Après Jean-Paul Delescaut, responsable de la CGT, Rima Hassan, candidate aux européennes, c’est maintenant Mathilde Panot, présidente La France Insoumise du principal groupe d’opposition au parlement, qui est convoquée au commissariat pour son activisme en faveur des droits humains et de la solidarité avec les Palestinien·nes.
Ces convocations de responsables politiques, associatifs et syndicaux sous motif fallacieux d’apologie du terrorisme sont des attaques sans précédentes aux libertés publiques et aux principes démocratiques.
La gauche politique, les groupes parlementaires de la NUPES et tous les mouvements progressistes doivent répondre tous ensemble, unitairement à ces attaques remettant en cause nos principes démocratiques et valeurs de solidarité. Cela pourrait se faire par un meeting commun comme proposé par Olivier Besancenot ou par d’autres formes d’actions
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Mots-clés grèves intersyndicale mouvement social Retraites
... un objectif : rendre le monde du travail ingouvernable.
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D’abord, l’ampleur des manifestations, qui s’explique en partie par l’unité syndicale, elle aussi remarquable. Les cortèges imposants ont structuré le mouvement, permis de le renouveler et donné voix à l’opposition de la population contre la réforme, avec une énergie et une créativité jamais vues depuis des décennies.
À lire aussi Créativité, endurance, joie débordante : le mouvement social a tout gagné 13 avril 2023
... les mobilisations ont su rebondir et muer ... de nouveaux publics ... notamment les étudiants, les jeunes et les lycéens.
... s’est diffusé dans la société : il s’est accompagné d’une agitation permanente et polymorphe, sous forme de blocages de sites, de manifestations spontanées et bien sûr d’un certain nombre de grèves classiques. Ces journées ont permis de créer ce « quelque chose », comme le note l’autrice Lola Lafon dans Libération : une réflexion commune, une atmosphère, une détermination, une solidarité.
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La scansion des « journées de mobilisation », multipliées comme un réflexe par l’intersyndicale, n’a pas fait bouger d’un iota le gouvernement sur le fond. À l’indifférence et au mépris s’est même ajoutée la répression ... la mobilisation massive, l’unité syndicale et le soutien de l’opinion n’ont pas débouché sur un quelconque blocage de l’économie ...
À lire aussi La réforme des retraites, symbole d’une crise de régime 6 mars 2023
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même un mouvement dur comme celui de 1995 a eu un impact mineur sur le produit intérieur brut (PIB) : 0,2 point sur le trimestre concerné.
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l’exécutif peut se permettre de tabler sur la répression et le pourrissement.
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Le risque est donc bien celui d’un épuisement du mouvement
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Organiser l’agitation économique
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l’état de la culture de la lutte n’est pas bon, y compris en France ... les conditions sont particulièrement dures. L’inflation frappe les classes populaires avec une force rare et rend l’acte de grève encore plus difficile à réaliser. ... « saisir le moment propice ». En clair : si l’on n’essaie pas, on ne peut réussir. ... tenter de prendre au sérieux le principe d’une offensive économique de grande ampleur en s’inspirant de la stratégie de « grève de masse » prônée par Rosa Luxemburg.
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implique un travail plus long et plus systématique sur la société pour organiser une forme de déstabilisation permanente du système productif. L’idée est en effet de permettre l’organisation d’un mouvement de grande ampleur fondé non pas sur un « grand moment » mais, au contraire, sur une myriade d’actions déterminées et successives dans les entreprises, venant perturber la sécurité économique et cherchant à imposer en permanence un ordre du jour politique. ... ce qui fonde le système productif, c’est avant tout la stabilité, la prévisibilité et la confiance dans l’avenir. En frappant ici, on touche l’économie en profondeur. Autrement dit, il faut porter le combat sur les lieux de travail pour que le débat politique s’amplifie. ... stratégie proposée récemment par la sociologue Aurore Koechlin. L’unité syndicale est sans doute le bon point de départ pour cet élargissement, qui permettrait de toucher des secteurs jusque-là peu mobilisés, notamment celui des services, le cœur de l’économie actuelle.
Une politisation nécessaire ?
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La politisation ne signifie pas l’entrée dans le jeu électoral, elle signifie l’élargissement du combat aux déterminants politiques et économiques qui ont produit cette réforme et ses conséquences.
