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« Il y a de plus en plus de personnes en difficulté pour trouver un logement ou pour échapper à des formes indignes d’habitat qui trouvent refuge dans l’habitat léger, confirme Paul Lacoste, porte-parole de l’association Halem qui défend les habitants de logements éphémères ou mobiles. Le problème, c’est qu’elles subissent une répression continuelle. »
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L’administration est peuplée de gens de la génération des Trente Glorieuses qui ont grandi avec l’idée que le désirable, c’est le pavillon en parpaing. Geneviève Pruvost, directrice de recherche au CNRS
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La préfecture propose donc un guide pratique à destination des élus pour « sanctionner » et « obtenir la démolition » des habitats légers, semblant les mettre sur le même plan que n’importe quelle construction illégale.
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Que les préfectures s’enquièrent des risques de feu ou de pollution, c’est bien leur rôle, mais il y a, pour lui, « beaucoup de mauvaise foi dans ces arguments. Derrière, il y a des pressions très fortes de la spéculation foncière, les lobbys de la construction ou du tourisme de plein air », précise le porte-parole d’Halem.
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Dans un contexte où les élus opposent souvent leurs besoins de nouveaux logements et la loi sur le zéro artificialisation nette (ZAN), l’habitat léger est un modèle précieux
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la sociologue Geneviève Pruvost, qui vient de publier une enquête très fouillée sur les habitants d’une yourte, La Subsistance au quotidien (Seuil, 2024). « On ne réussira pas non plus à faire des ceintures maraîchères autour des villes sans l’habitat léger », plaide-t-elle, en référence à l’objectif également affiché par les pouvoirs publics de relocaliser la production agricole.
Pour elle, les blocages sont fortement culturels. « L’administration est peuplée de gens de la génération des Trente Glorieuses qui ont grandi avec l’idée que le désirable, c’est le pavillon en parpaing. Ils ont une conception complètement misérabiliste de ces habitats », regrette-t-elle.
Au pays de Galles, lorsque les habitants de ce type de constructions éphémères font la preuve que leur installation produit une empreinte carbone réduite, ils sont régularisés.
La France semble encore très loin de prendre ce chemin.
Lucie Delaporte
111 Signatures
Nous, soussignés, sommes profondément préoccupés par le fait que le 18 juin 2024, la coprésidente d’Emmaüs Ruffec, Mme Ilhan Bouhadjar, refoulée de la préfecture en raison de son foulard -Mme Bouhadjar, est une bénévole locale bien connue et très respectée
Nous appelons la Préfecture d'Angoulême à :
- présenter des excuses publiques à Madame Bouhadjar
- publier une déclaration selon laquelle les gens sont les bienvenus dans la Préfecture avec ou sans foulard.
Nous pensons que c'est le moment où nous devons crier haut et fort : nous nous opposons à toute forme de discrimination. Si nous ne faisons pas entendre notre voix, si nous ne nous opposons pas à tout incident de racisme et de discrimination, cela ne fera qu’encourager ceux qui veulent une société haineuse où les gens sont victimes de discrimination, où des personnes comme Mme Bouhadjar sont considérées comme un problème.
Le 13 mars dernier, le Président de la Convergence Nationale Rail Didier Le Reste donnait le départ de la marche du rail en gare de Chabanais, marche qui a rejoint le 16 mars la gare d’Angoulême. Le communiqué ci-dessous revient sur cette initiative pour la réouverture de la ligne ferroviaire Limoges/Angoulême, initiée par le collectif ANGOULIM, membre de la CNR, et par les Comités Régionaux de Vigilance Ferroviaire de Nouvelle-Aquitaine et du Limousin, dont la CNR est partie prenante.
Madame la Préfète de Charente ne prend pas le soin de recevoir les représentants de la MARCHE DU RAIL
Les organisateurs remercient l’ensemble des participants et les élus des territoires pour leur soutien qui a permis de faire de cette mobilisation en faveur de la réouverture de la ligne Angoulême Limoges un succès qui aura marqué les esprits.
Cette belle mobilisation qui a rassemblé sur le total des 4 jours un millier de personnes et de très nombreux élus du territoire devait se conclure par une audience avec Madame la Préfète de Charente ce lundi 18 mars à 11h00. Audience convenue 10 jours plus tôt.
