Quelle est la réelle implantation des forces de gauche dans les zones dites périphériques, cette France des villes moyennes ?
Thibault Lhonneur
Les séquences électorales de 2022 témoignent-elles d’un renouveau politique autour de la Nupes ou de dynamiques qui condamneraient la gauche à regarder la politique se faire sans elle ? Quelle est la réelle implantation des forces de gauche sur le territoire national, et dans les zones dites « périphériques » en particulier ? Thibault Lhonneur, conseiller municipal de Vierzon (Cher), analyse le vote de cette France des villes moyennes, des sous-préfectures, à laquelle la gauche ne semble plus réussir à parler.
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Connu / TG le 15/12/2022 à 9:26
Dès ce 1er janvier, les véhicules particuliers Crit’Air 5 n’auront plus l’autorisation de circuler à l’intérieur de la Zone à faibles émissions ...
Connu / TG du 2/12/22 à 13:34
Le concept de France Périphérique permet aux classes dominantes de s'effacer derrière une lecture spatiale des inégalités et domination.
Connu / TG 11/09/22 À 17:32
TRIBUNE
Alors qu’écolos, « insoumis », socialistes et communistes tiennent séparément leurs universités d’été à partir de ces jeudi et vendredi, un collectif de membres de la Nupes invite, dans une tribune à « l’Obs », la gauche à reparler à son électorat perdu.
Temps de lecture 3 min
Quel est le point commun entre Blaye, Céret, Narbonne, Bergerac ? En 2012, ces sous-préfectures avaient un député socialiste. Depuis le 19 juin dernier, elles ont un député Rassemblement national (RN).
De nombreux auteurs se sont penchés sur la question. Ils ont cherché à comprendre la dynamique électorale et sociale qui s’est manifestée sur les ronds-points en 2018 avec le mouvement des « gilets jaunes » et ses origines : la disparition de la France des sous-préfectures du discours politique de gauche. Il s’agit pour nous, non d’une accusation, mais d’un constat auquel la gauche doit faire face.
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Il y a un travail considérable à mener pour que lors des prochaines séquences électorales, la gauche soit en capacité d’être majoritaire.
Thibault Lhonneur, élu municipal LFI à Vierzon
Signataires :
Christophe Bex, député Nupes, Venerque
Mathieu Caillaud, candidat Nupes, Saint-André-de-Cubzac
Nathalie Cullell, candidate Nupes, La Cabanasse
Aurélien Gack, conseiller municipal LFI à Hénin-Beaumont
Florian Dumoulin, candidat Nupes, Thourotte
Aliénor Garcia-Bosch-de Morales, candidate Nupes, Maisonnais
Caroline Fesselier, candidate suppléante Nupes, Servon-sur-Vilaine
Lumir Lapray, candidate Nupes, Ambronay
Damien Maudet, député Nupes, Limoges
Gilles Reynaud, candidat Nupes, Montélimar
Sébastien Rome, député Nupes, Lodève
7 min - 4 Commentaire(s)
Une lecture trop rapide et basique des résultats électoraux peut laisser penser que Marine Le Pen est la candidate de la France rurale. La réalité est bien plus complexe.
Emmanuel Macron, président des villes, Marine Le Pen, candidate des champs. Au lendemain des scrutins électoraux en France, le même refrain résonne souvent. L’Hexagone serait divisé, fracturé même, entre deux entités irréconciliables : ses villes, réputées plus ouvertes et progressistes, et ses campagnes, cette « France périphérique »1 abandonnée à son triste sort.
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nouvelle définition fournie par l’Insee, qui se base depuis 2020 sur la grille communale de densité https://www.alternatives-economiques.fr/campagne-existe-t-statistique-publique/00095169#:~:text=La%20r%C3%A9ponse%20semble%20neutre%20%3A%20essentiellement,leur%20%C3%A9volution%20dans%20le%20temps.. D’après l’institut, « une commune rurale est une commune très peu dense ou peu dense et une commune urbaine est une commune très dense ou de densité intermédiaire ».
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pour Olivier Bouba-Olga, c’est moins la caractéristique du territoire que sa composition sociale qui explique le vote Le Pen.
Pour le comprendre, le professeur à l’université de Poitiers propose d’intégrer à son analyse des variables permettant de saisir les différences de composition sociale des territoires.
« La présence d’ouvriers et d’employés [réputés plus enclin à voter à l’extrême droite, bien qu’ils choisissent surtout l’abstention] dans une plus grande proportion à la campagne qu’en ville joue en effet beaucoup et peut effectivement expliquer une large partie des résultats de Marine Le Pen dans ces territoires », identifiait déjà le géographe Frédéric Gilli dans nos colonnes https://www.alternatives-economiques.fr/resultats-premier-tour-vraie-rupture-a-lieu-2017/00102980, au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle.
