agriculture et de la foresterie à l’amélioration de la biodiversité d’ici 2020. Le 20 mai, elle a publié sa feuille de route pour 2030 en matière de biodiversité ainsi que sa stratégie « De la ferme à la fourchette », qui encourage une agriculture plus durable.
Les résultats seront-ils plus probants dans dix ans ? Dans son rapport, la Cour des comptes souligne d’abord qu’il est difficile de mesurer les progrès accomplis en raison du manque de données, la majorité des indicateurs existant en matière de biodiversité n’ayant pas été mis à jour par la Commission depuis au moins six ans. Les dernières données disponibles concernant la « diversité génétique du bétail », par exemple, datent de 2005 et ne sont disponibles que pour cinq Etats membres.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi « La PAC, une catastrophe agricole commune » https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/04/la-pac-une-catastrophe-agricole-commune_6024758_3232.html
Pour mettre en œuvre le volet agricole de sa feuille de route en matière de biodiversité, la Commission et les Etats membres disposent de deux leviers d’action principaux : les aides directes aux exploitations agricoles et les programmes de développement rural. Pour assurer le suivi du budget annuel, la Commission applique des coefficients – de 0 % si la contribution de l’aide au maintien de la biodiversité est insignifiante, 40 % si elle est modérée ou 100 % si elle est importante – aux différentes dépenses.
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Connu / https://twitter.com/Fondation2019/status/1269561059213553665
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Delphine Batho a retweeté
Fondation 2019 @Fondation2019 · 14h
La politique agricole commune (PAC) doit être profondément modifiée si l’on veut espérer enrayer le déclin massif de la biodiversité, selon la Cour des comptes de l’UE
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La frénésie médiatique entourant la baisse record des prix du pétrole et de la demande de combustibles fossiles due aux mesures de confinement masque le fait qu’un autre secteur est lui en plein essor : celui de la pétrochimie.
...
À en croire le PDG de l’Association Canadienne de l’Industrie de la Chimie (ACIC) – qui fait pression sur les gouvernements au nom des entreprises pétrochimiques et plastiques – « la demande en emballages plastiques n’a jamais été aussi forte ». C’est particulièrement le cas dans de nombreux supermarchés « où on trouve désormais du plastique sur des produits qui n’avaient auparavant jamais été emballés ».
Alors oui, en ce moment, le plastique à usage unique et le suremballage sont en augmentation. Mais est-ce pour autant le signe d’un retour en grâce pour le plastique? Je n’en suis pas si sûre.
1 527 ont signé (24 156 au 24/4)
La France insoumise a lancé cette pétition adressée à Assemblée nationale et à
Face au Covid-19, la France connaît une crise sanitaire sans précédent depuis un siècle. Fragilisé par des décennies de politiques austéritaires, l’hôpital public ne tient plus que par le dévouement absolu des agents qui y travaillent. Le personnel de santé est le dernier rempart face à l’épidémie. Il manque de tout : de masques FFP2, de masques chirurgicaux, de surblouses, de gel hydroalcoolique, et déjà de certains médicaments, de lits et de respirateurs. 69 000 lits ont été fermés à l’hôpital depuis 2003, 4172 rien qu’en 2018 sous Emmanuel Macron qui demandait encore des économies. Le personnel de l’hôpital n’a pas attendu le Coronavirus pour alerter les pouvoirs publics : cela fait plus d’un an qu’il est en grève et en manifestations pour plus de moyens humains et matériels.
Pour éviter un krach sanitaire, le peuple Français est désormais confiné pour une période indéterminée. Ce prix à payer pèse également sur l’économie du pays. Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence sanitaire et adopté un paquet d’ordonnances pour répondre aux besoins économiques. Le contenu de ces ordonnances prouve que le gouvernement n’entend pas changer de logiciel. Pour lui, cette crise est une « parenthèse » et il faudrait tout faire pour qu’après soit comme auparavant.
...
