Publié le 26 mai 2018 par André JACQUES
Le 24 mai 2018, à l’initiative du Maire de Flamanville, commune d’implantation de la centrale nucléaire EDF, un débat public était organisé à la Salle du Rafiot.
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C’est l’occasion pour le CRILAN de développer ses positions sur ce débat faussé et de rappeler quelques enjeux de cette PPE pour notre région.
En novembre 2017 RTE le gestionnaire de transport d’électricité, a publié cinq scénarios de prospective électrique. Seulement deux d’entre eux ont été retenus pour la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie en raison de leur plus faible impact supposé sur le climat.
La SFEN, association pro-nucléaire mise en avant dans le débat public, se réjouit donc que les 2 scénarios préférés par RTE soient ceux avec le moins de fermetures de réacteurs nucléaires :
- Le Scénario Volt prévoit la fermeture de 9 réacteurs de 900 MW (hors Fessenheim) à l’horizon 2035.
- Le Scénario Ampère prévoit la fermeture de 16 réacteurs.
Ces deux scénarios témoignent d’un manque d’ambition concernant la réduction de la part du nucléaire, sont trop conservateurs et frileux en matière d’efficacité énergétique, visent des niveaux d’exportation d’électricité irréalistes au regard des tendances actuelles de nos voisins. Ils ignorent volontairement :
- Le scénario Watt qui prend comme hypothèse la fermeture de chaque réacteur après quarante ans de fonctionnement
- Le scénario Hertz qui table sur la fermeture de vingt-cinq réacteurs nucléaires pour que l’atome ne représente plus que 50 % du mix énergétique d’ici 2025, conformément à l’objectif de la Loi de Transition Energétique.
Le débat sur la PPE est donc tronqué, la question climatique servant d’alibi à la promotion du nucléaire sous couvert d’un mix énergétique et d’une transition écologique de l’énergie en trompe l’œil.
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Les antinucléaires, victimes collatérales d’un nouveau fichier de renseignement / Reporterre
Des « données extrêmement larges et intimes » sur les opposants au nucléaire pourront être recueillies grâce à ...
Connu / TG le 18/09/24 à 13:27
Connu / TG 10/9/24
Connu / TG le 13/09/23 à 07:30
Connu / TG le 08/09/23 à 16:19
CP 06 août 2023
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Connu / TG le 07/08/23 à 09:18
← Front pédagogique : RDV le 4 juin à Paris !
Le mouvement antinucléaire s’organise pour contre-attaquer la relance du nucléaire militaire et civil, et tous les projets qui en découlent. Une première assemblée a eu lieu ce samedi 3 juin 2023 pour coordonner de futures actions contre le nucléaire et son monde.
Le nucléaire n’est bon ni pour la planète, ni pour son climat, ni pour la paix.
Dangereux et désastreux pour l’environnement, le climat et l’humanité, le nucléaire est une industrie du passé. Il n’a aucune solution pour ses propres déchets.
Le pire est donc à venir si le gouvernement français parvient à lancer un nouveau programme nucléaire ! Car la survie du nucléaire, c’est aussi celle du consumérisme et de cette folle course en avant dont nous ne voulons pas.
Au contraire, une écologie sociale et solidaire est à construire de toute urgence. Nous ne pouvons plus différer sa mise en œuvre.
Le nucléaire ET SON MONDE, STOP !
Les dirigeants industriels et politiques français tentent d’imposer des projets nucléaires par nature nuisibles : construction de nouveaux réacteurs, prolongation de vie des réacteurs actuels, enfouissement des déchets les plus radioactifs à Bure, nouvelle piscine à La Hague…
C’est pourquoi les différentes composantes du mouvement antinucléaire français ont décidé de se regrouper face à cette urgence et d’unir leurs forces lors de futures actions qui seront organisées dans les mois à venir.
Des rencontres auront lieu tout l’été et seront autant d’espaces où le mouvement anti-nucléaire continuera de se retrouver pour se préparer.
