EDF Stratégie
Le PDG d’EDF, Luc Rémont, veut construire les EPR2 en 70 mois. Un impératif pour contenir le coût du nouveau nucléaire, qui oblige l'opérateur à revoir encore sa copie.
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22 octobre 2024 \ 05h00 / Aurélie Barbaux
6 min. de lecture
En attendant la construction de sa gigafactory de panneaux photovoltaïques en 2026, la start-up Carbon voulait lancer une production pilote. En acquérant Photowatt, elle a trouvé une usine toute prête pour le faire.
Aurélie Barbaux - 12 septembre 2024 \ 06h30 - 3 min. de lecture
*Clés : Enquête Europe International - 5 min. de lecture
Grâce au lobbying de la France, le nucléaire n’est plus tabou à Bruxelles et a gagné le statut de technologie de transition dans la taxonomie verte. Si la porte est ouverte aux investissements, le secteur doit parvenir à cesser les dépassements budgétaires et les retards importants sur les programmes pour jouer pleinement ce rôle.
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Clés : Energie Transition écologique et énergétique Nucléaire Hydrogène Energies fossiles Pétrole Les datas de l’Energie Photovoltaïque Engie Nouvelle-Aquitaine
Engie a inauguré le 15 novembre la plus grande installation de films photovoltaïques organiques sur le toit du collège Mendès-France à la Rochelle. Un démonstrateur de la technologie de la société allemande Heliatek qui permettra de rendre des bâtiments, existants ou neufs, à énergie positive.
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Les films solaires organiques d'Heliatek adoptés par Engie à la Rochelle © Engie
Il n'a fallu que trois jours pour couvrir le toit du Collège Pierre Mendes France à La Rochelle (14) de 530 m2 de films photovoltaiques organiques.
Le film photovoltaïque organique d’Heliatek n'a pas vocation à remplacer les panneaux solaires classiques. Beaucoup plus cher et présentant actuellement un rendement limité à 10 %, ce film souple a d’autres qualités. Il peut s’installer sur les toits et façades de bâtiments, neufs ou existants, sans en modifier la structure et l’architecture. Ce film peut aussi s’intégrer à des matériaux de construction comme le béton, l’acier, le verre… Un atout sérieux dans la course à l’efficacité énergétique des bâtiments. Engie l’a bien compris.
L’énergéticien français est entré à hauteur de 6,6 % au capital de la pépite technologique allemande, née en 2006 à Dresde de l’essaimage de deux laboratoires des universités de Dresde et d’Ulm, en Allemagne. Il n’est pas le seul, BNP Paris, BASF, Innogy, des fonds d’investissement et des "family offices" comme celui de la famille Quandt (47 % de BMW), ont investi, notamment lors du dernier tour de table, en 2016, la somme de 82 millions d’euros. "C’est la plus grosse levée de fonds en Europe pour une clean tech", se félicite Thibaud Le Séguillon, le directeur général d’Heliatek.
Première mondiale
Mais Engie n’a pas fait que miser pour voir. Lors d’un appel à projets du Conseil départemental de Charente-Maritime, il a décidé d’investir dans un démonstrateur de cette technologie sur le toit du collège Mendès-France. "On ne pouvait pas y installer de panneaux photovoltaïques classiques sans modifier la structure de la charpente, explique Damien Térouanne, directeur Engie entreprises & collectivités. Là, en trois jours, on a pu, sans modification, couvrir le toit de 530 m² de films solaires, qui produiront 23,8 MWh, soit 15 à 20 % des besoins en électricité du collège." Une première mondiale. Le démonstrateur de La Rochelle est en effet la plus grande installation de films photovoltaïques organiques à ce jour. Même Heliatek, qui a déjà installé ses panneaux sur le laboratoire de recherche d’Engie en Belgique et un bâtiment à Singapour n’avait jamais développé un aussi grand projet. Ses concurrents, qui développent des films comparables, mais avec une autre technologie, non plus.