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Connu / tg 2/5/22 à 23:48
Selon notre chroniqueur, le vote pour l’extrême droite dans les campagnes n’a rien à voir avec le racisme ou le patriarcat. Il viendrait de l’abandon de ces territoires par la ...
Connu / tg 27/4/22 à 17h25
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Mélenchon candidat à la présidentielle 2022 dossier
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Les résultats de Jean-Luc Mélenchon au premier tour provoquent chez le député picard un sentiment mêlé de fierté et de frustration de n’avoir pas su convaincre la France dite «périphérique». C’est pourtant dans les campagnes populaires que se trouve, selon lui, la clé pour un jour enfin «jouer la finale».
François Ruffin au QG de Jean-Luc Mélenchon, au Cirque d'hiver à Paris, dimanche 10 avril. (Libération)
François Ruffin ne croyait pas vraiment en la qualification de Jean-Luc Mélenchon pour le second tour. Le député picard est un pessimiste : il voit tout en noir en espérant secrètement le soleil. Il s’est jeté le lendemain du premier tour dans les cartes des résultats pour noter les forces et les faiblesses du candidat de l’Union populaire. Il note les progressions dans les grandes villes et les quartiers populaires, mais aussi le recul dans la France qu’on appelle périphérique. Avec le «député reporter» – qui lance sa campagne législative le samedi 30 avril avec le duo d’humoristes Shirley et Dino –, on a échangé au téléphone pour parler de l’avenir, notamment de la lutte contre le RN de Marine Le Pen.
Dimanche soir, à la tombée des résultats et l’élimination, malgré les 21,95 %, de Jean-Luc Mélenchon, quel a été votre premier sentiment ?
D’abord de la fierté, la fierté du chemin parcouru. Je me suis dit : l’histoire continue, le fil n’est pas rompu. Parce que, sans Jean-Luc Mélenchon, sans nous avec lui, après les années Hollande, après sa créature Macron, la gauche pourrait être liquidée, enterrée. Nous avons ramassé un drapeau en guenille, et regardez maintenant comme il brille. C’est cette fierté que j’ai éprouvée pendant toute la campagne, avec des milliers de personnes dans les meeting…
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ndlr : texte entier eu / tg 15/04/22 8h38
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Les campagnes de la Somme ont voté, hors Amiens, à 61% pour Marine Le Pen. Alors, on fait quoi ? On les abandonne au RN ? Non, on relève le gant, ici et ailleurs. Sur le papier, électoralement, je suis mort ! Et pourtant, on va ressusciter, et pourtant, à la fin, c'est nous qu'on va gagner !
Ca commence ce samedi à Flixecourt, avec Shirley et Dino : https://fb.me/e/1qWhMN16y
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Tr.: ... la fr périphérique, des ronds-points, des gilets jaunes ... up faible dans les communes <100 000 habitants ... Fixecourt ... l'histoire n'est plus continue, on vit des temps de bascule, pourquoi pas vers le meilleur ? on va lutter !
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Tournant dans le pays, entre Rochefort et Belfort, ça fait un mois que je n'ai pas revu ma cuisine. Alors, je vous propose qu'on se pose : qu'est-ce qu'on a réussi dans cette campagne joyeuse ? De quoi tirer fierté ? Où ça pêche pour crever un plafond de verre ?
Tr.: ... Ma ligne, anti-Terranova. Mener une campagne populaire dans les campagnes et les bourgs, reconquête de la France périphérique ++
Stratégie : repartir des cahiers de doléances, le rapport au numérique, les loisirs, le travail, un style : se sentir représenté, incarné ++
c'est dans l'agir ensemble qu'on met les gens ensemble. Le mieux des gamins, la question sociale.
Le Pen / Macron : passage en force /GJ, Macron garant de la paix civile faire rire jaune. Ma voix n'ira pas à MLP. Construire un bloc populaire, MLP vient le fracturer.
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Accueillant les exclus de la métropolisation et disposant d'un vrai potentiel, les villes moyennes méritent mieux que les clichés habituels. ...
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À la veille de l’acte XIV des gilets jaunes, où va le mouvement ? Le militant écologiste et altermondialiste, Patrick Farbiaz, qui vient de publier « Les Gilets Jaunes » aux éditions du Crocquant, est l’invité de #LaMidinale.