Cela permet de relier concrètement les conflits salariaux à la lutte contre la réforme, d’organiser l’agitation permanente évoquée plus haut, et de déboucher sur des moments de socialisation entre les travailleurs qui renforcent et organisent l’action. La clé est la même : éviter la passivité d’une position de spectateur et d’attente au sein du mouvement social.
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aux travailleurs et travailleuses, dans leurs syndicats et en dehors, de déterminer les formes concrètes d’une telle stratégie. Mais le but est bel et bien de rendre le monde du travail ingouvernable, et de favoriser une prise de conscience qui préparera les luttes futures.
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« Rencontrer le gouvernement, pour quoi faire ? » : la stratégie des syndicats questionnée par de jeunes manifestants 6 avril 2023
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Poser sérieusement la question de la retraite revient donc immanquablement à interroger la structure de l’économie.
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construire les moyens de rendre ces défaites futures plus difficiles.
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le cadre syndical ne permet plus cette translation microéconomique de la lutte macroéconomique.
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l’unité syndicale s’est faite sur le plus petit dénominateur commun, le rejet du recul de l’âge légal de départ à la retraite ... la violence économique et sociale, symbolique et concrète, qui suivrait une défaite serait telle qu’elle rend nécessaire de tout faire pour l’éviter. Les syndicats seraient les premiers à en payer le prix.
Ndlr : quel rôle AES-PJC pour lier luttes sociales et écologiques ? ACT
On sort les dossiers
Vit-on une crise démocratique ? Cette question a agité le monde politique ces derniers jours. C’est Laurent Berger qui a lancé la formule juste après avoir quitté la réunion qu’Elisabeth Borne voulait exploiter pour s’afficher en pleine réconciliation avec les organisations syndicales. La réforme des retraites est passée d’un coup de menton présidentiel, sans majorité parlementaire, ni soutien populaire ; nous sommes évidemment face à un problème démocratique. Mais la macronie a répondu en entonnant le refrain du “c’est légal donc ça va”.
On retrouve deux conceptions de la démocratie qui s’affrontent implicitement. L’une, rabougrie, insiste sur la seule légitimité des représentants issue de la procédure électorale. Cette réduction de la notion de démocratie risque d’entraîner le gouvernement sur la pente de l’illibéralisme du “j’ai été élu, j’ai raison, j’ai tous les droits” - a fortiori quand la soi-disant majorité politique n’est en fait qu’une fraction sociale minoritaire de la population. L’autre conception de la démocratie, élargie, ou complexifiée, donne une large place aux contre-pouvoirs, à ces différentes institutions et pratiques qui équilibrent la volonté majoritaire, et qui permettent de donner la parole au peuple en dehors des seules périodes électorales.
Connu / TG le 24/03/23 à 18:32
Fondé le 8 juin 1968, le Syndicat de la magistrature milite pour une justice indépendante, protectrice des libertés ...
Connu / TG le 21/03/23 à 00:49
Samuel Legris : Étudiant en master de Sociologie, École normale supérieure Paris-Saclay / Sorbonne Université samuel.legris@ens-paris-saclay.fr
Cet article rend compte de la grande hétérogénéité des consciences sociales parmi les Gilets
jaunes. À partir d’une analyse socio-discursive des représentations du monde social de
protestataires rassemblés sur un rond-point du Berry, il vise à appréhender les conflits internes qui ont émaillé la mobilisation et leurs conséquences. À l’aune de ces résultats, la structuration du mouvement des Gilets jaunes contre ceux d’en haut est discutée.
: Gilets jaunes, mouvement social, structuration, représentations sociales, analyse socio-discursive
...
Connue / tg 25/06/22 15:34 (en milieu rural)
RÉPRESSION DU 21E SIÈCLE : CE QUE NOUS RÉSERVENT LES NOUVELLES TECHNOLOGIES
Publié il y a 3 jours • 22 vues
Avatar de la chaîne Avatar du compte Le Média Par lemediatv
Robot-patrouilleur, tour de surveillance mirador, reconnaissance faciale… Le futur de la répression s’est donné rendez-vous la semaine dernière au parc des Expositions de Villepinte à l’occasion de la 22e édition du Milipol Paris, le salon mondial de la sécurité intérieure parrainé par le Ministère français de l’intérieur.
Christophe-Cécil Garnier, journaliste à StreetPress, s’est rendu sur place et a accepté de nous livrer son témoignage.