Rétablir l’ISF, c’est récupérer 3,2 milliards qui pourraient directement être injectés dans la planification sanitaire (embauches, revalorisation des salaires, achat de matériel, masques, surblouses, respirateurs…) pour soulager nos soignants. Nous demandons au gouvernement de le faire et sans tarder ! Le monde d’après doit commencer maintenant.
Connue / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1246161064368144385
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Demain, l’université et la recherche s’arrêtent. Les universités et les laboratoires se mobilisent contre la précarité, la loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche et et contre la réforme des retraites. Déborah Guy, doctorante à l’EHESS et Samuel Hayat, chercheur en sciences politiques au CNRS, sont les invités de #LaMidinale.
Pour aller plus loin :
https://universiteouverte.org/
https://precairesdelesr.wordpress.com/
Sur l’arrêt de la recherche et des universités
« On lance un appel à l’arrêt. C’est un appel au refus des conditions de travail actuelles de l’enseignement supérieur et de la recherche. »
« C’est un appel à la grève reconductible de manière à marquer notre désaccord. »
« En gros, c’est l’idée de ‘on se lève, on se casse’. »
« Il y a un niveau de précarité dans l’université qui s’étend à tous les rôles et les statuts qui ont atteint un niveau inacceptable et ingérable. »
« Notre mobilisation s’inscrit dans la continuité d’une lutte qui a commencé le 5 décembre dernier et qui continue le 5 mars qu’on veut amplifier dans les universités et les établissements de recherche. »
Sur la néolibéralisation de l’université et la « prévarication »
« Il y a une compétition généralisée et une sur-sélection dans l’université qui passe par une précarisation des statuts. »
« La plupart des enseignements qui sont donnés à la fac sont donnés par des précaires dans le cadre le plus souvent de vacations où on est payés à la tâche. »
« La mise en compétition généralisée va accroitre la sélection sociale de l’université. »
Sur la fin de l’université publique
« On voit une pression démographique de plus en plus forte qui a démarré en 2012 et qui ne va pas s’arrêter avant 2029. »
« L’université ne tient que sur la précarisation des contrats. »
« Les TD [travaux dirigés] sont surchargés, les amphithéâtres sont dépassés. »
« Les conditions sont de pire en pire. »
« Il y a une demande de formation et on n’a pas les moyens de le faire correctement. »
Sur les promesses de la ministre Frédérique Vidal
« Il y a de la part de ce gouvernement et des gouvernements précédents une logique qui consiste non pas à détruire les universités ou la recherche publique mais à modifier fondamentalement son fonctionnement. »
« Il s’agit de mettre en place une logique de différenciation. »
« Avant d’être ministre, Frédérique Vidal était membre d’un lobby qui s’appelle la Coordination des Universités de Recherche Intensive de France qui est une association qui regroupe les présidents des universités d’élite sur lesquelles se concentrent tous les financements. Ces gens-là ne veulent pas la fin des universités mais des universités à deux vitesses : des universités de masse d’un côté et de l’autre 10% d’universités sur lesquelles vont se concentrer les moyens et l’ensemble de la recherche. »
Sur les conditions de travail et les négociations avec le ministère
« Il y a quasi 50% des étudiants qui travaillent à côté de leurs études. Avec la sélection massive, les étudiants se retrouvent dans des filières qu’ils n’ont pas choisi. »
« On est dans des conditions de rémunération qui sont littéralement inacceptables. On commence nos thèses sans financement. »
« On est obligé aujourd’hui pour pouvoir devenir un professionnel de l’enseignement ou de la recherche, de passer par des conditions de précarité extrême. »
« Si on veut faire ces métiers-là, c’est parce qu’on tient à la recherche et au travail de transmission. »
« Les doctorant-es sont une main d’oeuvre corvéable à merci pour faire tenir l’université qui est à bout de souffle. »
« On est face à des travailleurs et travailleuses qui sont sinistrés à tous les niveaux. »
Sur la vocation de la recherche
« Le ministère dit qu’il faut renforcer l’attractivité des métiers de la recherche. Pour un poste de maitre de conférence, vous avez entre 50, 100 et 150 candidats. »
« Le métier, malgré les difficultés, malgré les conditions de travail et de rémunération, il y a une envie qui est énorme de l’exercer. »
« On ne peut pas être dans une logique où les gens se sacrifient et se transforment en exploiteurs de précaires. »
Sur le climat dans les universités
« Je pense qu’il faut être performatif : la mobilisation va prendre. »
« Les chercheuses et les chercheurs, les personnels administratifs de l’université sont particulièrement touchés par la réforme des retraites. »
« La baisse de nos pensions va être entre 25 et 30% selon les catégories de personnels. »
« Il faut retirer la réforme des retraites. »
« Il y a un projet global de société : l’idée c’est de mettre fin à des logiques de sécurité sociale, de service public et de les remplacer par un système de marché généralisé. »
Sur les violences policières et les intimidations à l’université
« La lutte prend surtout au niveau des personnels les plus précaires mais on a besoin du soutien des personnes qui prennent moins de risque. On a besoin d’une solidarité inter-statut de manière à collectiviser et minimiser les risques. »
Catégorie Actualités et politique 11 commentaires
RICHA Roland il y a 22 heures
La marchandisation de l'enseignement supérieur entraîne la prolatisation du corps enseignant et des chercheurs.
