Lundi 10 janvier 2022 de 17h30 à 19h, Stéphane Chatelin, Directeur de l’association négaWatt viendra présenter ce nouveau scénario
Des nouveautés par rapport au scénario précédent
... deux grandes nouveautés par rapport au précédent :
– les émissions importées, c’est à dire les émissions de gaz à effet de serre engendrées par la fabrication à l’étranger de biens importés en France, sont désormais comptabilisées,
– le scénario négaWatt est couplé à un scénario négaMat qui évalue les évolutions possibles de consommation et de production de matériaux (acier, béton, cuivre, plastiques, lithium, etc.).
Ce scénario atteint la neutralité carbone en 2050 ainsi qu’un mix énergétique à 96 % renouvelable, tout en réduisant fortement l’extraction de matières premières dans la croûte terrestre. Il est également compatible avec l’objectif de -55 % de gaz à effet de serre fixé au niveau européen à l’horizon 2030.
En complément, la trajectoire chiffrée du scénario négaWatt est complétée par un ensemble de politiques et mesures qui dessinent une véritable feuille de route pour le prochain quinquennat présidentiel.
Les grandes lignes du nouveau scénario
L’empreinte environnementale globale de notre système de production et de consommation est fortement réduite : les émissions nettes de gaz à effet de serre deviennent nulles en 2050, le système énergétique est alimenté à 96% par des sources renouvelables, la consommation de matériaux issus de l’extractivisme est fortement réduite, la biodiversité et la ressource en eau sont davantage préservées.
De nouvelles dynamiques économiques sont enclenchées : les stratégies industrielles ont sensiblement évolué, l’industrie lourde s’est transformée pour produire de manière radicalement moins émettrice, les filières de matériaux renouvelables et d’énergies renouvelables sont devenues largement compétitives, engendrant des retombées économiques pour les territoires, des centaines de milliers d’emplois pérennes sont créés, et la baisse de la consommation d’énergie dégage du pouvoir d’achat pour les ménages.
Les conditions sociales sont améliorées : la précarité et la vulnérabilité énergétiques sont fortement réduites, tout comme les inégalités de ressources et d’accès aux services, offrant à l’humanité un espace de vie durablement plus juste et sûr.
L’ensemble de la population profite d’une meilleure santé, grâce à une réduction globale de la pollution de l’air, de l’eau et des sols, à une alimentation et à un régime alimentaire bien plus sains ou encore à l’utilisation accrue des modes actifs de déplacement comme le vélo et la marche à pied.
Grâce à la générosité de ses donateurs, la Fondation Terre Solidaire soutient l’association négaWatt depuis 2021.
Mardi 26 octobre 2021, l’Association négaWatt présentait son 5e scénario de transition énergétique pour la France. Plus de 2000 personnes ont suivi cette présentation publique sur place ou à distance. Le replay vous est proposé ci-dessous (durée : 3h22).
► Téléchargez le diaporama de la présentation https://negawatt.org/IMG/pdf/211026_diaporama_scenario-negawatt_2022.pdf
Déroulé de la présentation
► Ouverture
Dominique Gauzin-Müller, membre de la Compagnie des négaWatts,
Stéphane Chatelin, directeur de l’Association négaWatt.
► L’ambition d’une société plus durable et plus équitable
Au-delà de leurs calculs et modélisations d’ingénieurs, aussi complexes et utiles soient-ils, les scénaristes de l’Association négaWatt ont mis au cœur de leur approche le souhait de rendre la société plus désirable et plus heureuse, à l’image de leur credo : « Léguer des bienfaits et des rentes aux générations futures plutôt que des fardeaux et des dettes ».
Yves Marignac, porte-parole de l’association
► Le scénario négaWatt 2022 en détail
Le scénario négaWatt étudie chaque secteur de consommation (bâtiment, transport, industrie, agriculture) et chaque filière de production d’énergie (renouvelables, fossiles, nucléaire) afin d’envisager une transition possible de notre système énergétique.