"Notre technologie est protégée à ce jour par 244 brevets. Dans notre laboratoire de chimique organique de l’atome de carbone, nous développons des molécules, des nanomatériaux, qui transforment la lumière en électricité. Pour les déposer sur des films, nous déposons nos petites molécules par évaporation sous vide, alors que nos concurrents utilisent de grandes molécules et un procédé d’impression. Cette méthode est plus simple en apparence, mais elle plus difficile à maîtriser industriellement et les performances sont moins bonnes", explique directeur général d’Heliatek. Et pas question pour lui de laisser quiconque copier le process industriel. "Nous avons sept fournisseurs indépendants et réalisons l’intégration nous-mêmes, avec nos ingénieurs"
Démonstrateur industriel
La production est réalisée à Dresde. L’outil de production actuel permet de produire un millier de mètres carrés de films par an. Grâce à sa dernière levée de fonds, Heliatek investit dans une usine qui pourra produire 1 million de m2 par an. L’ouverture est prévue pour début 2019. "Au lieu de déposer nos nanomatériaux sur des bobines de film de 32 cm, ils seront déposés sur des bobines de 1,2 m", précise Stéphane Le Séguillon. De quoi fournir ses nouveaux partenaires industriels, comme LafargeHocim, qui a développé un système unique de façade productrice d’électricité photovoltaïque associant son bardage composé de Ductal et le film solaire flexible et ultraléger HeliaFilm d’Heliatek. Heliatek a signé d'autres partenariats comme avec le fabricant japonais de verre Asahi Glass (ou AGC) et Kingspan qui produit des panneaux isolants. L’entreprise, qui compte plus d’une centaine de collaborateurs, dont 32 en R&D, affiche de grandes ambitions. "Nous voulons être comme 3M ou Saint Gobain et réaliser des milliards d’euros de chiffre d’affaires, prévient le DG d’Heliatek. Le marché des façades et toits de bâtiments est immense. Et nous arrivons avec la bonne technologie au bon moment". Celui où l’efficacité énergétique est au cœur des politiques publiques comme un des leviers majeurs pour limiter le réchauffement climatique. Et c’est pourquoi Engie a investi dans le démonstrateur de La Rochelle. "L’expérimentation préfigure le développement industriel de cette technologie", résume Damien Térouanne pour Engie. L’avenir le dira.
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Enquête Electricité Gaz naturel France - 7 min. de lecture - Réservé aux abonnés
La sobriété énergétique n’est plus un choix en France. Si le gouvernement martèle encore qu’il ne s’agit en aucun cas de réduire l’activité économique, il faudra produire et consommer autrement.
La moitié des réacteurs nucléaires français était à l’arrêt à la mi-octobre, notamment l'un des quatre de la centrale de Chinon, en Indre-et-Loire [photo].
« La sobriété énergétique, ce n’est pas produire moins et faire le choix de la décroissance. C’est éviter les consommations inutiles et ne pas consommer tous au même moment », insiste la Première ministre Élisabeth Borne. Mais pour son ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, « il ne s’agit pas juste de faire quelques économies d’énergie dans les semaines qui viennent ». Selon lui, la crise énergétique actuelle n’est pas conjoncturelle, mais structurelle.
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« La crise de la corrosion sous contrainte durera bien trois ans », prévient Cédric Lewandowski, le directeur du parc nucléaire et thermique d’EDF.
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le gouvernement a présenté le 6 octobre un plan de sobriété qui vise à collectivement réduire de 10 % nos consommations d’énergie en deux ans. Il a un triple objectif.