Tous ensemble pour éradiquer le Macronavirus.
Transcription :
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processus de bologne fin 1990 ... néolibéralisation mettre tout le monde en compétition généralisée accroit la sélection sociale ... normalisation généralisée, recherche qui va dans les clous, standardisation contre la diversité des recherches et des objets des recherches ... la ministre vient d'un lobby pour imposer une université à deux vitesses, ... la rech sur coronavirus était délaissée ... au bout du sacrificiel /burnout, précarisation, ...
SOCIAL
Face au Black Friday, symbole de la surconsommation qui se déroule ce vendredi 29 novembre, 550 marques s'engagent à boycotter l'événement autour du collectif Make Friday Green Again. Si l'initiative est louable, elle fait difficilement le poids face à la puissance de feu de géants comme Amazon qui font durer cette période de réductions sur plusieurs jours.
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C’est un véritable carton. Au mois d’octobre la jeune marque Faguo, sensible aux questions environnementales, lançait le Make Friday Green Again, littéralement "rendre vendredi vert de nouveau". Une initiative destinée à boycotter le Black Friday, ce "Vendredi Noir" de super promotions venu des États-Unis, symbole de l’hyperconsommation. Rejoint par une vingtaine d’entreprises au départ, le collectif éphémère réunit désormais plus de 550 marques dont, pour citer les plus grosses enseignes, Nature & Découverte, Jules & Jenn ou Naturalia. ... Romain Teissedre de Faguo ... contribue au dérèglement climatique en encourageant la surproduction ... lancé en 2017 par Envie ... Jean-Paul Raillard, Président de la fédération Envie ... de la communication", explique à l'AFP Cédric Chéreau, expert en distribution et co-fondateur de la startup UntieNots qui qualifie ces discours de "stratégie commerciale". ... Un amendement visant à encadrer le Black Friday, déposé par l'ancienne ministre de l'Environnement Delphine Batho, vient d'être adopté en Commission développement durable. ...
Yves Bréchet, membre de l’Académie des sciences, nous livre sa réflexion après la décision de la France d’arrêter la recherche scientifique pour les réacteurs nucléaires du futur. Un texte sans détour, en exclusivité pour la revue Progressistes.
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Une certaine idéologie a voulu sortir de cette dynamique, qui était issue de la nécessité d’un bien commun, et soumettre l’ensemble aux lois du marché selon le dogme que le marché conduit nécessairement à des solutions optimisées.