Cependant Madame la Préfète de Charente n'a pas reçu les représentants des organisations de la MARCHE DU RAIL déléguant ce soin à sa directrice de cabinet qui a rapidement confirmé n'avoir aucune réponse de LA MARCHE DU RAIL à apporter aux questions que nous avons sur le dossier de financement et sur la position de l'Etat.
Nous considérons que ce mépris de l'appareil d'Etat vis-à -vis d'organisations soutenues par les élus du territoire faisant suite à une mobilisation exemplaire par sa tenue en dit long sur la crise démocratique que nous traversons.
Renseignements auprès de ANGOULIM angoulim1687@gmail.com
Faits divers - Justice
Le tribunal administratif de Poitiers a estimé ce jeudi que la ville de Poitiers et la communauté d'agglomération Grand Poitiers "étaient en droit de maintenir les subventions attribuées à l’association Alternatiba Poitiers", ce que contestait le préfet de la Vienne Jean-Marie Girier.
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Fermes usines : une action symbolique de Greenpeace à Poitiers, devant la préfecture de la Vienne / lanouvellerepublique.fr
Une quinzaine de manifestants ont déployé une banderole tôt ce lundi 20 novembre devant les grilles de la préfecture de la Vienne, ...
Connu / TG le 20/11/23 à 11h26
Photo Des militants de Greenpeace tiennent des banderoles lors d'une action de déversement d'algues vertes devant la préfecture du Finistère à Quimper, le 10 juillet 2023. Fred TANNEAU / AFP
Des militants de Greenpeace ont déversé lundi 10 juillet au matin près d'une tonne d'algues vertes devant la préfecture du Finistère pour pointer la responsabilité de l'État dans cette pollution chronique des plages bretonnes, a constaté un photographe de l'AFP sur place.
«Fermes-Usines : ni ici, ni ailleurs», proclamait une grande banderole jaune tendue au-dessus d'un tas d'algues vertes, devant la préfecture de Quimper. «Bretagne polluée : État coupable», pouvait-on lire sur une autre banderole portée par des militants en combinaison blanche, certains avec des masques à gaz, dès 7H00 du matin.
À lire aussi Russie: l'ONG Greenpeace déclarée «indésirable»
Prendre ses responsabilités
De grandes photos d'élevages industriels et de plages polluées ont été également accrochées sur les grilles de la préfecture. «Nous sommes ici pour dénoncer ce modèle d'élevage industriel qui, face à la crise environnementale et climatique, nous mène droit dans le mur, et dont nous ne voulons plus, ni ici, ni ailleurs», a expliqué Sandy Olivar Calvo, chargée de campagne agriculture à Greenpeace, cité dans un communiqué. «L'État doit prendre ses responsabilités et amorcer une sortie de l'élevage industriel en instaurant un moratoire sur tous les nouveaux projets de création ou d'extension de fermes-usines en France.»
Présentes en mer à l'état naturel, les algues vertes prolifèrent dans les baies bretonnes, où elles sont nourries par des apports de lisier épandu par les agriculteurs dans les champs, et dont les excédents sont acheminés par les fleuves côtiers. Fréquemment commercialisées sous le nom de «laitue de mer», ces ulves, sans risque quand elles sont fraîches, émettent en se décomposant un gaz mortel, l'hydrogène sulfuré (H2S).
À lire aussi TotalEnergies assigne Greenpeace, qui accuse le groupe de sous-estimer son empreinte carbone
Par cette action à Quimper, Greenpeace entend dénoncer la multiplication des «fermes-usines». L'association a récemment rejoint le collectif luttant contre l'agrandissement de la porcherie aux 12.000 cochons Avel Vor, à Landunvez (Finistère). Un recours a été déposé pour annuler la régularisation de l'agrandissement par le préfet en novembre 2022, pourtant retoqué à deux reprises par la justice administrative. Dans le pays du Léon, au nord du Finistère, l'élevage de cochons dépasse par endroits 3000 porcs au km². La Bretagne se place en sixième position européenne pour la taille de son cheptel porcin.
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Des militants de Greenpeace arrêtés après une intrusion sur le chantier de l'EPR à Flamanville
Annonces nucléaires de Macron: recours de Greenpeace «pour excès de pouvoir»
Sujets Greenpeace algues écologie - 37 commentaires
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?amNHtg
Climat - Mis à jour le 6 juillet 2023 à 14h23 - Durée de lecture : 5 minutes
Clés : Climat Politique
Les élus, préfets et hauts fonctionnaires sont-ils bien informés ? Dans la revue « Administration », une publication de référence, un texte complotiste nie la responsabilité humaine dans le changement climatique.