Le premier est d’éviter les coupures d’électricité ou les délestages de gaz cet hiver et le prochain
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Deuxième objectif, cette grande « chasse au gaspi » vise à faire baisser les prix de l’électricité, qui ont dépassé 1 000 euros par mégawattheure (MWh), et du gaz, qui a bondi à 200 euros/MWh, contre 30 à 40 euros avant la guerre en Ukraine. Il faut rassurer les marchés
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troisième objectif. « C’est la première marche sur la trajectoire de réduction de 40 % de nos consommations d’énergie, qui, comme le montrent les experts, doit nous permettre d’atteindre la neutralité carbone en 2050 », explique Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique. Pour les marches suivantes, les mesures d’économie d’énergie et d’efficacité énergétique prévues, même amplifiées et pérennisées, ne devraient pas suffire. L’électrification des usages, en particulier de la mobilité, non plus.
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Start up Financement - 2 min. de lecture - Réservé aux abonnés
La jeune start-up parisienne Jimmy annonce une levée de fonds de 15 millions d'euros pour finaliser son concept de chaudière nucléaire industrielle graphite-gaz.
Jimmy a déjà trouvé un industriel pour installer un premier exemplaire de sa chaudière nucléaire en 2026.
Il n’y a pas que dans la production d’électricité que la fission nucléaire suscite un regain d’intérêt. Sa capacité à produire de la chaleur décarbonée permettrait de remplacer les chaudières à gaz ou au fioul des industriels. C’est le pari de la start-up française Jimmy, créée à Paris en 2021 pour développer des microréacteurs nucléaires graphite-gaz de haute température (HTR) de 10 à 20 MW. Une version miniature des SMR, ces petits réacteurs modulaires à eau pressurisée destinés à remplacer les centrales électriques thermiques. Mais si le combustible reste de l’uranium, le modérateur de la fission est en graphite et le fluide caloporteur n’est plus de l’eau sous pression ou des sels fondus, mais de l’hélium.
L'idée de la jeune entreprise tricolore tombe à pic, au moment où l’Europe doit apprendre à vivre sans gaz russe et veut sortir de sa dépendance aux énergies fossiles pour atteindre la neutralité carbone. Et que le programme France 2030 prévoit une enveloppe de 500 millions d’euros pour le développement de réacteurs nucléaires innovants. Après avoir trouvé 2,2 millions d’euros en février pour avancer sur le design de sa chaudière nucléaire, Jimmy a annoncé lundi 24 octobre une nouvelle levée de 15 millions d’euros. Les actionnaires du premier tour de table, EREN Industries, Noria, Otium Capital, Polytechnique Ventures, ont remis au pot. Ils ont été rejoints par de nouveaux entrants, des industriels intéressés par la technologie.
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Entretien EDF Organisation industrielle Ain - 5 min. de lecture
Emmanuel Macron a annoncé le 9 novembre vouloir lancer de nouveaux réacteurs nucléaires en France. Quelques jours auparavant, le directeur exécutif en charge de la direction ingénierie et des projets nouveau nucléaire d’EDF, Xavier Ursat, revenait pour L’Usine Nouvelle sur l’avancée des projets EPR2 et SMR, les calendriers et les coûts prévus.
Pour les futurs EPR français, EDF entre seulement dans "la phase de « detailed design », où l'on fait les plans détaillés", explique Xavier Ursat, directeur Ingénierie et nouveau nucléaire d'EDF.
Edition du 01 octobre 2021
Le dernier numéro
L'Usine Nouvelle - La France va construire de nouveaux réacteurs nucléaires. De quoi parle-t-on exactement ?
Xavier Ursat - A partir d'une demande politique exprimée en 2018, EDF a travaillé sur une proposition de construction de trois paires de réacteurs de type EPR en France, avec une première paire sur le site de Penly en Normandie, une deuxième sur le site de Gravelines près de Dunkerque, et la troisième dans un site en Rhône-Alpes, soit à Bugey (Ain), en amont de Lyon, soit à Tricastin (Drôme). Le choix de ces sites, tous des sites nucléaires existants, reste à confirmer par le pouvoir politique. Mais nous sommes prêts à lancer la construction de ces réacteurs, grâce au travail réalisé depuis plusieurs années avec Framatome et les autres entreprises de la filière, dans le cadre du plan excell.