Visibilité Publique
Publié originellement 27 octobre 2021
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes : darmanin ; macron ; mouvements sociaux ; répression ; violences policières
Durée 17min 13sec
Guillaume Deloison a retweeté Gregoire Simpson @GregoireSimpson · 11 août
Qu’est-ce que les sciences sociales nous disent du mouvement des gilets jaunes ?
Un gros thread qui vous propose un bilan sur la question, ce qui vous permettra peut-être de comparer en connaissance de cause les GJ avec les mouvements anti-pass actuels. Triangle pointant vers le basTriangle pointant vers le basTriangle pointant vers le bas
Image - 20 - 402 - 955
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@GregoireSimpson · 11 août
Le premier truc frappant, c'est à quel point ces lieux de politisation sont venus combler un manque de sociabilité, en particulier dans le monde rural où ce genre de lieux de rencontre se fait de plus en plus rare. - Image - 2 - 2 - 51
Du coup, les ronds-points emblématiques du mouvement ont été des lieux restauration de l'estime de soi, de revalorisation sociale et politique grâce aux liens et aux solidarités qui s'y sont noués.
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En tout cas qui s'est construit ce sont bien des agoras hors des institutions politiques. Ou autrement dit, des pratiques politiques autonomes et autogérées, dans lesquelles les aspirations à la démocratie était très fortes.
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Si vous voulez lire l’article en entier, vous pouvez cliquez ici pour le télécharger : https://www.docdroid.net/6UUq34i/pox-132-01771-pdf
LES SCIENCES SOCIALES EN GILET JAUNE Deux ans d’enquêtes sur un mouvement inédit Zakaria Bendali, Aldo Rubert De Boeck Supérieur | « Politix ». © De Boeck Supérieur | Téléchargé le 11/08/2021 sur...
Clés : GJ, mouvements sociaux, politisation, recension
Social-Eco ; gilets jaunes ; mouvement social
À Paris, le 8 décembre. Pour Alexis Spire, ce mouvement « a rendu visible une population de travailleurs pauvres, qui était occultée, maintenue hors des radars ». Florent Pommier/Réa
Entretien. Auteur de Résistances à l’impôt, attachement à l’État. Enquête sur les contribuables français (Seuil), le sociologue Alexis Spire analyse les ressorts profonds de la protestation sociale en cours, ainsi que ses possibles effets politiques.
Auteur de Faibles et Puissants face à l’impôt (2012) et de l’Impunité fiscale (2015), Alexis Spire a signé, en septembre, Résistances à l’impôt, attachement à l’État (Seuil), une enquête quasi prémonitoire sur le mouvement des gilets jaunes.
D’où vient cette mobilisation ?
Alexis Spire : Sociologue, directeur de recherche au CNRS. Alexis Spire C’est un mouvement inédit qui synchronise plusieurs mécontentements, avec néanmoins une raison commune : l’exaspération de plus en plus forte, au sein des classes populaires et des petites classes moyennes, face à l’injustice fiscale et à un pouvoir d’achat qui s’effrite. Ces difficultés viennent de loin, mais ont été aggravées par l’augmentation des prix du carburant, ... l’augmentation est immédiatement visible ... La colère, toutefois, est ancienne : elle a été nourrie par l’accroissement des inégalités et l’augmentation des prélèvements proportionnels qui s’appliquent de la même façon, quel que soit le revenu, et qui pèsent très lourd sur le budget des ménages modestes.
Ce mouvement est-il le signe d’une résistance croissante à l’impôt de la société française ?
Alexis Spire Cette résistance progresse en effet. Pour les classes populaires, l’exaspération produite par l’injustice fiscale en est le moteur. Mais, dans les classes supérieures, il existe d’autres formes de résistance à l’impôt qui ne s’expriment pas de même façon et restent plus discrètes et individuelles : optimisation fiscale, départ à l’étranger, ou fraude… Les exemples sont connus et nombreux : Johnny Hallyday, Gérard Depardieu et, plus récemment encore, Carlos Ghosn.
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Durée de lecture : 13 minutes
Comment et pourquoi continuer de lutter pendant la pandémie ? Passé un temps de sidération, les voix dissidentes se font à nouveau entendre, même si, mesures de mise à distance oblige, les modes d’action doivent être repensés.