Il faudra un jour faire un bilan de cette injonction doctrinaire mais une caractéristique des idéologies, quelles que soient leurs couleurs, est qu’elles sont rétives à la comparaison aux faits. Le découplage de la production et de la distribution pour cause de concurrence européenne, la nécessité de donner accès au parc hydroélectrique lors même qu’il est indispensable et tout juste suffisant pour stabiliser le réseau électrique mis à mal par la pénétration à marche forcée des énergies intermittentes, et plus récemment le choix ahurissant de se séparer de notre industrie des turbines, dans un pays ou l’énergie électrique est à 90 % nucléaire ou hydraulique, devraient suffire pour démontrer à quel point l’État a cessé d’être un État stratège pour devenir un bouchon flottant au fil de l’eau, le courant dominant étant la logique budgétaire, et les turbulences les effets de modes et les pressions électorales, ce qui nous amène fort loin des grands noms qui ont réindustrialisé la France dans l’après-guerre. Ces exemples nous montrent aussi, sans que cela puisse nous rassurer, à quel point cette tendance de fond transcende les partis politiques. La récente décision du gouvernement d’arrêter le projet ASTRID de réacteur à neutrons rapides est un cas d’école de démission de l’État, dans une vision court-termiste dont on peut raisonnablement se demander ce qui l’emporte du désintérêt pour l’intérêt commun ou de l’ignorance patente des aspects scientifiques et industriels de la question.
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L’énergie nucléaire nécessite une denrée qui n’est pas inépuisable, l’uranium, et génère des déchets à longue durée de vie. Sur ces deux questions les réacteurs à neutrons rapides apportent une réponse techniquement éprouvée : la surgénération, en permettant d’utiliser le plutonium issu du retraitement des combustibles usés, et l’uranium appauvri, sous-produit de l’enrichissement, diviserait par 10 le volume des déchets produits, et assurerait notre autonomie en matière de ressources en uranium et d’autonomie énergétique pour un bon millier d’années au rythme actuel de consommation.
Actuellement, et contrairement à ce que la doxa verte affirme, personne n’est capable de dire quelle proportion d’énergies décarbonées non nucléaires est compatible avec nos sociétés industrielles. Ce n’est pas une question du coût des renouvelables, qui baisse constamment, c’est une question de physique. On ne sait pas quelles sont les capacités de stockage réalistes, on ne sait pas les modifications indispensables du réseau de distribution, on ne sait pas quelle part de production et de consommation localisées est compatible avec un mix énergétique donné, et enfin la production à partir d’énergies fossiles d’une électricité décarbonée rendue possible par un stockage de masse du CO2 est à ce jour un vœu pieux. Dans cette situation, faire le pari qu’on pourra se passer du nucléaire relève plus de la méthode Coué que de la saine gestion politique. La France devrait rester, au moins pour les décennies à venir, un pays à forte composante nucléaire, et c’est d’ailleurs ce qui avait été maintes fois répété par le président Emmanuel Macron. Mais il ne semble pas évident, au moins au vu des dernières décisions, que la cohérence soit une vertu majeure de l’actuelle politique énergétique.
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les réacteurs à neutrons rapides (RNR) sont capables de brûler tous les isotopes du plutonium, et donc de transformer ce déchet en ressource. Ils peuvent également brûler l’uranium naturel et l’uranium appauvri. Les RNR peuvent donc transformer les déchets, en particulier le plutonium, en ressource, et consommer toutes les matières fissiles issues de la mine. Ce faisant, de facto, les RNR permettent une gestion rationnelle de la ressource « site de stockage profond ». Parmi les différentes possibilités techniques pour réaliser la fermeture du cycle, le RNR à caloporteur sodium est l’option technologique la plus mature. Arrêter le programme des RNR en arguant de solutions de remplacement est au mieux aventureux, au pis malhonnête.
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Garder l’option de fermeture du cycle laisse au contraire possible l’usage du nucléaire dans la proportion qui sera nécessaire car à tout moment le flux de matières entrant et sortant sera équilibré, sans accumulation, comme c’est le cas actuellement de déchets non ultimes. Ne pas fermer le cycle, c’est rendre le nucléaire non durable ni responsable : en faisant ce choix aujourd’hui, on prive demain le politique d’une marge de manœuvre et, de facto, on « décide » à sa place.
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Le GIEC, pourtant peu enclin à tresser des lauriers au nucléaire, déclare en 2018 que dans la lutte contre le réchauffement climatique l’énergie nucléaire jouera un rôle essentiel. Ce chapitre du rapport du GIEC a, semble-t-il, du mal à trouver son chemin jusqu’au bureau où s’écrivent les discours enflammés de nos chevaliers blancs du climat.