Quel est le calendrier envisagé ?
Nous sommes à un niveau d'études techniques très avancé sur le modèle que l'on appelle l'EPR 2, qui est au même niveau de sûreté que l'EPR et utilise les mêmes composants. Nous avons tout fait pour que l'EPR 2 ne soit pas une tête de série. Mais nous avons intégré tout les retours d'expérience des EPR précédents, en standardisant le plus possible le modèle, y compris en s’appuyant sur les fournisseurs, pour faciliter la construction et réduire les coûts. Nous devons poursuivre ce travail technique et continuer d’embarquer la filière en préparant les appels d'offres. Des projets de cette taille nécessitent également de consulter les citoyens, au travers de la Commission nationale du débat public. Il faut compter six à huit mois de préparation des dossiers entre la saisie et le début des débats. Un troisième train d'actions, très important, concerne le financement, la régulation et les autorisations européennes. Nous sommes en discussion depuis plusieurs mois avec les différentes administrations, notamment celles du ministère de l'Économie et des Finances pour définir le financement le plus adapté, qui impliquerait probablement à la fois l'État et EDF. Plusieurs options sont en cours d'étude, il faudra choisir la plus adaptée. Il faudra aussi une régulation car, pour définir un financement, il faut savoir à quel prix l'électricité produite sera vendue. Sur l'EPR 2, nous avons atteint les cibles de coût de production au mégawattheure que nous nous étions fixées dans la proposition remise aux pouvoirs publics [soit 65 euros par MWh, ndlr].
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La lutte contre le réchauffement climatique devait être l’occasion d’un nouveau printemps du nucléaire, énergie décarbonée, après l’hiver qui a suivi la catastrophe de Fukushima. C’était sans compter les freins économiques et les changements d'usages, qui poussent le nucléaire à se réinventer, à plus petite échelle.
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Selon l'AIE, pour atteindre les objectifs climatiques internationaux, il faudrait une augmentation de 80 % de la production mondiale d'énergie nucléaire d'ici 2040 ! (en photo, le chantier de la centrale d'Hinkley Point C au Royaume Uni)
Un comble. Alors que "de plus en plus, le rôle du nucléaire pour lutter aux côtés des renouvelables contre le réchauffement climatique est reconnu", selon Xavier Ursat, directeur nouveau programme nucléaire chez EDF, l’atome marque le pas dans le monde. Le parc mondial de 439 réacteurs à mi-2020, qui produisent 10 % de l’électricité (18 % dans les économies avancées), vieillit plus vite qu’il n’est renouvelé. Et les nouveaux réacteurs chinois pourraient ne plus compenser les fermetures. En 2019, 5,5 GW de capacité nucléaire supplémentaire ont été connectés au réseau et 9,4 GW ont été définitivement arrêtés, abaissant la capacité mondiale à 443 GW.
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Le développement de nouvelles capacités nucléaires est aussi plombé par les retards et surcoûts des EPR français et des AP1000 américains en construction. Leur coût s’élève entre 7500 et 10 500 dollars le kilowatt, contre 2800 à 5400 $/kWe pour le réacteur russe VVER-120, le Hualong One chinois et l’APR1400 coréen
Des prix de gros de l’électricité plus élevés
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Selon l'AIE, pour atteindre les objectifs climatiques internationaux, il faudrait que 85 % de l'électricité mondiale provienne de sources décarbonées d'ici à 2040, contre seulement 36 % aujourd'hui. Outre des investissements massifs dans l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, cela nécessiterait une augmentation de 80 % de la production mondiale d'énergie nucléaire d'ici 2040 ! "Et le scénario n’a pas encore pris en compte qu’on peut utiliser le nucléaire pour produire de la chaleur, de l’hydrogène et décarboner certaines industries", rappelle Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d'énergie nucléaire (Sfen) et vice-présidente de l'European Nuclear Society (ENS).