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Les plaintes, les mouvements de grève, les manifestations aux fenêtres et les formes d’auto-organisation fleurissent, donnant de l’écho aux voix dissidentes. https://reporterre.net/Partout-en-France-les-manifs-de-confinement-prennent-de-l-ampleur
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Comment « déconfiner » les revendications du mouvement social ?
La mise à distance sociale, « de rigueur et totalement justifiée, est antinomique de l’action collective », pour Éric Beynel, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires. « C’est de la rencontre des corps qu’émergent des choses concrètes, comme nous l’avons vu ces derniers mois sur les ronds-points Gilets jaunes, dans les AG, les manifs ou sur les piquets de grève », enchérit Camille [], membre du collectif Cerveaux non disponibles.
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« la pandémie ne doit pas servir à étouffer les luttes ni l’esprit critique, dit Corinne Morel Darleux, conseillère régionale en Auvergne-Rhône-Alpes. Lutter nous permet de sortir de ce sentiment de sidération et d’isolement, de réinvestir nos souverainetés individuelles, d’exercer un peu de maîtrise sur nos vies ». Pour la militante écosocialiste, le coronavirus « ne remet pas les compteurs à zéro ». Les raisons de se battre sont même décuplées par « la pérennisation de l’état d’urgence, l’avènement fulgurant d’une société de surveillance et toutes les atteintes aux libertés publiques qui pourraient perdurer une fois la crise sanitaire terminée ».
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Le 31 mars, par exemple, une manifestation de confinement était organisée à l’appel du collectif Projections Covid-19 en soutien au personnel soignant, mais aussi contre les réformes des retraites et de l’assurance-chômage. https://reporterre.net/Partout-en-France-les-manifs-de-confinement-prennent-de-l-ampleur
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Investir le terrain judiciaire
... Le parquet de Paris et la Cour de justice de la République ont reçu des dizaines de plaintes visant des décideurs publics pour mise en danger de la vie d’autrui, abstention volontaire de prendre les mesures visant à combattre un sinistre, voire homicide involontaire [1]. Une plateforme, intitulée https://plaintecovid.fr/, propose des dépôts de plainte facilités à l’aide de dossiers préremplis.
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Jeudi 9 avril, quatre-vingt douze associations et collectifs se sont même associés pour saisir conjointement sept rapporteurs des Nations unies chargés des questions de pauvreté extrême, de santé, d’accès à un logement décent, à la nourriture, à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi que des migrants et des défenseurs des droits humains. « Les personnes vivant à la rue, dans des squats ou des bidonvilles ne bénéficient pas pleinement des mesures de prévention du Covid-19 mises en place par le gouvernement et les autorités locales », dénoncent ces organisations. https://www.lacimade.org/presse/covid-19-personnes-vivant-a-la-rue-dans-des-squats-ou-des-bidonvilles/
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Solidaires, épaulé par les Amis de la Terre, a ainsi saisi le tribunal de justice de Nanterre, le mercredi 8 avril pour demander l’arrêt total de l’activité d’Amazon, certains salariés étant tombés malades dans les entrepôts du géant du numérique. https://reporterre.net/Un-salarie-d-Amazon-en-reanimation
À l’image des salariés d’Amazon, les classes laborieuses ne connaissent pas de confinement et sont surexposées au virus : les personnels soignants, mais aussi les caissiers, les ouvriers, les éboueurs, les facteurs, les postiers et les livreurs n’ont cessé de travailler. Solidaires a mis en place un numéro vert https://solidaires.org/Solidaires-met-en-place-un-numero-vert-d-appui-syndical accessible à tous les travailleurs, syndiqués ou non, pour répondre à toutes les questions liées aux droits vis-à-vis des employeurs en matière de sécurité, de retrait, d’arrêt maladie ou encore de chômage partiel. « Des patrons utilisent les nouvelles possibilités offertes par la loi d’urgence sanitaire pour continuer d’essorer les salariés, dénonce Éric Beynel. Soixante heures de travail par semaine, journées de douze heures… Certains vont jusqu’à mettre les salariés au chômage partiel tout en continuant de les faire travailler, d’autres demandent aux malades de ne pas s’arrêter. »