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article paru en mars 2022 dans la revue Administration. Éditée par l’Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, cette publication, diffusée par abonnement et sur la plateforme numérique cairn.info, s’adresse aux préfets, aux hauts-fonctionnaires d’État, ainsi qu’aux parlementaires et à tous les autres élus territoriaux. En 2022, l’association a bénéficié d’une subvention du ministère de l’Intérieur dirigé par M. Darmanin dont le montant précis n’est pas connu.
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photo Couverture de la revue Administration, mars 2022.
L’article signé Pascal Mainsant, annonce la couleur dès son titre : « L’humanité n’est pas responsable du réchauffement climatique », (en ligne le 04/07/23). Le spécialiste de l’élevage, ingénieur de recherche Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) à la retraite, y développe, sur six pages, un argumentaire climatodénialiste et complotiste. « Aussi bien au Moyen Âge que pendant l’Empire romain […] les glaciers alpins étaient encore plus reculés qu’aujourd’hui », y lit-on. Les rapports du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) eux-mêmes ne montreraient « pas plus de canicules, de cyclones, d’inondations, de sécheresses, de record de température que depuis 3 000 ans ! » et le mensonge sur la réalité de la situation écologique sert « un objectif non avoué du Giec : convaincre l’humanité de sa responsabilité dans le réchauffement. […] Tout cela pour accéder au statut de sauveur de l’humanité ».
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Angoulême : après les affrontements à Sainte-Soline, des militants « plus déterminés que jamais »
Près de 300 personnes étaient rassemblées ce jeudi soir devant les grilles de la préfecture à l’appel d’associations et de collectifs anti-bassines pour protester contre « les violences policières »
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Connu / TG le 30/03/23 à 22:12
L’appel à manifester ce jeudi soir devant la sous-préfecture de Brest a été interdit par le préfet du Finistère.
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Connu / TG le 30/03/23 à 14:02
Accueil Écrans & TV - Mis à jour le 29 mars 2023 à 19h07
CHRONIQUE “MA VIE AU POSTE” − Si BFMTV s’en fait une spécialité, TF1 sait aussi user du journalisme de préfecture, idéal pour discréditer un mouvement contestaire. Dimanche dernier, le “20 heures” a montré comment les “affrontements” autour de la mégabassine de Sainte-Soline étaient causés par des commandos terroristes ultra violents auteurs de crimes de guerre contre nos bienveillantes forces de l’ordre éco-pacifistes.
Montage Télérama d’après captures d’écran
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La réponse de Bassines non merci à une éventuelle interdiction des manifestations par la préfecture des Deux-Sèvres, ... Notre réponse aux menaces de la préfecture des Deux-Sèvres d'interdire les manifestations du 25 mars contre les #mégabassines à Sainte-Soline et/ou Mauzé sur le mignon ...
Connu / TG le 10/03/23 à 20:10
LOIRE (42)
Par son jugement du 22 décembre dernier [1], le tribunal administratif de Lyon a censuré les dispositifs de démarches exclusivement dématérialisées mis en place par la préfecture de la Loire.
2785 signatures
Une préfète qui fait respecter la loi , des règles simples d’urbanisme et qui est virée car quelques élus ne l’entendent pas ainsi !!
Montrons notre attachement à une Préfète intègre, dotée d'un grand professionnalisme et qui a toujours laissée de bonnes impressions partout où elle est passée, comme chez nous en Charente.
Connue / https://twitter.com/bonnefoy_n/status/1608395924589486081
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Nicole Bonnefoy @bonnefoy_n · 3h
👇Signez la pétition en soutien à la Préfète Marie LAJUS, une préfète intègre qui n’a eu comme seul tort de vouloir faire respecter la loi 😡
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Quelle est la réelle implantation des forces de gauche dans les zones dites périphériques, cette France des villes moyennes ?