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le rythme auquel les nouveaux projets sont achevés reste inférieur de moitié à celui exigé dans le cadre du scénario de développement durable
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le financement public représente les deux tiers du coût de construction d’une nouvelle centrale
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des pays comme l’Autriche, mais aussi l’Allemagne, persuadés qu’on peut mener cette transition énergétique sans nucléaire ... les investisseurs privés boudent ces chantiers nucléaires longs et risqués
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De l’innovation, mais pas uniquement technologique
... à la fois en matière de garantie et de financement mais aussi de convaincre les gouvernements de s’engager sur la durée
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Analyse Technos et Innovations \ Gouvernement
On ne sait pas encore à quelle hauteur, mais le plan France 2030 va financer la recherche sur les petits réacteurs nucléaires de troisième et quatrième générations. Et il y a plein de bonnes raisons pour cela.
4 min. de lecture
© Rolls-Royce Au Royaume-Uni, Rolls Royce pubie des images et promet déjà dizaines de milliers d'emplois avec les SMR.
Cela ne sera une surprise pour personne. Le 12 octobre, dans la liste des dix technologies du plan France 2030, figureront les petits réacteurs nucléaires modulaires, ou SMR. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait vendu la mèche le 30 septembre aux acteurs de la filière hydrogène. « Nous allons poursuivre les recherches sur les nouveaux réacteurs de petite et moyenne puissance, mais aussi sur de nouveaux types de réacteurs plus sophistiqués », leur avait-il dit.
Selon lui, avec l’ambition française de devenir « le leader mondial de l’hydrogène vert », le développement des énergies renouvelables et la « réforme en profondeur du marché européen de l’énergie », le nouveau nucléaire est désormais un des quatre piliers de la nouvelle stratégie énergétique de la France.
Rester un grand pays du nucléaire
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Résumé :
Visite Framatome Creusot, le financement un handicap pour que le nucléaire joue son rôle dans la lutte contre le dérèglement climatique et la course à l’électrification des usages et à la production d’hydrogène décarbonée. Projet français Nuward, remplacer plus facilement les centrales électriques à énergies fossiles, en les installant place pour place sur les mêmes sites afin de réutiliser les infrastructures réseaux existantes et donc limiter les coûts, technologies passives, plus sûrs, explique l'Autorité de sûreté nucléaire. ... technologies plus avancées, dite de quatrième génération ou AMR (advanced modular reactor), la France pourrait aussi développer des centrales nucléaires produisant électricité et chaleur, au plus près des usages, comme le font déjà les Chinois. Elle optimiserait la production d’hydrogène par la technologie dite de vapeur haute du CEA, disponible d’ici à dix ans. Une technologie dont aura besoin la France. Dans les scénarios du mix électrique à 2050, pour rester à 50% de nucléaire tout en satisfaisant la demande, le gestionnaire du réseau RTE prévoit non seulement la construction de 14 EPR, mais aussi de quelques SMR. ... Investir dans la recherche faire oublier la décision très controversée dans la filière d’abandonner de la construction du réacteur Astrid, qui promettait une « régénération infinie du combustible à l’intérieur même de la réaction nucléaire », mais était « trop rapide », selon le PDG d’EDF. Jean-Bernard Lévy : « la priorité est à la démonstration de sûreté à l’échelle du laboratoire et de petits prototypes ».
Pérenniser une filière industrielle SMR fabriqués en série en usine avant d’être installés par grappe, être parmi l’un des rares finalistes de la course engagée depuis plus de 20 ans. Chinois, Russes et Américains, avec NuScale qui signe déjà des accords commerciaux en Europe de l’Est, sont déjà loin devant. Même si EDF et RTE auront bien rendu les rapports demandés pour décider, il manquera un paramètre essentiel, la démonstration de la capacité de la filière française à mettre en service un nouveau réacteur sans l’aide des Chinois. Malheureusement, investir dans les SMR n'y changera rien. Et ne rassurera en rien les anti-éoliens.