Retrouvez l’agenda dans le détail ici : https://paris3juin.noblogs.org/
La Coordination Anti-Nucléaire
Contacts presse désignés pour cette assemblée :
Catherine Fumé : 06 62 84 13 88
Stéphane Lhomme : 06 64 10 03 33
Angélique Huguin : 06 88 27 16 06
Marion Rivet : 06 64 66 01 23
Photo En 1982, des manifestantes contre l'installation de missiles nucléair se sont unies pour encercler la base américaine de Greenham Common, en Angleterre. ©AFP - UPI
Depuis les années 1970, à Plogoff, Greenham Common, Fessenheim, Fukushima, en passant par Bure, des femmes se sont constituées en collectifs et ont mené des actions antinucléaires pour alerter sur les conséquences de cette technologie et dénoncer un projet antidémocratique et patriarcal.
Dans le cadre de notre semaine avec Pénélope Bagieu, nous nous intéressons aux liens entre luttes des femmes et nucléaire.
Dans les luttes antinucléaires, des mouvements et collectifs de femmes se sont constitués en opposition à cette puissance nucléaire, qu’elle soit civile ou militaire.
Si certaines de ces femmes ne se définissaient ni comme féministes, ni comme écologistes comme à Plogoff dans les années 1970, certains mouvements dans les années 80 comme aux États-Unis avec le Women’s Pentagon Action ou en Angleterre avec Greenhman Common se revendiquaient comme féministes, non-mixtes et avec des modes d’actions bien particuliers. Ces mouvements de femmes anti-nucléaires sont polymorphes et pluriels, ils se réinventent aujourd'hui à travers de nouveaux terrains de lutte et de nouvelles formes de militantisme, notamment à Bure, lieu d’enfouissement des déchets nucléaires.
Pourquoi des luttes féministes se sont rattachées historiquement à la lutte antinucléaire ?
Pourquoi le nucléaire s'impose comme un véritable symbole du patriarcat ?
Ces mouvements sont une recherche d’antidote qui vont s’opposer au nucléaire en développant des formes de performances, de poésies, d’art, pour faire raisonner des enjeux civilisationnels et existentiels, et critiquer cette technologie identifiée comme mortifère.
Chants, danses, slogans, tels que “sorcière, vénère, anti-nucléaire”, réunions d’information jouant sur le bouche-à-oreille, occupation de forêts, les moyens de lutte des écoféministes antinucléaires cherchent à se réinventer et à donner une tonalité non-violente.
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Cette lutte féministe antinucléaire n’a pas toujours été non-violente. Françoise d’Eaubonne, l’écrivaine qui a pensé le néologisme « écoféministe » participe en 1975 à poser des bombes artisanales sur le chantier de la centrale nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin, cela qui cause des dégâts et retarde la construction de plusieurs mois.
Quel est le lien entre le féminisme et la lutte contre le nucléaire ?
Les femmes sont en effet parmi les adversaires les plus actives, et les plus critiques, de l'énergie nucléaire. Comment expliquer la persistance de ce mouvement social, féministe et antinucléaire ?
La journaliste Jade Lindgaard explique : « C'est peu connu en France. Mais dès les années 1970, aux États-Unis, et en Grande-Bretagne, des mouvements féministes, anti-nucléaire se développent. Ils sont très populaires, et très actifs. Le lien entre être féministe et être antinucléaire pour ces femmes ? À l'époque, c'est principalement deux choses. Le nucléaire est considéré comme l’incarnation et la célébration du patriarcat. C’est une énergie brutale et hiérarchique, opaque, sur laquelle on n'a aucune prise, qui vous écrase, vous marche dessus, et ne vous laisse pas votre mot à dire.
Par ailleurs, le nucléaire est souvent à l'époque géré par des hommes. C’est un milieu pas féminin. La différence avec aujourd'hui : ce sont des mouvements pacifistes. À la fin des années 1970, au début des années 1980, à la fin de la guerre froide, naît une tension sur la question de la présence de missiles nucléaires, soviétiques, et étasuniens. Il y a vraiment la peur d'une troisième guerre mondiale qui serait une guerre nucléaire.
Des femmes plus ou moins anti-capitalistes, plus ou moins anarchistes se réunissent autour du refus de la mort par la bombe nucléaire. Le lien entre féminisme et anti-nucléaire se fait alors sur la question de la vie. C'est un enjeu d'existence. Face à un enjeu existentiel, il n'y a pas de compromis. Donc on occupe, on bloque, on sabote… C’est une bataille vitale. »
Et aujourd’hui ?