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« L’État ne nous protège pas et, en plus, il nous empêche de respirer, dit Youcef Brakni. Alors nous nous débrouillons nous-mêmes : nous demandons aux gens de filmer, coûte que coûte, pour que les organisations militantes puissent lancer le plus d’alertes possible. » Tombée à point nommé, une application baptisée UVP a été lancée le 10 mars dernier par le collectif Urgence notre police assassine. Celle-ci permet de filmer les interventions des forces de l’ordre sans qu’elles ne puissent effacer les images. http://cqfd-journal.org/Deux-menaces-pesent-sur-les
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Corinne Morel-Darleux contribue au réseau Covid-Entraide France : « Dans ces groupes, nous échangeons des informations, nous organisons l’autonomie alimentaire et le soutien aux producteurs locaux, l’aide concrète aux personnes isolées, aux sans-logis, aux détenus... C’est une façon de rester debout, de mener des actions justes. » Pour la militante écosocialiste, ces mécanismes d’organisation permettent de ne pas dépendre entièrement de l’État et sont « autant d’îlots de résistance supplémentaires qui rejoignent celles préexistantes, comme la Zad de Notre-Dame-des-Landes, les collectifs contre des projets inutiles ou ceux qui viennent en aide aux personnes migrantes. »
« Réhabilitons notre colère » *
... Car le monde de l’après Covid-19 est déjà sur toutes les lèvres. Et, déjà, les propositions se multiplient https://reporterre.net/Crise-sanitaire-les-propositions-se-multiplient-pour-penser-un-apres-plus-ecologique pour penser un après plus social et plus écologique. Le jeudi 9 avril, la Convention citoyenne pour le climat a transmis à l’exécutif cinquante propositions pour « porter l’espoir d’un nouveau modèle de société » en matière de logement, de déplacement, d’alimentation, ou encore de publicité. https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/transport-alimentation-logement-ce-qu-il-faut-retenir-des-propositions-de-la-convention-citoyenne-pour-le-climat_3910747.html
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Joël Domenjoud craint « le risque important de décompensation au moment du déconfinement, un endormissement sur le besoin de consommer et d’oublier la fragilité de notre système ». Il faut, dit-il, « absolument se prémunir de l’amnésie collective, garder un potentiel de colère entier pour dire “hors de question que ça arrive encore une fois, ce système a mis notre vie en danger” ».
Nicolas Haeringer, du mouvement 350.org, estime que ce potentiel de colère « a trop longtemps été mis de côté, voire dévalorisé au sein des luttes écologiques, où l’on a parfois cherché à mobiliser autour de récits positifs » : « Réhabilitons notre colère, cessons de construire nos mobilisations comme si nous pouvions nous permettre de négocier avec le temps. Ce que l’urgence sanitaire rappelle, c’est que chaque fois que nous acceptons de négocier avec le temps, il y a des morts. Pesons de tout notre poids pour qu’il n’y ait pas de retour au business as usual, au règne de celles et ceux qui font profit de la destruction. »
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[*] Son prénom est modifié.
[1] Les collectifs Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux, la Coordination nationale infirmière (CNI), Act-Up Paris et l’Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico) ont par exemple demandé au Conseil d’État de contraindre le gouvernement à réquisitionner les usines permettant de fabriquer les masques, les respirateurs, les tests et les médicaments nécessaires à la lutte contre l’épidémie.
[2] Jeudi 19 mars, Murielle Pénicaud s’était dite « scandalisée » de voir une antenne locale de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment inciter ses adhérents à ne pas aller travailler. « Les entreprises qui se disent que l’État paiera et qu’elles n’ont pas à travailler ne sont pas dans une attitude de civisme », avait-elle ajouté.
Lire aussi : Partout en France, les « manifs de confinement » prennent de l’ampleur
Educause est une association américaine qui fait avancer la réflexion sur l’enseignement utilisant le numérique. Elle nous propose un article The Difference Between Emergency Remote Teaching and Online Learning qui mérite d’être analysé, et complété, pour initier une analyse réflexive de ce que nous sommes en train de vivre.