Cette présentation est assurée par plusieurs représentant(e)s de l’équipe bénévole et salariée de l’Association négaWatt :
- Bâtiment : Thierry Rieser
- Mobilité : Stéphane Chatelin
- Industrie et biens de consommation : Emmanuel Rauzier
- Agriculture, alimentation et bioénergies : Christian Couturier
- Électricité renouvelable : Thierry Salomon
- Fossiles et nucléaire : Yves Marignac
- Bilan du scénario : Emmanuel Rauzier, Marc Jedliczka, Stéphane Chatelin et Charline Dufournet
► Conclusion Christian Couturier, président de l’Association négaWatt
Directeur - Association négaWatt
La note publiée le 23 mars par le Haut-commissariat au plan, intitulée Electricité : le devoir de lucidité https://www.gouvernement.fr/electricite-le-devoir-de-lucidite et rédigée par François Bayrou, comporte de nombreuses approximations et contre-vérités. Sans en faire une analyse exhaustive, voici quelques commentaires à sa lecture.
- priorité réduire les consommations d’énergie dans tous les secteurs, grâce à la sobriété et à l’efficacité énergétique ...
- dans un scénario de réduction massive des émissions de GES, la part de l’électricité doit augmenter, dans les bâtiments comme dans les transports ou l’industrie… mais pas nécessairement comme cela est décrit ! Ainsi, si la place de l’électricité dans le chauffage des bâtiments doit être revue à la hausse, ce n’est nullement par un recours plus important aux convecteurs électriques mais par l’utilisation de pompes à chaleur performantes dans des bâtiments performants.
- il n’est pas du tout écrit que la consommation d’électricité française doive atteindre 630 TWh, voire davantage, à l’horizon 2050. Le renforcement des actions de maîtrise de la demande d’électricité permet de sensiblement revoir à la baisse ce niveau de consommation, comme le montrent depuis 20 ans les travaux de négaWatt qui s’appuient sur une multitude de retours de terrain. Si l’augmentation de la part de l’électricité est quasiment acquise, l’augmentation de la quantité d’électricité consommée n’est nullement inéluctable.
- diminution de la puissance nucléaire installée sans augmenter la consommation d’énergies fossiles. Encore mieux, comme le montrent plusieurs travaux plus ou moins récents (scénarios négaWatt 2011 puis 2017, étude menée par trois chercheurs du CIRED publiée fin 2020, étude AIE-RTE publiée déput 2021), il est techniquement tout à fait possible d’envisager l’atteinte d’un mix électrique 100 % renouvelable.
https://negawatt.org/Scenario-negaWatt-2017-2050
http://www.centre-cired.fr/fr/webinaire-une-electricite-100-renouvelable-est-elle-possible-en-france-dici-a-2050-et-si-oui-a-quel-cout/
https://www.rte-france.com/actualites/rte-aie-publient-etude-forte-part-energies-renouvelables-horizon-2050 - un mix électrique 100 % renouvelable] comme hautement improbable”. RTE dit clairement l’inverse (par exemple dans cette vidéo https://www.youtube.com/watch?v=i_QhVNMZIjI&feature=emb_logo
- les énergies renouvelables électriques sont l’un des leviers de décarbonation les plus soutenables, à l’inverse du nucléaire qui arrive en queue de peloton (voir cette analyse, p5-6 https://negawatt.org/nucleaire-et-energies-renouvelables-dans-trajectoires-mondiales-neutralite-carbone).
- le solaire photovoltaïque afficherait effectivement un bilan carbone encore plus favorable si les panneaux étaient construits dans l’Hexagone. Des projets d’usine photovoltaïque existent en France https://www.debatpublic.fr/projet-dusine-construction-panneaux-photovoltaiques-a-hambach-moselle, susceptibles de couvrir l’ensemble des besoins de notre pays.
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Connu / https://twitter.com/nWassociation/status/1375029896150462465 _> aussi https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?VMhYPA