Thibault Lhonneur
Les séquences électorales de 2022 témoignent-elles d’un renouveau politique autour de la Nupes ou de dynamiques qui condamneraient la gauche à regarder la politique se faire sans elle ? Quelle est la réelle implantation des forces de gauche sur le territoire national, et dans les zones dites « périphériques » en particulier ? Thibault Lhonneur, conseiller municipal de Vierzon (Cher), analyse le vote de cette France des villes moyennes, des sous-préfectures, à laquelle la gauche ne semble plus réussir à parler.
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Connu / TG le 15/12/2022 à 9:26
La préfecture de police des Deux-Sèvres a pris la décision d'interdire la manifestation anti-bassines qui devait se tenir à ...
Connu / TG le 25/10/22 à 14:48
Le Collectif Bassines Non Merci 86 et l’Association ASPECT de Coussay-les-Bois, ainsi que nombreuses organisations environnementales et citoyennes locales appellent à manifester pour la défense de l’eau 💧 et une agriculture paysanne, le 22 octobre à Poitiers.
Au menu : cantine avec préfou à prix libre, manifestation et charivari en bleu de travail ! 🥳💙🔥
Catégorie : Société
On a rarement autant parlé de désobéissance civile en France ! La confrontation entre le préfet et les élus de Poitiers et Grand Poitiers sur les subventions accordées à Alternatiba relance le débat sur l’impact de la loi pour
« le respect des principes républicains ».
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« Les « ateliers de désobéissance civile » (…) sont manifestement incompatibles avec le contrat d’engagement républicain présumé souscrit par l’association, considérant qu’ils inciteraient à un refus assumé et public de respecter les lois et règlements »,
a justifié Jean-Marie Girier dans un courrier adressé à Léonore Moncond’huy et Florence Jardin, maire de Poitiers et présidente de Grand Poitiers.
« Pas que le vote
pour s’exprimer »
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Dans les textes, la notion de désobéissance civile s’entend comme le fait de « transgresser délibérément, ouvertement, et de façon non violente, une loi en vigueur que les désobéissants jugent injuste, rappelle
Me Marie Dosé. Le dessein de cette transgression est de contraindre l’appareil politico-juridique à modifier ou abroger ladite norme. La désobéissance civile se différencie donc d’une infraction pénale dans son élément intentionnel. » L’avocate de Greenpeace France précise également que « la Cour européenne des droits de l’Homme la reconnaît comme faisant partie des libertés d’association et d’expression ».
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contrat d’engagement républicain et plus largement de la loi sur « le respect des principes républicains »,
dite contre les séparatismes.
« La rédaction floue de cette loi fait qu’elle est effectivement dangereuse pour la liberté des associations qui peuvent se voir retirer des subventions ou des agréments par l’Etat sur des motifs politiques et arbitraires »,
poursuit Me Dosé. En mars, Greenpeace, XR et une vingtaine d’autres associations ou ONG ont formé un recours en annulation devant le Conseil d’Etat contre son décret d’application. Il est toujours en cours d’instruction.
Connu / TG 1/10/22 À 14:20
Accueil / Politique - Article réservé aux abonnés
A vouloir décider qui est républicain ou pas chez les partis, et maintenant les associations écolos, le pouvoir abîme la République.
Photo de Jean-Marie Girier, préfet de la Vienne. (Jean-Francois Fort/Hans Lucas. AFP)
Un inquiétant détournement. En s’appuyant sur la loi dite «séparatisme» pour s’attaquer à l’association écolo Alternatiba, au motif que celle-ci avait prévu de délivrer des formations à la désobéissance civile le week-end dernier à Poitiers, le préfet de la Vienne et donc l’Etat instrumentalisent un texte dont ce n’est pas l’objet. Avec clairvoyance, 25 ONG avaient pointé ce risque après l’adoption du texte à l’été 2021, sans obtenir gain de cause devant le Conseil d’Etat.
Quand la loi visant à lutter contre le séparatisme a agité le débat public, l’exécutif n’affichait qu’un objectif : contrer l’influence de l’islamisme politique pour protéger la laïcité. Quel rapport avec une association comme Alternatiba ? Aucun. Pour justifier sa croisade, le préfet Jean-Marie Girier s’appuie sur un supposé «non-respect du contrat d’engagement républicain», notion très subjective qui l’a conduit à sommer, sans succès, la ville de Poitiers, désormais gérée par les écolos, et la communauté urbaine du Grand Poitiers de retirer leurs subventions (5 000 et 10 000 euros) au «Village des alternatives» organisé par Alternatiba Poitiers.