Le cadre principal de l’article est que les modalités d’enseignement à distance proposées dans le cadre du confinement, se déploient dans un contexte fort différent du contexte classique de l’enseignement en ligne. Les auteurs proposent donc cette terminologie « enseignement à distance en situation d’urgence » (EDSU, emergency remote teaching ou ERT), pour distinguer cette nouvelle forme d’enseignement par rapport aux autres champs d’études liés à l’enseignement en ligne. D’un point de vue chercheur, je trouve cela tout à fait pertinent. Leur idée est également que lorsqu’il y aura des bilans de cette période si particulière, il n’y ait pas d’amalgame entre les solutions testées et vécues dans ce cadre avec les autres formes déjà existantes. Bref, de ne pas opérer une comparaison entre le face-à-face traditionnel et cette forme d’enseignement nouvelle pour en conclure n’importe quoi sur l’usage du numérique. La recherche en éducation en général, et donc aussi en intégrant les dimensions de technologies éducatives, est complexe, contextuelle, et nécessite de bien préciser les conditions d’usage.
La deuxième partie de l’article décrit un déploiement d’enseignement en ligne classique, nécessitant un temps de préparation long et une ingénierie spécifique, qui permet de produire des formations en ligne efficaces. Y sont détaillées les différentes options à prendre en compte pour le déploiement de telles formations. Les auteurs se positionnent du point de vue de l’ingénierie pédagogique cherchant à systématiser le processus de création de cours. J’aimerai donc prendre un peu de distance par rapport à leur analyse, tout en la partageant assez largement.
...
sur cet aspect de l’évolution de l’institution, qu’en France au moins, nous prenons conscience que ces situations d’exception deviennent récurrentes. Les universités ont déjà subi plusieurs fois des difficultés à organiser leurs enseignements et leurs évaluations du fait de mouvements sociaux (pour faire vite). Si la crise qui se dessine est aussi dévastatrice qu’on peut le prévoir, ce seront les questions des stages, du premier emploi, et/ou de l’engagement citoyen et professionnel des étudiants qui se posera sans doute de manière aiguë.
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Connu / https://twitter.com/ClaudioCimelli/status/1248694893024808962
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François BOCQUET a retweeté Cimelli @ClaudioCimelli · 8h - 0 - 2 - 1
"
26 756 vues - 557 - 289 k abonnés - 18
Avec :
0:00 Laura, cheminote à la SNCF (Sud-Rail) ; Luc Chatelain, agent de la RATP
22:30 Camille, du collectif CLAQ, des militants queers en soutien aux grévistes de l’Ibis Batignolles ; Sylvie Bertho, musicienne du chœur de Radio France (élue CGT)
49:00 Hélène Maitre, du collectif On est la tech ; Céline Guilleux d’OpenEdition et Cécile Dony, community manager à Mediapart
1:09:00 Nicolas Delalande, historien à Sciences-Po, auteur de La Lutte et l’entraide, et Jean-Marie Pernot, chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales, coauteur de La Grève
Catégorie Actualités et politique 71 commentaires
32 827 vues - 1,4 k - 32 - 285 k abonnés
Avec : Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anti-capitaliste (NPA) ; François Ruffin, député apparenté à La France insoumise ; Marine Tondelier, membre d’Europe Écologie-Les Verts et candidate tête de liste à Hénin-Beaumont.
Catégorie Actualités et politique 378 commentaires
Média indépendant, de sensibilité libertaire, faisant une place de choix aux mouvements sociaux, aux aspirations égalitaires, coopératives ou autogestionnaires.
Rapports de force propose un traitement journalistique des informations intéressant celles et ceux qui initient, participent ou rencontrent ces petits moments d’émancipation que sont les luttes sociales. L’actualité politique, économique ou internationale trouve naturellement sa place aux côtés de reportages au plus près des manifestations, des piquets de grève ou des expérimentations sociales égalitaires.
Rapports de force s’adresse à toutes celles et ceux qui ne se satisfont pas de l’état du monde dans lequel nous vivons.
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Entrés plus tard dans le mouvement, les « gilets jaunes » d’Île-de-France sont ces dernières semaines en pleine ébullition et, en faisant converger des luttes jusque-là très isolées et localisées. Du blocage de Rungis à l’intrusion sur le site d’Amazon, les actions coups de poing se sont multipliées, mais leur coordination reste complexe.
...
« Au début, on ne savait pas comment l’enfiler, ce gilet jaune », reconnaît pourtant Mouloud Sarahoui. « Soi-disant, c’était des racistes, comme nous le disaient les médias… Sauf qu’on a vite vu que leur colère en elle-même, elle était plus que légitime. Alors je suis allé à la deuxième manif et puis à toutes les autres », raconte le délégué syndical, alors que son syndicat désapprouve encore un mouvement qu’il dit gangrené par l’extrême droite.