L’activiste Pauline Boyer estime que le sujet est toujours d’actualité : « Ces arguments et les références à la vie sont toujours valables aujourd'hui. D’autant plus que nous sommes dans une période cruciale par rapport aux choix que l’on va faire pour faire face au dérèglement climatique, à l'effondrement de la biodiversité et aux crises sociales qui existent… Le choix de relancer le nucléaire imposé par le gouvernement revient à imposer un système qui ne répond pas du tout aux besoins de la société aujourd'hui. Donc, aujourd'hui, nous sommes dans une même dynamique de violence verticale. Dès que quelqu'un émet une critique sur l'énergie nucléaire arrive un déchaînement de violence, en tout cas sur la question du réchauffement.
Il faut aussi regarder quels sont les effets secondaires du nucléaire avec la production de déchets radioactifs, avec la menace nucléaire, la menace d'accident nucléaire qui n'est pas un fantasme. On a affaire à Three Miles Island, Tchernobyl, Fukushima… On sait que ça peut arriver ! Et puis, le dernier rapport du GIEC nous dit qu’il faut réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030. Antonio Guteres dit que les pays développés doivent tout faire pour atteindre la neutralité carbone en 2040.
Aujourd'hui, on met 15 à 20 ans à construire une centrale nucléaire. On est complètement hors délai. C’est une excuse pour l'inaction climatique du gouvernement. Il prétend agir alors qu’il propose une solution basée sur un fiasco industriel français. Flamanville après quinze ans de chantier et une multiplication des coûts par six, ne fonctionne toujours pas. C'est une solution qui est beaucoup trop lente face à l'urgence climatique. Il y a un risque. L’activiste Marge Piercy disait : « Comment comprendre quelque chose qui ne vous tue pas aujourd'hui ou demain, mais lentement, de l'intérieur pendant 20 ans ? Comment concevoir qu'un choix industriel, ou gouvernemental, signifie que nous soyons porteurs de gènes difformes et que nos petits-enfants seront mort-nés si nos enfants ont de la chance ? Des études faites sur les populations, notamment de Tchernobyl, effectuées à l'hôpital de Novossibirsk qui est à 200 kilomètres de Tchernobyl montrent que les adultes ont 50 % de maladies respiratoires de plus que la moyenne de la Fédération de Russie. Donc, dans le temps, les impacts sont avérés. »
La suite est à écouter...
On en parle avec :
- Jade Lindgaard, journaliste au pôle écologie de Mediapart, spécialiste des questions environnementales
- Pauline Boyer, activiste climat et chargée de campagne sur la transition énergétique pour Greenpeace. Co-autrice du Manifeste pour la non-violence , Edition Charles Léopold Mayer
Alors qu’EELV veut relancer la « bataille culturelle » contre les réacteurs, une frange nouvelle d’adhérents considère ...
Connu / TG le 22/03/23 à 16:38
Durée de lecture : 2 minutes - Nucléaire - En bref — Nucléaire
... contexte particulier : le débat public sur la construction de nouveaux EPR2, dont les deux premiers seraient installés à Penly, n’est pas encore terminé. La dernière réunion aura lieu le 27 février. Les conclusions tirées de ce débat organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP) sont censées éclairer les parlementaires dans le cadre du vote de la loi programmation énergie-climat, en 2023.
« Ce déplacement est une vraie provocation : cela indique tout le mépris de l’exécutif pour le débat public qui est en cours », a notamment déclaré Charlotte Mijeon, porte-parole de Sortir du nucléaire. Même discours du côté de Greenpeace, par la voix de Pauline Boyer, chargée de campagne transition énergétique : « Cette visite est à l’image des nombreuses interventions du gouvernement pour piétiner et bâillonner toute forme de débat non biaisé sur notre futur mix énergétique, qui est pourtant une question cruciale. » « Il est tout de même curieux que le ministre se déplace à Penly alors que les prochaines réunions de la CNDP porteront notamment sur le coût du nucléaire et le problème des déchets radioactifs, qui sont des questions particulièrement gênantes pour le gouvernement », a abondé Michel Dubromel, de FNE.
Connu / TG du 9/12/22 à 13:33
Lors de la 3e réunion du débat public autour de la construction de nouveaux réacteurs, les pronucléaires ont vanté les mérites des EPR2. Les anti, eux, ont rappelé que d’autres réponses à la crise ...
Connu / TG 24/11/22 À 10:29
Les antinucléaires se sont invités devant la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) ce lundi matin à Colmar, jour de proclamation des résultats de la consultation citoyenne sur l’avenir ...