Publié le 19 juillet 2021
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Explore2, un accompagnement des stratégies territoriales de gestion de l’eau fondé sur des modèles hydrologiques robustes
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[1] Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat..
[2] Le projet LIFE Eau&Climat (2020-2024) a pour ambition de permettre aux acteurs de la gestion locale de l’eau de prendre en compte les impacts du changement climatique dans leurs stratégies d’adaptation : en diagnostiquant les vulnérabilités de leur territoire et en développant des trajectoires d’adaptation opérationnelles.
5 heures ago
Du 16 au 21 juillet 2024, plus de 120 organisations appellent à converger à Melle, dans le Poitou, et à participer au Village de l’eau pour gagner un moratoire sur les méga-bassines. Cette lutte emblématique a contribué à mettre la question de l’eau au centre des combats écologiques et sociaux.
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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS __
L’administration de la politique de l’eau mise en place depuis 1964 a permis d’assurer l’alimentation en eau potable de la population et de réduire une partie de la pollution des milieux aquatiques. Cependant les résultats obtenus ne permettent pas de garantir aux citoyens un accès durable à tous les usages pour lesquels l’eau est indispensable, tout en préservant la qualité de la ressource et en limitant les prélèvements à un niveau compatible avec son renouvellement. Les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux adoptés en 2022 pour la période 2022-2027 en témoignent, puisqu’ils prévoient tous des objectifs moins stricts que le bon état des masses d’eaux en 2027, en recourant à la dérogation correspondante autorisée et encadrée par la directive cadre sur l’eau.
La politique de l’eau est à la fois déconcentrée et décentralisée. Elle offre un exemple de décentralisation inachevée, confiant des responsabilités mportantes aux collectivités locales, conjuguées à une intervention permanente de l’État qui manque de cohérence.
L’intervention des collectivités locales souffre de son morcellement et elle est trop souvent conduite à une échelle géographique inadaptée.
Une décentralisation plus effective des responsabilités contribuerait à clarifier, pour les citoyens, la responsabilité des différents intervenants dans la gestion de cette politique publique essentielle. Il convient de dépasser les inconvénients résultant de la discordance entre la carte des bassins et sous-
bassins hydrographiques et celle des services de l’État et des organismes locaux participant à la gestion de l’eau.
C’est pourquoi, sans préjudice des recommandations qu’elle formulera dans un prochain rapport plus général relatif à la gestion quantitative de l’eau, la Cour adresse au ministère de l’intérieur et des outre-mer et au ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires les recommandations suivantes :
- promouvoir l’élaboration de schémas d’aménagement et de gestion des eaux dans chaque sous-bassin versant (2024)
- promouvoir, dans l’ensemble des territoires, la constitution d’établissements publics d’aménagement et de gestion de l’eau et d’établissements publics territoriaux de bassin favorisant une gestion intégrée de l’eau à l’échelle d’un sous-bassin versant ou d’un groupe cohérent de sous-bassins versants ;
- adosser les commissions locales de l’eau aux établissements publics d’aménagement et de gestion de l’eau ou établissements publics territoriaux de bassin et renforcer leur rôle, tout en garantissant leurs moyens d’agir et leur indépendance.
Contient le schéma simplifié de la gouvernance de l'eau, téléversé
Fait partie de https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?ZuEvTg
Peu de données fiables, peu de contrôles... Dans un rapport, la Cour des comptes critique la gestion de l’eau en France par l’État. Réduire les prélèvements est la « seule solution », dit-elle. L’eau manque. Soixante-cinq départements français sont en alerte sécheresse. Depuis cinq ans, environ un tiers du territoire est touché chaque année par des restrictions d’usage de l’eau. C’est dans ce contexte que la Cour des comptes a sorti, le 17 juillet, un rapport fort critique de la gestion de l’eau par l’État (...)
Connu / TG le 22/07/23 à 11:56
René Pilato, député charentais, est co-rapporteur avec Patrice Perrot, député de ...
Connu / TG le 24/05/23 à 07:09
Le Conseil économique social et environnemental (CESE) a publié un avis
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Le barrage de Tuilières à Saint-Capraise de Lalinde en Dordogne fournit l’équivalent de la consommation ...
Connu / TG le 22/02/23 à 15:53
Agriculture et alimentation Entretien
La mobilisation contre les mégabassines reprend jeudi à Orléans, à l’occasion du conseil d’administration de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. De nombreux scientifiques considèrent que ce type de réservoir est une « maladaptation ».