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réacteur RNR-Na chinois CDFR-600 (China Demonstration Fast Reactor de 600 MWe) a été coulé le 29 décembre 2017 à Xiapu, dans la province de Fuijan. Ce réacteur est conçu et construit par CNNC (China National Nuclear Corporation) ... mise en service en 2023 ... un RNR-Na de 65 MWt/20 MWe a été construit, et mis en service en 2010. Ce réacteur a été acheté à la société russe OKBM Africantov qui en avait assuré la conception et la fabrication ... CNNC annonce que les RNR-Na seront la principale technologie déployée en Chine au milieu de ce siècle ... le CDFR-600 utilisera du combustible mixte d’uranium et de plutonium (MOx RNR) avec des performances de 100 GWj/t de taux de combustion. Toutes ces informations étaient connues du gouvernement français au moment de sa décision d’arrêter le projet ASTRID ... exemple de la société TerraPower appartenant à Bill Gates ... promeut un concept de RNR-Na appelé Traveling Wave Reactor, dont les dernières évolutions de design sont finalement très proches d’un RNR-Na classique. TerraPower et CNNC ont créé un joint-venture en octobre 2017 pour le codéveloppement du TWR ... Les Japonais eux-mêmes étaient largement partie prenante du programme ASTRID, témoignant là aussi d’un État stratège.
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Connu / https://www.energiesosfutur.org
16 commentaires DONT https://revue-progressistes.org/2019/09/22/larret-du-programme-astrid-une-etude-de-cas-de-disparition-de-letat-stratege/#comment-4603
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jnm 22 Oct 2019 à 20:30
Bonjour, merci pour cette intervention. Vous n’êtes pas sans savoir que nous attendons d’ici 20-30 ans, d’après les modèles étudiés par des milliers de climatologues dans le monde entier, des températures estivales supérieures à 40 degrés, puis d’ici 30 ans, des températures jusqu’à 55° en Alsace, 53° en Sud Ouest, Aquitaine, Loire et Région Parisienne. Cet été nous avons eu du 46° dans le Gard. Ces modèles issus d’études publiées entre 2000 et 2014, sont hélas, depuis lors, rendues caduques par de nouveaux modèles bien plus inquiétants, qui nous portent à des températures supérieures bien plus tôt. La filière nucléaire, qui se construit sur du long terme, avec des mises en services hypothétiques vers 2030-2040, n’est elle pas condamnée dans son ensemble, toutes technologies confondues, par la température, le manque d’eau dans les grands fleuves, dont on a pu voir le niveau très bas cet été ou en 2003 ? Sans parler de la paralysie de toute l’économie et les services dès qu’on est au dessus de 45°. Il semble qu’il y ait une omerta totale sur ce sujet dans la filière. Sachant les milliards d’euros d’investissement nécessaire, leur rentabilité à long terme est impossible. Il vaut mieux investir massivement dans la réduction de la consommation (isolation, gaspillage) et les ENR. Merci pour nos enfants.
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Ndlr :
- solution pour le recyclage des déchets nucléaires ? Douchée par la remarque de jnm ? Le débat ne se ramène-t-il pas au choix de société : une société industrielle est-elle encore possible sous l'anthropocène ou non ? Sinon, quelle société ? ACT
Après avoir participé à presque tous les partis de gauche, Corinne Morel Darleux est une déçue de l’action partisane, qui n’est plus adaptée, selon elle. Elle se sent désormais à une place plus juste dans les mouvements d’action plus radicale et concrète, dans la désobéissance civique.