VERBATIM
Sur les gilets jaunes et la social-écologie
« C’est un mouvement social-écologique de masse. »
« Y’a une écologie libérale et une écologie des pauvres et cette écologie des pauvres a été théorisée en Amérique latine où les gens se battent pour leur survie. »
« On est en train de voir surgir des profondeurs du peuple, un mouvement de masse qui pose la question du droit à l’existence qui est une question profondément écolo. »
« Au-delà des revendications, il y a un aspect de désobéissance civile. »
« La fraternité des ronds-points, les écologistes l’appellent le convivialisme. »
Sur l’éco-socialisme
« Je ne suis pas éco-socialiste. Je suis de l’écologie sociale. »
« Faire un copier/coller entre l’écologie et le socialisme n’a pas beaucoup de sens. »
« Les crises sont à la fois sociales et écologiques. Ce sont des crises qui sont totalement liées. »
Sur les suites du mouvement des gilets jaunes
« Je pense que ce mouvement prend ses racines dans la révolution française. »
« Pour les européennes, il y aura peut-être une liste - surtout si elle est soutenue par le mouvement cinq étoiles en Italie -, mais elle ne sera pas représentative des gilets jaunes. »
« L’intérêt des gilets jaunes c’est aussi que le spectre est extrêmement large : il y a effectivement des fascistes et il y a effectivement des militants d’extrême gauche mais 80/90% de ce mouvement s’est fait par des primo manifestants, par des gens qui simplement se battent pour leur survie. »
Sur la thèse de Christophe Guilluy (France périphérique)
« Christophe Guilluy a repéré un point extrêmement important dans ce mouvement c’est que ceux qui ont débuté ce mouvement, c’est des gens qui ont été piégés socialement dans les zones périurbaines. » ça veut dire que 70 à 80% de leur budget est contraint par le remboursement des traites - souvent les petits pavillons -, par le transport - ça a été la question de l’éco taxe -, et puis la question de la précarité énergétique - parce qu’il faut payer le fuel. »
« C’est une population qui a cru au slogan ‘vous pouvez choisir votre vie’ qui a été celui de Macron mais aussi de beaucoup d’autres libéraux depuis les années 80. »
« C’est une population qui n’était jamais apparu dans les radars qui est une population prolétaire à tous les niveaux et elle émerge comme une force nouvelle. »
« Les gens se sentent d’abord solidaires en tant que bloc populaire et ceux qu’ils identifient comme l’ennemi, c’est le bloc bourgeois. »
Sur la mobilisation des quartiers populaires
« Il y a une multiplication des collectifs sur Paris et la région parisienne donc ça commence à évoluer. »
« Quand vous écoutez les jeunes des quartiers, ils n’ont pas la mémoire courte : il disent qu’il n’y avait personne pour nous aider en 2005 lorsqu’il y avait les émeutes. Ils l’avaient dit déjà au moment de Nuit Debout. »
« Ce que je trouve formidable dans ce mouvement, malgré la pression des médias, malgré la présence de groupe fascistes avérée, il n’y a pas de stigmatisation ni des banlieues, ni des immigrées à l’intérieur, ça n’est pas une question qui est posée par le mouvement - ou alors de façon extrêmement minoritaire. »
« La question de l’unité du bloc populaire est posée par les gilets jaunes parce qu’ils posent massivement la question sociale mais elle n’est pas posée encore politiquement et c’est ça qui fait la force de Macron. »
« Ce qui fait la force de Macron c’est qu’il a unifié le bloc bourgeois. »
Sur la contradiction entre revendications des gilets jaunes (plutôt de gauche) et la percée dans les sondages du RN
« Il faut constater qu’il y a une antériorité du RN et de Marine Le Pen sur la question de l’antisystème et les gilets jaunes se sont construits dans cette idée de l’antisystème. »
« Il faut aussi reconnaitre qu’il y a une crise de la gauche qui est à la fois assimilée au quinquennat de François Hollande et en même temps dans sa fraction des Insoumis, le populisme de gauche, théorisé par Chantal Mouffe, à travers l’incarnation d’une personne, ne fonctionne pas. »
« Ce qui est préoccupant c’est que, à gauche, il n’y a pas d’alternative. »
« Ce qui est notable dans les sondages, c’est que Macron est en train de se renforcer. Il consolide le bloc bourgeois. Il bouffe la droite libérale classique. »
« Notre rôle, c’est d’arriver à construire un bloc populaire. »
« On est dans une période absolument historique, et le mouvement des gilets jaunes est en train de recomposer le paysage politique, beaucoup plus fortement que ne l’a fait Nuit Debout. »
« On vit avec les gilets jaunes, un nouveau mouvement de cette résistance contre la mondialisation capitaliste. »
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Actualités et politique
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