...
Mots-clés Amazon Geodis gilets jaunes Île-de-France Macron mouvement social rungis violence
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Des vœux en direct de la salle de montage ! Bientôt sur vos écrans, « J’veux du soleil » : pour apporter notre dose à nous de beauté et de fierté dans ce début d’année qui s’annonce déjà festif…
Bon visionnage (et bonne année !)
Catégorie Actualités et politique
ndlr : gilets jaunes
38 minutes
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Gauthier rêvait d'une société sans limites, il est devenu citoyen de Liberland, micro-nation ultralibérale autoproclamée entre la Croatie et la Serbie. Wolfram, tiraillé entre plusieurs identités dans le sud Tyrol veut l'autodétermination pour sa région. Catharina à Copenhague tente de faire perdurer un rêve hippie.
Utopies © Radio France / Claire Braud
Bienvenue 2019 ! Et pour cette première émission, on a choisi d’appeler des gens un peu partout sur ce continent, qui ont eu l'idée folle de vouloir créer un pays, une micro-nation ou de revendiquer l’autonomie de leur territoire. Parfois leurs projets sont anecdotiques, drôles ou poétiques, parfois ils sont ambitieux ou un peu effrayants. Ils sont en tout cas intéressants parce qu’ils remettent en cause des certitudes sur la citoyenneté, sur nos droits et devoirs, sur la vie en communauté et sur la démocratie.
Leurs modèles, hors systèmes, nous interrogent, sur nos systèmes à nous.
Gauthier Lamothe est citoyen du Liberland
Pays qu'il est en train de "construire" avec des personnes originaires du monde entier. Il est en charge de la communication interne et externe du Liberland, il fait de la médiation et parfois anime l’agenda quand le gouvernement fait des réunions. Le Liberland se situe dans une courbe du Danube entre Serbie et Croatie qui n'est revendiquée par aucun de ces deux pays. Il s'agit pour le moment d'un terrain de 7 km carrés peuplé de sangliers, de cerfs, de moustiques. Une micro-nation ultra-libérale non reconnue autoproclamée en 2015 par un entrepreneur libertarien tchèque. Leur drapeau à eux, ils le veulent doré barré de noir. Le liberland serait un pays avec quasiment pas de règles imposées par l'Etat, une grande liberté et une capacité des citoyens à s'auto-réguler. Une Nation où les drogues, les armes seraient en libre circulation, où la justice serait rendue par des arbitres choisis par les parties. Ils se posent des question sur la légitimité, le vote, l'exercice de la démocratie et l'expression de la majorité.
Le site officiel du Liberland
Wolfam a 21 ans, il est germanophone, sa mère est tyrolienne. Lui revendique l'autonomie du Sud-Tyrol.
Enfant, sa grand-mère n'avait le droit de parler qu’italien, on lui interdisait de parler allemand et de retour à la maison on lui interdisait de parler italien. Il existait des écoles souterraines cachées dans des catacombes où le soir, après l’école italienne obligatoire ils apprenaient l’Allemand en secret.
Wolfram dit que lui comme sa grand-mère est donc né en Italie, mais qu’il ne se sent pas Italien, ni d’ailleurs Autriche, il se sent surtout perdu.
Le Sud-Tyrol fait partie de la région la plus riche d’Italie et ils ont obtenu un statut d’autonomie territoriale depuis 1972 qui accorde à la région un fort contrôle de sa gouvernance mais aussi seulement 10 % des impôts payés par les contribuables là bas sont effectivement reversés à Rome.
Le rêve de Wolfram ce serait que le Sud-Tyrol ait sa propre monnaie, ses propres lois, pour qu’ils puissent, comme il dit, eux-mêmes décider.
Un article du Figaro sur le Sud Tyrol
Catharina a 27 ans, elle vit à Christiania
Cet espace autonome dans Copenhague, ancien squat, connu notamment parce que la vente de cannabis y est autorisée. Elle y travaille comme guide parce que le quartier est devenu assez touristique et visité par environ 1 million de touristes par an.
Elle cohabite dans une communauté mixte avec des familles, des mères et des pères célibataires. Ils partagent une grande cuisine et un salon. Chacun a son petit appartement à l’étage, de petits espaces afin qu'un maximum de personnes puissent vivre à Christiania. Ils organisent des tours pour les tâches quotidiennes de la communauté, cuisine et ménage. Pour habiter Christiania, il faut qu'une place se libère, se porter candidat et être sélectionné par les autres habitants.