Dans son livre au titre sombre Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce (Libertalia), elle défend, face à la catastrophe écologique, le recours à l’action directe, couplée à une éthique personnelle de résistance et de décroissance. Corinne Morel Darleux a pourtant écumé les partis et accumulé les responsabilités politiques. Mais de cette action institutionnelle, elle tire un constat d’échec. Après avoir tenté d’entraîner, via le mouvement Utopia, le Parti socialiste (PS) vers l’écologie radicale, elle a cofondé en 2008 le Parti de gauche (PG), puis travaillé à ancrer dans l’écosocialisme le Front de gauche, puis La France insoumise (LFI). L’an dernier, cette Drômoise d’adoption a quitté la direction du PG et LFI. Si elle reste élue d’opposition au conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes où elle siège depuis 2010, elle se consacre au militantisme de terrain, du soutien des solidaires de la frontière franco-italienne à celui des écologistes du Rojava, la zone kurde en Syrie, en passant par Extinction Rebellion, dont elle est une «compagne de route».
... L’urgence écologique s’accélérant ... Le bouillonnement intellectuel et politique des premières années du PG s’est ainsi étiolé au profit du commentaire d’actualité, des polémiques au sein de LFI. On a délaissé le débat de fond et le projet. L’abandon de l’écosocialisme a été une erreur. ... Extinction Rebellion (XR) ... nous n’avons que très peu d’années pour essayer d’infléchir les pires scénarios du Giec. L’une des idées centrales de XR, c’est «Hope dies, action begins» («l’espoir meurt, l’action peut commencer»). Il faut assumer une certaine gravité dans le discours, dans la symbolique, et arrêter avec la volonté de toujours positiver, de ne pas faire peur ... extension du mouvement des ZAD ... La solidarité avec les mouvements récents des gilets jaunes et des quartiers populaires doit se faire partout. Il faut politiser une population de sensibilité écologiste qu’on n’avait pas l’habitude de voir militer en réinventant les lieux, l’organisation et la forme des luttes. ... face à la disparition du vivant, certaines formes d’action légitimes passent par la destruction d’infrastructures matérielles. La limite aussi bien de XR que de certains gilets jaunes, c’est le recours trop régulier à des actions symboliques et à des revendications tournées vers le gouvernement. Il nous faut repenser cette culture du rapport de force qui a construit la gauche ouvrière mais n’est plus adaptée. On a passé des années à tenter d’être le plus nombreux possible au même endroit, sur le même mot d’ordre. Cela nous a coûté très cher, on est trop souvent sortis fâchés de cette recherche d’unité. Il faut passer à une forme d’acupuncture politique ... l’archipélisation des luttes ... îlots de résistance émergents ... stratégie coordonnée et des objectifs communs ... collectif Deep Green Resistance, je ne crois pas qu’on ait théorisé cette convergence internationale d’actions aussi différentes, qui n’est ni un mouvement insurrectionnel mené par une élite ni un mouvement spontané. ... deux constats : l’écologie est incompatible avec le capitalisme, les questions sociales et écologiques sont indissociables. ... refuser de parvenir, cesser de nuire, cultiver la dignité du présent ... nous sommes la nature qui se défend ... On peut marier radicalité du fond et aménité de la forme, action radicale et élégance. Je plaide pour le retour du panache !
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?UMdspA
Ndlr : en tous points en accord avec CMD, sauf qu'il ne faut renoncer à rien et surtout pas à la politique élective tant qu'on n'a pas mieux en terme de démocratie élective. Donc être en dualité. Dans le cas de CMD, je peux comprendre qu'elle a fait sa part...
intervenait à l’Assemblée nationale dans le cadre du débat sur le rapport de la Cour des Comptes sur le budget de l’État.
Il a dénoncé le fait que ce rapport se concentrait, en matière de déficit public, sur la question des dépenses et non des pertes de recettes, notamment celles qui concernent les cadeaux fiscaux faits aux plus riches. Il a aussi expliqué que la principale menace pour l’économie ne venait pas de l’accumulation de dette publique mais de l’accumulation de dette privée.
Jean-Luc Mélenchon a cependant salué plusieurs points du rapport en accord avec les analyses de la France insoumise. Notamment concernant la privatisation d’ADP que le rapport qualifie d’inutilement complexe et dont il explique qu’elle rapportera, au final, moins d’argent que les dividendes des entreprises privatisées. Il a aussi dit son accord sur l’analyse selon laquelle les effets du CICE sur l’emploi ne seraient pas démontrés.