Démontage d’un McDo
Dans le viseur de ce préfet, qui a fait ses classes auprès de Gérard Collomb à Lyon avant de rejoindre Emmanuel Macron dès 2016 et d’être son directeur de campagne l…
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Par Maïa Courtois
21 septembre 2022 à 17h23 Mis à jour le 22 septembre 2022 à 11h03
Durée de lecture : 5 minutes
Libertés Luttes Alternatiba
Libertés
Un préfet macroniste s’attaque à Alternatiba
Un atelier de formation à la désobéissance civile d’Alternatiba Poitiers a déplu au préfet macroniste de la Vienne. Il exige, au nom de la loi Séparatisme, que lui soient retirées certaines subventions. M. Darmanin le soutient.
Des tables rondes, des expos, une disco-soupe, des jeux et des spectacles... Pour sa deuxième édition, à Poitiers, le Village des alternatives organisé par le mouvement pour le climat et la justice sociale Alternatiba s’est installé dans le parc du Triangle d’Or le week-end du 17 et 18 septembre. A priori, rien de menaçant dans cet événement que les organisateurs voulaient « festif et familial ». Las, celui-ci est, depuis le 15 septembre, dans le viseur du préfet de la Vienne, Jean-Marie Girier.
Dans des courriers adressés à la mairie de Poitiers et à la communauté urbaine du Grand Poitiers, le représentant de l’État a demandé l’arrêt des subventions à cet événement — 15 000 euros selon France 3. En cause : des ateliers de désobéissance civile, jugés incompatibles avec le contrat d’engagement républicain signé entre l’association et les collectivités. Ces ateliers « inciteraient à un refus assumé et public de respecter les lois et règlements », écrit le préfet. La mairie et la communauté urbaine refusent de se plier à cette injonction.
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Ces contrats d’engagement républicain ont été introduits par la loi « confortant le respect des principes de la République », dite loi Séparatisme, adoptée le 24 août 2021. Le décret d’application définissant le cadre de ces contrats est entré en vigueur au 1er janvier 2022. Il impose aux associations sollicitant des subventions de n’« inciter à aucune action manifestement contraire à la loi, violente ou susceptible d’entraîner des troubles graves à l’ordre public ». La désobéissance civile « ne date ni de cette loi ni de ce gouvernement, elle a au moins 200 ans », soupire Christiane Queyreix, l’une des coordinatrices du Village des alternatives au sein d’Alternatiba Poitiers, jointe par Reporterre. « La Cour européenne des droits de l’Homme a affirmé plusieurs fois que la désobéissance civile était l’un des aspects les plus importants de la liberté d’expression. »
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L’affaire de Poitiers est remontée jusqu’au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a exprimé son soutien au préfet
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La responsable associative parle elle d’« une dérive assez extrême » permise par la loi Séparatisme. Et souligne « l’imprécision » du décret ... De quoi laisser « l’arbitraire des préfets » s’engouffrer dans cette brèche. « Monsieur le préfet devrait plutôt louer l’action des citoyens pour agir. L’État a été condamné pour inaction climatique, il ne respecte pas les Accords de Paris », souligne-t-elle. « On aimerait bien que l’État donne l’exemple sur ce que doivent être les “valeurs de la République” ! »
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Avant la loi Séparatisme, il existait une charte des engagements réciproques entre les associations et les collectivités. Ces dernières, maîtresses de leurs attributions budgétaires, disposaient de cette charte pour poser de grands principes et des leviers judiciaires afin de sanctionner les associations en cas d’injures publiques, de diffamation... La création des contrats d’engagement républicain « ajoute en fait une couche de contrôle de l’État sur les collectivités », explique Nathalie Tehio, avocate, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’Homme. « C’est une mainmise de l’État sur la distribution des subventions, donc sur la politique de la ville défendue à travers les choix de soutien à certaines associations. »
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Vingt-cinq associations écologistes avaient saisi, en mars, le Conseil d’État https://reporterre.net/Les-associations-se-sentent-menacees-par-le-Contrat-d-engagement-republicain
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« ça a fait une publicité d’enfer pour notre formation à la désobéissance civile », sourit Christiane Queyreix. « Au moins vingt-cinq personnes sont venues ! Dont trois RG [agents des renseignements généraux], qui sont toujours faciles à repérer… »