Le projet a été fondé en 1971 et c’est encore aujourd’hui une communauté hippie. Il n’y avait pas d’infrastructures au début donc les hippies ont tout construit depuis les égouts jusqu’à l’électricité dans toutes les maisons. Les habitants paient un impôt pour la vie de la cité. La marijuana y est en vente libre.
Catharina nous raconte comme les décisions sont prises, comment rien ne se fait à la majorité mais comment la consensus est toujours recherché.
Un article du Monde sur Christiania
Programmation musicale :
William Z Villain - Something beautiful
Utopies
Utopies © Radio France / Claire Braud
L'équipe
Caroline Gillet productrice
Anne Weinfeld Réalisatrice
Martine Meyssonnier Attachée de production
Mots-clés : Monde Union Européenne Société mouvement social
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Fiché "S" parce que militant ? Jules Panetier, journaliste et militant anticapitaliste montpelliérain, a été fiché S. Il conteste aujourd'hui ce fichage devant le conseil d'Etat, et est venue sur le plateau du Média nous parler. Comment devient-on fiché S ? Comment vit-on avec et peut-on la contester ? Réponse dans l'autre interview.
Catégorie Actualités et politique
Transcription :
...
fiché S (sûreté de l'état)
sous fichier du FPR des personnes recherchées
...
condamné à de la prison ferme, le conteste
...
on lui demande "EST-CE que vous côtoyez des personnes violentes ?"
demande à ce qu'on retire le côté violent et qu'on supprime cette fiche. Lance un appel aux fichés S du mouvement social.
on adopte un comportement de fiché S : autocensure
durcissement de la société, côté oppressant, c'est pourquoi il faut se mobiliser au plus tôt
ya une radicalisation de l'État dans l'autoritarisme, la militarisation de la police, le côté judiciaire, l'augmentation des places de prison.
/démocratie : droit à un procès équitable, la prévention est un début de dictature, ça a vocation à se généraliser.
c'est pas un modèle de société souhaitable, il faut se mobiliser
invite à rejoindre les actions de blocage des GJ, tension de la police à montpellier auprès de lycéens.
/peur de continuer à se battre ça dépend de leur vie et de leur envie
la liste des fichés S est fournie au rectorat !
comment on fait pour agir collectivement et politiquement ?
il faut que ce fichage cesse.
Le mouvement des gilets jaunes contre la hausse des carburants prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Plus de 700 blocages, opérations escargot et rassemblements sont annoncés le 17 novembre. Si les initiateurs assurent n’être affiliés à aucun parti politique, l’extrême-droite tente de récupérer le mouvement. Face à ce risque d’instrumentalisation, des syndicats et associations environnementales appellent aussi à se mobiliser, en défendant une transition écologique et sociale, avec des mesures de justice fiscale et sociale immédiate ainsi que des propositions sur le long terme. Tour d’horizon des appels et propositions.
Tout est parti d’une pétition réclamant « une baisse des prix du carburant à la pompe ». Créée le 29 mai par Priscilla Ludosky, une automobiliste en colère, la pétition a depuis recueilli plus de 835 000 signatures. Priscilla Ludosky dresse plusieurs pistes comme la mise en place d’un « système permettant aux employés de travailler depuis leur domicile afin de limiter la circulation des travailleurs » ou l’allocation d’aides aux entreprises afin qu’elles s’installent en banlieue et en province, ce qui permettrait de désengorger les grandes villes et limiter les longs déplacements en voitures.
En parallèle à cette pétition, deux chauffeurs routiers trentenaires originaires de Seine-et-Marne, Eric Drouet et Bruno Lefevre, ont lancé un appel à bloquer les routes de France le 17 novembre (voir l’événement facebook) [1]. « Nous ne somme pas anti-écolo », précise Eric Drouet dans une vidéo. « Ce mouvement est un mouvement contre la taxation abusive à tout point. » Ces dernières semaines, de nombreux collectifs et événements se sont créés dans toute la France. Le site www.blocage17novembre.com dresse une carte de l’ensemble des blocages prévus (voir en bas d’article)
Droite et d’extrême-droite tentent de surfer sur le « racket des automobilistes »