Entretien avec l’hydrogéologue Florence Habets, directrice de recherche au CNRS.
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Ces bassines sont une adaptation à un problème qui date des années 1980-1990, sur la base des études du BRGM [Bureau de recherches géologiques et minières – ndlr], établissement public spécialisé dans les sous-sols. Ce bureau de recherches a fait une modélisation très fine, très détaillée du Poitou-Charentes, mais sans intégrer du tout le changement climatique dans ses études. Cela pose question : on règle le problème des années 1990, mais avec quelle efficacité pour les années à venir ?
Il y a pourtant eu des choses innovantes : en 2018, le protocole des Deux-Sèvres avait mis autour de la table tous les agriculteurs irrigants d’un même bassin versant, et était parvenu à faire diminuer la quantité d’eau prélevée à 80 % des volumes précédents, sans qu’il y ait de conflit.
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Autre problème : si l’eau, en sous-sol, est fraîche et de qualité, quand elle est prélevée et se retrouve en surface dans les bassines, il y a de fortes pertes par évaporation. Se produit un phénomène d’eutrophisation : développement des cyanobactéries et des algues vertes. Cette eau risque de devenir inexploitable. Au Canada, où les températures se réchauffent plus vite que chez nous, de nombreux lacs sont touchés par ce phénomène d’eutrophisation.
Enfin, le fonctionnement de ces mégabassines, avec leurs pompes, a un coût énergétique non négligeable.
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Les conflits apparaissent déjà lorsque différents usages entrent en concurrence : agriculture, hydroélectricité, canons à neige… On l’a vu dans les Alpes récemment [dans la station de ski de La Clusaz, une mobilisation s’oppose à la construction d’une nouvelle retenue d’eau artificielle ; les travaux sont actuellement suspendus – ndlr].
Comment résoudre ces conflits ?
Nous avons besoin aujourd’hui d’intelligence collective. Nous n’y arriverons pas sans écoute, ni sans données.
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ces mégabassines bénéficient d’un important financement public. Des agriculteurs font financer par l’État une structure pour leur usage propre… Ce schéma ne pourra pas durer longtemps avec la raréfaction de la ressource.
Il y a quelque chose de scandaleux à observer cela, tandis que des métropoles comme Poitiers cherchent à développer le bio et le local dans les cantines. Mais comment de nouvelles installations agricoles pourront-elles se faire s’il n’y a plus d’eau disponible ?
Alors que les premières restrictions préfectorales sur l'usage de l'eau ont été prises fin avril dans le département des Deux-Sèvres, à proximité du Marais Poitevin (sous-bassin Aume-Couture), que le collectif "Bassines non merci" s'est mobilisé le 1er mai pour rappeler qu'il ne lâcherait pas l'affaire, après avoir organisé une journée de formation à la désobéissance civile début mars à La-Grève-sur-Mignon (Charente- Maritime), le projet des Bassines reste sur les rails.
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le projet a ainsi été ramenée à 16 bassines, pour un prélèvement annuel de 6,8 Mm3 et un investissement de 50 M€, que la Région devrait financer à 25 %, de concert avec l'Agence de l'eau Loire Bretagne et Coop de l'eau 79.
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depuis le 9 mars, et c'est du jamais vu, le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine est poursuivi devant le tribunal administratif par quatre élus EELV : Monique Johnson (Poitou-Charentes), Jean Lissar (Aquitaine), Serge Morin (Deux-Sèvres) et Dominique Normand (Limousin).
Du jamais vu parce qu'Alain Rousset, plusieurs fois élu président d'Aquitaine, a toujours ménagé ses alliés d'EELV. L'onde de choc est assez forte pour avoir provoqué la démission d'une partie de leurs mandats de deux vice-présidents (EELV) de la Région : Nicolas Thierry et Nicolas Gamache. Mais aussi le mea culpa d'une élue EELV du Pays basque (Mauléon), Elisabeth Jutel, qui a publiquement reconnu fin mars avoir fait une erreur en votant, en décembre 2018, pour le protocole d'accord sur les Bassines porté par Alain Rousset. D'autre part plusieurs communes du périmètre concerné refusent toujours de signer le permis d'aménager, ce qui bloque le début des travaux.