En 1998, l’ouverture à la concurrence du marché des télécoms ouvre le bal. En 2007, le marché de la fourniture d’énergie est libéralisé. Et à partir de 2021, le réseau ferroviaire pourra être exploité par des opérateurs privés… Peu à peu, les secteurs qui touchent le quotidien des Français se transforment, faisant éclater les repères des consommateurs.
Le médiateur national de l’énergie a pris le temps d’un débat pour échanger sur l’impact de la libéralisation des marchés. L’arrivée de nouveaux acteurs sur un marché est censée stimuler la concurrence pour encourager l’innovation, la qualité de service et la baisse des prix. Mais est-ce toujours le cas ? Jean Gaubert a invité des observateurs impliqués dans ces changements afin de confronter leurs points de vue. Leurs témoignages ont permit d’enrichir un débat contemporain.
Ce débat a été organisé en partenariat avec le cabinet Wavestone https://www.wavestone.com/fr/. Modérateur/animateur Clément Le Roy.
Programme
18h30 Introduction de Clément Le Roy, Wavestone, qui a animé le débat.
18h40 – 19h45 Débat et échanges avec la salle des intervenants suivants :
Alain Bazot – Président de l’UFC-Que Choisir
Pierre-Jean Benghozi – Directeur de recherche CNRS
Michel Combot – Directeur général de la Fédération Française des Télécoms
Jean Ghédira – Directeur Général Adjoint Clients et Services et membre du Comité Exécutif de SNCF Réseau.
Jean Gaubert – Médiateur national de l’énergie
19h45 – 20h Conclusion de Jean Gaubert.
Vidéos de présentation
Question Réponse : Qu'est-ce que l'ouvertre du marche de l'énergie a changé pour les consommateurs ? de Médiateur national énergie
1 - Sophie Mourlon - Ministère de la Transition écologique et solidaire - Directrice de l'Énergie à la DGEC
2 - Fabrice Gourdellier - EDF Directeur du marché des Clients Particuliers
3 - Naima Idir - Eni - Directrice des affaires institutionnelles et réglementaires
4 - Florence Fouquet - ENGIE - Directrice marché des particuliers
5 - Julien Tchernia -ekWateur - Président (souhaite que le Mr pousse à plus d'ouverture)
6 - Édouard Sauvage - GRDF - Directeur Général
Ndlr : pour Édouard Sauvage, il attend que le médiateur de l'énergie reste ce qu'il est (un opérateur à l'écoute de tous) et qu'il cherche à faire progresser collectivement toute l'industrie de l'énergie. En d'autres termes, aucun mot sur le changement de paradigme anthropocène :-(
dans Élections européennes 2019, Romain Dureau
Mardi 14 mai 2019, Romain Dureau, candidat aux élections européennes, a représenté la liste de la France insoumise conduite par Manon Aubry au débat organisé par Fransylva et les Coopératives forestières de France.
« La forêt » est un vaste sujet. Aussi vaste que les 16 millions d’hectares qu’elle représente en Europe, soit 43% de la surface du continent. La forêt est au cœur des enjeux que l’Humanité doit relever en ce début de 21e siècle qu’ils soient économiques ou écologiques.
Un défi écologique d’abord, tant la forêt peut être positive pour la biodiversité et pour la lutte contre le changement climatique : les forêts peuvent être des écosystèmes riches en biodiversité, végétale ou animale, et les arbres sont d’importants puits à carbone. Le bois est un matériau écologique qui peut se substituer au béton et au métal pour la construction de nos bâtiments, la conception de nos meubles. Mais le bois est également un allié de la transition énergétique, en alimentant des chaufferies locales.
Un défi économique ensuite, car la forêt et le travail du bois peuvent être un gisement d’emplois très important en France. Tout comme l’agriculture, la sylviculture doit être sortie du marché unique et des accords de libre-échange. La filière bois française est déficitaire. Nous exportons du bois brut et importons des produits transformés. Il y a donc, sur ce sujet comme sur tant d’autres, un enjeu de relocalisation des filières de transformation.
Toutes ces raisons font de la forêt un sujet d’intérêt général. Elle ne saurait être laissée à la concurrence mondiale et à la « loi du marché ».
Pour mener à la fois une politique de gestion durable des forêts, qui limitera les coupes rases, et de relocalisation des activités de transformation, l’Union Européenne doit se doter d’une véritable politique forestière, dotée d’un budget propre, dans le cadre d’une planification forestière. Cette planification permettra par exemple d’accompagner les petits propriétaires forestiers, qui constituent la majorité des propriétaires (seuls 0,4 millions des 3,4 millions des propriétaires forestiers français possèdent plus de 4 ha), dans une gestion durable et douce de leurs parcelles. Cette planification forestière pourra également comprendre un plan d’agroforesterie, en lien avec une PAC refondée. Cette planification forestière permettra également une adaptation des forêts françaises face au changement climatique, en diversifiant les essences présentes et en limitant les monocultures. Enfin, pour engager cette nouvelle politique forestière, il faut changer de politique au niveau européen, car 80% de nos importations proviennent de pays européens et 74% de nos exportations se font au sein du marché européen.
Oui, la forêt est un bien commun, qu’elle soit propriété publique ou privée. De ce point de vue, gestion publique et gestion coopérative privée doivent pouvoir se coordonner sur les mêmes objectifs et la défense de l’ONF dans ses missions premières, dont les plans de gestion servent de référence à toute la filière, fait partie de nos revendications. Oui, une planification forestière doit être mise en place pour reconnaître le statut particulier des forêts pour l’intérêt général. Oui, la forêt est une filière d’avenir et stratégique. Il faut donc préserver et gérer durablement les forêts françaises et européennes.